Organe de manœuyre protégé contre le vandalisme

L'invention concerne un organe de manœuvre pour porte, en particulier adapté aux portes munies d'un barreur anti-panique.

En pratique, le barreur anti-panique d'une telle porte se trouve du côté intérieur de la porte pour permettre l'évacuation rapide d'un local, et l'organe de manœuvre (ou demi-ensemble) a pour fonction de contrôler l'accès au local depuis l'extérieur de la porte. Un tel demi-ensemble est généralement muni d'une béquille et d'un cylindre de commande, l'action au cylindre permettant d'autoriser l'ouverture de la porte par action sur la béquille, ou au contraire d'interdire celle-ci. L'ouverture de la porte se fait en pratique par action sur un fouillot entraînant le carré de la serrure. On connaît des dispositifs à béquille bloquée : lorsque l'accès depuis l'extérieur est condamné, la béquille est bloquée en position d'attente, généralement horizontale.

On connaît aussi des dispositifs à béquille débrayée : lorsque l'accès depuis l'extérieur est condamné, un mécanisme de débrayage découple la rotation de la béquille de la rotation du fouillot. Une butée limite le mouvement de la béquille, et un ressort de torsion rappelle celle-ci vers sa position d'attente qui est généralement horizontale.

Ces deux solutions ont en commun l'inconvénient de permettre que la porte puisse être vandalisée par un appui soutenu sur la béquille, que celle-ci soit bloquée en position d'attente horizontale ou bloquée en fin de course contre une butée. Le dispositif est endommagé soit parce que la béquille plie ou se rompt, soit parce que l'intérieur de l'organe de manœuvre se déforme ou se rompt.

L'invention a pour objet de remédier à ce problème, et de fournir un organe de manœuvre de type demi-ensemble qui ne soit pas détérioré par un trop grand effort sur la béquille. De préférence la solution selon l'invention doit présenter une bonne robustesse pour un encombrement minimal.

A cet effet, l'invention propose un organe de manœuvre adapté à être monté sur un vantail comportant une serrure par une face définissant un plan de référence perpendiculaire à une direction axiale, ledit organe de manoeuvre comportant un corps contenant au moins en partie : - un support de béquille en rotation autour d'un premier axe parallèle à ladite direction axiale et fixe par rapport audit corps, ledit support de béquille comportant une portion de butée déportée radialement par rapport audit premier axe, un fouillot en rotation autour d'un second axe parallèle à ladite direction axiale et fixe par rapport audit corps, adapté à agir sur un carré de la serrure, un cylindre de commande accessible depuis l'extérieur du corps, présentant au moins deux positions et adapté à être basculé de l'une à l'autre en réponse à l'action d'un utilisateur, - un ensemble mobile de transmission mobile en translation suivant une direction de translation parallèle au plan de référence, commutable entre au moins une configuration embrayée et une configuration débrayée sous l'action dudit cylindre de commande et tel que la rotation du support de béquille entraîne la translation dudit ensemble mobile de transmission, et que dans la configuration embrayée la translation dudit ensemble mobile de transmission entraîne la rotation du fouillot, et un système de butée porté par ledit corps, déformable réversiblement entre au moins deux conformations et adapté dans une première conformation à coopérer avec ladite portion de butée pour définir une position angulaire de butée pour le support de béquille, ledit système de butée se déformant pour des efforts croissants exercés sur le support de béquille jusqu'à une deuxième conformation pour laquelle la portion de butée échappe audit système de butée par glissement au contact du celui-ci, ledit système de butée étant rappelé élastiquement vers sa première conformation. Ce dispositif présente l'avantage de ne pas pouvoir être endommagé par une action en rotation trop importante sur la béquille, c'est-à-dire d'être protégé contre le vandalisme. En effet, l'ensemble mobile de transmission

permet de débrayer la rotation du fouillot de la rotation du support de béquille, et quand un effort en rotation trop élevé est appliqué, le système de butée se déforme réversiblement et laisse tourner ledit support de béquille, ce qui permet d'éviter la rupture ou l'endomagement du dispositif. Par ailleurs, l'ensemble mobile en translation étant mobile suivant une direction parallèle au plan de référence, l'encombrement dans la direction axiale est limité.

