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Title:
METHOD FOR DETECTING NUCLEAR MATERIAL BY MEANS OF NEUTRON INTERROGATION, AND RELATED DETECTION SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/095357
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for detecting nuclear material in an examined object by means of neutron interrogation with a related particle tube, the method including the steps of: detecting coinciding pulses by means of detector pixels of at least one detector-pixel array; and detecting coinciding pulses leading to the formation of an event that is indicative of fission occurring in the nuclear material. The method further includes: searching for adjacent pixels from among the pixels that detected coinciding pulses; arranging the adjacent pixels into groups of adjacent pixels; counting the pixels and/or groups of adjacent pixels that detected coinciding pulses; and validating the occurrence of an event once at least three pixels and/or groups of adjacent pixels are counted.

Inventors:
PEROT BERTRAND (FR)
CARASCO CEDRIC (FR)
Application Number:
PCT/EP2012/050163
Publication Date:
July 19, 2012
Filing Date:
January 06, 2012
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
PEROT BERTRAND (FR)
CARASCO CEDRIC (FR)
International Classes:
G01V5/00
Domestic Patent References:
WO2007144589A22007-12-21
WO2010099331A22010-09-02
WO2007144589A22007-12-21
Foreign References:
FR2945631A12010-11-19
FR2652651A11991-04-05
FR2945631A12010-11-19
Attorney, Agent or Firm:
ILGART, Jean-Christophe (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de détection de matière nucléaire dans un objet sur la base d'un comptage d'événements qui surviennent dans l'objet à la suite d'une interrogation neutronique de l'objet pendant une durée ΔΤ, le procédé comprenant une pluralité d'étapes de détection d'impulsions en coïncidence à l'aide d'un tube à particule associée (El, E2), dans lequel une particule associée est émise simultanément à l'émission d'un neutron rapide, dans une direction opposée à la direction dans laquelle est émis le neutron rapide, une étape de détection d' impulsions en coïncidence étant effectuée pendant une durée δΤ comptée à partir d'une référence de temps (T0) associée à un instant de détection d'une particule associée, caractérisé en ce qu' il comprend, pour chaque détection d' impulsions en coïncidence :

- une identification (E3) de pixels détecteurs d'au moins une matrice de pixels détecteurs qui détectent des impulsions en coïncidence,

- une vérification (E4) du fait qu'au moins trois impulsions en coïncidence ont été détectées par trois pixels détecteurs différents et, si oui,

- une recherche de pixels voisins (E5) parmi les pixels qui ont détecté des impulsions en coïncidence,

- une classification (E6) des pixels qui ont détecté des impulsions en coïncidence sous la forme de pixels isolés et/ou de groupes de pixels voisins dès lors que des pixels voisins sont identifiés, un comptage (E7) des pixels isolés et/ou des groupes de pixels voisins qui ont détecté des impulsions en coïncidence,

une validation de survenue d'un événement (E8) pendant la durée δΤ dès lors qu'au moins trois pixels isolés et/ou groupes de pixels voisins sont comptés à l'étape de comptage des pixels isolés et/ou groupes de pixels voisins,

et en ce qu'il comprend, sur l'ensemble des détections en coïncidence qui surviennent:

- un comptage (E9) du nombre des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel (Ts) compté à partir de la référence de temps (T0) , une détermination d'un bruit de comptage (E10, Eli) détecté au dessus du seuil temporel (Ts) ,

- un calcul de seuil d'alarme (Sai ) à partir du bruit de comptage (B) ,

une étape de détermination d'un signal (Sm) de présence ou d' absence de matière nucléaire dans l'objet sur la base d'une comparaison (E15) du nombre des événements validés comptés à l'étape de comptage (E9) avec le seuil d'alarme, et

- un calcul d'une probabilité (P) qui traduit le taux de confiance qui est associé au signal (Sm) de présence ou d'absence de matière nucléaire.

2. Procédé de détection selon la revendication 1, dans lequel le bruit de comptage détecté au dessus du seuil temporel (Ts) est soustrait du nombre des événements validés qui surviennent au dessus du seuil temporel (Ts) de telle sorte que la détermination du signal de présence ou d'absence de matière nucléaire dans l'objet résulte de la comparaison du nombre des événements validés comptés à l'étape de comptage diminué du bruit de comptage avec le seuil d'alarme.

