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Title:
METAL COVER FOR A CONTAINER BODY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/001562
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a metal cover for a container body, in particular for a container such as a metal can, said cover comprising a removable portion (4) which is defined by a scoreline (5) and which is provided with an opening member (6). The scoreline (5) includes two upstream portions (55) and one downstream portion (56), provided on either side of a virtual axis (10). Each upstream portion (55) of the scoreline (5) comprises a second section (552) comprising a residual thickness (E2) greater than a residual thickness (E1) of a first section (551); and the second section (552) extends over at least 20 % of the length (L) of said upstream portion (55), a downstream end (5522) being provided within said upstream portion (55).

Inventors:
LEBOUCHER FABRICE (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/051772
Publication Date:
January 07, 2016
Filing Date:
June 29, 2015
Export Citation:
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Assignee:
ARDAGH MP WEST FRANCE (FR)
International Classes:
B65D17/00; B21D51/38
Domestic Patent References:
WO1998022356A11998-05-28
Foreign References:
US20070131693A12007-06-14
US4503989A1985-03-12
EP1308226A12003-05-07
JP2004161360A2004-06-10
US3291336A1966-12-13
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
ORSINI, Fabienne et al. (FR)
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Claims:
- REVENDICATIONS -

1 . - Couvercle métallique pour un corps de contenant, en particulier pour un contenant du genre boîte de conserve métallique,

lequel couvercle métallique (1 ) comprend :

- une partie centrale (2) formant un panneau central d'obturation, et

- une partie périphérique (3) adaptée à être solidarisée avec ledit corps de contenant, laquelle partie centrale (2) comprend une partie amovible (4) qui est délimitée par une ligne d'amorce de rupture (5) présentant une épaisseur résiduelle variable et qui est équipée d'un organe d'ouverture (6),

lequel organe d'ouverture (6) comporte, de part et d'autre d'une partie de fixation (8) avec la partie amovible (4), une partie périphérique d'incision (7) et une partie centrale de préhension (9),

laquelle ligne d'amorce de rupture (5) comprend :

- deux portions amont (55), s'étendant de part et d'autre de l'axe longitudinal (6') de l'organe d'ouverture (6), et

- une portion aval (56), constituée par la longueur restante de ladite ligne d'amorce de rupture (5),

lesquelles portions (55, 56) sont ménagées de part et d'autre d'un axe virtuel (10) s'étendant perpendiculairement à l'axe longitudinal (6') de l'organe d'ouverture (6), ledit axe virtuel (10) correspondant à la ligne de pliage générée sur la partie amovible (4) suite à un pivotement dudit organe d'ouverture (6) et à la déchirure desdites portions amont (55),

caractérisé en ce que chaque portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte, successivement dans le sens de déchirure, au moins deux tronçons :

- un premier tronçon (551 ) comportant une première épaisseur résiduelle (E1_), et

- un second tronçon (552) comportant une épaisseur résiduelle (E2) supérieure à ladite première épaisseur résiduelle (E1_),

lequel second tronçon (552) s'étend sur au moins 20 % de la longueur (L) de ladite portion amont (55),

et en ce que ledit second tronçon (552) de chaque portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte :

- une extrémité amont (5521 ), raccordée au premier tronçon (551 ), et

- une extrémité aval (5522), ménagée au sein de ladite portion amont (55).

2. Couvercle métallique selon la revendication 1 , caractérisé en ce que l'extrémité aval (5522) du second tronçon (552) est raccordée avec la portion aval (56) (i) directement ou (ii) par le biais d'un troisième tronçon (553) dont l'épaisseur résiduelle (E3) est inférieure à l'épaisseur résiduelle (E2) dudit second tronçon (552) de la portion amont (55).

3. Couvercle métallique selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'extrémité amont (5521 ) et/ou l'extrémité aval (5522) du second tronçon (552) de la portion amont (55) comportent :

- une variation brusque de l'épaisseur résiduelle, ou

- une variation progressive continue de l'épaisseur résiduelle, ou

- une variation progressive discontinue de l'épaisseur résiduelle.

4. Couvercle métallique selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'extrémité amont

(5521 ) et l'extrémité aval (5522) du second tronçon (552) de la portion amont (55) comportent chacune une variation progressive de l'épaisseur résiduelle (E), et en ce que l'extrémité aval

(5522) s'étend sur une longueur supérieure à la longueur de l'extrémité amont (5521 ).

5. Couvercle métallique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le premier tronçon (551 ) de la portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte une épaisseur résiduelle (E1 ) constante, et

en ce que le second tronçon (552) de la portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte une épaisseur résiduelle (E2) constante ou variable.

6. Couvercle métallique selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la différence d'épaisseurs résiduelles (Ε2') entre le premier tronçon (551 ) et le second tronçon (552) de la portion amont (55) est comprise entre 10 et 50 μηι.

7. Couvercle métallique selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le premier tronçon (551 ), et le cas échéant le troisième tronçon (553), de la portion amont (55) comporte une épaisseur résiduelle identique, ou au moins approximativement identique, à l'épaisseur résiduelle majoritaire (E4) de la portion aval (56).

