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Title:
MEASURING EQUIPMENT COMPRISING A HEATING DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/186994
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to measuring equipment comprising a heating device, the equipment being intended to be externally arranged on the skin of a vehicle capable of travelling in a climatic environment susceptible to icing conditions, the equipment corresponding to a body formed of a shaft carrying a tube that is closed at one of its ends, the heating device being intended to be housed within the tube and comprising at least one heating wire wound inside the body of the tube, the winding being a bridged winding defined by the presence of a bridge (P), the bridge corresponding to a portion of the heating wire that overlaps, along the axis of the tube, a predetermined number of turns of the end of the winding located close to the open end (12) of the tube, the overlapping turns being regularly spaced apart according to a predetermined pitch associated with the overlapping region.

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Inventors:
HUGUET GAÉTAN (FR)
MARTIN FRÉDÉRIC (FR)
RAHON MICKAËL (FR)
CHAUSSON VIRGILE (FR)
Application Number:
PCT/EP2023/058164
Publication Date:
October 05, 2023
Filing Date:
March 29, 2023
Export Citation:
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Assignee:
THALES SA (FR)
International Classes:
G01P5/165; B64D15/12; G01P13/02
Domestic Patent References:
WO2020155175A12020-08-06
Foreign References:
EP3415927A12018-12-19
EP3173797A12017-05-31
EP3173797B12019-04-03
Attorney, Agent or Firm:
DOMENEGO, Bertrand et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Equipement de mesure comprenant un dispositif de réchauffage, ledit équipement de mesure étant destiné à être disposé à l’extérieur et au niveau de la peau d’un véhicule propre à se déplacer dans un environnement climatique hostile associé à des conditions climatiques givrantes, ledit équipement correspondant à un corps formé d’un mat portant un tube (10) fermé à l’une de ses extrémités, le dispositif de réchauffage étant destiné à être logé au sein dudit tube (10) et comprenant au moins un fil chauffant bobiné dans le corps dudit tube, caractérisé en ce que le bobinage dudit fil chauffant est un bobinage ponté en aller- retour défini par la présence d’un pont (P), le pont (P) correspondant à une portion de fil chauffant chevauchant, selon l’axe (36) dudit tube, un nombre prédéterminé de spires de l’extrémité dudit bobinage localisée à proximité de l’extrémité ouverte (12) dudit tube (10), lesdites spires chevauchées étant régulièrement espacées selon un pas prédéterminé associé à la zone de chevauchement.

2. Equipement de mesure selon la revendication 1 , dans lequel, selon une première configuration (32), ledit pont (P) est externe en étant localisé sur les spires chevauchées selon une direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube (10).

3. Equipement de mesure selon la revendication 1 , dans lequel, selon une deuxième configuration (34), ledit pont (P) est interne en étant localisé sous les spires chevauchées, selon une direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube (10).

4. Equipement de mesure selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque spire formant le bobinage est enroulée dans le même sens avec un diamètre (D) d’enroulement sensiblement égal d’une spire à l’autre.

5. Equipement de mesure selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit nombre prédéterminé de spires et/ou le pas d’espacement desdites spires est prédéterminé en fonction de la densité de chaleur nécessaire pour dégivrer l’extrémité ouverte (12) dudit tube (10), et selon une mission du véhicule prédéterminée.

6. Equipement de mesure selon la revendication 5, dans lequel lesdites spires chevauchées par ledit pont sont jointives.

7. Equipement de mesure selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit équipement présente au sein dudit tube (10) une rainure (38) configurée pour loger ledit pont. 8. Equipement de mesure selon les revendications 2 et 7, dans lequel ledit équipement de mesure est une sonde de Pitot ou une sonde de Pitot-statique, ledit tube (10) correspondant à un tube de Pitot, ladite rainure étant ménagée au niveau du tube de la Totale (16) dudit tube de Pitot (10) pour loger un pont externe selon ladite première configuration (32).

9. Equipement de mesure selon les revendications 3 et 7, dans lequel ledit équipement de mesure est une sonde de Pitot ou une sonde de Pitot-statique, ledit tube (10) correspondant à un tube de Pitot, ledit tube de Pitot comprenant en outre un tube interne (14), ladite rainure étant ménagée au niveau dudit tube interne (14) dudit tube de Pitot (10) pour loger un pont interne selon ladite deuxième configuration (34).

