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Title:
METHOD FOR COVERING A MOTOR VEHICLE COMPONENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/162937
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for covering a motor vehicle component, comprising: · a step of determining the three-dimensional definition of the silhouette of said component, · a step of modelling a cover model (4) from said definition, said model including at least one change of knitting weave in order to match the silhouette of said component, · a step of knitting said cover model (4), in one piece, in a three-dimensional volume, and · a step of covering the motor vehicle component by means of the knitted cover (4).

Inventors:
FRANOUX ELISABETH (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/050328
Publication Date:
September 28, 2017
Filing Date:
February 14, 2017
Export Citation:
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Assignee:
PSA AUTOMOBILES SA (FR)
International Classes:
B60N2/58
Domestic Patent References:
WO2010053937A12010-05-14
Foreign References:
EP0361855A21990-04-04
US20140346820A12014-11-27
Attorney, Agent or Firm:
LEFEVRE, Jacky (FR)
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Claims:
Revendications :

1 . Procédé de recouvrement d'un composant (1 ) automobile comportant :

• une étape de détermination de la définition tridimensionnelle de la silhouette dudit composant (1 ),

• une étape de modélisation d'un modèle de coiffe (4) à partir de ladite définition, ledit modèle comportant au moins un changement d'armure de tricotage afin d'épouser la silhouette dudit composant (1 ),

• une étape de tricotage dudit modèle de coiffe (4), d'un seul tenant, selon un volume en trois dimensions et,

• une étape de coiffage du composant (1 ) automobile au moyen de la coiffe (4) tricotée.

2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que l'étape de coiffage comporte une étape de mise en place de cordons de colle ou d'adhésifs sur le composant (1 ) à couvrir par la coiffe (4).

3. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que lors de l'étape de tricotage, la face du tricot destinée à devenir la face visible après coiffage du composant (1 ) automobile est la face intérieure du volume tridimensionnel, l'étape de coiffage comportant le retournement de la coiffe (4).

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'entre l'étape de tricotage et l'étape de retournement, on procède à une étape de mise en place d'au moins un cordon de colle ou d'adhésifs sur la face du tricot opposée à la face visible après coiffage.

5. Procédé selon la revendication 2, et selon la revendication 3 ou la revendication 4, caractérisé en ce qu'au moins un cordon de colle est disposé de manière à maintenir en place la coiffe (4) pendant l'étape de retournement.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que lors de l'étape de tricotage, au moins un moyen (10) de resserrement est créé sur la face du tricot opposée à la face visible après coiffage, ledit moyen de resserrement étant apte à réduire localement la taille de la coiffe (4) pour l'ajuster à la silhouette du composant (1 ).

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape de tricotage d'une maille est réalisée avec un seul conducteur filaire et en ce qu'elle comporte des étapes de changement de couleur et/ou de texture du conducteur filaire à tricoter pour réaliser un motif coloré et/ou texturé.

8. Procédé selon la revendication 7 caractérisé en ce que l'étape de tricotage comporte des étapes de changement d'armure pour réaliser un motif en relief.

9. Procédé selon la revendication 7 ou la revendication 8, caractérisé en ce que le motif est un pictogramme destiné à distinguer une zone de commande de certaines fonctions de l'automobile.

10. Composant (1 ) automobile, en particulier un siège, recouvert conformément à un procédé de recouvrement conforme à l'une quelconque des revendications précédentes.

Description:
PROCEDE DE RECOUVREMENT D'UN COMPOSANT AUTOMOBILE

[0001 ] L'invention porte sur un procédé de recouvrement d'un composant en particulier un siège pour véhicule de type automobile par une coiffe tricotée sans reprise de couture sans talon de couture.

[0002] De manière générale, le siège est dit « coiffé » lorsqu'une coiffe le recouvre, l'entoure quasi totalement. Toutes les faces du composant sauf celle de sa base : face sur laquelle le composant est en appui, sont recouvertes par la coiffe.