8. Couvercle métallique selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la ligne d'amorce de rupture (5) est formée par une rainure inférieure (54) et/ou par une rainure supérieure (53) qui sont ménagées, respectivement, dans une face inférieure (22) et/ou une face supérieure (21 ) de la partie centrale (4) du couvercle (1 ), et

en ce que ladite rainure supérieure (53) et/ou ladite rainure inférieure (54) ont une profondeur variable au niveau de la portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5).

9. Couvercle métallique selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les portions amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) s'étendent symétriquement de part et d'autre de l'axe longitudinal (6') de l'organe d'ouverture (6).

10. Contenant, en particulier du genre boîte de conserve métallique, équipé d'un couvercle métallique (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9.

1 1 . - Procédé pour la fabrication d'un couvercle (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, lequel procédé comprend une étape d'incision de la ligne d'amorce de rupture (5) dans ledit couvercle (1 ), au moyen d'un outil d'incision (12) comprenant un organe supérieur (121 ) et un organe inférieur (122) portant chacun un profil (121 1 , 1221 ), caractérisé en ce que, lors de ladite étape d'incision, les profils (121 1 , 1221 ) dudit outil d'incision (121 ) sont agencés pour générer chacune desdites portions amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5),

chaque portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte, successivement dans le sens de déchirure, au moins deux tronçons :

- un premier tronçon (551 ) comportant une première épaisseur résiduelle (E1 ), et

- un second tronçon (552) comportant une épaisseur résiduelle (E2) supérieure à ladite première épaisseur résiduelle (E1 ),

lequel second tronçon (552) s'étend sur au moins 20 % de la longueur (L) de ladite portion amont (55),

lequel second tronçon (552) de chaque portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte :

- une extrémité amont (5521 ), raccordée au premier tronçon (551 ), et

- une extrémité aval (5522), ménagée au sein de ladite portion amont (55).

12. Installation pour la fabrication d'un couvercle métallique (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, comprenant un outil d'incision (12) pour ménager la ligne d'amorce de rupture (5), lequel outil d'incision (12) comprend un organe supérieur (121 ) et un organe inférieur (122), portant chacun un profil (121 1 , 1221 ),

caractérisée en ce que les profils (121 1 , 1221 ) en position incision définissent, entre eux, un espace d'une largeur variable pour générer les portions amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5),

chaque portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte, successivement dans le sens de déchirure, au moins deux tronçons :

- un premier tronçon (551 ) comportant une première épaisseur résiduelle (E1 ), et

- un second tronçon (552) comportant une épaisseur résiduelle (E2) supérieure à ladite première épaisseur résiduelle (E1 ),

lequel second tronçon (552) s'étend sur au moins 20 % de la longueur (L) de ladite portion amont (55),

lequel second tronçon (552) de chaque portion amont (55) de la ligne d'amorce de rupture (5) comporte :

- une extrémité amont (5521 ), raccordée au premier tronçon (551 ), et

- une extrémité aval (5522), ménagée au sein de ladite portion amont (55).

Description:
COUVERCLE METALLIQUE POUR UN CORPS DE CONTENANT

DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION

La présente invention concerne le domaine général de l'emballage, et en particulier celui des couvercles métalliques pour un contenant du genre boîte de conserve. Elle concerne plus particulièrement les couvercles métalliques du type comportant une partie amovible qui est délimitée par une ligne d'amorce de rupture et qui est équipée d'un organe d'ouverture.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE

Certains contenants métalliques, principalement les boîtes de conserves pour le conditionnement de denrées alimentaires, sont pourvus d'un système d'ouverture dit « facile » (ou « EOE » pour « Easy Open End »), évitant l'utilisation d'outils de type ouvre-boîtes.

A cet effet, une solution couramment mise en œuvre consiste en un couvercle métallique monobloc comportant deux parties, à savoir :

- une partie périphérique en forme de bague, destinée à être solidarisée avec le corps de contenant et

- un panneau central d'obturation comprenant une partie amovible qui est délimitée par une ligne d'amorce de rupture.

Pour la séparation de la partie amovible, la ligne d'amorce de rupture est déchirée par une manipulation d'un organe d'ouverture porté par le panneau central, couramment connu sous le nom de « anneau d'ouverture ».

Ce type d'organe d'ouverture comprend classiquement trois parties, ménagées successivement sur sa longueur, à savoir :

- une partie périphérique d'incision, dite « bec »,

- une partie intermédiaire de fixation avec la partie amovible du couvercle, classiquement de type rivet, et

- une partie centrale de préhension, classiquement en forme de boucle ou d'anneau.

En pratique, avant l'ouverture du couvercle métallique, l'organe d'ouverture est plaqué contre la surface supérieure du panneau central.

Pour l'ouverture, l'utilisateur est amené à manœuvrer l'organe d'ouverture selon deux étapes successives et distinctes.

Tout d'abord, dans une première étape d'amorce de l'ouverture, l'utilisateur saisit l'organe d'ouverture, en général par sa partie centrale de préhension, puis il l'écarté de la partie centrale.

L'organe d'ouverture forme alors un levier, de sorte que sa partie périphérique d'incision en forme de bec provoque une cassure locale de la ligne d'amorce de rupture.

Cette manœuvre en rotation conduit à la déchirure de deux portions amont, de part et d'autre de l'axe longitudinal de l'organe d'ouverture. La partie amovible du couvercle est alors pliée localement vers l'intérieur, selon un axe virtuel qui est orienté perpendiculairement, ou approximativement perpendiculairement, par rapport à l'axe longitudinal de l'organe d'ouverture.

