L'invention se rattache au secteur industriel de la récupération et revalorisation des déchets, avec comme caractéristique première le vidage des aérosols; le reconditionnement des produites dangereux ou non, sans pertes, sans intervention humaine et sans pollution pour l'homme ou son environnement. A ce titre, il y a lieu de rappeler que dans les condition actuelles, la destruction des aérosols se fait par broyage, sans récupération aucune des gaz contenus tels que les C.F.C. gaz d'hydrocarbures, gaz de l'air .... par mise en décharges, ou enfouissement en l'état, sans traitement préalable.

Selon un autre caractéristique de l'invention, le procédé de destruction permet, au moyen d'une aiguille creuse de percer les boîtiers sous pression, avec ou sans découpe d'un opercule, de transférer le contenu du boîtier dans une enceinte basse pression, assurant la séparation des mélanges jus et gaz propulseur, et d'en restituer les différents éléments, tout en leur conservant les caractéristiques initiales.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé permet de restituer des boîtiers vides non souillés à l'extérieur par leur contenu initial.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les systèmes pour la mise en oeuvre du procédé de destruction comprennent les moyens d'acheminement des boîtiers depuis la zone de stockage jusqu'au dispositif d'alimentation du système de perçage, automatique ou non, ainsi que les moyens d'extraction et manutention des boîtiers après traitement. Pour bien fixer l'objet de l'invention sans toutefois le limiter aux figures des dessins où la figure 1 est une vue de face, en coupe transversale, illustrant le principe

de transfert au moyen d'une aiguille creuse du contenu d'un aérosol .

La figure 2 est une vue de face, en coupe longitudinale, illustrant les différents dispositifs nécessaires à la mise en oeuvre du procédé. La figure 3 est une vue de face et une vue en élévation de la machine automatique de perçage des aérosols.

Afin de rendre plus concret l'objet de l'invention on le décrit maintenant d'une manière non limitative, illustrée aux figures des dessins et l'on insérera le procédé selon 1 ' inven ion.

Fig. 1 "l'aérosol" (1) est présenté au droit d'une aiguille creuse (2) , en acier ou tout autre matière, de sorte que par un mouvement de l'aérosol, de l'aiguille, ou des deux à la fois, l'aiguille pénétre dans l'aérosol. L'aiguille est affûté de telle sorte qu'elle pénétre dans le boîtier avec une découpe totale, partielle, avec ou sans opercule, en évitant que cet opercule (3) obstrue l'aiguille. Une étanchéité (4) , éliminant les fuites vers l'extérieur du système, est interposée entre l'ensemble boîtier/aiguille et l'extérieur.

A titre d'exemple, l'étanchéité peut être constituée d'un complexe formé de deux cylindres de caoutchouc, de dureté différente, le plus dur entourant le cylindre de caoutchouc le moins dur. Cet ensemble a une forme adaptée à celle de l'aiguille et de l'aérosol. Dans sa forme de réalisation suivant la fig. 1, l'aérosol est maintenu incliné vers le bas afin de créer un point bas au niveau du rétreint du boîtier (1), cette disposition permettant un bon transfert en se servant d'une partie rigide du boîtier limitant ainsi les déformations lors du perçage. Un film (5) peut être interposé entre l'étanchéité (4) et l'épaulement (6), dispositif permettant de collecter les égouttures éventuelles, pouvant intervenir en fin de vidage, lors de la séparation du boîtier et de l'aiguille. L'épaulement (6) de l'aiguille (2) est raccordée à la cuve de séparation (8) par

une tubulure (7) souple ou rigide permettant le transfert des contenus des boîtiers dans la cuve. La tubulure (7) est équipée d'une clapet antiretour (9) éliminant les risques de fuites et donc le contact entre l'atmosphère et les produits recueillis, de plus un orifice (10) disposé entre l'épaulement (6) de l'aiguille et le clapet (9) autorise l'injection du produit de façon convenable, assurant un balayage de l'espace compris entre le clapet et l'atmosphère, un balayage peut être établie par une fuite contrôlée au droit du clapet.

