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Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR DETECTING THE SCRAMBLING OF A RADIOCOMMUNICATION NETWORK, AND CORRESPONDING COMPUTER PROGRAM PRODUCT, STORAGE MEANS AND CIRCUIT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/010470
Kind Code:
A1
Abstract:
The proposal is for a method for detecting the scrambling of a radiocommunication network, the said method being applied by a radiocommunication circuit capable of being connected to the said network by being synchronized on a radiocommunication channel, the said method comprising: a final detection phase, comprising the following steps: * detection of the verification of the following final condition: there are N radiocommunication channels on which the radiocommunication circuit cannot be synchronized despite the detection of a power level normally sufficient for being synchronized, where N > 2; * if the said final condition is verified, generation of a final scrambling signal with a probability of scrambling equal to 100%; - at least one intermediate detection phase, comprising the following steps: * detection of the verification of at least one intermediate condition; * if the said at least one intermediate condition is verified, generation of an intermediate scrambling signal with a probability of scrambling of less than 100%.

Inventors:
GIRARD ERWAN (FR)
FLECHELLE CHRISTOPHE (FR)
LYS THIERRY (FR)
Application Number:
PCT/EP2008/059106
Publication Date:
January 22, 2009
Filing Date:
July 11, 2008
Export Citation:
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Assignee:
WAVECOM (FR)
GIRARD ERWAN (FR)
FLECHELLE CHRISTOPHE (FR)
LYS THIERRY (FR)
International Classes:
H04K3/00
Domestic Patent References:
WO2005112321A12005-11-24
Foreign References:
US4612546A1986-09-16
Attorney, Agent or Firm:
GUENE, Patrick (BP 90 333Technopôle Atalant, 16B rue de Jouanet Rennes Cedex 7, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1. Procédé de détection du brouillage d'un réseau de radiocommunication, ledit procédé étant mis en œuvre par un circuit de radiocommunication capable de se connecter audit réseau en se synchronisant sur un canal de radiocommunication, ledit procédé comprenant : une phase de détection finale, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification de la condition finale suivante : il existe N canaux de radiocommunication sur lesquels le circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N>2 ;

* si ladite condition finale est vérifiée, génération d'un signal de brouillage final avec une probabilité de brouillage égale à 100% ; ledit procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend : au moins une phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes : * détection de la vérification d'au moins une condition intermédiaire ;

* si ladite au moins une condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un signal de brouillage intermédiaire avec une probabilité de brouillage inférieure à 100%.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend : - une première phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification de la première condition intermédiaire suivante : perte de synchronisation sur toutes les cellules synchronisées alors que les niveaux de champ de réception détectés sur ces cellules n'ont pas baissés ;

* si ladite première condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un premier signal de brouillage intermédiaire avec une première probabilité de brouillage inférieure à 100%.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il comprend : une deuxième phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification de la deuxième condition intermédiaire suivante : pour tous ou au moins une proportion prédéterminée des canaux de radiocommunication dont la fréquence est comprise dans au moins une bande de fonctionnement du circuit de radiocommunication, détection d'un niveau de puissance supérieur à un seuil déterminé ;

* si ladite deuxième condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un deuxième signal de brouillage intermédiaire avec une deuxième probabilité de brouillage inférieure à 100%.

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit seuil déterminé est égal à un niveau de puissance minimal pour la synchronisation du circuit de radiocommunication.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comprend : au moins une troisième phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification de la troisième condition intermédiaire suivante : il existe N' canaux de radiocommunication sur lesquels ledit circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N'<N ;

* si ladite troisième condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un troisième signal de brouillage intermédiaire avec une troisième probabilité de brouillage inférieure à 100%.

6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdits N' canaux de radiocommunication sont compris dans la dernière liste, reçue par le circuit de radiocommunication, de canaux de radiocommunication associés à des cellules voisines de la dernière cellule courante avant perte de synchronisation.

7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend : au moins une quatrième phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification de la quatrième condition intermédiaire suivante : il existe N" canaux de radiocommunication sur lesquels ledit circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N'<N"<N ;

* si ladite quatrième condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un quatrième signal de brouillage intermédiaire avec une quatrième probabilité de brouillage inférieure à 100% et supérieure à ladite troisième probabilité de brouillage ; et en ce que lesdits N" canaux de radiocommunication comprennent : lesdits N' canaux de radiocommunication ; et des canaux de radiocommunication non compris dans ladite dernière liste de canaux de radiocommunication. 8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit circuit de radiocommunication exécute une application client, et en ce que ledit procédé comprend une étape de transmission à ladite application client d'au moins un desdits signaux de brouillage intermédiaires générés par ledit circuit de radiocommunication, afin que ladite application client puisse en tenir compte pour prendre une décision de déclenchement d'au moins une action intermédiaire. 9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit procédé comprend une étape de transmission à un équipement distant, via ledit réseau de radiocommunication ou via un autre réseau de communication, d'au moins un desdits signaux de brouillage intermédiaires générés par ledit circuit de radiocommunication, afin que ledit équipement distant puisse en tenir compte pour prendre une décision de déclenchement d'au moins une action intermédiaire.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisé en ce qu'au moins une action intermédiaire particulière, dont la décision de déclenchement résulte d'une prise en compte d'au moins un desdits signaux de brouillage intermédiaires, consiste à interrompre ledit procédé avant l'exécution de phase(s) de détection non encore exécutée(s), y compris ladite phase de détection finale.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ledit circuit est un module électronique de radiocommunication destiné à être intégré à un dispositif de radiocommunication.

12. Produit programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau de communication et/ou enregistré sur un support lisible par ordinateur et/ou exécutable par un processeur, caractérisé en ce qu'il comprend des instructions de code de programme pour l'exécution des étapes du procédé selon au moins une des revendications 1 à 11 , lorsque ledit programme est exécuté sur un ordinateur.