Préférentiellement, l'ensemble mobile de transmission comprend un premier élément de transmission coopérant avec le support de béquille, et un deuxième élément de transmission coopérant dans la configuration embrayée avec le fouillot, ledit deuxième élément de transmission subissant, entre la configuration débrayée et la configuration embrayée, par rapport audit premier élément de transmission, un décalage transversal à ladite direction de translation.

Préférentiellement, l'ensemble mobile de transmission est composé d'une plaquette montée en translation par rapport au corps et d'une pièce d'embrayage montée en rotation par rapport à ladite plaquette, le premier élément de transmission étant porté par ladite plaquette, et le deuxième élément de transmission étant porté par ladite pièce d'embrayage. Ces caractéristiques offrent l'avantage de la simplicité et de la solidité, pour un encombrement limité. Par ailleurs, le terme plaquette ne doit pas être compris de manière limitative et inclut diverses formes de pièce.

Préférentiellement, ledit support de béquille comporte une section d'action, éventuellement décalée suivant ledit premier axe par rapport à la portion de butée, qui comprend une portion d'action déportée radialement par rapport audit premier axe, le premier élément de transmission dudit ensemble mobile de transmission étant une surface d'appui au contact de laquelle ladite section d'action glisse, et tel que à partir d'une position de rappel du support de béquille, la rotation de la portion d'action entraîne la translation de la surface d'appui par poussée, et tel que un élément de rappel fixé audit corps maintient l'ensemble mobile de transmission au contact dudit support de béquille et rappelle ledit ensemble mobile de transmission et ledit support de béquille chacun vers une position de rappel.

Cela offre l'avantage que le mécanisme est simple et solide, pour un encombrement minimum. Par ailleurs, la rotation de la béquille peut être illimitée, grâce à l'élément de rappel.

Préférentiellement, ledit élément de rappel est un ressort de compression, qui offre l'avantage de la simplicité et de la robustesse.

Préférentiellement, l'ensemble constitué de la section d'action, de l'ensemble mobile de transmission et du fouillot possède, pour une position du support de béquille et une configuration de l'ensemble mobile de transmission, une symétrie par rapport à un plan incluant ledit premier axe. Cela permet à l'organe de manœuvre de pouvoir être monté sur une porte indifféremment à gauche ou à droite.

Préférentiellement, le fouillot comporte une zone d'appui déportée par rapport au second axe et le deuxième élément de transmission de l'ensemble mobile de transmission comprend une surface d'action agissant sur la zone d'appui, préférentiellement par poussée. Cela offre l'avantage que le mécanisme est simple et solide.

Préférentiellement, le fouillot comprend en outre un évidement adjacent à la zone d'appui et le deuxième élément de transmission comprend en outre un ergot adapté à pénétrer dans ledit évidement. Cela permet une rotation plus importante du fouillot.

Préférentiellement, le cylindre de commande agit sur la configuration de l'ensemble mobile de transmission par l'intermédiaire d'une pièce de condamnation mobile en translation par rapport au corps et mobile en rotation et en translation par rapport à l'ensemble mobile de transmission. Cela offre l'avantage que le mécanisme est simple et solide. Préférentiellement la pièce de condamnation est mobile en rotation et en translation par rapport au deuxième élément de transmission ou à la pièce d'embrayage de l'ensemble mobile de transmission. Préférentiellement, la pièce de condamnation est montée par rapport à l'ensemble mobile de transmission via un ergot inséré dans une fente.

Préférentiellement, la pièce de condamnation est également mobile en rotation par rapport au corps, par exemple autour d'un axe perpendiculaire

au plan de référence. Cela permet au mécanisme, en position embrayée, de ne pas s'endommager en cas de résistance à la rotation du fouillot.

Préférentiellement, la pièce de condamnation est montée par rapport au corps via un ergot inséré dans une fente. Préférentiellement, la pièce de condamnation possède une symétrie par rapport à un plan perpendiculaire au plan de référence, ce qui permet de l'utiliser en montage à gauche ou montage à droite.

Préférentiellement, le système de butée comprend une lamelle élastique. Cela présente l'avantage qu'une telle lamelle élastique est simple à mettre en œuvre et facile à remplacer en cas d'usure. Préférentiellement, ladite lamelle élastique est en acier à ressort.

