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Title:
METHOD FOR CONTROLLING A LUMINOUS DEVICE WITH A VIEW TO EMITTING A PIXELATED LIGHT BEAM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/234021
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for controlling a luminous device of a motor vehicle comprising one or more luminous modules, each module comprising a plurality of light sources and an optical device that are arranged to emit a pixelated light beam in a preset emission region, the method comprising the following steps: (E1) receiving an instruction (It) to emit a desired pixelated luminous function; (E2) for each of the luminous modules, creating a digital image (I3, I4) forming one segment of the desired pixelated luminous function in a frame (C3, C4) corresponding to the preset emission region of the luminous module, the digital image being independent of the types of light sources and of optical device of the luminous module; (E3) for each of the luminous modules, correcting said created digital image depending on the types of light sources and of optical device of the luminous module; and (E4) for each of the luminous modules, emitting, with the luminous module, into the preset emission region, a pixelated light beam corresponding to the corrected digital image (I3', I4').

Inventors:
PRAT CONSTANTIN (FR)
EL IDRISSI HAFID (FR)
KANJ ALI (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/063032
Publication Date:
November 26, 2020
Filing Date:
May 11, 2020
Export Citation:
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Assignee:
VALEO VISION (FR)
International Classes:
B60Q1/14; H04N9/31
Foreign References:
US20180118099A12018-05-03
Other References:
TRISTAN GARCIA: "DLP5531-Q1 Chipset Video Processing for Light Control Applications", 1 October 2018 (2018-10-01), XP055664973, Retrieved from the Internet [retrieved on 20200204]
Attorney, Agent or Firm:
BRILLET-DE-CANDE, Rémi (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Procédé de contrôle d’un dispositif lumineux (1) d’un véhicule au

tomobile comprenant un ou plusieurs modules lumineux (3, 4), chaque module comprenant une pluralité de sources lumineuses (31, 41) et un dispositif optique (32, 42) agencés pour émettre un faisceau lumineux pixélisé (F3, F4) dans une zone d’émission prédéterminée (Z3, Z4), le procédé comportant les étapes suivantes :

a. (El) Réception d’une instruction d’émission (It) d’une

fonction lumineuse pixélisée souhaitée ;

b. (E2) Pour chacun des modules lumineux, création d’une image numérique (13, 14) réalisant une portion de la fonction lumineuse pixélisée souhaitée dans un cadre (C3, C4) cor respondant à la zone d’émission prédéterminée du module lumineux, l’image numérique étant indépendante des types de sources lumineuses et de dispositif optique du module lumineux ;

c. (E3) Pour chacun des modules lumineux, correction de ladite image numérique créée en fonction des types de sources lu mineuses et de dispositif optique du module lumineux ;

d. (E4) Pour chacun des modules lumineux, émission par le

module lumineux d’un faisceau lumineux pixélisé dans la zone d’émission prédéterminée correspondant à l’image numérique corrigée (13’, 14’).

[Revendication 2] Procédé selon la revendication précédente, dans lequel l’étape de

création (E2) de l’image numérique (13) comporte la sélection d’au moins une image photométrique (IP) stockée en mémoire correspondant à une fonction photométrique réglementaire prédéterminée pour former une image de base (IB 3) dans le cadre (C3) en fonction de l’instruction d’émission reçue (It), l’image numérique étant créée à partir de l’image de base.

[Revendication 3] Procédé selon la revendication précédente, dans lequel on applique une transformation à l’image photométrique (IP) sélectionnée en fonction de l’instruction d’émission reçue (It) pour former l’image de base (IB3).

[Revendication 4] Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’étape de création (E2) de l’image numérique (14) comporte la sélection d’au moins un calque (C) stocké en mémoire et/ou la construction d’au moins un calque (C), et le positionnement du calque dans le cadre (C4) pour former une image de base (IB 4) dans le cadre en fonction de

G instruction d’émission reçue (It), l’image numérique étant créée à partir de l’image de base.

[Revendication 5] Procédé selon l’une des revendications 2 à 4, dans lequel l’étape de création (E2) de l’image numérique (13, 14) comporte la sélection d’un ou plusieurs masques (Ml, M2) stockés en mémoire et/ou la

construction d’un ou plusieurs masques (ME) en fonction de

l’instruction d’émission reçue (It), l’image numérique étant créée par application successive du ou desdits masques sélectionnés et/ou construits à l’image de base (IB 3, IB4).

[Revendication 6] Procédé selon la revendication 5, dans lequel on construit un masque anti-éblouis sement (ME) contenant au moins un tunnel sombre po sitionné en fonction de l’instruction d’émission reçue (It) et dans lequel on applique ledit masque anti-éblouis sement à l’image de base (IB3).

[Revendication 7] Procédé selon l’une des revendications 5 ou 6, dans lequel on applique un masque d’atténuation (Ml, M2) comprenant un gradient

d’atténuation vertical ou oblique à tout ou partie de l’image de base (IB 4).

[Revendication 8] Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’étape de correction (E3) de l’image numérique créée (13, 14) comporte un échantillonnage de l’image numérique créée en fonction du nombre de sources lumineuses (31, 41) du module lumineux (3, 4).

[Revendication 9] Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’étape de correction (E3) de l’image numérique créée (13, 14) comprend l’application d’un masque ou d’un filtre de compensation déterminé par les types de sources lumineuses (31, 41) et de dispositif optique (32, 42) du module lumineux (3, 4) sur l’image numérique créée.

[Revendication 10] Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’étape de correction (E3) de l’image numérique créée (13, 14) comprend l’application d’un filtre anticrénelage sur l’image numérique créée.

[Revendication 11] Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’étape de correction (E3) de l’image numérique créée (13, 14) comprend l’application d’un masque d’homogénéité déterminé en fonction de l’homogénéité relative des sources lumineuses (31, 41) du module lumineux (3, 4) entre elles sur l’image numérique créée.