13. Moyen de stockage, éventuellement totalement ou partiellement amovible, lisible par un ordinateur, stockant un jeu d'instructions exécutables par ledit ordinateur pour mettre en œuvre le procédé selon au moins une des revendications 1 à 11.

14. Circuit de radiocommunication comprenant des moyens de détection du brouillage d'un réseau de radiocommunication, ledit circuit de radiocommunication étant capable de se connecter audit réseau en se synchronisant sur un canal de radiocommunication, ledit circuit de radiocommunication comprenant : un moyen de prise de décision finale, comprenant :

* des moyens de détection de la vérification de la condition finale suivante : il existe N canaux de radiocommunication sur lesquels le circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N>2 ;

* des moyens de génération d'un signal de brouillage final avec une probabilité de brouillage égale à 100%, activés si ladite condition finale est vérifiée ; ledit circuit de radiocommunication étant caractérisé en ce qu'il comprend : - au moins un moyen de prise de décision intermédiaire, comprenant :

* des moyens de détection de la vérification d'au moins une condition intermédiaire ;

* des moyens de génération d'un signal de brouillage intermédiaire avec une probabilité de brouillage inférieure à 100%, activés si ladite au moins une condition intermédiaire est vérifiée.

Description:

Procédé de détection du brouillage d'un réseau de radiocommunication, produit programme d'ordinateur, moyen de stockage et circuit correspondants. 1. DOMAINE DE L'INVENTION

Le domaine de l'invention est celui des systèmes de radiocommunication permettant à des dispositifs de radiocommunication de se connecter à des réseaux de radiocommunication.

Par dispositifs de radiocommunication (aussi appelés terminaux de radiocommunication ou terminaux sans-fil), on entend tous dispositifs ou moyens capables d'échanger des signaux à l'aide d'un système de radiocommunication, implantés par exemple dans des machines (marché M2M, pour « Machine to Machine ») ou des véhicules (marché automobile).

Le domaine d'application de l'invention couvre toute technologie de radiocommunication cellulaire (GSM, 3G, 4G, DECT, CDMA, Wi-Max...), de radiocommunication point à point (Wifi, Bluetooth, Zigbee...) ou de radiocommunication analogique.

Plus précisément, l'invention concerne une technique de détection du brouillage d'un réseau de radiocommunication par un circuit de radiocommunication capable de se connecter à ce réseau en se synchronisant sur un canal de radiocommunication.

L'invention s'applique notamment, mais non exclusivement, dans le cas où le circuit de radiocommunication est un module électronique de radiocommunication

(aussi appelé « module communicant ») destiné à être intégré à un dispositif de radiocommunication. Il s'agit par exemple d'un module de la famille « WISMO »

(marque déposée) de la société WAVECOM (déposante de la présente demande de brevet). La société WAVECOM a en effet depuis plusieurs années proposé une approche consistant à regrouper dans un module unique (appelé module électronique de radiocommunication), tout ou au moins la plupart des fonctions d'un dispositif de radiocommunication numérique. Un tel module se présente sous la forme d'un boîtier unique, préférentiellement blindé, que les fabricants de dispositifs peuvent implanter directement, sans devoir prendre en compte une multitude de composants. Ce module (encore appelé parfois « macro composant ») est en effet formé d'un regroupement de plusieurs composants sur un substrat, de façon à être implanté sous la forme d'un unique

élément. Il comprend les composants (notamment un processeur, des mémoires, et des logiciels) essentiels nécessaires au fonctionnement d'un dispositif de radiocommunication utilisant des fréquences radio électriques. Il n'y a donc plus d'étapes complexes de conception du design, et de validation de celui-ci. Il suffit de réserver la place nécessaire au module. Un tel module permet donc d'intégrer facilement, rapidement et de façon optimisée l'ensemble des composants dans des terminaux sans- fil (téléphones portables, modems, ou tout autre dispositif exploitant un standard sans fil).

Dans une variante d'application de l'invention, le circuit de radiocommunication n'est pas un module de radiocommunication au sens précité mais un circuit imprimé compris dans un dispositif de radiocommunication et sur lequel sont directement implantés un ensemble de composants électroniques ayant pour but d'assurer les différentes fonctions de radiocommunication nécessaires, depuis la réception d'un signal RF jusqu'à la génération d'un signal audible (dans le cas d'un radio-téléphone), et inversement.

2. ART ANTéRIEUR

Aujourd'hui, plusieurs fabricants proposent des circuits de radiocommunication (modules communicants) possédant des capacités de détection de brouillage à leurs clients. La technique actuelle de détection de brouillage par ces circuits de radiocommunication consiste à effectuer un diagnostic complet de l'environnement radio et, suite au résultat de ce diagnostic, fournir un statut du type : « le réseau est brouillé » ou « le réseau n'est brouillé ».

Le problème de la technique actuelle est que le diagnostic complet de l'environnement radio prend un temps non négligeable. La conséquence est que, quand un brouillage est détecté, les actions de correction (en général liées à la sécurité) peuvent dans certains cas être lancées trop tardivement.

On illustre maintenant ce problème à travers l'exemple des dispositifs de récupération de voitures volées. Typiquement, un tel dispositif comprend :

• un circuit de radiocommunication (par exemple un module GSM), permettant de communiquer avec un serveur de gestion des vols pour remonter/récupérer des informations ;

• un module GPS, permettant d'avoir la position du véhicule ; et " un module de sécurité, permettant d'immobiliser le véhicule (activation d'un coupe contact), de déclencher une alarme ou d'effectuer toute autre action permettant de limiter l'accès ou l'utilisation du véhicule par le voleur éventuel.