[0003] Il est connu d'avoir de par le document FR1276104 une housse de recouvrement coiffant l'armature garnie du siège, conformée aux confort et/ou décoration de siège automobile rembourré ou garni, qui est obtenue à partir d'un textile tricoté au départ sous forme de tube sur un métier à tisser circulaire de l'époque avec un nombre de mailles défini et constant. Le tube s'allonge au fur et à mesure du tricotage d'un rang, à chaque incrémentation d'un rang sur le tube. Donc l'enfilage de la housse sur le siège issue directement du tube « tombé » du métier sera possible de par l'élasticité de la maille jersey employée uniquement mais elle s'avère insuffisante pour passer les volumes de certains sièges actuels.

[0004] De plus, il est nécessaire de doubler le tube tricoté précédemment obtenu d'une seconde épaisseur pour lui conserver les dimensions après les différentes étapes de coiffage du siège. Pour ce faire, le tube tricoté est repris avec des moyens tels que des machines à coudre ou à souder, pour être mis en forme de housse de façon appropriée afin d'épouser les rondeurs et creux du siège. Le tube à tricoter est donc conçu avec une lisière prévue pour être coupée. La découpe de cette lisière transforme le tube issu du métier où il y a toujours deux faces en vis-à-vis, en un tricot plat à une seule face avec des bords de découpe, une seule épaisseur comme un plan.

[0005] Si nous définissons le conducteur filaire comme l'élément filaire qui est libre car venant de la pelote au départ et qui va servir à former une nouvelle maille du rang par tricotage, le conducteur filaire doit être continu, sans arrêt d'une maille à la suivante pour avoir un tricot sans risque de démaillage. Même si l'élément filaire arrive à l'extrémité de la pelote, le conducteur filaire devant se prolonger jusqu'à la fin du tricot, sera alors constitué de l'extrémité de la pelote en cours d'usage, liée à l'extrémité d'une nouvelle pelote, le lien peut être un nœud. Il est possible de multiplier les éléments filaires dans un conducteur filaire du moment que ce dernier soit ininterrompu pour le tricotage.

[0006] Aussi lorsque le tube est tricoté avec un conducteur filaire avec des fils multi- couleurs, la découpe de la lisière coupe le conducteur filaire à chaque rang de tricot. Il y a une perte importante de matière du fait que tous les fils des différentes couleurs sont coupés au niveau de la lisière. En conséquence le prix de revient est moins intéressant.

[0007] L'industrie automobile est aussi à la recherche de gain de temps et d'argent dans la concrétisation de nouveaux concepts, de possibilité de multiplier les concepts et d'individualiser son offre clientèle. Pouvoir concevoir rapidement et concrétiser des échantillons ou proposer des produits uniques à cout réduit donc en limitant au maximum les pertes de matière liées à l'arrêt des fils et limitant le nombre d'opérations nécessaires à la concrétisation de l'échantillon, à un minimum d'opérations d'assemblage est devenu un besoin impérieux.

[0008] Selon l'invention, on résout ces problèmes en proposant de recouvrir le composant automobile avec une coiffe en définissant un modèle à tricoter en trois dimensions sur un métier à tisser rectiligne à deux rangées d'aiguilles tricotant un tube d'un seul tenant de tricot et qui sera sans transformation telle que découpe, couture, pliage... avec des changements d'armure en correspondance avec la définition tridimensionnelle déterminée pour la silhouette du composant automobile. Si la coiffe tricotée ainsi ne plaque pas convenablement le composant après coiffage, il est possible de prévoir des moyens de resserrement pour figer les dimensions finales de la coiffe.

[0009] Plus précisément, l'invention porte donc sur un procédé de recouvrement par une coiffe obtenue à partir d'un tube tricoté avec une forme correspondant à la silhouette du composant, et conservé sans découpe, sans couture, sans talon de couture, sans pliage limitant les surépaisseurs à celles liées aux moyens de resserrement, pour s'enfiler sur le composant et qui se conforme au volume final du composant.

[0010] De préférence, l'invention porte sur un procédé de recouvrement d'un composant automobile comportant :

• une étape de détermination de la définition tridimensionnelle de la silhouette dudit composant, • une étape de modélisation d'un modèle de coiffe à partir de ladite définition, ledit modèle comportant au moins un changement d'armure de tricotage afin d'épouser la silhouette dudit composant,

• une étape de tricotage dudit modèle de coiffe, d'un seul tenant, selon un volume en trois dimensions et,

• une étape de coiffage du composant automobile au moyen de la coiffe tricotée.

