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Title:
METHOD FOR THE CORRECTION OF ELECTRON PROXIMITY EFFECTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/028753
Kind Code:
A1
Abstract:
Disclosed is a method for projecting an electron beam onto a target, comprising the correction of electron scattering in the target. Said correction is made possible by a step in which a point spread function is calculated that has a radial variation according to a polynomial function in arrays.

Inventors:
JEDIDI NADER (CH)
SCHIAVONE PATRICK (FR)
TORTAI JEAN-HERVÉ (FR)
FIGUEIRO THIAGO (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/052139
Publication Date:
March 05, 2015
Filing Date:
August 28, 2014
Export Citation:
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Assignee:
ASELTA NANOGRAPHICS (FR)
International Classes:
G03F7/20; H01J37/317
Foreign References:
US20030093767A12003-05-15
US20060183025A12006-08-17
US20070194250A12007-08-23
US20100237469A12010-09-23
EP2560187A12013-02-20
US6035113A2000-03-07
US20080067446A12008-03-20
US20080067446A12008-03-20
Attorney, Agent or Firm:
TALBOT, ALEXANDRE (FR)
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Claims:
Revendications

1. Procédé de projection d'un faisceau électronique sur une cible comprenant une correction des effets de diffusion des électrons dans la cible, caractérisé en ce que ladite correction comporte une étape de calcul d'une fonction d'étalement du point ayant une variation radiale suivant une fonction polynomiale par morceaux. 2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la correction des effets de diffusion des électrons dans la cible comporte une modulation de la dose déposée dans la cible.

3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la correction des effets de diffusion des électrons dans la cible comporte une modulation de la géométrie de la portion de la cible recevant le faisceau électronique.

4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la variation radiale de la fonction d'étalement du point est un polynôme cubique par morceaux.

5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que la variation radiale de la fonction d'étalement est définie sur un intervalle [a , b] appartenant à l'ensemble des nombres réels et en ce que la variation radiale satisfait aux conditions limites dites naturelles de manière que les dérivées secondes de la variation radiale aux extrémités de l'intervalle [a, b] soient nulles. 6. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la fonction polynomiale par morceaux est définie par des coefficients lesdits coefficients étant choisis de manière à optimiser l'interpolation du résultat d'une simulation probabiliste de référence de la diffusion des électrons provenant du faisceau électronique dans la cible, par la variation radiale de la fonction d'étalement du point.

7. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la fonction polynomiale par morceaux est définie par des coefficients lesdits coefficients étant choisis de manière à optimiser l'interpolation de résultats expérimentaux représentant la diffusion des électrons provenant du faisceau électronique dans la cible, par la variation radiale de la fonction d'étalement du point.

8. Dispositif de lithographie électronique comportant :

• un module d'accélération et de projection d'un faisceau électronique sur une cible ;

• un module de calcul configuré pour corriger les effets de diffusion des électrons dans ladite cible ;

caractérisé en ce que le module de calcul est configuré pour calculer une fonction d'étalement du point ayant une variation radiale sous forme d'une fonction polynomiale par morceaux de manière à optimiser la distribution de la dose déposée dans la cible et/ou la géométrie de la portion de la cible recevant le faisceau électronique.

9. Dispositif de lithographie électronique selon la revendication 8, caractérisé en ce que le module de calcul est configuré pour optimiser la distribution de la dose déposée dans la cible, par un calcul comportant une convolution de la fonction d'étalement du point et de la géométrie du motif à graver. 10. Dispositif de microscopie électronique comportant : - un module d'accélération et de projection d'un faisceau électronique incident sur une cible ;

- un module d'affichage d'un signal décrivant la cible ;

- un calculateur configuré pour optimiser une fonction d'étalement du point globale à partir de la correction des effets de diffusion des électrons incidents dans la cible ; et

- un module de traitement du signal réémis résultant de l'interaction du faisceau électronique incident avec la cible, le module étant configuré pour corriger le signal décrivant la cible en utilisant un calcul de déconvolution du signal réémis par la cible et ladite fonction d'étalement du point globale ;

dispositif caractérisé en ce que la correction des effets de diffusion des électrons incidents dans la cible comporte une étape de calcul d'une fonction d'étalement du point additionnelle ayant une variation radiale suivant une fonction polynomiale par morceaux.

