Vêtement massant.

L'invention a pour objet un vêtement pour le massage d'au moins une partie du corps d'un individu.

Le document FR-A-2 144 971 décrit un vêtement gonflable de ce type. Ce vêtement comprend des poches de tissu étanche 5 adjacentes, qui peuvent être chacune gonflées et dégonflées, par l'intermédiaire d'un tube de raccordement relié à une source appropriée d'air sous pression, au moyen d'un appareil programmé permettant de commander sélectivement le gonflage et le dégonflage desdites poches suivant une

10 séquence prédéterminée.

Ce vêtement permet d'exercer sur le corps de l'utilisateur, ou sur une partie de celui-ci, une action de massage analogue à celle effectuée manuellement par un kinésithérapeute.

15 Toutefois, ce vêtement a pour inconvénient de nécessiter une source d'air sous pression et un appareil de commande pour assurer le gonflage et le dégonflage des poches et, par suite, le massage requis. Il est donc destiné à être utilisé sur un site équipé d'un tel appareillage et

20 ne permet pas à son utilisateur de se déplacer librement.

Il est par ailleurs connu par les documents US-A-

4 100 686 et US-A-4 567 677 d'assurer le massage des pieds pendant la marche au moyen de semelles partiellement remplies d'un fluide incompressible tel que de l'eau ou un

25 gel. Ces semelles sont constituées de deux feuilles scellées, souples et étanches, par exemple en une matière plastique, qui forment une poche partiellement remplie par le fluide. Pendant la marche, le déplacement du fluide dans la poche suivant la longueur de la semelle permet d'assurer

un massage de la plante des pieds. Selon le document US-A- 4 567 677, des soudures prévues entre les deux feuilles au niveau de la voûte plantaire définissent des zones à perte de charge permettant de limiter la circulation du fluide entre les parties avant et arrière de la semelle.

De telles semelles assurent un massage efficace de la plante des pieds mais, de par leur configuration, elles ne conviennent pas pour le massage d'autres parties du corps humain. L'invention vise à réaliser un vêtement de conception simple qui, sans faire appel à aucun appareillage extérieur et en laissant son utilisateur entièrement libre de ses mouvements et déplacements, permette d'assurer automatiquement le massage de la partie du corps qui s'en trouve revêtue lorsque celle-ci est sujette à des mouvements.

A cet effet, l'invention a pour objet un vêtement pour le massage d'au moins une partie du corps d'un individu, comprenant une enveloppe souple adaptée pour épouser étroitement au moins ladite partie du corps et équipée de moyens de confinement d'un fluide susceptible d'être mis en circulation pour masser ladite partie du corps, caractérisé en ce que lesdits moyens de confinement sont constitués de canaux étanches indépendants partiellement remplis chacun d'un fluide incompressible et orientés chacun sensiblement selon la direction des fibres ou des masses musculaires avec lesquelles ils sont en contact lorsque ladite enveloppe est en place sur ladite partie du corps.

De préférence, ladite enveloppe et la paroi desdits canaux sont en matériau extensible et ladite enveloppe est constituée de plusieurs pièces réunies entre elles et adaptées pour correspondre chacune sensiblement au contour d'une masse musculaire de ladite partie du corps.

Ainsi, le port du vêtement selon l'invention assure automatiquement, par le déplacement du fluide à l'intérieur des canaux, un massage approprié selon la direction souhaitée, à savoir selon la direction longitudinale des

fibres musculaires .

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre d'un mode de *. réalisation donné uniquement à titre d'exemple et illustré

^ 5 par les dessins annexés sur lesquels :

4 La figure 1 est une vue partielle en élévation, de dos, d'un individu revêtu d'un vêtement selon l'invention ;

La figure 2 est une vue en coupe à plus grande échelle suivant la longueur d'un canal du vêtement de la figure 1 ; 10 et

La figure 3 est une vue en coupe suivant la ligne III- III de la figure 2.

