Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR DETERMINING THE ANGULAR POSITION OF AN ENGINE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/088971
Kind Code:
A1
Abstract:
Method for determining the angular position of an engine by means of a crankshaft sensor (CRK), comprising the following steps: production by the crankshaft sensor (CRK) of a signal exhibiting a "revolution" event (T1), determination of the revolution out of two revolutions, since a crankshaft makes two revolutions per engine cycle for a four-stroke engine, for each "no tooth" event (DD1) potentially produced, a change in the direction of rotation of the engine is suspected, and an analysis step is performed which comprises: if, during an inverse window (11), a further "no tooth" event (DD2) is produced, the change in direction of rotation is confirmed.

Inventors:
MAZENC CHRISTOPHE (FR)
ZOUBOFF PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/001934
Publication Date:
June 01, 2017
Filing Date:
November 18, 2016
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
CONTINENTAL AUTOMOTIVE FRANCE (FR)
CONTINENTAL AUTOMOTIVE GMBH (DE)
International Classes:
F02D41/00; F02D41/22; G01D5/14; G01D5/244
Foreign References:
DE102013216731A12014-03-06
EP1541846A12005-06-15
JP2008286091A2008-11-27
FR1560189A2015-10-26
Attorney, Agent or Firm:
CONTINENTAL AUTOMOTIVE FRANCE et al. (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de détermination de la position angulaire d'un moteur au moyen d'un capteur vilebrequin (CRK) comprenant un détecteur vilebrequin en regard d'une roue dentée vilebrequin comprenant un grand nombre (N) de dents régulières et un repère de tour, le détecteur vilebrequin étant apte à produire un signal présentant un événement « dent » (d) correspondant à un front pour chacune desdites dents, un événement « tour » (T1 , T2) pour le repère de tour, et un événement « défaut dent » (DD1 , DD2) lorsque deux événements « dent » (d) successifs sont anormalement éloignés, comprenant les étapes suivantes :

• production d'un signal présentant un événement « tour » (T1 ) par le capteur vilebrequin (CRK),

• détermination du tour parmi deux pour un moteur quatre temps, un vilebrequin effectuant exactement deux tours par cycle du moteur, afin de compléter la détermination de la position angulaire du moteur, caractérisé en ce que pour chaque événement « défaut dent » (DD1 ) éventuellement produit, un changement de sens de rotation du moteur est suspecté, et il est procédé à une étape d'analyse comprenant :

- si dans une fenêtre inverse (11 ), à une distance de l'événement « défaut dent » (DD1 ) courant égale à la distance entre l'événement « tour » (T1 ) précédent et l'événement « défaut dent » (DD1 ) courant, tolérancée par +/- une tolérance (p) de dents, avec préférentiellement une tolérance (p) égale à 2 dents, un nouvel événement « défaut dent » (DD2) est produit, le changement de sens de rotation est confirmé, et

- si dans la fenêtre inverse (11 ) aucun événement « défaut dent » n'est produit, le changement de sens de rotation est infirmé, chacune des conditions étant considérée dans son ordre de survenance.

2. Procédé selon la revendication 1 , dans lequel l'étape d'analyse comprend encore :

- si dans une fenêtre directe (F2), à une distance de l'événement « tour » (T1 ) précédent égale à un tour de roue vilebrequin, tolérancée par +/- une tolérance (p) de dents, avec préférentiellement une tolérance (p) égale à 2 dents, un nouvel événement « tour » (T2) est produit, le changement de sens de rotation est infirmé, et

- si dans la fenêtre directe (F2) aucun événement « tour » n'est produit, le changement de sens de rotation est confirmé, chacune des conditions étant considérée dans son ordre de survenance.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, où un événement « défaut dent » (DD1 , DD2) ne peut être produit que hors d'une fenêtre directe (F2) distante d'un événement « tour » précédent (T1 ) d'un nombre d'événement « dent » (d) égal au dit grand nombre (N) de dents et tolérancée par +/- une tolérance (n) de dents, avec préférentiellement une tolérance (n) égale à 2 dents.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, où un événement « tour » (T2) ne peut être produit que dans une fenêtre directe (F2) distante d'un événement « tour » précédent (T1 ) d'un nombre d'événement « dent » (d) égal au dit grand nombre (N) de dents et tolérancée par +/- une tolérance (n) de dents, avec préférentiellement une tolérance (n) égale à 2 dents.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, où la roue dentée vilebrequin est angulairement régulièrement divisée en 60 et comprend un grand nombre (N) de dents égal à 58, et 2 dents consécutives manquantes formant le repère de tour.

