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Title:
METHOD FOR CHARACTERISING THE ANISOTROPY OF THE TEXTURE OF A DIGITAL IMAGE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/096288
Kind Code:
A1
Abstract:
This characterisation method comprises: - estimating (28) the scalar coefficients τm of an even function τ(θ) defined over [0; 2π] which minimises the following C criterion (I) where - βj are terms estimated from an acquired digital image, - τ(θ) is a π-periodic function defined over the interval [0; 2π], - and Γ(θ) is the function defined by the following relationship (II), where: - (III) is the discrete Fourier transform of a convolution kernel v, - H is an estimated Hurst exponent of the acquired image, f) then, calculating (30), as a function of the estimation of the scalar coefficients τm1, an anisotropy index which characterises the anisotropy of the image, this index varying monotonically as a function of the statistical dispersion of the values of the function τ(θ) for θ varying between 0 and π.

Inventors:
RICHARD FRÉDÉRIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/053241
Publication Date:
May 31, 2018
Filing Date:
November 23, 2017
Export Citation:
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Assignee:
UNIV AIX MARSEILLE (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
International Classes:
G06T7/42; G06T7/46
Domestic Patent References:
WO2016042269A12016-03-24
Other References:
FRÉDÉRIC J.P. RICHARD: "Some anisotropy indices for the characterization of Brownian textures and their application to breast images", SPATIAL STATISTICS, vol. 18, 17 February 2016 (2016-02-17), pages 147 - 162, XP055376264, ISSN: 2211-6753, DOI: 10.1016/j.spasta.2016.02.001
F.J.P. RICHARD: "Analysis of Anisotropic Brownian Textures and Application to Lesion Detection in Mammograms", PROCEDIA ENVIRONMENTAL SCIENCES, vol. 27, 14 August 2015 (2015-08-14), pages 16 - 20, XP029259764, ISSN: 1878-0296, DOI: 10.1016/J.PROENV.2015.07.100
FRÉDÉRIC J.P. RICHARD: "Tests of isotropy for rough textures of trended images", STATISTICA SINICA, vol. 26, no. 3, 1 July 2016 (2016-07-01), pages 1 - 32, XP055376259, ISSN: 1017-0405, DOI: 10.5705/ss.202014.0077
F.J.P RICHARD: "Analysis of anisotropic brownian textures and application to lésion détection in mammograms", PROCEDIA ENVIRONMENTAL SCIENCES, vol. 27, 2015, pages 16 - 20, XP029259764, DOI: doi:10.1016/j.proenv.2015.07.100
F.J.P RICHARD, ANISOTROPY INDICES FOR THE CHARACTERIZATION OF BROWNIAN TEXTURES AND THEIR APPLICATION FOR BREAST IMAGES, 2016
F.J.P RICHARD: "Some anisotropy indices for the characterization of Brownian texture and their application to breast images", SPATIAL STATISTICS, vol. 18, 17 February 2016 (2016-02-17), pages 147 - 162, XP055376264, DOI: doi:10.1016/j.spasta.2016.02.001
F.J.P RICHARD: "Tests of isotropy for rough textures of trended images", STATISTICA SINICA, vol. 26, 1 July 2016 (2016-07-01), pages 1 - 32, XP055376259, DOI: doi:10.5705/ss.202014.0077
ROBERT M.; HARALICK ET AL.: "Textural features for image classification", IEEE TRANSACTIONS ON SYSTEMS, MAN AND CYBERNETICS, vol. SMC-3, no. 6, November 1973 (1973-11-01), pages 610 - 621, XP011192771, DOI: doi:10.1109/TSMC.1973.4309314
J. P. CHILÈS ET AL.: "Geostatistics : Modeling Spatial Uncertainty", 2012, J. WILEY
R. JOHNSON; P. MESSIER; W. SETHARES ET AL.: "Pursuing automated classification of historié photographie papers from raking light images", J. AM. INST. CONSERV., vol. 53, no. 3, 2014, pages 159 - 170
P. MESSIER; R. JOHNSON; H. WILHELM; W. SETHARES, A. KLEIN: "Society for Imaging Science and Technology", 2013, NIP & DIGITAL FABRICATION CONFÉRENCE, article "Automated surface texture classification of inkjet and photographie media", pages: 85 - 91
Attorney, Agent or Firm:
COLOMBO, Michel et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de caractérisation de l'anisotropie de la texture d'une image numérique, comportant :

a) l'acquisition (20) d'une image numérique formée de pixels, chaque pixel étant associé à une intensité lumineuse et à une position dans l'espace Zd, où d est un entier naturel supérieur ou égal à deux ;

b) la transformation automatique (22) de l'image acquise pour obtenir une image transformée lj,k, la transformation comportant l'application d'une modification Tj,k de l'image qui fait tourner d'un angle a, chaque pixel de l'image acquise d'une position à une autre autour d'un point ou d'un axe et qui agrandit ou réduit l'image d'un facteur yk, où (¾ = arg(Ujk) et yk = |ujk|2, ujk étant un vecteur qui caractérise complètement la modification Tj,k, les indices j et k identifiant respectivement et de façon unique l'angle a, et le facteur yk ,

puis, pour chaque image transformée, le calcul d'un K-incrément Vj,k[m] pour chaque pixel de position m de l'image transformée, ce K-incrément étant calculé par application d'un no au de convolution v au mo en de la formule suivante :

ou :

- le produit Tj k.p correspond à l'application de la modification Tj k au pixel qui avait initialement la position p dans l'image I ;

- le noyau de convolution v réalise un filtrage linéaire et possède un polynôme caractéristique Qv(z) et un support fini [0,L]d, v[p] étant la valeur du noyau v de convolution pour la position p, le polynôme caractéristique Qv(z) étant défini par la formule suivante :

Vz e Rrf .&(z) = ∑v\ p \- ! '

/< I'

et satisfaisant la condition suivante :

où :

- L est un vecteur acquis de [0, N]d qui paramétrise le noyau v,

- N est un vecteur appartenant à l^ld qui code la taille de l'image et dont les composantes sont des entiers naturels strictement positifs ;

- la constante K est un entier naturel non nul acquis;

- z un vecteur de composantes Zi, z2 zd ;

- zp désigne le monôme z 1* z2p2*...*zdpd ;

- d|a|Qv/dZial...dzdad est la dérivée partielle du polynôme Qv(z) par rapport aux composantes du vecteur z, le symbole dz,3' indiquant une différentiation du polynôme Qv(z) d'ordre a, par rapport à la variable z,, où z, désigne la i-ième composante du vecteur z et a la i-ième composante du vecteur a, i étant un indice entier supérieur ou égal à 0 et inférieur ou égal à d ;

l'étape b) étant exécutée avec n, angles a, différents et, pour chaque angle α,, avec au moins deux facteurs yk différents, n, étant un entier supérieur ou égal à deux de manière à obtenir au moins quatre images transformées lj,k différentes ;

c) pour chaque image transformée lj,k différente, le calcul (24) d'une p-variation Wj,k de cette image transformée à partir desdits K-incréments calculés ;

d) l'estimation (26) des termes de la régression statistique suivante :

log(|Wj,k I) = log(|ujk |2)*H + + ejlk , où :

- H est l'exposant de Hurst de l'image acquise ;

- £j,k est un terme d'erreur de la régression dont les propriétés statistiques sont prédéterminées ;

caractérisé en ce que le procédé comporte également :

e) l'estimation (28) des coefficients scalaires Tm d'une fonction paire τ(θ) définie sur [0 ; 2π] qui minimise le critère C suivant :

il

c=∑(P / - ^* r(c¾,.))2

où :

- j sont les termes estimés lors de l'étape d),

- τ(θ) est la fonction définie par la relation suivante pour tout angle Θ appartenant à

Ai

où :

- M est un nombre entier supérieur à un acquis et constant,

- Tm sont les coefficients scalaires de la fonction τ(θ), - fm(6) sont les fonctions d'une base des fonctions ττ-périodiques définies sur l'intervalle [0 ; 2π],

- Γ(θ) est la fonction définie par la relation suivante :

2

Γ(θ)= J |v> ( e)| ' l'

ou :

v est la transformée de Fourier discrète du

H est l'exposant de Hurst de l'image acquise,

- p est la variable d'intégration,

- le symbole « * » désigne le produit de convolution circulaire entre les fonctions τ(θ) et Γ(θ),

f) puis, le calcul (30), en fonction de l'estimation des coefficients scalaires Tm, d'un indice d'anisotropie qui caractérise l'anisotropie de l'image, cette indice variant de façon monotone en fonction de la dispersion statistique des valeurs de la fonction τ(θ) pour Θ variant entre 0 et π.