Dans une seconde étape d'ouverture, l'utilisateur exerce une traction sur l'organe d'ouverture de sorte à poursuivre la déchirure de la ligne d'amorce de rupture et à dissocier tout ou partie de la partie amovible par rapport au couvercle.

L'organe d'ouverture permet donc la transmission de la force appliquée par l'utilisateur, et de l'énergie générée, vers la partie amovible du couvercle métallique, de sorte à assurer la déchirure du métal le long de la ligne d'amorce de rupture.

La facilité de l'ouverture est définie par le niveau de force et d'énergie requis pour rompre cette ligne d'amorce de rupture, qui est en pratique réduite au maximum.

Toutefois, ces couvercles à ouverture facile doivent aussi résister à des phénomènes d'implosion par dépression interne lors du stockage, du fait de leur remplissage sous vide ou du fait de l'utilisation de techniques de cuisson particulières (telles que la cuisson à la vapeur).

Par exemple, cette dépression est de l'ordre de 600 à 700 mbar pour les conserves de maïs, et de l'ordre de 850 à 900 mbar pour les conserves de légumes cuits à la vapeur.

Un tel phénomène d'implosion, avec affaissement de la partie amovible du panneau central d'obturation, est également susceptible de survenir à l'ouverture.

En effet, la rupture de l'équilibre tenant la partie amovible en place est susceptible de générer une propagation de la déchirure de la ligne d'amorce de rupture, en raison de l'effort de déchirure qui est relativement faible une fois qu'il y a eu initiation de déchirure de cette ligne d'amorce de rupture.

Pour prévenir ce dernier phénomène d'affaissement à l'ouverture, il est habituel de maîtriser la déchirure des portions amont de la ligne d'amorce de rupture par des points « stop » qui visent à bloquer précocement le mouvement de déchirure de cette ligne d'amorce de rupture.

A cet effet, il est courant de prévoir une ou deux variations ponctuelles de l'épaisseur résiduelle dans chacune des portions amont de la ligne d'amorce de rupture, sur une longueur de l'ordre du millimètre, désignées classiquement « arrester flat ».

L'utilisateur continuant son mouvement pour réaliser l'ouverture, cela implique alors une augmentation de la force à appliquer (jusqu'à ce que la force de rupture de cet « arrester flat » soit atteinte).

Cela entraîne une « pose » dans l'ouverture du couvercle, qui permet alors un équilibrage (ou rééquilibrage) des pressions avec une suppression du risque d'affaissement.

Du point de vue du déroulement de la propagation de la déchirure, les « arrester flat » ont ainsi un rôle d'arrêt de cette propagation.

Une telle structure génère alors un blocage ponctuel de l'ouverture lors de la déchirure des portions amont de la ligne d'amorce de rupture. Cet arrêt nécessite alors un effort accru pour reprendre/continuer la déchirure de la ligne d'amorce de rupture.

De plus, la montée en dureté du matériau, et/ou la diminution des épaisseurs, utilisées pour le couvercle peuvent faire apparaître une influence du sens de laminage.

La force nécessaire pour la rupture d'un « arrester flat », et en particulier l'effort supplémentaire pour reprendre la déchirure de la ligne d'amorce de rupture, est alors susceptible de provoquer une rupture intempestive du panneau central d'obturation.

En effet, dans ce cas, la déchirure est susceptible de ne pas se propager le long de la ligne d'amorce de rupture, comme désirée, mais dans le panneau central d'obturation.

En outre, en pratique, il est possible que l'utilisateur manœuvre l'organe d'ouverture d'une manière brusque, supprimant alors l'effet de blocage ponctuel de la déchirure.

Dans ce contexte, il existe un besoin d'un couvercle métallique permettant une maîtrise de l'ouverture, d'une part, pour contrôler la rupture du différentiel de pression, sans risque d'affaissement du panneau central d'obturation et, d'autre part, pour supprimer le risque de rupture du panneau central d'obturation du fait de son sens de laminage.

OBJET DE L'INVENTION

Pour remédier à ces inconvénients, la demanderesse a développé une nouvelle structure de couvercle métallique à ouverture facile, qui permet, non plus de bloquer ponctuellement l'ouverture lors de la déchirure des portions amont de la ligne d'amorce de rupture, mais de réguler progressivement l'énergie utilisée pour cette déchirure.

Le couvercle métallique selon l'invention comprend :

- une partie centrale formant un panneau central d'obturation, et

- une partie périphérique adaptée à être solidarisée avec le corps de contenant.

La partie centrale comprend une partie amovible qui est délimitée par une ligne d'amorce de rupture présentant une épaisseur résiduelle variable et qui est équipée d'un organe d'ouverture.

Cet organe d'ouverture comporte, de part et d'autre d'une partie de fixation avec la partie amovible, une partie périphérique d'incision et une partie centrale de préhension.

La ligne d'amorce de rupture comprend :

- deux portions amont, destinées à être déchirées par une manœuvre en pivotement initial dudit organe d'ouverture, s'étendant de part et d'autre de l'axe longitudinal de l'organe d'ouverture, et

- une portion aval, constituée par la longueur restante de ladite ligne d'amorce de rupture et destinée à être déchirée par une manœuvre suivante en traction sur l'organe d'ouverture pivoté.