10. Aéronef comprenant un équipement de mesure comprenant un dispositif de réchauffage selon l’une quelconque des revendications 1 à 9.

Description:
TITRE : Equipement de mesure comprenant un dispositif de réchauffage

La présente invention concerne un équipement de mesure comprenant un dispositif de réchauffage, ledit équipement de mesure étant destiné à être disposé à l’extérieur et au niveau de la peau d’un véhicule propre à se déplacer dans un environnement climatique hostile associé à des conditions climatiques givrantes, ledit équipement correspondant à un corps formé d’un mat portant un tube fermé à l’une de ses extrémités, le dispositif de réchauffage étant destiné à être logé au sein dudit tube et comprenant au moins un fil chauffant bobiné dans le corps dudit tube

L’invention concerne également un aéronef comprenant un tel équipement de mesure.

L’invention concerne le domaine du réchauffage d’un équipement de mesure destiné à être disposé au niveau de la peau d’un véhicule propre à se déplacer dans un environnement climatique hostile associé à des conditions climatiques givrantes, et en particulier des conditions climatiques givrantes eau surfondue ou des conditions climatiques givrantes cristaux.

Un tel équipement correspond par exemple à un équipement aéronautique civile ou militaire de mesure comprenant des parties affleurantes ou des appendices sortant de la peau de l’aéronef (i.e. localisées à l’extérieur de l’avion). Selon un autre exemple, un tel équipement est un équipement de mesure au sol pour des domaines militaires, scientifiques ou encore météorologiques, notamment pour des mesures dans un contexte de grand froid polaire.

Ces appendices ou ces parties affleurantes appartiennent par exemple à des sondes permettant notamment de mesurer différents paramètres aérodynamiques du flux d’air entourant l’aéronef, comme notamment la pression totale, la pression statique, la température, ou l’incidence du flux d’air au voisinage de la peau de l’aéronef. La pression totale permet, associée à la pression statique, de déterminer la vitesse locale du flux d’air au voisinage de la sonde, et à termes la vitesse-air de l’aéronef portant ladite sonde, ainsi que l’altitude.

D’autres sondes permettent par exemple de mesurer l’incidence locale d’un flux d’air. Les sondes d’incidences peuvent comprendre des appendices mobiles destinés à s’orienter dans l’axe du flux d’air entourant la sonde. L’orientation de la sonde permet de déterminer l’incidence du flux d’air. D’autres sondes d’incidences peuvent être équipées d’appendices fixes équipés de plusieurs prises de pression. La différence de pression mesurée entre ces prises de pression permet aussi de déterminer l’incidence du flux d’air entourant la sonde.

Lors de vol en haute altitude, l’aéronef peut rencontrer des conditions givrantes.

Plus précisément du givre peut se former sur la peau et sur les appendices de l’aéronef. L’apparition de givre est particulièrement problématique pour les sondes aérodynamiques dont les profils peuvent être modifiés par du givre et dont les orifices de prises de pression peuvent être obstrués. Autrement dit, la présence de givre est propre à fausser la mesure de pression totale de la sonde et éventuellement la rendre inopérante dans certaines conditions climatiques.

Une solution permettant d’éviter la formation de givre consiste à réchauffer les appendices. Actuellement le réchauffage est dans la plupart des cas réalisé au moyen d’un ou plusieurs fils chauffants bobinés et noyés dans les appendices, le réchauffage se faisant par effet joule. Par exemple pour réchauffer une sonde de pression totale, il est nécessaire de dissiper plusieurs centaines de watts.

Plus précisément, ce type de sonde est formé d’un mat portant un tube fermé à l’une de ses extrémités et appelé tube de Pitot, ou encore ce type de sonde est une sonde Pitot- statique.

Le réchauffage de la sonde est réalisé au moyen d’un ou plusieurs fils chauffants, formant une résistance chauffante, enroulé(s) (i.e. mis en forme sous la forme de bobine) dans le corps de la sonde, c'est-à-dire à la fois dans le mât et dans le tube de Pitot 10, le tube de Pitot étant illustré par la figure 1. Un tel tube de Pitot 10 présente à une extrémité ouverte 12 permettant notamment la mesure de la pression totale atmosphérique. De plus, selon un mode de réalisation, un tel tube présente optionnellement un tube interne 14, localisé à l’intérieur du tube de T otale 16. Entre ces deux tubes 14 et 16, un espace 18 est destiné à l’insertion du fil chauffant.