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel le noyau v utilisé lors de l'étape b) est égal au produit de convolution d'un noyau de convolution quelconque avec le noyau défini de la façon suivante :

d

LA

v[/?] = (-i'r' x ¾ = (- 1) ' < fi

si le vecteur p appartient à [0,L]d et v[p] = 0 sinon, où les termes CPL désignent des coefficients binomiaux, la constante K étant alors égale à K = |L| -1. 3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel :

- les fonctions fm sont les fonctions de la base de Fourier et la fonction τ(θ) est définie par la relation suivante : xf6j=x„+£ |ti acos(2mB!+¾ristn(2mBj) où To, Ti m et T2,m sont les coefficients scalaires de la fonction τ(θ), le noyau v est définie par la relation suivante p ., -' (. Ls— pi } !

- lors de l'étape e) (28), l'estimation de ces coefficients est calculée à l'aide de la relation suivante :

ou :

- τ* est le vecteur (τ0*, ΐι,ι*, τ2, *, Τι,2*, τ2,2* τι,Μ-ι*, τ2,Μ-ι*, Τι,Μ*, τ2,Μ*)Τ, les coefficients

Το*, τι,ι*, τ2,ι*, τι,2*, τ2,2* ΤΙ,Μ-Ι*, τ2,Μ-ι*, τι,Μ*, τ2,Μ* étant les estimations, respectivement, des coefficients τ0, Τι,ι, τ2,ι, Τι,2, τ2,2 τι,Μ-ι, τ2,Μ-ι, Τι,Μ , τ2,Μ,

- L est la matrice de dimension nj x (2M+1) dont la k-ième colonne est définie par la relation suivante :

( [03, μ·[ 1 jcos{c¾) ,μ[ 1] sin(ak), ... , μ [Μ] cos (M k) ,\i[M ]sm{Mak))

0Q Μ- [0 ] > Μ' [ 1 ] >> · [-Μ' ] sont |es coefficients de la transformée de Fourier discrète de la fonction μ(θ) suivante : ^' -lcos l^)i _ 0ù H est l'exposant de Hurst de l'image acquise,

- λ est un paramètre prédéterminé,

- R est une matrice diagonale de dimension (2M+1) x (2M+1) dont les coefficients sur la diagonale sont, dans l'ordre : 0, 2, 2, 5, 5 (1+M2), (1+M2),

- le symbole «T » désigne l'opération transposée,

- β est le vecteur (βι, β2 βη, -ι, βη1 )Τ.

4. Procédé selon la revendication 3, dans lequel le procédé comporte :

- le calcul (28) d'une valeur λ* définie par la relation suivante :

- K trace{V{ ))

Λ " ( 1+Af 2) ëi" où :

- K est égal à vJv., v+ et v. étant, respectivement, la plus grande et la plus petite valeur propre de la matrice LTL,

- trace(X) est la fonction qui retourne la somme des coefficients diagonaux d'une matrice carrée X,

- V(|3) est la matrice de covariance du vecteur |3, - |β|2 est la norme euclidienne au carré du vecteur {3, et

- le choix (28) automatique du paramètre λ dans l'intervalle [0 ; 1,3λ*].

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'indice d'anisotropie est calculé (30) à partir de la somme des écarts suivants :

∑|xia;)-Mj

où :

- Μτ est une estimation d'une valeur moyenne de la fonction τ(θ) pour Θ variant entre 0 et π,

- |... |L est la norme Ll si Lp est égal à 1, la norme L2 si Lp est égal à deux et ainsi de suite, Lp étant strictement supérieur à zéro.

6. Procédé selon la revendication 5, dans lequel l'indice A d'anisotropie est calculé (30) à l'aide de la relation suivante :

Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le vecteur ujk est un vecteur de Z2\{(0,0)},

la modification Tj,k présente :

- pour d = 2, la forme matricielle suivante :

- et, pour d = 3, l'une des formes matricielles suivantes ou une composition de ces formes matricielles : cos{a;) -sinf c^) 0

sin f ^) cos i a ^ 0

0 0 ' yk l'image transformée étant obtenue en multipliant les coordonnées de la position de chaque pixel par la matrice Tj,k, et

- le calcul des K-incréments est réalisé à partir des seuls pixels de l'image qui occupent une position m appartenant à un ensemble E, cet ensemble E comportant seulement des positions m qui existent déjà dans l'image I et qui, quelle que soit la modification Tj,k, après application de cette modification Tj,k, occupent une position qui existe aussi déjà dans l'image I et pour lesquels la position « m- Tj,k.p » occupe une position qui existe aussi déjà dans l'image I ; l'image transformée lj,k obtenue à l'issue du calcul de ce K-incrément comportant uniquement des pixels dont les positions appartiennent à l'ensemble E.

8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel les p-variations calculées lors de l'étape c) sont des variations quadratiques calculées selon la formule suivante :

où q=2 et nE le nombre des positions qui appartiennent à l'ensemble E.

9. Procédé de classement automatique d'images numériques en fonction de l'anisotropie de leur texture, ce procédé comportant l'acquisition (40) d'une pluralité d'images formées chacune d'une pluralité de pixels ;

caractérisé en ce qu'il comporte :

- le calcul automatique (42), pour chacune des images acquises, d'un indice d'anisotropie respectif au moyen d'un procédé conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, et

- le classement (44) des images numériques acquises, à l'aide d'un classificateur automatique, en fonction de l'indice d'anisotropie calculé pour chacune desdites images.

10. Support (16) d'enregistrement d'informations, caractérisé en ce qu'il comporte des instructions pour la réalisation d'un procédé conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, lorsque ces instructions sont exécutées par un calculateur électronique.

11. Calculateur électronique (14) pour la mise en œuvre de l'une quelconque des revendications 1 à 9, ce calculateur étant programmé pour exécuter les étapes suivantes :

a) l'acquisition (20) d'une image numérique formée de pixels, chaque pixel étant associé à une intensité lumineuse et à une position dans l'espace Zd, où d est un entier naturel supérieur ou égal à deux ;

b) la transformation automatique (22) de l'image acquise pour obtenir une image transformée lj,k, la transformation comportant l'application d'une modification Tj,k de l'image qui fait tourner d'un angle a, chaque pixel de l'image acquise d'une position à une autre autour d'un point ou d'un axe et qui agrandit ou réduit l'image d'un facteur yk, où (¾ = arg(Ujk) et yk = |ujk|2, ujk étant un vecteur qui caractérise complètement la modification Tj,k, les indices j et k identifiant respectivement et de façon unique l'angle a, et le facteur yk ,

puis, pour chaque image transformée, le calcul d'un K-incrément Vj,k[m] pour chaque pixel de position m de l'image transformée, ce K-incrément étant calculé par application d'un noyau de convolution v au moyen de la formule suivante :

ou :

- le produit Tj k.p correspond à l'application de la modification Tj k au pixel qui avait initialement la position p dans l'image I ;

- le noyau de convolution v réalise un filtrage linéaire et possède un polynôme caractéristique Qv(z) et un support fini [0,L]d, v[p] étant la valeur du noyau v de convolution pour la position p, le polynôme caractéristique Qv(z) étant défini par la formule suivante :

et satisfaisant la condition suivante : tel que alors

ou :

- L est un vecteur acquis de [0, N]d qui paramétrise le noyau v,

- N est un vecteur appartenant à l^ld qui code la taille de l'image et dont les composantes sont des entiers naturels strictement positifs ;

- la constante K est un entier naturel non nul acquis;

- z un vecteur de composantes Zi, z2 zd ;

- zp désigne le monôme z 1* z2p2*...*zdpd ;

- d|a|Qv/dZial...dzdad est la dérivée partielle du polynôme Qv(z) par rapport aux composantes du vecteur z, le symbole dz,3' indiquant une différentiation du polynôme Qv(z) d'ordre a, par rapport à la variable z,, où z, désigne la i-ième composante du vecteur z et a, la i-ième composante du vecteur a, i étant un indice entier supérieur ou égal à 0 et inférieur ou égal à d ;

l'étape b) étant exécutée avec n, angles a, différents et, pour chaque angle α,, avec au moins deux facteurs yk différents, n, étant un entier supérieur ou égal à deux de manière à obtenir au moins quatre images transformées lj,k différentes ;

c) pour chaque image transformée lj,k différente, le calcul (24) d'une p-variation Wj,k de cette image transformée à partir desdits K-incréments calculés ;

d) l'estimation (26) des termes de la régression statistique suivante :

log(|Wj,k I) = log(|ujk |2)*H + + ejik , où :

