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Title:
METHANATION REACTOR FOR REACTING HYDROGEN WITH AT LEAST ONE CARBON-BASED COMPOUND AND PRODUCING METHANE AND WATER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/044601
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a methanation reactor (10) for reacting dihydrogen with at least one carbon-based compound and producing methane, comprising: a hollow body (105) designed to receive a fluidised bed of catalytic particles (106) and comprising an inlet (110) for each carbon-based compound and for dihydrogen and an outlet (115) for methane and water. The reactor is characterised in that it also comprises an inlet (120) for the injection of liquid-phase cooling water into the fluidised bed. In certain embodiments, each carbon-based compound is a gas, the reactor comprising at least one water-injection nozzle and at least one injection nozzle for a gas comprising the carbon-based gas and dihydrogen, at least one water-injection nozzle being positioned below at least one gas-injection nozzle. In certain embodiments, the flow rate of water introduced into the hollow body depends on the temperature measured in the reactor.

Inventors:
KARA YLMAZ (FR)
MARCHAND BERNARD (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/052411
Publication Date:
April 02, 2015
Filing Date:
September 25, 2014
Export Citation:
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Assignee:
GDF SUEZ (FR)
International Classes:
B01J8/02; B01J8/18; C07C1/04; C07C9/04
Domestic Patent References:
WO2012035881A12012-03-22
WO2012035881A12012-03-22
Foreign References:
US4312741A1982-01-26
DE2506199A11975-11-13
US4312741A1982-01-26
DE2506199A11975-11-13
Attorney, Agent or Firm:
SCHMIT-CHRETIEN (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Réacteur (10) de méthanation pour faire réagir du dihydrogène avec au moins un composé à base de carbone et produire du méthane, qui comporte :

un corps creux (105) configuré pour recevoir un lit fluidisé de particules catalytiques (106) et comportant une entrée (1 10) de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène et

une sortie (1 15) de méthane et d'eau,

caractérisé en ce qu'il comporte, de plus, une entrée (120) d'injection d'eau de refroidissement en phase liquide dans le lit fluidisé. 2. Réacteur (10) de méthanation selon la revendication 1 , dans lequel l'entrée (1 10) de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène est réalisée dans le lit (106).

3. Réacteur (10) de méthanation selon la revendication 2, dans lequel l'entrée d'eau (120) est plus proche de la base du corps creux (105) que l'entrée de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène (1 10).

4. Réacteur (10) de méthanation selon l'une des revendications 2 ou 3, dans lequel chaque composé à base de carbone est un gaz, le réacteur comportant au moins une buse d'injection d'eau (120) et au moins une buse d'injection d'un gaz comportant le gaz à base de carbone et du dihydrogène (1 10), au moins une buse d'injection d'eau étant positionnée en dessous d'au moins une buse d'injection du gaz. 5. Réacteur (10) de méthanation selon l'une des revendications 1 à 4, qui comporte un moyen (125) de condensation de vapeur d'eau présente en aval de la sortie (1 15) de méthane et d'eau.

6. Réacteur (10) de méthanation selon la revendication 5, qui comporte un circuit (130) de transport de l'eau condensée jusqu'à l'entrée (120) d'injection d'eau de refroidissement.

7. Réacteur (10) de méthanation selon l'une des revendications 1 à 6, qui comporte, en aval de la sortie de méthane et d'eau (1 15), un moyen de séparation gaz - solide (135). 8. Réacteur (10) de méthanation selon l'une des revendications 1 à 7, qui comporte un capteur (107) de température dans le réacteur et un moyen (140) de régulation du débit d'eau introduit dans le corps creux en fonction de la température mesurée par le capteur de température. 9. Réacteur (10) de méthanation selon l'une des revendications 1 à 8, qui comporte en aval de la sortie de méthane et d'eau (1 15) un échangeur (145) de chaleur configuré pour refroidir le méthane et l'eau et pour co-générer de l'énergie thermique au cours de l'échange de chaleur réalisé. 10. Réacteur (10) de méthanation selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel la quantité d'eau introduite dans le corps creux (1 05) par l'entrée (120) d'injection d'eau est supérieure à 75 % de la quantité d'eau sortant du corps creux.

