Dispositif de marquage pour moule

L'invention concerne un dispositif de marquage pour moule, pour le marquage de pièces en matière plastique ou de pièces de fonderie sous pression.

Un dispositif de marquage est notamment utilisé afin d'apposer sur une date de production sur une pièce, de manière à permettre la traçabilité de celle-ci.

Un dispositif de marquage classique est décrit dans le document FR 2 716 825. Celui-ci comporte un corps tubulaire sur lequel est gravée une série de repères, par exemple des chiffres représentatifs des mois de l'année, ainsi qu'un insert central monté de manière pivotante dans le corps tubulaire.

L'insert présente une flèche gravée, agencée pour venir en regard d'un repère du corps en fonction de la position de l'insert. L'insert présente en outre une indication relative à l'année.

Il est alors possible de changer, au cours d'une même année, la position de la flèche de manière à indiquer le mois de l'année durant lequel les pièces sont fabriquées. Ce type de dispositif de marquage présente les inconvénients exposés ci-après. Un tel dispositif de marquage ne fournit que des informations relatives au mois et à l'année, ce qui ne permet pas d'assurer une grande précision dans le suivi des pièces.

Afin de pallier cet inconvénient, plusieurs solutions ont été envisagées. Une première solution est d'augmenter le nombre de dispositifs de marquage, en utilisant par exemple un premier dispositif de marquage pour indiquer le mois et l'année et un second pour indiquer le jour.

Une telle solution présente un coût et un encombrement important. Une seconde solution connue est d'utiliser un dispositif de marquage comportant un insert monté pivotant dans un logement d'un corps intermédiaire, le corps intermédiaire étant monté pivotant dans un logement d'un corps externe destiné à être fixé au moule. On dispose alors de trois éléments distincts, permettant chacun de fournir une information, par exemple le jour, le mois et l'année de fabrication. Un dispositif de marquage de ce type est connu du document

WO 89/02831. Celui-ci comporte une fente au niveau de l'insert permettant à

un opérateur de pivoter l'insert par l'intermédiaire d'un tournevis. Il comporte en outre deux trous diamétralement opposés au niveau du corps intermédiaire, de manière à pouvoir pivoter ce dernier par l'intermédiaire d'un outil spécifique.

L'orientation de l'insert et du corps intermédiaire par rapport au corps externe est donc fastidieuse pour l'opérateur qui doit d'abord positionner le corps intermédiaire à l'aide de l'outil spécifique, puis changer d'outil pour positionner l'insert.

Un autre dispositif de marquage du type précité permet, à l'aide d'un système de roue libre, de coupler le corps intermédiaire à l'insert lors du pivotement de ce dernier dans un premier sens de rotation, et de pivoter librement l'insert à l'intérieur du corps intermédiaire dans un second sens de rotation. Les différents éléments mobiles sont ensuite immobilisés en rotation par friction les uns par rapport aux autres, par un dimensionnement ajusté des différents éléments. L'utilisation d'un système de roue libre augmente la complexité du dispositif de marquage, rendant celui-ci coûteux. En outre, un tel dispositif n'est pas apte à supporter des températures élevées et est, par conséquent, incompatible avec la plupart des matériaux et processus utilisés dans le moulage de pièces. En effet, lorsque le dispositif de marquage est soumis à des températures élevées, les différents éléments subissent une dilation, provoquant alors un coincement des pièces les unes par rapport aux autres du fait du jeu ajusté ménagé entre celles-ci.

L'invention vise à remédier à ces inconvénients en proposant un dispositif de marquage peu complexe. A cet effet, l'invention concerne un dispositif de marquage du type précité, caractérisé en ce que l'insert est mobile en translation dans le logement du corps intermédiaire, entre une première position dans laquelle l'insert est librement mobile en rotation par rapport au corps intermédiaire et une seconde position dans laquelle l'insert et le corps intermédiaire sont couplés en rotation l'un par rapport à l'autre.

L'insert et le corps intermédiaire peuvent alors être positionnés successivement, de manière simple par rapport au corps externe, sans nécessiter l'utilisation d'un système de roue libre complexe.

Avantageusement, l'insert est soumis à des moyens de rappel élastiques aptes à déplacer l'insert dans l'une des première et seconde positions.

