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Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR CONTROLLING A VARIABLE NOZZLE SECTION OF AN AIRCRAFT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/006303
Kind Code:
A1
Abstract:
A method for controlling a variable nozzle section of an aircraft. The invention concerns a method for controlling a position of a variable nozzle section of an aircraft in which, during a flight, the nozzle is authorised to move into an optimal position after a predefined time period.

Inventors:
CARUEL PIERRE (FR)
HURLIN HERVE (FR)
KERBLER OLIVIER (FR)
Application Number:
PCT/FR2013/051498
Publication Date:
January 09, 2014
Filing Date:
June 27, 2013
Export Citation:
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Assignee:
AIRCELLE SA (FR)
International Classes:
F02K1/76; F02K9/80
Foreign References:
US20110088369A12011-04-21
FR2930973A12009-11-13
EP2466101A22012-06-20
US20120137654A12012-06-07
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
Cabinet GERMAIN & MAUREAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Procédé de commande d'une position de tuyère de section variable d'un aéronef dans lequel, à partir d'une position P(t0) de la tuyère déterminée à un temps t0 :

A) on détermine, à chaque instant t, avec 1 < i < N , u ne position optimale P(t,) de la tuyère en fonction de grandeurs caractéristiques du vol de l'aéronef, entraînant une section optimale de sortie d'une veine ;

B) on mesure un intervalle de temps Δί, défini comme la différence entre t, et t0 et,

C) on autorise le déplacement de la tuyère dans une position correspondant à la position optimale P(t,) lorsque l'intervalle de temps At, est strictement supérieur à un seuil minimal prédéterminé.

Procédé selon la revendication 1 dans lequel :

Au cours de l'étape B), à chaque instant t,, on mesure également un écart de position ΔΡ entre P(t,) et P(t0) et,

Au cours de l'étape C), on autorise le déplacement de la tuyère dans une position correspondant à la position optimale P(t,) lorsque la valeur absolue de l'écart de position ΔΡ est strictement supérieure à un seuil minimal prédéterminé et strictement inférieure à un seuil maximal prédéterminé.

Procédé selon la revendication 1 dans lequel :

Au cours de l'étape B), à chaque instant t,, on mesure un écart de position ΔΡ entre P(tj) et P (t0) et,

D) dans une phase de vol déterminée, lorsque la valeur absolue de l'écart de position ΔΡ est su périeure ou égal à un seuil maximal prédéterminé, on désactive l'étape C) et,

E) on déplace la tuyère dans une position P(t,) égale à une position maximale prédéterminée Pmax. Procédé selon la revend ication 1 dan s leq uel le seu il m in ima l d'intervalle de temps et/ou le seuil maximal d'écart en position varient en fonction d'une grandeur caractéristique du vol telle que l'altitude de l'aéronef.

Procédé selon la revend ication 4 dan s leq uel le seu il m in ima l d'intervalle de temps en phase de montée de l'aéronef est supérieur au seuil minimal d'intervalle de temps en phase de croisière de l'aéronef. 6. Procédé selon la revend ication 1 dans leq uel on active C) si et seulement si l'altitude de l'aéronef, à l'instant t,, est strictement supérieure à une altitude seuil prédéterminée.

Procédé selon la revendication 6 dans lequel, lorsque l'altitude de l'aéronef, à l'instant t,, est inférieure ou égale à une altitude seuil prédéterminée, on déplace la tuyère dans une position P(t,) égale à une position P de section de sortie maximale de la tuyère.

Procédé selon la revendication 1 dans lequel, au cours de l'étape A, on détermine la position optimale P(t,) d e la tuyère en fon cti on d e grandeurs caractéristiques du vol tels que l'altitude, la vitesse de l'aéronef et/ou et le régime moteur d'un turboréacteur de l'aéronef.

9. Procédé selon la revendication 8 dans lequel, au cours de l'étape A, on détermine la position optimale P(t,) de la tuyère par mesure, estimation ou calcul.

