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Title:
METHOD FOR CALCINING MINERAL ROCK IN A REGENERATIVE PARALLEL-FLOW VERTICAL SHAFT FURNACE, AND FURNACE USED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/002869
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a method for calcining mineral rock in a regenerative parallel-flow vertical shaft furnace, comprising collecting a portion of the gaseous effluent discharged, in preheating mode (2), from the furnace shaft in a recirculating circuit (18), forming an oxidising mixture by mixing said portion collected from the gaseous effluent with concentrated dioxygen, from a dioxygen source (20), and inserting said oxidising mixture into the top of the shaft in firing mode (1) so as to ensure the combustion of fuel in the presence of oxygen, the gaseous effluent discharged from the furnace having a high concentration of CO2.

Inventors:
HABIB ZIAD (BE)
VAN CANTFORT OLIVIER (BE)
CLOAREC TRISTAN (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/067734
Publication Date:
January 06, 2022
Filing Date:
June 28, 2021
Export Citation:
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Assignee:
LHOIST RECH ET DEVELOPPEMENT SA (BE)
International Classes:
C04B2/12
Foreign References:
US20200048146A12020-02-13
DE102010019330A12011-11-10
CN105000811A2015-10-28
US20200048146A12020-02-13
JP2002060254A2002-02-26
EP3359502B12019-08-14
JP2002060254A2002-02-26
Attorney, Agent or Firm:
CALYSTA NV (BE)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de calcination de roche minérale dans un four droit vertical à flux parallèles régénérafif, dans lequel au moins deux cuves son† interconnectées par une voie de transfert pour gaz, ce procédé comprenant, en régime production, - un chargement de roche minérale carbonatée en haut du four,

- un préchauffage de cette roche,

- une cuisson de cette roche avec sa décarbonatation en matière calcinée, - un refroidissement de la matière calcinée par de l'air de refroidissement, e†

- un déchargement de la matière calcinée en bas des cuves,

- chaque cuve fonctionnant alternativement en mode cuisson e† en mode préchauffage, une cuve étant en mode cuisson pendant une période de temps prédéterminée pendant qu'au moins une autre cuve es† en mode préchauffage, e† inversement,

- le mode cuisson comprenant : ledit chargement de roche minérale carbonatée au haut de la cuve en mode cuisson, en présence de ladite roche minérale carbonatée, préchauffée, en cours de descente dans cette cuve, une combustion de combustible en présence d'oxygène de façon à obtenir ladite cuisson de cette roche e† sa décarbonatation en matière calcinée avec dégagement de fumées de combustion sous la forme d'un courant gazeux descendant en co-couran† dans la cuve en mode cuisson, e† un passage dudit courant gazeux contenant ces fumées de combustion de la cuve en mode cuisson vers ladite au moins une cuve en mode préchauffage par l’intermédiaire de ladite voie de transfert pour gaz, - le mode préchauffage comprenant : ledit préchauffage de la roche minérale carbonafée chargée par échange de chaleur avec le courant gazeux contenant les fumées de combustion, issues de la voie de transfert pour gaz, qui es† ascendant dans ladite au moins une cuve en mode préchauffage, en contre-courant de ladite roche minérale carbonafée chargée, e† une évacuation hors du four d'un effluent gazeux à base du courant gazeux contenant les fumées de combustion, au haut de ladite au moins une cuve en mode préchauffage, caractérisé en ce qu'il comprend en outre

- un prélèvement d'une partie de l’effluent gazeux évacué hors du four,

- une formation d'un mélange comburant par mélange de cette partie prélevée de l' effluent gazeux évacué hors du four avec du dioxygène concentré, e†

- une introduction de ce mélange comburant au haut de la cuve en mode cuisson de manière à assurer ladite combustion de combustible en présence d'oxygène, l’effluent gazeux évacué hors du four étant concentré en CO2.

2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ledit refroidissement de la matière calcinée comprend, au bas de chacune des cuves, une amenée d'air de refroidissement qui traverse en contre-courant la matière calcinée descendante e† es† chauffé à son contact, en ce que l'air de refroidissement chauffé se mélange, dans la cuve en mode cuisson, au courant gazeux contenant les fumées de combustion, avant son passage à travers la voie de transfert pour gaz, et, dans ladite au moins une cuve en mode préchauffage, à ce courant gazeux après ce passage et en ce que l'effluent gazeux concentré en C02 qui est évacué hors du four contient les fumées de combustion et l'air de refroidissement.

3. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ledit refroidissement de la matière calcinée comprend, au bas de la seule cuve en mode cuisson, une amenée d'air de refroidissement qui traverse en contre-courant la matière calcinée descendante et est chauffé à son contact, en ce que l'air de refroidissement chauffé se mélange au courant gazeux contenant les fumées de combustion, avant son passage à travers la voie de transfert pour gaz, et en ce que l'effluent gazeux concentré en C02 qui est évacué hors du four contient les fumées de combustion et l'air de refroidissement.

4. Procédé suivant l'une ou l'autre des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que l'air de refroidissement est amené au four en un volume total équivalant ou inférieur à un minimum thermodynamique nécessaire pour refroidir la matière calcinée à une température de référence de 100°C.

5. Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce que le volume total d'air de refroidissement amené au four est de l'ordre de 40 à 60% dudit minimum thermodynamique, de préférence égal à 50% de celui-ci.

6. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ledit refroidissement de la matière calcinée comprend, au bas de chacune des cuves ou au bas de la seule cuve en mode cuisson, une amenée d'air de refroidissement qui traverse en contre-courant la matière calcinée descendante et est chauffé à son contact, en ce que le procédé comprend en outre une extraction de l'air de refroidissement chauffé hors du four et en ce que G effluent gazeux évacué hors du four confient une teneur en CO2 d'au moins 90% en volume sur gaz sec.

7. Procédé suivant la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un échange de chaleur entre l'air de refroidissement chauffé, extrait hors du four, et ladite partie prélevée de G effluent gazeux évacué hors du four, avant ou après son mélange avec du dioxygène concentré.