1 1 . Procédé (20) de méthanation pour faire réagir du dihydrogène avec au moins un composé à base de carbone et produire du méthane, qui comporte :

une étape (210) d'entrée de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène dans un corps creux configuré pour recevoir un lit fluidisé de particules catalytiques,

une étape (215) de réaction de méthanation entre l'hydrogène et chaque composé à base de carbone et

une étape (220) de sortie de méthane et d'eau ;

caractérisé en ce qu'il comporte, de plus, une étape (205) d'injection d'eau de refroidissement en phase liquide dans le lit fluidisé lors de l'étape de réaction de méthanation.

Description:
REACTEUR DE METHANATION POUR FAIRE REAGIR DE L'HYDROGENE AVEC AU MOINS UN COMPOSÉ À BASE DE CARBONE ET PRODUIRE DU MÉTHANE

ET DE L'EAU

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention vise un réacteur de méthanation pour faire réagir de l'hydrogène avec un composé à base de carbone et produire du méthane. Elle s'applique notamment à la méthanation industrielle et à la co-génération d'énergie thermique et de méthane.

ETAT DE LA TECHNIQUE

La méthanation est un procédé industriel de conversion catalytique de l'hydrogène et du monoxyde ou du dioxyde de carbone en méthane,

Selon la nature du composé à base de carbone, la formule de la réaction de méthanation change. Cette formule est, selon le cas :

CO + 3 H 2 CH 4 + H 2 O

CO 2 + 4 H 2 CH 4 + 2 H 2 O

Afin d'optimiser les rendements de cette réaction, un lit de catalyseur est placé dans un réacteur dans lequel a lieu la réaction. Ce lit peut être fixe ou fluidisé. La réaction de méthanation étant fortement exothermique, elle entraîne des besoins importants d'évacuation de la chaleur et donc de refroidissement du réacteur. Un lit de catalyseur fluidisé permet d'homogénéiser la température de la zone réactive. Enfin, la cinétique de cette réaction aux températures habituellement mises en œuvre est élevée, nécessitant, de fait, une masse faible de catalyseur.

Dans des systèmes actuels à lits fixes, appelés « Throughwall Cooled Reactor » (traduit en français par « Réacteur refroidi à travers les parois »), un échange thermique est réalisé par des parois du réacteur refroidies par un fluide de refroidissement. Cependant les surfaces nécessitées pour réaliser l'échange thermique sont importantes et les coûts de fabrication du réacteur sont élevés. Dans des systèmes actuels à lits fluidisés, un ou plusieurs échangeurs de chaleur sont immergés dans le lit fluidisé à l'intérieur du réacteur. On met alors en circulation dans ces échangeurs de l'eau, de la vapeur d'eau ou une huile thermique, par exemple. Les coefficients d'échange thermique entre la paroi de l'échangeur et le lit fluidisé sont très importants, de l'ordre des coefficients d'échange thermique entre un liquide et une paroi. Cependant, l'utilisation d'huiles thermiques n'est possible que jusqu'à des températures de réaction de l'ordre de 380 °C à 400 ° C. De plus, dans ces systèmes, la taille du réacteur dépend de la taille occupée par chaque échangeur à immerger dans le lit fluidisé. Ces systèmes entraînent un coût de fabrication et une utilisation d'espace non optimisés du réacteur. Par ailleurs, l'efficacité des échanges de chaleur entre le lit et le fluide de refroidissement dépend fortement des conditions de fluidisation.

Dans des systèmes actuels à lits fixes ou à lits fluidisés, l'injection de vapeur en mélange avec l'hydrogène et le composé à base de carbone permet de limiter la forme d'un dépôt de carbone sous forme de coke sur le catalyseur dont l'une des conséquences est une désactivation prématurée du catalyseur. Enfin, les catalyseurs de méthanation étant préférentiellement constitués au moins en partie de nickel, la réaction de méthanation risque d'entraîner la formation de carbonyle, un composé hautement toxique, au contact de parois portées à une température inférieure à 260 ° C, ce qui complique le système de refroidissement.