3. Procédé de détection selon la revendication 1 ou 2, dans lequel l'étape de comptage (E9) des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel (Ts) compté à partir de la référence de temps (T0) est une étape de formation d'un histogramme .

4. Procédé de détection selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la durée ΔΤ est prédéterminée à l'avance, de sorte que le comptage du nombre des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel, la détermination du bruit de comptage, le calcul du seuil d'alarme et l'étape de détermination du signal de présence ou d'absence de matière nucléaire sont mis en œuvre dès lors que la durée ΔΤ est achevée.

5. Procédé de détection selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le comptage du nombre des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel, la détermination du bruit de comptage, le calcul du seuil d'alarme et l'étape de détermination du signal de présence ou d'absence de matière nucléaire sont mis en œuvre au fur et à mesure des détections en coïncidence successives .

6. Système de détection de matière nucléaire dans un objet (1) sur la base d'un comptage d'événements qui surviennent dans l'objet à la suite d'une interrogation neutronique de l'objet pendant une durée ΔΤ, le système comprenant un tube à particule associée (TPA) qui émet des neutrons (n) en direction de l'objet et au moins une matrice de pixels détecteurs (Ml, M2 ) aptes à détecter des impulsions en coïncidence à l'aide d'un tube à particule associée, dans lequel une particule associée est émise simultanément à l'émission d'un neutron rapide, dans une direction opposée à la direction dans laquelle est émis le neutron rapide, une détection d'impulsions en coïncidence étant effectuée pendant une durée δΤ comptée à partir d'une référence de temps (TQ) associée à un instant de détection d'une particule associée, caractérisé en ce qu'il comprend :

des moyens d'identification (E3) de pixels détecteurs qui détectent des impulsions en coïncidence,

des moyens de vérification (E4) du fait qu'au moins trois impulsions en coïncidence ont été détectées par trois pixels détecteurs différents, des moyens de recherche de pixels détecteurs voisins (E5) , parmi les pixels qui ont détecté des impulsions en coïncidence, si au moins trois impulsions en coïncidence ont été détectées par trois pixels détecteurs différents, des moyens de classification (E6) des pixels qui ont détecté des impulsions en coïncidence sous la forme de pixels isolés et/ou de groupes de pixels voisins dès lors que des pixels voisins sont identifiés,

des moyens de comptage (E7) des pixels isolés et/ou des groupes de pixels voisins qui ont détecté des impulsions en coïncidence,

des moyens de validation de survenue d'un événement (E8) pendant la durée δΤ dès lors qu'au moins trois pixels isolés et/ou groupes de pixels voisins sont comptés par les moyens de comptage des pixels isolés et/ou des groupes de pixels voisins ,

des moyens de comptage (E9) des événements validés qui surviennent sur l'ensemble pendant la durée ΔΤ au dessus d'un seuil temporel (Ts) compté à partir de la référence de temps (TQ) ,

des moyens de détermination d'un bruit de comptage (E10, Eli) détecté, pendant la durée ΔΤ, au dessus du seuil temporel (Ts) ,

des moyens de calcul (E14) d'un seuil d'alarme ( Sai ) à partir du bruit de comptage (B) ,

des moyens de détermination d'un signal (Sm) de présence ou d' absence de matière nucléaire dans l'objet, sur la base d'une comparaison (E15) du nombre des événements validés comptés par les moyens de comptage des événements validés avec le seuil d'alarme, et

des moyens de calcul d'une probabilité (P) qui traduit le taux de confiance associé au signal (Sm) de présence ou d'absence de matière nucléaire .

7. Système selon la revendication 6, dans lequel deux matrices de pixels détecteurs (Ml, M2 ) sont placées côte à côte, une colonne de pixels d'une première matrice (Ml) étant en vis-à-vis d'une colonne de pixels de la deuxième matrice, les surfaces détectrices des deux matrices étant situées dans un même plan en regard de l'objet, la trajectoire des neutrons (n) qui sont émis par le tube à particule associée (TPA) passant par l'espace qui sépare les deux matrices de pixels détecteurs, deux pixels voisins d'une même matrice étant des pixels qui partagent un même côté ou un même coin et tout pixel de la colonne de pixels de la première matrice, respectivement de la deuxième matrice, étant un pixel voisin pour tout pixel de la colonne de pixels de la deuxième matrice, respectivement de la première matrice.