[Revendication 12] Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’étape de correction (E3) de l’image numérique créée comprend l’application d’une translation et/ou d’une rotation à l’image numérique créée (13, 14) en fonction du tangage du véhicule automobile, du roulis du véhicule automobile ou de la pente de la route sur laquelle circule le véhicule au tomobile.

[Revendication 13] Programme d'ordinateur comprenant un code de programme qui est conçu pour mettre en œuvre le procédé selon l'une des revendications 1 à 13.

[Revendication 14] Support de données sur lequel est enregistré le programme d’ordinateur selon la revendication 14.

[Revendication 15] Dispositif lumineux (1) comportant au moins un module lumineux (3, 4) comprenant une pluralité de sources lumineuses (31, 41) et une unité de commande (33, 43) pour contrôler sélectivement chacune des sources lumineuses, le dispositif lumineux comprenant un contrôleur (5) agencé pour contrôler l'unité de commande, le dispositif lumineux mettant en œuvre le procédé selon l’une des revendications 1 à 13.

Description:
Description

Titre de l'invention PROCÉDÉ DE CONTRÔLE D ? UN

DISPOSITIF LUMINEUX POUR L’ÉMISSION D ? UN FAISCEAU

LUMINEUX PIXELISÉ

[0001] L’invention concerne le domaine de l’éclairage et/ou de la signalisation automobile.

Plus spécifiquement, l’invention concerne un procédé de contrôle d’un dispositif lumineux pour l’émission d’un faisceau lumineux pixélisé.

[0002] Dans le domaine de l’éclairage et/ou de la signalisation automobile, il est connu des dispositifs comportant suffisamment de sources lumineuses activables sélectivement associé à un dispositif optique, pour permettre la réalisation de fonctions lumineuses pixélisées, par exemple contenant au moins 500 pixels, chaque pixel étant formé par un faisceau lumineux élémentaire émis par l’une des sources lumineuses. Pour des pro jecteurs d’un véhicule hôte éclairant la route, ce type de dispositif permet par exemple de réaliser notamment des fonctions d’éclairage de type route anti-éblouis sement, dans laquelle certains pixels du faisceau route sont éteints ou atténués au niveau d’un véhicule cible suivi ou croisé, de type écriture au sol dans laquelle certains pixels faisceau de croisement sont sur-intensifiés ou atténués pour afficher un pictogramme, ou encore de type marquage au sol dans laquelle certains pixels du faisceau de croisement sont sur-intensifiés ou atténués pour matérialiser des marquages comme des lignes. Pour les dispositifs de signalisation, ce type de dispositif permet d’afficher des images sur un écran, notamment à des fins d’avertissement des usagers de la route. Il est à noter que ces fonctions sont des fonctions dynamiques dont le contenu est amené à régulièrement évoluer au cours de la circulation du véhicule.

[0003] Afin de contrôler ce type de dispositif, un calculateur central reçoit des informations de différents capteurs comme une caméra filmant la route, un capteur d’angle au volant, ou un système de navigation, détermine quel type de fonction lumineuse pixélisée doit être émise par le dispositif, et envoie périodiquement une instruction d’émission de cette fonction souhaitée au dispositif. Afin de ne pas surcharger le réseau de communications embarqué dans le véhicule, les instructions envoyées par le calculateur contiennent généralement le type de fonction et les paramètres associés, comme par exemple la position d’un véhicule à ne pas éblouir. Un dispositif de contrôle, à chaque réception d’une instruction d’émission, définit chaque source lumineuse quelle intensité de lumière cette source lumineuse doit émettre pour que le faisceau élémentaire qu’elle émet réalise le pixel nécessaire à la réalisation de la fonction lumineuse pixélisée souhaitée.

[0004] Les dispositifs lumineux connus permettant l’émission d’une fonction lumineuse pixélisée peuvent comprendre plusieurs types de sources lumineuses et de dispositif optique. Parmi les différents types de sources lumineuses, on peut identifier notamment les matrices de diodes électroluminescentes, les sources lumineuses pixélisées monolithiques, les sources lumineuses associées à une matrice de micro miroirs, les sources laser associées à un système de balayage et à un matériau de conversion ou encore les sources lumineuses associées à un écran de type LCD. Or, chaque type de source lumineuse implique des caractéristiques intrinsèques d’émission pour le dispositif lumineux, notamment en termes de forme et d’homogénéité de chaque pixel réalisé par chaque source lumineuse, ainsi qu’en termes d’homogénéité globale du faisceau pixélisé produit par le dispositif lumineux du fait de la diaphonie des faisceaux élémentaires émis par des sources lumineux voisines entre elles et des to lérances de fabrication de chacune des sources lumineuses. Ces caractéristiques in trinsèques se trouvent amplifiées en fonction du type de dispositif optique employé dans le dispositif lumineux, qui introduit notamment des défauts de distorsion et de vi gnettage dans le faisceau pixélisé.

[0005] Il est ainsi nécessaire de prendre en compte ces différentes caractéristiques in

trinsèques lors du contrôle de chacune des sources lumineuses pour la réalisation d’une fonction lumineuse pixélisée souhaitée. Cette contrainte se traduit par d’importantes opérations de calcul en amont de la réalisation de la fonction lumineuse pixélisée souhaitée, spécifiques aux types de sources lumineuses et de dispositif optique employés, de sorte à définir pour chaque source lumineuse l’intensité du faisceau lumineux élémentaire qu’elle doit émettre afin de projeter un faisceau pixélisé qui se rapproche au plus de la fonction lumineuse pixélisée souhaitée. Ces opérations sont par ailleurs encore complexifiées lorsque le dispositif lumineux comprend plusieurs modules lumineux chacun étant apte à émettre un faisceau lumineux pixélisé dans une zone d’émission prédéterminée. Le procédé de contrôle des sources lumineuses mis en œuvre par le dispositif de contrôle est donc entièrement dépendant des types de sources lumineuses et de dispositif optique du dispositif lumineux et doit donc être entièrement repensé lorsqu’on cherche à l’adapter pour le contrôle d’un nouveau dispositif lumineux.