Si le circuit de radiocommunication ne supporte pas la capacité de détection de brouillage, le dispositif de récupération peut être rendu totalement inefficace par la simple présence ad vitam d'un brouilleur qui peut être branché sur la prise allume cigare. En effet, si le dispositif n'a pas détecté l'intrusion et le vol de la voiture, ne recevant plus de message au travers du réseau de radiocommunication, il ne peut plus être prévenu par le serveur de gestion des vols que la voiture est volée et ne peut donc activer le coupe contact ou l'alarme, et est donc complètement inefficace. Si le circuit de radiocommunication supporte la capacité de détection de brouillage, la fourniture par le circuit de radiocommunication de l'information « le réseau de radiocommunication est brouillé » peut prendre plusieurs dizaines de secondes. En effet, comme indiqué préalablement, lors de la perte de synchronisation avec le réseau de radiocommunication, le circuit de radiocommunication lance un diagnostic complet de l'environnement radio et à la fin de ce diagnostic fournit sa conclusion : « le réseau de radiocommunication est brouillé » ou « le réseau de radiocommunication n'est pas brouillé ». Ce diagnostic peut prendre 40 secondes dans le cas d'un réseau GSM par exemple. Pendant tout ce temps, le voleur peut entrer dans la voiture et la démarrer. Or, une fois que la voiture est démarrée, le dispositif, pour des raisons évidentes de sécurité routière, n'est pas autorisé légalement à enclencher le coupe contact. D'autre part, en étant brouillé, le circuit de radiocommunication ne peut plus communiquer avec le serveur de gestion des vols. Le voleur peut donc conduire la voiture dans un endroit discret, où il pourra rechercher facilement le dispositif de récupération de voiture volée et le désactiver.

Cette discussion, donnée simplement à titre d'exemple illustratif, peut bien sûr être transposée à d'autres applications basées sur un circuit de radiocommunication : alarmes, systèmes de suivi (« tracking ») de containers...

La demande de brevet WO 2005/112321 Al (déposée par la société DAI TELECOM) présente un exemple de mise en œuvre de la technique actuelle précitée de détection de brouillage. Le diagnostic complet de l'environnement radio effectué par le circuit de radiocommunication consiste à :

" détecter la vérification de la condition suivante : il existe un nombre DCMN (« Disturbed Channels Minimum Number ») de canaux de radiocommunication sur lesquels le circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance supérieur à un seuil prédéterminé MNPL (« Maximum Noise Power Level ») au dessus duquel il est normalement possible de se synchroniser ;

" si ladite condition est vérifiée, génération d'un signal de brouillage, sous la forme d'un message JDR (« jammed condition report ») qui est transmis à la station de base, par exemple via un canal d'accès RACH (« Random Access

Channel ») ou PRACH (« Packet Random Access Channel »).

Le paramètre DCMN est figé (par exemple à 5). Le paramètre MNPL est lui aussi figé, et fixé par l'opérateur du réseau, pour chaque cellule. Ces deux paramètres sont utilisés pour un réglage fin des algorithmes de détection de brouillage, et leurs valeurs sont réglées en usine et ne doivent normalement pas être modifiées (sauf si le mobile est installé dans un environnement particulier, les valeurs par défaut pouvant alors être modifiées pour être adaptées à cet environnement particulier).

Il est important de noter que dans la technique actuelle (y incluse celle de la demande WO 2005/112321 Al), la détection de brouillage comporte une phase de détection unique de diagnostic complet de l'environnement radio. La décision prise à l'issue de cette phase de détection unique est donc une décision finale. En d'autres termes, à l'issue du diagnostic complet, le résultat fourni est :

• soit un signal indiquant que « le réseau n'est pas brouillé », avec une probabilité de brouillage de 0% ;

• soit un signal (appelé signal de brouillage) indiquant que « le réseau est brouillé », avec une probabilité de brouillage de 100%.

Ainsi, dans la technique actuelle, le choix du nombre de canaux de radiocommunication « non synchronisables » sur lequel est pris la décision de détection de brouillage (c'est-à-dire le paramètre DCMN dans le cas particulier de la demande WO

2005/112321 Al) n'est pas optimal car il résulte d'un compromis entre d'une part la fiabilité de la détection de brouillage et d'autre part la rapidité de décision :

• ce nombre (DCMN) ne doit pas être trop petit, sous peine de déclencher des fausses détection de brouillage (il peut être normal qu'il existe quelques canaux de radiocommunication sur lesquels le circuit de radiocommunication ne puisse pas se synchroniser, mais cela ne signifie pas obligatoirement qu'une synchronisation n'est pas possible sur un autre canal de radiocommunication) ;

• ce nombre (DCMN) ne doit pas être trop grand, sous peine que le diagnostic complet de l'environnement radio prenne un temps trop long. La technique actuelle (y incluse celle de la demande WO 2005/112321 Al) n'est donc pas optimale car soit elle privilégie une décision (de détection de brouillage) rapide mais au détriment de la qualité, soit elle privilégie une décision sûre mais pouvant être trop lente.

En outre, la technique actuelle, du fait qu'aucune décision relative à un éventuel brouillage n'est prise avant la fin du diagnostic complet de l'environnement radio, ne permet pas le lancement d'actions préventives. 3. OBJECTIFS DE L'INVENTION

L'invention, dans au moins un mode de réalisation, a notamment pour objectif de pallier ces différents inconvénients de l'état de la technique. Plus précisément, dans au moins un mode de réalisation de l'invention, un objectif est de fournir une technique de détection du brouillage d'un réseau de radiocommunication permettant, pour un nombre donné N de canaux de radiocommunication « non synchronisables » sur lequel est pris la décision de détection de brouillage (ce nombre N étant de ce fait associé à une probabilité de brouillage de 100%), d'accélérer la prise de décision en cas de détection de brouillage et autoriser le lancement d'action(s) préventive(s).

Au moins un mode de réalisation de l'invention a également pour objectif de fournir une telle technique permettant, pour le choix dudit nombre N de canaux de radiocommunication, de s'affranchir du compromis entre la fiabilité de la détection de brouillage et la rapidité de décision.

