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Title:
METHOD FOR CONSTRUCTION OF MASONRY WALLS AND DEVICE FOR CARRYING OUT SAID METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/111825
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a novel method for construction, simplifying the work of the bricklayer and providing a significant gain in time by means of a construction aid device which permits the correct positioning of each brick in space and thus provides a significant increase in the rate of laying. Said construction method is based on the use of a laying guide (10) comprising at least two orthogonal arms (11, 13) for definition of the horizontal and the vertical plane of the wall (2) under construction, a flange (12) extending along the vertical arm (11), parallel to the horizontal arm (13) with an inflatable cushion (14). The laying guide (10) is placed on the last course of layed bricks (1) with the flange (12) and the base of the vertical arm (11) thereof, the cushion (14) being deflated, a brick (1) is then layed with the laying guide (10), the cushion (14) inflated to push the brick (1) against the laying guide (10), the bonding (3) is injected into the gap generated by the cushion (14) under the brick (1), the cushion (14) is deflated and the laying of the next brick (1) begun. The above is of application in all types of masonry wall construction.

Inventors:
LECLERCQ MATHIEU (FR)
Application Number:
PCT/IB2006/000923
Publication Date:
October 26, 2006
Filing Date:
April 19, 2006
Export Citation:
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Assignee:
LECLERCQ MATHIEU (FR)
International Classes:
E04G21/22; E04G21/18
Domestic Patent References:
WO1992022717A11992-12-23
Foreign References:
US3236924A1966-02-22
GB1127812A1968-09-18
GB2136864A1984-09-26
US4946632A1990-08-07
US3231646A1966-01-25
GB2242694A1991-10-09
BE484825A
DE3434021A11986-03-27
US3690614A1972-09-12
Attorney, Agent or Firm:
Nithardt, Roland (Boîte postale 1445, Mulhouse Cedex, FR)
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Claims:
Revendications
1. Procédé de construction de murs (2) maçonnés à partir d'éléments de construction (1) assemblés par un liant (3), caractérisé en ce que l'on utilise un guide de pose (10) comportant deux ailes (11, 13) orthogonales aptes à définir la verticalité et l'horizontalité dudit mur (2) à construire, on place ledit guide de pose (10) de telle manière que son aile verticale (11) coïncide avec la face extérieure du mur en construction et que son aile horizontale (13) soit maintenue audessus de la dernière rangée d'éléments de construction (1) posés, à une distance prédéfinie égale à la hauteur d'un élément de construction (1) additionnée de l'épaisseur du joint de liant (3), on plaque manuellement un nouvel élément de construction (1) contre l'aile verticale (11) puis on le soulève pour le plaquer contre l'aile horizontale (13), on injecte le liant (3) dans l'espace qui apparaît sous l'élément de construction (1), et on recommence la pose d'un nouvel élément de construction (1).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise un guide de pose (10) comportant un rebord (12) s'étendant sur l'aile verticale (11) parallèlement et à distance de l'aile horizontale (13) délimitant avec elle une hauteur de pose au moins égale à la hauteur d'un élément de construction (1) additionnée de l'épaisseur d'un joint de liant (3), et on place ce guide de pose (10) de telle manière que son aile verticale (11) coïncide avec la face extérieure du mur en construction et que son rebord (12) repose sur la dernière rangée d'éléments de construction (1) posés.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'on utilise un guide de pose (12) comportant au moins un coussin (14) gonflable prévu en regard de ladite aile horizontale (13) et on gonfle ledit coussin (14) pour soulever le nouvel élément de construction (1) et le plaquer contre l'aile horizontale (13).
4. Procédé selon la revendication 3, dans lequel on utilise un coussin (14) divisé en plusieurs chambres indépendantes, caractérisé en ce que l'on gonfle ledit coussin (14) chambre après chambre et au fur et à mesure de la pose desdits éléments de construction (1).
5. Dispositif d'aide à la construction (100) de murs (2) maçonnés à partir d'éléments de construction (1) assemblés par un liant (3) mettant en œuvre le procédé selon l'une quelconque revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un guide de pose (10) comportant deux ailes (11, 13) orthogonales aptes à définir la verticalité et l'horizontalité dudit mur (2) à construire.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit guide de pose (10) comporte un rebord (12) s'étendant sur l'aile verticale (11) parallèlement et à distance de l'aile horizontale (13) délimitant une hauteur de pose au moins égale à la hauteur d'un élément de construction (1) additionnée de l'épaisseur d'un joint de liant (3).
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que ledit guide de pose (10) comporte en plus un coussin (14) gonflable prévu en regard de ladite aile horizontale (13).
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit coussin (14) est divisé en plusieurs chambres indépendantes.
9. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit guide de pose (10) comporte des moyens de réglage (16, 16') en hauteur dudit rebord (12) par rapport à ladite aile verticale (11) de manière à modifier ladite hauteur de pose.
10. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit guide de pose (10) comporte des moyens d'accrochage (17) destinés à s'arrimer audit mur (2) en construction et empêcher le soulèvement dudit guide de pose (10) lors de l'injection dudit liant (3).
11. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un support (30, 50, 70) agencé pour porter ledit guide de pose (10) et le positionner dans l'espace.
12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que ledit support comporte au moins une embase (50) et au moins un bras manipulateur (30) articulé sur ladite embase (50) et portant à son extrémité libre ledit guide de pose (10), ledit bras manipulateur (30) étant agencé pour déplacer le guide de pose (10) parallèlement à luimême dans un plan sensiblement parallèle au mur (2) à construire.
13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit bras manipulateur (30) comporte au moins un bras primaire (31) couplé à l'embase (50) par un pivot central (B), un bras secondaire (32) couplé au bras primaire (31) par une liaison pivot (A), et un porte guide (33) couplé au bras secondaire (32) par un pivot (C), ces axes d'articulation (A, B, C) étant parallèles entre eux et couplés entre eux par une transmission (3438).
14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que ledit porte guide (33) comporte des moyens de guidage (15) aptes à recevoir ledit guide de pose (10) et autoriser son déplacement transversal parallèlement à luimême.
15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 et 13, caractérisé en ce que ledit bras manipulateur (30) comporte des moyens d'équilibrage (40, 41) agencés pour compenser le poids de l'ensemble bras manipulateur (30) et guide de pose (10) quelle que soit sa position dans l'espace et assurer la stabilité dudit ensemble.
16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les moyens d'équilibrage comportent un premier contrepoids (40) articulé sur ladite embase (50) autour du pivot central (B), s'étendant sur un axe (D) sensiblement parallèlement audit bras secondaire (32) et couplé à ce dernier par une transmission (4244) et un second contrepoids (41) solidaire dudit bras primaire (31) et s'étendant à l'opposé de la liaison pivot (A).
17. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que ladite embase (50) comporte au moins trois points d'appui (5153) au sol, ces points d'appui étant formés de béquilles réglables permettant au moins le réglage de la verticalité dudit guide de pose (10) et des moyens de positionnement (54) permettant le réglage du parallélisme dudit guide de pose (10) par rapport au mur (2) à construire.
18. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il comporte un élévateur (70) apte à surélever ladite embase (50) par rapport au sol et amener ledit guide de pose (10) à la hauteur du travail.
19. Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que ledit élévateur (70) comporte plusieurs tronçons (71) télescopiques reliés entre eux par un câble (72) agencé pour déployer lesdits tronçons (71) les uns par rapport aux autres au fur et à mesure que le câble (72) est tiré.
20. Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que ladite embase (50) comporte des moyens d'accrochage (56) destinés à s'arrimer audit mur (2) en construction lorsque l'embase (50) est portée par l'élévateur (70) et au moins une butée frontale (58) destinée à prendre appui sur ledit mur (2) en construction lorsque l'embase (50) est portée par l'élévateur (70).
21. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 20, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de mise à niveau agencés pour faciliter le positionnement dans l'espace dudit guide de pose (10).
Description:
PROCEDE DE CONSTRUCTION DE MURS MAÇONNES ET DISPOSITIF METTANT EN ŒUVRE LEDIT PROCEDE