[0006] Dans une démarche de standardisation et de réduction de coûts de développement, il existe ainsi un besoin pour un procédé de contrôle permettant de contrôler un dispositif lumineux pour l’émission de différents types de fonctions lumineuses pixélisées, et qui soit facilement adaptable à différents types de sources lumineuses et de dispositif optique employés dans le dispositif lumineux. La présente invention vise à répondre à ce besoin.

[0007] A ces fins, l’invention a pour objet un procédé de contrôle d’un dispositif lumineux d’un véhicule automobile comprenant un ou plusieurs modules lumineux, chaque module comprenant une pluralité de sources lumineuses et un dispositif optique agencés pour émettre un faisceau lumineux pixélisé dans une zone d’émission prédé terminée, le procédé comportant les étapes suivantes :

[0008] Réception d’une instruction d’émission d’une fonction lumineuse pixélisée souhaitée

[0009] Pour chacun des modules lumineux, création d’une image numérique réalisant une portion de la fonction lumineuse pixélisée souhaitée dans un cadre correspondant à la zone d’émission prédéterminée du module lumineux, l’image numérique étant indé pendante des types de sources lumineuses et de dispositif optique du module lumineux

[0010] Pour chacun des modules lumineux, correction de ladite image numérique créée en fonction des types de sources lumineuses et de dispositif optique du module lumineux ;

[0011] Pour chacun des modules lumineux, émission par le module lumineux d’un faisceau lumineux pixélisé dans la zone d’émission prédéterminée correspondant à l’image numérique corrigée.

[0012] Ainsi, pour chaque module, le procédé permet dans un premier temps de générer une image numérique qui correspond sensiblement à la portion de la fonction lumineuse pixélisée qui doit être émise par le module dans la zone d’émission qu’il est capable d’adresser. Cette zone d’émission prédéterminée est définie notamment par la position du module lumineux, son orientation, notamment verticale et/ou horizontale, et son champ de vue. L’image numérique étant créée indépendamment des caractéristiques relatives aux types de sources lumineuses et de dispositif optique présents dans le module lumineux, cette étape permet au procédé d’être mis en œuvre pour tous les types de dispositif lumineux. Puis l’image numérique est corrigée pour être adaptée à ces types de sources lumineuses et de dispositif optique. La correction peut ainsi être facilement paramétrée en fonction de ces types, sans que l’étape de création de l’image numérique en soit impactée.

[0013] Avantageusement, le procédé selon l’invention reçoit de façon périodique des ins tructions d’émission d’une fonction lumineuse pixélisée souhaitée, chaque instruction pouvant être l’émission d’une nouvelle fonction lumineuse pixélisée différente de la fonction lumineuse pixélisée émise suite à G instruction précédemment reçue ou l’émission d’une fonction lumineuse pixélisée dans laquelle seulement un ou plusieurs paramètres sont différents de ceux de la fonction lumineuse émise suite à l’instruction précédemment reçue. Le cas échéant, une nouvelle image numérique est créée pour chaque instruction d’émission reçue. Les instructions reçues peuvent être des ins tructions d’émission d’une ou plusieurs fonctions lumineuses pixélisées, notamment choisies parmi : une fonction photométrique réglementaire, une fonction anti- éblouissement, une fonction de suivi de la route, une fonction d’écriture au sol et une fonction de marquage au sol, accompagnées d’un ou plusieurs paramètres nécessaires à l’exécution de ladite fonction, et notamment la position d’un objet à ne pas éclairer, une ou plusieurs caractéristiques relatives au véhicule ou à la circulation du véhicule ou encore un type de pictogramme ou de motif. Chaque instruction reçue peut ainsi cumuler plusieurs fonctions lumineuses pixélisées.

[0014] L’image numérique créée comporte un nombre prédéterminé de pixels, chaque pixel contenant par exemple un niveau de gris. Si on le souhaite, le nombre prédéterminé de pixels peut être identique au nombre de pixels pouvant être émis par le module lumineux. En variante, le nombre prédéterminé de pixels peut être différent du nombre de pixels pouvant être émis par le module lumineux. Le cas échéant, l’image numérique créée est indépendante de la résolution du module lumineux.

[0015] Selon un mode de réalisation de l’invention, l’étape de création de l’image

numérique comporte la sélection d’au moins une image photométrique stockée en mémoire correspondant à une fonction photométrique réglementaire prédéterminée pour former une image de base dans le cadre en fonction de l’instruction d’émission reçue, l’image numérique étant créée à partir de l’image de base. Le cas échéant, l’instruction d’émission reçue contient un identifiant de ladite fonction photométrique réglementaire prédéterminée. Grâce à cette caractéristique, on peut définir très simplement et rapidement une image numérique pour chaque module lumineux de sorte que le dispositif lumineux émette une fonction photométrique réglementaire.

[0016] Avantageusement, l’image photométrique contient autant de pixels que le nombre de pixels prédéterminé de l’image numérique. Elle s’étend donc entièrement dans le cadre correspondant à la zone d’émission prédéterminée du module lumineux. Chaque pixel de l’image photométrique peut représenter une valeur d’intensité lumineuse de ladite fonction photométrique réglementaire prédéterminée en un point de l’espace donné, par exemple dans une projection sur un écran. L’image photométrique stockée en mémoire peut ainsi représenter une portion ou la totalité d’une projection de la fonction photométrique réglementaire prédéterminée dans la zone d’émission prédé terminée du module lumineux. Il peut notamment s’agir d’une fonction de type croisement, de type route, de type autoroute, dont le contour et notamment la coupure ainsi que la distribution lumineuse sont définis réglementairement. Le cas échéant, l’instruction d’émission reçue peut comporter un identifiant d’une réglementation donnée de sorte à ce qu’on sélectionne une image photométrique correspondant à la fonction photométrique souhaitée conforme à ladite réglementation.