8. Système selon la revendication 6, dans lequel une matrice de détection (M) est placée sur la trajectoire des neutrons (n) qui sont émis par le tube à particule associée (TPA) , la matrice de détection étant munie d'une ouverture (0) apte à laisser passer les neutrons, deux pixels voisins de la matrice étant des pixels qui partagent un même côté ou un même coin, tout pixel en bord de l'ouverture (0) étant un pixel voisin de tout autre pixel en bord d'ouverture, à l'exception des pixels avec lesquels il est aligné et qui sont situés au-delà du ou des pixels qui lui sont mitoyens .

9. Système selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, dans lequel les pixels détecteurs sont des scintillateurs organiques.

Description:
PROCEDE DE DETECTION DE MATIERE NUCLEAIRE

PAR INTERROGATION NEUTRONIQUE ET SYSTEME DE DETECTION ASSOCIE

DESCRIPTION

Domaine technique et art antérieur

L' invention concerne un procédé de détection de matière nucléaire par interrogation neutronique. L'invention concerne également un système de détection de matière nucléaire qui met en œuvre le procédé de l'invention.

La matière nucléaire est détectable par des mesures passives conventionnelles sous réserve qu'il n'y ait pas de blindage faisant écran, entre la matière nucléaire et le détecteur qui effectue les mesures, aux rayonnements neutroniques et gamma émis par la matière nucléaire. Dans le cas où l'émission neutronique est masquée par un blindage, des systèmes actifs d' interrogation neutronique doivent être envisagés comme, par exemple, la détection par interrogation neutronique .

La détection de matière nucléaire par interrogation neutronique s'effectue en provoquant des fissions dans la matière nucléaire. Chaque fission génère l'émission simultanée de plusieurs neutrons (typiquement 4 à 5 neutrons) et de rayonnements gamma (typiquement 6 à 8 photons gamma) . Neutrons et rayonnements gamma issus d'une réaction de fission sont détectés en coïncidence. La matière nucléaire se distingue de la matière non nucléaire par le fait que les neutrons et les photons gamma qui sont émis en coïncidence sont en plus grand nombre pour de la matière nucléaire que pour de la matière non nucléaire. En outre, une discrimination temporelle, mise en œuvre par la technique de la particule associée, permet de distinguer avec précision les coïncidences dues aux particules de fission de celles dues aux matériaux non nucléaires .

Les dispositifs de détection de neutrons et de photons gamma de l'art connu sont formés de détecteurs placés autour de l'objet à inspecter. Les détecteurs sont positionnés proches les uns des autres pour obtenir un bon rendement de détection. Un phénomène gênant qui apparaît lors de la détection est le phénomène de diaphonie. La diaphonie se produit lorsqu'un neutron ou un photon gamma détecté dans un premier détecteur diffuse dans un détecteur voisin où il est également détecté. Ceci provoque alors une fausse coïncidence, puisque deux signaux sont détectés qui ne correspondent pas à deux particules distinctes mais à une seule particule.

Les solutions actuelles pour résoudre le problème de la diaphonie sont:

- 1 ' éloignement des détecteurs les uns des autres,

- l'introduction de parois entre les détecteurs, ou encore

- le rejet systématique des coïncidences pour deux détecteurs voisins.

Ces solutions présentent toutefois de nombreux inconvénients. L' éloignement des détecteurs diminue le rendement de détection du fait de la diminution de la couverture angulaire utile, ce qui affecte très fortement la probabilité de détection des coïncidences d'ordre élevé. L'introduction de parois entre les détecteurs diminue également la couverture angulaire utile, puisque les parois séparatrices ne sont pas aptes à la détection. Par ailleurs, ces parois augmentent la taille et alourdissent le système de détection. Enfin, le rejet systématique des coïncidences pour deux détecteurs voisins nuit considérablement à l'efficacité de la détection.

Le document WO 2007/144589 A2 divulgue un détecteur de radiations de haute énergie et le procédé associé. Le détecteur comprend une matrice de pixels détecteurs et un ensemble de circuits de lecture qui collectent les charges détectées par les pixels détecteurs.

Le document FR 2 945 631 Al divulgue le principe de l'analyse d'un objet par interrogation neutronique à l'aide d'un tube à particule associée.

Le procédé de détection de l'invention ne présente pas les inconvénients mentionnés ci-dessus.