La coiffe est obtenue sans couture limitant ces zones de fragilités quand il s'agit de la coiffer sur le siège garni. La perte de matière est minimisée tout comme les opérations d'intervention : couture, pliage, reprise. [001 1 ] De préférence, l'invention porte également sur un procédé de recouvrement tel que précédemment décrit dont l'étape de coiffage comporte une étape de mise en place de cordons de colle ou d'adhésifs sur le composant à couvrir par la coiffe. L'étape de mise en place partielle de colle ou d'adhésifs participe au fait que la coiffe épouse les creux du siège. Ainsi il est possible de maintenir dans le temps la coiffe en place par rapport au composant avec une adhésion entre des parties de coiffe et du composant optimales.

[0012] De préférence, l'invention porte également sur un procédé de recouvrement tel que précédemment décrit au cours duquel lors de l'étape de tricotage, la face du tricot destinée à devenir la face visible après coiffage du composant automobile est la face intérieure du volume tridimensionnel, l'étape de coiffage comportant le retournement de la coiffe. L'étape de retournement permet de camoufler les éléments à cacher qui sont entre le siège garni et la coiffe une fois cette dernière enfilée sur le siège.

[0013] De préférence, l'invention porte également sur un procédé de recouvrement tel que précédemment décrit au cours duquel entre l'étape de tricotage et l'étape de retournement, on procède à une étape de mise en place d'au moins un cordon de colle ou d'adhésifs sur la face du tricot opposée à la face visible après coiffage. Ainsi la colle ou les adhésifs ne tacheront pas la face qui sera rendue visible après le retournement et seront invisibles une fois la coiffe enfilée sur le siège.

[0014] De préférence, l'invention porte également sur un procédé de recouvrement tel que précédemment décrit au cours duquel au moins un cordon de colle est disposé de manière à maintenir en place la coiffe pendant l'étape de retournement. Ainsi la coiffe épouse les rondeurs et creux du composant en étant collée par au moins un cordon au fur et à mesure de son retournement sur le composant. [0015] De préférence, l'invention porte également sur un procédé tel qu'évoqué précédemment au cours duquel lors de l'étape de tricotage, au moins un moyen de resserrement est créé sur la face du tricot opposée à la face visible après coiffage, ledit moyen de resserrement étant apte à réduire localement la taille de la coiffe pour l'ajuster à la silhouette du composant. Le moyen de resserrement qui sera accessible depuis la face cachée de la coiffe pour resserrer la taille de la coiffe au regard de ladite silhouette. Ainsi il est possible de réduire la taille de la section de la coiffe pour l'ajuster à la taille rétrécie du composant. Le moyen de resserrement est tricoté avec la coiffe pour une solidarité plus grande avec la coiffe. Cela assure un meilleur resserrement de la coiffe et réduit les risques de démaillage.

[0016] De préférence, l'invention porte également sur un procédé de recouvrement tel que ci-dessus, dans lequel l'étape de tricotage d'une maille est réalisée avec un seul conducteur filaire et en ce qu'elle comporte des étapes de changement de couleur et/ou de texture du conducteur filaire à tricoter pour réaliser un motif coloré et/ou texturé. La coiffe présente une différence apparente selon la couleur et/ou texture du conducteur filaire employé qui au final représente un motif coloré et/ou texture qui se distingue du reste dans la coiffe tricotée.