8. Procédé suivant l'une ou l'autre des revendications 6 et 7, caractérisé en ce qu'il comprend en outre, dans la voie de transfert pour gaz, une injection d'une fraction de ladite partie prélevée de G effluent gazeux évacué hors du four et, éventuellement avant ceffe injection, un échange de chaleur entre l'air de refroidissement chauffé, extrait hors du four, et la fraction susdite à injecter.

9. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend en outre, dans la voie de transfert pour gaz, une injection d'eau.

10. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ladite combustion de combustible comprend une introduction dans la cuve en mode cuisson d'un combustible gazeux, liquide ou solide et en ce que, dans le cas d'un combustible solide, ladite introduction es† effectuée à l'aide d'une portion de ladite partie prélevée de G effluent gazeux évacué hors du four, ou d'une autre source de C02, comme gaz porteur.

11. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ladite combustion de combustible a lieu en présence d'un excès d'oxygène par rapport aux besoins stoechiométriques.

12. Four droit vertical à flux parallèles régénérafif pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 11, comprenant

- au moins deux cuves (1,2) interconnectées par une voie de transfert pour gaz,

- chacune desdifes cuves comprenant, en position en service ou hors service, - au moins un dispositif d'alimentation en combustible (4),

- au moins une ouverture d'amenée de comburant contenant de l'oxygène (6),

- une entrée (5) pour le chargement d'une roche minérale carbonafée, au haut des cuves, - une sortie (8) pour le déchargement de matière calcinée produite, au bas des cuves,

- un conduit d'évacuation d'effluen† gazeux (14) au haut des cuves, qui es† relié à une cheminée (15), e†

- une amenée d'air de refroidissement (7) pour refroidir la matière calcinée produite, le four comprenant un système d'inversion (16) du fonctionnement des cuves, agencé pour que chaque cuve fonctionne, en régime production, alternativement en mode cuisson e† en mode préchauffage, une cuve étant en mode cuisson pendant une période de temps prédéterminée pendant qu'au moins une autre cuve es† en mode préchauffage, e† inversement, ce système d'inversion (16) commandant dans ce bu† lesdites positions en service ou hors service, caractérisé en ce qu'il comprend en outre - un circuit de recirculation (18) qui est agencé entre le conduit d'évacuation d'effluent gazeux (14) susdit des cuves et lesdifes ouvertures d 'amenée de comburant (6) des cuves,

- un organe de séparation (17), capable de prélever une partie de l’effluent gazeux évacué du four par le conduit (14) et de l'introduire dans le circuit de recirculafion (18), et

- une source de dioxygène concentré (20) qui communique avec le circuit de recirculafion (18) pour l'alimenter en dioxygène concentré et former ainsi un mélange comburant, ladite ouverture d'amenée de comburant (6) de la cuve en mode cuisson (1 ) étant amenée en position en service par ledit système d'inversion (16) pour assurer la combustion du combustible.

13. Four suivant la revendication 12, caractérisé en ce que les cuves son† de section circulaire, en ce que ladite voie de transfert pour gaz es† un carneau de liaison (3) qui relie des canaux périphériques (13) agencés autour de chaque cuve de manière à permettre un transfert de gaz e† en ce que, en dessous du carneau de liaison (3), les cuves son† pourvues d'un anneau collecteur (25) communiquant avec un élément de soutirage (26) de manière à permettre une extraction hors du four d'air de refroidissement chauffé.

14. Four suivant la revendication 13, caractérisé en ce que les cuves circulaires comportent en outre, au fond, un élément collecteur central (27) communiquant avec un élément de soutirage (26) de manière à permettre une extraction hors du four d'air de refroidissement chauffé, en dessous du carneau de liaison (3).

15. Four suivant la revendication 12, caractérisé en ce que les cuves son† de section rectangulaire, en ce qu'un premier côté (28) d'une cuve (1) fai† face à un premier côté (29) d'une cuve voisine (2) e† chaque cuve comporte un second côté (30,31 ) qui est à l'opposé de ceux qui se font face (28,29) e† en ce que la voie de transfert pour gaz es† un carneau de liaison (3) qui relie directement une cuve à l'autre par leurs premiers côtés (28,29), e† en ce que, en dessous du carneau de liaison, lesdits premiers côtés e† lesdits seconds côtés des cuves son† pourvus d'un tunnel collec†eur(32 à 35) communiquant avec un élément de soutirage (26) de manière à permettre une extraction hors du four d'air de refroidissement chauffé. 16. Four suivant l'une quelconque des revendications 12 à 15, caractérisé en ce que le four comporte, comme source de dioxygène pour le circuit de recirculation, une unité de séparation d'air (20) en dioxygène e† diazote.

17. Four suivant l'une quelconque des revendications 12 à 16, caractérisé en ce qu'un échangeur de chaleur (36) alimenté en air de refroidissement chauffé, extrait du four, es† monté sur le circuit de recirculation (18).

18. Four suivant l'une quelconque des revendications 12 à 17, caractérisé en ce qu'il comporte des équipements de déchargement de matière calcinée (24) résistant à des températures supérieures à 100°C.

Description:
Procédé de calcination de roche minérale dans un four droit vertical à flux parallèles réaénératif et four mis en oeuyre

La présente invention se rapporte à un procédé de calcination de roche minérale carbonatée dans un four droit vertical à flux parallèles régénérafif ainsi qu'au four mis en oeuvre. Le four droit vertical à flux parallèles régénérafif ou four à chaux régénérafif dit « PFRK» (Parallel Flow Regenerative Kiln ) a une efficacité énergétique de 85% à 90% ; c'est la plus élevée du secteur chaux, voire de tout le secteur de l'industrie énergivore : ciment, acier, verre... 60% de la chaux en Europe es† produite dans ce type de four. Cette proportion es† amenée à augmenter en Europe e† dans le monde, en tenant compte des feuilles de route pour la transition énergétique e† écologique.