[0017] Selon un exemple de réalisation, on peut appliquer une transformation à l’image pho tométrique sélectionnée en fonction de l’instruction d’émission reçue pour former l’image de base, étant entendu que le cadre correspondant à la zone d’émission prédé terminée du module lumineux reste fixe pendant la transformation. Le cas échéant, l’instruction d’émission reçue contient une instruction du type de transformation à appliquer ainsi que les valeurs nécessaires pour appliquer la transformation à l’image photométrique sélectionnée.

[0018] Dans un premier exemple, cette caractéristique permet de réaliser une fonction dite de suivi dynamique des virages, notamment selon laquelle le dispositif lumineux émet un faisceau de type croisement dont au moins une portion est transformée pour éclairer le virage. Dans cet exemple, l’instruction d’émission reçue peut contenir par exemple un angle au volant et on applique une translation ou un étirement à l’image photo métrique sélectionnée en fonction de cet angle au volant.

[0019] Dans un autre exemple, cette caractéristique permet de réaliser une fonction

d’adaptation de l’éclairage à la vitesse, notamment selon laquelle le dispositif émet un faisceau de type route plus ou moins concentré permettant d’éclairer plus ou moins loin selon la vitesse du véhicule. Dans cet exemple, l’instruction d’émission reçue peut contenir par exemple un facteur d’adaptation fonction de la vitesse du véhicule et on applique un étirement ou une contraction à l’image photométrique en fonction de ce facteur d’adaptation. L’étirement ou la contraction peut être appliquée verticalement et/ou horizontalement de sorte que le flux lumineux émis par le module lumineux reste inchangée.

[0020] Si on le souhaite, l’étape de création de l’image numérique peut comporter la

sélection de deux images photométriques stockées en mémoire, chacune correspondant à une fonction photométrique réglementaire prédéterminée, l’image de base étant formée par la fusion des deux images photométriques sélectionnées. Avantageusement, G instruction d’émission reçue peut contenir une instruction de fusion et éventuellement un coefficient de fusion. Le cas échéant, on fusionne les deux images photométriques sélectionnées en tenant compte dudit coefficient de fusion. Cette caractéristique permet de réaliser une fonction dite de transition entre deux fonctions photométriques régle mentaires.

[0021] Selon un mode de réalisation de l’invention alternatif ou cumulatif, l’étape de

création de l’image numérique comporte la sélection d’au moins un calque stocké en mémoire et/ou la construction d’au moins un calque , et le positionnement du calque dans le cadre pour former une image de base dans le cadre en fonction de G instruction d’émission reçue, l’image numérique étant créée à partir de l’image de base. Le calque stocké ou construit peut notamment correspondre à un pictogramme, comme une flèche, une image de signalisation routière ou encore un passage piéton ou à un motif comme un marquage au sol. On entend par exemple par calque une image de di mensions inférieures à celles du cadre et dont tous les pixels ont une valeur nulle à l’exception des pixels formant le pictogramme ou le motif. Le cas échéant,

G instruction d’émission reçue contient un identifiant du calque à sélectionner ou à construire et des coordonnées permettant de positionner le calque dans le cadre. Cette caractéristique permet de réaliser une fonction de type écriture au sol selon laquelle le dispositif lumineux émet un faisceau de croisement dans lequel a été matérialisé un pictogramme, ou encore une fonction de type marquage au sol selon laquelle le dispositif lumineux émet un faisceau de croisement dans lequel ont été matérialisé des lignes longitudinales. Avantageusement, l’image de base peut être construite par addition du ou des calques à une image noire remplissant le cadre, ou en variante par soustraction du ou des calques à une image blanche remplissant le cadre, ou en variante encore par addition ou soustraction du ou des calques à une image photo métrique correspondant à une fonction photométrique réglementaire telle que pré cédemment obtenue.

[0022] Si on le souhaite, on peut appliquer au moins une transformation au calque et

notamment une atténuation de l’intensité, une anamorphose, une rotation ou une modi fication des dimensions du calque. Le cas échéant, l’instruction d’émission reçue contient un identifiant de la ou des transformations à appliquer au calque ainsi que des paramètres permettant l’exécution de cette ou ces transformations. Si on le souhaite, on peut appliquer un filtre anticrénelage sur l’image numérique créée.

[0023] Avantageusement, l’étape de création de l’image numérique comporte la sélection d’un ou plusieurs masques stockés en mémoire et/ou la construction d’un ou plusieurs masques en fonction de l’instruction d’émission reçue, l’image numérique étant créée par application successive du ou desdits masques sélectionnés et/ou construits à l’image de base. On entend par masque une matrice de dimensions inférieures ou identiques à celles du cadre, et dans lequel chaque cellule comporte un coefficient compris entre 0 et 1. Le cas échéant, l’instruction d’émission reçue contient un identifiant de chaque type de masque à sélectionner ou construire et les paramètres né cessaires à la sélection ou la construction et à l’application de chaque masque à l’image de base, comme par exemple le coefficient. Par exemple, G application d’un masque à l’image de base peut consister en la multiplication de la valeur de chaque pixel de l’image de base ou d’une zone de l’image de base par le coefficient de la cellule de co ordonnées correspondantes à celles dudit pixel.