En se référant à la figure 1, un vêtement selon l'invention est constitué d'un certain nombre de pièces 2 15 qui sont coupées de manière telle que, une fois le vêtement porté par un individu comme représenté sur la figure, le contour de chaque pièce corresponde sensiblement à celui d'une masse ou zone musculaire de l'individu. Sur le dessin, le contour des pièces 2 est matérialisé par des traits

20 interrompus qui correspondent ainsi sensiblement à la limite entre deux zones musculaires adjacentes ou entre une zone musculaire et une zone tendineuse ou osseuse.

Suivant sa surface, chaque pièce 2 du vêtement 1 comporte un ou plusieurs canaux 3 indépendants les uns des 25 autres et qui sont chacun partiellement remplis d'un fluide incompressible, par exemple un liquide tel que l'eau. Le ou les canaux 3 de chaque pièce 2 du vêtement sont orientés chacun selon la direction des fibres des masses ou zones musculaires avec lesquelles ils sont en contact lorsque le

30 vêtement est porté.

Comme représenté également aux figures 2 et 3 , chaque canal 3 est défini par une gaine tubulaire allongée 4 en une matière étanche au fluide et extensible au moins suivant sa direction longitudinale. La gaine 4 est par exemple en une 35 matière élastomère ou un tissu extensible imperméable ou imperméabilisé par un traitement conventionnel. De préférence, la gaine 4 est en une matière ou tissu

extensible unidirectionnellement.

Chaque gaine 4 est prise en sandwich entre un tissu intérieur 5 et un tissu extérieur 6 également extensibles, par exemple un tissu du type LYCRA. Les tissus 5 et 6 sont de préférence extensibles unidirectionnellement, la direction d'extension étant orientée suivant la longueur des gaines 4. Les tissus 5 et 6 ont de préférence des caractéristiques d'allongement similaires à celles de la gaine 4. Chaque gaine 4 est fixée dans la position voulue entre les tissus 5 et 6 par une couture 7 pratiquée dans ces derniers autour de la gaine 4 au moyen d'un fil élastique. Si la gaine 4 est constituée par l'assemblage de deux feuilles définissant un rebord périphérique 8, de préférence la couture 7 est cousue à travers ce rebord 8.

De préférence, les canaux 3 sont remplis pour environ la moitié aux deux tiers de leur volume par le fluide incompressible et pour le complément par de l'air. Le fluide incompressible est de préférence de l'eau, mais il peut s'agir d'un autre liquide, de sable, ou autres. Les canaux 3 ont par exemple une longueur comprise entre quelques centimètres et une dizaine de centimètres environ et une section de l'ordre de quelques dixièmes de cm ² .

Enfin, les différentes pièces 2 du vêtement 1 sont assemblées les unes aux autres suivant leur contour représenté en traits interrompus à la figure 1 par des coutures en fils élastiques. L'ensemble du vêtement est agencé de manière à épouser étroitement la partie du corps de l'individu qui le revêt, à la manière d'un collant. Suivant les besoins, le vêtement 1 peut couvrir seulement une partie ou bien la totalité du corps et, dans ce dernier cas, il peut être en une ou plusieurs parties qui se chevauchent à leur jonction, l'une des deux parties pouvant être dépourvue de canaux 3 dans la zone de chevauchement. Lorsque le vêtement 1 est porté, la partie du corps qui en est revêtue est en permanence massée en douceur par la circulation du fluide incompressible dans les canaux 3 sous

l'effet des mouvements du corps et des masses musculaires. Ce massage est particulièrement efficace du fait qu'il est exercé en permanence de manière optimale et sans effort en chaque point du corps revêtu du vêtement, procurant ainsi une sensation de bien-être.

Il va de soi que le mode de réalisation décrit n'est qu'un exemple et l'on pourrait le modifier, notamment par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour cela du cadre de l'invention. C'est ainsi, par exemple, que l'assemblage des pièces 2 entre elles et aux gaines 4 pourrait être réalisé par d'autres moyens que des coutures, par exemple par collage.

De plus, l'ensemble des gaines 4 faisant partie d'une pièce 2 peuvent être réalisées d'un seul tenant, par exemple au moyen de deux feuilles imperméables formées et assemblées par tout moyen approprié conventionnel.