La présente invention concerne un procédé pour activer la combustion dans le foyer d'un appareil de chauffage à combustible solide, notam¬ ment à bois, dans lequel le combustible est groupé pour former un brasier dans le foyer de l'appareil de chauffage.

L'invention concerne également une garniture de foyer pour la mise en oeuvre de ce procédé, ainsi qu'une cheminée comportant une telle garniture de foyer.

La combustion des combustibles solides, notamment du bois, provoque le dégagement de produits gazeux dont certains sont combustibles, mais nécessitent une très haute température pour s'allumer. Il en va de même pour certaines particules solides qui sont emportées dans les ^" fumées. Dans les appareils de chauffage classiques, la température du milieu gazeux situé au-dessus du combustible n'est souvent pas assez haute pour provoquer l'inflammation de ces produits, lesquels consti¬ tuent alors un combustible qui se perd dans l'atmosphère, nuit à l'environnement et représente une perte de rendement énergétique de l'appareil de chauffage. A ce point de vue, les cheminées connues sont particulièrement défavorables, même si elles sont munies d'un disposi¬ tif de récupération de chaleur. En effet, un tel dispositif n'augmente pas la température à l'intérieur du foyer; au contraire il contribue généralement à la réduire en prélevant de la chaleur dans le brasier.

Pour éviter cet inconvénient, la demande de brevet FR-A-2'515'792 prévoit, pour une chaudière à bois, un support de combustible comportant une partie centrale pleine, en forme de toit à faible pente, et deux grilles latérales à barreaux inclinés, permettant l'arrivée de l'air de combustion le long de deux côtés du brasier. Toutefois, malgré cette disposition, l'air pénètre quand même dans le brasier sur toute la longueur et il le refroidit, d'autant plus que le combustible tend à se répandre sur les grilles latérales.

La demande de brevet FR-A-2'^73' 156 décrit une autre façon d'introduire l'air de combustion dans le foyer d'une cheminée. Ce foyer comporte un fond métallique non perforé et surélevé, qui fait partie d'un récupérateur de chaleur parcouru par un circuit séparé d'air ou d'eau. L'air de combustion passe sous ce fond, puis devant- lui pour être introduit dans le foyer sous forme d'une veine montant entre le bord antérieur du fond et l'ouverture frontale du foyer de la cheminée, pour empêcher l'aspiration de l'air du local dans lequel se trouve la cheminée. Cependant, ce foyer ne permet pas d'obtenir un brasier plus chaud que dans une cheminée classique à fond non perforé, notamment parce que l'air entre en contact avec le brasier sensiblement de la même manière. De plus, le fond du foyer est refroidi par le récupérateur de chaleur.

La présente invention a donc pour but de fournir un procédé et un dispositif permettant d'activer la combustion du combustible solide et/ou des produits qui s'en dégagent, au moyen d'un accroissement de la température dans une partie ou dans la totalité du brasier, afin d'obtenir ainsi une combustion aussi totale que possible.

Dans ce but, le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que l'air alimentant la combustion est introduit dans le foyer sous la forme d'une veine continue sur tout le pourtour du brasier pour former un rideau d'air continu et ascendant qui entoure latéralement la totalité du brasier. De préférence, l'air est introduit dans le foyer par tirage naturel après avoir été préchauffé.

Les essais effectués par l'inventeur montrent qu'en introduisant l'air nécessaire à la combustion de cette manière, et non pas dans le coeur du brasier comme on le fait traditionnellement par exemple à travers une grille de foyer, on peut obtenir dans le brasier des températures de l'ordre de 1000'C. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que le rideau d'air ascendant protège le brasier contre toute circulation parasite d'air qui pourrait le refroidir, et par le fait que le mouve¬ ment ascendant du rideau d'air détermine dans le brasier une certaine dépression, qui tend à resserrer vers le haut le rideau d'air et à amener l'air progressivement en contact avec les produits combusti-

bles, sans qu'ii y ait d'air excédentaire refroidissant les produits gazeux. En fait, le brasier se trouve plutôt en déficit d'air, ce qui favorise la carbonisation du bois, avec formation d'une grande quanti¬ té de braises.