Description:
Procédé de correction des effets de proximité électronique

Domaine technique de l'invention

L'invention est relative aux domaines utilisant l'interaction d'un faisceau d'électrons avec une cible, notamment les domaines de la lithographie électronique, et de la microscopie électronique.

État de la technique

L'interaction d'un faisceau d'électrons avec une cible solide est un phénomène physique qui est mis à profit dans plusieurs domaines techniques. La lithographie électronique, par exemple, utilise un faisceau d'électrons pour réaliser un motif sur un substrat. Cette technique a permis une amélioration de la résolution spatiale des motifs réalisés sur un substrat, contribuant ainsi à la miniaturisation des circuits intégrés. En outre, un bombardement électronique peut également être utilisé pour l'analyse d'une cible solide. Selon le type d'analyse souhaitée, un faisceau d'électrons ayant une énergie et une dose prédéterminés peut être utilisé comme faisceau incident. Dès lors, la quantification des émissions radiatives et/ou corpusculaires permet par exemple de déterminer la topographie, la composition, la cathodoluminescence, etc. de la cible bombardée par le faisceau d'électrons incident.

Pour une meilleure exploitation de l'interaction d'un faisceau électronique avec une cible, une modélisation précise de cette interaction est alors nécessaire. Par ailleurs, lors du bombardement d'une cible solide avec un faisceau d'électrons, des phénomènes physiques qualifiés d'effets de proximité, ou effets de diffusion, peuvent altérer la qualité de cette modélisation.

Les effets de proximité sont engendrés par les effets de diffusion vers l'avant et de rétrodiffusion des électrons autour de la trajectoire initiale (les effets de « forward scattering » et de « back scattering » selon la terminologie anglo- saxonne). Les effets de proximité dépendent notamment de la composition ainsi que de la géométrie de la cible, et des caractéristiques du faisceau d'électrons. Ainsi, il est nécessaire de tenir compte des effets de proximité pour obtenir une modélisation fidèle et précise de l'interaction du faisceau électronique avec la cible.

Une fonction dite d'étalement du point ou PSF (PSF pour l'abréviation anglaise de « Point Spread Function ») est généralement utilisée, notamment pour tenir compte des effets de proximité. Une fonction PSF peut décrire, par exemple, la variation de la dose (i.e. quantité d'énergie par unité de surface) reçue en un point de la cible en fonction de la distance r séparant ce point du point d'incidence du faisceau électronique. Dans le domaine de la lithographie électronique, la dose déposée dans la cible est alors calculée par la convolution de la fonction PSF avec la forme géométrique définissant le motif à réaliser.

Une des fonctions PSF les plus utilisées est une combinaison d'une première gaussienne modélisant l'effet de la diffusion vers l'avant, et une deuxième gaussienne modélisant la rétrodiffusion.

La fonction PSF classique à base de gaussiennes est représentée par la fonction suivante : où α représente la largeur du rayonnement diffusé vers l'avant, β représente la largeur du rayonnement rétrodiffusé, η représente le rapport entre les intensité des rayonnements direct et rétrodiffusé, et r représente la position radiale d'un point par rapport au point d'incidence du faisceau électronique.

Les paramètres peuvent être déterminés expérimentalement. Ces

paramètres dépendent des caractéristiques du faisceau électronique et de la nature de la cible. En utilisant la fonction PSF donnée par l'équation 1 , on observe des écarts très significatifs entre la distribution d'énergie autour du point d'impact donnée par cette fonction PSF et celle obtenue par des mesures expérimentales ou en utilisant une simulation Monte-Carlo, qui est un des modèles références.

Par ailleurs, la demande de brevet américain US2008/0067446 divulgue un procédé de lithographie électronique comportant une étape de correction des effets de proximité. La fonction PSF utilisée dans ce procédé comprend une combinaison d'au moins trois gaussiennes, pouvant avoir des coefficients de pondération négatifs.

Objet de l'invention

Dans certains domaines techniques, notamment celui de la lithographie électronique et de la microscopie électronique, on aurait besoin d'un procédé de projection d'un faisceau d'électrons précis et facile à réaliser.

On tend à satisfaire ce besoin en prévoyant un procédé de projection d'un faisceau électronique sur une cible comprenant une correction des effets de diffusion des électrons dans la cible. La correction comporte une étape de calcul d'une fonction d'étalement du point ayant une variation radiale suivant une fonction polynomiale par morceaux.