Pour réaliser le fil chauffant, on utilise couramment un conducteur électrique (i.e. âme) comportant un alliage de fer et de nickel enrobé d'un isolant minéral électrique mais pas thermique tel que de l'alumine ou de la magnésie. L'isolant est lui-même enrobé d'une gaine de nickel, de nickel chrome, ou d'inconel permettant le brasage du fil sur le corps de la sonde. Autrement dit, un tel fil chauffant correspond à un coaxial gainé métallique, ou à titre d’alternative à un fil spiralé blindé. La mise en forme du fil chauffant, également désignée par la suite par le terme « bobinage », au sein du tube de Pitot 10, avec ou sans tube interne 12, est complexe et vise à permettre d’apporter une importante densité de chaleur régulièrement répartie le long de la paroi du tube 10 de très petite dimension, comparée aux possibilités de formage du fil), et surtout le plus près possible de son extrémité ouverte 12 la plus critique pour l’antigivrage et le dégivrage, notamment en eau surfondue.

Autrement dit, la manière de mettre en forme (i.e. « bobiner ») cet élément chauffant, généralement du type fil chauffant coaxial gainé métallique, dans le tube 10 de la sonde de pression type Pitot ou Pitot statique impacte les capacités de dégivrage, notamment de dégivrage en eau surfondue.

Les solutions de mise en forme actuelles de fil chauffant sont illustrées par les figures 2 et 3, respectivement représentatives d’une part d’un bobinage goupillé de l’état de la technique, et d’autre part d’un bobinage en aller-retour tel que divulgué au sein du brevet EP 3 173 797 B1 .

La figure 2 illustre un bobinage goupillé basé sur l’utilisation d’une goupille 20 positionnée selon l’axe radial du tube interne 14 de la figure 1 , le tube interne 14 étant non représenté sur la figure 2 à des fins de simplification. Pour former un bobinage goupillé, le fil chauffant est tout d’abord plié à mi-longueur pour réaliser une boucle 22, la boucle 22 étant ensuite accrochée à la goupille 20. Puis, le « double fil » correspondant aux deux branches de la boucle 22 est simplement enroulé, selon une seule épaisseur, sur une longueur prédéterminée avec un pas prédéterminé sur le tube interne 14 de la figure 1 et un gabarit de bobinage, le bobinage (i.e. l’enroulement) étant effectué selon un sens de l’avant en regard de l’extrémité ouverte 12 du tube de Pitot vers l’arrière de la sonde.

Toutefois, le bobinage goupillé n’est pas optimal principalement du fait de la boucle 22 qui entoure la goupille 20, le diamètre de cette boucle 22 obligeant à reculer la seconde spire 24 de double-fil de la bobine de fil chauffant. Ce décalage génère des espaces vides 26 entre les spires des fils chauffants, du fait de la boucle 22 initiale de formage, la surface de ces espaces vides 26 étant trop importante en proportion de la surface réchauffée directement. La densité de fil chauffant est donc plus faible que sur le reste du bobinage alors que c’est précisément à l’extrémité ouverte 12 de la sonde qu’il faut apporter le plus de puissance. Cette limite technologique est aujourd’hui compensée en s’assurant que le bobinage complet dispose de suffisamment de puissance pour la transférer vers l’avant par conduction thermique, mais l’inconvénient est une surchauffe du nez du tube de Pitot au sol ou en conditions non givrantes. Par ailleurs, de tels vides 26 sont potentiellement propices à la corrosion car propres à se remplir de pollution issue de l’environnement du véhicule sur lequel est disposé l’équipement de mesure comprenant ledit tube 10.

A titre d’alternative, la figure 3 représente une autre solution de l’état de la technique correspondant à bobinage en aller-retour tel que divulgué au sein du brevet EP 3 173 797 B1 . Un tel bobinage en aller-retour consiste à enrouler le fil chauffant en simple (et non en double-fil comme pour le bobinage goupillé précédemment décrit en relation avec la figure 2) sur un gabarit, puis le tube interne 14 (non représenté sur la figure 3 à des fins de simplification) selon un premier sens « aller » de l’arrière vers l’avant 12 de la sonde. Puis, une fois arrivé à l’extrémité ouverte 12, le bobinage est continué dans le même sens de rotation mais en s’enroulant par-dessus le bobinage initial (i.e. de manière coaxiale) selon un deuxième sens « retour » de l’avant 12 vers l’arrière de la sonde, opposé en direction (i.e. sens inverse) au premier sens « aller » de l’arrière vers l’avant 12 de la sonde.