Un autre objectif d'au moins un mode de réalisation de l'invention est de fournir une telle technique qui soit simple à mettre en œuvre et peu coûteuse. 4. EXPOSé DE L'INVENTION Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, il est proposé un procédé de détection du brouillage d'un réseau de radiocommunication, ledit procédé étant mis en œuvre par un circuit de radiocommunication capable de se connecter audit réseau en se synchronisant sur un canal de radiocommunication, ledit procédé comprenant : une phase de détection finale, comprenant les étapes suivantes : * détection de la vérification de la condition finale suivante : il existe N canaux de radiocommunication sur lesquels le circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N>2 ;

* si ladite condition finale est vérifiée, génération d'un signal de brouillage final avec une probabilité de brouillage égale à 100% ; au moins une phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification d'au moins une condition intermédiaire ;

* si ladite au moins une condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un signal de brouillage intermédiaire avec une probabilité de brouillage inférieure à 100%.

Le principe général de l'invention consiste donc à prévoir au moins une phase de détection intermédiaire, permettant de générer un signal de brouillage intermédiaire avec une probabilité de brouillage inférieure à 100%. Ce signal de brouillage intermédiaire permet de déclencher au moins une action intermédiaire (aussi appelée action préventive du fait qu'elle est réalisée avant que le signal de brouillage final soit généré, avec une probabilité de brouillage égale à 100%). Ainsi, en cas de brouillage effectif, on accélère

la prise de décision et on permet le lancement d'actions préventives (tenant compte du fait que la probabilité de brouillage est inférieure à 100%).

Dans ce mode de réalisation particulier, l'invention repose donc sur une approche tout à fait nouvelle et inventive consistant à effectuer une détection de brouillage en plusieurs phases (au lieu d'une seule dans la technique actuelle précitée), en utilisant au moins une condition intermédiaire associée à un signal de brouillage intermédiaire avec une probabilité inférieure à 100%.

Pour le choix du nombre N de canaux de radiocommunication « non synchronisables » sur lequel est pris la décision de détection de brouillage (nombre N associé à une probabilité de brouillage de 100%), on s'affranchit du compromis entre la fiabilité de la détection de brouillage et la rapidité de décision. En effet, on peut prendre :

• un nombre N plus grand que celui pris généralement dans la technique actuelle (pour mémoire, dans la demande WO 2005/112321 Al, on a : N = DCMN = 5), pour obtenir une décision finale fiable (signal de brouillage final avec une probabilité de 100%) ; et

• bénéficier néanmoins d'une rapidité de décision (pour le lancement d'actions préventives), grâce au(x) signal(ux) de brouillage intermédiaire(s) avec chacun une probabilité inférieure à 100%. De façon avantageuse, ledit procédé comprend une première phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification de la première condition intermédiaire suivante : perte de synchronisation sur toutes les cellules synchronisées alors que les niveaux de champ de réception détectés sur ces cellules n'ont pas baissés ; * si ladite première condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un premier signal de brouillage intermédiaire avec une première probabilité de brouillage inférieure à 100%.

Ainsi, avant même de commencer à tenter une synchronisation sur les canaux de radiocommunication (c'est-à-dire avant de lancer le diagnostic de l'environnement radio proprement dit), on dispose d'un premier signal de détection de brouillage. Même si ce

dernier est généré avec une très faible probabilité de brouillage (par exemple de l'ordre de 1%), il permet de lancer une ou plusieurs premières actions de prévention.

Avantageusement, ledit procédé comprend une deuxième phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes : * détection de la vérification de la deuxième condition intermédiaire suivante : pour tous ou au moins une proportion prédéterminée des canaux de radiocommunication dont la fréquence est comprise dans au moins une bande de fonctionnement du circuit de radiocommunication, détection d'un niveau de puissance supérieur à un seuil déterminé ; * si ladite deuxième condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un deuxième signal de brouillage intermédiaire avec une deuxième probabilité de brouillage inférieure à 100%.

Ainsi, toujours sans avoir commencé à tenter une synchronisation sur les canaux de radiocommunication, on dispose d'un deuxième signal de détection de brouillage. Comme le premier signal de détection de brouillage, même s'il est généré avec une très faible probabilité de brouillage (par exemple de l'ordre de quelques pourcents), il permet de lancer une ou plusieurs deuxièmes actions de prévention.

Il est à noter que lesdites première et deuxième phases de détection peuvent être mises en œuvre de façon complémentaire ou séparée. Selon une caractéristique avantageuse, ledit seuil déterminé est égal à un niveau de puissance minimal pour la synchronisation du circuit de radiocommunication.

De façon avantageuse, ledit procédé comprend au moins une troisième phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes : * détection de la vérification de la troisième condition intermédiaire suivante : il existe N' canaux de radiocommunication sur lesquels ledit circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N'<N ;

* si ladite troisième condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un troisième signal de brouillage intermédiaire avec une troisième probabilité de brouillage inférieure à 100%.

Ainsi, une ou plusieurs troisièmes phases de détection intermédiaire peuvent être effectuées, chacune étant associée à un nombre N' différent et permettant de générer un signal de détection de brouillage avec une probabilité de brouillage différente (cette probabilité étant d'autant plus grande que le nombre N' est grand).

Selon une réalisation particulière, lesdits N' canaux de radiocommunication sont compris dans la dernière liste, reçue par le circuit de radiocommunication, de canaux de radiocommunication associés à des cellules voisines de la dernière cellule courante avant perte de synchronisation.

On rappelle que dans le cas d'un réseau GSM, le module GSM (circuit de radiocommunication au sens précité) est synchronisé sur une cellule courante (via la station de base de laquelle il communique), ainsi que sur six cellules voisines au maximum (via les stations de base desquelles il ne communique pas). Il écoute de manière périodique ces cellules et effectue des mesures de puissance sur 32 fréquences au maximum, suivant les recommandations écrites dans la spécification 3GPP 05.08. Ainsi, dans le cas du GSM, la « dernière liste » reçue par le module GSM est la liste de ces au plus six cellules voisines. Avantageusement, dans le cas de la réalisation particulière précitée, ledit procédé comprend : au moins une quatrième phase de détection intermédiaire, comprenant les étapes suivantes :

* détection de la vérification de la quatrième condition intermédiaire suivante : il existe N" canaux de radiocommunication sur lesquels ledit circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N'<N"<N ;

* si ladite quatrième condition intermédiaire est vérifiée, génération d'un quatrième signal de brouillage intermédiaire avec une quatrième probabilité

de brouillage inférieure à 100% et supérieure à ladite troisième probabilité de brouillage ; et lesdits N" canaux de radiocommunication comprennent : lesdits N' canaux de radiocommunication ; et - des canaux de radiocommunication non compris dans ladite dernière liste de canaux de radiocommunication.

