NAVIGATION

L'invention a trait à un système et une méthode d'aide à la navigation, aptes à calculer un trajet à partir de critères environnementaux.

La démocratisation des systèmes de positionnement par satellite GPS (acronyme anglais de « Global Positioning System ») dans les années 2000 a permis le développement des dispositifs d'aide à la navigation. Ces dispositifs proposent des services de géo-localisation et de calcul d'itinéraire optimal, et sont couramment mis en œuvre via des applications dédiées intégrées dans des terminaux utilisateurs, par exemple dans des Smartphones, des tablettes, des PDA, ou encore proposés via l'intermédiaire de navigateurs Internet.

Par ailleurs, l'intérêt croissant durant ces dernières années concernant les problématiques environnementales, notamment la pollution urbaine, ont conduit les différents fournisseurs de ces dispositifs à proposer des services de navigation tenant compte de critères environnementaux.

Ainsi, le document US20130080053 propose un procédé et un dispositif d'affichage dynamique d'un trajet optimisé en fonction de données de pollution tels du brouillard, de la poussière, du bruit, des odeurs, ces données étant issues de dispositifs de mesures de pollutions disposés dans une zone prédéterminée.

Le document FR2983948 propose un procédé de calcul d'itinéraire peu pollué, ainsi qu'un serveur de traitement de données et un dispositif de visualisation de cartes routières, permettant à un automobiliste de programmer à l'avance un itinéraire présentant le moins de pollution possible. Les données relatives à la qualité de l'air proviennent de véhicules équipés de capteurs de toxicité.

Cependant, dans les documents précités, le calcul d'un itinéraire se limite à prendre en compte des données environnementales issues de capteurs, et est donc dépendant de la zone de déploiement de ces derniers. Le calcul de ce type d'itinéraire s'avère donc limité à ces seules données disponibles.

Par ailleurs, il s'avère nécessaire de pouvoir s'assurer de la fiabilité des données environnementales utilisées. En effet, un ou plusieurs capteurs peuvent potentiellement retourner des données erronées, par exemple en cas de mauvaise calibration ou de dysfonctionnement. Il serait donc particulièrement intéressant de pouvoir contrôler et/ou enrichir ces données.

Un premier objet de la présente invention est de remédier aux inconvénients précités.

Un deuxième objet de la présente invention est de proposer un procédé de calcul d'itinéraire à partir d'un ensemble élargi de critères environnementaux, de sorte à améliorer la pertinence des itinéraires calculés.

A cet effet, il est proposé, selon un premier aspect, une méthode de calcul d'un itinéraire dans un environnement prédéfini, comprenant les étapes suivantes

une étape de réception d'une requête d'itinéraire d'un utilisateur pour effectuer un trajet en tenant compte d'au moins un critère environnemental dans l'environnement prédéfini, cette requête comprenant une localisation de départ, une localisation d'arrivée, et ledit au moins un critère environnemental ;

une étape de transmission de la requête d'itinéraire, en tant que première requête, à un service de cartographie, apte à calculer au moins un itinéraire depuis une position initiale vers une position finale, de sorte à obtenir en retour le calcul d'au moins un premier itinéraire ;

une étape de récupération de données depuis au moins une base de données ouvertes, les données récupérées étant identifiées comme présentant une proximité avec des tronçons constitutifs du premier itinéraire calculé et comme étant relatives audit au moins un critère environnemental ;

une étape de fouille de données dans au moins un réseau social, permettant d'extraire des indicateurs de perceptions d'utilisateurs à partir de données textuelles, ces indicateurs de perception se rapportant aux tronçons constitutifs du premier itinéraire calculé ; une étape de calcul de points de passage d'un itinéraire, à partir des données récupérées depuis la ou les bases de données ouvertes et des indicateurs de perceptions extraits d'au moins un réseau social pour chaque tronçon du premier itinéraire calculé ; une étape de transmission d'une deuxième requête d'itinéraire au service de cartographie, cette requête d'itinéraire comprenant les localisations de départ et de destination de la première requête d'itinéraire, et comprenant en outre les points de passage précédemment calculés, de sorte à obtenir en retour le calcul d'au moins un itinéraire final.