Le four« PFRK » es† un four droit à double cuves verticales où le combustible es† injecté alternativement dans une cuve puis dans une autre pendant environ 10 à 15' avec une période d'arrêt entre cycles d'environ G à 2' pour inverser les circuits d'air e† de combustibles. C'est la période d’« inversion ». Les deux cuves son† reliées par un carneau de liaison. Lorsqu ' une cuve es† en combustion (mode cuisson), les fumées de combustion chaudes traversent le carneau de liaison (voie de transfert pour gaz) e† cèdent une partie de leur chaleur à la roche minérale à calciner pour la préchauffer dans l'autre cuve dite en mode régénération ou préchauffage. Les cuves du four PFRK son† soi† cylindriques soi† rectangulaires. Dans certains cas, il y a trois cuves, deux en préchauffage e† une en cuisson. Les problèmes e† les solutions énoncés plus bas son† valables pour toutes les géométries de four PFRK. Le procédé mis en œuvre dans ces fours connus comprend, en régime production,

- un chargement de roche minérale carbonatée en haut du four,

- un préchauffage de ceffe roche, - une cuisson de ceffe roche avec sa décarbonatation en matière calcinée,

- un refroidissement de la matière calcinée par de l'air de refroidissement, ef

- un déchargement de la matière calcinée en bas des cuves, - chaque cuve fonctionnant alternativement en mode cuisson et en mode préchauffage, une cuve étant en mode cuisson pendant une période de temps prédéterminée pendant qu'au moins une autre cuve est en mode préchauffage, et inversement,

- le mode cuisson comprenant : ledit chargement de roche minérale carbonatée au haut de la cuve en mode cuisson, en présence de ladite roche minérale carbonatée, préchauffée, en cours de descente dans cette cuve, une combustion de combustible en présence d'oxygène de façon à obtenir ladite cuisson de cette roche et sa décarbonatation en matière calcinée avec dégagement de fumées de combustion sous la forme d'un courant gazeux descendant en co-courant dans la cuve en mode cuisson, et un passage dudit courant gazeux contenant ces fumées de combustion de la cuve en mode cuisson vers ladite au moins une cuve en mode préchauffage par l'intermédiaire de ladite voie de transfert pour gaz,

- le mode préchauffage comprenant : ledit préchauffage de la roche minérale carbonatée chargée par échange de chaleur avec le courant gazeux contenant les fumées de combustion, issues de la voie de transfert pour gaz, qui es† ascendant dans ladite au moins une cuve en mode préchauffage, en contre-courant de ladite roche minérale carbonatée chargée, e† une évacuation hors du four d'un effluent gazeux à base du courant gazeux contenant les fumées de combustion, au haut de ladite au moins une cuve en mode préchauffage.

Par roche minérale carbonatée, au sens de la présente invention, on entend en particulier de la roche calcaire, de la roche dolomitique et/ou de la magnésite qui se calcinent respectivement en chaux vive, en dolomie vive e† /ou en magnésie. L'équation de calcination du calcaire en chaux es† la suivante :

CaCC>3 (solide) + chaleur --> CaO (solide)+ CO2 (gaz)

C'est une réaction endothermique réversible e† la chaux se recombine avec le CO2 à la première occasion en dessous de 900°C, avec un équilibre e† une cinétique plus ou moins rapide en fonction de la température e† de la concentration ambiante du CO2.

Au cours de ce processus, la roche calcaire ou dolomitique de départ dégage donc un important volume de CO2 pendant sa calcination en chaux ou dolomie. De plus, pour réaliser cette calcination, il tau† atteindre des températures élevées e† donc procéder à la combustion de combustibles, ce qui, à son tour, provoque un dégagement important de CO2. Globalement, les procédés de calcination présentent l'inconvénient de participer activement à l'augmentation de l'effet de serre.

Ce procédé de calcination tou† à fai† courant présente aussi l'inconvénient de prévoir une combustion de combustible avec de l'air e† le refroidissement du produit calciné par de l'air. Il en résulte un dégagement au haut du four d'un effluent gazeux présentant un faux élevé d'azofe diatomique, et un faux comparativement faible de CO2 (concentration en volume de l'ordre de 20% à 27% sur gaz sec), qu'il es† coûteux de capturer en raison de la forte présence de diazote provenant de l'air utilisé.

Pour capter ce CO2 on peu† penser utiliser le procédé d'abattement par solvant chimique dit « amines » qui es† la technique la plus répandue e† appliquée sur les fumées de four en fin de ligne, après le filtre de dépoussiérage. Mais le caractère cyclique du four PFRK avec un arrêt du four de G à 2 ‘ toutes les 10' à 15' es† incompatible avec cette technique, laquelle par ailleurs es† très coûteuse e† fai† appel à un solvant non pérenne par rapport aux législations environnementales.

Pour pouvoir capter le CO2 émis dans un four PFRK, on a déjà proposé de remplacer, dans le procédé mis en œuvre, tou† l'air du procédé, air de combustion porteur du combustible solide e† air de refroidissement, par des fumées de combustion recyclées e† d'introduire dans la cuve en mode cuisson de l'oxygène pur (voir CN 105000811). Pour tou† homme de métier, il es† clair que ce procédé es† irréalisable, car la chaux va se recarbonater au cours du refroidissement. Comme vu plus haut, le CO2 ne peu† pas être recirculé pour refroidir la chaux, car elle se recombinera immédiatement avec ce CO2 pour reformer du CaCC>3. D'autre par†, l'utilisation d'oxygène pur en tête de four poserai† de sérieux problèmes en termes de compatibilité des matériaux e† ce† apport ne constituera pas un flux massique suffisant pour récupérer efficacement la chaleur accumulée dans la zone de régénération. Les désavantages e† problèmes de faisabilité de ce procédé on† déjà été discutés dans la demande de brevet US2020/0048146. A noter également que l'air de refroidissement dans le four PFRK, contrairement au four rotatif par exemple, n'a pas d'impact direct sur la combustion e† le déroulement de la calcination dans la cuve en mode cuisson. Il n'a pas d'effet attendu sur la qualité du produit.

Par régime production, il faut entendre que le four es† dans son service normal pendant lequel il produit de manière continue de la matière calcinée. Ce régime ne concerne donc pas les phases de démarrage du four, d'arrêt de celui-ci ou de maintenance en cas de dysfonctionnement.

La présente invention a pour bu† de porter au moins partiellement remède au problème d'émission importante de CO2 dans l'atmosphère des fours de type PFRK, sans modifier leur fonctionnement cyclique e† en n'apportant pas ou peu de modifications à leur structure. Elle a donc aussi pour bu† de permettre une capture du CO2 présent dans les effluents gazeux émis par le four.