- H est l'exposant de Hurst de l'image acquise ;

- £j,k est un terme d'erreur de la régression dont les propriétés statistiques sont prédéterminées ;

caractérisé en ce que le calculateur est également programmé pour exécuter les étapes suivantes :

e) l'estimation (28) des coefficients scalaires Tm d'une fonction paire τ(θ) définie sur [0 ; 2π] qui minimise le critère C suivant :

- j sont les termes estimés lors de l'étape d), - τ(θ) est la fonction définie par la relation suivante pour tout angle Θ appartenant à où :

- M est un nombre entier supérieur à un acquis et constant,

- Tm sont les coefficients scalaires de la fonction τ(θ),

- fm(6) sont les fonctions d'une base des fonctions π-périodiques définies sur l'intervalle [0 ; 2π],

- Γ(θ) est la fonction définie par la relation suivante :

2

Γ( θ)= J" |ν (ρ θ| p Ui ldp

où :

- v est la transformée de Fourier discrète du noyau v,

- H est l'exposant de Hurst de l'image acquise,

- p est la variable d'intégration,

- le symbole « * » désigne le produit de convolution circulaire entre les fonctions τ(θ) et Γ(θ),

f) puis, le calcul (30), en fonction de l'estimation des coefficients scalaires Tm, d'un indice d'anisotropie qui caractérise l'anisotropie de l'image, cette indice variant de façon monotone en fonction de la dispersion statistique des valeurs de la fonction τ(θ) pour Θ variant entre 0 et π.

Description:
PROCÉDÉ DE CARACTERISAT! ON DE L'ANISOTROPIE DE LA TEXTURE D'UNE

IMAGE NUMÉRIQUE

[ooi] L'invention concerne un procédé de caractérisation de l'anisotropie de la texture d'une image numérique. L'invention concerne également un procédé pour classer des images numériques selon l'anisotropie de leur texture. L'invention concerne enfin un support d'enregistrement d'informations et un calculateur électronique pour mettre en œuvre ces procédés.

[002] La demande WO2016/042269A1 décrit un procédé qui permet d'estimer l'exposant H de Hurst de la texture d'une image et des termes qui varient en fonction des caractéristiques de la texture de cette image dans une direction particulière correspondant à un angle α,. Ce procédé fonctionne très bien pour identifier l'anisotropie d'une image.

[003] Il a également été proposé de construire un indice A qui caractérise l'anisotropie de la texture de l'image à partir des termes β,. Cet indice est appelé « indice d'anisotropie ». Par exemple, le calcul d'un indice A d'anisotropie à partir des termes β, est décrit dans les articles suivants :

- F.J.P Richard : « Analysis of anisotropic brownian textures and application to lésion détection in mammograms », Procedia Environmental Sciences 27 (2015) 16 - 20, 2015,

- F.J.P Richard : « Anisotropy indices for the characterization of brownian textures and their application for breast images », 2016

- F.J.P Richard : « Some anisotropy indices for the characterization of Brownian texture and their application to breast images », SPATIAL STATISTICS, vol. 18, 17/02/2016, pages 147-162,

- F.J.P Richard : « Tests of isotropy for rough textures of trended images », STATISTICA SINICA, vol. 26, n°3, 1/7/2016, pages 1-32.

[004] Dans ces articles, l'indice A est fonction de la moyenne des termes ft. Pour un angle a, donné, le terme β, varie en fonction des caractéristiques de la texture dans cette direction donnée mais aussi en fonction de l'exposant H de Hurst. On rappelle que l'exposant H de Hurst est une caractéristique globale de la texture qui est indépendante de l'orientation de l'image. Ainsi, quand une variation du terme β, est observée, il n'est pas possible de savoir simplement si cette variation est due à une modification de l'anisotropie de l'image ou à une modification de la texture dans son ensemble et donc de l'exposant H de Hurst. Dès lors, cet indice A varie aussi bien en fonction l'anisotropie de la texture de l'image qu'en fonction de l'exposant H de Hurst de la texture de cette image.

[005] L'invention vise à proposer un procédé de caractérisation de l'anisotropie d'une image à l'aide d'un indice d'anisotropie qui varie en fonction de l'anisotropie de la texture tout en étant beaucoup moins sensible aux variations de l'exposant H de Hurst de cette même texture. Elle a donc pour objet un tel procédé conforme à la revendication 1.

[006] Le procédé revendiqué estime à partir des termes β,, les coefficients d'une fonction τ(θ), appelée ici fonction de topothésie asymptotique. Cette fonction τ(θ) présente la particularité de retourner une valeur qui caractérise la texture de l'image dans la direction Θ tout en étant quasiment totalement indépendante de la valeur de l'exposant H de Hurst associé à cette même texture. Dès lors, la construction de l'indice d'anisotropie qui varie de façon monotone en fonction de la dispersion statistique de la fonction τ(θ) permet d'obtenir un indice qui varie en fonction de l'anisotropie de la texture tout en étant pratiquement indépendant de la valeur de l'exposant H de Hurst de cette même texture.

[007] Les modes de réalisation de ce procédé peuvent présenter une ou plusieurs des caractéristiques des revendications dépendantes.

[008] Ces modes de réalisation du procédé de caractérisation présentent en outre les avantages suivants :

- Le calcul de l'estimation des coefficients scalaires de la fonction τ(θ) grâce à une relation linéaire entre ces coefficients à estimer et les termes β, accélère de façon très importante l'exécution du procédé de caractérisation.

- Le fait de calculer la valeur optimale du paramètre λ permet d'améliorer l'estimation des coefficients scalaires de la fonction τ(θ) et donc d'obtenir un indice qui est encore moins sensible vis-à-vis des variations de l'indice H de Hurst.

[009] L'invention a également pour objet un procédé de classement automatique d'images numériques en fonction de l'anisotropie de leur texture.

[ooio] L'invention concerne également un support d'enregistrement d'informations, comportant des instructions pour la réalisation du procédé revendiqué, lorsque ces instructions sont exécutées par un calculateur électronique.

[ooii] L'invention concerne également un calculateur électronique pour la mise en œuvre du procédé revendiqué.

[ooi2] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

-les figures 1A à 1D sont des illustrations schématiques d'images numériques présentant des textures isotropes et anisotropes ;

-la figure 2 est une illustration schématique d'un dispositif de calcul pour caractériser automatiquement l'anisotropie d'une image numérique ;

-la figure 3 est un ordinogramme d'un procédé de caractérisation de l'anisotropie de la texture d'une image numérique ;

-la figure 4 est un ordinogramme d'un procédé de classement automatique d'images en fonction de l'anisotropie de leur texture, - les figures 5A à 5F sont des illustrations d'images numériques de la texture de différents types de papier,

- la figure 6 est un graphe représentant la répartition de la texture de différents papiers en fonction de leur exposant de Hurst et de leur indice d'anisotropie.

[ooi3] Dans ces figures, les mêmes références sont utilisées pour désigner les mêmes éléments. Dans la suite de cette description, les caractéristiques et fonctions bien connues de l'homme du métier ne sont pas décrites en détails.

[ooi4] Dans cette description, les conventions de notations mathématiques suivantes sont adoptées, sauf mentions contraires :

- l'intervalle [X,Y] désigne l'intervalle de tous les nombres entiers supérieurs ou égaux à X et inférieurs ou égaux à Y, où X et Y sont eux-mêmes des entiers ;

- un vecteur A dans un espace à d dimensions (tel que M d ) a pour coordonnées Ai, A 2 A d ;

- [0, X] d désigne le produit [0,Xi]x[0,X 2 ]x...x[0,X d ] où X est un vecteur de M d de coordonnées Xi, X 2 X d , de telle sorte que la i-ième coordonnée U, d'un vecteur U de [0, X] d appartient à l'intervalle [Ο,Χ,], où i est un indice supérieur ou égal à 0 et inférieur ou égal à d ;

- |X| est la somme des composantes du vecteur X, telle que |X| = |Xi| + |X 2 | + ... + | X d | ;

- |X| 2 est la norme euclidienne au carré du vecteur X, telle que |X| 2 = (Xi 2 + X 2 2 + ... +

[ooi5] La figure 1A représente une image numérique 2 dont la texture présente une anisotropie.