Ainsi, le déplacement de l'insert dans une position peut, par exemple, être réalisé d'une position à une autre par simple pression de l'opérateur sur celui-ci et, lorsque l'opérateur relâche l'insert, ce dernier revient en position par l'intermédiaire des moyens de rappel. Selon une caractéristique de l'invention, l'insert comporte un plot de couplage de forme générale non cylindrique, préférentiellement de forme générale rectangulaire ou carrée, le corps intermédiaire comportant un logement de couplage de forme complémentaire, le plot de couplage étant inséré dans le logement de couplage dans la seconde position de l'insert. Préférentiellement, le dispositif de marquage comporte des premiers moyens d'indexage, aptes à réaliser l'indexage de l'insert par rapport au corps intermédiaire, et des seconds moyens d'indexage, aptes à réaliser l'indexage du corps intermédiaire par rapport au corps externe.

L'immobilisation des différentes pièces mobiles est ainsi réalisée sans nécessiter une friction des pièces les unes par rapport aux autres. Ceci permet de pouvoir utiliser le dispositif de marquage même lorsque le moule est soumis à des températures élevées. En outre, l'indexage permet une utilisation ergonomique de ce dispositif par l'opérateur.

Selon une possibilité de l'invention, les premiers moyens d'indexage comportent un doigt d'indexage faisant saillie du corps intermédiaire et coopérant avec une pluralité de cavités qui, ménagées sur l'insert, s'étendent radialement et en périphérie de l'insert.

Avantageusement, l'insert est de forme générale cylindrique et comporte une première gorge, le doigt d'indexage faisant saillie à l'intérieur de la première gorge lorsque l'insert est disposé dans sa première position, les cavités étant ménagées sur au moins une des parois latérales de la première gorge.

Selon une caractéristique de l'invention, l'insert comporte une seconde gorge, espacée de la première selon l'axe de l'insert, le corps intermédiaire comportant un doigt additionnel faisant saillie dans la seconde gorge lorsque l'insert est disposé dans sa première position.

Préférentiellement, l'insert comporte au moins une première et une seconde rainures qui, s'étendant longitudinalement, permettent respectivement le déplacement du doigt d'indexage et du doigt additionnel lors de la translation de l'insert.

Selon une possibilité de l'invention, les second moyens d'indexage comportent une lame ressort de forme cylindrique ouverte, possédant au moins une déformation radiale vers l'extérieur formant un bossage destiné à coopérer avec des crans d'indexage ménagés sur le corps externe, la lame ressort étant montée sur l'insert et couplée en rotation à celui-ci.

Avantageusement, le corps intermédiaire comporte une butée coopérant avec un épaulement ménagé dans le corps externe, de manière à limiter le déplacement, dans une première direction, du corps intermédiaire par rapport au corps externe, le dispositif de marquage comportant en outre un couvercle fixé au corps externe, apte à limiter ledit déplacement dans une seconde direction.

De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple, une forme de réalisation de ce dispositif de marquage. Figures 1 à 4 sont des vues éclatées en perspective d'un dispositif de marquage selon l'invention, respectivement de face, du côté gauche, de l'arrière et du côté droit ;

Figures 5 et 6 sont des vues en coupe longitudinale du corps externe et du corps intermédiaire ; Figure 7 est vue de face de l'insert ;

Figure 8 à 10 sont des vues en coupe longitudinale du dispositif de marquage dans trois positions distinctes.

Un dispositif de marquage selon l'invention est représenté aux figures 1 à 4. Celui-ci comporte un corps externe 1 de forme générale tubulaire, destiné à être fixé dans une cavité d'un moule non représenté, un corps intermédiaire 2 de forme générale tubulaire, monté pivotant dans le corps externe 1, et un insert 3 monté pivotant dans le corps intermédiaire 2.

On détaillera tout d'abord la structure de chacune de ces pièces en référence aux figures 5 à 7, puis on détaillera le montage de l'ensemble du dispositif de marquage.

Comme cela est représenté aux figures 2 et 5, le corps externe 1 comporte une paroi externe 4 cylindrique dans laquelle est ménagée un méplat

5 destiné à coopérer avec la cavité du moule, de forme complémentaire. Le montage par complémentarité de forme et l'épaulement 6 ainsi formés permettent le maintien en position du corps externe 1 dans le moule.