On connaît les documents WO2012/035881 , US4312741 et DE2506199. Les enseignements de ces documents ne permettent pas de réaliser un refroidissement d'un réacteur de méthanation en limitant la formation de coke ou de carbonyle dans le réacteur.

En particulier, le document WO2012/035881 décrit un réacteur avec des entrées et des sorties susceptible de mettre en œuvre une réaction de méthanation. Cependant, ce réacteur ne comporte pas d'entrée pour injection d'eau dans le réacteur afin de refroidir la réaction chimique.

Le document US4312741 décrit un réacteur de méthanation. Cependant, ce réacteur ne comporte pas d'entrée pour eau en phase liquide dans le réacteur.

Le document DE2506199 décrit un réacteur de méthanation avec une entrée d'eau au dessus d'un lit catalytique contenu dans le réacteur. Ce système présente l'inconvénient de ne pas limiter la formation de coke ou de carbonyle dans le réacteur lors de l'injection d'eau.

OBJET DE L'INVENTION

La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients.

A cet effet, la présente invention vise, selon un premier aspect, un réacteur de méthanation pour faire réagir du dihydrogène avec au moins un composé à base de carbone et produire du méthane, qui comporte :

un corps creux configuré pour recevoir un lit fluidisé de particules catalytiques et comportant une entrée de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène et

une sortie de méthane et d'eau,

qui comporte, de plus, une entrée d'injection d'eau de refroidissement en phase liquide dans le lit fluidisé.

Bien que l'introduction, dans le lit fluidisé du réacteur, d'un produit de la réaction, en plus des réactifs soit, à priori, l'inverse de ce que l'homme du métier réalise pour obtenir un bon rendement de la réaction, les inventeurs ont déterminé que cette introduction est favorable en termes de contrôle de la température dans le réacteur, de dimensions du réacteur, de complexité du réacteur de coût de fabrication et de maintenance du réacteur dans la mesure où ce réactif est introduit en phase liquide. Cette introduction permet aussi de réduire, voire d'éliminer la production de carbonyle. Enfin, cette introduction permet de limiter la formation de coke en surface de catalyseur ; l'eau injectée est vaporisée au contact du lit chaud.

Grâce aux caractéristiques du réacteur objet de la présente invention, la taille du réacteur peut être définie en fonction de la quantité de lit catalytique à contenir pour assurer la conversion de l'hydrogène et du composé à base de carbone. De plus, l'eau introduite est utilisée par la réaction de méthanation par le biais de la réaction dite de « Water Gas Shift » (traduit en français par « Réaction du gaz à l'eau ») dans laquelle du monoxyde de carbone et de l'eau donnent du dioxyde de carbone et du dihydrogène. Enfin, ces dispositions permettent d'obtenir, à la sortie du réacteur, une composition molaire en eau du mélange de vapeur d'eau et de méthane supérieure à 50%. Dans des modes de réalisation, l'entrée de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène est réalisée dans le lit.

Ces modes de réalisation permettent d'augmenter les rendements de la réaction entre chaque composé à base de carbone et le dihydrogène dans le catalyseur. L'entrée d'eau dans le lit permet de le refroidir sans risquer que des carbonyles ne se forment au contact de parois.

Dans des modes de réalisation, l'entrée d'eau est plus proche de la base du corps creux que l'entrée de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène.

Ces modes de réalisation permettent d'éviter le dépôt de coke sur le catalyseur.

Dans des modes de réalisation, chaque composé à base de carbone est un gaz, le réacteur comportant au moins une buse d'injection d'eau et au moins une buse d'injection d'un gaz comportant le gaz à base de carbone et du dihydrogène, au moins une buse d'injection d'eau étant positionnée en dessous d'au moins une buse d'injection du gaz.

Ces modes de réalisation, permettent une injection optimisée de gaz et d'eau dans le corps creux du réacteur.

Dans des modes de réalisation, le réacteur objet de la présente invention comporte un moyen de condensation de vapeur d'eau présente en aval de la sortie de méthane et d'eau.

