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Title:
METHOD FOR DETECTING FRACTURES IN LOGGING SIGNALS CONCERNING A ZONE IN AN ENVIRONMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2000/022456
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for detecting fractures in logging signals made up of logs of different types (1 to 6) which consists in: selecting a portion of each of said logs (1 to 6) such that all the selected portions have one single common depth interval, one of the selected portions being taken as reference portion (log 1); selecting a parent wavelet function and constructing, from said parent function, a family of wavelet analysing functions according to spatial frequency and depth. For each selected log portion and for each depth, the absolute mean gradient value of the characteristic coefficient of the wavelet transform for the various spatial frequencies is calculated. The peaks of the mean gradient absolute value of the characteristic coefficient are then identified as fractures.

Inventors:
RABILLER PHILIPPE (FR)
ROBAIL FREDERIC (FR)
Application Number:
PCT/FR1999/002477
Publication Date:
April 20, 2000
Filing Date:
October 13, 1999
Export Citation:
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Assignee:
ELF EXPLORATION PROD (FR)
RABILLER PHILIPPE (FR)
ROBAIL FREDERIC (FR)
International Classes:
G01V3/38; G01V11/00; (IPC1-7): G01V3/38; G01V11/00
Foreign References:
US4320469A1982-03-16
US5673191A1997-09-30
US4541275A1985-09-17
US5663929A1997-09-02
Other References:
ANDREAS PROKOPH ET AL.: "Detection of nonstationarities in geological time series : wavelet transform of chaotic and cyclic sequences", COMPUTERS & GEOSCIENCES, vol. 22, no. 10, 1996, pages 1097 - 1108, XP002091150
XIMIN CHEN ET AL.: "Well Log Correlation Based on Wavelet Transform and Knowledge", IEEE INTERNATIONAL CONFERENCE ON INTELLIGENT PROCESSING SYSTEMS, 1997, pages 1217 - 1219, XP002091186
Attorney, Agent or Firm:
Levy, David (avenue Hoche Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Méthode de détection de ruptures dans des signaux diagra phiques concernant une zone d'un milieu et constitués de logs de natures différentes enregistrés pour ladite zone en fonction de la profondeur, du type consistant à : sélectionner une portion dans chacun desdits logs de telle sorte que toutes les portions sélectionnées aient en commun un même intervalle profondeur, une des portions sélectionnées étant considérée comme portion de référence, déterminer une suite de fréquences spatiales d'analyse, sélectionner une fonction ondelette mère et construire, à partir de ladite fonction mère, une famille de fonctions ondelettes d'analyse dépendant de la fréquence spatiale et de la profondeur, calculer une transformée en ondelettes de la portion sélectionnée de chaque log et pour chaque fréquence spatiale d'analyse, choisir une grandeur caractéristique de la transformée en ondelettes et à utiliser cette grandeur comme représentation de la transformée en ondelettes, ladite méthode se caractérisant en ce qu'elle consiste en outre à : calculer pour chaque portion de log sélectionnée et pour chaque cote profondeur, la valeur absolue du gradient moyen de la grandeur caractéristique de la transformée en ondelettes pour les différentes fréquences spatiales d'analyse, sélectionner, pour chaque portion de log traité, les pics de la valeur absolue du gradient moyen de la grandeur caractéristique, chaque pic correspondant à une rupture, déterminer sur la portion de log de référence les ruptures correspondantes, définir une fenêtre d'analyse centrée sur chaque rupture de la portion de log de référence, et sélectionner les ruptures des autres portions de logs qui sont situées dans la fenêtre d'analyse.
2. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que le résultat de la transformée en ondelettes est un nombre complexe et en ce que la grandeur caractéristique de la transformée en ondelettes est la partie réelle dudit nombre complexe.
3. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que les pics de la valeur absolue du gradient moyen sélectionnés sont supérieurs ou égaux à un seuil prédéterminé.
4. Méthode selon la revendication 3, caractérisée en ce que la valeur absolue du gradient moyen est normalisée et en ce que ledit seuil est supérieur ou égal à 0,2.
5. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que le log fournissant la portion de référence est un log obtenu par gammagraphie.
6. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que chaque portion de log est incluse dans un intervalle d'étude contenant un nombre prédéterminé d'échantillons N.
7. Méthode selon la revendication 6, caractérisée en ce que lorsqu'un log destiné à fournir une portion sélectionnée est constitué par un nombre d'échantillons inférieur au nombre N, ledit log est centré dans l'intervalle d'étude et les parties vides dudit intervalle sont remplies par des échantillons ayant une valeur égale à la valeur moyenne du log.
8. Méthode selon les revendications 6 et 7, caractérisée en ce que lorsqu'un log destiné à fournir une portion sélectionnée est constitué par un nombre d'échantillons supérieur au nombre N, ledit log est divisé en au moins deux parties ayant chacune un nombre d'échantillons inférieur au nombre N, et en ce que chaque partie est traitée selon la revendication 7.
9. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que les fréquences spatiales d'analyse sélectionnées pour le calcul de la transformée en ondelettes, ont des fréquences limites correspondant à une longueur d'onde de 4 m et à une longueur d'onde de 200 m.
10. Méthode selon la revendication 9, caractérisée en ce qu'on sélec tionne dix fréquences spatiales dont les fréquences limites correspondent à des longueurs d'onde de 10 m et 100 m.
11. Méthode selon la revendication 9 ou 10, caractérisée en ce que la succession des fréquences spatiales d'analyse est une progression géométrique.
12. Méthode selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que la fonction ondelette mère est une fonction du type f (z) = (1 Z2) exp (z'/2) dans laquelle z est la profondeur.
13. Méthode de recalage, en profondeur, de logs de natures différentes enregistrés pour une zone d'un milieu en fonction de la profondeur caractérisée en ce qu'elle consiste à déterminer des ruptures sur une portion d'un log choisie comme référence et sur des portions correspondantes des autres logs en appliquant la méthode selon l'une des revendications 1 à 12 et à recalculer les valeurs desdites autres portions de log de telle sorte que les ruptures desdites portions, qui sont associées à chacune des ruptures de la portion de log choisie comme référence, apparaissent à la même cote profondeur que la rupture considérée du log de référence.
Description:
Méthode de détection de ruptures dans des signaux diagraphiques concernant une zone d'un milieu La présente invention concerne une méthode de détection de ruptures dans des signaux diagraphiques concernant une zone d'un milieu, les signaux diagraphiques étant constitués de logs de natures différentes enregistrés pour ladite zone en fonction de la profondeur, et l'application de cette méthode à un recalage en profondeur, desdits logs.