Domaine technique :

L'invention concerne un procédé de construction de murs maçonnés et un dispositif mettant en œuvre ce procédé, notamment pour la réalisation d'ouvrages maçonnés à partir d'éléments de construction rectangulaires de petite taille tels que des briques, des pierres, des parpaings, des moellons, etc. assemblés par un liant.

Technique antérieure :

Le travail d'élévation de murs maçonnés consiste essentiellement à positionner successivement les éléments de construction dans l'espace tandis qu'on les enfonce dans un lit de liant tel que du mortier. Chaque élément étant placé manuellement, il est nécessaire d'apporter beaucoup de soin et d'attention pour obtenir un ensemble qui satisfasse aux critères de verticalité, d'horizontalité et de rectitude. Ce travail manuel est d'autant plus long et fastidieux que les éléments sont petits, puisque l'opération de placement est répétée plus souvent.

Le mode opératoire n'a connu aucune modification significative depuis les origines. Les outils que l'on utilise depuis des siècles sont encore aujourd'hui le fil à plomb pour la verticalité, le cordeau pour la rectitude et le niveau pour l'horizontalité. Les évolutions qui ont eu lieu ont donc consisté à faire évoluer le matériau pour faciliter sa mise en œuvre, plutôt que d'améliorer le procédé en lui-même. Ainsi, une préférence très nette est apparue durant les dernières décennies pour des blocs de grande dimension, puisque ceux-ci présentent un temps de pose inférieur rapporté au volume. Toutefois, il est incontestable que le recours à ces nouveaux matériaux pour les constructions modernes a conduit à la perte de la chaleur et du charme que conféraient les matériaux d'autrefois. La preuve en est que l'on tente aujourd'hui

d'en recréer artificiellement aussi bien les formes que l'aspect avec de faux éléments en ciment ou en terre cuite. Le paradoxe de cette technique est qu'elle nécessite quand même du soin et de la précision pour se rapprocher le plus possible de la réalité dont elle s'inspire. En tout état de cause et en dépit de ces efforts, cette technique ne saurait constituer autre chose qu'un procédé d'imitation.