Selon un développement particulièrement avantageux de ce procédé, on introduit de l'eau ou de la vapeur d'eau dans au moins une zone du brasier présentant une température supérieure à 90ù°C, pour obtenir une décomposition des molécules d'eau. On produit ainsi un phénomène connu dans l'industrie du gaz, pour la fabrication du gaz dit "gaz à l'eau bleu" à partir du coke. Les molécules de vapeur d'eau sont dissociées et se combinent de manière endothermique avec le carbone du combustible, selon les deux réactions suivantes, la réaction I étant la principale :

⁽ I ⁾ C + H-o _»,CÛ + H - 122 kJ ⁽ II ⁾ C + 2H ₂ Q _,_. cθ _{2 +} 2H ₂ - δθ ^' kJ

Les mélanges gazeux ainsi produits renferment donc principalement de l'hydrogène et de l'oxyde de carbone qui sont combustibles et qui seront complètement brûlés plus haut dans le foyer, lorsqu'ils entrent en contact avec le rideau d'air entourant le brasier. Cette combustion fournit une chaleur très largement supérieure à la chaleur absorbée par les réactions I et II et elle produit des flammes très chaudes dans le coeur du foyer, en dessus du brasier. En plus d'un intense rayonnement thermique, on obtient surtout une combustion très complète des produits gazeux qui se dégagent du bois par vaporisation, ainsi que des hydrocarbures qui ont pu se former en présence de l'hydrogène. De même, les particules solides qui sont emportées par les gaz sont brûlées entièrement. Par conséquent, les gaz sortant du foyer sont parfaitement oxydés, contiennent très peu de suie et ne causent pas de dépôts de goudron.

De préférence, on surchauffe ladite vapeur d'eau par exposition au rayonnement thermique du brasier, dans un conduit disposé à l'inté¬ rieur du foyer, mais à l'extérieur du rideau d'air. De cette manière, la chaleur absorbée par la vaporisation de l'eau et par les réactions

I et II est prélevée hors du brasier. Dès que le feu rayonne suffisam¬ ment de chaleur, la partie terminale du conduit de vapeur peut attein¬ dre une température de l'ordre de 900 à 1000 ^e C à laquelle les molé¬ cules d'eau sont craquées, si bien qu'on injecte dans ou sur le bra¬ sier un mélange gazeux extrêmement inflammable, qui permet notamment de faire brûler un combustible de mauvaise qualité.

Pour la mise en oeuvre du procédé énoncé plus haut, la présente inven¬ tion prévoit tout d'abord une garniture de foyer, caractérisée en ce qu'elle comporte un support métallique de combustible en forme d'as¬ siette à bords relevés, et des éléments de support pour maintenir cette assiette à une hauteur déterminée au-dessus d'une amenée d'air débouchant sous l'assiette et pour définir sous l'assiette une zone de préchauffage de l'air de combustion. De préférence, lesdits éléments de support sont des nervures métalliques solidaires de la face infé¬ rieure de l'assiette et s'étendant dans la zone de préchauffage de manière à répartir l'air -sur la totalité du pourtour de l'assiette.

Selon une forme de réalisation avantageuse, la garniture de foyer comporte une ceinture entourant latéralement l'assiette et la zone de préchauffage, cette ceinture étant disposée de manière à définir avec le bord de l'assiette une fente d'introduction d'air s'étendant sur tout le pourtour de l'assiette, pour le passage de l'air provenant de la zone de préchauffage.

De préférence, cette ceinture s'étend vers le haut jusqu'à un niveau plus élevé que le bord de l'assiette et présente en regard de ce bord un profil transversal concave, de manière à diriger en-dessus de l'assiette l'air sortant de la fente d'introduction. Cette ceinture peut comporter des éléments en brique réfractaire.