Les portions amont et aval sont ménagées de part et d'autre d'un axe virtuel s'étendant perpendiculairement à l'axe longitudinal de l'organe d'ouverture, ledit axe virtuel correspondant à la ligne de pliage générée sur la partie amovible suite à un pivotement dudit organe d'ouverture et à la déchirure desdites portions amont.

Et conformément à l'invention, chaque portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte, successivement dans le sens de déchirure, au moins deux tronçons :

- un premier tronçon comportant une première épaisseur résiduelle, et

- un second tronçon comportant une épaisseur résiduelle supérieure à ladite première épaisseur résiduelle (et avantageusement supérieure également à l'épaisseur résiduelle majoritaire de ladite portion aval).

Le second tronçon s'étend sur au moins 20%, de préférence sur au moins 25 %, de préférence encore entre 25 % et 60 % de la longueur de ladite portion amont.

Ledit second tronçon de chaque portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte :

- une extrémité amont, raccordée au premier tronçon, et

- une extrémité aval, ménagée au sein de ladite portion amont.

La structure de la ligne d'amorce de rupture selon l'invention permet ainsi de s'engager sur des seconds tronçons dont la déchirure va continuer à se faire progressivement et à un niveau d'effort plus important.

Selon d'autres caractéristiques de réalisation avantageuses, pouvant être prises en combinaison ou indépendamment les unes des autres :

- l'extrémité aval du second tronçon est raccordée avec la portion aval (i) directement ou (ii) par le biais d'un troisième tronçon dont l'épaisseur résiduelle est inférieure à l'épaisseur résiduelle dudit second tronçon de la portion amont ;

- l'extrémité amont et/ou l'extrémité aval du second tronçon de la portion amont comportent : - une variation brusque de l'épaisseur résiduelle, ou - une variation progressive continue de l'épaisseur résiduelle (par exemple sur une longueur comprise entre 0,3 et 0,7 mm) ou - une variation progressive discontinue de l'épaisseur résiduelle (par exemple en escalier) ;

- l'extrémité amont et l'extrémité aval du second tronçon de la portion amont comportent chacune une variation progressive de l'épaisseur résiduelle, et l'extrémité aval s'étend sur une longueur supérieure à la longueur de l'extrémité amont ;

- le premier tronçon de la portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte une épaisseur résiduelle constante, et le second tronçon de la portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte une épaisseur résiduelle constante ou variable ;

- la différence d'épaisseurs résiduelles entre le premier tronçon et le second tronçon de chaque portion amont est comprise entre 10 et 50 μηι ;

- le premier tronçon, et le cas échéant le troisième tronçon, de chaque portion amont comporte une épaisseur résiduelle identique, ou au moins approximativement identique, à l'épaisseur résiduelle majoritaire de la portion aval ;

- la ligne d'amorce de rupture est formée par une rainure inférieure et/ou par une rainure supérieure qui sont ménagées, respectivement, dans une face inférieure et/ou une face supérieure de la partie centrale du couvercle, et ladite rainure supérieure et/ou ladite rainure inférieure ont une profondeur variable au niveau de chaque portion amont de la ligne d'amorce de rupture ;

- les portions amont de la ligne d'amorce de rupture s'étendent symétriquement de part et d'autre de l'axe longitudinal de l'organe d'ouverture.

La présente invention concerne également un contenant, en particulier du genre boîte de conserve métallique, équipé d'un couvercle métallique tel que défini ci-dessus.

La présente invention concerne encore un procédé pour la fabrication d'un couvercle selon l'invention, lequel procédé comprend une étape d'incision de la ligne d'amorce de rupture dans ledit couvercle, au moyen d'un outil d'incision comprenant un organe supérieur (par exemple un bloc d'incision) et un organe inférieur (par exemple une enclume) portant chacun un profil.

Dans le cadre de l'invention, lors de ladite étape d'incision, les profils dudit outil d'incision sont agencés pour générer lesdites portions amont de la ligne d'amorce de rupture, chaque portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte, successivement dans le sens de déchirure, au moins deux tronçons :

- un premier tronçon comportant une première épaisseur résiduelle, et

- un second tronçon comportant une épaisseur résiduelle supérieure à ladite première épaisseur résiduelle,

lequel second tronçon s'étend sur au moins 20 % de la longueur de ladite portion amont, lequel second tronçon de chaque portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte :

- une extrémité amont, raccordée au premier tronçon, et

- une extrémité aval, ménagée au sein de ladite portion amont.

La présente invention concerne aussi l'installation pour la fabrication d'un couvercle métallique selon l'invention, comprenant un outil d'incision pour ménager la ligne d'amorce de rupture, lequel outil d'incision comprend un organe supérieur (par exemple un bloc d'incision) et un organe inférieur (par exemple une enclume), portant chacun un profil d'incision.

Conformément à l'invention, les profils en position incision définissent, entre eux, un espace d'une largeur variable pour générer les portions amont de la ligne d'amorce de rupture selon l'invention.