Avantageusement, la correction des effets de diffusion des électrons dans la cible comporte une modulation de la dose déposée dans la cible et/ou de la géométrie de la portion de la cible recevant le faisceau électronique.

De manière préférentielle, la variation radiale de la fonction d'étalement du point est un polynôme cubique par morceaux. Avantageusement, cette variation radiale est définie sur un intervalle [a , b] appartenant à l'ensemble des nombres réels et satisfait aux conditions limites dites naturelles de manière que les dérivées secondes de la variation radiale aux extrémités de l'intervalle [a , b] soient nulles. Selon un mode de réalisation, la fonction polynomiale par morceaux est définie par des coefficients lesdits coefficients étant choisis de manière

à optimiser l'interpolation du résultat d'une simulation probabiliste de référence de la diffusion des électrons provenant du faisceau électronique dans la cible, par la variation radiale de la fonction d'étalement du point.

Selon un autre mode de réalisation, lesdits coefficients sont choisis de

manière à optimiser l'interpolation de résultats expérimentaux représentant la diffusion des électrons provenant du faisceau électronique dans la cible, par la variation radiale de la fonction d'étalement du point.

On prévoit également un dispositif de lithographie électronique comportant :

• un module d'accélération et de projection d'un faisceau électronique sur une cible ;

• un module de calcul configuré pour corriger les effets de diffusion des électrons dans ladite cible ; dans lequel le module de calcul est configuré pour calculer une fonction d'étalement du point ayant une variation radiale sous forme d'une fonction polynomiale par morceaux de manière à optimiser la distribution de la dose déposée dans la cible et/ou la géométrie de la portion de la cible recevant le faisceau électronique.

De manière avantageuse, le module de calcul du dispositif de lithographie électronique est configuré pour optimiser la distribution de la dose déposée dans la cible, par un calcul comportant une convolution de la fonction d'étalement du point et de la géométrie du motif à graver.

En outre, on prévoit un dispositif de microscopie électronique comportant :

- un module d'accélération et de projection d'un faisceau électronique incident sur une cible ;

- un module d'affichage d'un signal décrivant la cible ;

- un calculateur configuré pour optimiser une fonction d'étalement du point globale à partir de la correction des effets de diffusion des électrons incidents dans la cible, la correction des effets de diffusion des électrons incidents dans la cible comportant une étape de calcul d'une fonction d'étalement du point additionnelle ayant une variation radiale suivant une fonction polynomiale par morceaux ; et

- un module de traitement du signal réémis résultant de l'interaction du faisceau électronique incident avec la cible, le module étant configuré pour corriger le signal décrivant la cible en utilisant un calcul de déconvolution du signal réémis par la cible et ladite fonction d'étalement du point globale.

Description sommaire des dessins D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description qui va suivre de modes particuliers de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs et représentés aux dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 représente, le tracé de la variation radiale d'une

fonction d'étalement du point de référence calculée à l'aide d'une simulation Monte-Carlo ;

- la figure 2 représente, des tracés d'ajustement de la fonction par deux fonctions définies respectivement par une combinaison de quatre et de six gaussiennes ;

- la figure 3 représente, une comparaison de deux tracés d'ajustement de la fonction par une fonction définie par la combinaison de quatre gaussiennes, et une fonction spline cubique naturelle.

Description de modes de réalisation préférentiels de l'invention

Une utilisation maîtrisée d'un faisceau d'électrons incident sur une cible nécessite la prise en compte des différents phénomènes physiques générés par cette interaction, notamment les effets de proximité électronique.

Pour une modélisation précise et facilement réalisable de l'interaction d'un faisceau d'électrons avec une cible, il est particulièrement avantageux d'utiliser une fonction d'étalement du point (PSF) paramétrable et rapidement calculable. Il est également avantageux que la fonction PSF soit choisie de manière à être la plus réaliste possible, en ajustant (en réalisant un « fit » en terminologie anglo-saxonne) par exemple des résultats expérimentaux et/ou un des modèles références, par exemple celui utilisant une méthode de Monte-Carlo. On tend vers cet objectif, en choisissant une classe de fonctions PSF dont la variation radiale est une fonction polynomiale par morceaux, communément appelée « spline ». Selon un premier mode de mise œuvre, un procédé de projection d'un faisceau électronique sur une cible comporte une correction des effets de diffusion des électrons dans la cible, autrement dit les effets de proximité.