En d'autres termes, le circuit de radiocommunication essaie de se synchroniser non seulement sur les canaux de radiocommunication des cellules voisines mais aussi sur les canaux de radiocommunication d'autres cellules. Dans un premier mode de réalisation particulier de l'invention, ledit circuit de radiocommunication exécute une application client, et en ce que ledit procédé comprend une étape de transmission à ladite application client d'au moins un desdits signaux de brouillage intermédiaires générés par ledit circuit de radiocommunication, afin que ladite application client puisse en tenir compte pour prendre une décision de déclenchement d'au moins une action intermédiaire.

Dans un second mode de réalisation particulier de l'invention, ledit procédé comprend une étape de transmission à un équipement distant, via ledit réseau de radiocommunication ou via un autre réseau de communication, d'au moins un desdits signaux de brouillage intermédiaires générés par ledit circuit de radiocommunication, afin que ledit équipement distant puisse en tenir compte pour prendre une décision de déclenchement d'au moins une action intermédiaire.

On notera que, dans le premier comme dans le second mode de réalisation particulier, la décision de déclenchement de ladite au moins une action intermédiaire peut dépendre d'autres paramètres que le ou les signaux de brouillage intermédiaires. Dans une variante avantageuse, au moins une action intermédiaire particulière, dont la décision de déclenchement résulte d'une prise en compte d'au moins un desdits signaux de brouillage intermédiaires, consiste à interrompre ledit procédé avant l'exécution de phase(s) de détection non encore exécutée(s), y compris ladite phase de détection finale. En d'autres termes, on peut décider, en fonction de critères prédéterminés

(comprenant au moins l'existence d'un ou plusieurs signaux de brouillage intermédiaires

prédéterminés), d'interrompre le procédé de détection sans attendre la génération du signal de détection final (c'est-à-dire celui généré avec une probabilité égale à 100%).

Ainsi, dans cette variante, on interrompt le procédé sans attendre que le brouillage soit détecté avec une probabilité de 100%. On rappelle que dans la technique de l'art antérieur, il y a une seule phase de détection (à l'issue de laquelle est généré un signal de brouillage avec une probabilité de 100%), et il n'est donc pas possible d'interrompre le procédé de détection tant que la probabilité de 100% n'est pas atteinte.

Selon une caractéristique particulière, ledit circuit est un module électronique de radiocommunication destiné à être intégré à un dispositif de radiocommunication. Dans un autre mode de réalisation, l'invention concerne un produit programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau de communication et/ou enregistré sur un support lisible par ordinateur et/ou exécutable par un processeur, ledit produit programme d'ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour l'exécution des étapes du procédé précité, lorsque ledit programme est exécuté sur un ordinateur.

Dans un autre mode de réalisation, l'invention concerne un moyen de stockage, éventuellement totalement ou partiellement amovible, lisible par un ordinateur, stockant un jeu d'instructions exécutables par ledit ordinateur pour mettre en œuvre le procédé précité. Dans un autre mode de réalisation, l'invention concerne un circuit de radiocommunication comprenant des moyens de détection du brouillage d'un réseau de radiocommunication, ledit circuit de radiocommunication étant capable de se connecter audit réseau en se synchronisant sur un canal de radiocommunication, ledit circuit de radiocommunication comprenant : - un moyen de prise de décision finale, comprenant :

* des moyens de détection de la vérification de la condition finale suivante : il existe N canaux de radiocommunication sur lesquels le circuit de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N>2 ;

* des moyens de génération d'un signal de brouillage final avec une probabilité de brouillage égale à 100%, activés si ladite condition finale est vérifiée ; au moins un moyen de prise de décision intermédiaire, comprenant : * des moyens de détection de la vérification d'au moins une condition intermédiaire ;

* des moyens de génération d'un signal de brouillage intermédiaire avec une probabilité de brouillage inférieure à 100%, activés si ladite au moins une condition intermédiaire est vérifiée. Plus généralement, le circuit de radiocommunication selon l'invention comprend des moyens de mise en œuvre du procédé de détection de brouillage tel que décrit précédemment (dans l'un quelconque de ses différents modes de réalisation).

5. LISTE DES FIGURES

D'autres caractéristiques et avantages de modes de réalisation de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, donnée à titre d'exemple indicatif et non limitatif (tous les modes de réalisation de l'invention ne sont pas limités aux caractéristiques et avantages des modes de réalisation décrits ci-après), et des dessins annexés, dans lesquels : la figure 1 présente une architecture logicielle connue, d'une pile GSM supportant la capacité d'exécution d'au moins une application client ; la figure 2 présente un mode de réalisation particulier d'un dispositif de radiocommunication selon l'invention, comprenant un module de radiocommunication possédant une architecture logicielle selon la figure 1 ; la figure 3 présente un organigramme d'un exemple d'algorithme selon un mode de réalisation particulier du procédé de détection de brouillage selon l'invention, exécuté par l'application principale (et plus précisément dans le bloc logiciel

422) apparaissant sur la figure 2 ; la figure 4 illustre un exemple d'algorithme selon un mode de réalisation particulier du procédé de détection de brouillage selon l'invention, exécuté par l'application client apparaissant sur la figure 2.