Chaque portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte, successivement dans le sens de déchirure, au moins deux tronçons :

- un premier tronçon comportant une première épaisseur résiduelle, et

- un second tronçon comportant une épaisseur résiduelle supérieure à ladite première épaisseur résiduelle,

lequel second tronçon s'étend sur au moins 20 % de la longueur de ladite portion amont, lequel second tronçon de chaque portion amont de la ligne d'amorce de rupture comporte : - une extrémité amont, raccordée au premier tronçon, et

- une extrémité aval, ménagée au sein de ladite portion amont.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN EXEMPLE DE RÉALISATION

La présente invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante de modes de réalisation particuliers en relation avec les figures annexées dans lesquelles :

- la figure 1 représente, vu de dessus, un couvercle métallique selon l'invention ;

- la figure 2 représente, schématiquement, une section transversale de la ligne d'amorce de rupture ménagée dans le couvercle métallique ;

- la figure 3 représente, schématiquement, un développé de la section longitudinale de l'une des portions amont de la ligne d'amorce de rupture ménagée dans le couvercle métallique, montrant l'évolution de son épaisseur résiduelle sur sa longueur ;

- la figure 4 illustre schématiquement l'outil pour ménager la ligne d'amorce de rupture selon l'invention dans le couvercle métallique ;

- la figure 5 représente schématiquement le profil d'incision de l'organe supérieur de l'outil d'incision selon la figure 4, adapté pour ménager une ligne d'amorce de rupture selon la figure 3 ;

- les figures 6 à 12 représentent chacune, schématiquement, un développé de la section longitudinale d'une variante de réalisation d'une portion amont de la ligne d'amorce de rupture ménagée dans le couvercle métallique, montrant la variation de son épaisseur résiduelle sur sa longueur.

Le couvercle métallique 1 , représenté sur la figure 1 , est destiné à être assemblé sur la bordure supérieure d'un corps de contenant métallique (non représenté).

Ce corps de contenant se compose généralement d'un fond associé avec la bordure inférieure d'une ceinture de parois latérales (à section circulaire, carrée, rectangulaire, etc.).

La liaison entre le couvercle métallique 1 et la bordure supérieure de ce corps de contenant s'effectue de manière habituelle, par exemple par une technique de sertissage.

Ce couvercle métallique 1 est du type à « ouverture facile » (ou « EOE » pour « Easy Open End »), évitant l'utilisation d'outils de type ouvre-boîtes.

A cet effet, ce couvercle métallique 1 se compose, de manière classique, de deux parties :

- une partie centrale 2 formant un panneau central d'obturation, et

- une partie périphérique 3, adaptée à être solidarisée avec le corps de contenant.

Ce couvercle métallique 1 est avantageusement réalisé monobloc par une technique d'emboutissage, cela à partir d'une tôle en matériau métallique (avantageusement aluminium, acier, etc.). La partie périphérique 3 est ici de forme annulaire ou en forme de bague. Elle est adaptée pour la fixation du couvercle métallique 1 , avantageusement par sertissage, sur la bordure supérieure d'un corps de contenant comportant une paroi latérale cylindrique.

De manière alternative, la partie périphérique 3 peut présenter toute autre forme (par exemple carré, rectangulaire), qui serait adaptée à la section du corps de contenant (le cas échéant parallélépipédique).

La partie centrale 2 comporte deux faces (figure 2) :

- une face supérieure 21 , destinée à être orientée vers l'extérieur du contenant obtenu, et

- une face inférieure 22, destinée à être orientée vers l'intérieur du contenant, en regard du fond de ce contenant.

La distance entre ces deux faces 21 , 22 correspond à l'épaisseur nominale N de la partie centrale 2 (figure 2).

Cette épaisseur nominale N de la partie centrale 2 est par exemple comprise entre 0,14 et 0,28 mm, de préférence entre 0,16 et 0,25 mm.

La partie centrale 2 comprend une partie amovible 4 destinée à constituer l'ouverture d'accès au contenu du contenant.

La partie amovible 4 est, d'une part, délimitée par une ligne d'amorce de rupture 5, dite encore « ligne d'incision » et, d'autre part, équipée d'un organe d'ouverture 6.

L'organe d'ouverture 6 est ménagé au niveau de la face supérieure 21 de la partie centrale 2, recouvrant la partie amovible 4 (figure 1 ).

La manipulation de cet organe d'ouverture 6 par un utilisateur va permettre une ouverture facile du couvercle métallique 1 , c'est-à-dire une désolidarisation, totale ou partielle, de la partie amovible 4 par déchirure de la ligne d'amorce de rupture 5.

Cet organe d'ouverture 6, bien connu, est rencontré également sous l'appellation d'« anneau d'ouverture ».

Cet organe d'ouverture 6 comporte classiquement trois parties, agencées successivement selon un axe longitudinal 6', à savoir :

- une partie périphérique 7, communément dénommée « bec », agencée au niveau de la ligne d'amorce de rupture 5 pour réaliser l'incision dans cette dernière,

- une partie intermédiaire 8, pour sa solidarisation avec la partie amovible 4 du couvercle métallique 1 , par exemple au moyen d'une structure en forme de rivet, et

- une partie centrale 9, formant une boucle de préhension, qui est plaquée à l'origine contre la face supérieure 21 de la partie centrale 2 du couvercle métallique 1 .

De son côté, la ligne d'amorce de rupture 5 consiste en un amincissement de matière, constituant une structure de moindre résistance.