Dans de nombreux domaines, il est nécessaire de coméler rapi- dement deux ou plusieurs courbes représentant les variations d'une première grandeur en fonction d'une seconde grandeur, pour des besoins de comparaison, d'ajustement, etc.

Les courbes à comparer peuvent être de même nature, c'est-à-dire représenter les variations d'une même première grandeur en fonction d'une même deuxième grandeur, ou de nature différente. Il peut par exemple s'agir des enregistrements d'un même phénomène physique mais décalés dans le temps ou l'espace, ou des enregistrements relatifs à des phénomènes physiques différents ou encore des enregistrements relatifs à un même phénomène physique enregistré par exemple par des méthodes différentes de sorte que leur contenu fréquentiel est différent.

Les corrélations peuvent s'effectuer numériquement. Le résultat obtenu est en général global et peu fiable si on ne fait pas d'hypothèses contraignantes sur les signaux, la méthode consistant alors à choisir entre plusieurs pics d'auto-corrélation. La corrélation peut être effectuée visuel- lement, par décalage manuel d'une des courbes par rapport à l'autre le long de l'axe de la deuxième grandeur. On recherche ainsi par décalages successifs la similitude optimale sur une ou plusieurs portions de la courbe.

Cette méthode permet de tenir compte des connaissances a priori. C'est celle qui est couramment employée en géophysique pour le calage en profondeur ou en temps des horizons sismiques ou pour la corrélation d'enregistrements effectués dans un puits et d'enregistrements sismiques.