Avantageusement, cette méthode comprend, en outre, une étape de transmission dudit au moins un itinéraire final calculé à des moyens d'affichage aptes à restituer cet itinéraire en tant que réponse à la requête d'itinéraire.

Avantageusement, dans cette méthode, les données récupérées depuis au moins une base de données ouvertes sont des données géo- localisées, la proximité entre ces données et un tronçon du premier itinéraire étant identi fi é e par rapport à un seuil de proximité préconfiguré.

Avantageusement, dans cette méthode, chaque indicateur de perception d'utilisateur est extrait des données textuelles du réseau social, via la mise en œuvre d'un procédé de reconnaissance sémantique appliqué à ces données.

Il est proposé, selon un deuxième aspect, un produit programme d'ordinateur implémenté sur un support mémoire, susceptible d'être mis en œuvre au sein d'une unité de traitement informatique et comprenant des instructions pour la mise en œuvre de la méthode résumée ci- dessus.

Il est proposé, selon un troisième aspect, un serveur informatique déployé dans un réseau de communication, configuré pour

réceptionner une requête d'itinéraire d'un utilisateur pour effectuer un trajet tenant compte d'au moins un critère environnemental dans un environnement prédéfini, cette requête comprenant une localisation de départ, une localisation d'arrivée, et ledit au moins un critère environnemental ;

transmettre la requête d'itinéraire, en tant que première requête, à un service de cartographie, apte à calculer au moins un itinéraire depuis une position initiale vers une position finale, de sorte à obtenir en retour le calcul d'au moins un premier itinéraire ; récupérer des données depuis au moins une base de données ouvertes, les données récupérées étant identifiées par le serveur informatique comme présentant une proximité avec des tronçons constitutifs du premier itinéraire calculé et comme étant relatives audit au moins un critère environnemental ;

réaliser une fouille de données dans au moins un réseau social, permettant d'extraire des indicateurs de perceptions d'utilisateurs à partir de données textuelles, ces indicateurs de perception se rapportant aux tronçons constitutifs du premier itinéraire calculé ; calculer des points de passage d'un itinéraire, à partir des données récupérées depuis la ou les bases de données ouvertes et des indicateurs de perceptions extraits d'au moins un réseau social pour chaque tronçon du premier itinéraire calculé ;

transmettre une deuxième requête d'itinéraire au service de cartographie, cette requête d'itinéraire comprenant les localisations de départ et de destination de la première requête d'itinéraire, et comprenant en outre les points de passage précédemment calculés, de sorte à obtenir en retour le calcul d'au moins un itinéraire final ;

transmettre ledit au moins itinéraire final en tant que réponse à la requête d'itinéraire.

Il est proposé, selon un quatrième aspect, un terminal informatique configuré pour proposer des moyens aptes à

saisir une requête d'itinéraire pour effectuer un trajet tenant compte d'au moins un critère environnemental dans un environnement prédéfini ;

transmettre la requête d'itinéraire à un serveur informatique, et réceptionner en tant que réponse du serveur informatique au moins un itinéraire final ;

restituer à un utilisateur ledit au moins un itinéraire final réceptionné ;

le serveur informatique étant réalisé de la manière résumée ci-dessus.

Il est proposé, selon un cinquième aspect, un système d'aide à la navigation, comprenant un serveur informatique et un terminal informatique tels que résumés ci-dessus. D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description de modes de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 illustre un système d'aide à la navigation selon un mode de réalisation ;

la figure 2 illustre un procédé de calcul d'itinéraire selon un mode de réalisation.

Sur la figure 1 est représenté un système 100 d'aide à la navigation, apte à proposer le calcul et la restitution d'un itinéraire à un utilisateur 1, tel un cycliste, un piéton, ou encore un automobiliste.

Le système 100 d'aide à la navigation comprend au moins un serveur 2 informatique déployé dans un réseau 3 de communication (ex : réseau public Internet, réseau local Ethernet), apte à échanger des données via une liaison 4 de communication avec un terminal 5 informatique en possession de l'utilisateur 1. Pour ce faire, le serveur 2 informatique et le terminal 5 informatique comprennent chacun des moyens d'émissions et de réception de données, supportant un protocole de communication prédéfini mis en œuvre dans la liaison 4 de communication.