[0017] De préférence, l'invention porte également sur un procédé de recouvrement tel que ci-dessus, dans lequel l'étape de tricotage comporte des étapes de changement d'armure pour réaliser un motif en relief. Les changements d'armures permettent de mettre de mailles en avant par rapport à certaines autres à la manière des tricots en points mousses et jerseys qui permettent de créer des damiers en reliefs sur le tricot par exemple... La coiffe présente une différence apparente en relief, le motif en relief qui se distingue du reste dans la coiffe tricotée. [0018] De préférence, l'invention porte également sur un procédé de recouvrement tel que ci-dessus, dans lequel le motif est un pictogramme destiné à distinguer une zone de commande de certaines fonctions de l'automobile.. Le motif coloré, texturé ou en relief présent directement dans le tricot de la coiffe attire l'attention de l'usager sur une zone, afin de l'inciter à activer la commande de fonction du véhicule automobile. Le motif permet de se passer d'une interface plus onéreuse qu'un élément porteur de pictogramme à apposer sur la coiffe, qui risque de se désolidariser, d'être mal positionné ou élément qui doit traverser la coiffe avec les risques de mauvais positionnement... [0019] De préférence, l'invention porte également sur un composant automobile, en particulier un siège, recouvert conformément à un procédé de recouvrement conforme à ceux-ci-dessus. Le siège a un aspect de finition extrêmement valorisant, très robuste dans le temps et potentiellement avec des fonctions de véhicule rapidement identifiables par l'apparence de la coiffe qui le recouvre.

[0020] L'invention est décrite plus en détail ci-après et en référence aux figures représentant schématiquement le système dans son mode de réalisation préférentiel.

[0021 ] La figure 1 présente un siège 1 .

[0022] La figure 2 présente une vue de la coiffe tricotée telle que tombée du métier à tisser rectiligne à deux rangées d'aiguilles.

[0023] La figure 1 présente un siège 1 prêt à l'emploi : prêt à recevoir un passager. Il comporte un dossier 2 et une assise 3. L'assise 3 et le dossier 2 comprennent chacun, un cadre fixe généralement métallique, appelé armature de siège, une garniture ou rembourrage pour amortir la dureté de l'armature lorsque le passager vient en appui sur le dossier 2 ou l'assise 3 du siège 1 , une matelassure pour envelopper l'armature et la garniture entre autres. Une coiffe 4 vient ensuite recouvrir le siège 1 , entourant les parties à cacher du siège 1 dont la matelassure, l'armature... et donner un aspect décoratif au siège 1 . La coiffe 4 peut s'étendre du dossier 2 à l'assise 3 ou être dédiée à l'un ou l'autre pour revêtir le siège 1 . [0024] Dans le mode de réalisation préférentiel de l'invention, la coiffe 4 du siège 1 matelassé donnant son aspect final au siège 1 est obtenue au cours d'un procédé comprenant les étapes décrites ci-dessous.

[0025] Une première étape consiste à déterminer la définition des dimensions selon un référentiel tridimensionnel de la silhouette finale des parties à recouvrir. En général, cette définition tridimensionnelle est déterminée par des relevés métriques à partir de moyens de mesure tels que des lasers. Les parties à recouvrir du siège 1 sont tout le siège 1 sauf la base du dossier 2 et l'arrière de l'assise 3.

[0026] Une seconde étape consiste à faire une modélisation de la définition tridimensionnelle de la silhouette, sous forme d'un modèle de mailles à tricoter. La modélisation est réalisée avec des moyens de conception assistée par ordinateur connus actuellement, pour obtenir un ou plusieurs tubes de tricot avec des sections transversales de taille variable, qui peuvent se rejoindre ou se diviser sur un métier à tisser rectiligne à deux rangées d'aiguilles avec un nombre limité d'aiguilles par rangée. Le modèle décrit la succession de mailles à produire pour obtenir au moins un tube principal qui sera enfilé sur le siège pour le recouvrir, tel que le tube principal est dès qu'il « tombe » à la sortie du métier à tisser et ne nécessitant aucune transformation du tricot telle que reprise par couture, par pliage, à l'exception d'une étape de retournement décrite juste ci-après.

[0027] De façon générale, à l'intérieur du tube principal de la coiffe pendant sa confection sur le métier se trouve la face de la coiffe tricotée, visible pour le passager quand la coiffe recouvre le composant automobile. Et donc la face de la coiffe tricotée, cachée pour le passager se trouve à l'extérieur du tube principal de la coiffe pendant sa confection sur le métier.