Description:
Procédé de détermination de la position angulaire d'un moteur

La présente invention concerne un procédé de synchronisation d'un moteur. La synchronisation d'un moteur est l'opération qui consiste à déterminer la position angulaire d'un moteur. Cette détermination est essentielle afin de pouvoir ensuite contrôler le moteur et réaliser, au bon moment dans le cycle moteur, par exemple l'injection de carburant.

Un moteur, tel un moteur à explosion, comporte pour cela un capteur vilebrequin et au moins un capteur arbre à cames.

Un capteur vilebrequin comprend une roue dentée vilebrequin, solidaire en rotation du vilebrequin, comprenant un grand nombre de dents régulières et un repère de tour. Le capteur vilebrequin comprend encore un détecteur vilebrequin en regard de ladite roue dentée vilebrequin apte à détecter une présence/absence de matière et ainsi à détecter une dent ou un créneau (absence de dent).

La roue dentée vilebrequin est angulairement divisée équitablement en un grand nombre de dents régulières permettant ainsi de connaître avec précision la position angulaire du vilebrequin. La roue dentée vilebrequin comprend encore un repère de tour permettant un repérage absolu d'une position angulaire donnée, une fois par tour. Ledit repère de tour est généralement associé à une position particulière du moteur, telle que classiquement le point mort haut du premier cylindre. Ainsi, la connaissance de la position angulaire du repère de tour indique précisément la position angulaire du moteur.

II convient de noter qu'un vilebrequin effectue deux tours par cycle du moteur.

Il en résulte que la position angulaire du moteur est grevée d'une incertitude d'un tour sur deux.

Cette incertitude peut être levée, typiquement, en utilisant un capteur arbre à cames, très similaire au capteur vilebrequin, mais disposé sur un arbre à cames, qui avantageusement effectue un tour par cycle du moteur.

Un tel procédé de synchronisation peut, de manière préjudiciable, être leurré, si le moteur change de sens de rotation et tourne à l'envers. Si un moteur est réputé synchronisé, alors qu'il tourne à l'envers, une injection de carburant peut être commandée, et peut entraîner des effets dommageables pour le moteur.

Aussi, l'invention propose un procédé de synchronisation d'un moteur apte à détecter une rotation en sens inverse et à empêcher dans ce cas une synchronisation. Ainsi, tant que la synchronisation n'est pas réputée réalisée, aucune action dommageable ne sera réalisée.

L'invention a pour objet un procédé de détermination de la position angulaire d'un moteur au moyen d'un capteur vilebrequin comprenant un détecteur vilebrequin en regard d'une roue dentée vilebrequin comprenant un grand nombre de dents régulières et un repère de tour, le détecteur vilebrequin étant apte à produire un signal présentant un événement « dent » correspondant à un front pour chacune desdites dents, un événement « tour » pour le repère de tour, et un événement « défaut dent » lorsque deux événements « dent » successifs sont anormalement éloignés, comprenant les étapes suivantes :

• production d'un signal présentant un événement « tour » par le capteur vilebrequin,

• détermination du tour parmi deux pour un moteur quatre temps, un vilebrequin effectuant exactement deux tours par cycle du moteur, afin de compléter la détermination de la position angulaire du moteur, caractérisé en ce que pour chaque événement « défaut dent » éventuellement produit, un changement de sens de rotation du moteur est suspecté, et il est procédé à une étape d'analyse comprenant :

- si dans une fenêtre inverse, à une distance de l'événement « défaut dent » courant égale à la distance entre l'événement « tour » précédent et l'événement « défaut dent » courant, tolérancée par +/- une tolérance de dents, avec préférentiellement une tolérance égale à 2 dents, un nouvel événement « défaut dent » est produit, le changement de sens de rotation est confirmé, et

- si dans la fenêtre inverse aucun événement « défaut dent » n'est produit, le changement de sens de rotation est infirmé, chacune des conditions étant considérée dans son ordre de survenance.

Selon une autre caractéristique l'étape d'analyse comprend encore :

- si dans une fenêtre directe, à une distance de l'événement « tour » précédent égale à un tour de roue vilebrequin, tolérancée par +/- une tolérance de dents, avec préférentiellement une tolérance égale à 2 dents, un nouvel événement « tour » est produit, le changement de sens de rotation est infirmé, et

- si dans la fenêtre directe aucun événement « tour » n'est produit, le changement de sens de rotation est confirmé, chacune des conditions étant considérée dans son ordre de survenance.