6. DESCRIPTION DéTAILLéE

On se place dans la suite de la description dans le cas où le circuit de radiocommunication est un module électronique de radiocommunication. Il s'agit par exemple d'un module de la famille « WISMO » (marque déposée) mettant en œuvre le concept « Open AT » (marque déposée) de la société WAVECOM (déposante de la présente demande de brevet). Il est clair cependant que la présente invention s'applique également dans le cas de la variante d'application précitée.

On présente maintenant, en relation avec la figure 1. une architecture logicielle connue permettant d'embarquer du code externe sur une plateforme de radiocommunication (« Wireless platform » en anglais). Cette architecture logicielle comprend typiquement une pile logicielle de radiocommunication (dans l'exemple de la figure 1, une pile GSM, ou « GSM Stack » en anglais) comprenant : un gestionnaire d'interruptions de radiocommunication 1 (« GSM Stack IT Handler »), qui fournit des services de lien physique (« Physical Link Services ») et assure la synchronisation avec le réseau GSM. Il correspond à la couche physique GSM ; un ensemble de tâches 2 spécifiques à la pile GSM (« GSM Stack Tasks L1-L3 »), réparties en couches (Li a L3), et qui fournissent un service de contrôle et lien logique (« Logical Link and Control Service »). Dans la norme GSM, il correspond à Ll / L2 / L3, RR / LAPD / MM / CCRLC /

MAC / LLC / SNDCP / SM ; un ensemble de tâches 3 liées à des commandes AT (« GSM AT Commands Task »), qui fournissent un service de contrôle de la pile GSM. Dans la norme GSM, il correspond à la couche Application ; et - une tâche 4 dite « IdIe Task » ou « Tâche de fond » qui s'exécute lorsqu' aucune autre tâche ne demande la ressource CPU.

Cette architecture logicielle comprend en outre au moins une application client 5

(dans cet exemple une unique application « Open AT »), comprenant un ensemble de tâches client. Au sein de la pile GSM, cette application client 5 est positionnée entre l'ensemble de tâches 3 liées à des commandes AT et la tâche de fond 4. La flèche référencée 6 indique un axe de temps de réaction indicatif (depuis environ 1 ms jusqu'à

environ 10 ms). La flèche référencée 7 indique un axe niveau de priorité (depuis la tâche de fond 4, qui est la moins prioritaire, jusqu'au gestionnaire d'interruptions de radiocommunication 1, qui est le plus prioritaire).

Cette architecture logicielle peut également être décomposée en deux domaines : - un domaine 8 de gestion des interruptions, dans lequel est compris le gestionnaire d'interruptions de radiocommunication 1 ; et un domaine 9 de gestion des tâches, dans lequel sont comprises toutes les tâches précitées (tâches 2 spécifiques à la pile GSM, tâches 3 liées à des commandes AT, tâche de fond 4 et tâches de l'application client 5). Ainsi, avec cette structure connue, toute application client peut être exécutée par le module de radiocommunication tout en garantissant le bon fonctionnement de la pile GSM/GPRS.

Dans l'exemple illustré sur la figure 1, l'architecture logicielle comprend une seule application client 5. Il est clair cependant que l'homme du métier peut aisément transposer cet exemple au cas où l'architecture logicielle comprend une pile GSM et plusieurs applications client (chaque application client comprenant un ensemble de tâches client et étant positionnée, au sein de la pile GSM, entre l'ensemble de tâches 3 liées à des commandes AT et la tâche de fond 4).

On présente maintenant, en relation avec la figure 2, un mode de réalisation particulier d'un dispositif de radiocommunication selon l'invention.

Il comprend une carte-mère 41 sur laquelle est implanté un module de radiocommunication 44 possédant une architecture logicielle selon la figure 1, obtenue par exécution par un processeur 43 (et une mémoire RAM 46) de : une application principale de radiocommunication 42 comprenant un bloc logiciel 421 qui gère la pile logicielle de radiocommunication (pile GSM par exemple) et un bloc logiciel 422 qui permet la mise en œuvre du procédé de l'invention (permettant de détecter le brouillage du réseau de radiocommunication) ; et une application client 45. II est important de noter que le procédé selon l'invention, qui est embarqué dans le module de radiocommunication 44, ne perturbe en aucune façon le réseau de

radiocommunication (réseau cellulaire). Sa mise en œuvre reste conforme du point de vue réseau aux recommandations ETSI/3GPP.

L'application principale de radiocommunication 42 et l'application client 45 sont par exemple stockées dans une mémoire morte 47 (ROM par exemple) et, à l'initialisation du module de radiocommunication 44, les instructions de code de ces applications sont chargées dans une mémoire vive 46 (RAM par exemple) avant d'être exécutées par le processeur 43.

Par ailleurs, le module de radiocommunication 44 est relié à un connecteur 26 de dispositifs externes, via des interfaces d 'Entrées/Sorties à usages divers (GPIOs) 27, des interfaces série de type SPI (Sériai Peripheral Interface) (SPIl, SPI2) 28 et 29, une interface USB 210 et une liaison véhiculant des interruptions (IT) 211.

On présente maintenant, en relation avec la figure 3, un exemple d'algorithme selon un mode de réalisation particulier du procédé de détection de brouillage selon l'invention, exécuté par l'application principale 42 (et plus précisément par le bloc logiciel 422) apparaissant sur la figure 2.

Dans la suite, on suppose qu'un brouillage est détecté avec une probabilité de brouillage de 100% s'il existe N canaux de radiocommunication sur lesquels le module de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N>2. Dans une étape de début E30, on suppose que le module de radiocommunication

44 est synchronisé (sur un canal de radiocommunication véhiculé par une porteuse de radiocommunication, appelée porteuse BCCH dans la terminologie GSM (pour « Broadcasting Control CHannel »)) ou bien n'est pas synchronisé mais que le niveau de champ détecté sur l'ensemble des canaux de radiocommunication n'est pas assez élevé pour permettre une synchronisation.