[0028] Il est possible d'augmenter ou diminuer le nombre de mailles par rang de tricot : la jauge du tube principal tricoté, pour faire varier la taille, la dimension du diamètre de la section transversale du rang en question par rapport à celle du rang précédent ou suivant. [0029] Il est aussi possible de faire varier le type de maille : l'armure dans un rang, ou sur plusieurs rangs pour bénéficier de l'élasticité de la maille produite. En effet, une maille de jersey est une maille plus élastique que la maille du point de riz par exemple. Changer d'armure pour bénéficier d'une meilleure élasticité dans certains rangs est recherché pour faciliter l'enfilage de la coiffe 4 sur le siège 1 matelassé. [0030] Le modèle prévu pour un métier à tricoter rectiligne à deux rangées d'aiguilles, peut éventuellement prévoir de diviser le tube principal ou de le fusionner avec des tubes secondaires ou encore de lui accoler un ou des tubes secondaires. Le rang de tricot de chaque tube secondaire sera obtenu simultanément au rang de tricot du tube principal sur le métier à tisser rectiligne à deux rangées d'aiguilles. De préférence, chaque tube est tricoté à partir d'un conducteur filaire dédié, le conducteur filaire peut être un fil continu ou bien une succession continue de fils. Le tube principal et les tubes secondaires sont créés en même temps.

[0031 ] Les sections des tubes secondaires peuvent également avoir des dimensions qui varient du moment que la somme totale de mailles employées pour les différents tubes, par rang de tricot soit inférieur au nombre total d'aiguilles des deux rangées du métier.

[0032] Deux cas se présentent pour les tubes secondaires : [0033] Soit le tube secondaire peut être retourné en même temps que le retournement du tube principal. Une fois les tubes principal et secondaire retournés, leurs faces visibles pour le passager apparaissent. Les faces visibles se trouvent lors de la confection à l'intérieur du volume tridimensionnel délimité par ces tubes tricotés [0034] Ou bien le tube secondaire est accolé au tube principal, c'est-à-dire qu'il y a au moins une maille du tube secondaire qui est entrecroisée ou prise avec une maille du tube principal, sans que les tubes ne fusionnent ou se confondent. Le tube secondaire peut alors constituer un moyen 10 de resserrement du tube principal, de la coiffe, et moyen 10 de resserrement présents sur la face cachée de la coiffe, et le tube secondaire servant de moyen 10 de resserrement complète la coiffe sur sa face cachée. Une fois le tube principal retourné, le tube secondaire ainsi obtenu ne sera pas visible.

[0035] Une fois le modèle défini, vient la troisième étape : le tricotage de la coiffe 4. La coiffe 4 se tricote sous la forme d'un volume en trois dimensions avec un ou plusieurs tubes : un tube principal, un ou des tubes secondaires qui seront visibles une fois le tube principal retourné et un ou des tubes secondaires qui ne seront pas retournés, tous les rangs des différents tubes étant confectionnés simultanément par des conducteurs filaires indépendants pour chaque tube. La coiffe 4 tricotée est « tombée du métier » sans qu'aucune section transversale sur la majorité de la longueur du corps général du textile d'aspect ne présente de couture ou découpe ou zone à plier ou à découper ou à coudre. La coiffe 4 tricotée d'un seul tenant a un volume en trois dimensions qui sera rempli par le siège.

[0036] Une éventuelle étape de finition peut être envisagée au niveau des derniers rangs de tricot de la coiffe 4 directement sur le métier à tisser de façon à créer un cordon de « stringlage », de rétrécissement à l'extrémité du tube, ou à créer des profilés qui seront cousus dans la partie basse de la coiffe 4 une fois celle-ci installée sur le siège 1 ou à créer d'autres moyens qui serviront à fixer la coiffe 4 au siège 1 en particulier à l'armature du siège 1 présente dans une zone non visible.