Le corps externe 1 comporte en outre, au niveau de sa paroi interne et d'une première extrémité 6 destinée à être tournée vers l'empreinte de moule à une seconde extrémité 7, un premier tronçon 8 cylindrique, un second tronçon 9 cylindrique de plus grand diamètre que le premier de manière à former un épaulement 10, un troisième tronçon équipé de crans d'indexage 11 , et un quatrième tronçon taraudé 12.

Comme cela est représenté à la figure 6, le corps intermédiaire 2 est de forme générale cylindrique, de diamètre externe correspondant sensiblement au diamètre du premier tronçon 8 du corps externe 1. Comme précédemment, le corps intermédiaire 2 comporte une première extrémité 13 tournée du coté de l'empreinte du moule et une seconde extrémité 14.

La paroi externe 15 est équipée d'une première butée périphérique

16 au niveau de sa seconde extrémité 14 et d'une seconde butée périphérique

17 qui, située en arrière de la première par rapport à la seconde extrémité 14, est destinée à venir en appui contre l'épaulement 10 du corps externe 1.

Comme cela est représenté plus particulièrement à la figure 1 , un méplat 18 est ménagé au niveau de la face externe 15 du corps intermédiaire 2, la fonction de ce méplat étant détaillée ci-après.

Le corps intermédiaire 2 comporte en outre un premier et un second doigts 19, 20 faisant saillie vers l'intérieur, les doigts 19, 20 étant décalés l'un par rapport à l'autre selon l'axe A du corps intermédiaire 2 et étant diamétralement opposés. Le corps intermédiaire 2 comporte en outre une paroi de fond 21 au niveau de sa seconde extrémité 14, celle-ci présentant une ouverture 22 de forme générale rectangulaire dont la fonction est détaillée ci- après.

Comme cela est représenté à la figure 7, l'insert 3 est de forme générale cylindrique et comporte, comme précédemment, une première extrémité 23 tournée du coté de l'empreinte du moule et une seconde extrémité 24. L'insert 3 présente successivement, de la première extrémité 23 vers la seconde 24, un premier tronçon 25, une première gorge annulaire 26, un second tronçon 27, une seconde gorge annulaire 28, un troisième tronçon 29 et un plot de couplage 44 de forme complémentaire à celle de l'ouverture 22 ménagée dans la paroi de fond 21 du corps intermédiaire 2. Le premier tronçon 25 présente une première rainure longitudinale

30, le second tronçon 27 présentant une seconde rainure longitudinale 31

diamétralement opposée à la première et débouchant dans la première et la seconde gorges 26, 28. Le troisième tronçon 29 comporte en outre une troisième et une quatrième rainures 32, 33, diamétralement opposées l'une par rapport à l'autre et disposées respectivement dans le prolongement de la première et de la troisième rainures 30, 31.

La première gorge 26 présente en outre, sur sa face latérale tournée du côté de la seconde extrémité 24, une succession de cavités 34 s'étendant radialement et en périphérie de l'insert 3, destinées à coopérer avec le premier doigt 19 de manière à former des moyens d'indexage de l'insert 3 par rapport au corps intermédiaire 2.

Comme représenté notamment à la figure 1 , l'insert 3 présente en outre une fente 35 au niveau de sa première extrémité 23, destinée à l'insertion d'un tournevis non représenté.

L'insert 3, le corps intermédiaire 2 et le corps externe 1 présentent chacun des informations qui, gravées au niveau de leur première extrémité 23, 13, 6, sont destinées à former un marquage sur la pièce moulée, comme cela est connu de l'homme du métier.

Le montage du dispositif de marquage est décrit ci-après.

Comme cela est représenté à la figure 1 , le dispositif de marquage comporte en outre une lame ressort 36 de forme cylindrique ouverte, possédant deux déformation radiales 37, 38 vers l'extérieur, diamétralement opposées, formant deux bossages destinés à coopérer avec les crans d'indexage 11 ménagés dans le corps externe 1. La lame ressort 36 est montée sur l'insert 3 et couplée en rotation à celui-ci par l'intermédiaire d'une languette plane 39 coopérant avec le méplat 18 du corps intermédiaire 2.

Le corps intermédiaire 2, équipé de la lame ressort 36, est monté à l'intérieur du corps externe 1 par la seconde extrémité 7 de ce dernier, de sorte que la seconde butée 17 du corps intermédiaire 2 s'appuie contre l'épaulement

10 du corps externe 1. Dans cette position, les bossages 37, 38 de la lame ressort 36 coopèrent avec les crans d'indexage 11 du corps externe 1.