Le principal inconvénient d'une telle méthode réside dans la difficulté qu'il y a à comparer des signaux de formes qui peuvent être très différentes, par exemple si leur contenu fréquentiel est différent.

On connaît un procédé d'analyse d'un signal dit procédé d'analyse par ondelettes, permettant de décomposer ledit signal comme une somme de fonctions ondelettes élémentaires Tab, qui vibrent chacune comme des sinusoïdes sur une plage dont la position sur un axe est liée au paramètre b et dont la largeur est liée au paramètre a (fréquence centrale), et qui s'amortissent très fortement à l'extérieur de cette plage. La décomposition d'un signal à l'aide d'une famille de ces ondelettes constitue ce qu'on appelle une analyse"temps-fréquence"car les premières et plus courantes décom- positions ont été effectuées sur des enregistrements des variations d'une première grandeur en fonction du temps (la deuxième grandeur). Dans ce cas, la dimension du paramètre b est celle d'un temps et la dimension du paramètre a est la dimension de l'inverse d'un temps, donc d'une fréquence temporelle.

Pour plus d'informations sur la décomposition en ondelettes ou les analyses"temps-fréquence", on se référera à l'alticle"L'analyse par ondelette"de Yves MEYER et al., paru dans"Pour la Science"de Septembre 1987, à l'ouvrage"Wavelets"de J. N. COMBES et al. aux éditions Springer-Verlag, ou encore à la demande de brevet internationale publiée sous le n° WO 92/18941, documents qui sont intégrés à la présente demande.

Plusieurs types de fonctions peuvent être utilisés, permettant de définir de nombreuses familles d'ondelettes ayant des prophètes différentes.

Celles-ci peuvent être par exemple des gaussiennes, des fonctions créneaux ou triangles, des fonctions réelles ou complexes, orthogonales ou non entre elles. On se référera à l'article cité précédemment pour connaître les contraintes applicables à ces diverses fonctions et à d'autres pour générer des familles d'ondelettes.

Pour une famille d'ondelettes b déterminée, on définit la "transformée en ondelettes"à deux dimensions z et x associée à un enregistrement s (z) selon l'axe z comme la suite des coefficients Ca b correspondant chacun à l'intégrale du produit de l'enregistrement s (z) à analyser par l'ondelette élémentaire d'analyse Ta b selon les valeurs de b

suivant l'axe z et les valeurs de a suivant un axe x. Dans le cas où l'on a choisi des ondelettes complexes pour effectuer l'analyse temps-fréquence d'un enregistrement ou d'un signal, il devient possible de définir la partie réelle, la partie imaginaire, le module ou encore la phase de la transformée en ondelettes. Les coefficients Ca, b sont calculés par la formule bien connue : Des méthodes et des dispositifs pour identifier des structures géologiques en utilisant des transformées en ondelettes sont notamment décrits dans les brevets US 5 673 191, US 5 740 036 et US 5 757 309 et dans l'article intitulé"Detection of non stationarites in geological time series : wavelet transform of chaotic and cyclic sequences", de Andreas PROKOPH et al, paru dans Computers and Geosciences, Vol. 22, No. 10, pages 1097-1108,1996.

Toutefois, ces derniers documents concernent soit des mesures magnétiques et gravitationnelles pour faire la distinction entre les structures géologiques relativement profondes et les structures peu profondes, soit des moyens pour simuler la succession des structures.

La présente invention concerne une méthode de détection de ruptures dans des signaux diagraphiques, qui utilise une analyse par ondelettes desdits signaux.

On sait que l'analyse des signaux diagraphiques obtenus à l'aide de dispositifs bien connus, permet de déterminer la nature minéralogique, la texture, le type de réseau poreux et le contenu fluide des formations traversées par des forages. L'évolution des signaux suivant la profondeur reflète l'évolution des propriétés des formations et permet de retracer leur histoire sédimentaire diagénétique et structurale.

Sur les signaux diagraphiques, il est possible de distinguer des ruptures qui correspondent à des modifications impoitantes de la nature des formations qui s'effectuent sur un faible intervalle de profondeur.