Description:
Procédé de commande d'une section de tuyère variable d'un aéronef

L'invention se rapporte à un procédé de commande d'une section de tuyère variable d'une nacelle de turboréacteur.

Un avion est mu par plusieurs turboréacteurs logés chacun dans une nacelle abritant également un ensemble de dispositifs d'actionnement annexes liés à son fonctionnement et assurant diverses fonctions lorsque le turboréacteu r est en fonctionnement ou à l'arrêt.

Une nacelle présente généralement une structure tubulaire comprenant une entrée d'air en amont du turboréacteur, une section médiane destinée à entourer une soufflante du turboréacteur, une section aval abritant des moyens d'inversion de poussée et destinée à entourer la chambre de combustion du turboréacteur, et est généralement terminée par une tuyère d'éjection dont la sortie est située en aval du turboréacteur.

Les nacelles modernes sont destinées à abriter un turboréacteur double flux apte à générer par l'intermédiaire des pâles de la soufflante en rotation un flux d'air chaud (également appelé flux primaire) issu de la chambre de combustion du turboréacteur, et un flux d'air froid (flux secondaire) qui circule à l'extérieur du turboréacteur à travers un passage annulaire, également appelé veine, formé entre un carénage du turboréacteur et une paroi interne de la nacelle.

Les deux flux d'air sont éjectés du turboréacteur par l'arrière de la nacelle. Le rôle d'u n inverseur de poussée est, lors de l'atterrissage d'un avion, d'améliorer la capacité de freinage de celui-ci en redirigeant vers l'avant au moins une partie de la poussée générée par le turboréacteur.

Dans cette phase, l'inverseur obstrue la veine du flux froid et dirige ce dernier vers l'avant de la nacelle, générant de ce fait une contre-poussée qui vient s'ajouter au freinage des roues de l'avion.

Les moyens mis en œuvre pour réaliser cette réorientation du flux froid varient suivant le type d'inverseur.

On peut citer notamment des inverseurs de poussée à grilles comprenant, classiquement, un capot d'inversion de poussée associé à des grilles de déviation de fl ux découvertes par des volets d ' inversion de poussée déplaçables par un mouvement de capot. Outre sa fonction d'inversion de poussée, le capot mobile appartient à la section arrière et présente un côté aval formant une tuyère d'éjection visant à canaliser l'éjection des flux d'air.

Cette tuyère peut venir en complément d'une tuyère primaire canalisant le flux chaud et est alors appelée tuyère secondaire.

Cette tuyère peut être mobile par rapport à la nacelle de manière à régler la section d'éjection de la veine de flux d'air froid, en fonction de la position de ladite tuyère.

La tuyère mobile est également appelée structure mobile de réglage de la section de sortie de la veine.

La section optimale de la tuyère peut être adaptée en fonction des différentes phases de vol, à savoir les phases de décollage, de montée, de croisière, de descente et d'atterrissage de l'aéronef.

Elle est associée à un système d'actionnement permettant de faire varier et d'optimiser sa section , en fonction de la phase de vol dans laquelle se trouve l'aéronef.

Il existe plusieurs solutions pour réaliser la variation de section de la tuyère, selon le mode de réalisation de nacelle à envisager et les systèmes d'actionnement prévus.

Ainsi, la tuyère mobile peut être entraînée en translation selon une direction sensi blement longitud i nale de la nacel le ou en pivotement autou r d 'u n axe perpendiculaire à l'axe longitudinal de la nacelle, par un actionneur dédié ou non et indépendamment ou non d'une translation partielle du capot d'inverseur de poussée.

De tels déplacements de la tuyère en fonction des différentes phases de vol nécessitent des procédés de commande de la position de la tuyère c'est-à-dire des procédés de commande des actionneurs associés aux déplacements de la tuyère.