Pour résoudre ce problème, on a prévu, suivant l'invention, un procédé de calcination de roche minérale dans un four droit vertical à flux parallèles régénérafif tel qu'indiqué au début, ce procédé comprenant en outre

- un prélèvement d'une partie de l’effluent gazeux évacué hors du four,

- une formation d'un mélange comburant par mélange de ceffe partie prélevée de l’effluent gazeux évacué hors du four avec du dioxygène concentré, et

- une introduction de ce mélange comburant au haut de la cuve en mode cuisson de manière à assurer ladite combustion de combustible en présence d'oxygène, G effluent gazeux évacué hors du four éfanf concentré en CO2.

La combustion du combustible dans du dioxygène concentré donnerait lieu à des températures de flamme trop élevées pour les équipements usuels du four. Aussi, il est prévu suivant l'invention de prélever une partie de l'effluent gazeux riche en CO2 et de le mélanger au dioxygène. Au lieu d'un comburant usuel formé du mélange O2 + N2 de l'air, on obtient ainsi un mélange O2 + CO2 à température de flamme appropriée. La combustion du combustible dans du dioxygène donne lieu au courant gazeux contenant les fumées de combustion et à la calcination de la roche carbonatée. Cela a pour effet de produire principalement du CO2 à côté de quelques impuretés, présentes sous la forme de traces dans le combustible et dans la matière à calciner, et d'un peu d'oxygène non consommé par la combustion du combustible. Ces fumées de combustion comportent naturellement également le CO2 amené dans le mélange comburant. Il en résulte évidemment, par rapport au procédé classique, une augmentation drastique de la teneur en CO2 de l'effluent gazeux dégagé au haut du four. Par effluent gazeux concentré en CO2 il faut entendre suivant l'invention qu'il présente une teneur en C0 2 d'au moins 35%, avantageusement d'au moins 45%, de préférence d'au moins 60%, notamment d'au moins 80%, et particulièrement avantageusement d'au moins 90% en volume sur gaz sec. Ce CO2 devient ainsi utilisable ou séquestrable dans des conditions favorables, ce qui permet de diminuer radicalement la contribution à l'effet de serre du four.

La mise en oeuvre de ce procédé ne requiert pas nécessairement d'aménagement particulier du four en soi. Les seules modifications à apporter à celui-ci peuvent être simplement extérieures au four et consister à changer les circuits des effluents sortant du four et à prévoir au moins une source de dioxygène concentré.

Par dioxygène concentré (encore appelé oxygène dans la suite), il tau† entendre suivant l'invention un gaz don† le taux en oxygène dépasse 50% en volume. Il sera de préférence égal ou supérieur à 90%, en particulier à 93%, avantageusement de 98 à 100% en volume. La source de dioxygène concentré peu†, par exemple, être une unité de séparation d'air qui sépare l'air en dioxygène e† diazote e† qui travaille en parallèle au four, ou encore un réservoir de dioxygène installé à côté du four. Avantageusement, la combustion de combustible a lieu en présence d'un excès d'oxygène, de préférence de l'ordre de 5 à 50%, en particulier de 10 à 30%, avantageusement de 15 à 25% en volume par rapport aux besoins stoechiométriques de la combustion.

Par combustible, on entend, suivant l'invention, tou† combustible solide, liquide ou gazeux, par exemple du gaz naturel, de l'hydrogène, du biogaz, du fioul, des huiles, du charbon ou du coke en poudre, de la biomasse solide, comme de la sciure de bois, du combustible solide de récupération, comme des plastiques, du papier, des cartons, etc. Avantageusement, dans le cas d'un combustible solide, son introduction dans la cuve en mode cuisson es† effectuée sous une forme granulaire ou pulvérulente à l'aide d'une portion de ladite partie prélevée de l’effluent gazeux évacué hors du four, comme gaz porteur. On peu† aussi prévoir, comme gaz porteur, du CO2 en provenance d'une autre source quelconque.

Suivant un mode de réalisation de l'invention, le refroidissement de la matière calcinée comprend, au bas de chacune des cuves, une amenée d'air de refroidissement qui traverse en contre-courant la matière calcinée descendante e† es† chauffé à son contact l'air de refroidissement chauffé se mélangeant dans la cuve en mode cuisson, au courant gazeux contenant les fumées de combustion, avant son passage à travers la voie de transfert pour gaz, et, dans ladite au moins une cuve en mode préchauffage, à ce courant gazeux après ce passage, l'effluent gazeux concentré en CO2 qui est évacué hors du four contenant les fumées de combustion et l'air de refroidissement. Dans ce cas, seul l'air de combustion du procédé classique est remplacé par le mélange comburant à base de l'effluent gazeux concentré en CO2, évacué hors du four, et d'oxygène. Un tel procédé permet d'augmenter la teneur en CO2 de l'effluent gazeux évacué hors du four PFRK classique de 20 à 27% en volume sur gaz sec à une valeur d'au moins 35%, avantageusement d'au moins 45%, et même jusqu'à 65% en volume sur gaz sec dans un four suivant l'invention. Pour illustration, un four PFRK mettant en œuvre ce procédé peut avantageusement remplacer le four à coke actuellement utilisé dans les soudières, pour fournir des fumées à 40% en volume de CO2. Par ailleurs, le PFRK est un four « durable», économe en énergie, et surtout il élimine tous les problèmes environnementaux liés aux fours à coke, dont les émissions importantes de polluants (CO, NH3, PI2S...).

Suivant un mode de réalisation particulier de l'invention, l'air de refroidissement est amené au four en un volume total équivalant ou inférieur à un minimum thermodynamique nécessaire pour refroidir la matière calcinée à une température de référence de 100°C. Avantageusement, le volume total d'air de refroidissement amené au four peut être de l'ordre de 40 à 60% dudit minimum thermodynamique, de préférence égal à 50% de celui-ci. Dans ce cas, le produit déchargé aura une température supérieure au fonctionnement normal. Il sera alors nécessaire d'adapter les équipements de déchargement en matériaux résistant à cette température.