Exposé de l'invention

En effet, l'invention concerne un procédé de détection de matière nucléaire dans un objet sur la base d'un comptage d'événements qui surviennent dans l'objet à la suite d'une interrogation neutronique de l'objet pendant une durée ΔΤ, le procédé comprenant une pluralité d'étapes de détection d'impulsions en coïncidence par la technique de la particule associée, une étape de détection d' impulsions en coïncidence par la technique de la particule associée étant effectuée pendant une durée δΤ comptée à partir d'une référence de temps associée à un instant de détection d'une particule associée, caractérisé en ce qu'il comprend, pour chaque détection d' impulsions en coïncidence :

- une identification de pixels détecteurs d'au moins une matrice de pixels détecteurs qui détectent des impulsions en coïncidence,

une vérification du fait qu'au moins trois impulsions en coïncidence ont été détectées par trois pixels détecteurs différents et, si oui, - une recherche de pixels voisins parmi les pixels qui ont détecté des impulsions en coïncidence,

- une classification des pixels qui ont détecté des impulsions en coïncidence sous la forme de pixels isolés et/ou de groupes de pixels voisins dès lors que des pixels voisins sont identifiés,

- un comptage des pixels isolés et/ou des groupes de pixels voisins qui ont détecté des impulsions en coïncidence,

- une validation de survenue d'un événement pendant la durée δΤ dès lors qu'au moins trois pixels isolés et/ou groupes de pixels voisins sont comptés à l'étape de comptage des pixels isolés et/ou groupes de pixels voisins,

et en ce qu'il comprend, sur l'ensemble des détections en coïncidence qui surviennent:

- un comptage du nombre des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel compté à partir de la référence de temps,

- une détermination d'un bruit de comptage détecté au dessus du seuil temporel, - un calcul de seuil d'alarme à partir du bruit de comptage,

- une étape de détermination d'un signal de présence ou d'absence de matière nucléaire dans l'objet sur la base d'une comparaison du nombre des événements validés comptés à l'étape de comptage avec le seuil d'alarme, et

- un calcul d'une probabilité qui traduit le taux de confiance qui est associé au signal de présence ou d'absence de matière nucléaire.

Selon une caractéristique supplémentaire de l'invention, le bruit de comptage détecté au dessus du seuil temporel est soustrait du nombre des événements validés qui surviennent au dessus du seuil temporel de telle sorte que la détermination du signal de présence ou d'absence de matière nucléaire dans l'objet résulte de la comparaison du nombre des événements validés comptés à l'étape de comptage diminué du bruit de comptage avec le seuil d'alarme.

Selon une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, l'étape de comptage des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel compté à partir de la référence de temps est une étape de formation d'un histogramme.

Selon encore une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, la durée ΔΤ est prédéterminée à l'avance, de sorte que le comptage du nombre des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel, la détermination du bruit de comptage, le calcul du seuil d'alarme et l'étape de détermination du signal de présence ou d'absence de matière nucléaire sont mis en œuvre dès lors que la durée ΔΤ est achevée.

Selon encore une autre caractéristique supplémentaire de l'invention, le comptage du nombre des événements validés qui surviennent au dessus d'un seuil temporel, la détermination du bruit de comptage, le calcul du seuil d'alarme et l'étape de détermination du signal de présence ou d'absence de matière nucléaire sont mis en œuvre au fur et à mesure des détections en coïncidence successives.

L' invention concerne également un système de détection qui met en œuvre le procédé de détection de l'invention.

Des avantages importants du procédé de détection de l'invention sont de pouvoir couvrir un angle solide de détection maximal et de ne pas rejeter un événement quand des détecteurs voisins sont activés. Cela permet ainsi de maximiser les performances de détection par rapport aux procédés de l'art antérieur. Brève description des figures

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture d'un mode de réalisation préférentiel fait en référence aux figures jointes, parmi lesquelles :

- la figure 1 représente le schéma de principe d'un premier exemple de système de détection apte à mettre en œuvre le procédé de l'invention ;

la figure 2 représente le schéma de principe d'un deuxième exemple de système de détection apte à mettre en œuvre le procédé de l'invention ; - la figure 3 représente un organigramme de validation d'événement qui est mis en œuvre par le procédé de détection de l'invention ;

- la figure 4 illustre, à titre d'exemple, une détection de particules par des pixels détecteurs d'un système de détection qui met en œuvre le procédé de l'invention ;

la figure 5 représente un organigramme d'une première variante du procédé de détection de l'invention ;

- la figure 6 représente la formation d'un histogramme obtenu dans le cadre du procédé de détection de l'invention ;

la figure 7 représente un organigramme d'une deuxième variante du procédé de détection de 1 ' invention ;

Exposé détaillé d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention.