Préférentiellement, ledit support de béquille comporte une section de butée de forme générale allongée, ladite portion de butée étant une partie excentrée de ladite section de butée. En d'autres termes, l'enveloppe de la circonférence de la section de la portion de butée comprend au moins une zone à une première distance du premier axe et une deuxième zone à une deuxième distance du premier axe, la deuxième distance étant supérieure à la première distance, l'enveloppe de la circonférence de la section de la portion de butée pouvant glisser au contact de la lamelle élastique. Cela offre l'avantage que le mécanisme est simple et solide, pour un encombrement minimum.

Préférentiellement, la deuxième distance est sensiblement supérieure à la première distance.

Préférentiellement, le système de butée comporte deux lamelles élastiques de part et d'autre du support de béquille. Cela offre une plus grande robustesse au mécanisme.

Préférentiellement, la position du fouillot quand le support de béquille est en butée est telle que le carré de la serrure est en position adaptée à l'ouverture de la porte.

Préférentiellement, l'ensemble constitué de la section de butée et du système de butée possède, pour une position dudit support de béquille, une symétrie par rapport à un plan incluant ledit premier axe.

Préférentiellement, l'ensemble constitué de la portion d'action et de l'ensemble mobile de transmission possède, pour une position du support de béquille et une configuration de l'ensemble mobile de transmission, une symétrie par rapport à un plan incluant ledit premier axe. Préférentiellement, la pièce de condamnation possède une symétrie par rapport à un plan perpendiculaire au plan de référence.

Cela permet à l'organe de manœuvre de pouvoir être monté sur une porte indifféremment à gauche ou à droite.

Préférentiellement, les axes du support de béquille et du fouillot sont confondus.

Préférentiellement, l'organe de manœuvre est adapté à ou, préférentiellement, destiné à, être mis en œuvre sur une porte munie d'une barre anti-panique.

L'exposé de l'invention sera maintenant poursuivi par la description d'un exemple de réalisation, donné ci-après à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels :

La figure 1 est une vue générale des différentes pièces d'un organe de manœuvre selon l'invention. Les figures 2, 3 et 4 sont des vues sous trois angles différents du support de béquille de l'organe de manœuvre.

La figure 5 est une vue du fouillot de l'organe de manœuvre. La figure 6 est une vue de l'ensemble mobile de transmission de l'organe de manœuvre dans une configuration embrayée. La figure 7 représente une vue du mécanisme de l'organe de manœuvre dans la configuration débrayée de l'ensemble mobile de transmission.

La figure 8 représente une vue de détails du mécanisme de l'organe de manœuvre dans la configuration débrayée de l'ensemble mobile de transmission, la béquille de l'organe de manœuvre étant basculée par un opérateur extérieur.

La figure 9 représente une vue de détails du mécanisme de l'organe de manœuvre dans la configuration embrayée de l'ensemble mobile de transmission.

La figure 10 représente une vue de détails du mécanisme de l'organe de manœuvre dans la configuration embrayée de l'ensemble mobile de transmission, la béquille de l'organe de manœuvre étant basculée par un opérateur extérieur.

Les figures 11 , 12, 13 et 14 représentent une vue de coupe de la portion de butée du support de béquille et du système de butée de l'organe de manœuvre en quatre dispositions : disposition initiale, disposition en butée, disposition en forçage, disposition après forçage, correspondant à quatre positions de la béquille de l'organe de manœuvre.

En référence à la figure 1 , un organe de manœuvre 1 dit demi- ensemble destiné à être fixé sur une porte par une face 2 parallèle à un plan de référence comprend un corps 3 allongé, un support de béquille 4 en rotation autour d'un premier axe perpendiculaire au plan de référence, un fouillot 5 en rotation autour d'un deuxième axe ici confondu avec le premier axe, un cylindre de commande 6, un élément mobile de transmission 7 monté en translation par rapport au corps 3, des lamelles élastiques 8 formant un système de butée, un ressort 9 et une pièce de condamnation 10. La position de repos de la béquille est perpendiculaire à la direction d'allongement du corps 3 et parallèle au plan de référence.

Les figures 2, 3 et 4 montrent de manière plus détaillée le support de béquille 4, qui comporte plusieurs sections décalées selon son axe, parmi lesquelles une section d'action 41 et une section de butée 42. Les deux sections 41 et 42 sont allongées radialement, de telle sorte que leur circonférence n'est pas un cercle de centre porté par l'axe du support de béquille, mais en diffère par la présence de renflements périphériques. La section d'action 41 a une forme générale de nœud papillon incluant une portion cylindrique centrale reliée par deux portions rétrécies à deux portions d'action 410 ayant la forme de protubérances périphériques.