Des bancs électrofaciologiques peuvent être caractérisés à partir des ruptures repérées sur au moins un des canaux du signal diagraphique. A l'intérieur d'un banc, chaque canal du signal diagraphique montre une

variation continue, à une échelle de résolution de profondeur donnée. Les ruptures remarquables sont utilisées par le géologue à des fins de corréla- tions lithostratigraphiques. Dans ceitains cas, des corrélations chronostrati- graphiques sont possibles en effectuant une interprétation à partir d'un modèle conceptuel de l'évolution des dépôts sédimentaires.

Les spécialistes effectuant l'analyse des signaux diagraphiques, utilisent les ruptures remarquables, dans la première étape de l'inter- prétation, pour recaler en profondeur les différents signaux enregistrés par les capteurs du dispositif diagraphique qui ne se trouvent pas tous au même moment devant une même formation. De paît et d'autre des ruptures, le signal diagraphique est affecté par un effet d'épontes ("shoulder effect"en anglais) sur un intervalle qui dépend de la résolution des dispositifs diagra- phiques et du contraste des réponses diagraphiques caractéristiques des formations. Cet effet d'épontes est une source d'erreurs et d'incertitude dans les interprétations.

Les processus actuels d'interprétation des signaux diagraphiques sont basés sur un traitement de chaque échantillon du signal diagraphique indépendamment des échantillons situés au-dessus et au-dessous de l'échan- tillon traité, la notion de profondeur n'intervenant pas. En conséquence, l'information poitée par l'évolution du signal avec la profondeur n'est pas prise en compte. Pour que cette information soit prise en compte, il est nécessaire de définir des ruptures sur le signal diagraphique et des évolutions à l'intérieur des ruptures.

La détermination des ruptures est actuellement effectuée manuel- lement et elle nécessite un opérateur expérimenté. Le résultat est à la fois subjectif et difficilement reproductible à l'identique. Or, ces ruptures qui correspondent aux limites de bancs ou de formations sont nécessaires à un recalage en profondeur.

Le recalage en profondeur est une étape fondamentale de toute interprétation des logs, car il consiste à remettre à la même profondeur des mesures effectuées par les différents capteurs des dispositifs diagraphiques, qui ne passent pas simultanément devant le même point du puits.

On distingue deux types de recalages :

-les recalages"intra run"qui concernent des mesures enregistrées au cours d'une même remontée d'un ensemble de capteurs liés mécaniquement entre eux ; -les recalages"entre runs", qui sont facilités en enregistrant toujours une diagraphie ou log commun dans les différents runs, ce log commun étant généralement le log"Gamma ray"qui sert de référence de profondeur.

Un premier recalage est effectué au moment de l'acquisition et ne concerne que les mesures effectuées au cours du même enregistrement. Il n'est satisfaisant que dans les meilleurs cas et nécessite d'être toujours vérifié.

Il existe des stations d'analyse de logs à l'aide desquelles il est possible de faire des recalages. Toutefois, les opérations de recalage restent manuelles ou lorsqu'elles sont automatiques, elles ne concernent que des logs de même nature, les stations d'analyse ne pouvant pas analyser automatiquement des logs de nature différente. De ce fait, seuls les recalages entre runs sont possibles. De plus, les procédés actuels, basés sur des corrélations, ne permettent pas d'identifier, de hiérarchiser et d'affecter un index de qualité aux corrélations.

La présente invention a pour but de proposer une méthode qui permet de détecter automatiquement les ruptures dans les signaux diagra- phiques ou logs et qui est susceptible d'être appliquée pour un recalage en profondeur des logs enregistrés.