La publication US 4,946,632 décrit une règle qui aide le maçon à aligner les briques posées en rangée et enfoncées dans un lit de mortier, à les écarter d'un intervalle régulier et à délimiter la hauteur du lit de mortier déposé sur ces briques. Etant donné qu'elle ne prend pas en référence la rangée du dessous, elle ne peut pas garantir la verticalité ni l'horizontalité de la construction. Cette règle ne sert qu'à aligner un groupe de briques par rapport à un autre, mais pas à le positionner par rapport au reste de la construction.

II existe par ailleurs des procédés de construction de murs préfabriqués en usine qui utilisent des installations onéreuses, complexes et automatisées assurant l'amenée des briques en rangée, leur alignement et leur positionnement vertical et horizontal au moyen de guides mobiles par vérins. Un tel exemple est illustré dans la publication GB 1,127,812, mais sort du domaine de l'invention. Dans le même contexte, il existe des dispositifs qui permettent d'injecter le mortier sous pression pour former le joint pendant que la brique est maintenue dans sa position finale entre des plaques assujetties à des vérins. Un tel exemple est illustré dans la publication WO 92/22717, mais n'est pas conçu pour assurer le positionnement de la brique par rapport à la rangée inférieure. De plus, le système de préhension de la brique n'est pas adapté à un travail artisanal sur chantier.

Exposé de l'invention :

Le but de l'invention est de résoudre les problèmes posés en proposant un nouveau procédé de construction qui simplifie considérablement le travail du maçon et

apporte un gain de temps significatif en bouleversant la technique traditionnelle de montage des éléments de construction, au moyen d'un dispositif d'aide à la construction qui permet le positionnement correct dans l'espace de chaque élément de construction et autorise de cette façon une augmentation considérable de la cadence de pose.

Dans ce but, le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que l'on utilise un guide de pose comportant deux ailes orthogonales aptes à définir la verticalité et l'horizontalité dudit mur à construire, on place le guide de pose de telle manière que son aile verticale coïncide avec la face extérieure du mur en construction et que son aile horizontale soit maintenue au-dessus de la dernière rangée d'éléments de construction posés, à une distance prédéfinie égale à la hauteur d'un élément de construction additionnée de l'épaisseur du joint de liant, on plaque manuellement un nouvel élément de construction contre l'aile verticale puis on le soulève pour le plaquer contre l'aile horizontale, on injecte le liant dans l'espace qui apparaît sous l'élément de construction, et on recommence la pose d'un nouvel élément de construction.

Dans une première forme de réalisation, on utilise un guide de pose comportant un rebord s'étendant sur l'aile verticale parallèlement et à distance de l'aile horizontale délimitant avec elle une hauteur de pose égale à la hauteur d'un élément de construction additionnée de l'épaisseur d'un joint de liant, et on place ce guide de pose de telle manière que son aile verticale coïncide avec la face extérieure du mur en construction et que son rebord repose sur la dernière rangée d'éléments de construction posés.

Dans une seconde forme de réalisation, on utilise un guide de pose comportant au moins un coussin gonflable prévu en regard de l'aile horizontale et on gonfle le coussin pour soulever le nouvel élément de construction et le plaquer contre l'aile horizontale.

Si le coussin est divisé en plusieurs chambres indépendantes, on le gonfle chambre après chambre et au fur et à mesure de la pose desdits éléments de construction.

Dans ce but également, le dispositif selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend au moins un guide de pose comportant deux ailes orthogonales aptes à définir la verticalité et l'horizontalité dudit mur à construire.

Dans une première forme de réalisation, le guide de pose comporte un rebord s'étendant sur l'aile verticale parallèlement et à distance de l'aile horizontale délimitant une hauteur de pose égale à la hauteur d'un élément de construction additionnée de l'épaisseur d'un joint de liant.

Dans une seconde forme de réalisation, le guide de pose comporte en plus un coussin gonflable prévu en regard de ladite aile horizontale.

En fonction des besoins, le guide de pose peut comporter au moins une alimentation en air comprimé du coussin gonflable et son organe de commande, des moyens de réglage en hauteur du rebord par rapport à l'aile verticale de manière à modifier la hauteur de pose, des moyens d'accrochage destinés à s'arrimer au mur en construction et empêcher le soulèvement du guide de pose lors de l'injection du liant ainsi que des moyens de positionnement destinés à bloquer sa position transversale par rapport au mur en construction.

Le dispositif selon l'invention comporte avantageusement un support agencé pour porter le guide de pose et le positionner dans l'espace, ce support comportant au moins une embase apte à reposer au sol et au moins un bras manipulateur articulé sur l'embase et portant à son extrémité libre le guide de pose, le bras manipulateur étant agencé pour déplacer le guide de pose parallèlement à lui-même dans un plan sensiblement parallèle au mur à construire.

Le dispositif de l'invention est avantageusement complété par des moyens de mise à niveau agencés pour faciliter le positionnement dans l'espace du guide de pose.