[0024] Selon un exemple de réalisation, on construit un masque anti-éblouissement

contenant au moins un tunnel sombre positionné en fonction de l’instmction d’émission reçue et dans lequel on applique ledit masque anti-éblouissement à l’image de base. Le cas échéant, l’instruction d’émission reçue contient des coordonnées de po sitionnement du tunnel sombre dans le masque. Par exemple, le coefficient de toutes les cellules correspondant au tunnel sombre peut être de 0. Le tunnel sombre ainsi créé permet de réaliser une fonction de type route adaptatif selon laquelle le dispositif lumineux émet un faisceau éclairant la totalité de la route à l’exception d’une zone située au niveau d’un véhicule cible suivi ou croisé pour éviter de l’éblouir. En variante, le coefficient de toutes les cellules correspondant au tunnel sombre est supérieur ou égal à 0 et strictement inférieur à 1. Le tunnel sombre ainsi créé permet de réaliser une fonction anti-éblouissante selon laquelle le dispositif lumineux éclaire émet un faisceau éclairant la totalité de la route à l’exception d’une zone située au niveau d’un panneau de signalisation pour éviter une réflexion inverse éblouissante.

[0025] Si on le souhaite, l’instruction d’émission reçue peut contenir un identifiant de la forme du tunnel sombre, le tunnel sombre étant sélectionné ou construit pour présenter la forme identifiée. Il peut par exemple s’agir d’un rectangle ou d’un hexagone. Si on le souhaite, l’instruction d’émission reçue peut contenir des paramètres de netteté, le tunnel sombre étant sélectionné ou construit pour présenter sur son pourtour un gradient d’intensité correspondant aux paramètres de netteté.

[0026] Selon un autre exemple de réalisation cumulatif ou alternatif, on applique un masque d’atténuation comprenant un gradient d’atténuation vertical ou oblique à tout ou partie de l’image de base. Le cas échéant, l’instruction d’émission reçue contient un identifiant d’un type de gradient. Par exemple, le coefficient de chaque cellule du masque d’atténuation peut être fonction de l’inverse du carré de la distance du pixel correspondant du faisceau lumineux pixélisé émis par le module lumineux par rapport à la position du module lumineux. On réalise ainsi une homogénéisation de l’intensité du faisceau lumineux pixélisé le long de la zone d’émission prédéterminée. Par exemple encore, le coefficient de chaque cellule peut être fonction du recouvrement du pixel correspondant du faisceau lumineux pixélisé émis par le module lumineux avec un autre faisceau lumineux émis par un autre module lumineux du même dispositif lumineux ou d’un autre dispositif lumineux. En variante, le masque d’atténuation peut être centré sur un pictogramme ou un motif formé dans l’image de base.

[0027] Selon un mode de réalisation de l’invention, l’étape de correction de l’image

numérique créée comporte un échantillonnage de l’image numérique créée en fonction du nombre de sources lumineuses du module lumineux. On adapte ainsi l’image numérique créée à la résolution du module lumineux.

[0028] Avantageusement, l’étape de correction de l’image numérique créée comprend

l’application d’un masque ou d’un filtre de compensation déterminé par les types de sources lumineuses et de dispositif optique du module lumineux sur l’image numérique créée. Selon un exemple de réalisation, l’étape de correction peut comprendre l’application d’un filtre dont les coefficients ont été déterminés au préalable pour compenser les aberrations géométriques de type distorsion introduites par les types de sources lumineuses et de dispositif optique du module lumineux, ces coefficients étant pax exemple déterminés au moyen d’une modélisation polynomiale du phénomène de distorsion. Si on le souhaite, les coefficients du filtre peuvent en outre être déterminés pour compenser d’une part des phénomènes de vignettage de sorte à obtenir un faisceau lumineux homogène en sortie du module lumineux et d’autre part des phénomènes de chevauchement inter-pixels (en anglais Cross Talk) en tenant compte de l’effet de chaque source lumineuse sur les pixels formés par les sources voisines, par exemple en procédant à un appariement par intensité pour déterminer le com portement de chaque pixel vis-à-vis de ces voisins.

[0029] Avantageusement encore, l’étape de correction de l’image numérique créée

comprend l’application d’un filtre anticrénelage sur l’image numérique créée.

[0030] Avantageusement encore, l’étape de correction de l’image numérique créée

comprend l’application d’un masque d’homogénéité déterminé en fonction de l’homogénéité relative des sources lumineuses du module lumineux entre elles sur l’image numérique créée. On compense ainsi des inhomogénéités créées du fait des to lérances de fabrication des sources lumineuses et du module lumineux.

[0031] Avantageusement encore, l’étape de correction de l’image numérique créée

comprend l’application d’une translation et/ou d’une rotation à l’image numérique créée en fonction du tangage du véhicule automobile, du roulis du véhicule automobile ou de la pente de la route sur laquelle circule le véhicule automobile, étant entendu que le cadre correspondant à la zone d’émission prédéterminée du module lumineux reste fixe pendant la translation et/ou la rotation. Dans le cas où la translation et/ou la rotation provoque la sortie d’une portion de l’image numérique créée hors du cadre, l’étape de correction peut comprendre l’application d’un masque d’atténuation à l’image numérique corrigée permettant d’éviter les chutes d’intensités lumineuses au niveau des bords du cadre.

[0032] Dans un mode de réalisation de l’invention, l’image numérique corrigée est transmise vers une unité de commande du module lumineux, laquelle contrôle sélectivement chacune des sources lumineuses du module lumineux pour que cette source lumineuse émette un faisceau lumineux élémentaire formant un pixel d’intensité lumineuse cor respondant à la valeur du pixel correspondant de l’image numérique corrigée. Le cas échéant, les étapes de création et de correction de l’image numérique pourront être mises en œuvre par un même contrôleur distinct de l’unité de commande du module lumineux. On entend par source lumineuse toute source de lumière éventuellement associée à un élément électro-optique, capable d’être activée et contrôlée sélectivement pour émettre un faisceau lumineux élémentaire dont l’intensité lumineuse est éven tuellement contrôlable. Il pourra notamment s’agir d’une puce à semi-conducteur émettrice de lumière, d’un élément émetteur de lumière d’une diode électrolumi nescente pixélisée monolithique, d’une portion d’un élément convertisseur de lumière excitable par une source de lumière ou encore d’une source de lumière associée à un cristal liquide ou à un micro-miroir. [0033] L’invention a également pour objet un programme d'ordinateur comprenant un code de programme qui est conçu pour mettre en œuvre le procédé selon l’invention.