La présente invention a pour objet une méthode de détection de ruptures dans des signaux diagraphiques concernant une zone d'un milieu et constitués de logs de natures différentes enregistrés pour ladite zone en fonction de la profondeur, du type consistant à : -sélectionner une portion dans chacun desdits logs de telle sorte que toutes les portions sélectionnées aient en commun un même intervalle profondeur, une des portions sélectionnées étant considérée comme portion de référence, -déterminer une suite de fréquences spatiales d'analyse, -sélectionner une fonction ondelette mère et construire, à partir de ladite fonction mère, une famille de fonctions ondelettes d'analyse dépen- dant de la fréquence spatiale (ou nombre d'onde) et de la profondeur,

-calculer une transformée en ondelettes de la portion sélectionnée de chaque log et pour chaque fréquence d'analyse, -choisir une grandeur caractéristique de la transformée en ondelettes et à utiliser cette grandeur comme représentation de la transformée en ondelettes, ladite méthode étant caractérisée en ce qu'elle consiste en outre à : -calculer pour chaque portion de log sélectionné et pour chaque cote profondeur, la valeur absolue du gradient moyen de la grandeur caractéris- tique de la transformée en ondelettes pour les différentes fréquences d'analyse, -sélectionner, pour chaque portion de log traitée, les pics de la valeur absolue du gradient moyen de la grandeur caractéristique, chaque pic correspondant à une rupture, -déterminer sur la portion de log de référence les ruptures correspondantes, -définir une fenêtre d'analyse centrée sur chaque rupture de la portion de log de référence, et -sélectionner les ruptures des autres portions de logs qui sont situées dans la fenêtre d'analyse.

Un avantage de la présente invention réside dans le fait que toutes les courbes représentatives des différents logs enregistrés sont prises en compte et traitées rapidement (simultanément ou séquentiellement les unes après les autres). De plus, la méthode selon l'invention permet de s'affranchir des effets d'épontes liés à la résolution (efficacité) des dispositifs de diagraphie pour découper en bancs les intervalles fournissant les logs et pour pouvoir analyser l'évolution verticale de leurs différentes caractéristiques géologiques.

Selon une autre caractéristique, le résultat de la transformée en ondelettes est un nombre complexe et la grandeur caractéristique de la transformée en ondelettes est la partie réelle dudit nombre complexe.

La fonction mère peut être par exemple une fonction du type f (z) = (1-z2) exp (-z2/2).

Selon une autre caractéristique, la valeur absolue du gradient moyen est normalisée, les pics de la valeur absolue du gradient moyen qui sont sélectionnés sont supérieurs ou égaux à un seuil prédéterminé. En

particulier, la valeur absolue du gradient moyen est normalisée et le seuil de sélection des pics est égal ou supérieur à 0,2.

Selon une autre caractéristique, le log fournissant la portion de référence est obtenu par gammagraphie, ledit log (gamma ray) étant une excellente référence profondeur puisqu'il peut être enregistré dans tous les types de boue de forage et même à travers un tubage.

Selon une autre caractéristique, chaque portion de log traitée est incluse dans un intervalle d'étude contenant un nombre donné d'échan- tillons N. En particulier, lorsque le nombre d'échantillons à traiter dans une portion de log est soit inférieur ou bien supérieur au nombre d'échantillons N de l'intervalle d'étude, le log est soit centré dans ledit intervalle et les parties vides de ce dernier sont remplies par des échantillons ayant une valeur égale à la valeur moyenne du log, ou bien il est divisé en au moins deux parties comprenant chacune un nombre d'échantillons inférieur à N, de manière à traiter chaque partie comme indiqué ci-dessus.

Selon une autre caractéristique, la succession des fréquences spatiales d'analyse utilisées pour le calcul de la transformée en ondelettes, a comme limites une fréquence correspondant à une longueur d'onde de 4 m et une fréquence correspondant à une longueur de 200 m. La succession desdites fréquences est par exemple une progression géométrique. De préférence, on sélectionne dix fréquences spatiales dont les limites correspondent à des longueurs d'onde de 10 m et 100 m.

Chaque fréquence spatiale est analysée indépendamment des autres, sans filtrages successifs. De plus, le choix des fréquences permet d'avoir un nombre de coefficients d'ondelettes qui est suffisant pour réaliser une étude de leur organisation spatiale, dans le plan profondeur-fréquence.

De cette manière, on obtient une information à trois dimensions reliant la profondeur, les fréquences présentes dans le signal diagraphique de départ et l'amplitude de la transformée.