Description sommaire des dessins :

La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante d'un mode de réalisation, donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 représente schématiquement le guide de pose du dispositif d'aide à la construction selon l'invention,

- les figures 2A-E représentent schématiquement les différentes étapes du procédé de construction d'un mur au moyen du guide de pose de la figure 1,

- les figures 3A et 3B sont des vues de 3 A avant et de 3 A arrière du guide de pose du dispositif selon l'invention pendant la construction d'un mur,

- la figure 4 est une vue de face en plan du dispositif selon l'invention à côté d'un homme,

- la figure 5 est une vue arrière en perspective du dispositif de la figure 4, posé au sol, pendant la construction d'un mur, - la figure 6 est une vue similaire à la figure 5, le dispositif étant élevé du sol au moyen d'un élévateur, permettant la poursuite de la construction du mur en hauteur, et

- la figure 7 est un schéma illustrant la cinématique de l'élévateur de la figure 6.

Illustrations de l'invention et meilleure manière de la réaliser :

Si le mode opératoire classique consiste à étaler une couche de liant tel que du mortier pour y placer les éléments de construction, dans le procédé selon l'invention,

ces opérations se trouvent inversées. Paradoxalement, cette nouvelle technique privilégie les éléments de construction les moins lourds, c'est-à-dire les plus petits.

Le procédé selon l'invention repose sur l'utilisation d'un guide de pose 10 représenté à la figure 1 guidant la mise en place des éléments de construction 1 appelés dans la suite du texte sous le terme générique de "briques" qui englobe aussi bien les briques, les pierres, les parpaings, les moellons et similaires. Ce guide de pose 10 constitue la composante essentielle de l'invention. Les autres composantes du dispositif d'aide à la construction 100 ont pour seule fonction de positionner et de maintenir le guide de pose 10 dans l'espace et peuvent être constituées de tout équipement de support, autre que celui décrit en référence aux figures 4 à 7, tel qu'une potence, des pieds, un bras porté par un engin de chantier, etc. Le guide de pose 10 comporte deux ailes 11,

13 orthogonales formant une aile verticale 11 et une aile horizontale 13 servant de surface d'appui aux briques 1. L'aile verticale 11 est dotée sur toute sa longueur d'un rebord 12 parallèle à l'aile horizontale 13 et définissant avec elle une hauteur de pose égale au moins à la hauteur d'une brique 1 additionnée de l'épaisseur d'un joint de liant 3. Sur la face supérieure de ce rebord 12 est disposé un coussin gonflable 14 s'étendant lui aussi sur toute la longueur du guide de pose 10. Ce coussin gonflable

14 est relié à un compresseur d'air (non représenté) ou tout autre moyen équivalent autorisant son gonflage et son dégonflage lors de l'action manuelle sur un organe de commande approprié. L'alimentation en air du coussin gonflable 14, faisant appel à des techniques connues, n'est pas représentée, ni détaillée. Le volume d'air nécessaire au gonflage du coussin 14 étant relativement réduit, le compresseur peut être de petite taille, léger et intégré au dispositif d'aide à la construction 100. Selon la longueur du coussin gonflable 14, on peut le diviser en plusieurs chambres indépendantes, chacune étant alimentée en air soit pour garantir un gonflage uniforme sur toute sa longueur, soit pour effectuer un gonflage échelonné, chambre après chambre, au fur et à mesure de la pose des briques 1, ceci pour éviter de dégonfler à chaque pose la totalité du coussin 14.

Le procédé de construction d'un mur maçonné 2 en briques 1 utilisant ce guide de pose 10 est décrit ci-après en référence aux figures 2 A à 2E.

Dans la figure 2A, le mur 2 en construction comporte déjà trois rangées de briques 1 et le maçon s'apprête à poser la 4 e rangée de briques 1. Le dispositif d'aide à la construction 100 qui sera décrit en référence aux figures 4 à 7 maintient le guide de pose 10 horizontal et le positionne de telle façon que son aile verticale 11 coïncide avec la face extérieure du mur 2 en construction. Dans l'exemple illustré, l'aile verticale 11 se prolonge sous le rebord 12 et peut être plaquée contre la rangée de briques inférieure. Le positionnement en hauteur n'est pas, quant à lui, effectué par le dispositif 100 mais par le mur 2 lui-même. Pour ce faire, le rebord 12 du guide de pose 10 vient en appui sur la dernière rangée de briques 1 posée. De cette façon, l'aile horizontale 13 du guide de pose 10 est toujours maintenue à la même hauteur par rapport à la rangée de briques 1 inférieure. Cette hauteur correspond à l'épaisseur du joint de liant 3 augmentée de la hauteur d'une brique 1. Pour pouvoir ajuster l'épaisseur du joint de liant 3, la position du rebord 12 sur le guide de pose 10 est réglable à l'aide d'une molette 16 qui sera expliquée en référence à la figure 3B.