On connaît, ainsi, des procédés de commande et systèmes de commande associés permettant de faire varier, de façon discrète, entres différentes positions prédéterminées la position de la tuyère lors des différentes phases de vol.

Dans ce cadre, dans la mesure où les différentes positions prédéterminées de la tuyère sont espacées, la consommation de carburant est excessive et le fonctionnement du moteur n'est pas optimal.

De plus, si l'on prévoit de définir des positions pour la tuyère plus rapprochées, les passages de l'une à l'autre des positions deviennent fréquents, ce qui peut affecter l'usure du système de commande et des moyens d'actionnement et par conséquent, leur fiabilité.

Dès lors, dans une phase de croisière de l'aéronef, on prévoit des positions prédéterminées pour la tuyère qui ne sont souvent pas adaptées à l'altitude à laquelle vol l'aéronef, cette altitude pouvant être modifiée en cou rs d e croi si è re pa r l'allégement de l'avion suite à la diminution des réserves en carburant.

Pour optimiser le fonctionnement du moteur, on connaît, par ailleurs, des procédés de commande et systèmes de commande et d'actionnement associés permettant de fai re varier, de façon conti n ue , la position de la tuyère lors des différentes phases de vol.

Or, ceci implique un fonctionnement permanent du système de commande et des actionneurs associés pour placer la tuyère dans une position déterminée, ce qui affecte toujours fortement la fiabilité de ces éléments au fur et a mesure des cycles de vol.

Un but de l'invention est de remédier aux inconvénients susmentionnés.

Un autre but de l'invention est de proposer une solution alternative de procédé de commande pour définir une loi de changement de position de la tuyère permettant de faire varier la section de sortie de la veine de flux froid.

Il est également désirable de proposer un procédé de commande de position de la tuyère permettant d'optimiser la consommation de carburant, à chaque phase de vol de l'aéronef.

Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé de commande de position de la tuyère permettant d'optimiser les phases de croisière, quelque soit les conditions de vol.

II est également désirable de maîtriser l'usure du système de commande et d'actionnement qui entraîne le changement en position de la tuyère durant un vol.

A cet effet, l'invention propose un procédé de commande d'une position de tuyère de section variable d'un aéronef dans lequel, à partir d'une position P(t 0 ) de la tuyère déterminée à un temps t 0 :

A) on détermi ne, à chaq ue i nstant t, avec 1 < i < N , u ne positi on optimale P(tj) de la tuyère ;

B) on mesu re u n intervalle de temps Ati défini comme la différence entre t, et t 0 et, C) on autorise le déplacement de la tuyère dans une position correspondant à la position optimale P(ti) lorsque l'intervalle de temps M\ est strictement supérieur à un seuil minimal prédéterminé. Avantageusement, au cours de l'étape B), à chaque instant t,, on mesure également un écart de position ΔΡ entre P(tj) et P(t 0 ) et, au cours de l'étape C), on autorise le déplacement de la tuyère dans une position correspondant à la position optimale P(t,) lorsque la valeur absolue de l'écart de position ΔΡ est strictement supérieure à un seuil minimal prédéterminé et strictement inférieure à un seuil maximal prédéterminé.

Avantageusement, au cours de l'étape B), à chaque instant t,, on mesure un écart de position ΔΡ entre P(t,) et P (t 0 ) et,

D) dans une phase de vol déterminée, lorsque la valeur absolue de l'écart de position ΔΡ est supérieure ou égale à un seuil maximal prédéterminé, on désactive l'étape C) et,

E) on déplace la tuyère dans une position P(t,) égale à une position maximale prédéterminée Pmax.

Avantageusement, le procédé prévoit que le seuil minimal d'intervalle de temps et/ou le seuil maximal d'écart en position varient en fonction d'une grandeur caractéristique du vol telle que l'altitude de l'aéronef.