On peu† aussi avantageusement prévoir que ledit refroidissement de la matière calcinée comprenne, au bas de la seule cuve en mode cuisson, une amenée d'air de refroidissement qui traverse en contre-courant la matière calcinée descendante e† es† chauffé à son contact, l'air de refroidissement chauffé se mélangeant au courant gazeux contenant les fumées de combustion, avant son passage à travers la voie de transfert pour gaz, e† l’effluent gazeux concentré en 002 qui es† évacué hors du four contenant les fumées de combustion e† l'air de refroidissement. Dans ce cas-ci aussi, l'air de refroidissement peu† être amené au four en un volume total inférieur à un minimum thermodynamique nécessaire pour refroidir la matière calcinée à une température de référence de 100°C. Avantageusement, le volume total d'air de refroidissement amené au four peu† ainsi être de l'ordre de 40 à 60% dudit minimum thermodynamique, de préférence égal à 50% de celui-ci.

Suivant un mode particulièrement avantageux de l'invention, ledit refroidissement de la matière calcinée comprend, au bas de chacune des cuves ou au bas de la seule cuve en mode cuisson, une amenée d'air de refroidissement qui traverse en confre- couranf la matière calcinée descendante et es† chauffé à son contact, le procédé comprenant en outre une extraction hors du four de l'air de refroidissement chauffé, l’effluent gazeux évacué hors du four contenant une teneur en CO2 d'au moins 90% en volume sur gaz sec, de préférence d'au moins 95%. Dans ce cas l’effluent gazeux évacué hors du four es† formé presque exclusivement des fumées de combustion. Il devient possible d'utiliser un tel gaz dans des industries spécialisées ou de le séquestrer. Suivant un mode particulier de l'invention, le procédé comprend en outre un échange de chaleur entre l'air de refroidissement chauffé, exfrai† hors du four, e† ladite partie prélevée de G effluent gazeux évacué hors du four, avant ou après son mélange avec du dioxygène concentré. Cela permet une récupération de chaleur dans le mélange comburant à introduire dans la cuve en mode cuisson.

D'autres détails e† particularités du procédé suivant l'invention son† indiqués dans les revendications annexées. La présente invention concerne également un four droit vertical à flux parallèles régénératif, de type PFRK.

Un tel four comprend

- au moins deux cuves interconnectées par une voie de transfert pour gaz, chacune desdites cuves comprenant, en position en service ou hors service,

- au moins un dispositif d'alimentation en combustible,

- au moins une ouverture d'amenée de comburant contenant de l'oxygène pour la combustion du combustible, - une entrée pour le chargement d'une roche minérale carbonatée, au haut des cuves,

- une sortie pour le déchargement de matière calcinée produite, au bas des cuves,

- un conduit d'évacuation d'effluen† gazeux au haut des cuves, qui es† relié à une cheminée, e†

- une amenée d'air de refroidissement pour refroidir la matière calcinée produite, le four comprenant un système d'inversion du fonctionnement des cuves, agencé pour que chaque cuve fonctionne, en régime production, alternativement en mode cuisson et en mode préchauffage, une cuve étant en mode cuisson pendant une période de temps prédéterminée pendant qu'au moins une autre cuve est en mode préchauffage, et inversement, ce système d'inversion commandant dans ce but lesdites positions en service et hors service.

Suivant l'invention, le four comprend en outre

- un circuit de recirculation qui est agencé entre le conduit d'évacuation d'effluent gazeux susdit des cuves et lesdites ouvertures d'amenée de comburant des cuves et dans lequel ledit système d'inversion commande un prélèvement d'au moins une partie d'effluent gazeux issu d'une cuve en mode préchauffage, et

- une source de dioxygène concentré qui communique avec le circuit de recirculation pour l'alimenter en dioxygène concentré et former ainsi un mélange comburant, ladite ouverture d'amenée de comburant de la cuve en mode cuisson étant amenée en position en service par ledit système d'inversion pour assurer la combustion du combustible.

Comme expliqué plus haut, le four PFRK présente un fonctionnement cyclique, chaque cuve fonctionnant pendant une période de temps prédéterminée en mode cuisson, puis, après un temps d'inversion de 1 à 2 minutes, en mode préchauffage, et ainsi de suite. Pendant le temps d'inversion le système d'inversion commande de manière synchronisée tous les changements nécessaires pour passer d'un mode à l'autre, par exemple en ouvrant les lances du dispositif d'alimentation en combustible dans la cuve lorsqu'elle est en mode cuisson et en les fermant lorsqu'elle passe en mode préchauffage. Le système d'inversion commande donc non seulement de nombreux clapets et vannes, mais aussi le fonctionnement des équipements de chargement e† de déchargement ou encore celui de divers éléments d'aspiration, de pompage ou d'injection.

Comme on peu† le constater le four selon l'invention ne présente que quelques modifications structurelles apportées à l'extérieur du four. Des fours existants peuvent donc être aisément aménagés pour mettre en oeuvre un procédé de calcination suivant l'invention.

Suivant une forme de réalisation de l'invention, les cuves son† de section circulaire, ladite voie de transfert pour gaz es† un carneau de liaison qui relie des canaux périphériques agencés autour de chaque cuve de manière à permettre un transfert de gaz et, en dessous du carneau de liaison, les cuves son† pourvues d'un anneau collecteur communiquant avec un élément de soutirage de manière à permettre une extraction hors du four d'air de refroidissement chauffé. Avantageusement les cuves circulaires comportent en outre, en fond de cuve, un élément collecteur central communiquant avec un élément de soutirage de manière à permettre une extraction hors du four d'air de refroidissement chauffé, en dessous du carneau de liaison.

Suivant une autre forme de réalisation du four suivant l'invention, les cuves son† de section rectangulaire, un premier côté d'une cuve faisan† face à un premier côté de l'autre cuve voisine e† chaque cuve comportant un second côté qui es† à l'opposé de ceux qui se ton† face, la voie de transfert pour gaz étant un carneau de liaison qui relie directement une cuve à l'autre par leurs premiers côtés, e†, en dessous du carneau de liaison, lesdits premiers côtés e† lesdits seconds côtés des cuves son† chacun pourvus d'un tunnel collecteurcommuniquan† avec un élément de soutirage de manière à permettre une extraction hors du four d'air de refroidissement chauffé.