Le terminal 5 informatique est, à titre d'exemple, un terminal informatique fixe tel un ordinateur, ou un terminal mobile par exemples un Smartphone, une tablette, ou encore un assistant numérique personnel PDA (acronyme anglais de « Personal Digital Assistant »).

Avantageusement, le terminal 5 informatique propose une application logicielle cliente, telle une application d'aide à la navigation, configurée pour proposer des moyens permettant la saisie d'une requête 6 d'itinéraire émise par l'utilisateur 1 et la restitution d'au moins une réponse 7 à l'utilisateur 1 à cette requête 6 d'itinéraire. La requête 6 d'itinéraire, est à titre d'exemple, un ensemble d'informations comprenant une localisation d'origine, telle la position courante de l'utilisateur 1, et une localisation finale souhaitée se rapportant à une destination (ex : une adresse) saisie par l'utilisateur 1. Les informations de localisation peuvent, à titre d'exemple, être des coordonnées géographiques déterminées par une méthode de triangulation de type GPS ou Wifi, ou encore directement saisies par l'utilisateur 1.

Selon divers modes de réalisation, la requête 6 d'itinéraire prend en compte un ou plusieurs critères environnementaux choisis par l'utilisateur 1. A titre d'exemples, l'application de navigation propose lors de la création d'une requête 6 d'itinéraire la saisie textuelle, la sélection, ou encore la désélection de critères environnementaux, ces critères environnementaux pouvant être

des paramètres visuels présents dans l'environnement d'un trajet que souhaite effectuer l'utilisateur 1. Un piéton ou un cycliste peut, par exemple, requérir un itinéraire, tout en spécifiant au cours de son trajet vouloir

o éviter des éléments qu'il perçoit comme de la pollution visuelle (ex : publicité, lignes à haute tensions, usines), et/ou de la pollution sonore (ex : chantiers, éoliennes) ;

o bénéficier d'un parcours maximisant les espaces verts (ex : présence d'arbres, de parcs), et/ou maximisant l'éclairage lumineux pour des trajets nocturnes ;

des paramètres physiques permettant d'évaluer le confort environnemental d'un trajet que souhaite effectuer l'utilisateur 1, par exemple la présence ou non d'un revêtement routier, la qualité d'entretien d'un revêtement routier, ou encore le taux de pollution mesuré sur un itinéraire ;

des paramètres environnementaux commentés sur les réseaux sociaux. Le calcul d'un itinéraire peut, par exemple, prendre en compte des commentaires qualitatifs de groupes d'utilisateurs 1 présentant un profil proche de l'utilisateur 1. L'exploitation de ces commentaires permet alors de proposer à l'utilisateur 1, un itinéraire fonction des perceptions d'un ensemble d'utilisateurs 1, par exemple un itinéraire prenant en compte des ressentis concernant le confort, ou la sécurité d'un tronçon (ex : route, rue, parc) d'itinéraire, susceptible d'être proposé dans la réponse 7 à la requête 6 d'itinéraire, (ex : « éclairage satisfaisant », « route mal entretenue »). Avantageusement, les paramètres sociaux comportant une notion de subjectivité propre à chaque utilisateur 1, ces paramètres présentent une grande diversité, et viennent ainsi enrichir les informations relatives à tout autre paramètre environnemental, tels les paramètres physiques et/ou visuels précités. Une fois la requête 6 d'itinéraire saisie par l'utilisateur 1, le terminal 5 informatique transmet celle-ci au serveur 2 informatique via la liaison 4 de communication. Avantageusement, le serveur 2 informatique est configuré pour traiter la requête 6 d'itinéraire et retourner au terminal 5 informatique au moins une réponse 7 à cette requête 6 d'itinéraire. Selon divers modes de réalisations, afin de traiter la requête 6 d'itinéraire, le serveur 2 informatique comprend des interfaces d'émission et de réception de données, lui permettant d'échanger des données avec au moins

un service 8 de cartographie (ex : Google Maps®) via une liaison 9 de communication. Avantageusement, le service 8 de cartographie est accessible, en ligne ou hors-ligne, depuis une interface applicative de programmation API (acronyme anglais de « Application Programming Interface »), et est apte à calculer au moins un itinéraire depuis une position initiale vers une position finale ;