Avantageusement, le procédé prévoit que le seuil minimal d'intervalle de temps en phase de montée de l'aéronef est supérieur au seuil minimal d'intervalle de temps en phase de croisière de l'aéronef. Avantageusement, on active C) si et seulement si l'altitude de l'aéronef, à l'instant ti, est strictement supérieure à une altitude seuil prédéterminée.

Avantageusement, lorsque l'altitude de l'aéronef, à l'instant t,, est inférieure ou égale à une altitude seuil prédéterminée, on déplace la tuyère dans une position P(t,) égale à une position P de section de sortie maximale de la tuyère.

Avantageusement, au cours de l'étape A, on détermine la position optimale

P(ti) de la tuyère en fonction de grandeurs caractéristiques du vol tels que l'altitude, la vitesse de l'aéronef et/ou et le régime moteur d'un turboréacteur de l'aéronef.

Avantageusement, le procédé prévoit, au cours de l'étape A, qu'on détermine la position optimale P(t,) de la tuyère par mesure, estimation ou calcul. La présente invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une représentation schématique en perspective d'une nacelle équipée d'une section de tuyère mobile ;

la figure 2 représente un logigramme d'un procédé de commande en position de la tuyère de la figure 1 , selon un mode de réalisation de la présente invention ;

- la figure 3 est une représentation graphique comparant la position de la tuyère déterminée par le procédé de commande en position de la tuyère, selon un mode de réalisation de la présente invention et par un procédé de commande de l'art antérieur, durant un cycle de vol.

En référence à la figure 1 , une nacelle 1 est destinée à constituer un logement tubulaire pour un turboréacteur (non représenté) double flux à grand taux de dilution et sert à canaliser les flux d'air qu'il génère par l'intermédiaire des pâles d'une soufflante, à savoir un flux d'air chaud traversant une chambre de combustion du turboréacteur, et un flux d'air froid circulant à l'extérieur du turboréacteur .

Cette nacelle 1 possède de manière générale une structure comprenant une section avant formant une entrée d'air 1 a, une section médiane 1 b entourant la soufflante du turboréacteur, et une section aval 1 c entourant le turboréacteur.

La section ava l 1 c comprend une structure externe 2 comportant éventuellement un système d'inversion de poussée et une structure interne de carénage du moteur définissant avec la surface externe une veine destinée à la circulation du flux froid, dans le cas d'une nacelle de turboréacteur double flux tel qu'ici discutée.

Comme décrit précédemment, la section aval est équipée du dispositif d'inversion de poussée 10 comprenant un cadre avant 1 1 , un capot mobile d'inverseur de poussée 12, et une tuyère 13 de section variable.

Dans un mode de réalisation non limitatif d'un dispositif d'inversion de poussée à grilles, le capot mobile 12 est apte à être actionné selon une direction sensiblement longitudinale de la nacelle entre, notamment mais non exclusivement, une position de fermeture dans laquelle il vient au contact du cadre avant 1 1 et assure la continuité aérodynamique des lignes de la section aval et recouvre des grilles de déviation 14, et une position d'ouverture dans laquelle il est écarté du cadre avant 1 1 , dévoilant ainsi un passage dans la nacelle et découvrant des grilles de déviation 14 . Cette dernière position est illustrée sur la figure 1 .

Lors de son ouverture, le capot mobile peut entraîner en rotation un volet (non visible sur la figure) par l'intermédiaire d'une bielle fixée dans la structure interne de carénage, ledit volet venant obturer moins partiellement la veine de man ière à optimiser l'inversion du flux d'air.

Selon le mode de réalisation d'inverseur de poussée à grilles choisi, les grilles de déviation14 peuvent prendre toute forme connue. Elles peuvent, ainsi, être fixes ou mobiles en translation ou en rotation. Elles peuvent, plus particulièrement, être mobiles en translation entre une position rétractée au sein de la structure médiane et une position déployée dans laquelle elles s'étendent en aval de la section médiane au niveau de la section aval en phase de jet inversé. En alternative, elles peuvent être mobiles en translation entre u ne position em pi lées rad ialement ou al ignées longitudinalement.