La figure 1 représente le schéma de principe d'un premier exemple de système de détection apte à mettre en œuvre le procédé de l'invention.

Le système de détection comprend :

- un tube à particule associée TPA qui émet des neutrons rapides n en direction de l'objet 1 à inspecter,

une structure détectrice constituée de deux matrices de pixels détecteurs Ml, M2, aptes à détecter les neutrons n F et les photons gamma γ qui sont émis par l'objet 1,

- un système d'acquisition des signaux délivrés par les matrices de pixels détecteurs, constitué, de façon connue en soi, de deux blocs d'électronique d'acquisition Al, A2 respectivement associés aux matrices de pixels détecteurs Ml, M2, et

- un calculateur K qui traite les signaux délivrés par le système d'acquisition.

Dans le tube à particule associée, une particule a est émise simultanément à l'émission d'un neutron rapide n. Il est connu, par ailleurs, que la particule a est émise dans une direction opposée à la direction dans laquelle est émis le neutron rapide. Il s'en suit que la détection de la particule a qui est associée à un neutron rapide conduit à connaître l'instant auquel le neutron rapide est émis et la direction dans laquelle ce neutron est émis. Le neutron rapide est ainsi « signé » par la particule a qui lui est associée. Dans la suite de la description, les neutrons rapides émis par le tube à particule associée seront donc également appelés neutrons rapides « signés ».

Les pixels détecteurs de chacune des deux matrices sont jointifs. Les pixels détecteurs sont préférentiellement des détecteurs à scintillation organiques. La taille de chaque pixel détecteur est dimensionnée pour que chaque pixel détecteur puisse détecter efficacement, à lui seul, neutrons et photons gamma de fission. Les matrices de pixels Ml, M2 sont placées côte à côte, à faible distance l'une de l'autre, et présentent une surface détectrice en regard de l'objet 1 à inspecter. Les surfaces détectrices définissent une surface de détection unique amputée seulement de l'espace étroit qui sépare les matrices, espace qui permet le passage des neutrons interrogateurs signés n qui sont émis par le tube TPA.

Le tube à particule associée TPA et l'objet 1 à inspecter sont préférentiellement placés de part et d' autre de la structure détectrice constituée des deux matrices Ml, M2. L'optimisation de la surface et de l'épaisseur des matrices de détection Ml, M2, ainsi que celle de la taille des pixels, dépend à la fois de paramètres physiques (longueur moyenne d'interaction des neutrons et rayonnements gamma dans le scintillateur, efficacité de détection...) et de contraintes opérationnelles telles que la portabilité (poids, volume) et le coût du système (nombre de voies de mesure) .

Le tube à particule associée TPA émet une succession de neutrons interrogateurs signés n en direction de l'objet 1. La trajectoire des neutrons n passe par l'espace qui sépare les deux matrices de pixels avant d'atteindre l'objet 1. Lorsqu'un neutron signé atteint l'objet 1, une réaction de fission nucléaire se produit dans cet objet si celui-ci contient de la matière nucléaire. La réaction de fission nucléaire produit des neutrons rapides n F et des rayons gamma γ qui sont détectés par les matrices Ml, M2. Les impulsions issues de la détection des neutrons rapides et des rayons gamma sont traitées par les blocs d'électronique d'acquisition Al, A2 et le calculateur K. Comme cela a déjà été mentionné précédemment, par la technique de la particule associée, une particule a est détectée par le tube TPA lors de l'émission d'un neutron rapide n. L'instant de détection de la particule a permet ainsi de définir un instant de référence T Q à partir duquel sont comptés les instants de détection des neutrons et des photons gamma de fission. Cet instant de référence T Q est un paramètre qui est appliqué aux blocs d'électronique d'acquisition Al, A2 et au calculateur K.