Selon une autre caractéristique, un événement « défaut dent » ne peut être produit que hors d'une fenêtre directe distante d'un événement « tour » précédent d'un nombre d'événement « dent » égal au dit grand nombre de dents et tolérancée par +/- une tolérance de dents, avec préférentiellement une tolérance égale à 2 dents.

Selon une autre caractéristique, un événement « tour » ne peut être produit que dans une fenêtre directe distante d'un événement « tour » précédent d'un nombre d'événement « dent » égal au dit grand nombre de dents et tolérancée par +/- une tolérance de dents, avec préférentiellement une tolérance égale à 2 dents.

Selon une autre caractéristique, la roue dentée vilebrequin est angulairement régulièrement divisée en 60 et comprend un grand nombre de dents égal à 58 et 2 dents consécutives manquantes formant le repère de tour.

D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus clairement de la description détaillée donnée ci-après à titre indicatif en relation avec des dessins sur lesquels :

- la figure 1 montre sur un diagramme temporel un signal vilebrequin sur un cycle moteur complet,

- les figures 2-6 montrent sur un diagramme temporel un signal vilebrequin selon différents cas d'usage, comme suit :

- les figures 2 et 3 montrent deux cas d'usage présentant un événement « défaut dent » situé en première moitié de tour,

- les figures 4 et 5 montrent deux cas d'usage présentant un événement « défaut dent » situé en deuxième moitié de tour,

- la figure 6 montre un autre cas d'usage présentant un deuxième événement « défaut dent ».

Le vilebrequin est l'arbre de sortie d'un moteur. Il tourne entraîné directement par la ou les bielles et effectue deux tours par cycle moteur. Un arbre à cames, commandant les soupapes, est un arbre entraîné indirectement, via une transmission de distribution, par le vilebrequin, et effectue un tour par cycle moteur. Un cycle moteur est alors classiquement repéré en fonction de l'angle d'orientation du vilebrequin sur 720°.

Un capteur vilebrequin ou CRK (de l'anglais « crank » : vilebrequin) permet de connaître la position angulaire du vilebrequin. Pour cela, un capteur vilebrequin comprend une roue dentée vilebrequin et un détecteur vilebrequin, disposé en regard de ladite roue dentée vilebrequin et apte à détecter une présence/absence de matière et ainsi à détecter une dent ou un créneau. La roue dentée vilebrequin est solidaire en rotation du vilebrequin, tandis que le détecteur vilebrequin est fixe. La roue dentée vilebrequin comprend un grand nombre N de dents régulières et un repère de tour, unique permettant de déterminer une position angulaire particulière à chaque tour, de manière absolue. La roue dentée vilebrequin est angulairement divisée équitablement en un grand nombre de dents régulières permettant ainsi de connaître avec précision la position angulaire du vilebrequin, en comptant les dents, relativement au repère de tour. Ledit repère de tour est généralement associé à une position particulière du moteur, telle que classiquement le point mort haut d'un cylindre, par exemple le premier cylindre.

Le détecteur vilebrequin disposé en regard de la roue dentée vilebrequin est apte à détecter une présence de matière en regard d'une dent et une absence de matière en regard d'un creux ou créneau. Le détecteur vilebrequin ou une unité de traitement, que l'on associe et confond au détecteur vilebrequin pour les besoins de la présente, est apte à produire un événement « dent » d pour chacune des N dents de la roue dentée vilebrequin. Un tel événement « dent » d correspondant typiquement à un front pour chaque dent. Compte tenu du grand nombre N de dents présents sur la roue dentée vilebrequin, un seul front par dent, parmi le front montant ou le front descendant, peut être retenu. De manière classique le front descendant est utilisé pour former l'événement « dent » d. Cette hypothèse est retenue pour la suite de la description.

Le détecteur vilebrequin est encore apte à produire un événement « tour » T lorsqu'il détecte le repère de tour.

Le profil des dents de la roue dentée vilebrequin est symétrique. Aussi il ne permet pas de connaître le sens de rotation de la roue dentée vilebrequin et du vilebrequin. Le sens de rotation du moteur, et donc du vilebrequin, est supposé normal, initialement au démarrage, lorsque le procédé de synchronisation est mis en œuvre. Cependant, ce sens de rotation peut selon certaines circonstances s'inverser, faisant tourner le moteur en sens inverse.

Il est supposé, pour simplifier la description, que les événements « dent » d sont produits sur des fronts descendants. Un raisonnement identique pourrait être effectué pour des fronts montants.