Par ailleurs, le capot mobile 12 est prolongé par au moins la section de tuyère 13 montée à une extrémité aval dudit capot mobile.

La tuyère 13 est mobile et elle est également appelée structure mobile de réglage de la section de sortie de la veine de flux d'air froid.

La section optimale de la tuyère 13 peut être adaptée en fonction des différentes phases de vol à savoir les phases de décollage, de montée, de croisière, de descente et d'atterrissage de l'aéronef.

Cette tuyère 13 est associée à un système de commande et d'actionnement 20 permettant de commander et entraîner en déplacement la tuyère 13 d'une distance nécessaire selon une commande donnée, pour obtenir une section de sortie souhaitée de la veine de flux d'air froid.

Ce système de commande et d'actionnement 20 permet de faire varier et d'optimiser la section de la tuyère en fonction de la phase de vol dans laquelle se trouve l'aéronef.

Ce système de commande et d'actionnement 20 peut prendre toute forme connue. Ainsi, selon le mode de réalisation de l'inverseur de poussée connu, les moyens d'actionnement peuvent être des moyens d'entraînement en translation ou en rotation de la tuyère de sorte de réaliser la variation de section de la tuyère.

La variation de la section de tuyère 13 qui illustre la variation de section de la veine de flux d'air froid est effectuée par le passage de la tuyère 13 d'une position à une autre de section différente grâce à un déplacement longitudinal de la tuyère 13 et/ou du capot 12 d'inversion le long de l'axe longitudinal de la nacelle ou par un déplacement angulaire de la tuyère 13 vers l'intérieur et/ou l'extérieur de la veine.

Dans une variante de réalisation de la nacelle, la tuyère est formée de volets aval pivotants montés à une extrémité aval du capot d'inversion dont le pivotement vers l'intérieur ou l'extérieur de la veine se traduit par une augmentation ou une réduction de la section de sortie de la veine.

Dans une autre variante de réalisation, la tuyère est formée de panneaux montés mobiles en translation à l'intérieur du capot mobile de manière télescopique et dont le recul en aval de la nacelle ou la rétractation entraîne l'augmentation ou la réduction de section de sortie de la veine.

Dans une autre variante de réalisation, la tuyère est formée par l'extrémité aval du capot et la coopération de la forme conique de la structure interne de la nacelle et du capot d'inversion mobile en translation entre l'amont et l'aval de la nacelle entraîne l'augmentation ou la réduction de section de sortie de la veine.

Ces variantes de réalisation ne sont pas limitatives et tout autre variante de réalisation de tuyère variable permettant une augmentation et/ ou une réduction de section de sortie de la veine peut être envisagées dans le cadre du procédé de commande selon la présente invention.

En effet, quelque soit le système de commande et d'actionnement choisi et la variante de réalisation de tuyère variable choisie, ce système de commande et d'actionnement implique la présence d'un procédé de commande en position de la tuyère, contrôlé par une unité électronique de commande.

En référence à la figure 2, le logigramme d'un procédé de commande en position de la tuyère c'est-à-dire de la variation de section de sortie de la tuyère, selon la présente invention est représenté.

En premier lieu, à une étape préliminaire 100, la tuyère se trouve dans une position P(t 0 ) déterminée à un temps t 0. De façon non limitative, cette position peut être une position de section de tuyère maximale, minimale ou intermédiaire.

Selon l'invention, le procédé de commande en position de la tuyère prévoit les étapes suivantes :

A) on détermine, à chaque instant t, avec 1 < i < N , u ne position optimale P(tj) de la tuyère ;

B) on mesure un intervalle de temps Ati défini comme la différence entre t, et t 0 et,

C) on autorise le déplacement de la tuyère da ns u n e position correspondant à la position optimale P(tj) lorsque l'intervalle de temps

Ai, est strictement supérieur à un seuil T minimal prédéterminé.