[0034] L’invention a également pour objet un support de données sur lequel est enregistré le programme d'ordinateur selon l’invention.

[0035] L’invention a également pour objet un dispositif lumineux comportant au moins un module lumineux comprenant une pluralité de sources lumineuses et une unité de commande pour contrôler sélectivement chacune des sources lumineuses, le dispositif lumineux comprenant un contrôleur agencé pour contrôler l’unité de commande, le dispositif lumineux mettant en œuvre le procédé selon l'invention.

[0036] La présente invention est maintenant décrite à l’aide d’exemples uniquement

illustratifs et nullement limitatifs de la portée de l’invention, et à partir des illustrations jointes, dans lesquelles :

[0037] [fig.l] représente un dispositif d’éclairage d’un véhicule automobile ;

[0038] [fig.2] représente une vue de dessus des zones d’émission des modules lumineux du dispositif de [Fig. 1] ;

[0039] [fig.3] représente une projection sur un écran des zones d’émissions des modules lumineux du dispositif de [Fig. 1] ;

[0040] [fig.4] représente un procédé de contrôle du dispositif de [Fig. 1] selon un premier mode de réalisation de l’invention ;

[0041] [fig.5] représente une vue de dessus des faisceaux lumineux émis par le dispositif de

[Fig. 1] contrôle par le procédé selon [Fig. 4] ;

[0042] [fig.6] représente une projection sur un écran des faisceaux lumineux émis par le dispositif de [Fig. 1] contrôle par le procédé selon [Fig. 4] ;

[0043] [fig.7] représente un procédé de contrôle du dispositif de [Fig. 1] selon un deuxième mode de réalisation de l’invention ;

[0044] [fig.8] représente une vue de dessus des faisceaux lumineux émis par le dispositif de

[Fig. 1] contrôle par le procédé selon [Fig. 6] ; et

[0045] [fig.9] représente une projection sur un écran des faisceaux lumineux émis par le dispositif de [Fig. 1] contrôle par le procédé selon [Fig. 6].

[0046] Dans la description qui suit, les éléments identiques, par structure ou par fonction, apparaissant sur différentes figures conservent, sauf précision contraire, les mêmes ré férences.

[0047] On a représenté en [fig.l] un dispositif d’éclairage droit 1 d’un véhicule automobile.

Ce dispositif d’éclairage 1 comporte trois modules lumineux 2, 3 et 4 capable chacun d’émettre un faisceau lumineux dans une zone d’émission prédéterminée respec tivement Z2, Z3 et Z4. On a représenté les zones d’émission prédéterminées Z2 à Z4 adressables par chacun des modules lumineux 2 à 4 dans une vue de dessus en [Fig. 2] et en projection sur un écran en [Fig. 3]. Le module lumineux 2 comporte une source de lumière 21 associée à une lentille 22 pour émettre un faisceau lumineux à coupure plate dans la zone Z2. Chacun des modules lumineux 3 et 4 comporte une source de lumière pixélisée 31 et 41 associée à une lentille 32 et 42 pour émettre un faisceau lumineux pixélisé dans la zone Z3 et Z4. Dans l’exemple décrit, les sources lumineuses pixélisées 31 et 41 sont des diodes électroluminescentes pixélisées monolithiques dont chacun des éléments émetteurs de lumière forme une source lumineuse pouvant être activée et contrôlée sélectivement par une unité de commande 33 et 43 pour émettre un faisceau lumineux élémentaire dont l’intensité lumineuse est contrôlable et formant ainsi l’un des pixels du faisceau lumineux pixélisé. A cet effet, le dispositif lumineux 1 comporte un contrôleur 5 agencé pour contrôler les unités de commande 33 et 43 de sorte à contrôler sélectivement chacun des éléments émetteurs de lumière des sources de lumière 31 et 41 ainsi que la source de lumière 21, en fonction d’instruction d’émission d’une fonction lumineuse pixélisée souhaitée reçue d’un contrôleur 6.

[0048] On a représenté en [fig.4] un procédé de contrôle du dispositif d’éclairage 1 pour l’émission d’une fonction lumineuse pixélisée souhaitée selon un mode de réalisation de l’invention. Dans la mesure où le module lumineux 2 n’est pas apte à émettre un faisceau lumineux pixélisé, le contrôle de ce module lumineux 2 par le contrôleur 5 ne sera pas décrit par la suite.

[0049] Dans une première étape El, le contrôleur 5 reçoit du contrôleur 6 à un instant donné une instruction It d’émission d’une fonction de type croisement selon la réglementation européenne, additionnée d’une fonction de suivi dynamique de virage pour un angle de X degrés devant être réalisée par translation, et d’une fonction d’écriture au sol d’un pictogramme de limitation de vitesse à 110 km/h, devant être positionné sur la route selon un jeu de coordonnées Y avec une anamorphose, l’intensité de la fonction d’écriture au sol devant être atténuée du fait de la distance de projection proche du véhicule et du recouvrement avec le dispositif d’éclairage gauche du véhicule.