La section de butée 42 a une forme générale ovale et ses parties excentrées forment deux portions de butée 420.

Enfin le support de béquille 4 comporte une section de fixation de la béquille 43 de type classique, connue de l'homme du métier. Par ailleurs, le support de béquille 4 possède un plan de symétrie qui inclut son axe.

La figure 5 représente le fouillot 5 de l'organe de manœuvre, qui comporte un axe de rotation, deux zones d'appui 51 déportées par rapport à cet axe, un évidement 52 adjacent à chacune des zones d'appui 51 , ainsi qu'une prise 53 adaptée à agir sur le carré de la serrure (visible en figure 7, non représenté sur les autres figures), de manière classique connue de l'homme du métier. Les zones d'appui 51 sont incurvées et convexes de telle sorte qu'un effort peut y être exercé sous différents angles. Elles sont symétriques l'une de l'autre par rapport à un plan incluant l'axe de rotation du fouillot 5. L'évidement 52 est symétrique de lui-même par rapport à ce même plan. En référence à la figure 6, l'ensemble mobile en translation 7 comporte une plaquette 71 et une pièce de débrayage 72 mobile en rotation par rapport à la plaquette 71 via une liaison pivot réalisable classiquement par l'homme du métier.

La plaquette 71 est plane, de forme générale rectangulaire et admet un plan de symétrie perpendiculaire à son plan et parallèle à son plus grand côté. La liaison pivot reliant la plaquette 71 et la pièce de débrayage 72 est positionnée sur la plaquette 71 près d'un des petits côtés du rectangle. La plaquette comporte une ouverture centrale selon une directrice perpendiculaire au plan de la plaquette, le contour de cette ouverture étant ici fermé. La tranche de l'ouverture centrale de la plaquette 71 du côté de la liaison pivot comporte successivement une première portion plane, une portion circulaire et une deuxième portion plane, formant une surface d'appui 73 dirigée à l'opposé de la liaison pivot.

La pièce de débrayage 72 est plane, de forme générale allongée et admet un plan de symétrie perpendiculaire à son plan et parallèle à sa direction longitudinale. La liaison pivot reliant la plaquette 71 et la pièce de débrayage 72 est positionnée sur la pièce de débrayage 72 en une localisation excentrée sur

la direction longitudinale. La pièce de débrayage 72 comporte une ouverture centrale selon une directrice perpendiculaire à son plan, le contour de cette ouverture étant ici fermé. Deux ergots 75 formant des dents sont saillants vers l'intérieur de l'ouverture centrale de la pièce de débrayage 72. La tranche de l'ouverture centrale présente, au niveau de chaque ergot 75, une surface d'action 74 dirigée dans la direction de la liaison pivot, une partie de la surface d'action 74 étant concave. Les ergots 75 et les surfaces d'action 74 sont déportés par rapport à la liaison pivot.

En référence à la figure 7, la béquille de l'organe de manœuvre présente une position de repos ou de rappel classique, typiquement horizontale quand l'organe de manœuvre est posé sur une porte, et perpendiculaire à la grande dimension du corps 3.

Comme il apparaît aux figures 7, 8, 9 et 10, la plaquette 71 est, en fonctionnement, mobile par rapport au corps 3 en translation selon une direction de translation parallèle au plan de référence et perpendiculaire à la position de repos de la béquille. La pièce d'embrayage 72 est mobile en rotation par rapport à la plaquette 71 autour d'un axe perpendiculaire au plan de référence. La grande dimension de la plaquette 71 est positionnée perpendiculairement à la position de repos de la béquille et la liaison pivot reliant la plaquette 71 à la pièce d'embrayage 72 est positionnée vers le haut.

En référence à la figure 7, la pièce de condamnation 10 est, par rapport au corps 3, mobile en translation parallèlement au plan de référence et parallèlement à la direction de la béquille dans sa position de repos. La pièce de condamnation 10 est, par rapport au corps 3, également mobile en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan de référence. Cette liaison est réalisée par un ergot cylindrique porté par le corps 3 ou solidaire de celui-ci et coulissant dans une fente oblongue pratiquée à travers la pièce de condamnation 10, perpendiculairement au plan de référence. Cette fente est allongée parallèlement à la direction de la béquille dans sa position de repos et borgne en ses deux bouts.