Ainsi, la méthode selon l'invention permet d'étudier pour chaque cote profondeur, le signal diagraphique à différentes échelles c'est-à-dire sur des intervalles de profondeur dont la taille est différente.

La méthode selon l'invention permet de hiérarchiser les ruptures suivant différents critères diagraphiques et de donner des priorités (ou des critères de qualité) dans les références qui sont utilisées notamment dans le

recalage profondeur. Ainsi, il est possible de traiter automatiquement aussi bien le recalage"intra run"que le recalage"entre runs".

D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux à la lecture d'un mode de réalisation préféré de la méthode selon l'invention, ainsi que des dessins annexés sur lesquels : -la figure 1 est une représentation des ruptures sur un ensemble de logs non recalés, comportant un log gamma ray comme référence ; -la figure 2 est une représentation de la partie réelle des coefficients de la transformée en ondelettes du log de référence ; -la figure 3 est une représentation du gradient de la partie réelle des coefficients de la transformée en ondelettes du log de référence ; -la figure 4 est une représentation de la valeur absolue du gradient moyen normalisé pour le log de référence.

Pour un milieu donné à explorer, divers logs sont enregistrés en fonction de la profondeur et correspondent à une zone dudit milieu. Dans 1'exemple de la figure 1, six logs référencés 1 à 6 ont été enregistrés. Le log 1 est obtenu par gammagraphie et constitue un log gamma ray ; le log 2 correspond à un enregistrement représentant l'index d'hydrogène et il est usuellement référencé par NPHI. Le log 3 correspond à la densité de la roche en place dans la zone considérée, et il est référencé par RHOB ; le log 4 correspond à la lenteur Dt dans ladite zone considérée ; les logs 5 et 6 correspondent à des résistivités désignées par LLS pour représenter la résistivité peu profonde et par LLD pour représenter la résistivité profonde.

Dans chaque log 1 à 6, on sélectionne une portion qui concerne un même intervalle profondeur, puis on choisit parmi ces portions de log une portion qui est utilisée comme portion de référence. Dans 1'exemple représenté sur la figure 1, la portion de référence est celle du gamma ray.

Dans une autre étape, on sélectionne une fonction ondelette mère, par exemple la fonction ondelette de MORLET ou mieux encore la fonction appelée fonction ondelette du"Chapeau Mexicain", du type f (z) = (1-z2) exp (-z2/2) qui est équivalente à un lissage"gaussien"dont on prend la dérivée seconde. A partir de la fonction ondelette mère, on construit, ainsi que cela est connu et rappelé ci-dessus, une famille de fonctions d'analyse qui dépend de la fréquence spatiale et de la profondeur.

Dans le cas présent, on choisit dix fréquences d'analyse dont les limites sont

comprises entre une fréquence F 1 correspondant à une longueur d'onde X de 10 mètres et une fréquence Flo correspondant à une longueur d'onde d'environ 100 m, la succession des fréquences d'analyse Fl à Flo décris- sante suivant une progression géométrique, par exemple de raison 1,24.

Chaque log 1 à 6 ou plutôt chaque portion de log sélectionnée est ainsi traitée à l'aide de la transformée en ondelettes et ce, pour chaque fréquence d'analyse.

Le résultat de la transformée en ondelettes est un coefficient représenté par un nombre complexe dont on ne conserve, comme grandeur caractéristique, que la partie réelle. La figure 2 représente la partie réelle des coefficients de la transformée en ondelettes pour la portion de référence du log gamma ray, les valeurs étant croissantes de la gauche vers la droite.

La colonne située immédiatement après le log gamma ray 1 sur la figure 2 correspond à la partie réelle des coefficients de la transformée en ondelettes pour la première fréquence F 1, la colonne suivante correspondant à la partie réelle des coefficients de la transformée en ondelettes pour la fréquence F2, et ainsi de suite en allant vers la droite jusqu'à la fréquence F1o.