[ooi6] Dans cette description, l'anisotropie s'entend comme étant le fait que les propriétés de la texture de l'image ne sont pas les mêmes selon la direction dans laquelle elles sont observées.

[ooi7] La texture d'une image numérique est généralement définie comme se rapportant à la distribution spatiale de variations d'intensité et/ou de variations tonales des pixels formant l'image numérique. La texture est une manifestation de la régularité holdérienne de l'image. Les notions de texture sont, par exemple, définies :

- dans l'ouvrage « Handbook of Texture Analysis », M. Mirmehdi et al., eds., World Scientific, oct. 2008 au chapitre « Introduction to Texture Analysis » de E.R. Davies, ou encore :

- à la section « I. Introduction » de l'article de Robert M. Haralick et al ; « Textural features for image classification » ; IEEE Transactions on Systems, Man and Cybernetics ; vol. SMC-3, n°6, p. 610-621, novembre 1973.

[ooi8] L'anisotropie d'une image peut provenir de deux facteurs : la texture et la « tendance ». Typiquement, la texture correspond aux variations d'intensité des pixels à courte portée (c'est-à-dire à haute fréquence) alors que la tendance se rapporte à des variations d'intensité des pixels à plus longue portée (c'est-à-dire à basse fréquence).

[ooi9] Ici, c'est la texture, et surtout son anisotropie, qui présentent un intérêt pour caractériser l'image 2. Par exemple, lorsque l'image 2 représente un tissu biologique, le caractère anisotrope de la texture de l'image peut donner un indice sur la présence ou le risque de développement de cellules cancéreuses au sein de ce tissu. Dans cet exemple, l'image 2 est un cliché de mammographie.

[0020] Les figures 1B à 1D illustrent d'autres exemples d'images susceptibles de correspondre à un cliché de mammographie. La figure 1B représente une image dont la texture est isotrope. Les figures 1C et 1D représentent, respectivement, des images dont la texture est isotrope et anisotrope et qui comportent chacune une anisotropie causée par une tendance polynomiale d'ordre deux. Cette tendance est orientée suivant la direction horizontale de ces images.

[0021] L'image 2 est formée d'une pluralité de pixels. Chaque pixel est associé à : -une valeur d'intensité de pixel, et à

-une position p dans l'espace Z d .

où d est un entier naturel supérieur ou égal à deux qui représente la dimension de l'image 2. Ici, dans cet exemple, d = 2.

[0022] Ainsi, les pixels de l'image 2 sont disposés dans l'espace à la manière d'une matrice (« lattice » en langue anglaise) dans l'espace Z d . De préférence, la résolution de l'image est la même selon tous les d axes de l'image. Par la suite, l'ensemble des positions possibles des pixels de l'image 2 est noté [0, N] d , où N est un vecteur qui code la taille de l'image et dont les composantes sont des entiers naturels strictement positifs appartenant à l^l d . Cette notation signifie que les coordonnées pi, p 2 p d de la position p d'un pixel de l'image appartiennent, respectivement, aux ensemble

[0,Ni], [0, N 2 ] [0, N d ], où Ni, N 2 N d sont les coordonnées de N. Ici, l'image 2 présente une forme carrée de dimension (Ni+1)*(N 2 +1), où Ni+1 = N 2 +l et Ni+1 est la longueur d'un côté de ce carré exprimé en nombre de pixel. Par exemple, l'image 2 est une zone d'intérêt extraite à partir d'une image de dimension plus étendue. Les côtés de l'image 2 présentent une longueur supérieure ou égale à 50 pixels ou à 100 pixels ou à 500 pixels.

[0023] Dans cet exemple, l'intensité lumineuse des pixels est encodée en niveaux de gris, par exemple, sur 8 bits. Les valeurs d'intensité de pixel sont des nombres entiers appartenant à l'intervalle [0,255].

[0024] La figure 2 représente un dispositif 12 pour identifier et caractériser l'anisotropie de la texture de l'image 2. Le dispositif 12 est apte, pour une image 2 donnée, à indiquer si l'image est isotrope ou anisotrope et, avantageusement, dans ce dernier cas, à quantifier, c'est-à-dire caractériser, l'ampleur de l'anisotropie.

[0025] Le dispositif 12 comporte à cet effet :

-un calculateur 14 électronique programmable, tel qu'un microprocesseur, -un support 16 d'enregistrement d'informations, tel qu'une mémoire,

-une interface 18 d'acquisition d'une image numérique.

[0026] L'interface 18 permet l'acquisition de l'image 2. Typiquement, l'image numérique est générée par un appareil électronique de prise d'images comme un appareil de radiographie. Le calculateur 14 exécute les instructions enregistrées dans le support 16. Le support 16 comporte notamment des instructions pour mettre en œuvre le procédé des figures 3 et 4 qui sera décrit plus en détail dans ce qui suit. [0027] L'identification et la caractérisation de l'anisotropie de l'image 2 se fait à l'aide d'un certain nombre d'opérations.

[0028] Dans cet exemple, l'image 2 est modélisée comme étant la réalisation statistique d'un champ gaussien aléatoire intrinsèque (« Intrisic random gaussian field » en langue anglaise). Autrement dit, la valeur d'intensité associée à chaque pixel de l'image 2 est dite correspondre à la réalisation d'une variable aléatoire gaussienne Z. La notion de champ gaussien aléatoire intrinsèque est définie plus en détail dans l'ouvrage suivant : J. P. Chilès et al. « Geostatistics : Modeling Spatial Uncertainty », J. Wiley, 2 e édition, 2012.

[0029] On note Z[p] la valeur d'intensité associée au pixel dont la position dans l'image 2 est donnée par la position p. Par exemple, on définit un repère orthonormé dans Z d ayant pour origine le vecteur nul (0) d . La position p appartient à Z d .

[0030] Un exemple de mise en œuvre du procédé automatique de caractérisation de l'anisotropie de la texture va maintenant être décrite en référence à l'ordinogramme de la figure 3 est à l'aide des figures 1 et 2.

[0031] Lors d'une étape 20, l'image 2 est automatiquement acquise par l'interface 18 et enregistrée, par exemple, dans le support 16. On désignera par la suite cette image 2 par la notation « I ».

[0032] Dans cet exemple, en dimension d = 2, l'image 2 normalisée est modélisée par une matrice carrée Z de dimensions (Ni+1)*(N 2 +1). Les coefficients de cette matrice Z sont les Z[p] correspondant à l'intensité des pixels de position p. Les composantes du vecteur p donnent la position de ce coefficient dans la matrice Z. Par exemple, Z[p] est le coefficient de la pi-ième ligne et de la p 2 -ième colonne de Z, où Pi et p 2 sont les coordonnées de la position p dans [0, N] 2 .

[0033] Puis, lors d'une étape 22, des transformations géométriques de l'image 2 sont appliquées pour obtenir une série d'images transformées lj, k . Ces transformations comportent des modifications T j,k , de l'image 2 qui incluent chacune :

-une rotation d'un angle α,, et

-un changement d'échelle (« scaling » en langue anglaise) d'un facteur d'échelle y k .

[0034] Par la suite, on note T j,k (l) l'image obtenue après l'application de la modification Tj, k à l'image I acquise. [0035] Chaque modification Tj, k est caractérisée de façon unique par un vecteur u jk de l'espace Z 2 \{(0,0)}, de telle sorte que α, = arg(u jk ) et y k = |u jk | 2 . L'espace Z 2 \{(0,0)} est l'espace Z 2 privé du point de coordonnées (0,0).

[0036] Les indices « j » et « k » sont des indices entiers qui identifient respectivement et de façon unique l'angle a, est le facteur y k . L'indice j varie entre 1 et η,. Pour simplifier la notation, on parlera dans ce qui suit de «rotation j» et de «changement d'échelle k» en référence, respectivement, à la rotation d'angle a, et au changement d'échelle de facteur y k .

[0037] La rotation j fait tourner de l'angle a, chacun des pixels de l'image 2 depuis une position de départ vers une position d'arrivée autour d'un même point ou d'un même axe prédéterminé. Typiquement ce point ou cet axe de rotation passe par le centre géométrique de l'image. La rotation s'effectue ici par rapport au centre géométrique de l'image. Le centre géométrique d'une image numérique est défini comme étant le barycentre des positions de l'ensemble des pixels de l'image, pondéré chacune par un coefficient de même valeur.

[0038] Le changement d'échelle k agrandit ou réduit l'image par une homothétie de facteur y k . Dans les exemples qui suivent, le centre de l'homothétie est le centre géométrique de l'image.