Dans une étape E31, on détecte si le module de radiocommunication 44 est synchronisé ou non. Dans le cas où il est synchronisé, on passe à l'étape E32. Dans le cas où il n'est pas synchronisé (mais le niveau de champ détecté sur l'ensemble des canaux de radiocommunication n'est pas assez élevé pour permettre une synchronisation), on passe directement à l'étape E34.

Dans l'étape E32, on détecte si la condition Cl suivante est vérifiée : perte de synchronisation sur toutes les cellules synchronisées alors que les niveaux de champ de réception détectés sur ces cellules n'ont pas baissés. Le nombre n de cellules synchronisées est par exemple tel que : 1 < n < 7. Si cette condition Cl est vérifiée, on passe à une étape E33 de génération d'un premier signal de brouillage intermédiaire Sl avec une première probabilité de brouillage Pl inférieure à 100%. Puis on passe à une l'étape E34. Sinon, on revient à l'étape E32.

Le signal Sl est par exemple généré en une durée Dl telle que : Dl = 6s + (n-l)*ls

La probabilité P 1 est par exemple telle que : Pl = 10 * (n / 7) % Les étapes E32 et E33 forment une première phase de détection intermédiaire. Dans l'étape E34, on détecte si la condition C2 suivante est vérifiée : pour tous ou au moins une proportion prédéterminée des canaux de radiocommunication dont la fréquence (porteuse BCCH, dans le cas GSM) est comprise dans au moins une bande de fonctionnement du circuit de radiocommunication, détection d'un niveau de puissance supérieur à un seuil déterminé. Dans un mode de réalisation particulier (contexte GSM), ce seuil est égal à -105 dBm, c'est-à-dire le niveau de puissance minimal pour la synchronisation du module de radiocommunication. On rappelle que, de façon habituelle, lorsqu'un module de radiocommunication essaie de trouver une fréquence au démarrage ou lors de la perte de synchronisation sur toutes les cellules synchronisées, il doit effectuer des mesures de puissance sur toutes les fréquences sur lesquelles il est capable de fonctionner. Or, dans un environnement radio normal (c'est-à-dire non brouillé), il y a des fréquences pour lesquelles le niveau de puissance est inférieur à - 105 dBm (par exemple parce que les stations de base émettant ces fréquences sont éloignées de l'endroit où se trouve le module de radiocommunication). Si lors de la campagne de mesure, le module de radiocommunication ne détecte dans la ou les bandes de fréquences que des puissances supérieures à -105 dBm, alors on peut considérer que le module de radiocommunication est dans un environnement très bruité et par conséquent suspecter un brouillage volontaire ou non.

Si cette condition C2 est vérifiée, on passe à une étape E35 de génération d'un deuxième signal de brouillage intermédiaire S2 avec une deuxième probabilité de brouillage P2 inférieure à 100% et supérieure à Pl . Puis on passe à une étape E36. Sinon, on revient à l'étape E34. Le signal S2 est par exemple généré en une durée D2 telle que : D2 = 5s.

La probabilité P2 est par exemple telle que : P2 = Pl + 25%.

Pl = 0% si on vient de l'état E30 sans être passé par la condition Cl.

5s est le temps maximal autorisé par la 3GPP 05.08 ($6.2) pour effectuer 5 échantillons de mesures sur l'ensemble des fréquences. Les étapes E34 et E35 forment une deuxième phase de détection intermédiaire.

Dans l'étape E36, on détecte si la condition C3 suivante est vérifiée : il existe N' canaux de radiocommunication, parmi ceux associés aux cellules voisines (de la dernière cellule courante avant perte de synchronisation), sur lesquels le module de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec N'<N. En d'autres termes, le module de radiocommunication essaie de se synchroniser sur les fréquences BCCH incluses dans la dernière liste reçue de fréquences BCCH, et dont la puissance est supérieure à -105dBm. Ces tentatives se font par exemple par ordre de puissance décroissante. Si cette condition C3 est vérifiée, on passe à une étape E37 de génération d'un troisième signal de brouillage intermédiaire S3 avec une troisième probabilité de brouillage P3 inférieure à 100% et supérieure à P2. Puis on passe à une étape E38. Sinon, on revient à l'étape E36.

Le signal S3 est par exemple généré en une durée D3 telle que : D3 = N' *(0.5) s

La probabilité P3 est par exemple telle que :

P3 = 25 + ((1.5*N') / (1.5N' + ( N - N' ) )) * 75

N' est le nombre de cellules appartenant au voisinage de la dernière porteuse. On applique une pondération de 1.5 sur ces cellules par rapport au (N-N') cellules restantes. 0.5 s est le temps maximum autorisé par la 3GPP 05.08 ($6.2) pour synchroniser une porteuse BCCH en phase de sélection initiale.

Les étapes E36 et E37 forment une troisième phase de détection intermédiaire.

Dans une variante, cette troisième phase de détection intermédiaire peut être répétée plusieurs fois. Par exemple, elle peut être répétée deux fois, avec des nombres N'i et N' 2 (tels que : N'i < N' 2 ) et des signal de brouillage intermédiaire S3i et S32, générés avec des probabilité de brouillage P3i et P3 2 (telles que : P3i < P32).

Dans l'étape E38, on détecte si la condition C4 suivante est vérifiée : il existe N" canaux de radiocommunication sur lesquels le module de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser, avec : N'<N"<N. Les N" canaux de radiocommunication comprennent les N' canaux de radiocommunication précités

(associés aux cellules voisines) et d'autres canaux de radiocommunication (parmi ceux non associés aux cellules voisines).

Si cette condition C4 est vérifiée, on passe à une étape E39 de génération d'un quatrième signal de brouillage intermédiaire S4 avec une quatrième probabilité de brouillage P4 inférieure à 100% et supérieure à P3. Puis on passe à une étape E310.

Sinon, on revient à l'étape E38.

Le signal S4 est par exemple généré en une durée D4 telle que : D4 = N" *(0.5)s

La probabilité P4 est par exemple telle que :

P4 = P2 + ((N") / (1.5N' +N")) * 75, où N" = N - N' 0.5 s est le temps maximal autorisé par la 3GPP 05.08 ($6.2) pour synchroniser une porteuse BCCH en phase de sélection initiale.