La première étape de la mise en place d'une brique 1, est de venir plaquer celle-ci contre l'aile verticale 11 du guide de pose 10 (cf. fîg. 2B). On s'assure ainsi qu'elle ne déborde pas des rangées de briques 1 précédemment posées. On met alors en pression le coussin gonflable 14 (cf. fig. 2C), ce qui a pour effet de soulever la brique 1 jusqu'à l'amener au contact de l'aile horizontale 13 du guide de pose 10. Dans l'espace qui apparaît sous la brique 1 (cf. fig. 2D), on peut alors à l'aide d'une pompe appropriée injecter le liant par exemple du mortier. Celui-ci, du fait de sa consistance et de la pression d'injection, porte la brique 1 jusqu'à la plaquer complètement contre l'aile horizontale 13 du guide de pose 10. Cette brique 1 se trouve alors positionnée à la hauteur souhaitée par rapport à la rangée de briques 1 précédente. Son alignement par rapport au reste du mur 2 est lui aussi garanti grâce à l'aile verticale 11 du guide de pose 10 à plus forte raison lorsque celle ci prend la dernière rangée comme référence. Le liant injecté perd rapidement sa fluidité du fait de la porosité de la

brique 1 pour former un joint 3. Après dégonflage du coussin 14, ce joint de liant 3 supporte alors facilement le poids de la brique 1 posée.

L'opération peut être renouvelée pour la pose de la brique 1 voisine. Le guide de pose 10 ayant une longueur limitée, on le déplace horizontalement à chaque pose de quatre ou cinq briques 1, ou plus ou moins selon la longueur de ce guide. Lorsqu'une rangée complète de briques 1 est posée, on déplace le guide de pose 10 verticalement pour reprendre le travail un niveau plus haut (cf. fig. 2E).

Lorsque le mur 2 ou la construction est terminé, le maçon peut effectuer les finitions par exemple en appliquant un enduit de rejointoiement sur la façade extérieure du mur, cet enduit se logeant dans les cavités 4 formées par le coussin 14 au niveau des joints de liant 3.

Dans une version simplifiée, le guide de pose 10 peut être limité à ses deux ailes 11, 13 orthogonales, dont le positionnement dans l'espace est assuré par le dispositif d'aide à la construction 100 qui est également utilisé pour ajuster la hauteur du guide de pose 10 par rapport à la dernière rangée de briques 1. Dans cette version simplifiée, lorsqu'on met en place une brique 1, on la plaque contre l'aile verticale 11 puis on la soulève pour la plaquer contre l'aile horizontale 13 du guide de pose 10 de manière à pouvoir injecter le liant dans l'espace qui apparaît sous la brique 1. Et on recommence l'opération pour chaque nouvelle brique 1 posée.

Possibilités d'application industrielle :

Le dispositif d'aide à la construction 100 de murs 2 maçonnés selon l'invention permettant de mettre en œuvre le procédé décrit ci-dessus comporte quatre sous- ensembles distincts ayant chacun une fonction propre, qui sont : - un guide de pose 10 servant au placement des briques 1 comme expliqué ci-dessus,

- un bras manipulateur 30 articulé, assurant le maintien et le guidage du guide de pose 10 dans l'espace,

- une embase 50 mobile, appelée châssis, sur laquelle vient s'articuler le bras manipulateur 30, - un élévateur 70 qui permet d'amener le guide de pose 10 à la hauteur du travail.

Le guide de pose 10 en position de travail est représenté plus en détail aux figures 3 A et 3B. Il est relié au bras manipulateur 30 par l'intermédiaire de barres de guidage 15. Ces barres de guidage 15, par exemple au nombre de deux, permettent de déplacer le guide de pose 10 transversalement pour ajuster sa position transversale par rapport au mur 2 tout en maintenant son parallélisme. Cette liberté de mouvement s'avère aussi très utile pour dégager le guide de pose 10 en bout de rangée. Le guide de pose 10 peut également être monté sur les barres de guidage 15 dans un sens ou dans l'autre selon les besoins. On peut aussi prévoir deux guides de pose 10 montés en opposition sur les barres de guidage 15 pour construire par exemple un double mur en garantissant une épaisseur constante. Le guide de pose 10 constitue un outil amovible dont les dimensions et longueur peuvent être adaptées pour chaque type de brique 1 ou peuvent convenir pour une gamme de briques 1 déterminée.

Ce guide de pose 10 est en appui sur la dernière rangée de briques 1 du mur 2 en construction par l'intermédiaire de son rebord 12. La position en hauteur du rebord 12 peut être ajustée à l'aide d'une molette 16 prévue à une des extrémités du guide de pose 10. Le mécanisme de transformation du mouvement de rotation de la molette 16 en une translation verticale du rebord 12 comporte par exemple une glissière longitudinale (non visible) dans laquelle on a ménagé des découpes obliques (non visibles) générant la descente ou la montée du rebord 12 par rapport à la glissière 16' selon le sens de rotation de la molette 16. Ce mécanisme doit être irréversible et présenter le minimum de jeu pour éviter que la mise sous pression du coussin gonflable 14 ne modifie le réglage en hauteur du rebord 12. Bien entendu tout autre dispositif de réglage en hauteur du rebord 12 peut être prévu.

Pour éviter par ailleurs que le guide de pose 10 ne soit soulevé par le mortier lors de sa phase d'injection, on le munit d'un crochet 17 amovible qui s'accroche à l'arrière d'une brique 1 du mur 2. Ce crochet 17, par exemple en forme de L, se loge dans la rainure inférieure du joint de mortier 3 de manière à maintenir le guide de pose 10 à tout moment en appui sur le mur 2. Ce crochet 17 est couplé à une poignée 18 et assemblé au guide de pose 10 au moyen d'un support 19 en forme d'étrier par exemple.