[0050] A la réception de l’instruction, dans une deuxième étape E2, le contrôleur 5 va créer pour chacun des modules lumineux 3 et 4 une image numérique 13 et 14 réalisant une portion de la fonction lumineuse pixélisée souhaitée dans un cadre C3 et C4, les cadres C3 et C4 correspondant aux zones d’émission prédéterminées Z3 et Z4 que peuvent adresser ces modules lumineux 3 et 4. Les images numériques 13 et 14 qui vont être créées comprennent un nombre de pixels prédéterminé et remplissent entièrement les cadres C3 et C4. On notera que les dimensions des cadres C3 et C4 ont été définies au préalable par rapport aux dimensions et position des zones d’émission prédéterminées Z3 et Z4 et en particulier en fonction des positions des modules lumineux 3 et 4, de leurs inclinaisons et de leurs champs de vue.

[0051] Pour le module lumineux 3, le contrôleur 5 sélectionne dans sa mémoire une image photométrique IP correspondant à une fonction de type croisement selon la régie- mentation européenne. Il s’agit, dans l’exemple représenté et compte tenu des di mensions et de la position de la zone d’émission Z3, d’une image photométrique IP re présentant une projection sur un écran d’une portion supérieure d’une fonction de type croisement selon la réglementation européenne, présentant une coupure. Pour le module lumineux 4, le contrôleur sélectionne dans sa mémoire un calque C re présentant un pictogramme de limitation de vitesse à 110 km/h et additionne ce calque à une image noire en le positionnant à une position correspondant au jeu de co ordonnées Y.

[0052] Dans un deuxième temps, une transformation va être appliquée par le contrôleur 5 à chacune de ces images. Pour le module lumineux 3, le contrôleur 5 applique une translation horizontale correspondant à l’angle de X degrés à l’image photométrique IP dans le cadre C3 pour former une image de base IB3. On constate ainsi qu’une partie de l’image photométrique IP est ainsi sortie du cadre C3. Pour le module lumineux 4, le contrôleur applique une anamorphose au calque C pour former une image de base IB4. Le contrôleur applique en outre un filtre anticrénelage à l’image IB4.

[0053] Dans un troisième temps, le contrôleur 5 sélectionne dans sa mémoire un premier masque d’atténuation comprenant un gradient d’intensité vertical Ml et un deuxième masque d’atténuation comprenant un gradient d’intensité oblique M2, chaque masque Ml et M2 étant une matrice de dimensions identiques à celles du cadre C4 et dont les cellules contiennent des coefficients compris entre 0 et 1. Le gradient vertical du masque Ml a été calculé de sorte à ce que le coefficient de chaque cellule du masque Ml corresponde à l’inverse du carré de la distance d’un pixel correspondant dans la zone Z4. Le gradient oblique du masque M2 a été calculé de sorte à ce que le co efficient de chaque cellule du masque M2 décroisse linéairement de façon oblique vers le haut. Le contrôleur 5 applique ainsi successivement les masques Ml et M2 à l’image de base IB4, en multipliant les valeurs de chaque pixel de l’image de base IB4 par le coefficient de la cellule de mêmes coordonnées des masques Ml et M2 pour obtenir une image numérique 14. Dans l’exemple décrit, aucun masque n’est appliqué à l’image de base IB3, l’image de base IB 3 devenant ainsi l’image numérique 13.

[0054] Tel qu’il a été décrit, les images numériques 13 et 14 qui ont été créés lors de l’étape El sont indépendantes des caractéristiques intrinsèques d’émission de chacun des modules lumineux 3 et 4 dans les zones d’émission prédéterminées qu’ils adressent, à savoir le type et la résolution de la source lumineuse pixélisée et le type de dispositif optique de ces modules. Ces images numériques 13 et 14 peuvent ainsi être exploitées pour n’importe quel type de module lumineux.

[0055] Dans une troisième étape E3, chaque image numérique 13 et 14 va être corrigée par le contrôleur 5 en fonction des types de sources de lumière 31 et 41 et de dispositif optique 32 et 42 et en fonction de la résolution des modules lumineux 3 et 4. [0056] En premier lieu, les images numériques 13 et 14 sont échantillonnées par le contrôleur 5 pour obtenir des images numériques 13’ et 14’ de résolution correspondant à celles des modules lumineux 3 et 4.

[0057] Le contrôleur 5 applique ensuite un filtre aux images numériques échantillonnées 13’ et 14’ pour adapter les valeurs des pixels de ces images de sorte à compenser la forme et l’homogénéité des pixels créés par les éléments émetteurs de lumière des sources lu mineuses pixélisées 31 et 41, les chevauchements inter-pixels entre eux ainsi que les aberrations et les inhomogénéités comme le vignettage et la distorsion introduites par les lentilles 32 et 42.

[0058] Le contrôleur 5 applique ensuite un masque d’homogénéité permettant de compenser les différences d’homogénéités relatives des pixels entre eux dues aux tolérances de fa brication des sources lumineuses.

[0059] Enfin, le contrôleur 5 applique une translation à l’image 13’ vers le haut cor

respondant à la pente sur laquelle circule le véhicule, et un masque d’atténuation M3. Le masque d’atténuation M3 a été déterminé de sorte à ce que les coefficients du masque d’atténuation M3 introduisent un gradient d’intensité au niveau des bords du cadre C3.

[0060] Enfin, dans une quatrième étape E4, les images numériques corrigées 13’ et 14’ sont transmises aux unités de commandes 33 et 43 des modules 3 et 4, lesquelles contrôlent sélectivement chacun des éléments émetteurs de lumière des sources lumineuses 31 et 41 pour l’émission d’un faisceau lumineux élémentaire formant dans la zone d’émission prédéterminée Z3 et Z4 un pixel dont l’intensité correspond à la valeur du pixel correspondant dans l’image numérique corrigée. On a ainsi représentée en [fig.5] une vue de dessus des faisceaux pixélisés L3 et L4 émis par les modules lumineux 3 et 4, ainsi que le faisceau L2 émis par le module lumineux 2, et en [Lig. 6] une projection de ces faisceaux L3 et L4 sur un écran. On notera que le faisceau L4 est superposé au faisceau L2 de sorte à faire apparaître le pictogramme de limitation de vitesse à 110 km/h en surbrillance.