[0039] Ces modifications T j k sont appliquées pour au moins deux et, de préférence au moins trois ou quatre angles a, de valeurs différentes. Avantageusement, les différentes valeurs des angles a, sont réparties le plus uniformément possible entre 0° et 180° tout en respectant la contrainte que le vecteur u jk doit appartenir à l'espace Z 2 \{(0,0)}. Le nombre n, de valeurs différentes pour l'angle a, est généralement choisi pas trop grand pour limiter le nombre de calcul à réaliser. Par exemple, ce nombre n, est choisi inférieur à 150 ou 100. Un bon compromis consiste à choisir au moins quatre valeurs différentes pour l'angle a, et, de préférence, au moins dix ou vingt valeurs différentes. Pour chaque angle α,, des modifications Tj, k sont appliquées pour au moins deux et, de préférence au moins trois ou quatre ou cinq, changements d'échelle y k différents.

[0040] Les valeurs du facteur y k sont par exemple supérieures ou égales à 1 et inférieures ou égales à 10 2 ou à 8 2 ou à 4 2 . De préférence, les différentes valeurs du facteur y k sont réparties de façon aussi uniforme que possible sur l'intervalle de valeurs choisi. Par exemple, ici, les changements d'échelle y k utilisés sont tous ceux pour lesquels la condition suivante est satisfaite : la norme euclidienne du vecteur u jk appartient à l'intervalle [ 2 ; 10].

[oo4i] Par exemple, les angles a, de rotation sont choisis en fonction des directions horizontales et verticales de l'image 2. Par exemple, pour faire deux rotations jl et j2, on choisit des valeurs α,ι = 90° et a j2 = 180°, où jl et j2 sont des valeurs particulières de l'indice j. Les angles sont ici exprimés par rapport à l'axe horizontal de l'image 2. [0042] Dans cet exemple, en dimension d = 2, les modifications Tj, k appliquées sont les suivantes, exprimées ici sous forme matricielle :

[0043] Lors de l'étape 22, on calcule des K-incréments pour chacune des images transformées Tj, k (l). Ce calcul comporte un filtrage destiné à éliminer les tendances de forme polynomiale d'ordre strictement inférieur à K. Plus précisément, pour chaque image T j k (l) , on applique un filtre permettant de calculer le K-incrément Vj, k de cette image Tj, k (l). C'est le K-incrément de cette image Tj, k (l) qui constitue l'image transformée lj, k . Le K-incrément Vj, k de cette image n'est pas calculé pour tous les points de l'image Tj, k (l), mais seulement pour certains d'entre eux, comme on le verra plus loin.

[0044] La notion de K-increment est par exemple définie plus en détails dans l'ouvrage suivant : J. P. Chilès et al. « Geostatistics : Modeling Spatial Uncertainty », J. Wiley, 2 e édition, 2012.

[0045] Ici, le filtrage est réalisé au moyen d'un noyau de convolution (« convolution kernel » en langue anglaise) noté « v », pour assurer un filtrage linéaire. Par la suite, on parlera de « filtre v » pour désigner ce noyau de convolution.

[0046] Le filtre v est défini sur l'ensemble [0,L] d . Ce filtre v est caractérisé par un polynôme caractéristique Q v (z) défini par :

[0047] Ici, le filtre v désigne une matrice et la quantité v[p] désigne une valeur scalaire particulière de ce filtre pour la position p, où p est un vecteur de [0,L] d . Cette valeur v[p] est nulle si le vecteur p n'appartient pas à [0,L] d . De façon équivalente, on dit aussi que le filtre v présente un support borné sur [0,L] d . Ce filtre v est distinct de la fonction nulle qui, pour toute valeur du vecteur p présente une valeur v[p] nulle. La notation z désigne ici le monôme z 1 * z 2 2 *...*z d d .

[0048] Le filtre v est ainsi paramétré par le vecteur L qui est un vecteur de [0,N] d . De façon générale, le vecteur L est choisi de sorte à être contenu dans l'image I. On prend donc de préférence des valeurs de L qui satisfont, pour tout i allant de 1 à d, à la relation L, « N,, c'est-à-dire que L, est inférieur à 10 fois ou à 100 fois N,.

[0049] De surcroît, le filtre v est tel que son polynôme caractéristique Q v (z) satisfait la condition suivante : tel que alors

où la constante K est un entier naturel non nul et d |a| Q v /dZi al ...dz d ad est la dérivée partielle du polynôme Q v (z) par rapport aux composantes du vecteur z, le symbole dZi ai indiquant une différentiation du polynôme Q v (z) d'ordre a, par rapport à la variable z,, où z, désigne la i-ième composante du vecteur z et a, la i-ième composante du vecteur a, i étant un indice entier supérieur ou égal à 0 et inférieur ou égal à d.

[0050] Le filtrage de l'image Tj, k (l) par le filtre v permet d'éliminer l'effet de la « tendance » sur les calculs ultérieurs du procédé lorsque celle-ci présente une forme polynomiale d'ordre P 0 , a condition que la valeur de la constante K soit choisie comme suit :

- K > P 0 + 1 si d est inférieur ou égal à 4, et

- K > Po/2 + d/4 si d > 4.

[0051] Les K-incréments de l'image T j k (l) , notés Vj, k , sont alors calculés grâce au filtre v comme suit

où :

- Vj,k[m] est un K-incrément calculé sur l'image Tj, k (l) pour le pixel de position m, avec m un vecteur appartenant à un ensemble E qui sera défini dans ce qui suit ;

- le produit Tj, k .p correspond à l'application de la modification Tj, k au pixel de position p de l'image I et exprime les coordonnées dans Z d , après application de la modification Tj, k , du pixel qui avait initialement la position p dans l'image I,

- v[p] est la valeur du filtre v pour la valeur de p.

[0052] Pour chaque image Tj, k (l), le calcul du K-incrément est réalisé uniquement sur les pixels de l'image Tj, k (l) dont les positions appartiennent à un ensemble E. L'ensemble E contient seulement des positions :

- qui appartiennent à l'image I, et

- qui, quelle que soit la modification T j k appliquée, occupent une position qui existe déjà dans l'image I après application de cette modification T j k .

[0053] En outre, pour toute position m appartenant à E, les pixels de position

« m - Tj, k .p » occupent une position contenue dans l'image I .

[0054] On note n E le nombre des positions qui appartiennent à l'ensemble E.

[0055] Ainsi, le calcul des variations quadratiques est réalisé uniquement sur les points de l'image transformée pour lequel aucune interpolation n'est nécessaire. On peut ainsi avoir recours à des rotations j suivant n'importe quel angle, au contraire de ce qui se passe avec les projections. En effet, si une projection est réalisée suivant une direction par exemple diagonale de l'image, des points projetés ont une position qui n'appartient pas à l'ensemble [0,N] d . Autrement dit, ils ne font plus partie de la matrice. Il faut donc avoir recours à une interpolation pour déterminer la valeur d'intensité associée à des points qui eux appartiennent à cette matrice. Cela introduit une approximation et donc une erreur. Avec les modifications Tj, k puis la sélection des points de l'ensemble E, la fiabilité du procédé est améliorée.

[0056] Dans cet exemple, le filtrage est effectué au sein de la même formule que l'application des modifications Tj, k .

[0057] Avec ce choix de la constante K, le filtrage produit les incréments Vj, k [m] d'ordre K. Ce filtrage permet de ne pas tenir compte d'une anisotropie de l'image qui serait causée par la tendance, mais seulement de l'anisotropie de la texture de l'image sous-jacente. Il en résulte une meilleure fiabilité du procédé de caractérisation.

[0058] La constante K doit donc être choisie comme décrit précédemment en fonction de la nature de la tendance présente dans l'image 2. Typiquement, dans le cas d'un cliché de mammographie, le degré polynomial P 0 de la tendance est inférieur ou égal à deux. Par exemple, une valeur est sélectionnée par un utilisateur du procédé. À cet effet, l'étape 22 comporte ici l'acquisition d'une valeur du vecteur L ainsi que d'une valeur de la constante K.

[0059 Dans cet exemple, le filtre v est choisi comme suit : si le vecteur p appartient à [0,L] d et v[p] = 0 sinon, où les termes C P L désignent des coefficients binomiaux.

[0060] Avec ce filtre particulier, la condition précédemment exprimée sur le polynôme caractéristique Q v (z) est satisfaite si K = |L| - 1. Aussi, la valeur de K se déduit de la valeur du paramètre L qui a été acquise.