De même, pour éviter d'éventuels débattements liés à la flexibilité du bras manipulateur 30, notamment lorsqu'il est complètement déployé, le guide de pose 10 est équipé d'une butée 20 qui assure que son positionnement transversal reste correct. Cette butée 20 est assemblée au guide de pose 10 au moyen d'un support 21 par exemple en forme d'étrier. Elle peut être réglable transversalement par tout moyen adéquat. Comme illustré sur la figure 3 A, l'aile horizontale 13 du guide de pose 10 est évidée de façon à faciliter la mise en place des briques 1 ainsi que le remplissage du mortier pour former les joints 3 verticaux.

En référence aux figures 4 et 5, le bras manipulateur 30 a pour fonction de contenir les déplacements du guide de pose 10 dans le plan imposé par l'embase 50 ou bâti. Il permet par ailleurs de garantir l'horizontalité du guide de pose 10 et de supporter son poids. Ce bras manipulateur 30 comporte deux poutres 31, 32, appelées bras primaire

31 et bras secondaire 32, reliées entre elles par une liaison pivot d'axe A. Le bras manipulateur 30 s'articule sur l'embase 50 autour d'un pivot central d'axe B et reçoit à son extrémité libre un porte guide 33 monté pivotant autour d'un axe C. Les axes d'articulation A, B, C reliant ces différents éléments sont parallèles, grâce à quoi le porte guide 33 se déplace dans un plan. L'extension maximum du bras manipulateur

30 étant la même dans toutes les directions, l'enveloppe des positions théoriques que peut atteindre le porte guide 33 est un cercle.

Pour maintenir le porte guide 33 horizontal, celui-ci est pourvu d'une première poulie 34 reliée par un câble 35 à une deuxième poulie 36 montée libre sur l'axe A du pivot des deux bras 31, 32, elle-même reliée par un câble 37 à une troisième poulie 38 solidaire de l'embase 50 au niveau de l'axe B du pivot central. Grâce à ce montage, l'orientation angulaire du porte guide 33 est maintenue quelle que soit la position du bras manipulateur 30. Son horizontalité s'obtient par un réglage que permet l'accouplement 39 par exemple conique existant entre le porte guide 33 et sa poulie 34.

Une autre fonction que doit remplir le bras manipulateur 30 est de supporter son propre poids ainsi que celui du guide de pose 10. En effet, ce dernier ne doit pas exercer d'effort sur le mur 2 en construction. Il ne doit pas se déplacer sous l'effet de son poids ou de celui du bras manipulateur 30, mais au contraire rester immobile quel que soit l'endroit où on le place. Pour se faire, deux solutions se présentent : soit le poids de l'ensemble guide de pose 10/bras manipulateur 30 est repris depuis un élément fixe du dispositif 100 à savoir l'embase 50, soit celui-ci est équilibré par un système de contrepoids.

Puisque l'embase 50 n'est dans la plupart des cas que simplement posée sur le sol, on ne peut utiliser la première solution car pour éviter que le dispositif ne bascule, il est nécessaire que le centre de gravité de l'ensemble du dispositif 100 reste à tout moment à l'intérieur de la zone délimitée par les appuis au sol de l'embase 50. C'est donc la solution de l'équilibrage qui est retenue et décrite ci-après.

Compte tenu de la géométrie sans cesse variable du bras manipulateur 30, il n'est pas possible de n'avoir recours qu'à un seul contrepoids pour réaliser l'équilibrage. Il faut utiliser deux contrepoids 40, 41 qui articulent autour de l'axe central B de l'embase 50. Le premier contrepoids 40 a pour but d'équilibrer le poids de l'ensemble guide de pose 10/bras secondaire 32. Pour cette raison, son axe D est maintenu parallèle avec celui du bras secondaire 32. On utilise pour cela une

transmission de mouvement par poulies 43, 44 et câble 42. Pour éviter tout glissement qui engendrerait un défaut de parallélisme entre le contrepoids 40 et le bras secondaire 32, le câble 42 est attaché puis enroulé autour de chaque poulie 43, 44. Le nombre de spires effectuées de part et d'autre de la fixation est déterminé de façon à pouvoir effectuer un tour quasi complet. La tension du câble 42 et le réglage de parallélisme entre le contrepoids 40 et le bras secondaire 32 s'effectuent à l'aide de tendeurs (non représentés) disposés sur les deux brins du câble 42. Pour réaliser l'équilibrage de l'ensemble guide de pose 10/bras secondaire 32, on ajuste la distance séparant le contrepoids 40 de l'axe B du pivot central à l'aide d'un volant 45. L'équilibre de l'ensemble est atteint lorsque le barycentre des deux centres de gravité coïncide avec l'axe du bras primaire 31. Lorsque ce réglage est obtenu, la position de ce barycentre sur le bras primaire 31 devient indépendante des débattements de l'ensemble. Il n'y a plus alors qu'à équiper le bras primaire 31 d'un contrepoids 41 pour faire coïncider le centre de gravité de l'ensemble du bras manipulateur 30 avec l'axe B du pivot central lié à l'embase 50.