[0061] A chaque nouvelle instruction reçue, le contrôleur 5 génère ainsi de nouvelles images numériques pour les modules lumineux 3 et 4.

[0062] On a représenté en [fig.7] un procédé de contrôle du dispositif d’éclairage 1 pour l’émission d’une autre fonction lumineuse pixélisée souhaitée selon un mode de réa lisation de l’invention.

[0063] Dans une première étape El, le contrôleur 5 reçoit du contrôleur 6 à un instant donné une instruction It d’émission d’une fonction de type route selon la réglementation eu ropéenne, additionnée d’une fonction anti-éblouis sement de type rectangle à bords flous pour un véhicule cible croisé positionné selon des coordonnées X, et d’une fonction de marquage au sol de type lignes simples d’équation Y donnée. [0064] A la réception de l’instruction, dans une deuxième étape E2, le contrôleur 5 va créer pour chacun des modules lumineux 3 et 4 une nouvelle image numérique 13 et 14 réalisant une portion de la fonction lumineuse pixélisée souhaitée dans les cadres C3 et C4.

[0065] Pour le module lumineux 3, le contrôleur 5 sélectionne dans sa mémoire une image photométrique IP correspondant à une fonction d’éclairage de type route selon la régle mentation européenne. Pour le module lumineux 4, le contrôleur construit un calque C(Y) comprenant un motif sous la forme d’une paire de lignes correspondant à l’équation Y donnée et additionne ce calque à une image noire. L’image photométrique IP constitue ainsi une image de base IB 3 et le calque C additionné à l’image noire constitue une image de base IP4.

[0066] Dans un deuxième temps, le contrôleur 5 construit un masque anti-éblouissement ME sous la forme d’une matrice de dimensions identiques à celles du cadre C3 et dans lequel une zone rectangulaire de dimensions et de positions définies en fonction des coordonnées X présente un coefficient nul pour former un tunnel sombre. Les coef ficients des bords de la zone rectangulaire ont été déterminés pour former des gradients d’intensité sur les bords du tunnel sombre. Le contrôleur 5 applique ainsi le masque ME à l’image de base IB 3 pour former une image numérique 13.

[0067] Par ailleurs, le contrôleur 5 sélectionne dans sa mémoire le premier masque

d’atténuation comprenant un gradient d’intensité vertical Ml et le deuxième masque d’atténuation comprenant un gradient d’intensité oblique M2 et applique ainsi succes sivement les masques Ml et M2 à l’image de base IB4 pour obtenir une image numérique 14.

[0068] Dans une troisième étape E3, chaque image numérique 13 et 14 va être corrigée par le contrôleur 5 en fonction des types de sources lumineuses 31 et 41 et de dispositif optique 32 et 42 et en fonction de la résolution des modules lumineux 3 et 4.

[0069] En premier lieu, les images numériques 13 et 14 sont échantillonnées par le contrôleur 5 pour obtenir des images numériques 13’ et 14’ de résolution correspondant à celles des modules lumineux 3 et 4.

[0070] Le contrôleur 5 applique ensuite un filtre aux images numériques échantillonnées 13’ et 14’ pour adapter les valeurs des pixels de ces images de sorte à compenser la forme et l’homogénéité des pixels créés par les éléments émetteurs de lumière des sources lu mineuses pixélisées 31 et 41, les chevauchements inter-pixels entre eux ainsi que les aberrations et les inhomogénéités introduites par les lentilles 32 et 42.

[0071] Le contrôleur 5 applique ensuite un masque d’homogénéité permettant de compenser les différences d’homogénéités relatives des pixels entre eux dues aux tolérances de fa brication des sources lumineuses.

[0072] Dans la mesure où le véhicule circule sur une route de pente nulle, aucune translation verticale n’est appliquée aux images numériques échantillonnées et aucun masque d’atténuation n’est nécessaire.

[0073] Enfin, dans une quatrième étape E4, les images numériques corrigées 13’ et 14’ sont transmises aux unités de commandes 33 et 43 des modules 3 et 4, lesquelles contrôlent sélectivement chacun des éléments émetteurs de lumière des sources lumineuses 31 et 41 pour l’émission d’un faisceau lumineux élémentaire formant dans la zone d’émission prédéterminée Z3 et Z4 un pixel dont l’intensité correspond à la valeur du pixel correspondant dans l’image numérique corrigée. On a ainsi représentée en [fig.8] une vue de dessus des faisceaux pixélisés F3 et F4 émis par les modules lumineux 3 et 4, ainsi que le faisceau F2 émis par le module lumineux 2, et en [Fig. 9] une projection de ces faisceaux F3 et F4 sur un écran.

[0074] Fa description qui précède explique clairement comment l'invention permet

d’atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée, et notamment en proposant un procédé de contrôle d’un dispositif lumineux qui crée dans un premier temps, pour chaque module lumineux du dispositif capable d’émettre un faisceau lumineux pixélisé, une image numérique indépendamment des caractéristiques intrinsèques d’émission du module lumineux et qui adapte dans un deuxième temps cette image numérique à ces caracté ristiques intrinsèques d’émission. On comprend ainsi que la première étape du procédé doit être développée une seule et unique fois, et que sa mise à jour, par exemple pour intégrer de nouvelles fonctions, peut être faite de façon simple, sans avoir à prendre en compte une quelconque caractéristique intrinsèque du module comme par exemple le type de source lumineuse employée. En outre, la deuxième étape d’adaptation peut également être développée facilement pour tout type de module lumineux, dans la mesure où elle ne prend pas en compte le type d’image numérique créée en amont.

[0075] En tout état de cause, l'invention ne saurait se limiter aux modes de réalisation spéci fiquement décrits dans ce document, et s'étend en particulier à tous moyens équivalents et à toute combinaison techniquement opérante de ces moyens.