Cette ligne d'amorce de rupture 5 est ici complète (fermée), et avantageusement de forme circulaire (figure 1 ). De manière alternative, elle pourrait être partielle (par exemple en arc de cercle) et/ou présenter toute autre forme (carré, rectangulaire par exemple). Tel que représenté sur la figure 2, cette ligne d'amorce de rupture 5 comporte une épaisseur résiduelle E qui correspond à la distance minimale mesurée entre :

- une surface supérieure 51 de la ligne d'amorce de rupture 5, du côté de la face supérieure 21 de la partie centrale 2, et

- une surface inférieure 52 de la ligne d'amorce de rupture 5, du côté de la face inférieure 22 de la partie centrale 2.

Tel que représenté encore sur la figure 2, la surface supérieure 51 de cette ligne d'amorce de rupture 5 est formée par une rainure supérieure 53 ménagée dans la face supérieure 21 de la partie centrale 2.

Cette ligne d'amorce de rupture 5 pourrait également être formée, de manière alternative ou complémentaire, par une rainure 54 qui serait ménagée dans la face inférieure 22 de la partie centrale 2 (comme illustré schématiquement sur la figure 2 en traits discontinus). Le cas échéant, cette rainure inférieure 54 forme alors la surface inférieure 52 de la ligne d'amorce de rupture 5.

Tenant compte de l'agencement de l'organe d'ouverture 6 et de sa manœuvre à l'ouverture du couvercle 1 , la ligne d'amorce de rupture 5 comprend différentes portions, à savoir :

- deux portions amont 55, destinées à être déchirées par la manœuvre en pivotement initial de l'organe d'ouverture 6, et

- une portion aval 56 constituée par la longueur restante de la ligne d'amorce de rupture 5, destinée à être déchirée par la manœuvre suivante en traction sur l'organe d'ouverture 6 pivoté.

Les deux portions amont 55 s'étendent de part et d'autre de l'axe longitudinal 6' de l'organe d'ouverture 6.

Chaque portion amont 55, d'une part, et la portion aval 56, d'autre part, sont ici séparées par un axe virtuel 10 représenté sur la figure 1 .

L'axe virtuel 10 correspond, au moins approximativement, à la ligne de pliage générée sur la partie amovible 4 suite au pivotement de l'organe d'ouverture 6.

En l'espèce, cet axe virtuel 10 s'étend perpendiculairement à l'axe longitudinal 6' de l'organe d'ouverture 6.

Cet axe virtuel 10 passe avantageusement, au moins approximativement, au niveau de la partie de fixation 8.

Par « approximativement », on entend ici le fait que l'axe virtuel 10 passe par exemple :

- par la partie fixation 8, ou

- en avant de la partie fixation 8 (entre la partie de fixation 8 et la partie périphérique « bec » 7), ou

- en arrière de la partie fixation 8 (à distance de la partie périphérique « bec » 7).

En d'autres termes, chaque portion amont 55 s'étend entre deux points (figure 1 ) :

- un point initial A situé sur l'axe longitudinal 6' de l'organe d'ouverture 6, et - un point terminal B défini par l'axe virtuel 10 précité.

Conformément à l'invention, pour maîtriser la première phase de l'ouverture de la partie amovible 4 (correspondant au pivotement de l'organe d'ouverture 6), chaque portion amont 55 de la ligne d'amorce de rupture 5 comporte, sur sa longueur, une évolution spécifique de son épaisseur résiduelle E.

En l'espèce, comme illustré sur la figure 3, chaque portion amont 55 de la ligne d'amorce de rupture 5 comporte trois tronçons successifs, à savoir dans le sens de déchirure (depuis le point initial A vers le point terminal B) :

- un premier tronçon 551 , comportant une épaisseur résiduelle EJ_ sur une longueur L1_,

- un second tronçon 552, comportant une épaisseur résiduelle E2 sur une longueur L2, et

- un troisième tronçon 553, comportant une épaisseur résiduelle E3 sur une longueur L3. La rainure supérieure 53 et/ou la rainure inférieure 54 ont ainsi une profondeur variable au niveau de chaque portion amont 55 de la ligne d'amorce de rupture 5 pour définir cette épaisseur résiduelle E variable.

En l'espèce, les différents tronçons 551 , 552 et 553 de la portion amont 55 forment chacun un palier. Chaque tronçon 551 , 552 et 553 de la portion amont 55 comporte ainsi une épaisseur résiduelle E1_, E2, E3, respectivement, constante sur sa longueur L1_, L2, L3.

Selon l'invention, l'épaisseur résiduelle E2 du deuxième tronçon 552 est supérieure à l'épaisseur résiduelle E1_, E3 du premier tronçon 551 et du troisième tronçon 553, respectivement.

Le premier tronçon 551 et le troisième tronçon 553 de la portion amont 55 présentent en plus des épaisseurs résiduelles E1_, E3 identiques l'une par rapport à l'autre.

L'épaisseur résiduelle E1_, E3 de ces premier tronçon 551 et troisième tronçon 553 est avantageusement identique, ou au moins approximativement identique, à l'épaisseur résiduelle majoritaire E4 de la portion aval 56.

Par « épaisseur résiduelle majoritaire », on entend en particulier l'épaisseur résiduelle E4 de la portion aval 56 sur toute sa longueur ou quasiment toute sa longueur, à l'exclusion d'éventuels tronçons ponctuels comportant une variation d'épaisseur résiduelle E visant à maîtriser sa déchirure.