La présente invention concerne également une cheminée comportant une garniture de foyer du type susmentionné. Une telle cheminée est carac¬ térisée en ce qu'elle comporte un circuit d'air de combustion compre¬ nant successivement au moins un conduit d'amenée d'air, une zone de préchauffage de l'air sous l'assiette métallique et une fente d'intro¬ duction d'air s'étendant sur tout le pourtour de cette assiette. Cette

cheminée peut comporter des moyens de guidage de l'air à proximité de la fente d'introduction d'air, ces moyens étant.disposés en regard du bord de l'assiette.

Dans une forme de réalisation avantageuse, utilisant le procédé d'in¬ jection d'eau décomposée à haute température, la cheminée comporte un réacteur à eau raccordé à une source d'alimentation en eau équipée de moyens de réglage du débit, ledit réacteur comprenant au moins un conduit tubulaire métallique, disposé dans le foyer de manière à être exposé au rayonnement thermique produit par la combustion, et des buses d'injection raccordées à ce conduit et disposées à proximité du brasier. Un tel réacteur peut comporter au moins un tube de base formant une boucle autour de la partie inférieure du foyer, et un groupe de tubes supérieurs qui comporte des tubes montants, raccordés aux tubes de base, et des tubes descendants raccordés aux buses d'in¬ jection. Le tube de base du réacteur est disposé de préférence au- dessus de la ceinture entourant latéralement l'assiette.

Pour transmettre à l'air ambiant la chaleur accrue résultant de la combustion , la cheminée peut comporter en dessus du foyer un échangeur de chaleur comprenant une première enveloppe métallique renfermant les gaz de combustion, et une seconde enveloppe formant autour de la première enveloppe un conduit d'air montant ouvert à sa base et à son sommet, la cheminée comportant en outre un manteau extérieur entourant cet échangeur de chaleur et muni d'ouvertures d'entrée et d'ouvertures de sortie d'air. De préférence, le manteau extérieur se trouve à distance de la seconde enveloppe et les ouvertures d'entrée du manteau extérieur s'étendent au moins partiellement en face de la seconde enveloppe. L'échangeur de chaleur peut également comporter, dans sa partie supérieure, une série de tubes métalliques pour le passage des gaz de combustion, le conduit formé entre la première et la seconde enveloppe étant convergent en direction de ces tubes.

La présente invention sera mieux comprise à l'aide de la description de diverses formes de réalisation, donnée ci-dessous à titre d'exemple et en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

La figure 1 est une vue en coupe verticale partielle d'un foyer de cheminée équipé d'une garniture de foyer constituée par une assiette métallique,

La figure 2 est une vue de la face nférieure de l'assiette de la fig. 1.

La figure 3 est une vue en coupe verticale analogue à la fig. 1 et représente une autre forme de réalisation,

La figure k est une vue de la face inférieure de l'assiette représen¬ tée sur la fig. 3,

La figure 5 est une vue en coupe verticale partielle d'un foyer de cheminée agencé pour recevoir l'assiette représentée sur la fig. 3,

La ^' figure 6 est une vue en coupe verticale d'une autre forme de réalisation d'une garniture de cheminée selon l'invention,

La figure 7 est une vue en coupe verticale d'une cheminée selon la présente invention, et

La figure 8 est une vue frontale de la cheminée de la fig. 7, après enlèvement de son manteau extérieur.

Le foyer de cheminée représenté schématiquement sur la fig. 1 comporte un fond 1 et une paroi arrière 2. Le fond 1 est percé d'une ouverture 3 communiquant avec un cendrier . De l'air de combustion 5 est amené vers le cendrier •i par un conduit d'amenée 6, à partir de la pièce à chauffer ou de l'extérieur du bâtiment, puis cet air se dirige vers le haut vers l'intérieur du foyer. Une assiette métallique 7 en fonte ou en tôle d'acier est disposée à une hauteur déterminée (a) au-dessus du fond 1 du foyer, au-dessus de l'ouverture 3, en regard de laquelle l'assiette 7 comporte une ouverture centrale 9 pour l'évacuation des cendres, cette ouverture étant obturée par un couvercle amovible 8. Comme le montre la fig. 2, la face inférieure de l'assiette 7 est pourvue de quatre nervures 10 qui sont disposées en croix et qui

supportent l'assiette en reposant sur le fond 1. D'autre part, le bord de l'assiette présente en coupe transversale un profil concave vers le haut, avec un tronçon incliné 11 et un tronçon vertical 12.