La figure 2 représente le schéma de principe d'un deuxième exemple de système de détection apte à mettre en œuvre le procédé de l'invention. Sur l'exemple de la figure 2, le système de détection ne comprend qu'une seule matrice M, laquelle matrice M est associée à un seul bloc d'électronique d'acquisition A. Une ouverture 0 est pratiquée dans la matrice M et dans le bloc d'électronique d'acquisition A pour laisser un passage aux neutrons rapides n émis par le TPA en direction de l'objet 1. L'ouverture pratiquée dans la matrice M a les dimensions d'au moins un pixel détecteur. De façon préférentielle, l'ouverture est centrée par rapport à la surface détectrice que présente la matrice M

Les systèmes de détection représentés aux figures 1 et 2 sont des modes de réalisation préférentiels de l'invention. L'invention concerne cependant d'autres modes de réalisation tels que, par exemple, un système qui comprend une seule matrice détectrice pleine (par matrice « pleine », il faut entendre une matrice dépourvue d'ouverture) décentrée par rapport à l'axe de propagation des neutrons rapides n (cela correspond alors au cas de la figure 1 dans lequel l'une des deux matrices Ml, M2 serait absente) ou encore un système qui comprend au moins trois matrices séparées les unes des autres (cela correspond au cas de la figure 1 dans lequel au moins une matrice supplémentaire est présente, à côté des matrices Ml, M2, pour agrandir le plan de détection) .

La figure 3 représente l'organigramme d'un procédé de validation d'événement qui est mis en œuvre par le procédé de détection de l'invention.

Le procédé de validation d'événement comprend successivement :

- une étape El de détection de particule a par la technique de la particule associée, la détection de la particule a induisant l'acquisition du temps de référence T Q qui déclenche l'ouverture d'une fenêtre temporelle δΤ de détection des coïncidences,

une étape E2 de comptage des impulsions en coïncidence avec la particule a détectée,

une étape E3 d'identification des pixels du système de détection qui ont délivré les impulsions en coïncidence,

- une étape E4 consistant à vérifier si, oui ou non, au moins trois impulsions en coïncidence proviennent de trois pixels détecteurs différents et, si oui,

- une étape E5 de recherche de pixels voisins parmi les pixels qui ont délivré des impulsions en coïncidence,

- une étape E6 de classification des pixels qui ont détecté des impulsions en coïncidence sous la forme de pixels isolés et/ou de groupes de pixels voisins trouvés lors de l'étape E5, - une étape E7 de comptage des pixels isolés et/ou groupes de pixels voisins qui ont détecté des impulsions en coïncidence, et

- une étape E8 de validation d'un événement dès lors qu'au moins trois pixels isolés et/ou groupes de pixels voisins sont comptés lors de l'étape E7.

Dans le cadre de l'invention, deux pixels d'une matrice de pixels sont dits « voisins » s'ils partagent un même côté ou un même coin. Lorsque le système de l'invention comprend deux matrices de pixels placées côte à côte, une colonne de pixels d'une première matrice est en vis-à-vis d'une colonne de pixels de l'autre matrice. Chaque pixel d'une colonne de pixels est alors voisin, pour la matrice de pixels à laquelle il appartient, d'un pixel selon la règle mentionnée ci-dessus et, pour la matrice de pixels située en vis-à-vis, de tout pixel de la colonne de pixels en vis-à-vis. Lorsque l'invention concerne une matrice de pixels munie d'une ouverture, chaque pixel en bord de l'ouverture est voisin d'un pixel de la matrice selon la règle mentionnée ci-dessus et, en outre, de tous les autres pixels en bord d'ouverture, à l'exception des pixels avec lesquels il est aligné et qui sont situés au-delà du ou des pixels qui lui sont mitoyens. De même, dans le cadre de l'invention, un pixel est dit « isolé » s'il détecte une impulsion sans qu'aucun des pixels qui lui sont voisins ne détecte d' impulsion .

De façon préférentielle, lorsqu'un événement est validé, qu'il comprenne des impulsions issues de pixels isolés et/ou de groupes de pixels voisins, l'instant ΤΊ qui est associé à l'événement validé, compté à partir de l'instant T Q , est défini arbitrairement comme l'instant où une première impulsion est détectée.

La figure 4 illustre, à titre d'exemple non limitatif, une détection de particules par des pixels détecteurs du système de détection représenté en figure 1.

Toutes les particules détectées (neutrons et/ou rayons gamma) sont des particules en coïncidence avec une particule a. Les matrices Ml, M2 sont, par exemple, des matrices 8x8. De façon plus générale cependant, les matrices utilisées dans le cadre de l'invention sont des matrices IxJ où I et J sont des nombres entiers quelconques. Les pixels de la matrice Ml sont référencés Xi j (pixel de la ligne de rang i et de la colonne de rang ) et les pixels de la matrice M2 sont référencés Y± j (pixel de la ligne de rang i et de la colonne de rang ) .