Autrement dit, un tel bobinage en « aller-retour » entraine obligatoirement une superposition de deux couches 28 et 30 (épaisseurs) de bobinage, tel qu’illustré en coupe sous la ligne brisée de la figure 3, ce qui diminue l’efficacité du fil chauffant pour transmettre la chaleur par conduction. En effet, entre les deux épaisseurs de fil, une zone centrale d’accumulation de chaleur se forme, car le fil n’est pas en contact direct avec les zones d’échanges thermiques, si bien qu’un tel bobinage est propre à désavantageusement entrainer, dans des conditions prédéterminées, une élévation de température supérieure ou très proche du point de fusion de la brasure qui maintient assemblé le fil sur le corps de la sonde, et en conséquence potentiellement une diminution de la durée de vie de la sonde.

Dans la partie du double bobinage non jointive (i.e. selon deux couches superposées), les deux épaisseurs 28 et 30 ne se superposent pas sur toute la surface. Pour autant, il est difficile d’assurer que le bobinage intérieur 30, plus petit en diamètre, est bien plaqué aux parois et dissipe bien la chaleur. Ainsi, cette solution bien qu’efficace localement à l’extrémité ouverte 12 du tube 10 n’est pas très efficace en terme de rendement global et entraine également un risque accru de surchauffe au sol.

En résumé, un tel bobinage en « aller-retour » de la figure 3 propose de réduire les espaces vides 26 du bobinage goupillé, par un « double bobinage » correspondant à une superposition coaxiale du fil bobiné, mais en créant ainsi une « surdensité » de chaleur pouvant être préjudiciable pour la durée de vie du fil chauffant, et qui plus est, en ne permettant pas d’optimiser la puissance nécessaire au dégivrage, par la création de zones sans échange thermique direct avec les zones à réchauffer.

Une autre solution de l’état de la technique, non représentée, consiste à utiliser une partie d’un fil chauffant bi-matériaux non autorégulé sur les premières spires du bobinage au niveau du nez du tube de Pitot, pour éviter de perdre de la capacité de réchauffage locale lorsque les conditions au nez sont sévères, la résistance du fil diminuant avec la température dans les structures plus classiques. Toutefois, l’utilisation d’un fil chauffant bi- matériaux est coûteuse et présente des risques au niveau de la fiabilité, notamment du fait d’une potentielle rupture du fil au niveau de la jonction des deux matériaux le constituant.

Le but de la présente invention est donc de pallier les inconvénients de l’état de la technique précité, en proposant une nouvelle solution de mise en forme de fil chauffant (i.e. un nouveau type de bobinage) afin d’intégrer une longueur de fil optimale dans le peu d’espace offert par le tube 10, et ce en cherchant à positionner la plus grande densité de fil chauffant vers l’avant de l’équipement de mesure, c’est-à-dire à proximité de l’extrémité ouverte 12 du tube, pour garantir d’apporter une chaleur maximale au nez de l’équipement de mesure, le nez étant la partie la plus exposée aux conditions climatiques extérieures hostiles, telles que des conditions climatiques givrantes eau surfondue ou des conditions climatiques givrantes cristaux.

A cet effet, l’invention a pour objet un équipement de mesure comprenant un dispositif de réchauffage, ledit équipement de mesure étant destiné à être disposé à l’extérieur et au niveau de la peau d’un véhicule propre à se déplacer dans un environnement climatique hostile associé à des conditions climatiques givrantes, ledit équipement correspondant à un corps formé d’un mat portant un tube fermé à l’une de ses extrémités, le dispositif de réchauffage étant destiné à être logé au sein dudit tube et comprenant au moins un fil chauffant bobiné dans le corps dudit tube, le bobinage dudit fil chauffant est un bobinage ponté en aller-retour défini par la présence d’un pont, le pont correspondant à une portion de fil chauffant chevauchant, selon l’axe dudit tube, un nombre prédéterminé de spires de l’extrémité dudit bobinage localisée à proximité de l’extrémité ouverte dudit tube, lesdites spires chevauchées étant régulièrement espacées selon un pas prédéterminé associé à la zone de chevauchement.