Les étapes E38 et E39 forment une quatrième phase de détection intermédiaire.

Dans une variante, cette quatrième phase de détection intermédiaire peut être répétée plusieurs fois. Par exemple, elle peut être répétée deux fois, avec des nombres N"i et N" 2 (tels que : N"i < N" 2 ) et des signaux de brouillage intermédiaires S4i et

S42, générés avec des probabilité de brouillage P4i et P42 (telles que : P4i < P42).

Dans l'étape E310, on détecte si la condition C5 suivante est vérifiée : il existe N canaux de radiocommunication sur lesquels le module de radiocommunication ne peut pas se synchroniser malgré la détection d'un niveau de puissance normalement suffisant pour se synchroniser.

Si cette condition C5 est vérifiée, on passe à une étape E311 de génération d'un signal de brouillage final S5 avec une probabilité de brouillage P5 égale à 100%. Puis on passe à une étape de fin E312.

Les durées D2, D3 et D4 de génération de signaux S2, S3 et S4 sont données en relatif par rapport au dernier signal généré.

On présente maintenant, en relation avec la figure 4, un exemple d'algorithme selon un mode de réalisation particulier du procédé de détection de brouillage selon l'invention, exécuté par l'application client 45 apparaissant sur la figure 2.

Après une étape de début E41, on passe à une étape E42 dans laquelle on détecte la réception du premier signal de brouillage intermédiaire Sl (voir l'étape E33 de la figure 3). En cas de détection positive à l'étape E42, on passe à une étape E43 de déclenchement d'au moins une première action intermédiaire Al . Puis on passe à une étape E44. Sinon, on revient à l'étape E42.

Dans l'étape E44, on détecte la réception du second signal de brouillage intermédiaire S2 (voir l'étape E35 de la figure 3). En cas de détection positive à l'étape

E44, on passe à une étape E45 de déclenchement d'au moins une deuxième action intermédiaire A2. Puis on passe à une étape E46. Sinon, on revient à l'étape E44.

Dans l'étape E46, on détecte la réception du troisième signal de brouillage intermédiaire S3 (voir l'étape E37 de la figure 3). En cas de détection positive à l'étape E46, on passe à une étape E47 de déclenchement d'au moins une troisième action intermédiaire A3. Puis on passe à une étape E48. Sinon, on revient à l'étape E46.

Dans l'étape E48, on détecte la réception du quatrième signal de brouillage intermédiaire S4 (voir l'étape E39 de la figure 3). En cas de détection positive à l'étape E48, on passe à une étape E49 de déclenchement d'au moins une quatrième action intermédiaire A4. Puis on passe à une étape E410. Sinon, on revient à l'étape E48.

Dans l'étape E410, on détecte la réception du cinquième signal de brouillage intermédiaire S5 (voir l'étape E311 de la figure 3). En cas de détection positive à l'étape E410, on passe à une étape E411 de déclenchement d'au moins une action finale A5. Puis on passe à une étape de fin E412.

En résumé, à chaque étape du procédé de détection de brouillage, l'application client peut déterminer quel comportement elle peut adopter en tenant compte de la probabilité de brouillage avec laquelle est générée chaque signal de brouillage.

Afin d'illustrer l'algorithme de la figure 4 à travers un exemple, on se place dans le cas dans le cas où le module de radiocommunication est compris dans un dispositif de récupération de voiture volée. On suppose qu'un voleur s'approche de la voiture convoitée et branche son brouilleur GSM pour rendre inopérant le dispositif de récupération de voiture volée. A ce moment là, le module de radiocommunication perd la synchronisation avec le réseau GSM de manière brutale, ce qui pourrait aussi être dû à l'entrée dans un parking ou au passage dans un tunnel.

Dans ce contexte, les actions Al à A5 sont par exemple les suivantes :

• actions Al et/ou A2 : l'application client (qui en outre peut savoir que la voiture est immobile) se met en mode défensif de premier niveau (augmentation de la puissance de calcul du processeur pour permettre un diagnostic de la situation à vitesse maximale ; diagnostic complet des capteurs d'effraction de la voiture ;

• action A3 : l'application client active le coupe contact pour une durée prédéterminée (par exemple 15 secondes) correspondant au temps de diagnostic jusqu'à la génération du prochain signal intermédiaire de brouillage par l'algorithme de détection de brouillage selon l'invention (voir figure 3) ;

• action A4 : maintien de l'activation du coupe contact et blocage des roues ;

• action A5 : déclenchement d'une alarme (locale et/ou distante).

A chacune des étapes de l'algorithme de détection de brouillage selon l'invention (voir figure 3), si la probabilité de brouillage diminue lors du diagnostic de l'environnement radio, alors on peut prévoir un relâchement des contraintes mises sur la voiture. Le but est que toutes les contraintes soient efficaces (donc mises en œuvres très rapidement) et transparentes pour l'utilisateur normal (donc désactivables très rapidement). En se basant sur la probabilité de brouillage, qui varie de 0 à 100%, la technique de l'invention permet d'atteindre ce double but. II est clair que de nombreux autres modes de réalisation de l'invention peuvent être envisagés.

Dans une variante, l'une des actions intermédiaire (par exemple A3) consiste à interrompre le procédé de détection de brouillage. Les phases de détection non encore exécutées ne sont alors pas exécutées.

Dans une autre variante, les signaux de brouillage Sl à S5 sont transmis, via le réseau de radiocommunication ou via un autre réseau de communication, à un équipement distant (un serveur de surveillance par exemple), à la place ou en plus de la transmission (interne au module de radiocommunication) à l'application client embarquée sur le module de radiocommunication. L'équipement distant peut ainsi en tenir compte pour prendre une décision de déclenchement d'au moins une action intermédiaire (par exemple, déclenchement d'une alarme à distance).