Pour chaque cote de chaque portion de log analysée, on calcule la valeur absolue du gradient moyen de la partie réelle du nombre complexe du résultat de la transformée en ondelettes. Sur la figure 3, on a représenté le gradient de la partie réelle des coefficients de la transformée en onde- lettes pour la portion de référence sélectionnée dans le gamma ray, comme à propos de la figure 2. C'est ainsi que la colonne consécutive au gamma ray situé le plus à gauche, à côté de l'échelle des profondeurs en mètres, correspond au gradient de la partie réelle représentée sur la figure 2 et correspondant à la fréquence initiale Fl. A chaque fréquence F2, F3... Flo correspond un gradient de la partie réelle.

On procède de même pour chacun des logs 2 à 6, c'est-à-dire que chaque log est traité à l'aide de la famille de fonctions ondelettes d'analyse issue de la même fonction ondelette mère, de manière qu'à chaque log corresponde une représentation du gradient de la partie réelle de la transformée en ondelettes pour chacune des fréquences d'analyse F1 à Flo.

Dans une autre étape on calcule pour chaque portion de log sélectionnée et pour chaque cote profondeur, la valeur absolue du gradient moyen de la partie réelle choisie comme grandeur caractéristique de la

transformée en ondelettes, à partir des valeurs absolues des gradients déterminées pour l'ensemble des fréquences d'analyse Fl à Flo. En se référant à la figure 3 et pour chaque cote profondeur, par exemple la cote profondeur 1613, on calcule le gradient moyen en prenant, par exemple, la moyenne arithmétique des valeurs du gradient pour chaque cote et pour chacune des fréquences F, d Flo. Puis on sélectionne, pour chaque portion de log sélectionnée, les pics de la valeur absolue du gradient moyen. Sur la figure 4 représentant le gradient moyen normalisé qui correspond au seul log gamma ray, on peut voir qu'entre 1610 et 1623 m, le gradient moyen pour chaque cote profondeur comprise entre 1610 et 1623 m est relati- vement faible, le premier pic apparaissant pour la cote 1623 m. De proche en proche, on constate qu'on a un pic significatif pour la cote 1625 m, d'autres pics à 1638 m, 1650 m, 1653 m et ainsi de suite. A chaque valeur du gradient moyen correspond une rupture recherchée.

De préférence, et pour chaque cote profondeur, seuls les pics de la valeur absolue du gradient moyen supérieurs à un seuil prédéterminé sont sélectionnés. Par exemple, on normalise la valeur absolue du gradient moyen et on ne retient que les pics supérieurs au seuil 0,2.

La figure 1 foumit, à côté de chaque portion de log sélectionnée 1 à 6, une représentation des pics sélectionnés pour chaque cote profondeur et donc des ruptures qui ont été déterminées grâce à la présente invention.

La suite des ruptures dans la colonne référencée 1'correspond à la série des pics supérieurs à 0,2, pour la portion de log gamma ray. Comme on peut le constater, pour l'intervalle de la profondeur représentée, une rupture a été déterminée pour la cote 1623, une autre pour la cote 1625 m, une autre pour la cote 1626 m et ainsi de suite. La colonne 2'représente la série de ruptures déterminées pour la portion de log NPHI, la colonne 3'représentant la série de ruptures déterminées pour la portion de log RHOB et ainsi de suite.

Pour des raisons de clarté et d'encombrement, les portions de log sélectionnées sont comprises entre la cote profondeur 1610 m et la cote profondeur 1679 m. En réalité et de préférence, les portions de log sélec- tionnées sont incluses dans un intervalle d'étude qui comprend un nombre donné N d'échantillons diagraphiques, par exemple 4096 échantillons. Si on considère que le pas d'échantillonnage est de 15, 24 cm (2 pied), cela

représente une longueur de log de 624 mètres au lieu des 69 mètres indiqués sur les figures 1 à 3.

Comme indiqué précédemment, on traite N d'échantillons dans chaque portion de log sélectionnée.

Lorsque la portion de log à traiter comprend moins du nombre d'échantillons N fixé, 4096 dans le cas présent, la portion de log est recentrée dans l'ensemble des 4096 échantillons. Par exemple, si la portion de log sélectionnée comprend 2 000 échantillons, on crée un log de 4096 échantillons dont les 1048 premiers et 1048 demiers sont affectés de la valeur moyenne du log, les 2000 autres échantillons correspondant au log d'origine.