Un tel « bobinage ponté » proposé selon la présente invention permet d’augmenter la densité de réchauffage au niveau de l’extrémité ouvert avant du tube, qui est la zone critique pour l’antigivrage ou le dégivrage de la sonde en conditions givrantes eau surfondue, mais également à moindre échelle en conditions givrantes cristaux.

Autrement dit, le principe de la présente invention consiste donc à supprimer la goupille et la boucle initiale de formage du bobinage goupillé afin de pouvoir disposer les spires de bobinage de manière régulièrement espacées, tout en effectuant le chemin de retour du fil parallèlement à l’axe de révolution du bobinage et dans une zone d’échange thermique avec les zones à réchauffer afin de limiter les superpositions et donc les pertes calorifiques.

Le pont du bobinage ponté selon la présente invention permet d’obtenir un bobinage en « Aller-Retour » quasiment en simple épaisseur et non en double épaisseur selon l’état de la technique précité relatif au bobinage en aller-retour tel que divulgué au sein du brevet EP 3 173 797 B1 . En effet, la seule zone de double épaisseur selon la présente invention est limitée à la zone de chevauchement et présente une surface limitée à la surface de contact entre le fil du pont et les spires que le pont chevauche (i.e. enjambe), si bien que la génération de chaleur associée à cette surface réduite de contact est négligeable en terme de perte thermique.

Suivant d’autres aspects avantageux de l’invention, équipement de mesure comprend une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou suivant toutes les combinaisons techniquement possibles :

- selon une première configuration, ledit pont est externe en étant localisé sur les spires chevauchées selon une direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube ;

- selon une deuxième configuration, ledit pont est interne en étant localisé sous les spires chevauchées, selon une direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube ;

- chaque spire formant le bobinage est enroulée dans le même sens avec un diamètre d’enroulement sensiblement égal d’une spire à l’autre ;

- ledit nombre prédéterminé de spires et/ou le pas d’espacement desdites spires est prédéterminé en fonction de la densité de chaleur nécessaire pour dégivrer l’extrémité ouverte dudit tube, et selon une mission du véhicule prédéterminée ;

- lesdites spires chevauchées par ledit pont son jointives ;

- ledit équipement présente au sein dudit tube une rainure configurée pour loger ledit pont ;

- ledit équipement de mesure est une sonde de Pitot ou une sonde de Pitot-statique, ledit tube correspondant à un tube de Pitot, ladite rainure étant ménagée au niveau du tube de la Totale dudit tube de Pitot pour loger un pont externe selon ladite première configuration ;

- ledit équipement de mesure est une sonde de Pitot ou une sonde de Pitot-statique, ledit tube correspondant à un tube de Pitot, ledit tube de Pitot comprenant en outre un tube interne, ladite rainure étant ménagée au niveau dudit tube interne dudit tube de Pitot pour loger un pont interne selon ladite deuxième configuration.

L’invention concerne également un aéronef comprenant un équipement de mesure comprenant un dispositif de réchauffage tel que décrit précédemment.

Ces caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels :

[Fig 1] la figure 1 est une vue schématique en coupe d’un équipement de mesure selon la présente invention correspondant à une sonde de pression de type Pitot ; [Fig 2] [Fig 3] les figures 2 et 3 illustrent les solutions de l’état de la technique décrites précédemment pour le réchauffage de l’équipement de mesure de la figure 1 , et non redécrites par la suite ;

[Fig 4] la figure 4 est une vue schématique de deux modes de réalisation d’un bobinage ponté proposé selon la présente invention.

Dans la suite de la description, l’expression « sensiblement égal(e) à » définit une relation d’égalité à plus ou moins 10%, de préférence à plus ou moins 5%.

Par la suite, par « spire », on entend chacun des tours du fil chauffant dont est formé le bobinage selon la présente invention.

La figure 4 est une vue schématique de deux modes de réalisation 32 et 34 d’un bobinage ponté d’un dispositif de réchauffage d’un équipement de mesure, proposé selon la présente invention, et destiné à être disposé à l’extérieur et au niveau de la peau d’un véhicule propre à se déplacer dans un environnement climatique hostile associé à des conditions climatiques givrantes, ledit équipement correspondant à un corps formé d’un mat portant un tube 10, tel qu’illustré sure la figure 1 précédemment décrite, ledit tube 10 étant fermé à l’une de ses extrémités.