Au moment de l'inversion du sens de rotation, le détecteur vilebrequin voit un dernier front, descendant, puisque les événements « dent » d sont des fronts descendants, puis un dernier creux où s'effectue l'arrêt de la rotation selon une première hypothèse. Alternativement, selon une deuxième hypothèse la rotation se poursuit et le détecteur vilebrequin voit encore un dernier front montant, donc ignoré puisque montant, précédant une dernière dent où s'effectue l'arrêt de la rotation.

Lorsque la roue dentée vilebrequin repart dans l'autre sens, selon la première hypothèse le détecteur vilebrequin voit, dans l'autre sens, le début du dernier creux. Il voit ensuite un front montant, donc ignoré puisque montant, qui n'est autre que le dernier front descendant vu dans l'autre sens. Il voit ensuite une dent et un front descendant, qui forme un nouvel événement « dent » d.

Lorsque la roue dentée vilebrequin repart dans l'autre sens, selon la deuxième hypothèse le détecteur vilebrequin voit, dans l'autre sens, le début de la dernière dent. Il voit ensuite un front descendant, qui forme un nouvel événement « dent » d. Ce front descendant n'est autre que le dernier front montant vu dans l'autre sens.

II en résulte que le dernier front descendant vu avant le changement de sens et le premier front descendant suivant vu après le changement de sens produisent des événements « dent » d qui sont le plus souvent plus proches ou plus éloignés l'un de l'autre que deux événements « dent » d produits par deux dents successives vues selon un même sens de rotation. Une telle variation de la distance/périodicité entre deux événements « dent » d successifs lors d'un changement de sens, comparativement à une distance/périodicité préalable selon un même sens de rotation, est identifiable par le détecteur vilebrequin qui produit en conséquence un événement « défaut dent » DD ou un événement « tour ».

Certains algorithmes de traitement permettent d'éviter de confondre un événement « tour » T avec un événement « défaut dent » DD, principalement en se basant sur la périodicité des événements « tour » T.

Selon un mode de réalisation courant, mais non obligatoire, la roue dentée vilebrequin est angulairement équitablement divisée en 60 dents régulières. Deux dents consécutives sont supprimées afin de former le repère de tour. Ceci conduit, à un signal CRK, tel que vu par le détecteur vilebrequin, tel qu'illustré à la figure ! Le signal CRK présente, périodiquement, un événement « tour » T au niveau des 2 dents manquantes et plus précisément au niveau de la 1 ere dent suivant les deux dents manquantes, suivi de 58 événements « dent » d, tant que le vilebrequin tourne dans un même sens.

Selon certaines implémentations, un événement « tour » coïncide avec un premier événement « dent » et occulte ainsi ce dernier. Aussi les événements « dents » suivants théoriquement au nombre de 58 sont dans ce cas pratique particulier au nombre de 57.

Suite à une détection d'un événement « tour » T1 , un nouvel événement

« tour » T2 est attendu, dans une fenêtre directe F2, un tour de roue dentée vilebrequin plus tard. Il est avantageusement vérifié que ce nouvel événement « tour » T est situé dans une fenêtre de N=58 +/- n=2 événements « dent » d (y compris, le cas échéant, l'événement « dent » coïncidant avec l'événement « tour »,) après le précédent événement « tour » T1.

Afin d'éviter de confondre un événement « tour » T avec un événement « défaut dent » DD, une fenêtre similaire de N=58 +/- n=2 événements « dent » d est employée après chaque événement « tour » T dans laquelle il n'est pas possible de produire un événement « défaut dent » DD, alors même qu'un nouvel événement « tour » T ne peut être produit que dans cette fenêtre de N=58 +/- n=2 événements « dent » d après chaque événement « tour » T précédent.

Dès qu'un premier événement « tour » T est détecté la position angulaire de la roue dentée vilebrequin, et donc du vilebrequin, est connue avec une précision inverse du nombre de dents total N+2, y compris les deux dents manquantes, de la roue dentée vilebrequin, soit d'autant plus précise que le nombre N de dents effectives ou le nombre N+2 de dents total est grand. Le vilebrequin est synchronisé. Aussi est-il avantageux que la roue dentée vilebrequin comprenne un grand nombre N de dents.

Cependant, pour un moteur quatre temps, un vilebrequin effectue exactement deux tours par cycle du moteur. Aussi la connaissance de la position angulaire du repère tour et la synchronisation du vilebrequin sont insuffisantes pour indiquer la position angulaire du moteur, puisque connue avec une incertitude d'un tour sur deux.