[0061] Alors, dans ce cas particulier, le filtrage de l'image Tj, k (l) par le filtre v permet d'éliminer l'effet de la « tendance » lorsque celle-ci présente une forme polynomiale d'ordre P 0 , à condition que le paramètre L soit choisit comme suit :

- 11_ I = P 0 + 2 si d inférieur ou égal à 4, et

- |L| = P 0 /2 + d/4 + l si d > 4.

[0062] Dans cet exemple, en dimension d = 2, le vecteur L a deux composantes, et l_2. Pour éliminer une tendance de degré polynomial P 0 =2, il faut choisir U et L 2 tels que 11_ I soit égal à quatre. On choisit de préférence l_i=4 et L 2 =0. En effet, en choisissant des valeurs pour les coordonnées du vecteur « L » suffisamment éloignées les unes des autres, le filtre présente une plus grande sensibilité directionnelle. Ainsi, il réagira de façon plus marquée, donc filtrera plus efficacement, des variations qui sont orientées selon une direction particulière. Au contraire, un filtre pour lequel on choisirait l_i=2 et L 2 =2 serait moins sensible à un signal directionnel et présenterait une efficacité moindre.

[0063] Dans ce mode de réalisation, le filtre v est défini ar la relation suivante :

si le vecteur p appartient à [0,L]x{0} et sinon v[p] = 0, où l_i appartient à l^l\{0}. Ici, l_i=4. Dans ces conditions, l'ordre du noyau v est égal à K = Li-1.

[0064] Lors de cette étape 22, pour chaque valeur différente de j et k, le calculateur 14 réalise successivement les opérations suivantes :

- application de la modification T j,k à l'image 2 pour obtenir l'image T j k (l) , puis

- application du filtre v à l'image Tj, k (l) pour obtenir l'image transformée lj, k .

[0065] Ensuite, lors d'une étape 24, pour chaque image lj, k , on calcule la p-variation W j,k associée à cette image l j k . La notion de p-variations est bien connue de l'homme du métier dans le domaine des statistiques et des probabilités. Ici, elle est calculée de la façon suivante : [0066] Dans l'équation ci-dessus, on a utilisé le symbole « q » à la place du symbole « p », classiquement utilisé dans cette équation , pour éviter toute confusion avec le symbole « p » utilisé dans cette description pour désigner la position d'un pixel. Dans cet exemple, on utilise une forme particulière des p-variations : les « variations quadratiques » ou « 2-variations », pour lesquelles q=2. Ainsi, on calcule la variation quadratique W j k de l'image l j k de la façon suivante, à partir des K-incréments calculés après filtrage lors de l'étape 22 :

[0067] Ces variations quadratiques W j k contiennent des informations importantes pour l'identification de l'anisotropie. Pour extraire ces informations, on procède comme suit. [0068] Lors d'une étape 26, une analyse de covariance comportant une régression statistique est effectuée sur toutes les variations Wj, k calculées pour chacune des images lj, k afin d'estimer :

- la valeur de l'exposant de Hurst H de l'image I et,

- un terme β,.

[0069] La régression statistique est définie par la relation suivante :

log(|W jlk I) = log(|u jk | 2 )*H + + e jlk , où :

- 1 u jk | 2 est la norme euclidienne au carré du vecteur u jk ;

- H est l'exposant de Hurst de l'image I ;

- β ] est une quantité qui ne dépend pas du changement d'échelle k ; ici ce paramètre est analogue à un paramètre dit d'intercept de la régression, sauf qu'il dépend des rotations j.

- £j, k est un terme d'erreur de la régression dont les propriétés statistiques sont prédéterminées et fixées par l'utilisateur. Par exemple, les termes d'erreur £j, k sont des variables aléatoires gaussiennes corrélées entre elles.

[0070] On rappelle que l'exposant de Hurst H est une grandeur physique indépendante des rotations de l'image.

[0071] On obtient ainsi un nombre n, de termes β,, n, étant le nombre de rotations différentes appliquées à l'image I .

[0072] Par exemple, si l'on s'est contenté de faire les deux rotations jl et \2 précédemment décrites, on effectue la régression sur la base de toutes les variations quadratiques calculées pour jl et pour 2. On obtient ainsi deux termes, fti et ft 2 .

[0073] À ce stade, lors d'une étape 28, le calculateur 14 estime les coefficients scalaires T m d'une fonction paire τ(θ) appelée fonction de topothésie asymptotique. La fonction τ(θ) est continue sur l'intervalle [0 ; 2π]. La fonction τ(θ) est la fonction qui minimise le critère C suivant : où :

- le symbole « τ*Γ(θ) » désigne la fonction obtenue en réalisant le produit de convolution circulaire entre les fonctions τ(θ) et Γ(θ),

- Γ(θ) est la fonction définie par la relation suivante :

Γ(θ)= [ |ν (ρθ| H"l âp

ou : - v est la transformée de Fourier discrète du noyau v,

- H est l'exposant de Hurst de l'image acquise,

- p est la variable d'intégration,

[0074] Les coefficients scalaires T m de le fonction τ(θ) sont définis par la relation suivante : ï(9)=∑¾ f.(e)

- a où :

- M est un nombre entier supérieur à un,

- T m sont les coefficients scalaires de la fonction τ(θ),

- f m (0) sont les fonctions d'une base des fonctions π-périodiques définies sur l'intervalle [0 ; 2π].

[0075] Une fonction π-périodique est une fonction périodique de période π.

[0076] Dans ce mode de réalisation, la base de fonction π-périodique utilisée est une base de Fourier. Par conséquent, la fonction τ(θ) est ici définie par la relation suivante : où To, Ti m et T 2 , m sont les coefficients scalaires de la fonction τ(θ),

[0077] Le nombre M est une constante prédéfinie, par exemple par l'utilisateur. Généralement, ce nombre M est inférieur au nombre n, d'angles a, différents. Typiquement, ce nombre M est également supérieur ou égale à 2 ou 4. Typiquement, le nombre M est choisi de manière à ce que le nombre de coefficients scalaires de la fonction τ(θ) soit compris dans l'intervalle [0,35η, ; 0,75η] ou dans l'intervalle [0,45η, ; 0,55η].

[0078] Dans ce mode de réalisation et dans le contexte précisé ci-dessus, il a été possible d'établir une relation linéaire entre une approximation τ des coefficients de la fonction τ(θ) et les termes β, estimés. Cette relation est la suivante :

(3) T * =(L T L +Â A) " ' Ι Τ β

où :

- T* est le vecteur (τ 0 *, ΤΙ,Ι*, T 2 ,I* , TI, 2 *, T 2 , 2 * Ti, M -i*, T 2 , M -I* , TI, M *, T 2 , m *) t , les coefficients

¾*, Τι,ι*, τ 2 ,ι*, Ti, 2 *, τ 2 , 2 * ΤΙ,Μ-Ι*, T 2 ,M-I*, ΤΙ,Μ*, τ 2 , Μ * étant les estimations, respectivement, des coefficients τ 0 , Τι,ι, τ 2 ,ι, τι, 2 , τ 2 , 2 τι, Μ -ι, τ 2 , Μ -ι, τι, Μ , τ 2 , Μ , - L est une matrice de dimension n, x (2M+1) dont la k-ième colonne est définie par la relation suivante :

( μ ! 0 ] , [ 1 ] cos ( a k ) ,μ[ ΐ] sin ( α k ) , ... , μ [ M ] cos ( M k ) , μ [ M j sin ( M a k ) )

ou Λ μ [0] , μ [1], ... , μ[Μ] sont les coefficients de la transformée de Fourier μ (θ)=|εοε ( θ)|

discrète de la fonction μ(θ) suivante : , où H est l'exposant de Hurst de l'image acquise,

- λ est un paramètre prédéterminé,

- R est une matrice diagonale de dimension (2M+1) x (2M+1) dont les coefficients sur la diagonale sont, dans l'ordre : 0, 2, 2, 5, 5 (1+M 2 ), (1+M 2 ),

- le symbole « T » désigne l'opération transposée,

- β est le vecteur (βι, β 2 β„κ, nj ) T .

[0079] Les inventeurs ont également établi que la valeur optimale du paramètre λ est égale ou très proche d'une valeur λ * . La valeur λ * est obtenue à l'aide de la relation suivante :

(4) K trace{ V ( ))

où :

- K est égal à v+/v-, v+ et v. étant, respectivement, la plus grande et la plus petite valeur propre de la matrice L T L,

- trace(X) est la fonction qui retourne la somme des coefficients diagonaux d'une matrice carrée X,

- V({3) est la matrice de covariance de l'estimateur du vecteur |3,

- 1{3| 2 est la norme euclidienne au carré du vecteur |3.