Suivant une forme de réalisation de l'invention, le four comporte, comme source de dioxygène pour le circuit de recirculafion, une unité de séparation d'air capable de séparer de l'air en dioxygène et diazofe. On peu† aussi prévoir une citerne à oxygène. Avantageusement, un échangeur de chaleur alimenté en air de refroidissement chauffé, extrait du four, es† monté sur le circuit de recirculation pour chauffer le mélange comburant susdit avant son amenée à la cuve en mode cuisson.

D'autres détails e† particularités du four selon l'invention son† indiqués dans les revendications annexées.

D'autres particularités de l'invention ressortiront également de la description donnée ci-après, à titre non limitatif e† en faisan† référence aux dessins annexés.

La figure 1 représente de manière schématique un four PFRK classique.

Les figures 2a e† 2b représentent une modélisation numérique de la concentration en % massique d'oxygène des courants gazeux dans un four PFRK à section circulaire classique e† dans un four PFRK à section rectangulaire classique.

Les figures 3 e† 4 illustrent de manière schématique plusieurs formes de réalisation de four à section circulaire suivant l'invention.

La figure 5 es† une représentation brisée d'une forme de réalisation de four à section rectangulaire suivant l'invention. Sur les figures, les éléments identiques ou analogues portent les mêmes références. D'une manière conventionnelle la cuve illustrée à gauche es† en mode cuisson e† la cuve illustrée à droite en mode préchauffage. Pour ne pas encombrer les dessins des éléments standards, comme par exemple les équipements de chargement ou déchargement, ils ne son† pas représentés ou ils le son† de manière très schématique.

Comme on peu† le voir à la figure 1, le four PFRK illustré es† un four droit à double cuve 1, 2 où le combustible es† injecté alternativement dans une cuve 1 puis dans une autre 2 pendant environ 12' avec une période d'arrêt entre cycles de G à 2' pour inverser les circuits. C'est la période d'« inversion ». Les deux cuves on† une section circulaire e† son† pourvues de canaux périphériques 13 qui son† interconnectés par un carneau de liaison 3. Les cuves son† divisées en hauteur en trois zones, la zone de préchauffage A où la roche carbonatée es† préchauffée avant calcination, la zone de combustion B où a lieu la cuisson de la roche carbonatée e† la zone de refroidissement C où a lieu le refroidissement de la matière calcinée. Lorsqu'une cuve es† en mode cuisson, ici la cuve 1, un dispositif d'alimentation en combustible en forme de lances 4 injecte dans la cuve un combustible 9, qui, dans l'exemple illustré, es† du gaz naturel. La roche carbonatée, chargée au haut de la cuve par une entrée 5 en position ouverte, descend progressivement dans celle- ci. De l'air de combustion es† introduit au haut de la cuve par une ouverture d'amenée 6, ce qui permet une combustion du combustible à la sortie des lances 4 e† une décarbonafion de la roche carbonatée en matière calcinée 10. Le courant gazeux 11 formé par la combustion et la décarbonatation descend en co- courant de la matière calcinée et, par l'intermédiaire du canal périphérique 13, passe dans le carneau de liaison 3. De l'air de refroidissement es†, par un conduit d'amenée 7, introduit au bas de la cuve, en contre-courant de la matière calcinée, pour la refroidir. L'air de refroidissement chauffé 12 se mélange au courant gazeux contenant les fumées de combustion 11 pour passer dans le carneau de liaison 3. La matière calcinée es† déchargée par la sortie 8 dans un équipement de déchargement 24.

Lorsqu'une cuve es† en mode préchauffage, ici la cuve 2, le dispositif d'alimentation en combustible es† fermé e† les lances 4 son† donc hors service. Il en es† de même de l'entrée 5 pour la roche carbonatée e† de l'ouverture 6 pour l'amenée de l'air de combustion. Par contre, le conduit d'amenée 7 pour l'air de refroidissement e† la sortie 8 pour la matière calcinée restent en position d'ouverture. Après échange de chaleur avec la matière calcinée descendante 10, l'air de refroidissement chauffé se mélange au courant gazeux 11 qui, en provenance du carneau de liaison 3, parvient dans la cuve par le canal périphérique 13. Ce courant gazeux 11 progresse jusqu'au haut de la cuve où il es† évacué du four par un conduit d'évacuation 14 e† transféré vers une cheminée 15. Dans la cuve en mode cuisson 1, ce conduit d'évacuation 14 es† fermé.

Le four comprend aussi un système d'inversion 16 représenté de manière schématique. Il commande de manière synchronisée le fonctionnement des cuves, pendant le temps d'inversion des cuves, e† cela de manière directe ou à distance. Il commande la mise en service ou hors service de tous les éléments du four de façon que, en régime production, chaque cuve fonctionne alternativement en mode cuisson et en mode préchauffage.

Dans certains cas, il y a trois cuves, deux en préchauffage et une en combustion. La figure 1 montre un four conçu pour la production de

430 tonnes de chaux par jour. Tous les débits gazeux mentionnés dans la suite sont exprimés en Nm 3 /† de chaux produite.

De façon à réagir avec le gaz injecté comme combustible dans la cuve 1 , 1120 Nm 3 /† d'air de combustion sont mis en oeuvre de manière à obtenir un excès d'air de 19% en poids par rapport aux besoins stoechiométriques, et de façon à former un volume de 100 Nm 3 /t de CO2 à la combustion. La concentration massique de l'oxygène dans le gaz entrant est de 23%, puisqu'il s'agit d'air. La température atteinte est alors largement supérieure à 900°C, ce qui entraîne une décarbonatation de la roche calcaire avec un dégagement de 380 Nm 3 /† de CO2. Pour refroidir la chaux produite à une température de l'ordre de 100°C, on introduit par le fond des deux cuves 290 Nm 3 /† d'air de refroidissement, ce qui fait au total 580 Nm 3 /†. A la cheminée on obtient 2250 Nm 3 /† d'effluent gazeux qui contient 480 Nm 3 /† de CO2, c'est-à-dire que cet effluent gazeux présente une teneur en CO2 de 23% sur gaz sec. A cette faible teneur, le CO2 est difficilement exploitable ou séquestrable et l'effluent gazeux est donc totalement dégagé à l'atmosphère.