Ainsi, avantageusement, on définit un système de tuyère variable pouvant se positionner à toutes les positions possibles pour la tuyère sans restriction mais pour lesquels chaque position de la tuyère est maintenue pendant une durée supérieure à un seuil T prédéterminé.

Plus particulièrement, au cours de l'étape A, on détermine, en temps réel, une consigne en position optimale P(tj) de la tuyère par mesure, estimation, cartographie ou calcul.

Cette détermination de la position optimale P(tj) de la tuyère, pour un instant t, du vol, peut être faite par tout procédé connu, de façon non limitative.

Selon la variante de réalisation choisie, on détermine la position optimale P(tj) de la tuyère en fonction de grandeurs caractéristiques du vol telles que l'altitude, la vitesse de l'aéronef et/ou le régime moteur du turboréacteur de l'aéronef.

Ces grandeurs peuvent être mesurées par des capteurs adaptés, estimées par cartographie ou autre ou calculées.

Par ailleurs, dans une étape 101 préalable à l'étape B), on détermine le seuil T minimal d'intervalle de temps.

Ce dernier peut être fixe pour l'ensemble du vol ou varier en fonction d'une grandeur caractéristique du vol.

De préférence, cette grandeur caractéristique est une phase particulière du vol et /ou l'altitude à laquelle se trouve l'aéronef.

Dès lors, on prévoit une étape dans laquelle on détermine la valeur du seuil T minimal d'intervalle de temps en fonction d'une grandeur caractéristique du vol. Dans cette étape, on peut prévoir de modifier la valeur du seuil T minimal d'intervalle de temps lorsque l'altitude de l'aéronef dépasse une valeur seuil minimale.

De préférence, lorsque l'altitude de l'aéronef dépasse cette valeur seuil, la valeur du seuil T minimal d'intervalle de temps est augmentée.

Dans une variante de réalisation non exclusive des précédentes, on peut prévoir que le seuil T minimal d'intervalle de temps en phase de décollage et/ou de montée de l'aéronef soit inférieur au seuil T minimal d'intervalle de temps en phase de croisière de l'aéronef, les paramètres influençant le changement de position étant susceptibles de varier plus rapidement dans ces phases du vol.

Ceci offre l'avantage de maximiser le nombre de changement de position de la tuyère notamment pendant les phases de décollage et de montée de l'aéronef et de réduire le nombre de changement de position de la tuyère en phases de croisière de l'aéronef ou les conditions de vol changent peu.

Par ailleurs, au cours de l'étape B), on peut prévoir une étape intermédiaire 102, à chaque instant t,, dans laquelle on mesure un écart de position ΔΡ entre P(t,) et P (to).

Au cours de l'étape C), dans une étape 103, on autorise le déplacement de la tuyère dans une position correspondant à la position optimale P(t,) lorsque la valeur absolue de l'écart de position ΔΡ est strictement supérieure à un seuil minimal Fmin prédéterminé et strictement inférieure à un seuil maximal Fmax prédéterminé.

On permet ainsi à la tuyère d'être déplacée si l'amplitude de changement de position déterminé a dépassé un certain seuil minimal Fmin prédéterminé.

Avantageusement, ainsi, on évite tout changement intempestif de position de la tuyère pendant les phases de vol et, notamment, pendant les phases de croisière dans lesquelles les conditions de vol sont peu modifiées.

On réduit les risques d'usure du système de commande et d'actionnement associé aux déplacements de la tuyère. Par ailleurs, lorsque la valeur absolue de l'écart de position ΔΡ est supérieure ou égal seuil maximal Fmax prédéterminé, on réalise l'étape D) suivante, à savoir on désactive l'étape C) c'est-à-d ire q u'on supprime le seu il temporel entre deux changements de position de la section de sortie de tuyère et, E) on déplace la tuyère dans une position P(tj) égale à une position maximale prédéterminée Pmax.