[0080] Ainsi, dans ce mode de réalisation, lors de l'étape 28, le calculateur 14 calcule la valeur λ * à l'aide de la relation ci-dessus. Ensuite, il choisit la valeur du paramètre λ proche de la valeur λ * . Par exemple, il choisit, par exemple aléatoirement, la valeur du paramètre λ dans l'intervalle [0 ; 1,3X] ou [0 ; 1,1X]. Le plus souvent, la valeur du paramètre λ est choisie dans l'intervalle [0,7λ * ; 1,3X] ou [0,9λ * ; Ι,ΐλ * ]. Ici, le paramètre λ est systématiquement choisi égal à la valeur λ * . Enfin, le calculateur estime les coefficients τ 0 , Ti, m , T 2 , m a l'aide de la relation (3).

[0081] La relation (4) a pu être établie en recherchant l'expression numérique des coefficients τ 0 *, Ti, m *, T 2 , m * qui minimise non pas directement le critère C mais un critère pénalisé C A . Ce critère pénalisé C A est par exemple le suivant : (5)

m~ ί

[0082] Le terme qui vient se soustraire au critère C dans la relation (4) est connue sous l'expression « pénalité ».

[0083] De plus, dans le cas où le filtre v est celui défini par la relation (1), alors le produit de convolution circulaire τ*Γ(θ) peut s'écrire sous la forme suivante :

où :

- μ(θ) est défini par la relation suivante :

- γ est une constante indépendante de la valeur Θ,

- le symbole « * » est le produit de convolution circulaire de sorte que τ*μ(θ) désigne la fonction résultant du produit de convolution circulaire entre les fonctions τ(θ) et μ(θ).

[0084] La constante γ est définie par la relation suivante :

2

y =2 J |v(p)| p '2 H→ àp

JR -

où les symboles utilisés dans la relation ci-dessus on déjà été définis précédemment et |...| 2 est la norme euclidienne au carré.

[0085] Dès lors, le critère approché C s'écrit sous la forme suivante :

où les symboles L, τ, {3, λ et R ont précédemment été définis et |...| 2 est la norme euclidienne au carré. Le vecteur τ* est la solution numérique du critère C A .

[0086] Pour une valeur donnée de l'angle Θ comprise entre 0 et π, la valeur de la fonction τ(θ) dépend des caractéristiques de la texture de l'image dans la direction Θ. Cette valeur est indépendante de la valeur de l'exposant H de Hurst. Dès lors, la dispersion statistique des valeurs de la fonction τ(θ) pour Θ variant entre 0 et π est représentative de l'anisotropie de la texture de l'image. Par exemple, la dispersion statistique de la fonction τ(θ) est représentée par un indice A fonction de la somme des écarts suivants : | τ - Μ τ | L , pour Θ variant entre 0 et π, où :

- τ est la fonction τ(θ),

- Μ τ est une valeur moyenne des valeurs de la fonction τ(θ) pour Θ variant de 0 à π ou une approximation de cette moyenne, et

- I ... I L est la norme Ll si Lp est égal à 1, la norme L2 si Lp est égal à 2 et ainsi de suite, Lp étant strictement supérieur à zéro.

[0087] Ainsi, la dispersion statistique de la fonction τ(θ) peut être la variance ou l'écart type des valeurs de cette fonction sur [0 ; π]. Par exemple, ici, Lp est choisi égal à 2 et l'indice A calculé est égal à la racine carrée de la somme définie ci-dessus. Dès lors, plus la valeur de l'indice A est grande, plus l'anisotropie de l'image est grande. Dans ces conditions, l'indice A est défini par la relation suivante :

[0088] Ici, lors d'une étape 30, le calculateur 14 calcule l'indice A à l'aide de la formule suivante qui correspond à la relation (7) :

[0089] L'ordinogramme de la figure 4 décrit un exemple d'application du procédé ci- dessus pour classer automatiquement des images 2 les unes par rapport aux autres en fonction de leur texture. Cet exemple est donné dans le cas particulier où les images sont des photographies de feuilles de papier prises à l'aide d'un microscope et sous une illumination rasante. De telles prises de vues sont illustrées sur les figures 5A à 5F. Les figures 5A à 5C représentent des images de feuilles de papier brillant de trois fabricants différents. Le figures 5D et 5E représentent des images de feuilles de papier satiné. La figure 5F représente une image d'une feuille de papier mate. Les bases de données contenant ces images sont décrites en détails dans les articles suivants :

- R. Johnson, P. Messier, W. Sethares, et al : « Pursuing automated classification of historié photographie papers from raking light images », J. AM. Inst. Conserv. 53(3):159-170, 2014, et - P. Messier, R. Johnson, H. Wilhelm, W. Sethares, A. Klein, et Al : « Automated surface texture classification of inkjet and photographie média », In NIP & Digital Fabrication Conférence, pages 85-91, Society for Imaging Science and Technology, 2013.

[0090] Lors d'une étape 40, une pluralité d'images numériques 2 sont automatiquement acquises. Parmi les images acquises, certaines correspondent à du papier brillant, d'autres à du papier satiné et d'autres à du papier mate.

[0091] Lors d'une étape 42, pour chacune d'entre elles, l'indice A d'anisotropie et l'exposant H de Hurst sont calculés en mettant en œuvre le procédé de la figure 3. Dans ce cas particulier, le procédé de la figure 3 a été mis en œuvre avec M=23 et n, = 96.

[0092] Lors d'une étape 44, les images acquises sont classées automatiquement les unes par rapport aux autres en fonction de leur indice A et de leur exposant H calculés lors de l'étape 42. Cette classification est par exemple réalisée au moyen d'un classificateur (« classifier » en langue anglaise) tel qu'un algorithme de classement à base de réseaux de neurones ou une machine à vecteurs de support (« support vector machine » en langue anglaise).

[0093] Le graphe de la figure 6 représente pour chaque image un point de coordonnées (H, A), où H et A sont, respectivement, l'exposant de Hurst et l'indice d'anisotropie calculés pour cette image. Ici, la fonction τ(θ) a été normalisé. Sur ce graphe, les points représentés par des croix, des ronds et des losanges correspondent à des images d'un papier, respectivement, brillant, satiné et mate. Ce graphe montre que la combinaison de l'exposant H de Hurst et de l'indice A d'anisotropie permet de distinguer efficacement les différents types de papier entre eux. Ici, tous les papiers brillants, satinés et mates sont dans des zones très différentes. Ces zones sont entourées sur le graphe de la figure 6. De plus, à l'intérieur d'une même zone, un amas de points tous regroupés dans une zone encore plus étroite correspond souvent à un fabricant particulier ou à un tirage particulier. Ainsi, la classification peut non seulement distinguer les différents types de papier mais aussi, pour un même type de papier, des fabricants différents ou des tirages différents.

[0094] Variantes de l'image :

[0095] Les pixels de l'image 2 peuvent présenter d'autres valeurs d'intensités. La valeur d'intensité de chaque pixel peut être une valeur réelle. Ou bien elle peut être supérieure à 256. Par exemple, l'image 2 est encodée en couleurs. Dans ce cas, l'image en couleurs est séparée en une pluralité d'images monochromes correspondant chacune à des canaux colorimétriques qui composent l'image en couleurs. Le procédé est alors appliqué séparément pour chacune de ces images monochromes. [0096] L'image 2 peut présenter une forme non carrée. Par exemple, en dimension d = 2, l'image présente une forme rectangulaire ou même trapézoïdale. Lorsque l'image ne présente pas une forme régulière, les notions de direction « horizontale » et « verticale » sont remplacées par des directions de références adaptées à la géométrie de l'image. Par exemple, dans le cas d'une image de forme triangulaire, on prendra comme référence la base et la hauteur du triangle.

[0097] La dimension d des images peut être supérieure à deux. Par exemple, l'image 2 peut être un hypercube de dimension d.

[0098] L'image 2 peut être autre chose qu'un cliché de mammographie ou d'une feuille de papier. Par exemple, il peut s'agir d'un cliché d'un tissu osseux. L'anisotropie de la texture de l'image renseigne alors sur la présence de pathologies osseuses, comme l'ostéoporose. D'autres domaines d'application plus larges peuvent être envisagés, comme d'autres types de tissus biologiques, des images aériennes ou satellitaires, des images géologiques, ou des clichés de matériaux. De façon générale, la méthode s'applique à n'importe quel type d'image irrégulière et texturée tel qu'une image obtenue à partir d'un appareil électronique quelconque de prise d'images.