La pièce de condamnation 10 est également, par rapport à la pièce d'embrayage 72, mobile en translation parallèlement au plan de référence et

mobile en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan de référence. Cette liaison est réalisée par un ergot cylindrique porté par la pièce d'embrayage 72 et coulissant dans une fente oblongue pratiquée à travers la pièce de condamnation 10 perpendiculairement au plan de référence. Cette fente est allongée perpendiculairement à la direction de la béquille dans sa position de repos et borgne en ses deux bouts.

La rotation du cylindre de commande 6 commande de manière classique, connue de l'homme du métier, le déplacement de la pièce de condamnation 10, qui entraîne la rotation de la pièce d'embrayage 72 par rapport à la plaquette 71 , l'amenant de la configuration débrayée (figures 7 et 8) à la configuration embrayée (figures 9 et 10). Cette rotation entraîne un décalage transversal à la direction de translation de l'ensemble mobile de translation 7 d'un ergot 75 et de la surface d'action 74 correspondante.

Le ressort 9 en appui contre le corps 3 maintient la plaquette 71 contre le support de béquille 4, par une action contre la tranche extérieure supérieure de la plaquette 71 , qui est la plus proche de la liaison pivot. Une portion d'action 410 en contact avec une portion plane de la surface d'appui 73.

En configuration débrayée (figures 7 et 8) ou embrayé (figures 9 et

10), une action sur la béquille provoque la rotation du support de béquille 4, dont une portion d'action 410 pousse la surface d'appui 73 vers le haut, ce qui entraîne la translation de l'ensemble mobile de transmission 7 selon sa direction de translation, à rencontre du ressort 9. La circonférence de la section d'action 41 glisse sur la surface d'appui 73. Ces mouvements sont réversibles.

Il ressort de la figure 8, que l'enveloppe de la circonférence de la section d'action (41 ) comprend une zone à une première distance de l'axe du support de béquille (4) et une deuxième zone à une deuxième distance de cet axe, la deuxième distance étant supérieure à la première distance. L'enveloppe de la circonférence de la section d'action (41 ) glisse au contact de la surface d'appui 73. En configuration débrayée (figures 7 et 8), les ergots 75 n'interagissent pas avec le fouillot 5, et les surfaces d'action 74 ne sont alors

pas en contact avec les zones d'appui 51. Aucune action sur le carré de la serrure ne résulte de l'action sur la béquille.

En configuration embrayée (figures 9 et 10), un ergot 75 est positionné en regard d'une zone d'appui 51 du fouillot 5. Une action sur la béquille provoque comme précédemment la rotation du support de béquille 4, qui entraîne, par l'intermédiaire d'une portion d'action 410 en contact avec une portion plane de la surface d'appui 73 la translation de l'ensemble mobile de transmission 7 selon sa direction de translation. Une surface d'action 74 entre en contact avec une zone d'appui 51 et la surface d'action 74 pousse la zone d'appui 51. L'ergot 75 correspondant s'engage dans l'évidement 52, la poussée de la zone d'appui 74 sur la surface d'action 51 provoque la rotation du fouillot autour de son axe, la surface d'action 74 roule sur la zone d'appui 51 et l'insertion de l'ergot 75 dans l'évidement 52 permet de prolonger l'action de la surface d'action 74 sur la zone d'appui 51. La translation de l'ensemble mobile de transmission 7 provoque par ce mécanisme la rotation du fouillot 5 autour de son axe. Ces mouvements sont réversibles.

Quand l'action sur la béquille se termine, le ressort 9 rappelle l'élément mobile de transmission 7 et le support de béquille 4 vers leur position de repos ou de rappel (voir figures 7 et 9). Les figures 11 , 12, 13 et 14 représentent une vue de coupe de la section de butée 42 et des portions de butée 420 du support de béquille 4 et du système de butée de l'organe de manoeuvre en quatre dispositions.

Tout d'abord, la figure 1 1 montre la position du mécanisme en position initiale où la béquille est en position de repos, classiquement horizontale (voir figures 7 et 9). La section de butée 42 n'est pas au contact des lamelles élastiques 8 qui sont portées par le corps 3.