Pour réaliser la correction des effets de diffusion, une fonction d'étalement du point, ou fonction PSF, est tout d'abord calculée. La fonction PSF calculée est configurée pour corriger la distribution d'énergie déposée dans la cible en tenant compte des effets dits de proximité.

Par ailleurs, la fonction PSF tient compte également de la composition de la cible. Par composition de la cible, on entend la nature des couches de l'empilement formant la cible destinée à être bombardée par le faisceau électronique.

Selon ce mode de mise en œuvre, la fonction d'étalement du point utilisée est avantageusement une fonction polynomiale par morceaux, autrement dit une spline. La fonction PSF est alors définie par un polynôme par morceaux. Ce type de fonction est, de manière avantageuse, facilement paramétrable et peut réaliser une interpolation précise d'un ensemble de points expérimentaux.

A titre d'exemple, on peut considérer un ensemble de k points expérimentaux discrets, à interpoler ou à ajuster, où i est un indice entier variant

de 1 à k, k étant un entier supérieur ou égal à 3. Les k points sont

définis dans un intervalle [a , b] de l'ensemble des réels L'intervalle [a , b] est ainsi divisé en (k-1 ) sous intervalles

Chaque réel n d'indice i est défini de manière à satisfaire les égalités et les inégalités suivantes :

Une fonction polynomiale par morceaux ou spline s(r), est définie comme suit : où, est un polynôme de degré I. La spline s(r) est ainsi dite de degré I,

et elle est de ce fait de classe sur l'intervalle [a , b].

Le polynôme peut s'écrire selon la formule suivante :

Chaque polynôme comporte (1+1 ) coefficients où j est un entier

variant de 0 à I. Ainsi, pour définir la spline s(r) il faut déterminer (k-1 ).(l+1 ) coefficients Ainsi, la fonction polynomiale par morceaux est définie par

des coefficients

Par ailleurs, une fonction spline est définie de manière à respecter les conditions de « collocation » aux bords des sous intervalles Ces

conditions sont les suivantes :

Ces conditions de « collocation » permettent d'obtenir (2.(k-1 ) + (k-2).(l-1 )) équations linéaires avec les différents coefficients des polynômes

Or, pour définir la spline s(r) il faut déterminer tous les coefficient , avec i

variant de 1 à k-1 et j variant de 0 à I. Pour pouvoir déterminer tous les coefficients de la spline s(r), il faut (k-1 ). (1+1 ) équations linéaires. De ce

fait, il manque (1-1 ) équations linéaires supplémentaires.

Les équations manquantes sont généralement données par les conditions limites imposées à la fonction spline s(r). Avantageusement, les conditions limites permettent d'obtenir une solution unique, définissant de ce fait la fonction spline. Ainsi, pour une opération d'ajustement de points expérimentaux ((r m , y m ) pour m = 1 , ...,n), les variables à optimiser sont les valeurs de n choisies parmi l'ensemble des n points expérimentaux (r m , y m ) à ajuster. Par ailleurs, les fonctions spline, permettent de manière avantageuse une interpolation précise des valeurs expérimentales, et elles sont facilement paramétrables et calculables.

Selon un mode particulier de mise en œuvre, la correction des effets de diffusion des électrons dans la cible comporte une modulation de la dose déposée dans la cible.

En effet, après avoir calculé une PSF ayant une variation radiale suivant une fonction polynomiale par morceaux, la distribution de la dose déposée dans la cible peut alors être calculée en corrigeant les effets de diffusion des électrons dans la cible.

A titre d'exemple, dans le domaine de la lithographie électronique, la correction de la distribution de la dose déposée est déterminée par la convolution de la PSF et la forme géométrique du motif à graver. Selon un autre mode de mise en œuvre, la correction des effets de diffusion des électrons dans la cible comporte une modulation de la géométrie de la portion de la cible recevant le faisceau électronique. Ainsi, on peut moduler la dose déposée et/ou la géométrie de la cible recevant le faisceau électronique pour obtenir avec précision la distribution spatiale souhaitée de la dose déposée dans la cible.

Ces modes de réalisation du procédé décrits ci-dessus peuvent être avantageusement utilisés dans un procédé de lithographie électronique pour corriger la dose déposée dans une couche de résine électronique. Une telle correction permet de manière avantageuse d'augmenter la résolution spatiale et/ou la fidélité au motif attendu et avantageusement des motifs développés à partir de ladite résine bombardée par le faisceau électronique en contrôlant avec précision leur forme et leur dimension.