Ces modes de réalisation permettent de séparer, par condensation, l'eau du méthane en aval de la sortie de méthane. De plus, ces modes de réalisation permettent la récupération d'eau condensée.

Dans des modes de réalisation, le réacteur objet de la présente invention comporte un circuit de transport de l'eau condensée jusqu'à l'entrée d'injection d'eau de refroidissement.

Ces modes de réalisation permettent de réaliser un recyclage de l'eau créée par la réaction de méthanation pour refroidir cette réaction.

Dans des modes de réalisation, le réacteur objet de la présente invention comporte, en aval de la sortie de méthane et d'eau, un moyen de séparation gaz - solide. Ces modes de réalisation permettent d'assurer que le méthane et l'eau sortis du dispositif sont en phase gazeuse et d'éviter la présence de solides en sortie du dispositif, comme par exemple des particules du lit catalytique.

Dans des modes de réalisation, le réacteur objet de la présente invention comporte un capteur de température dans le réacteur et un moyen de régulation du débit d'eau introduit dans le corps creux en fonction de la température mesurée par le capteur de température.

Ces modes de réalisation permettent d'optimiser la température de réaction de manière à obtenir un rendement optimal de méthane en fonction du composé à base de carbone introduit dans le réacteur.

Dans des modes de réalisation, le réacteur objet de la présente invention comporte en aval de la sortie de méthane et d'eau un échangeur de chaleur configuré pour refroidir le méthane et l'eau et pour co-générer de l'énergie thermique au cours de l'échange de chaleur réalisé.

Ces modes de réalisation permettent de co-générer de l'énergie thermique et du méthane, à partir du mélange de vapeur d'eau et de méthane en sortie du corps creux.

Dans des modes de réalisation, la quantité d'eau introduite dans le corps creux par l'entrée d'injection d'eau est supérieure à 75 % de la quantité d'eau sortant du corps creux. Le refroidissement dû à l'eau introduite est ainsi particulièrement important.

Selon un deuxième aspect, la présente invention vise un procédé de méthanation pour faire réagir du dihydrogène avec au moins un composé à base de carbone et produire du méthane, qui comporte :

une étape d'entrée de chaque composé à base de carbone et du dihydrogène dans un corps creux configuré pour recevoir un lit fluidisé de particules catalytiques, une étape de réaction de méthanation entre l'hydrogène et chaque composé à base de carbone et

une étape de sortie de méthane et d'eau ;

qui comporte, de plus, une étape d'injection d'eau de refroidissement en phase liquide dans le lit fluidisé lors de l'étape de réaction de méthanation. Les avantages, buts et caractéristiques particulières de ce procédé étant similaires à ceux du réacteur de méthanation objet de la présente invention, ils ne sont pas rappelés ici. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de l'invention ressortiront de la description non limitative qui suit d'au moins un mode de réalisation particulier du réacteur de méthanation et du procédé de méthanation objets de la présente invention, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 représente, schématiquement, un mode de réalisation particulier du réacteur de méthanation objet de la présente invention et

- la figure 2 représente, sous forme d'un logigramme, des étapes d'un mode de réalisation particulier du procédé de méthanation objet de la présente invention.

DESCRIPTION D'EXEMPLES DE REALISATION DE L'INVENTION

La présente description est donnée à titre non limitatif.

On note, dès à présent, que la figure 1 n'est pas à l'échelle.

On observe, sur la figure 1 , un mode de réalisation particulier du réacteur 10 objet de la présente invention. Ce réacteur 10 comporte :

- un corps creux 105 configuré pour recevoir un lit fluidisé de particules catalytiques 106 et qui comporte au moins une buse 1 10 d'injection d'un composé à base de carbone et de dihydrogène, et au moins une buse 120 d'injection d'eau de refroidissement,

- une sortie de méthane et d'eau 1 15,

- un moyen de séparation gaz - solide 135 du méthane issu de la réaction de méthanation,

- un échangeur de chaleur 145 configuré pour refroidir le méthane et l'eau et pour co-générer de l'énergie thermique au cours de l'échange de chaleur réalisé,

- un moyen de condensation 125 de vapeur d'eau présente en aval de la sortie de méthane 1 15, - un circuit 130 de transport de l'eau condensée jusqu'à une buse d'injection d'eau de refroidissement 120 et

- un moyen de régulation 140 du débit d'eau introduit dans le corps creux 105 en fonction de la température mesurée dans le réacteur 10 par un capteur de température 107.