Ce cas illustre un cas d'une variation rapide du régime moteur nécessitant un changement rapide de position de la section de sortie de la tuyère, comme, par exemple et de façon non limitative, une phase de remise des gaz.

Il est à noter que le seuil maximal Fmax d'écart en position peut être fixe durant un vol ou varier varient en fonction d'une grandeur caractéristique du vol telle que l'altitude de l'aéronef.

Par ailleurs, dans un mode de réalisation du procédé de commande, on prévoit d'activer l'étape C) si et seulement si l'altitude de l'aéronef, à l'instant t,, est strictement supérieure à une altitude seuil S prédéterminée.

Dans le cas contraire, on réalise une étape (non illustrée) dans laquelle on déplace la tuyère dans une position P(t,) égale à une position P de section de sortie maximale de la tuyère compatible du domaine de vol à basse altitude de l'avion.

De préférence, cette étape a lieu durant les phases de vol proche du sol ou au sol.

Sur la figure 3, on compare, dans une représentation graphique, les différentes positions de la tuyère de section variable déterminées, pendant un vol donné, d'une durée donnée, par le procédé de commande selon l'invention (courbe à points ronds), par un procédé de commande de l'art antérieur (courbe à points triangulaires) qui commande la tuyère entre plusieurs positions discrètes prédéterminées durant le vol et par un procédé de commande définissant à chaque instant la position optimale de la tuyère (courbe lisse).

Ces représentations graphiques sont superposées à un graphique définissant l'altitude de l'aéronef en ordonnées en fonction du temps de vol en abscisses.

Les conditions expérimentales pour ces représentations graphiques sont les suivantes :

On suppose que l'amplitude de variation de la section de sortie de la tuyère est de -5%/+15% avec pour référence la position de croisière nominale ;

T a une valeur de 4 minutes et Fmin a une valeur de 0.5%.

S u r ces graph i q u es , on observe q u 'avec u n procéd é d e com ma nd e commandant un positionnement de la tuyère en un nombre discret de positions, en phase de croisière (représentée par deux paliers à deux altitudes différentes), la tuyère n'est pas positionnée à sa position optimale.

Au contraire, avec un procédé de commande selon l'invention, la tuyère est observée à une position de fonctionnement optimal du turboréacteur en croisière et pour la totalité du vol.

Ainsi, par rapport aux procédés de commande de l'art antérieur, l'homme de l'art appréciera, avec un procédé de commande selon l'invention , un procédé permettant pour une phase de croisière donnée, d'optimiser la position de la tuyère pour qu'elle corresponde à celle pour laquelle la consommation de carburant est optimale.

En effet, le procédé de commande selon l'invention permet, avantageusement, d'optimiser les phases de croisière de l'aéronef par des variations faibles de la position de la tuyère.

Ainsi, sur un avion long courrier, le procédé de commande selon l'invention, permet de définir une position optimale de la tuyère quelque soit la phase de croisière et l'altitude à laquelle elle se réalise.

Le procédé de commande selon l'invention permet, en outre, de limiter l'usure du système de commande et d'actionnement associé au procédé selon l'invention En effet, on peut déterminer et maîtriser le nombre de cycles de fonctionnement du système de commande et d'actionnement pendant un vol d'une durée donnée car ce nombre de cycles est majoré par le temps de vol divisé par le seuil T minimal autorisé entre deux changements de position de la tuyère.

Bien évidemment, l'invention ne se limite pas aux seules formes de réalisation de cette nacelle, décrites ci-dessus à titre d'exemples, mais elle embrasse au contraire toutes les variantes. C'est ainsi notamment que la tuyère mobile pourrait être associée à une nacelle lisse et non à une nacelle 5 équipée d'un inverseur de poussée.