un réseau 10 social (ex : Facebook®, Flickr®, Twitter®, Instagram®, Youtube®) via une liaison 11 de communication. Avantageusement, chaque 10 réseau social interfacé avec le serveur 2 informatique propose des fichiers multimédia tels des commentaires textuels d'utilisateurs 1, des photos, et/ou des vidéos accessibles par le serveur 2 informatique. Chaque fichier multimédia d'un réseau 10 social est associé à un ensemble de métadonnées comprenant des informations de géo-localisation lors de la création de ce fichier (ex : coordonnées GPS d'une photo réalisée depuis un Smartphone) et éventuellement des informations d'horodatage (ex : date de création et/ou de mise en ligne dudit fichier multimédia) ;

une base 12, 14, 16 de données ouvertes via une liaison 13, 15 ,17 de communication. A titre d'exemples i 11 u stratif s :

o la base 12 de données ouvertes, est une base de données accessible sur internet, proposée par une municipalité. Cette base regroupe des données temps réels collectées et transmises depuis des capteurs déployés en des lieux prédéfinis d'une commune, ces capteurs mesurant des informations telles la qualité de l'air, le niveau sonore, l'intensité lumineuse dans leur environnement de déploiement ;

o la base 14 de données ouvertes, est une base de données proposée par une administration collective. Cette base de donnée est accessible sur internet, et comprend parmi ses données des cartes recensant les localisations de lignes haute tension, d'éclairages publics, d'usines, de transports collectifs, de chantiers en cours, de panneaux publicitaires, d'éoliennes et/ou encore de parcs publics ;

o la base 16 de données ouverte, est une base de données accessible depuis internet, mise à jour en temps réel ou périodiquement, via des informations mesurées puis transmises par un ensemble de terminaux 5 informatiques en possession de différents utilisateurs 1 (ex : données remontées par des applications de Smartphone). Par exemple, pour évaluer le confort d'une route, la base 16 de données ouverte collecte des données de vibrations mesurées via des accéléromètres de Smartphones d'automobilistes, chaque mesure étant associée à des données de localisation telles des coordonnées GPS du Smartphone lors de cette mesure.

De manière simplifiée, lors du traitement de la requête 6 d'itinéraire, le serveur 2 informatique

interroge une ou plusieurs bases de données 12, 14, 16 de données ouvertes avec lesquelles il est interfacé ;

associe les données retournées par les bases 12, 14, 16 de données ouvertes avec des données issues d'au moins un réseau

10 social ;

utilise le service 7 de cartographie avec les données corrélées pour retourner à l'utilisateur 1 au moins une réponse 7 à la requête 6 d'itinéraire.

La figure 2 illustre un procédé de calcul d'itinéraire mis en œuvre par le serveur 2 informatique, ce calcul étant réalisé en fonction d'au moins un critère environnemental spécifié par un utilisateur 1. Selon divers modes de réalisation, ce procédé comprend les étapes suivantes : une étape (201) de réception d'une requête 6 d'itinéraire. Cette requête est saisie via un utilisateur 1 dans un terminal 5 informatique proposant des moyens appropriés à cette saisie (ex : application, interface graphique dans un navigateur) et est réceptionnée par le serveur 2 informatique. Avantageusement, la requête 6 d'itinéraire comprend au moins une localisation de départ, une localisation de destination, ainsi qu'un ou plusieurs critères environnementaux spécifiés par l'utilisateur 1. A titre d'exemple, un piéton peut requérir un trajet depuis sa position courante jusqu'à un lieu déterminé, tout en spécifiant vouloir traverser durant son trajet des zones peu polluées et suffisamment éclairées pour un trajet nocturne. La durée d'un trajet proposé pouvant varier en fonction des combinaisons de requêtes 6 d'itinéraire spécifiés par chaque utilisateur 1, la durée maximum d'un trajet, la longueur maximum d'un trajet, ou encore le seuil de chaque critère environnemental, sont configurables par l'utilisateur 1 (ex : via le terminal 5 informatique) ou encore préconfigurés (ex : dans le serveur 2 informatique) ;