Bien que l'assiette 7 représentée ici présente une forme carrée en plan, elle pourrait également avoir une forme circulaire ou toute autre forme appropriée.

L'assiette 7 constitue une garniture de foyer qui fonctionne comme suit. On dispose le combustible 13, en l'occurence des bûches de bois, sur l'assiette 7 et on l'enflamme. Les flammes ascendantes 14 qui en résultent induisent par tirage naturel un appel d'air qui provoque une légère dépression dans l'intervalle 15 situé entre l'assiette 7 et le fond 1, ainsi que dans le conduit d'amenée 6. L'air frais 5 s'écoulant radiaiement sous l'assiette 7 est préchauffé au contact de l'assiette et des nervures ^' 10, puis il contourne le bord de l'assiette et forme un rideau continu d'air préchauffé 16 qui entoure les flammes \H et la zone de combustion située au-dessus de l'assiette.

De cette manière, la zone de combustion est alimentée en air préchauf¬ fé sur sa périphérie et elle est protégée contre tout balayage par de l'air rυid . Le combustible ainsi que les gaz et les fumées qui s'en dégagent atteignent une température élevée qui favorise à la fois le tirage de la cheminée et une combustion très complète, c'est-à-dire aussi une réduction de la quantité de fumée et de suie. Le rendement de la cheminée s'en trouve accru et il peut être encore amélioré par un échangeur de chaleur disposé en dessus de la zone de combustion . Les flammes des gaz de combustion sont retenues à l'intérieur du rideau d'air, ce qui réduit le dépôt de suie dans le foyer. Dans l'assiette, les braises se trouvent à l'abri du courant d'air et elles restent ainsi très chaudes. On peut obtenir déjà avec une simple assiette de ce type des températures de l'ordre de 1000^ dans le brasier-, donc une décomposition de l'eau que renferme un combustible humide. L'hydrogène et l'oxygène ainsi libérés se combinent à nouveau plus haut dans le foyer en produisant des flammes spectaculaires et très chaudes qui contribuent à la combustion des produits gazeux encore imbrûlés.

La forme inclinée du bord 11 de l'assiette 7 définit un passage d'air 17 qui s'élargit à la sortie de la zone de préchauffage 15 et qui évite des tourbillons autour du bord de l'assiette, de manière à obtenir un rideau d'air aussi uniforme que possible.

L'assiette 7 décrite ci-dessus peut aussi être utilisée dans une cheminée dont le fond n'est pas muni d'un conduit d'amenée d'air. On place simplement entre l'assiette 7 et le fond du foyer une pièce métallique complémentaire formant un conduit d'amenée d'air jusque sous le centre de l'assiette. Il faut noter que les garnitures de foyer telles que décrites ci-dessus peuvent être installées très facilement dans une cheminée existante, en vue d'améliorer son rende¬ ment. Cette cheminée peut fonctionner soit en foyer fermé, soit en foyer ouvert .

Les figures 3 et montrent une cheminée équipée d'une garniture de foyer comprenant une assiette métallique 30 qui est -légèrement diffé¬ rente de l'assiette 7 décrite ci-dessus, mais qui fonctionne de ma¬ nière semblable. L'assiette 30 est rectangulaire et elle est réalisée de manière très simple en tôle d'acier, avec un fond plat pourvu d'une ouverture centrale 31 obturée par un couvercle 32, et un bord incliné 33- Les nervures 34 soudées sous l'assiette constituent d'une part des éléments de support de l'assiette et du couvercle 32, et d'autre part des surfaces d'échange de chaleur dans la zone de préchauffage 15 de l'air de combustion 5. Elles servent également à répartir l'air sur tout le pourtouc de l'assiette.