[0037] La figure 2 montre une coiffe 4 telle que tombée du métier sous forme de tube à section variable dont l'extérieur présente la face qui sera cachée pour le passager quand la coiffe couvrira le siège et dont l'intérieur présente la face visible par le passager quand la coiffe couvrira le siège. L'extérieur du tube présente des moyens de resserrement 10, et des moyens de rétrécissement 1 1 sur les derniers rangs de tricot du tube principal, des bosses 12 et des retraits 13 . [0038] Le siège 1 à coiffer est fabriqué à partir d'une armature qui est noyée dans une matelassure obtenue par exemple par injection de polyuréthane dans un moule. Une fois l'étape de garnissage du siège 1 effectuée, le siège 1 présente tous les volumes prévus mais ne présente pas l'aspect visuel final souhaité. [0039] Il faut procéder au recouvrement du siège 1 garni par une coiffe 4 selon deux modes de réalisation différenciée selon le plan de forme du siège 1 .

[0040] Si le siège 1 a un plan de forme simple, le dossier 2 et l'assise 3 ayant une silhouette finale s'approchant du parallélépipède à base rectangulaire. La coiffe 4 est enfilée sur l'armature matelassée, la coiffe 4 est soit retournée avant l'enfilage ou bien l'enfilage la retourne. La coiffe 4 finalement couvre l'armature matelassée de l'assise 3 et du dossier 2 et les éléments à dissimuler au passager.

[0041 ] Une étape de « paluchage », de mise en place de la coiffe 4 sur la matelassure peut être nécessaire, pour placer la coiffe 4 correctement sur la matelassure afin de faire correspondre des repères de la coiffe 4 tels que les motifs, aux repères de la matelassure. [0042] Si elle possède des moyens de resserrement 10, ils sont activés, ils réduisent alors la section du volume de la coiffe tricotée, au niveau de chaque rang en vis-à-vis d'eux, pour que la coiffe 4 aille comme un gant au siège 1 garni, que la coiffe 4 se comporte comme une seconde peau sans bâillement.

[0043] Pour finir, la coiffe 4 est fixée sur la matelassure par stringlage ou clipage des profilés ou tout autre moyen de fixation.

[0044] Si le siège 1 a un plan de forme complexe, le dossier 2 et l'assise 3 présentent chacun une silhouette avec des volumes en saillie ou en retrait par rapport à une silhouette de siège 1 de plan de forme simple. Généralement, le siège 1 de plan de forme complexe présente des bourrelets dits latéraux 5 et/ou transversaux 6. [0045] Les bourrelets latéraux 5 sont orientés selon une direction longitudinale du véhicule pour maintenir le passager en position centrée dans le siège 1 indépendamment de la dynamique du véhicule.

[0046] Les bourrelets transversaux 6 sont orientés selon une direction transversale du véhicule, pour le confort lombaire par exemple ou pour que le passager ne soit pas affalé dans le siège 1 ou en position de sous-marinage mais soutenu dans une position ergonomique avec des appui-jambes par exemple.

[0047] Le siège 1 présente alors aussi des creux 7 entre les bourrelets 5 ou 6 mais il faut éviter la sensation d'avoir une coiffe 4 tendue entre les bourrelets 5 ou 6 sans qu'elle épouse les creux 7, qu'elle soit lâche par rapport à la matelassure, d'où la nécessité d'avoir des moyens de resserrement 10.

[0048] Dans le cas des sièges 1 à plan de forme complexe, des étapes de solidarisation de la coiffe 4 à la matelassure sont réalisées par adhésion le plus souvent au niveau de la partie centrale de la matelassure étant la zone de meilleure adhésion possible. [0049] Il peut y avoir une étape de mise place d'au moins un cordon de colle ou des adhésifs pourraient également être déposés sur la face opposée à la face visible du passager après coiffage de la coiffe 4 sur la matelassure. Cette étape a lieu après le tricotage et avant le retournement. Idéalement la coiffe est alors retournée au fur et à mesure qu'elle recouvre le siège, la colle permet de maintenir également la coiffe retournée bien en place sur le siège pendant la suite du retournement et du recouvrement.

[0050] Si la coiffe 4 possède des moyens de resserrement 10, ils sont activés pour qu'elle aille comme un gant au siège 1 garni, pour que la coiffe 4 se comporte comme une seconde peau sans bâillement avant prise rapide de la colle.