Grâce à ce système d'équilibrage, le guide de pose 10 reste statique sans exercer aucun effort sur le mur 2 en construction. Le poids de l'ensemble du dispositif 100 reste à tout moment concentré au centre de l'embase 50, au niveau de l'axe B, et cela quels que soient les débattements du bras manipulateur 30. Le dispositif 100 ne présente donc aucun risque de basculement.

Le porte guide 33 étant susceptible de recevoir des guides de pose 10 de dimensions et de poids différents, on introduit à l'aide d'éléments de friction un léger couple de frottement au niveau de l'articulation des contrepoids 40, 41. Ceci permet de s'affranchir d'une modification systématique du réglage des deux contrepoids 40, 41 à chaque montage d'un nouveau guide de pose 10.

L'embase 50 est l'élément par lequel s'effectue le positionnement du dispositif d'aide à la construction 100 par rapport au mur 2 à construire. Elle est constituée d'un

châssis mécano soudé par exemple, portant des paliers d'axe B pour le pivot central du bras manipulateur 30. Elle repose au sol sur trois appuis 51, 52, 53 et est équipée de roues 60, 61 pour faciliter son déplacement au sol. Selon l'avancement du mur 2 en construction, cette embase 50 repose au sol sur ses appuis 51-53 ou est surélevée au moyen de l'élévateur 70.

Son positionnement au sol intervient au commencement de la construction du mur 2 ou au démarrage d'un nouvel étage lorsque l'embase 50 peut être posée à l'intérieur de la construction sur l'étage inférieur. L'embase 50 repose au sol sur trois appuis 51, 52, 53. De cette manière, les conditions d'isostatisme sont respectées et l'embase 50 n'est jamais bancale.

Deux de ces appuis sont situés symétriquement à l'avant de l'embase 50 et formés de béquilles avant 51, 52 qui se déploient de façon indépendante pour pouvoir s'adapter aux dénivellations du terrain. Leur réglage est obtenu par tout moyen connu tel qu'une crémaillère à cliquet, une goupille, etc. Elles comportent également des vis de réglage 54 transversales qui permettent d'ajuster la distance ou l'orientation de l'embase 50 par rapport au mur 2 selon qu'on les actionne dans le même sens ou en sens contraire.

Le troisième appui est une béquille arrière 53 télescopique verticale. Elle est située en position médiane à l'arrière de l'embase 50 et permet de basculer le dispositif 100 d'avant en arrière. Cette béquille 50 nécessite un réglage précis, car c'est elle qui permet d'assurer la verticalité du mur 2 à construire. Pour cette raison, ce réglage s'effectue par une crémaillère entraînée par une manivelle 55 ou par tout autre système équivalent.

Lorsque les béquilles avant 51, 52 et arrière 53 sont rétractées, l'embase 50 repose à l'arrière sur deux roues 60 gonflables et à l'avant sur deux roulettes 61 orientables. Cette configuration lui permet d'être facilement déplacée sur les chantiers, la

position et l'écartement des roues 60 arrière permettant son déplacement à plat ou en diable.

La hauteur de déploiement du bras manipulateur 30 étant limitée, on peut être amené à élever l'embase 50 pour continuer le travail au moyen de l'élévateur 70, l'embase 50 pouvant rouler sur le mur 2 au moyen de roulettes 62 complémentaires escamotables prévues dans sa partie haute. Le positionnement de l'embase 50 ne s'effectue alors plus au sol, mais directement sur le mur 2 en construction. Pour ce faire, les béquilles avant 51, 52 sont placées en position haute (cf. fïg. 6). Leur vis de réglage 54 porte un crochet 56 qui vient pénétrer à l'intérieur des joints de mortier 3 horizontaux du mur 2, empêchant ainsi le glissement du dispositif d'aide à la construction 100 sur la paroi.

L'embase 50 peut être maintenue en position grâce à l'effort de plaquage qui résulte de l'arc-boutement de l'élévateur 70 sur le mur 2. Néanmoins, par souci de sécurité et pour garantir l'absence de mouvement, on met en place au travers du mur 2 une ou plusieurs tiges filetées (non représentées) pour serrer l'embase 50 contre le mur 2. Ces tiges filetées peuvent traverser le mur 2 dans les joints de mortier 3 et être arrimées sur l'embase 50 par exemple dans sa partie haute en 57.

Le mode de réglage de l'orientation de l'embase 50 est le même qu'au sol au moyen des vis de réglage 54. Le troisième appui n'est plus assuré par la béquille arrière 53 mais par une butée frontale 58 prévue en partie basse de l'embase 50 (cf. fig. 4), cette butée frontale 58 pouvant être réglable.

L'élévateur 70 permet d'amener le dispositif d'aide à la construction 100 à la hauteur de travail. Il est constitué de plusieurs tronçons 71 télescopiques au travers desquels chemine un câble 72. Ce dernier rejoint deux à deux les extrémités opposées de chaque tronçon 71. Il fait se déployer l'ensemble des tronçons 71 à mesure que l'on tire sur le câble 72 comme schématisé à la figure 7. Le câble 72 est bloqué en partie

inférieure de l'élévateur 70 sur des taquets (non représentés) ou tout autre moyen approprié pour garantir le blocage en position déployée de l'élévateur 70. Un des tronçons 71 supérieurs de l'élévateur 70 comporte un plateau ou tout autre moyen apte à porter l'embase 50 et à permettre son orientation par rapport au mur 2. Ce moyen peut être une liaison à pivot ou à rotule, un organe en élastomère ou similaire s'emboîtant dans un logement complémentaire (non représenté) prévu sur l'embase 50.