Lorsque la portion de log sélectionnée comprend plus d'échan- tillons que le nombre fixé N, par exemple supérieur à 4096, on coupe ladite portion en deux et on traite chaque moitié comme si elle comportait moins d'échantillons que 4096, de la manière indiquée ci-dessus.

Selon l'invention, il est préférable de rechercher les ruptures pertinentes dans chaque log. A cet effet, on définit une fenêtre de pertinence qui est centrée successivement sur chaque rupture du log considéré et pour chaque position de ladite fenêtre de pertinence, on calcule un coefficient de pertinence défini par l'expression : (l°gmaxl°gmil enêtre/ (l°gmaxl°gmin) portion dans laquelle : logmax et logmin dans la fenêtre représentent les amplitudes maximale et minimale du signal diagraphique situé dans la fenêtre, logmax et logmin dans la portion de log traitée représentent les amplitudes maximale et minimale de la portion traitée du signal diagraphique.

Une telle opération contribue à l'élimination des problèmes liés au bruit sur les signaux diagraphiques enregistrés.

Pour chaque log, on conserve seulement les ruptures pour lesquelles le coefficient de pertinence est supérieur à une valeur donnée.

Les colonnes 1'à 6'représentent les ruptures conservées à l'aide du calcul précédent pour les logs 1 à 6 respectivement.

De manière à ne conserver ou à ne sélectionner que les ruptures intéressantes qui se correspondent d'un log à l'autre, la présente invention préconise de hiérarchiser les ruptures conservées sur chacune des portions de log sélectionnées. Pour cela, on définit une fenêtre d'analyse qui recouvre un nombre donné M d'échantillons, par exemple égal à 5. Pour chaque rupture du log de référence, on centre la fenêtre d'analyse sur cette rupture et on recherche, sur les autres logs, les ruptures qui sont situées dans ladite fenêtre. Chaque rupture déterminée sur un ou plusieurs logs, dans la fenêtre considérée, est associée à la rupture du log de référence sur laquelle la fenêtre a été centrée. Après quoi, on peut hiérarchiser les ruptures entre elles, en opérant par exemple comme suit.

Dans les colonnes des ruptures, on peut voir qu'une rupture déterminée pour la cote 1623 m dans la colonne 1'n'est présente également que dans la colonne 4'et absente dans les autres colonnes 2', 3', 5'et 6'.

Comme elle n'est présente que dans une colonne 4'autre que la colonne de référence 1', le coefficient un lui est affecté. La rupture déterminée à 1626 m environ dans la colonne 1', se retrouve présente dans les colonnes 2', 3', 5'et 6' ; le coefficient quatre lui est affecté. La rupture déterminée à 1631 m dans la colonne 1'se retrouve également présente dans chacune des autres colonnes 2'à 6' : le coefficient cinq lui est affecté on répète cette opération pour chacune des ruptures de la colonne 1'. La hiérarchisation est représentée dans la colonne 7'de la figure 1. Dans cette colonne 7', on peut constater qu'il y a quatre ruptures ayant le coefficient 5, cinq ruptures ayant le coefficient quatre, et ainsi de suite.

Parce qu'elles correspondent à des événements géologiques remarquables, les ruptures sont utilisées pour un recalage en profondeur des diagraphies. Un recalage profondeur des diagraphies consiste à remettre à la même profondeur des mesures effectuées par différents capteurs qui ne passent pas simultanément devant le même point du puits. Pour effectuer un recalage en profondeur automatique, on détecte sur chaque diagraphie des ruptures, de la manière indiquée ci-dessus. De même, on recherche les ruptures existant sur les autres logs visibles dans une fenêtre de profondeur centrée sur chaque rupture repérée sur la diagraphie de référence.

Lorsqu'une rupture est détectée sur un ou plusieurs logs, elle est associée à la rupture détectée sur le log de référence. Les valeurs des logs sont recalculées de telle sorte que les ruptures associées à chacune des ruptures du log de référence apparaissent à la même cote profondeur que la rupture considérée du log de référence.