[0051 ] La coiffe 4 sera fixée sur la matelassure par stringlage ou clipage des profilés ou tout autre moyen de fixation comme dans le cas d'un siège 1 à plan de forme simple.

[0052] Le textile d'aspect de la coiffe 4 pourrait être obtenu à partir d'un conducteur filaire en PES (acronyme de Polyester) ou toute autre matière de titrage 200 décitex en moyenne.

[0053] L'utilisation de conducteur filaire comprenant des fibres élastiques augmenterait l'élasticité de la coiffe 4 pour les passages les plus délicats lors du coiffage par rapport à l'élasticité déjà procurée par les propriétés élastiques propres au type de mailles employées ou par les changements d'armures, sans nuire au plaquage de la coiffe 4 sur le composant.

[0054] Par ailleurs, changer d'armures permet de créer des mailles prédominantes ou en retrait les unes par rapport aux autres de façon à créer des motifs en reliefs dans le tricot. Il est possible d'utiliser ces motifs en les plaçant judicieusement sur la coiffe pour qu'une fois la coiffe 4 coiffée sur le siège 1 , le motif se trouve en face ou centré autour d'une zone de commande d'une fonction du véhicule. Le passager pourra alors diriger son doigt vers le centre du motif, appuyer son doigt sur le motif ou le centre du motif ce qui compressera la zone de commande et déclenchera l'activation ou la désactivation de la fonction.

[0055] De façon comparable à la réalisation de pictogramme à partir de motif en relief obtenu par changements d'armure, il est possible de changer la couleur du conducteur filaire ou sa texture pour créer un motif coloré ou texturé dans le tricot. Une fois la coiffe 4 coiffée sur le siège 1 , le motif coloré ou texturé servira à distinguer une zone activable par le passager pour commander une fonction.

[0056] Les fonctions possibles pourraient être le réglage de l'inclinaison du dossier 2 ou du positionnement longitudinal de l'assise 3 avec les pictogrammes habituels reproduits en motifs de mailles en relief. La fonction pourra être un appel de détresse en situation d'urgence... avec le pictogramme triangulaire entourant le point d'exclamation. [0057] L'étape d'adhésion peut aussi réalisée selon d'autres variantes :

[0058] Une fois la matelassure placée autour de l'armature du siège 1 , la matelassure est recouverte de matière adhésive telle que de la colle sous forme d'un cordon de colle ou de film d'adhésif ou pulvérisée. La colle est directement active car c'est une colle de contact ou bien la colle est réactivable, et elle doit être réactivée avant ou après le coiffage de la coiffe 4.

[0059] La coiffe 4 est alors coiffée sur la matelassure encollée, puis éventuellement paluchée avant prise définitive de la colle. La coiffe 4 sera de préférence retournée pendant l'enfilage afin d'éviter les tâches de colle sur la face visible pour le passager de la coiffe. [0060] L'invention propose ainsi un dispositif offrant de multiples avantages : créer une offre illimitée de coiffe en aspect colorés/texturés/ en relief, réduire les temps de validation des concepts de coiffe. De plus les coiffes ainsi tricotées ne nécessitent pas un fort engagement matière ce qui permet d'avoir une plus grande polyvalence au niveau de l'offre commerciale. L'intérêt économique est de pouvoir recouvrir un siège par une coiffe obtenue directement sur métier à tricoter, ce qui supprime toutes les opérations aujourd'hui nécessaires pour réaliser une coiffe : tissage, tricotage selon un plan, ou mise à plat du tube tricoté, « foamage » et/ou contre collage de l'envers technique au dos du textile d'aspect toujours à l'état planéiforme, découpe des différents empiècements de la coiffe, couture des différents empiècements entre eux. L'impression de fragilité des coutures sera supprimée de fait par l'absence de couture. L'invention permet de réaliser une personnalisation de l'habitacle pour chaque client avec des motifs tricotés avec une plus grande justesse de placement des motifs colorisés, texturés ou en relief. Le fait de coller la partie centrale de la coiffe permet de recouvrir avec une coiffe des formes très complexes de siège à fort volume de bourrelets. Il est ainsi possible de recouvrir un siège avec des accoudoirs avec une même coiffe.