La figure 12 montre la position du mécanisme après une rotation de la béquille de 45° ou d'environ 45° par rapport à la position initiale (voir figures 8 et 10). La section de butée 42 est via ses portions de butée 420 en contact avec les lamelles élastiques 8, en sorte que la résistance provoquée par ce contact peut permettre à l'opérateur actionnant la béquille de ressentir que le mécanisme est en butée. On comprend que cette résistance est opposée par

les lamelles élastiques, qui constituent le système de butée, car celles-ci sont portées par le corps 3 en sorte de provoquer cette résistance (figure 1 ).

La figure 13 montre la position du mécanisme après une rotation supplémentaire de la béquille. Les lamelles élastiques 8 se sont déformées vers une conformation de déformation pour laisser de l'espace aux portions de butée 420, qui glissent au contact des lamelles élastiques 8, du fait de l'effort appliqué au support de béquille 4 et de son cumul. On comprend que la déformation des lamelles élastiques 8 est causée par l'action conjuguée de cet effort qui est transmis par le support de béquille aux lamelles et de la résistance opposée aux lamelles élastiques 8 par le corps 3 qui les porte. De manière importante, la déformation des lamelles élastiques 8 se fait sans dépasser la limite élastique du matériau choisi, ici de l'acier à ressort. Le choix de ce matériau et des caractéristiques géométriques des lamelles 8 est facilement réalisé par l'homme du métier. La figure 14 montre la position du mécanisme après une nouvelle rotation supplémentaire de la béquille. Les portions de butée 420 se sont écartées des lamelles 8 qui sont revenues dans leur conformation initiale, du fait de l'effort appliqué au support de béquille 4 et de son cumul. La béquille est en position inversée (non représenté) par rapport à sa position d'origine. Un demi-tour supplémentaire, dans un sens ou dans l'autre, est nécessaire pour ramener l'organe de manoeuvre à sa position initiale représentée en figure 11.

Il ressort des figures 11 à 14 ainsi que de la figure 1 que le système de butée agit dans une première conformation en sorte d'empêcher une rotation complète dudit support de béquille 4, et est adapté dans une conformation déformée à laisser tourner le support de béquille 4 de sorte que dans la configuration débrayée de l'ensemble mobile de translation une rotation complète dudit support de béquille 4 est possible, et on comprend que les extrémités des lamelles élastiques 8, portées par le corps 3, sont dans la même position dans les deux conformations. La déformation du système de butée de sa première conformation vers sa conformation déformée se produit pour un

effort en rotation appliqué au support de béquille anormalement soutenu ou élevé, typique d'une situation dite de vandalisme.

Par ailleurs, en référence aux figures 6 et 8 la surface d'appui 73 de l'ensemble mobile de transmission 7 comporte une partie plane et une partie circulaire de telle sorte que la rotation du support de béquille 4 provoque la translation de l'ensemble mobile de transmission 7 quand une portion d'action

410 est au contact d'une partie plane de la surface d'appui 73, et que, à l'inverse, la rotation du support de béquille 4 ne provoque pas la translation de l'ensemble mobile de transmission 7 quand la portion d'action 410 est au contact de la partie circulaire, configuration qui correspond aux conformations de déformation du système de butée (figure 13).

Enfin, la position du fouillot quand le support de béquille est en butée (figure 12) est telle que le carré de la serrure est en position adaptée à l'ouverture de la porte. L'invention ne saurait être limitée aux exemples de réalisation décrits ci-dessus.

On peut notamment envisager, en restant dans le cadre de la présente invention, une variante où le cylindre de commande est remplacé par un élément de commande non pas en rotation mais en translation. Eventuellement, la pièce de débrayage peut être montée en translation par rapport à la plaquette dans une direction transversale à la direction de translation de celle-ci par rapport au corps.

On peut également envisager, par exemple, que la conversion du mouvement de rotation du support de béquille en un mouvement de translation de l'élément mobile de transmission se fasse par un système de crémaillère.

On peut également envisager que la conversion du mouvement de translation de l'élément mobile de transmission en un mouvement de rotation du fouillot se fasse également par un système de crémaillère.

Le système de butée peut éventuellement, en restant également dans le cadre de la présente invention, comporter à la place de lamelles flexibles par exemple un système de lamelles non flexibles retenues par des ressorts de compression.