Le mode opératoire du dispositif d'aide à la construction 100 d'un mur 2 est à présent décrit. L'embase 50 équipée du bras manipulateur 30 et du guide de pose 10 est amenée sur ses roues 60, 61 au pied du mur 2 à construire. Les béquilles avant 51, 52 sont déployées de façon à décoller les roulettes 61 du sol et maintenir l'embase 50 horizontale. La béquille arrière 53 est déployée jusqu'au soulèvement des roues arrière 60 et l'obtention de la verticalité du bras manipulateur 30. L'embase 50 est orientée manuellement ou avec les vis de réglage 54 pour que son plan de débattement soit parallèle au mur 2 à construire. Pour se faire, on déploie le bras manipulateur 30 à l'horizontale dans un sens puis dans l'autre en comparant les distances par rapport aux repères de la future construction. Le guide de pose 10 est déplacé sur ses barres de guidage 15 pour être aligné avec la face extérieure du mur 2 à construire. La position du rebord 12 sur le guide de pose 10 est ajustée avec la molette 16 pour obtenir la hauteur de joint 3 souhaitée. Le travail de pose peut commencer, conformément au procédé décrit en référence aux figures 2A-2E.

Le dispositif d'aide à la construction 100 peut être avantageusement équipé de niveaux (non représentés) pour faciliter son positionnement. Un niveau de verticalité peut être prévu sur la béquille arrière 53 assurant la verticalité du plan dans lequel se déplace le bras manipulateur 30. Un niveau d'horizontalité peut être prévu sur le porte guide 33 ou le guide de pose 10 lui-même assurant l'horizontalité des rangées de briques 1 posées. Un laser peut être monté rotatif sur l'embase 50 parallèlement à

l'axe B pour ajuster l'orientation de l'embase 50 par rapport aux repères de la future construction.

Lorsque la construction a atteint une certaine hauteur et qu'il n'est pas possible d'effectuer la pose des briques 1 par l'intérieur, ce mode opératoire se trouve quelque peu modifié puisqu'on élève le dispositif d'aide à la construction 100 le long du mur 2 pour permettre son ancrage sur ce dernier. L'embase 50 est fixée à l'élévateur 70. Les béquilles avant 51, 52 sont déplacées en position haute. L'élévateur 70 est actionné pour amener le guide de pose 10 à hauteur de travail. Les crochets 56 en bout des vis de réglage 54 sont engagés dans les joints 3 horizontaux de la construction. Une tige filetée (non représentée) est mise en place au travers du mur 2 pour serrer le bâti contre la paroi. On utilise les vis de réglage 54 pour positionner le plan de débattement du bras manipulateur 30 parallèlement à la construction. Pour se faire, on déploie le bras manipulateur 30 dans trois directions en comparant les distances par rapport au mur ou on utilise le laser rotatif intégré à l'embase 50.

Il ressort de cette description que l'invention permet d'atteindre tous les buts fixés et présente de nombreux avantages. Le premier avantage réside dans le fait de dispenser le maçon du travail de placement des briques, et donc d'offrir un gain de temps significatif par rapport à la technique de pose traditionnelle. Le second avantage est d'offrir une meilleure qualité de réalisation. En effet, par le positionnement du guide de pose 10 dans l'espace, le dispositif d'aide à la construction 100 garantit l'horizontalité des rangées de briques 1 mais surtout, l'aplomb et la rectitude de la construction.

Par ailleurs, la nouvelle technique de pose induite par le dispositif d'aide à la construction 100 permet, pour la première fois dans la construction, d'exploiter les avantages bien connus des pompes à mortier qui sont le transport plus facile des matériaux, la précision du dosage et de l'application, la réduction des échappées, des coulures et des débordements, ainsi que la réduction du nombre d'outils et de

récipients à nettoyer. Cette nouvelle technique offre de ce fait de meilleures conditions de travail en terme d'effort et de propreté.

Enfin, par sa faible sensibilité à la géométrie des éléments de construction 1, l'invention présente l'avantage décisif de permettre la mise en œuvre de matériaux traditionnels neufs ou anciens.

Au travers de ces différents avantages, l'invention a pour objet de rendre la construction en briques plus facile, plus rapide et donc plus abordable. Son ambition est de réduire l'écart de prix qui sépare sa mise en oeuvre de celle des matériaux modernes. Puisque l'avantage esthétique de la terre cuite est à nouveau reconnu, l'invention devrait permettre de rendre le choix de ce matériau moins marginal dans la construction qu'il ne l'est aujourd'hui.

La présente invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit mais s'étend à toute modification et variante évidentes pour un homme du métier tout en restant dans l'étendue de la protection définie dans les revendications annexées.