Dans la matrice Ml :

- une même particule est tout d' abord détectée dans le pixel X73, puis dans les pixels X74, Χ 4, Χβ3,

- une particule est détectée dans le pixel X14, et

- une particule est détectée dans le pixel Χ28·

Dans la matrice M2 :

- une même particule est tout d'abord détectée par le pixel Y24, puis par les pixels Y15 et Y14,

- une particule est détectée par le pixel Υ β,

- une particule est détectée par le pixel Υ τ, et

la particule détectée dans le pixel X2 8 est également détectée dans le pixel Y31. Pour la matrice Ml, il est alors considéré qu'une particule est détectée par le pixel X14 et qu'une seule particule est détectée par les pixels X7 3 , X74, Χ 4 et X63- Pour la matrice M2, il est considéré qu'une seule particule est détectée par les pixels Y24, 15 et Y14 et qu'une seule particule est détectée par les pixels Υββ et Yei · Pour les matrices Ml et M2 prises simultanément, il est considéré qu'une seule particule est détectée par les pixels X28, et Υβι .

La figure 5 représente un organigramme d'une première variante du procédé de détection de 1 ' invention .

Les étapes E1-E8 mentionnées précédemment sont répétées pendant une durée ΔΤ fixée à l'avance, par exemple égale à lOmn. Le nombre N c des événements validés qui surviennent, sur l'ensemble de la durée ΔΤ, au-delà d'un seuil temporel T s est alors compté (étape E9) . Le seuil temporel T s définit un instant en dessous duquel il est considéré que les événements survenus ne correspondent ma oritairement pas à des fissions qui se produisent dans de la matière nucléaire. Les événements survenus en dessous de l'instant T s sont alors ma oritairement considérés comme dus à des réactions qui se produisent dans les matériaux non fissiles qui entourent la matière nucléaire, comme par exemple des réactions de diffusion inélastique (η,η'γ) . En effet, si de la matière nucléaire est présente dans l'objet étudié, celle-ci est, de fait, dissimulée dans des colis d'apparence bénigne (paquets, bagages, conteneurs de transport, etc.) et elle est, de surcroit, entourée de matériaux spécifiques destinés à former des écrans efficaces contre les rayonnements neutroniques et gamma comme, par exemple, le polyéthylène, le fer ou le plomb. Pour ces matériaux, en raison des multiples rayonnements gamma et neutroniques qu' ils peuvent émettre simultanément suite à leur interaction avec un neutron signé, le nombre de coups détectés est souvent très important à des instants très proches de l'instant T 0 et, bien que des événements réellement dus à des fissions puissent être détectés avant l'instant T s , le risque de fausse alarme serait beaucoup trop élevé si l'on prenait en compte ces événements. En fonction des dimensions de l'objet inspecté et de la distance entre les pixels détecteurs et l'objet inspecté, il est donc défini un seuil temporel T s , compté à partir du temps T 0 , en dessous duquel les événements ne sont pas pris en compte.

Parallèlement à la répétition des étapes E1-E8, des mesures du bruit aléatoire b qui est présent en dehors des fenêtres d'acquisition δΤ sont effectuées (étape E10) . Ces mesures du bruit aléatoire b sont effectuées, par exemple, de façon connue en soi, sur des intervalles de temps qui précèdent les instants T Q (temps « négatifs ») . A partir des mesures de bruit b, le bruit B qui est présent, au-delà des instants T s successifs, sur l'ensemble de la durée ΔΤ est alors déterminé (étape Ell) .

A l'issue des étapes E9 et Ell, c'est-à- dire à la fin de la durée ΔΤ, une étape E12 soustrait le bruit B des N c événements comptés à l'étape E9. Il résulte de l'étape E12 un nombre N d'événements validés . Parallèlement à l'étape E12 qui calcule le nombre N d'événements validés, a lieu une étape E13 de calcul d'un seuil d'alarme S a i . Le seuil d'alarme S a i est calculé à partir de la valeur du bruit B comme étant égal, par exemple, à deux fois l'écart-type du bruit B. Le nombre N d'événements validés est ensuite comparé au seuil d'alarme S a i .