[0099] Variante du procédé d'estimation des termes β, et H :

[ooioo] D'autres modifications Tj, k peuvent être utilisées. Par exemple, en dimension d = 3, les modifications Tj, k réalisent une rotation j autour d'un axe de rotation donné et un changement d'échelle k selon une direction donnée de l'image. Par exemple, les modifications suivantes peuvent être utilisées :

)

Les modifications Tj, k ci-dessus réalisent une rotation autour d'un axe et un changement d'échelle dans une direction non-parallèle à cet axe.

[ooioi] Les valeurs de l'angle a, peuvent être différentes. De préférence, on choisit des valeurs de l'angle a, qui ne nécessitent pas d'interpolations. Toutefois, il est aussi possible de choisir des valeurs de l'angle a, qui nécessitent une interpolations des pixels de l'image transformée pour retrouver les valeurs associées à chaque position p comprise dans l'ensemble E.

[ooio2] En variante, la rotation et le changement d'échelle ne sont pas appliqués en même temps.

[ooio3] D'autres filtres v peuvent être utilisés pour calculer les K-incréments. Par exemple, pour calculer les K-incréments on peut également utiliser tout filtre dont le noyau de convolution est défini comme étant égal au produit de convolution :

- d'un noyau vl de convolution quelconque, et

- d'un noyau v2 de convolution égal au noyau v précédemment décrit.

Dans le cas particulier où le noyau vl est une matrice identité, on retrouve le filtre v précédemment décrit. A l'inverse, choisir un noyau vl différent de la matrice identité permet de construire un grand nombre de filtres différents des filtres v précédemment décrits mais qui conviennent tous pour calculer les K-incréments.

[ooio4] Le filtrage peut être implémenté différemment lors de l'étape 22. En particulier, la transformation et le filtrage ne sont pas forcément appliqués simultanément, mais dans des formules séparées.

[ooio5] En variante, toutes les transformations Tj, k sont d'abord appliquées sur l'image I, puis, dans un second temps, les filtres sont appliqués sur chacune des images [ooio6] La valeur de K peut être différente. En particulier, avec le filtre v choisi dans l'exemple, lorsque l'image I ne présente pas de tendance, c'est-à-dire que M = 0, alors on prendra préférentiellement |L| = 2 ou, si d>4, |L| = l+d/4.

[ooio7] En variante, plusieurs filtres v, sont appliqués sur chaque image Tj, k (l) lors de l'étape 22. On note n, le nombre de filtres v, différents appliqués sur une image donnée Tj, k (l). Dans ce cas, on note li,j, k l'image transformée obtenue en appliquant le filtre v, sur l'image Tj, k (l) et Vi,j, k [m] le K-incrément de cette image à la position m dans cette image, où « i » est un indice qui identifie de façon unique le filtre v, appliqué. Cet indice « i » est ici distinct de l'indice « i » utilisé précédemment comme variable muette notamment en référence à la dérivée partielle du polynôme Q v (z). De fait, on peut alors calculer plusieurs variations quadratiques pour chaque image Tj, k (l), une pour chaque filtre v, appliqué à cette image Tj, k (l). On note ainsi Wy la variation quadratique calculée pour l'image li,j, k .

[00108] À cet effet, l'étape 22 comporte une opération de sélection des filtres v,, par exemple parmi une bibliothèque de filtres prédéfinie. [00109] Les variations quadratiques \Ν Ι:Ι sont alors calculées lors de l'étape 24 a l'aide de la relation suivante :

[ooiio] Lors de l'étape 26, la régression est alors effectuée de la manière suivante en tenant compte des n, filtres appliqués : log(|Wi j,k |) = log(|u jk | 2 )*H + β, , , + ε^ , où :

- f¾i,j est le terme β, associé au filtre v, ;

- £i,j, k est le terme d'erreur ε ί associé au filtre v,.

[ooiii] On obtient ainsi un nombre n b de termes β, , ,, où n b = η,*η,, n, étant le nombre de rotations différentes appliquées à l'image I . Lors de l'étape 28, le procédé de la figure 3 est mis en œuvre pour chaque filtre v,. Ainsi, on obtient les coefficients scalaires de i fonctions τ,(θ). L'indice A d'anisotropie est alors calculé à partir des coefficients approximés pour chacune des ces fonctions τ,(θ). Par exemple, dans un mode de réalisation simplifié, un indice A, d'anisotropie est calculé comme décrit précédemment pour chacune des fonctions τ,(θ). Ensuite, l'indice A calculé est la moyenne de ces indices A.

[00H2] Lorsque plusieurs filtres v, sont utilisés, le nombre de filtres v, appliqués peut varier d'une image Tj, k (l) à l'autre, à condition toutefois qu'à un filtre i correspondent au moins deux rotations j et, pour chacune de ces rotations j, au moins deux changements d'échelle k.

[00H3] Variantes de l'estimation de T* :

[00H4] La pénalité utilisée dans le critère C A peut être différente. Tant que la pénalité est une fonction différentiable, alors il est possible de déterminer une relation linéaire, telle que la relation (3) , qui exprime directement l'estimation des coefficients T m en fonction des termes β,. En particulier, il est possible de trouver une telle relation linéaire quel que soit le filtre v et la base de fonctions f m (0) π-périodiques utilisés. Le filtre v peut donc être différent de celui défini par la relation (1) et la base utilisée peut aussi être différente de la base de Fourier. Lorsque le filtre v est différent de celui défini par la relation (1) ou lorsque la base est différente de la base de Fourier, la relation linéaire est différente de celle définie par la relation (3).

[00H5] La pénalité utilisée dans le critère C A peut aussi être une fonction non différentiable. Dans ce cas, il peut être difficile voire impossible d'établir une relation linéaire entre l'estimation des coefficients T m et les termes β,. Par exemple, la pénalité peut utiliser une norme Ll de la fonction τ(θ) qui est non différentiable. Dans ce cas, d'autres méthodes sont possibles pour approximer les coefficients de la fonction τ(θ) qui minimise ce critère pénalisé. Par exemple, l'estimation des coefficients τ 0 , Ti, m , T 2 , m qui minimisent le critère C A sont estimées en exécutant un algorithme connu de minimisation d'un tel critère tel que l'algorithme ISTA (« Itérative Shrinkage- Thresholding Algorithm ») ou FISTA («Fast Itérative Shrinkage-Thresholding Algorithm »).

[00H6] La variante décrite ici permet d'estimer les valeurs des coefficients τ 0 , Ti, m , T 2 , m qui minimisent le critère C A sans disposer pour cela d'une relation numérique linéaire, comme la relation (3), qui permet d'obtenir directement une estimation de ces coefficients τ 0 , Ti, m , T 2 , m à partir des valeurs des termes β,.

[00H7] Le mode de réalisation précédent a été décrit dans le cas particulier où la fonction τ(θ) est décomposée sur une base de Fourier de fonction π-périodique. Toutefois, le procédé décrit précédemment fonctionne aussi si la fonction τ(θ) est décomposée sur n'importe quelle autre base de fonction f m π-périodique où chaque fonction f m est définie sur l'intervalle [0 ; 2π]. En particulier, il n'est pas nécessaire que la base des fonctions f m π-périodique soit une base orthogonale. Ainsi, dans la base des fonctions f m , la fonction τ(θ) est définie la par la relation suivante :

M

où les T m sont les coefficients scalaires de la fonction τ( θ). Par exemple, en variante, les fonctions f m sont des fonctions π-périodiques constantes par morceaux sur [0 ; π]. Une fonction constante par morceaux est une fonction qui prend des valeurs constantes sur plusieurs sous-intervalles immédiatement successifs et compris entre

[0 ; n].

[00H8] La méthode de minimisation du critère C ou du critère C A au moyen d'algorithmes connus de minimisation d'un tel critère peut être mise en œuvre quelle que soit la forme de la fonction f m retenue.

[00H9] En variante, le nombre M peut être supérieur ou égal au nombre n,.

[00120] Variantes du calcul de l'indice A :

[00121] En variante, l'indice A est calculée uniquement pour les angles Θ égaux aux angles a, et non pas pour toutes les valeurs de Θ comprises entre 0 et π. Dans ce cas, par exemple, l'indice A est uniquement fonction de la somme des écarts suivants :

[00122] La classification peut être réalisée différemment lors de l'étape 42. Par exemple, l'ordre de classement des images peut être choisi différemment.