une étape (202) de transmission de la requête 6 d'itinéraire, en tant que première requête, au service 8 de cartographie. Dans cette étape, le serveur 2 informatique transmet, via une interface de programmation applicative API, la requête 6 d'itinéraire au service 8 de cartographie. Ce dernier utilise les coordonnées des lieux de départ et de destination pour calculer au moins un premier itinéraire qu'il retourne en réponse au serveur 2 informatique via l'API. Le calcul de ce premier itinéraire, ne tient pas compte des critères environnementaux spécifiés pas l'utilisateur. Avantageusement, chaque premier itinéraire calculé par le service 8 de cartographie se présente sous la forme d'une succession de tronçons, c'est-à-dire une succession de points, associés à des informations de localisation, par exemple des coordonnées GPS ; une étape (203) de récupération de données depuis au moins une base 12, 14, 16 de données ouvertes, ces données étant identifiées par le serveur 2 informatique comme

o présentant une proximité avec les informations de localisation de chaque tronçon constitutif du premier itinéraire calculé ; o des données relatives aux critères environnementaux spécifiés par l'utilisateur 1 lors de la réalisation de la requête 6 d'itinéraire ;

A titre d'exemple, pour une requête 6 d'itinéraire spécifiant des zones peu polluées et suffisamment éclairées pour un trajet nocturne, le serveur 2 informatique requête, puis récupère dans une ou plusieurs bases 12, 14, 16 de données ouvertes, des données géo-localisées relatives à l'éclairage public et au niveau de pollution de chaque tronçon du premier itinéraire calculé. Avantageusement, la proximité d'une donnée géo-localisée avec un tronçon est identifiée par rapport à un seuil de proximité préconfiguré, préenregistré à titre d'exemple dans le serveur 2 informatique. Dans une variante de cette étape, le serveur 2 informatique peut identifier des données environnementales pertinentes dans des fichiers multimédias (ex : image, vidéo) issus de réseaux 10 sociaux. A titre d'exemple, si un utilisateur 1 requête un trajet maximisant la traversée d'espaces verts (ex : jardins, parcs), le serveur 2 informatique identifie pour un tronçon une photo ou une vidéo géo-localisée d'un réseau 10 social, puis lui applique un algorithme de reconnaissance d'image préenregistré, en vue d'identifier un ou plusieurs éléments visuels caractéristiques de cette image/vidéo, tel un groupement d'arbres. Si un élément visuel caractéristique est identifié, cette donnée est alors récupérée comme toute donnée issue d'une base 12, 14, 16 de données ouvertes ;

une étape (204) de fouille de données (« Data Mining ») dans au moins un réseau 10 social, permettant d'extraire à partir de données textuelles, des indicateurs de perception, c'est à dire des ressentis d'utilisateurs 1, pour chaque tronçon du premier itinéraire calculé. Avantageusement, ces données textuelles sont des commentaires d'utilisateurs 1 postés sur un ou plusieurs réseaux 10 sociaux, par exemple des commentaires seuls ou accompagnants un fichier multimédia, ces commentaires comprenant pour métadonnées des informations de géolocalisation, et éventuellement d'horodatage tel une date de création, et/ou de mise en ligne sur le réseau 10 social. Pour chaque tronçon, le serveur 2 informatique identifie un ensemble de données textuelles jugées comme proche, par exemple en fonction d'un seuil de proximité préconfiguré, et conduit alors une analyse sur celles-ci en vue de dégager des ressentis d'utilisateurs 1. Ainsi, dans un mode de réalisation, la mise en œuvre par le serveur 2 informatique d'un procédé de reconnaissance sémantique à ces données textuelles, permet d'extraire des indicateurs de perception d'utilisateurs 1, tels des avis positifs ou négatifs relatifs à une zone géographique prédéfinie, tel un tronçon d'itinéraire. Par exemple, le serveur 2 informatique extrait des perceptions géo-localisées d'utilisateurs 1 de réseaux 10 sociaux relatives à l'aspect visuel, environnemental ou sécuritaire d'une zone géographique prédéfinie. En vue d'extraire des indicateurs de perception pertinents, le serveur 2 informatique peut, par ailleurs, évaluer la pertinence des données fouillées. A titre d'exemples, le serveur applique des méthodes de corrélation entre différentes données textuelles, en regroupant des données de différents utilisateurs 1 en « clusters » (ex : pour créer des groupes d'utilisateurs 1), en évaluant la pertinence des données d'un utilisateur 1 par comparaisons avec d'autres groupes d'utilisateurs 1, ou encore prenant en compte de l'horodatage des données fournies par chaque utilisateur 1 ;