La figure 2a représente une modélisation numérique du four PFRK à section circulaire montrant le parcours des gaz en fonction de leur teneur en oxygène. Elle ne montre que la zone de combustion B, à partir de l'extrémité des lances, et la zone de refroidissement C, et donc le haut des cuves n'est pas représenté. Zones a : dans la cuve en mode cuisson, air de refroidissement (en bas) e† air de combustion (en haut, juste au- dessus de l'extrémité des lances) avec une teneur en Cbde 23% en poids. Zones b : jets de fumées de combustion émis par les lances, dans lesquels il n'y a quasiment plus d'oxygène e† entre lesquels on peu† encore trouver un peu d'Cbqui n'a pas réagi.

Zone c : les fumées pénètrent profondément dans la zone de refroidissement C en se mélangeant petit à petit à l'air de refroidissement. Elles repoussent périphériquemen† le mélange gazeux dans le canal périphérique 13, puis le carneau de liaison 3.

Zone d : dans la cuve en mode préchauffage, air de refroidissement.

Zone e : mélange entre le courant gazeux provenant du canal périphérique 13 e† l'air de refroidissement. Plus on progresse vers le centre de la cuve, plus la teneur résiduelle en O2 augmente.

La figure 2b représente une pareille modélisation numérique sur un four PFRK don† les cuves on† une section rectangulaire. Ici la distribution des flux gazeux n'es† plus symétrique comme dans le cas des cuves circulaires.

La figure 3 es† une vue d'un four selon la présente invention. Dans ce cas, il n'y a pas de modification de la structure du four. A l'extérieur on a prévu, sur le conduit d'évacuation 14, un organe de séparation 17, capable de prélever une partie de l’effluent gazeux évacué du four e† de l'introduire dans un circuit de recirculation 18. Dans ce circuit la partie d 'effluent gazeux prélevée es† avantageusement traitée dans une unité de traitement 19, où elle peu† par exemple être filtrée et/ou séchée. Une unité de séparation d'air 20 sépare de l'air alimenté par le conduit 21 en N2 évacué par le conduit 22 et en O2 amené au circuit de recirculation 18 par le conduit d'amenée 23. Ce circuit 18 conduit ensuite le mélange comburant formé de la fraction recirculée d 'effluent gazeux et de O2 concentré au somme† de chacune des cuves à l'ouverture d'amenée 6.

Le fonctionnement du four de la figure 3 es† semblable à celui d'un four PFRK. L'organe de séparation 17 es† en service en continu, de même que l'unité de traitement 19 e† l'unité de séparation d'air 20. Comme on l'a déjà vu, le système d'inversion 16 ferme le conduit d'évacuation 14 au haut de la cuve en mode cuisson. Il ouvre par contre, au somme† de cette cuve, l'ouverture d'amenée 6 pour permettre l'introduction du mélange comburant, tandis qu'elle es† fermée au somme† de la cuve en mode préchauffage.

On me† en oeuvre la même quantité de roche carbonatée e† les mêmes débits de combustible e† d'air de refroidissement que dans le four classique décrit plus haut. Par le conduit de recirculation 18 on prélève 830 Nm 3 /† d 'effluent gazeux évacué hors du four, riche en CO2. A ce† effluent recirculé on mélange 160 Nm 3 /† de O2, de façon à conserver dans le mélange comburant ainsi formé la même concentration massique de 23% de O2 e† d'obtenir lors de la combustion le même excès d'oxygène de 19% en poids par rapport aux besoins stoechiométriques. L'azote N2 de l'air de combustion es† ainsi remplacé par son équivalent massique de CO2. Comme celui-ci es† plus lourd que le diazote (poids spécifique de 1 ,977 par rapport à 1 ,25 g/Nm 3 ), le volume total des fumées diminue dans le four, ce qui occasionne une diminution de la perte de charge de 13% par rapport au four classique. A la cheminée il y a dégagement de 1240 Nm 3 /† d'effluent gazeux qui contient à présent 43 % en volume sur gaz sec de CO2. A ceffe teneur, comme expliqué plus haut, une exploitation industrielle devient possible, comme par exemple dans des soudières. Comme variante dans un tel four suivant l'invention, on peu†, pour diminuer encore davantage l'apport d'air dans le procédé, réduire le débit d'air de refroidissement. Par exemple, on peu† réduire ce† apport de 50%, ce qui fai† 290 Nm 3 /† d'air de refroidissement. On peu† introduire ce volume réduit par le conduit d'amenée 7 de la seule cuve en mode cuisson ou en faisan† usage des conduits d'amenée 7 des deux cuves. Cette mesure a pour effet de réduire la dilution des fumées de 50%. Il en résulte un refroidissement moindre de la matière calcinée qui es† évacuée par les sorties 8. Il devient alors nécessaire de prévoir des équipements de déchargement qui résistent à une température plus élevée que 100°C, par exemple une table de déchargement en acier réfractaire e† des chaînes traînantes en acier. Comme la chaux sort plus chaude, il y a donc eu moins de récupération de chaleur par l'air de refroidissement, ce qui es† compensé par une légère augmentation de l'apport de combustible à un débit tel qu'il occasionne à la combustion une formation de 120 Nm 3 /† de CO2. Cette augmentation nécessite à son tour, dans G effluent gazeux évacué hors du four de 1730 Nm 3 /†, une adaptation de son prélèvement dans le circuit de recirculation à 865 Nm 3 /† e† un mélange de ce† effluent prélevé avec 200 Nm 3 /† de Û2de façon à conserverdans le mélange comburant ainsi formé la même concentration massique de 23% de O2 e† d'obtenir lors de la combustion le même excès d'oxygène de 19% en poids par rapport aux besoins stoechiométriques. A la cheminée on obtient alors seulement 865 Nm 3 /† d 'effluent gazeux présentant une teneur élevée en CO2 de 63% en volume sur gaz sec. En fai†, une concentration de CO2 sur mesure entre 40% et 65% en volume de CO2 peut être établie à la cheminée en réglant la quantité de l'air de refroidissement entre 100% et 50% du volume minimum thermodynamique nécessaire pour refroidir la matière calcinée à une température de référence de 100°C. Une concentration plus élevée en CO2 pourrait être obtenue en réduisant l'apport d'air de refroidissement en dessous de 50%, dans la limite de compatibilité de la température de la chaux avec le système de déchargement et de transport haute température installé pour cela. La figure 4 est une vue d'un four avantageux selon la présente invention. Comme on peut le voir, cette forme de réalisation comprend les caractéristiques de la forme de réalisation selon la figure 3, mais, en plus, elle comporte une légère transformation au niveau de la structure extérieure du four. II s'agit ici de soutirer l'air de refroidissement chauffé par contact avec la matière calcinée, par installation d'un système d'extraction. Les cuves 1 et 2 sont chacune pourvues, en dessous du carneau de liaison 3 et des canaux périphériques 13, d'un anneau collecteur 25 qui communique avec un élément de soutirage 26 de manière à permettre une extraction hors du four de l'air de refroidissement chauffé. De cette façon, on peut soutirer une partie ou la totalité de l'air de combustion, au besoin en soutirant également une faible proportion des fumées de combustion. En effet, comme le montre la figure 2a, du fait que les gaz descendants pénètrent profondément dans la zone de refroidissement C, l'air de refroidissement est poussé vers les parois extérieures du four où est agencé l'anneau collecteur. Les cuves peuvent en outre comprendre éventuellement, au fond, un élément collecteur central 27 communiquant avec l'élément de soutirage 26 de manière à permettre aussi une extraction centrale d'air de refroidissement chauffé, en dessous du carneau de liaison 3.