Un couvercle 40 est vissé dans le corps externe 1 , au niveau de la section taraudé 12 de celui-ci. Le couvercle 40 comporte une fente 41 au niveau de sa paroi tournée du côté de la seconde extrémité 7 du corps externe

1 , la fente 41 étant destinée à accueillir l'extrémité d'un tournevis de manière à permettre le vissage du couvercle 40. Ce dernier comporte en outre un

logement central 42, ménagée dans sa face tournée du côté de la première extrémité 6 du corps externe 1.

Un ressort de compression 43 est disposé dans le logement 42 du couvercle 40 et fait saillie à l'intérieur du corps intermédiaire 2 en traversant l'ouverture 22 ménagée dans la paroi de bout 21 de celui-ci.

Une fois vissé, le couvercle 40 vient en appui contre la seconde extrémité 14 du corps intermédiaire 2 de manière à maintenir ce dernier en position.

L'insert 3 est en outre introduit dans le corps intermédiaire 2, par la première extrémité 6 de ce dernier, de la manière détaillée ci-dessous.

L'insert 3 est tout d'abord présenté de sorte que la deuxième et la quatrième rainures 31 , 33 soient disposées en regard du premier doigt 19, la troisième rainure étant alors disposée en regard du second doigt 20. L'insert 3 est alors inséré dans le corps intermédiaire 2 par pression selon l'axe A jusqu'à atteindre la position représentée en figure 8. Dans cette position, le premier et le second doigts 19, 20 font saillie respectivement dans la première et la seconde gorges 26, 28 de l'insert 3, le ressort 43 venant en appui contre le plot de couplage 44 de l'insert 3 de manière à former un ressort de rappel.

L'insert 3 est ensuite pivoté de sorte que le premier doigt 19 ne soit plus en regard de la deuxième rainure 31 et soit contraint de s'insérer dans les cavités d'indexage 34 par l'intermédiaire du ressort de rappel, comme cela est représenté à la figure 9

Le fonctionnement du dispositif de marquage va maintenant être décrit plus en détail. Afin de modifier le marquage à réaliser sur la pièce à mouler, il est nécessaire, dans une première étape, de positionner correctement le corps intermédiaire 2 par rapport au corps externe 1 fixe puis, dans une seconde étape, de positionner correctement l'insert 3 par rapport au corps intermédiaire 2. Pour cela, l'opérateur fait pivoter l'insert 3 par rapport au corps intermédiaire 2 à l'aide du tournevis inséré dans la fente 35, jusqu'à ce que le premier et le second doigts 19, 20 soient respectivement disposés en regard des première et seconde rainures 30, 31. Cette position est représentée à la figure 9. L'opérateur exerce ensuite une pression sur l'insert 3, comme cela est représenté à la figure 10. Dans cette position, ci-après dénommée «position

basse», le premier doigt 19 est inséré dans la première rainure 30 et le second doigt 20 est inséré dans la seconde rainure 31. En outre, dans cette position, le plot de couplage 44 de l'insert 3 coopère par complémentarité de forme avec l'ouverture 22 du corps intermédiaire 2 de manière à réaliser un couplage en rotation de ces deux éléments.

L'opérateur fait ensuite pivoter l'insert 3, et par conséquent le corps intermédiaire 2, à l'aide du tournevis, jusqu'à ce que le corps intermédiaire 2 atteigne la position voulue.

L'opérateur relâche ensuite la pression sur l'insert 3 de manière à ce que celui-ci soit déplacé en position haute par l'intermédiaire du ressort de rappel 43. L'insert 3 est alors découplé du corps intermédiaire 2 et peut par conséquent pivoter librement dans celui-ci. Le corps intermédiaire 2 est maintenu en position par rapport au corps externe 1 par l'intermédiaire des moyens d'indexage formés par les bossages 37, 38 de la lame ressort 43 et par les crans 11 du corps externe 1.

Dans une dernière étape, l'opérateur fait pivoter l'insert 3 dans la position choisie.

L'insert 3 est alors maintenu en position par rapport au corps intermédiaire 2 par l'intermédiaire des moyens d'indexage formé par le premier doigt 19 et par les cavités périphériques 34 de l'insert.

Comme il va de soi l'invention ne se limite pas à la forme de réalisation de ce dispositif de marquage, décrite ci-dessus à titre d'exemple, mais elle embrasse au contraire toutes les variantes.