Le dispositif de réchauffage est destiné à être logé au sein dudit tube 10 et comprend au moins un fil chauffant bobiné dans le corps dudit tube 10.

Plus précisément, pour ces deux modes de réalisation (i.e. configurations) 32 et 34, le bobinage dudit fil chauffant est un bobinage ponté en aller-retour défini par la présence d’un pont P, le pont P correspondant à une portion de fil chauffant chevauchant, selon l’axe 36 dudit tube, un nombre prédéterminé de spires de l’extrémité dudit bobinage localisée à proximité de l’extrémité ouverte 12 dudit tube 10, lesdites spires chevauchées étant régulièrement espacées selon un pas prédéterminé associé à la zone de chevauchement.

Il est par ailleurs à noter que chaque extrémité du pont est utilisée pour former une spire.

Selon un aspect optionnel complémentaire, le nombre prédéterminé de pires chevauchées est strictement inférieur au nombre total de spires moins un. Selon un autre aspect optionnel complémentaire, avantageusement, en termes d’encombrement, thermique car limitant les points chauds et maximisant les zones de contact entre fil chauffant et tube 10, pour ces deux modes de réalisation (i.e. configurations) 32 et 34, chaque spire formant le bobinage est enroulée dans le même sens (i.e. préférentiellement de l’avant 12 vers l’arrière ou à titre d’alternative de l’arrière vers l’avant 12) avec un diamètre D d’enroulement sensiblement égal d’une spire à l’autre. De plus, le nombre prédéterminé de spires et/ou le pas d’espacement desdites spires, par exemple quatre spires pour la première configuration 32, et sept spires pour la deuxième configuration 34, est prédéterminé en fonction de la densité de chaleur nécessaire pour dégivrer l’extrémité ouverte 12 dudit tube 10, et selon une mission du véhicule prédéterminée, notamment en tenant compte par exemple de la zone géographique de la mission et du climat associé, mais également du type d’équipement de mesure considéré. Selon un autre exemple, lesdites spires chevauchées sont jointives sur le premier centimètre de bobinage à proximité de l’extrémité ouverte 12, et au nombre de dix spires jointives.

Le nombre prédéterminé de spires et/ou le pas d’espacement desdites spires est notamment obtenu au moyens de calculs thermiques en fonction de la densité de chauffage (i.e. chaleur) nécessaire à proximité de l’extrémité ouverte 12 et à la mission de mesure considérée, pour prémunir toute mesure d’être faussée par un givrage.

Selon une variante de mise en œuvre, le pas d’espacement est tel que lesdites spires chevauchées par ledit pont sont jointives, ce qui permet de maximiser la densité de chauffage à proximité de l’extrémité ouverte 12 du tube 10, zone la plus critique à dégivrer notamment pour éviter que le givre ne fausse la mesure effectuée au moyen dudit équipement de mesure. Par exemple, lesdites spires chevauchées sont jointives sur le premier centimètre de bobinage à proximité de l’extrémité ouverte 12.

Selon une première configuration 32, ledit pont P est externe en étant localisé sur les spires, jointives sur l’exemple de la figure 4, selon une direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube 10 (i.e. le terme « externe » s’entendant selon ladite direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube 10).

Pour obtenir une telle mise en forme de la première configuration 32 illustrée par la figure 4, le procédé de mise en forme associé comprend une première étape de formation de la partie jointive des spires de fil chauffant, puis une deuxième étape de formation du point P externe au-dessus desdites spires jointives, puis une troisième étape de mise en forme de la partie non jointive du fil chauffant.

Selon une variante optionnelle complémentaire, lorsque, tel qu’illustré par la figure 1 , l’équipement de mesure est une sonde de Pitot ou une sonde de Pitot-statique, un tel équipement présente au sein du tube 10 une rainure configurée pour loger ledit pont P. Il est à noter que sur la figure 4, pour des raisons de représentation, la rainure propre à loger le pont externe de la première configuration 32 n’est pas représentée alors qu’elle serait ménagée dans le tube de la T otale 16 de la figure 1 pour loger le pont P externe selon ladite première configuration 32. Selon une deuxième configuration 34, ledit pont P est interne en étant localisé sous les spires, jointives sur l’exemple de la figure 4, selon une direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube 10 (i.e. le terme « interne » s’entendant selon ladite direction radiale allant de l’intérieur vers l’extérieur dudit tube 10).