Dans le cas de fours rectangulaires, il es† aussi possible de soutirer l'air de refroidissement sans anneau collecteur, par des reprises latérales. Ainsi qu'il ressort de la figue 5, chaque cuve comporte 4 côtés. Un côté 28 d'une cuve fai† face à un côté 29 de la cuve voisine e† chaque cuve comporte un second côté 30 e† respectivement 31 qui es† à l'opposé de ceux qui se ton† face. La voie de transfert pour gaz es† un carneau de liaison 3 qui relie directement une cuve à l'autre par leurs côtés 28 e† 29. En dessous du carneau de liaison, les côtés 28 à 31 son† chacun pourvus d'un tunnel collecteur 32 à respectivement 35 communiquant avec un élément de soutirage 26 de manière à permettre une extraction hors du four d'air de refroidissement chauffé. Comme la répartition des courants gazeux dans un four à cuve rectangulaire n'es† pas symétrique (voir figure 2b), l'air de refroidissement n'es† poussé par les fumées chaudes que vers un côté. Aussi, dans le four représenté où la cuve 1 es† en mode cuisson e† la cuve 2 en mode préchauffage, le système d'inversion 16 ouvre uniquement les tunnels collecteurs 32 e† 34. Au cours du cycle suivant, seuls les tunnels collecteurs 33 e† 35 seront ouverts.

Dans le four illustré sur la figure 4, on me† en oeuvre la même quantité de roche carbonatée e† les mêmes débits d'air de refroidissement que dans le four classique décrit plus haut. L'air de refroidissement chauffé es† extrait hors du four par l'élément de soutirage 26. Dans la cuve 1 , on procède à une introduction de combustible telle qu'on obtient la formation de 105 Nm 3 /† de CCbà la combustion. On évacue au haut de la cuve 2 1330 Nm 3 /† d'effluen† gazeux. Par le conduit de recirculation 18 on prélève 730 Nm 3 /† de cet effluent gazeux évacué, riche en CO2. A cet effluent recirculé on mélange 220 Nm 3 /† de O2 de façon à conserver dans le mélange comburant ainsi formé la même concentration massique de 23% de O2 et d'obtenir lors de la combustion le même excès d'oxygène de 19% en poids par rapport aux besoins stoechiométriques. On obtient ainsi à la cheminée seulement 600 Nm 3 /† d'effluent gazeux présentant une teneur de 96% sur gaz sec de CO2.

Dans le four illustré sur la figure 4, pour récupérer une partie de l'énergie de l'air chaud exfrai† par l'élément de soutirage 26, on peut prévoir un échange de chaleur avec la partie d'effluent gazeux recirculé par l'intermédiaire d'un échangeur de chaleur 36, avant ou après son mélange avec du dioxygène concentré.

On peut aussi prévoir en outre, dans le carneau de liaison 3 et les canaux périphériques 13, une injection d'une fraction de ladite partie prélevée de l'effluent gazeux évacué hors du four par l'intermédiaire d'un conduit d'injection 37. Eventuellement auparavant un échange de chaleur entre l'air de refroidissement chauffé, extrait hors du four, et cette fraction susdite à injecter peut avoir lieu à l'aide d'un échangeur de chaleur par exemple l'échangeur de chaleur 36. En l'absence de celui-ci, un échangeur de chaleur non représenté peut être prévu sur le conduit d'injection 37.

Suivant encore une autre variante, on peut mitiger la température dans le carneau de liaison par injection d'eau à des endroits choisis du carneau et/ou de l'anneau périphérique. Cette eau ajoutée n'a aucun effet de dilution sur la concentration du CO2 sur gaz sec. De tels agencements pour récupérer la chaleur de l'air de refroidissement chauffé, exfrai† hors du four, à l'aide d'échangeur de chaleur ainsi que de tels dispositifs d'injection de C02 ou d'eau dans le carneau de liaison peuvent évidemment aussi être prévus avec des fours à cuves rectangulaires.

Il es† évident qu'on peu† aussi concevoir un four semblable à celui représenté sur la figure 4 où l'air de refroidissement es† injecté au bas d'une seule des deux cuves.

Dans le tableau 1 ci-dessous son† repris les débits dans un four classique e† dans différentes variantes de four suivant l'invention e† dans le tableau 2 les quantités des différents éléments gazeux à l'entrée des fours.

Dans la colonne exemples, 1 signifie un four PFRK classique, 2 e† 3 son† des fours selon la figure 3 avec des débits variables d ' air de refroidissement e† 4 e† 5 son† des fours selon la figure

4 avec e† sans échangeur de chaleur.

Tableau 1

*DP = perte de charge Tableau 2

Il es† bien entendu que la présente invention n'es† en aucune façon limitée aux formes de réalisations décrites ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre des revendications annexées.

On pourra par exemple avantageusement prévoir de remplacer les lances d'injection de combustible, refroidies par de l'air, par des lances isolées thermiquement.