Par ailleurs, les fonctions de type spline sont facilement paramétrables et calculables. Ainsi, l'utilisation d'une spline comme une fonction PSF permet de manière avantageuse de faciliter la réalisation d'un procédé de projection d'un faisceau électronique sur une cible tout en corrigeant les effets de diffusion des électrons dans la cible.

Avantageusement, la variation radiale de la fonction d'étalement du point est un polynôme cubique par morceaux de classe C 2 . Par ailleurs, pour déterminer tous les coefficients d'une spline cubique s(r) définie sur l'intervalle [a , b], on a besoin de deux équations linéaires imposées par des conditions de bord (en r=a et r=b), en plus des conditions de « collocation ». Il existe trois types de conditions de bord usuelles pour les splines cubiques : les conditions de Hermite, les conditions périodiques et les conditions naturelles. Les conditions de Hermite imposent les conditions suivantes :

où représente la dérivée de la fonction / (r) que la spline s(r) cherche à interpoler. Ces conditions supposent que sont

connues.

Les conditions périodiques imposent les conditions suivantes :

Avantageusement, la fonction d'étalement du point est définie sur un intervalle [a, b] appartenant à l'ensemble des nombres réels et elle satisfait aux conditions limites dites naturelles. Autrement dit, la dérivée seconde de la fonction d'étalement du point est nulle aux bords de l'intervalle [a, b] :

Imposer des conditions limites dites naturelles à une spline cubique, permet de manière avantageuse d'obtenir une spline n'ayant pas de courbures aux bords de l'intervalle [a , b]. En outre, ce type de conditions limites n'exige aucune connaissance des dérivées de la fonction à interpoler.

Par ailleurs, les fonctions de type spline permettent de manière avantageuse une flexibilité pour ajuster une courbe donnée. Ainsi, pour qu'une fonction PSF permette une correction des effets de diffusion, il est plus avantageux d'utiliser une variation radiale de la PSF suivant une spline qu'une combinaison de gaussiennes ou autre type de fonction.

Selon un mode de réalisation, la fonction polynomiale par morceaux est définie par des coefficients et les coefficients sont choisis de manière à optimiser l'interpolation du résultat d'une simulation de référence de la diffusion des électrons provenant du faisceau électronique dans la cible, par la variation radiale de la fonction d'étalement du point.

Par ailleurs, une simulation de type probabiliste a été réalisée pour calculer une fonction d'étalement du point référence Cette dernière peut également être utilisée pour tester la « flexibilité » d'ajustement d'une spline. Une simulation Monte-Carlo, de la diffusion des électrons provenant d'un faisceau électronique dans une cible, a été réalisée pour calculer la fonction

Ensuite, la variation radiale de la fonction a été

interpolée par une fonction de type spline et une combinaison de gaussiennes. Par ailleurs, la fonction d'étalement du point référence

peut être déterminée à partir des mesures. Ainsi, l'ajustement par les fonctions de type spline et la combinaison de gaussiennes peut être réalisé en se basant sur ces mesures.

Une interaction d'un faisceau d'électrons d'un diamètre d'environ 30 nm généré par une tension d'accélération de 100 kV, a été étudiée. Dans cet exemple, le faisceau électronique interagit avec un empilement configuré pour former un masque de lithographie en extrême ultraviolet. L'empilement comporte successivement, un substrat en oxyde de silicium, une couche de siliciure de molybdène, et une couche de résine électronique configurée pour être bombardée par le faisceau électronique.

La figure 1 illustre la variation radiale d'une fonction d'étalement du point de référence calculée à l'aide d'une simulation Monte-Carlo. Cette fonction représente, en échelle logarithmique, le profil de la variation radiale de la dose déposée dans l'empilement décrit ci-dessus en fonction du rayon r correspondant à la distance du point d'incidence du faisceau électronique. La figure 2 illustre une interpolation ou une approximation de la fonction par une fonction g(r) composée d'une combinaison de gaussiennes. La fonction g(r) peut avoir comme formule : où constituent les paramètres à optimiser pour obtenir la meilleure interpolation de la par la combinaison de gaussiennes g(r).

Par ailleurs, l'optimisation des paramètres pour l'interpolation de

la fonction peut être réalisée par tout algorithme connu pouvant être

utilisé pour une optimisation locale ou globale. A titre d'exemple, on peut utiliser l'algorithme de « Levenberg-Marquardt », l'algorithme du « simplexe », l'algorithme de « krigeage » ou encore des méthodes basées sur des algorithmes génétiques.