une étape (205) de calcul de points de passage d'un itinéraire, à partir des données récupérées depuis la ou les bases 12, 14, 16 de données ouvertes et des indicateurs de perceptions extraits d'au moins un réseau 10 social pour chaque tronçon. Durant cette étape, le serveur 2 informatique

o associe les indicateurs de perceptions extraits d'au moins un réseau 10 social, et les données récupérées depuis la ou les base 12, 14, 16 de données ouvertes grâce à leurs informations de localisations respectives ;

o sélectionne en fonction des indicateurs de perceptions un ensemble de données parmi les données récupérées depuis la ou les bases 12, 14, 16 de données ouvertes, de sorte que les données de cet ensemble puissent être utilisées pour l'élaboration d'un itinéraire en réponse à la requête 6 d'itinéraire de l'utilisateur 1 ; o détermine des points de passages à partir de l'ensemble des données sélectionné.

A titre d'exemple, le serveur 2 informatique sélectionne, dans un premier temps pour chaque tronçon un ensemble de données qui sont uniquement associées à des indicateurs de perceptions positifs. En supposant, en outre, que l'on ne garde qu'un seul point de passage proche par tronçon, et que chaque indicateur de perception est associé à une pluralité de données, le serveur 2 informatique calcule chaque point de passage en identifiant pour chaque tronçon un indicateur de perception associé au plus grand nombre de données, ou encore indicateur de perception associé à un ensemble de données déterminées comme les plus récentes ; une étape (206) de transmission d'une deuxième requête d'itinéraire au service 8 de cartographie, cette deuxième requête d'itinéraire comprenant les localisations de départ et de destination de la requête 6 d'itinéraire (première requête), et comprenant en outre les points de passage précédemment calculés, ces points de passages devant être traversés par l'utilisateur 1. Dans cette étape, le serveur 2 informatique transmet via l'interface de programmation applicative API cette deuxième requête d'itinéraire au service 8 de cartographie. Ce dernier utilise les coordonnées des localisations de départ et de destination, pour calculer au moins un itinéraire final qu'il retourne en réponse au serveur 2 informatique via ΑΡΙ. Avantageusement, la spécification des points de passages calculés permet, de prendre cette fois en compte les critères environnementaux requêtés par l'utilisateur 1 ; une étape (207) de transmission du ou des itinéraires finaux calculés au terminal 5 informatique. Le terminal 5 informatique restitue alors en tant que réponse 7 à la requête 6 d'itinéraire, le ou les itinéraires finaux calculés à l'utilisateur 1 via des moyens d'affichage appropriés, par exemple via l'application ou l'interface graphique du navigateur utilisé lors de la saisie de la requête 6 d'itinéraire.

Avantageusement, les modes de réalisation décrit ci-dessus permettent un calcul d'itinéraire sur la base de tout critère environnemental. De tels critères peuvent aussi bien comprendre des données mesurables (ex : issues de capteurs), des données préenregistrées (ex : cartographies d'un environnement prédéfini), des données visuelles (ex : préenregistrées, ou perçues) ou encore des données ressenties par des communautés d'utilisateurs 1. L'utilisation de données issues de réseaux sociaux permet, notamment, par leur grande variété d'enrichir des données mesurées et/ou préenregistrées, et permet de proposer par la suite à l'utilisateur 1 des critères environnementaux plus pertinents pour ses recherches. Par exemple, en cas d'absence de données environnementales mesurées dans une zone géographique, ou en cas de mesures erronées remontées par des capteurs dans cette zone, l'étude d'indicateurs de perception d'utilisateurs 1 sur les réseaux 10 sociaux peut permettre de venir compléter ou corriger ces données, en vue de retourner à l'utilisateur 1 des données pertinentes.

Avantageusement, les modes de réalisations exposés permettent de considérer une pluralité de critères environnementaux pour le calcul d'un itinéraire, et donc de retourner une réponse 7 tenant compte de différentes combinaisons possibles de ces critères. Ces modes de réalisations sont, en outre, applicables à tout type d'utilisateur 1 possédant un terminal 5 informatique, par exemple à un piéton ou un usager de tout type de véhicule.