La garniture de foyer comporte en outre une ceinture 40 qui entoure latéralement l'assiette 30 et qui délimite autour du bord 33 de cette assiette une fente d'injection d'air 11 s'étendant sur tout le pour¬ tour de l'assiette. Dans l'exemple représenté ici, la ceinture 4û est formée par des éléments profilés 42 en matière réfractaire, la stabi¬ lité de ces éléments étant assurée par un cadre métallique 43. Cette ceinture est simplement posée sur le fond 1 du foyer. De préférence, elle est appliquée contre la paroi arrière 2 du foyer, tandis qu'elle peut se trouver , le cas échéant , à une certaine distance des parois latérales et d'une porte frontale 44 du foyer.

Comme le montre la fig. 3, les éléments 42 de la ceinture présentent en regard du bord 33 de l'assiette un profil transversal concave, formé ici par un angle rentrant 45. Ce profil a pour effet de diriger au-dessus de l'assiette l'air sortant de la fente d'injection 41. En outre, les éléments 42 présentent un rebord proéminent 46 qui s'étend en dessus du bord de l'assiette de manière à empêcher que des frag¬ ments de combustible tombent dans la fente 41.

Le principe de fonctionnement de la garniture de foyer constituée par l'assiette 30 et la ceinture 40 est essentiellement semblable à celui qui a été décrit plus haut pour l'assiette 7, mais la fente d'injec¬ tion 41 définie par la ceinture 40 permet d'une part de diriger l'air à proximité de la zone de combustion, et d'autre part d'obtenir une répartition tout à fait uniforme du rideau d'air 16 injecté autour de T' ssiette, indépendamment des dimensions et des conditions de venti¬ lation du foyer de la cheminée. Bien entendu, l'assiette et la ceinture peuvent avoir en plan une forme qui n'est pas rectangulaire, par exemple une forme trapézoïdale adaptée aux dimensions du foyer de la cheminée.

La figure 3 montre également que la partie antérieure de la ceinture 40, située le long de la porte vitrée 44, est formée par un ou plu¬ sieurs éléments réfractaires 42' qui sont plus bas que les autres, afin que le feu soit mieux visible, et qui comportent à leur partie inférieure une ouverture en forme de fente 47 par laquelle un courant d'air 48 peut s'échapper de la zone de préchauffage 15 et balayer les parties basses du foyer situées à l'extérieur de la ceinture 40. On a constaté que ce balayage permet d'éviter la présence de fumée et/ou de tourbillons dans ces zones du foyer.

La figure 5 illustre une autre forme de réalisation, dans laquelle le fond 1 du foyer de la cheminée comporte un évidement 49 agencé pour recevoir l'assiette 30 décrite ci-dessus. Sur son pourtour, le bord supérieur de l'évidement 49 est muni d'une ceinture 50 constituée par exemple par un cadre métallique amovible qui surplombe légèrement le bord de l'assiette 30 et qui délimite le long de ce bord une fente d'injection d'air 51. La face inférieure de la ceinture 50 peut avoir

une surface inclinée ou incurvée pour diriger l'air au-dessus de l'assiette 30.

La figure 6 montre une forme de réalisation d'une garniture de foyer qui est constituée d'une seule pièce 60 en tôle soudée, comprenant une assiette 61 ayant la même forme que l'assiette 30 décrite plus haut, une ceinture métallique 62 qui entoure latéralement l'assiette 61, et un fond plat 63 qui est pourvu d'une ouverture centrale t>4 et qui est fixé au fond de l'assiette 61 par des nervures 65. Ainsi, l'assiette 61 et le fond 63 délimitent une zone de préchauffage 15 de l'air de combustion. En outre, la ceinture 62 est pourvue d'un rebord supérieur incliné 66 qui surplombe le bord de l'assiette et qui délimite la fente d'injection d'air 67. La garniture de foyer 60 peut être utili¬ sée de la même manière que les garnitures représentées sur les figures 1 ou 3, en procurant des avantages semblables.