La fig. 2 , donne à titre d'exemple, non limitatif, les différents dispositifs permettant la mise en oeuvre du procédé objet de l'invention. Tel que décrit ci-dessus en fig. 1, l'aiguille creuse (2) raccordée sur la cuve de réception (8) assure le transfert des contenus, c-à-d, gaz propulsant et jus du boîtier aérosol (1) dans la cuve de réception (8). Une des caractéristiques, selon l'invention, réside dans le fait que, la mise en communication des deux enceintes se trouvent à des pressions très différentes, la détente qui en résulte est utilisée pour assurer la séparation de mélange gaz et jus. Les gaz ainsi détendus sont aspirés au travers d'un filtre (11), puis d'une colonne antigouttelette, ou anneau Rachig (12) au moyen d'un compresseur (13) asservi à la pression de la cuve (8) par un pressostat (14), puis comprimés et reliquefiés au travers d'un condenseur à air (15) dans des conditions de pression et de température correspondants aux gaz concernés. Ils sont ensuite transférés dans des cuves de stockage (31) non représentées sur la fig. 2.Les jus récupérés en fond de cuve (8) , pouvant contenir des gaz dissous, sont réchauffés au moyen d'un échangeur (16); le gaz ainsi vaporisé est ^* repris par le compresseur (13) dans les conditions décrites ci- dessus. Après dégazage, les jus seront évacués au travers de la tubulure (17) et reconditionnés pour emploi, traitement ultérieur ou destruction.

Une autre caractéristique de l'invention est de

réaliser une machine automatique de perçage des aérosols tel que illustré par la fig. 3 et donnée à titre d'exemple non limitatif d'une forme de réalisation de l'invention. La machine est principalement constituée par unbarillet tournant (20) comportant quatre loges pouvant recevoir un boîtier aérosol (1), d'un vérin double effet (21) assurant la rotation du barillet (20), d'un vérin double effet (22) équipé d'une aiguille creuse (2), déjà décrite fig. 1, un dispositif de régulation pneumatique (23) assurant le fonctionnement synchronisé des vérins (21) et (22) ainsi que les temporisations nécessaires. L'ensemble étant installé sur un châssis support (24).

Les aérosols disposés sur une rampe inclinée (25) sont dirigés vers une trémie d'alimentation (26). Incliné sur l'horizontale, le barillet est pourvu de quatre loges adaptées aux dimensions de l'aérosol, qui vient s'y loger, sous l'effet du vérin double effet (21) agissant dans le plan vertical et par l'intermédiaire d'un doigt (27) pivotant sur l'axe (28) porté par la chape (29) elle même solidaire de la tige du vérin (21). Le barillet (20) est mis en rotation par poussée vers le bas du doigt (27) sur l'un des quatre pions (30) également répartis sur un disque d'entraînement (31) solidaire du barillet (20). La rotation par quart de tour successif, déplace l'aérosol de la position I d'alimentation, à la position II intermédiaire, et à la position III de perçage; position dans laquelle une aiguille creuse (2) sous l'action d'un vérin double effet (22) agissant dans le plan vertical perce l'enveloppe de l'aérosol autorisant son vidage et le transfert des contenus au travers de l'aiguille creuse (2) dans les conditions déjà décrites ci-dessus Fig. 1 Les mouvements relatifs des vérins (21) et (22) sont assurés par une alimentation et régulation pneumatique (23) permettant la synchronisation et temporisation de ceux-ci, ainsi que la mise en accord avec le temps de vidange de l'aérosol traité. En fin de perçage, le vérin (22) s'efface sortant l'aiguille de l'aérosol et

autorise la rotation d'un quart de tour du barillet (20), une nouvelle rotation provoquant simultanément l'extraction de l'aérosol vide entre la position III et IV, la mise en position III pour perçage de l'aérosol suivant et l'admission dans la trémie d'alimentation (26) d'un nouvel aérosol.

Il est bien évident que sans pour autant sortir du contexte inventif décrit selon le procédé de destruction, d'autres modifications peuvent être apportées à la machine en vue d'une même opération.

L'invention ne se limite aucunement à celui de ses modes d'application non plus qu'à ceux des modes de réalisations de ses diverses parties ayant plus spécialement été indiquées, elle embrasse au contraire toutes les variantes.