Le tracé de la figure 2 comporte des courbes correspondant

respectivement à la fonction une fonction composée d'une

combinaison de quatre gaussiennes, et une fonction composée d'une combinaison de six gaussiennes. On observe clairement, que malgré l'utilisation de plusieurs gaussiennes, la fonction g(r) n'arrive pas à produire une interpolation fidèle à la fonction d'étalement du point référence

Tableau 1 Le tableau 1 montre les résultats de l'interpolation de la fonction d'étalement du point référence par la fonction g(r) comportant plusieurs gaussiennes. La qualité de l'interpolation est quantifiée par le calcul d'une variante D s de l'erreur quadratique. Cette variante est estimée par la formule suivante : où représentent les points

de la fonction interpolée.

Une interpolation utilisant une spline s(r) cubique avec des conditions limites naturelles a également été réalisée. En utilisant la définition d'une spline décrite ci-dessus, l'interpolation est réalisée en optimisant la distribution des dans l'intervalle [a, b] pour définir les (k-1 ) sous intervalles formant l'intervalle [a, b]. En disposant de la fonction définie sur l'intervalle [a, b], et des points n (i.e. des points y, correspondants

l'unique spline cubique naturelle s(r) interpolant la peut alors être

calculée.

Comme pour la fonction g(r) l'optimisation peut être réalisée à l'aide d'une optimisation locale ou globale. Le tableau 2 résume les résultats de l'interpolation de la fonction par une spline cubique naturelle s(r) en variant le nombre de nœuds (k) et en optimisant la distribution des n dans l'intervalle [a, b].

Tableau 2 La figure 3 montre le tracé de trois courbes correspondant

respectivement à la fonction une interpolation de la fonction

par la fonction g(r) composée d'une combinaison de quatre

gaussiennes, et une interpolation de la fonction par une spline cubique naturelle en utilisant neuf nœuds. On observe clairement que pour le même nombre de paramètre à optimiser (7), la fonction spline cubique naturelle permet d'avoir une meilleure interpolation de la fonction

qu'une combinaison de quatre gaussiennes. En outre, la comparaison des résultats des tableaux 1 et 2 montre également que les fonctions splines cubiques naturelles permettent de manière avantageuse une meilleure interpolation que les fonctions à base d'une combinaison de gaussiennes. En effet, pour un même nombre de paramètre à optimiser pour interpoler la fonction la variante D s de l'erreur quadratique est plus faible pour les splines que pour la combinaison de gaussiennes.

Pour une interpolation avec une spline cubique naturelle en utilisant 8 intervalles, autrement dit, en optimisant respectivement 7 coefficients, l'erreur quadratique est 48% plus faible en comparaison avec une interpolation avec une combinaison de quatre gaussiennes (g 4 (r)).

Dans une variante de réalisation, la fonction polynomiale par morceaux est définie par des coefficients et les coefficients sont choisis de manière à

optimiser l'interpolation des résultats expérimentaux représentant la diffusion des électrons provenant du faisceau électronique dans la cible, par la variation radiale de la fonction d'étalement du point. Dans certains cas, les mesures ne sont pas des mesures directes de la diffusion, on utilise alors par exemple des mesures dimensionnelles. Une variation radiale de la fonction d'étalement du point de type fonction polynomiale par morceaux est, avantageusement, facile à paramétrer et à calculer. En outre, une fonction polynomiale par morceaux permet une interpolation plus précise qu'une interpolation par une combinaison de gaussiennes, et en utilisant un nombre limité de paramètres à optimiser. En outre, il est plus facile de calculer une convolution ou une déconvolution à partir de fonctions polynomiales qu'à partir de fonctions gaussiennes. Ce qui facilite les calculs pour la correction des effets de diffusion des électrons dans une cible.

Pour une utilisation maîtrisée d'un faisceau d'électrons incident sur une cible dans un système de lithographie, on prévoit un dispositif de lithographie couplé avantageusement à un module de calcul configuré pour corriger les effets de diffusion des électrons dans une cible.