La cheminée représentée sur les figures 7 et 8 comporte un foyer 70 ayant sensiblement la même configuration que celui qui est représenté schématique ent sur la fig. 3- Ce foyer comporte un fond plat 1 sous lequel est ménagé un conduit d'amenée d'air 6 qui renferme un cendrier et qui débouche dans le foyer à travers le fond 1. Le foyer 70 compor¬ te une porte translucide 71, qui s'ouvre en coulissant vers le haut, et une garniture de foyer comprenant l'assiette 30 et la ceinture en matière réfractaire 40 décrites plus haut en référence à la fig. 3. Comme dans les cas précédents, ces éléments définissent une zone de préchauffage de l'air 15 sous l'assiette 30 et une fente 41 d'intro¬ duction de l'air sur le pourtour de l'assiette. La ceinture 40 est adossée à un revêtement 72 formant la paroi arrière du foyer 70, tandis qu'elle se trouve à une certaine distance des deux parois latérales du foyer.

En plus de cette garniture déjà décrite, le foyer 70 est équipé d'un réacteur à eau 74 formé par un ensemble en tubes d'acier disposé en dessus de la garniture de foyer. Cet ensemble comprend un tube de base 75 qui forme une boucle rectangulaire au-dessus de la ceinture 40 et dont l'entrée est raccordée, par une petite conduite 76 traversant la paroi arrière du oyer, à une alimentation en eau équipée d'une vanne

ou d'un doseur de débit (non représenté). La sortie du tube de base 75 est raccordée à deux tubes supérieurs montants 75 disposés devant la paroi arrière 72 du foyer, les extrémités supérieures de ces tubes étant raccordées par un tube transversal à trois tubes supérieurs descendants 78 parallèles aux tubes 77. Les tubes descendants 78 débouchent dans un collecteur horizontal 79 sur lequel sont branchées plusieurs buses d'injection 80 formées par des tuyaux d'acier compor¬ tant chacun un ou plusieurs orifices de sortie dans la zone du bra¬ sier, au-dessus de l'assiette 30.

Le fonctionnement du réacteur 74 est le suivant. Lorsque du combusti¬ ble brûle sur l'assiette 30, on admet un faible débit d'eau dans le réacteur 74 par la conduite 76, de préférence en établissant un écou¬ lement goutte à goutte par l'organe de réglage. Ce petit débit d'eau est vaporisé très rapidement dans le tube de base 75, puis cette vapeur est surchauffée dans le circuit formé par ce tube et par les tubes supérieurs 77 et 78 exposés à la chaleur produite par le bra¬ sier, principalement grâce à son rayonnement thermique. En effet, il faut noter que ces tubes se trouvent entièrement à l'extérieur du ri¬ deau d'air ascendant issu de la fente 41. La vapeur circule sous l'ef¬ fet de son expansion et, une fois arrivée dans les buses 80 qui s'é¬ tendent dans une zone très chaude du brasier au-dessus de l'assiette 30, elle atteint une température supérieure à 900"C et se trouve dé¬ composée en un mélange gazeux d'hydrogène et d'oxygène qui est injec¬ té dans le brasier à proximité du combustible. On observe que ceci active considérablement la combustion dans la partie supérieure du brasier et engendre, à l'intérieur du rideau d'air entourant celui-ci, des flammes bleuâtres qui rayonnent beaucoup de chaleur. On obtient ainsi des fumées ayant subi une combustion complète à une température très élevée, et en particulier une oxydation quasi totale au contact du rideau d'air qui les entoure. Dans une cheminée utilisant le procé¬ dé selon la présente invention, on a mesuré des teneurs en oxyde de carbone de l'ordre de 0,02-J dans les fumées, ce qui peut être considé¬ ré comme extrêmement faible et atteste une combustion complète.