Le corps creux 105 est, par exemple, un cylindre de révolution métallique fermé à ses extrémités. Ce corps creux 105 est partiellement rempli d'un lit de catalyseur fluidisé. Par effet de la pesanteur, ce catalyseur se situe près de la base du corps creux 105. Ce corps creux 105 comporte au moins une buse 1 10 d'injection du composé à base de carbone et de dihydrogène permettant l'introduction dans le lit fluidisé du composé à base de carbone et du dihydrogène. Préférentiellement, le composé à base de carbone est du monoxyde ou du dioxyde de carbone sous forme gazeuse.

De plus, ce corps creux 105 comporte au moins une buse 120 d'injection d'eau de refroidissement. La sortie de chaque buse 120 d'injection d'eau de refroidissement est préférentiellement plus proche de la base du corps creux 105 que la sortie de chaque buse 1 10 d'injection du composé à base de carbone. De cette manière, l'eau injectée est très rapidement portée à l'état de vapeur lors du contact avec le lit fluidisé en absorbant une chaleur latente de changement d'état. La majeure partie de l'échange de chaleur entre l'eau injectée et le lit fluidisé étant réalisée à proximité de la buse d'injection d'eau de refroidissement 120, la température du lit fluidisé au niveau de la buse 1 10 d'injection du composé à base de carbone est supérieure à 260 ° C, ce qui réduit, voie élimine, la formation de carbonyle.

Préférentiellement, la quantité d'eau introduite par les buses 120 d'injection d'eau est supérieure à 75 % de la quantité d'eau sortant du corps creux, plus préférentiellement supérieure à 80 % et, encore plus préférentiellement, supérieure à 85 %. L'injection d'eau, par les buses 120 d'injection, est préférentiellement réalisée directement dans le lit fluidisé contenu dans le corps creux 105.

Ce corps creux 105 comporte, enfin, une sortie de méthane et de vapeur d'eau 1 15 qui débouche sur une canalisation 1 16. Cette canalisation mène le méthane et la vapeur d'eau à un moyen de séparation gaz - solide 135 du méthane sorti. Ce moyen de séparation gaz - solide 135 est, par exemple, un filtre configuré pour retenir des particules fines de catalyseur pouvant être transportés par le méthane et/ou la vapeur d'eau.

Ce réacteur 10 comporte, de plus, en aval du moyen de séparation gaz - solide 135, un échangeur de chaleur 145 configuré pour refroidir le méthane et l'eau et pour co-générer de l'énergie thermique au cours de l'échange de chaleur réalisé. Cet échangeur 145 est, par exemple, un échangeur à tubes en U. Dans des variantes, cet échangeur 145 est un échangeur parmi :

- échangeur à faisceau tubulaire horizontal,

- échangeur à faisceau tubulaire vertical,

- échangeur à spirales,

- échangeur à plaques,

- échangeur à blocs et

- échangeur à ailettes.

Ce réacteur 10 comporte, de plus, en aval de l'échangeur 145 de chaleur, un moyen de condensation 125 de vapeur d'eau. Ce moyen de condensation 125 est, par exemple, un condenseur à fluides séparés. Dans des variantes, ce moyen de condensation 125 est un condenseur à contact direct entre un fluide réfrigérant et la vapeur à condenser. Dans d'autres variantes, ce moyen de condensation 125 est un échangeur de chaleur à calandre ou à faisceaux tubulaires. Dans ces variantes, l'échangeur 145 et le moyen de condensation 125 sont combinés en un seul dispositif. Le méthane, non condensé, sort par une canalisation 1 17.