Selon un mode de réalisation, un dispositif de lithographie électronique comporte un module d'accélération et de projection d'un faisceau électronique sur une cible. Le module d'accélération et de projection est avantageusement couplé à un module de calcul configuré pour corriger les effets de diffusion des électrons dans ladite cible. Préférentiellement, le module de calcul est compris dans le dispositif de lithographie. Par ailleurs, ledit module de calcul peut être indépendant dudit dispositif.

Le module de calcul est configuré pour calculer une fonction d'étalement du point ayant une variation radiale suivant une fonction polynomiale par morceaux. Ce calcul est réalisé de sorte à optimiser la distribution de la dose déposée dans la cible et/ou la géométrie de la cible recevant le faisceau électronique. L'optimisation de la distribution de la dose déposée peut être réalisée par une opération mathématique de convolution de la fonction d'étalement du point et d'une fonction représentant la forme géométrique du motif à graver. Autrement dit, une fonction définissant un motif d'une architecture globale qu'on cherche à réaliser à partir de la cible. Avantageusement, la fonction d'étalement du point implémentée dans le module de calcul est une fonction polynomiale cubique par morceaux.

Selon un exemple de réalisation, un dispositif usuel de lithographie électronique de type SB 3054 de la société VISTEC™, ou EBM6000, EBM8000 de la société NuFlare, ou encore JBX3040, JBX3200 de la société Jeol peut être utilisé. Ce type de dispositif permet une projection directe d'un faisceau électronique sur un substrat, ou encore la réalisation d'un motif sur un masque. La correction de la diffusion des électrons par ce type de dispositif peut être réalisée selon l'invention, en modifiant le module de calcul de ce dispositif comportant, notamment le logiciel de modulation de la dose distribuée dans la cible.

On peut modifier par exemple le module de calcul utilisant le logiciel de marque PROXECCO™ distribuée par la société VISTEC™, ou le logiciel Inscale™ distribuée par la société Aselta Nanographics™. La modification de ces modules de calcul consiste notamment à remplacer la fonction PSF de la rétrodiffusion de l'art antérieur par la PSF ayant une variation radiale suivant une spline et qui est décrite ci-dessus.

La correction de la diffusion des électrons est alors réalisée par une modulation de la dose déposée dans la cible, et/ou de la géométrie de la cible recevant le faisceau électronique. Cette modulation peut comporter une étape de calcul par convolution de la spline définissant la PSF, par exemple une spline cubique naturelle, et une fonction décrivant la géométrie du motif à graver. Le module de calcul peut également être adapté pour réaliser une simulation d'une ou plusieurs étapes d'un procédé de lithographie électronique. En outre, ce module de calcul peut être avantageusement utilisé dans un procédé d'analyse d'une cible solide en utilisant le faisceau électronique comme un faisceau incident. L'analyse d'un signal réémis par la cible et résultant de l'interaction entre la cible et le faisceau incident peut alors fournir des informations notamment sur la topographie ou la composition de la cible.

Ainsi, pour une utilisation optimisée d'un faisceau d'électrons incident sur une cible dans un système d'analyse de la cible, on prévoit un dispositif de microscopie électronique comportant en outre un calculateur configuré pour corriger la diffusion des électrons dans la cible.

Selon un mode de réalisation particulier, un dispositif de microscopie électronique comporte un module d'accélération et de projection d'un faisceau électronique incident sur une cible, et un module d'affichage d'un signal décrivant la cible.

Par ailleurs, le dispositif peut être un dispositif de microscopie électronique, à balayage, à effet de champ ou à effet tunnel, ou tout autre dispositif pouvant être utilisé en imagerie ou pour réaliser une analyse, notamment d'un échantillon d'un substrat ou d'un masque.

Le dispositif de microscopie électronique comporte en outre un calculateur configuré pour optimiser une fonction d'étalement du point globale du dispositif à partir de la correction des effets de diffusion des électrons dans la cible. Avantageusement, cette correction des effets de diffusion des électrons incidents dans la cible comporte une étape de calcul d'une fonction d'étalement du point additionnelle ayant une variation radiale suivant une fonction polynomiale par morceaux. Afin d'obtenir un signal décrivant avec précision les caractéristiques de la cible, le dispositif est muni d'un module de traitement du signal réémis résultant de l'interaction du faisceau électronique incident avec la cible. Avantageusement, le module de traitement du signal est configuré pour corriger le signal décrivant la cible à partir du signal réémis et la fonction d'étalement du point globale optimisée. Généralement, la correction est réalisée par une déconvolution du signal réémis par la cible et ladite fonction d'étalement globale.