Pour récupérer une quantité importante de chaleur dans ces fumées très chaudes, la cheminée comporte en dessus du foyer 70 un échangeur de

chaleur 82 comprenant deux parties superposées, à savoir une hotte 83 convergente vers le haut, et un échangeur tubulaire 84 dont le sommet est raccordé à un conduit d'évacuation des fumées 85. Un manteau extérieur 86 forme l'habillage apparent de la cheminée et délimite autour du foyer et de l'échangeur de chaleur une enceinte 87 dans laquelle l'air ambiant du local peut se chauffer et circuler par convection. Pour cela, le manteau 86 comporte des ouvertures d'entrée latérales (non représentées) au niveau du fond du foyer, une large ouverture frontale 88 recouverte d'une plaque perforée, ainsi qu'une ou plusieurs ouvertures de sortie 89 dans sa partie supérieure.

La hotte 83 comporte une première enveloppe métallique 90 qui renferme les gaz de combustion et soutient la partie supérieure de l'échangeur, et une seconde enveloppe métallique 91 fixée à une certaine distance de la face extérieure de l'enveloppe 90 pour définir un conduit d'air montant 92 ayant une profondeur uniforme, par exemple de 8 centimè¬ tres, et une largeur qui se réduit vers le haut. La seconde enveloppe 91 s'étend au moins partiellement en regard de l'ouverture frontale 88 du manteau afin de réduire le rayonnement thermique à travers cette ouverture.

L'échangeur tubulaire 84 est constitué par une couronne de tubes métalliques convergents 93 dont les extrémités sont soudées à deux plaques métalliques respectives 94 et 95 pourvues d'orifices corres¬ pondant aux tubes. Les tubes 93 conduisent les fumées de la hotte 83 au conduit d'évacuation 85.

Le fonctionnement de l'échangeur de chaleur Q2 ressort clairement des figures 7 et 8. L'air ambiant entrant dans le manteau par les ouver¬ tures d'entrée latérales s'échauffe au contact des parois du foyer et monte jusqu'au niveau de l'échangeur 82, où il se mélange à de l'air entré par l'ouverture frontale 88. Une partie de cet air passe dans le conduit montant 92 et s'échauffe au contact de la première enveloppe 90 très chaude. Cet air est accéléré par la forme convergente du conduit 92 et il est projeté en direction des tubes 93 de l'échangeur tubulaire 84, en entraînant avec lui l'air qui a passé à l'extérieur de la seconde enceinte 91. Ceci crée dans l'échangeur tubulaire 84 une

circulation rapide de l'air, accroissant les échanges thermiques.

Grâce à cette construction, la cheminée selon l'invention chauffe le local relativement peu par rayonnement , mais essentiellement: par la convection de l'air ambiant. Grâce à la forme particulière de l'échan¬ geur de chaleur, le manteau 86 et la plaque perforée recouvrant son ouverture frontale 88 s'échauffent très peu, ce qui est ressenti comme un gain de confort par rapport aux manteaux traditionnels. A ce sujet, on notera que la seconde enveloppe 91 de la hotte oue un rôle essen¬ tiel, l'échangeur tubulaire 84 ne constituant qu'un élément accessoire ayant pour but une élévation du rendement thermique.

bien que la description qui précède se réfère à des cheminées dans lesquelles on brûle essentiellement du bois, il faut noter que le procédé selon la présente invention est utilisable aussi dans d'autres appareils de chauffage, par exemple un poêle domestique ou une chau¬ dière de chauffage central, et/ou avec d'autres combustibles solides, tels que du charbon ou des produits dérivés, des briquettes à base de lignite ou de déchets de bois ou de papier, etc. En outre, les dispo¬ sitifs décrits plus haut peuvent faire l'objet de diverses modi¬ fications ou variantes évidentes pour un homme du métier, sans sortir du cadre de la présente invention.