Il résulte de la comparaison de N et S a i l'obtention d'un signal S m qui indique la présence (si Sai ≤ N) ou l'absence (si S a i > N) de matière nucléaire. Le signal S m est accompagné d'une probabilité P qui exprime le niveau de confiance avec lequel la présence ou l'absence de matière nucléaire doit être considérée, c'est-à-dire le risque de fausse alarme quand la présence de matière nucléaire est annoncée et celui de non détection quand c'est l'absence de matière nucléaire qui est annoncée. La probabilité P est calculée, de façon connue en soi, à partir de N et du bruit B.

La figure 6 représente un organigramme d'une deuxième variante du procédé de détection de 1 ' invention .

Selon la deuxième variante du procédé de détection de l'invention, la durée ΔΤ n'est pas fixée à l'avance et la comparaison avec le seuil d'alarme du nombre d'événements validés comptés qui surviennent au- delà des instants Ts successifs se fait au fur et à mesure des détections qui surviennent dans les fenêtres d'acquisition successives. Aux étapes E9, E10, Eli, E12, E13, E14 de la première variante du procédé de l'invention mises en œuvre sur l'ensemble de la durée prédéterminée ΔΤ correspondent ici les étapes respectives E17, E15, E16, E18, E19, E20 mises en œuvre, en fonction du temps, au fur et à mesure des détections successives.

II résulte ainsi de l'étape E18 l'obtention, en temps réel, d'un nombre N(t) d' événements comptés dépourvus de bruit susceptibles de correspondre à des fissions se produisant dans de la matière nucléaire. Un seuil d'alarme S a i(t) est calculé à partir du bruit B(t) à l'étape E19. Le nombre N(t) est ensuite comparé au seuil d'alarme S a i(t) lors de l'étape E20. Il résulte de l'étape E20 un signal S m (t) qui traduit la présence ou l'absence de matière nucléaire et une probabilité P(t) qui traduit le niveau de confiance avec lequel le signal S m (t) doit être considéré. Tant que le nombre N(t) reste inférieur à S a i(t), le signal S m (t) indique qu'il n'y a pas de matière nucléaire dans l'objet et de nouvelles étapes de validation sont effectuées. Dès que le nombre N(t) atteint le seuil d'alarme S a i(t), le signal S m (t) informe de la présence de matière nucléaire et la probabilité P(t) indique le taux de confiance associé à cette information. Le comptage est alors interrompu. Le comptage peut également être poursuivi, sur décision de l'opérateur, pour évaluer l'évolution du taux de confiance qui est associé à l'information de présence de matière nucléaire. A contrario, lorsque le signal S m (t) indique l'absence de matière nucléaire et que le taux de confiance associé à cette information d'absence de matière nucléaire élevé pendant une durée importante, l'opérateur est amené à interrompre le comptage .

Selon les première et deuxième variantes du procédé de l'invention décrites ci-dessus, la détermination du signal de présence ou d'absence de matière nucléaire résulte de la comparaison du nombre des événements validés qui surviennent au dessus du seuil temporel T s avec le seuil d'alarme, le nombre d'événements validés et le seuil d'alarme étant chacun diminué du bruit de comptage B. Dans un autre mode de réalisation de l'invention, la détermination du signal de présence ou d' absence de matière nucléaire résulte d'une comparaison du nombre des événements validés qui surviennent au dessus du seuil temporel T s avec le bruit de comptage, sans que ceux-ci ne soient diminués du bruit de comptage. La comparaison du nombre N c d'événements et du seuil d'alarme conduit également à l'obtention d'un signal qui indique la présence ou l'absence de matière nucléaire dans l'objet inspecté. La probabilité avec laquelle le signal obtenu doit être pris en compte est également calculée.

La figure 7 représente, à titre d'exemple, un histogramme obtenu selon le mode de réalisation préférentiel de l'invention.

L'étape de comptage des événements validés est ici une étape de formation de l'histogramme de l'ensemble des événements validés qui surviennent pendant la durée ΔΤ . Comme cela a été mentionné précédemment, chaque événement est positionné, dans l'histogramme, par un instant ΤΊ compté à partir de l'instant T Q . Parmi les événements validés, seuls sont comptés les événements situés au-delà de l'instant T s . La durée 5t de la fenêtre d'acquisition est, par exemple, égale à 76ns et le temps T s , par exemple égal à 20ns. Il apparaît clairement sur la figure 7 la détection d'un grand nombre de coups en dessous du seuil T s . L'histogramme de la figure 7 comprend les événements de bruit (niveau de bruit Sb) dont l'accumulation sur l'intervalle ΔΤ est la mesure de bruit B mentionnée précédemment.