Par exemple, le premier tronçon 551 et le troisième tronçon 553 de la portion amont 55 présentent des épaisseurs résiduelles E1_, E3 comprises entre 45 et 80 μηι pour des couvercles métalliques en acier.

L'épaisseur résiduelle E2 du second tronçon 552 comporte une épaisseur résiduelle supplémentaire E2^, par rapport à l'épaisseur résiduelle E1_, E3 du premier tronçon 551 et du troisième tronçon 553.

Par exemple, cette épaisseur résiduelle supplémentaire E2^ est comprise entre 10 et 50 μηι, de préférence entre 15 et 35 μηι. En outre, le second tronçon 552 s'étend sur une longueur L2 correspondant à au moins 20%, de préférence au moins 25%, de préférence encore entre 25 et 60 %, de la longueur L de cette portion amont 55.

Plus précisément, le second tronçon 552 de la portion amont 55 se termine par :

- une extrémité amont 5521 , du côté du point initial A et raccordée au premier tronçon

551 , et

- une extrémité aval 5522, du côté du point terminal B et raccordée au troisième tronçon

553.

L'extrémité amont 5521 se situe avantageusement à distance du point initial A.

L'extrémité aval 5522 est ménagée ici au sein de la portion amont 55, à distance du point terminal B.

De manière alternative, cette extrémité aval 5522 du second tronçon 552 pourrait se situer au niveau du point terminal B de la portion amont 55, raccordée directement avec une extrémité de la portion aval 56 de la ligne d'amorce de rupture 5.

L'extrémité amont 5521 et l'extrémité aval 5522 consistent ici en une variation brusque de l'épaisseur résiduelle.

Ces extrémités amont 5521 et aval 5522 s'étendent ainsi perpendiculairement par rapport, d'une part, au second tronçon 552 et, d'autre part, au premier ou au troisième tronçon 551 et 553 associé.

Uniquement à titre d'exemple, pour un couvercle métallique 1 pourvu d'une ligne d'amorce de rupture 5 dont le diamètre est d'environ 77 mm :

- la longueur L de chaque portion amont 55 est comprise entre 15 mm et 35 mm, et

- la longueur L2 du second tronçon 552 est avantageusement comprise entre 6 et 20 mm.

Encore par exemple, l'extrémité amont 5521 du second tronçon 552 se situe avantageusement à une distance comprise entre 3 et 8 mm par rapport au point initial A de la portion amont 55 (correspondant à la longueur U. du premier tronçon 551 ).

De manière générale, les deux portions amont 55 de la ligne d'amorce de rupture 5 s'étendent avantageusement symétriquement de part et d'autre de l'axe longitudinal 6' de l'organe d'ouverture 6.

En pratique, pour l'ouverture, l'utilisateur manœuvre l'organe d'ouverture 6 selon deux opérations successives et distinctes.

Tout d'abord, dans une première étape d'amorce de l'ouverture, l'utilisateur saisit l'organe d'ouverture 6, en général par sa partie centrale de préhension 9, puis il l'écarté de la partie centrale 2.

L'organe d'ouverture 6 forme alors un levier, dont la partie périphérique d'incision 7 en forme de bec provoque une cassure locale de la ligne d'amorce de rupture 5, au sein du premier tronçon 551 des deux portions amont 55. Cette déchirure se propage le long des deux portions amont 55, de part et d'autre de l'axe longitudinal 6' de l'organe d'ouverture 6, en direction de leurs points terminaux B respectifs.

La déchirure se poursuit alors au sein des deux seconds tronçons 552 des portions amont 55, de manière progressive et à un niveau d'effort plus important.

Ce mécanisme permet un ralentissement de la vitesse d'ouverture, au cours de laquelle un équilibrage de la pression s'effectue entre l'intérieur du contenant et l'environnement, cela sans risque d'affaissement du couvercle.

Un tel ralentissement évite tout phénomène d'arrêt dans la déchirure de la ligne d'amorce de rupture 5. On évite ainsi un effort supplémentaire susceptible de générer une rupture intempestive en dehors de la ligne d'amorce de rupture.

Ce ralentissement est notamment permis par un niveau de force et d'énergie augmentant progressivement, cela sur une longueur significative des portions amont 55, pour rompre leurs seconds tronçons 552.

Le pivotement de l'organe d'ouverture 6 se poursuit jusqu'à déchirure totale ou partielle des portions amont 55 de la ligne d'amorce de rupture 5, idéalement jusqu'au point terminal B.

La partie amovible 4 du couvercle 1 est alors pliée localement vers l'intérieur, selon l'axe virtuel 10.

Dans une seconde étape d'ouverture, de manière classique, l'utilisateur exerce une traction sur l'organe d'ouverture 6 de sorte à poursuivre la déchirure de la ligne d'amorce de rupture 5, en particulier sa portion aval 56, et à dissocier tout ou partie de la partie amovible 4 par rapport au couvercle 1 .

Un couvercle métallique 1 selon l'invention peut être obtenu au travers d'un procédé comprenant une étape d'incision de la ligne d'amorce de rupture 5 dans le couvercle 1 , au moyen d'un outil d'incision 12 tel que représenté schématiquement sur la figure 4.