Dans des variantes, en aval du moyen de condensation 125, le réacteur 10 comporte le circuit 130 de transport de l'eau condensée, dont une partie est évacuée par une canalisation de sortie 1 18 et une partie est transportée jusqu'aux buses 120 d'injection d'eau de refroidissement par la mise en œuvre d'une pompe 132. La proportion d'eau ainsi recyclée est du même ordre de grandeur que le débit de condensât, c'est à dire de l'ordre de 85% à 95% selon la température du moyen de condensation.

Le réacteur 10 comporte, de plus, un moyen de régulation 140 du débit d'eau introduit dans le corps creux 105 en fonction de la température mesurée dans le lit présent dans réacteur 10, par le capteur de température 107. Le moyen de régulation 140 est, par exemple, une vanne contrôlée pneumatiquement ou électroniquement par un circuit électronique (non représenté). Ce circuit électronique reçoit une information représentative de la température à l'intérieur du corps creux 105 et actionne la valve en fonction de l'information reçue pour que le débit d'eau introduit dans le corps creux soit une fonction croissante de la température mesurée. On réalise ainsi une boucle d'asservissement de la température à l'intérieur dans le lit fluidisé de catalyseur du corps creux 105.

On observe, sur la figure 2, un logigramme d'étapes d'un mode de réalisation particulier du procédé 20 de méthanation objet de la présente invention. Ce procédé 20 comporte :

- une étape 205 d'injection d'eau, en phase liquide, de refroidissement dans un lit fluidisé contenu dans un corps creux lors d'une étape de réaction 215 de méthanation,

- une étape 210 d'entrée du composé à base de carbone et d'hydrogène dans le corps creux configuré pour recevoir un lit fluidisé de particules catalytiques,

- une étape 215 de réaction de méthanation entre de l'hydrogène et le composé à base de carbone pour produire du méthane et de l'eau,

- une étape 225 de mesure de température à l'intérieur du corps creux et

- une étape 220 de sortie de méthane et d'eau.

L'étape 205 d'injection d'eau de refroidissement dans le corps creux est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre de buses d'injection d'eau de refroidissement, qui injectent de l'eau au niveau d'un lit de catalyseur fluidisé contenu dans le corps creux.

L'étape 210 d'entrée du composé à base de carbone et d'hydrogène dans le corps creux est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre de buses d'injection de monoxyde ou de dioxyde de carbone et de dihydrogène. Ces buses d'injection injectent le gaz au dessus d'au moins une, et préférentiellement de toutes les buses d'injection d'eau de refroidissement.

L'étape 220 de sortie de méthane et d'eau est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre d'une canalisation dont une entrée se situe sur une partie supérieure du corps creux.

La mesure de température à l'intérieur du corps creux réalisée au cours de l'étape 225 sert à l'asservissement du débit d'eau introduit dans le corps creux au cours de l'étape 205, ce débit étant une fonction croissante de la température à l'intérieur du corps creux. Les différentes étapes représentées en figure 2 sont réalisées en permanence et simultanément pendant le fonctionnement nominal du réacteur. Préférentiellement, l'eau introduite dans le corps creux au cours l'étape 205 est de l'eau issue de la réaction refroidie par un condenseur et, éventuellement, un échangeur de chaleur ou un dispositif combinant la fonctionnalité d'un condenseur et d'un échangeur de chaleur.

Comme on le comprend à la lecture de la description qui précède, la présente invention permet de réduire la taille d'un réacteur de méthanation. En effet, l'injection d'eau directement dans le milieu réactionnel permet de ne pas avoir recours à un échangeur de chaleur dont les surfaces d'échanges à utiliser sont importantes. De plus, l'eau injectée est utilisée au sein du réacteur par le biais de la formule de réaction du gaz à l'eau afin d'assurer la présence de dihydrogène dans la réaction de méthanation. De plus, la présence d'un moyen de condensation de l'eau en aval de la sortie de méthane et d'eau permet de recycler l'eau naturellement produite par la réaction de méthanation pour refroidir la réaction à un instant ultérieur. Enfin, la température à l'intérieur du réacteur est asservie par introduction d'eau selon une fonction croissante de la température mesurée dans le réacteur et la production de carbonyle peut être minimisée.