Selon une variante optionnelle complémentaire, lorsque, tel qu’illustré par la figure 1 , l’équipement de mesure est une sonde de Pitot ou une sonde de Pitot-statique, ledit tube 10 correspondant à un tube de Pitot, ledit tube de Pitot comprenant en outre un tube interne 14 tel qu’illustré sur les figures 1 et 4, un tel équipement présente au sein du tube 10, et au niveau dudit tube interne 14, une rainure 38 configurée pour loger ledit pont P. Pour obtenir une telle mise en forme de la deuxième configuration 34 illustrée par la figure 4, le procédé de mise en forme associé comprend une première étape de préformation du pont P interne, une deuxième étape d’insertion dudit pont P interne dans ladite rainure 38 dédiée du tube interne 14, puis une troisième étape de formation de la partie jointive des spires de fil chauffant, tel qu’illustré selon l’exemple de la figure 4, puis une quatrième étape de formation de la partie non-jointive des spires de fil chauffant.

Indépendamment de la configuration 32 ou 34, le bobinage ponté comprend, selon le mode de réalisation illustré par la figure 4, à la fois une partie non-jointive et une partie jointive chevauchée par ledit pont.

Indépendamment de la configuration 32 ou 34, selon un aspect non représenté, le maintien en position de ces assemblages est effectué par brasage fort, l’ensemble des cavités et intersections de pièce étant rempli de brasure.

Il est à noter que de tels assemblages chauffants à bobinage pontés tirent notamment profit de l’évolution des pièces aux abords du bobinage. En effet, dans les dernières conceptions de sondes, de telles pièces, à savoir les tubes internes 14 et tubes de Totale 16 ont tendance à être de plus en plus épais, et la présente invention tire profit de cette surépaisseur de matière pour loger d’autres fonctions, tel que le bobinage ponté ici proposé, les rainures de logement proposées optionnellement en complément pour loger le pont P de bobinage étant propres à être intégrées (i.e. loger) au sein d’une telle surépaisseur du tube interne 14 pour la configuration 34 de bobinage ponté à pont interne, et du tube de la Totale 16 pour la configuration 32 de bobinage ponté à pont externe.

Ce pont permet, indépendamment de la configuration 32 ou 34, d’obtenir un bobinage en « Aller-Retour » quasiment en « simple épaisseur » de fil chauffant.

La très fine surface de « double épaisseur » est certes propre à générer une perte thermique, mais négligeable, surtout en considérant le fait que noyer le pont P dans une rainure 38 du tube interne 14 ou de la Totale 16 (i.e. tube externe 16) permet de récupérer les calories de cette portion de pont de fil chauffant pour le réchauffage des zones à dégivrer.

Il est à noter que le bobinage en extrémité pourra être à spire jointive ou non, en fonction de la densité de chaleur nécessaire dans cette zone.

L’homme du métier comprendra que l’invention ne se limite pas aux modes de réalisation décrits, ni aux exemples particuliers de la description, les modes de réalisation et les variantes mentionnées ci-dessus étant propres à être combinés entre eux pour générer de nouveaux modes de réalisation de l’invention.

Ainsi, la présente invention, par le bobinage ponté proposé, et illustré par la figure 4, permet de conserver tous les avantages du bobinage en « aller-retour » de l’état de la technique illustré précédemment par la figure 3, en évitant l’encombrement et la perte de rendement associés à la mise en œuvre d’une double épaisseur sur l’ensemble de « l’aller- retour » du bobinage. Autrement dit, la présente invention permet de s’affranchir de la double épaisseur qui prend plus de place et qui entraine des difficultés de dissipation de chaleur.

Plus précisément, le bobinage ponté proposé selon la présente invention permet d’amener la plus grande densité possible de fil chauffant à l’avant de l’équipement de mesure, et ce sans les espaces vides associés selon l’état de la technique à un bobinage goupillé.

La présente invention permet notamment d’améliorer sensiblement les performances de dégivrage des sondes Pitot ou Pitot-statique en eau surfondue notamment dans la zone la plus critique : l’extrémité avant de telles sondes Pitot ou Pitot-statiques, sans toutefois impacter la durée de vie du fil par surchauffe en conditions moins sévères, notamment au sol ou en cas de vol air sec haute altitude.