Un tel outil d'incision 12 comprend un organe supérieur 121 , par exemple un bloc d'incision, et un organe inférieur 122, par exemple une enclume.

L'organe supérieur 121 et l'organe inférieur 122 comportent des profils 121 1 et 1221 en regard, pour définir la section de la ligne d'amorce de rupture 5.

La géométrie du profil 121 1 , 1221 du bloc d'incision 121 et/ou de l'enclume 122 intervient sur l'épaisseur résiduelle E de la ligne d'amorce de rupture 5.

En particulier, le profil 121 1 de l'organe supérieur 121 constitue un profil d'incision, destiné à conformer la rainure supérieure 53 de la ligne d'amorce de rupture 5.

En l'espèce, tel que représenté sur la figure 5, le profil d'incision 121 1 de l'organe supérieur 121 comporte un profil complémentaire de celui de la de chaque portion amont 55, avec en particulier une réservation 1212 destinée à définir le second tronçon 552 de la ligne d'amorce de rupture 5.

En pratique, le procédé pour la fabrication d'un couvercle 1 selon l'invention comprend tout d'abord la fourniture d'un couvercle à inciser. Ensuite l'étape d'incision de la ligne d'amorce de rupture 5 s'effectue au moyen de l'outil d'incision 12 décrit ci-dessus.

Pour cela, lors de cette étape d'incision, les profils 121 1 , 1221 dudit outil d'incision 121 sont rapprochés par un mouvement de translation, pour générer les rainures supérieure 53 et/ou inférieure 54 dans la partie centrale 2 du couvercle 1 .

En position d'incision, les profils 121 1 , 1221 définissent ainsi, entre eux, un espace d'une largeur variable sur le longueur desdits profils, qui est complémentaire de l'épaisseur résiduelle E de la ligne d'amorce de rupture 5, pour générer notamment les tronçons 551 , 552 et 553 des portions amont 55 de la ligne d'amorce de rupture 5.

Les figures 6 à 12 illustrent des variantes de réalisation pour les portions amont 55 de la ligne d'amorce de rupture 5.

Dans chacune de ces variantes, on retrouve les trois tronçons successifs 551 , 552 et 553 de la portion amont 55, avec le second tronçon 552 comportant une épaisseur résiduelle E2 supérieure par rapport aux autres tronçons 551 et 553.

Les variantes des figures 6 et 7 se distinguent de la structure décrite ci-dessus en relation avec les figures 1 à 3, par la structure des extrémités amont 5521 et aval 5522 du second tronçon 552.

Sur la figure 6, ces extrémités amont 5521 et aval 5522 constituent une variation progressive continue de l'épaisseur résiduelle E.

En l'occurrence, ces extrémités 5521 , 5522 consistent en des pentes droites, respectivement montante et descendante.

Par exemple, cette variation d'épaisseur s'effectue sur une longueur comprise entre 0,3 et 0,7 mm.

De préférence, l'extrémité aval 5522 s'étend sur une longueur supérieure par rapport à la longueur de l'extrémité amont 5521 .

Cette caractéristique structurelle a pour avantage d'adoucir la variation d'effort ressentie par le consommateur.

Sur la figure 7, l'extrémité amont 5521 comporte une variation progressive discontinue de l'épaisseur résiduelle E.

En l'espèce, cette extrémité amont 5521 a la forme d'un escalier ou d'une succession de paliers.

Cette caractéristique structurelle a également pour avantage d'adoucir la variation d'effort ressentie par le consommateur.

Les variantes des figures 8 à 12 se distinguent de la structure décrite ci-dessus en relation avec les figures 1 à 3, par une épaisseur résiduelle E2 variable du second tronçon 552.

Dans ce cas, l'épaisseur résiduelle supplémentaire E2^ correspond à l'épaisseur résiduelle maximale de ce second tronçon 552. Sur la figure 8, le second tronçon 552 comporte une variation progressive continue de l'épaisseur résiduelle E2, avec une pente linéaire croissante supérieure à une pente linéaire décroissante.

Sur la figure 9, le second tronçon 552 comporte une variation progressive continue de l'épaisseur résiduelle E2, avec une pente linéaire croissante identique, ou au moins approximativement identique, à la pente linéaire décroissante.

Sur la figure 10, le second tronçon 552 comporte une variation d'épaisseur courbe, par exemple en arc de cercle.

Sur les figures 1 1 et 12, le second tronçon 552 comporte une variation d'épaisseur de forme générale oscillante, brisée sur la figure 1 1 et courbe sur la figure 12.

Dans ces modes de réalisation selon les figures 1 1 et 12, l'épaisseur résiduelle E2 du second tronçon 552 oscille entre une valeur minimale E21 et une valeur maximale E22 qui restent toutes deux supérieures à l'épaisseur résiduelle E1_, E3 des premier et troisième tronçons 551 , 553.

De manière générale, la structure de couvercle selon l'invention a pour intérêt de préserver une facilité d'ouverture, tout en offrant une solution efficace au risque d'implosion à l'ouverture et au risque de déchirure de la partie amovible du fait de son sens de laminage.

La structure de couvercle selon l'invention permet, pour une même épaisseur de couvercle et de ligne d'amorce de rupture, une résistance accrue à l'implosion par rapport à un système du type « arrester flat ».