La détermination du tour parmi deux, afin de compléter la détermination de la position angulaire du moteur peut être réalisée par tout moyen. Ce point n'est pas l'objet de l'invention. Il peut, selon un mode de réalisation, être utilisé un capteur arbre à cames, par exemple selon un procédé tel que décrit dans la demande de brevet FR 1560189 du 26 octobre 2015 de la même demanderesse.

Il est toujours supposé que le moteur tourne initialement dans le sens normal.

Hors les événements « dent », le premier événement produit par le capteur vilebrequin est toujours un événement « tour » T, noté T1.

En effet, toute anomalie, qu'il s'agisse d'un repère tour, d'une brusque accélération, ou d'un changement de sens de rotation, va être détectée de la même manière. Ainsi, selon un mode de réalisation possible, une anomalie est détectée, par exemple, au moyen d'une comparaison des distances de dent successives. Ceci peut, par exemple être réalisé par une formule : Td(i) / (Td(i-1 ) > K, avec Td(i) la durée de la i eme dent entre le front d'un événement « dent » i-1 précédent et le front d'un événement « dent » i suivant, et K un seuil de détection, typiquement égal à 1 ,5. Dans le cas nominal de dents normalement espacées, le ratio est sensiblement proche de 1. Si l'inégalité est vérifiée, avec un ratio supérieur à K, une anomalie est détectée. Ce test est un moyen possible pour déterminer que deux événements « dent » d successifs sont anormalement éloignés.

La toute première anomalie ainsi détectée est réputée être un repère de tour. Cette hypothèse peut être, le cas échéant vérifiée au moyen d'une formule, plus stricte que la précédente. Si un repère tour est confirmé, il est produit un premier événement « tour » T, noté T1.

Une fois ce premier événement « tour » T1 produit, il est périodiquement déterminée une fenêtre directe F1 , F2 dans laquelle un nouvel événement « tour » est attendu. Cette fenêtre directe F1 , F2 est déterminée distante du premier événement « tour » T1 , d'un tour de roue vilebrequin, soit du nombre de dent N de la roue vilebrequin, affectée d'une tolérance de +/- n dents. Aussi toute nouvelle anomalie produit un nouvel événement « tour » T2 si elle est située dans une telle fenêtre directe F1 , F2 ou un événement « défaut dent » si elle est située hors d'une telle fenêtre directe F1 , F2.

Un tel procédé de synchronisation / détermination de la position angulaire d'un moteur peut, de manière préjudiciable, être leurré, par exemple, si le moteur change de sens de rotation et se met à tourner à l'envers. Or, si un moteur est réputé synchronisé, alors qu'il tourne à l'envers, une opération dommageable, telle une injection de carburant, peut être commandée, et peut entraîner des effets dommageables pour le moteur.

Une inversion ou changement de sens de rotation du moteur s'accompagne nécessairement d'un événement « défaut dent » DD que l'on suppose toujours détectable par le capteur vilebrequin. Cependant un événement « défaut dent » DD peut aussi être produit par d'autres causes. Aussi convient-il de faire la différence afin de confirmer ou d'infirmer un changement de sens de rotation du moteur.

Afin d'éviter un tel problème, l'invention propose de considérer un événement « défaut dent » DD1 , DD2 comme une suspicion de changement de sens de rotation. Seule une suspicion est retenue car, du fait du mode de production d'un événement « défaut dent » DD1 , DD2, un tel événement peut aussi être produit en cas de brutal ralentissement du moteur, en cas de hoquet du moteur ou encore en cas d'un changement aller-retour de sens de rotation très rapide, ou double changement de sens. Dans tous ces cas, le moteur au final tourne dans le sens normal et ne risque pas de poser de problème pour la synchronisation. A contrario, un repère de tour, vu en dehors d'une fenêtre directe F1 , F2, typiquement du fait d'une inversion de sens de rotation produit un événement « défaut dent » et non un événement « tour ».

Une telle suspicion de changement de sens de rotation, déclenchée par un événement « défaut dent » DD1 , encore dénommé « défaut dent » courant, doit ensuite, avantageusement le plus rapidement possible, être confirmée ou infirmée.

Ceci est réalisé par une analyse des conditions ou événements se produisant ultérieurement à l'événement « défaut dent » courant DD1 , ayant soulevé la suspicion de changement de sens de rotation.

Deux cas peuvent se présenter : l'événement « défaut dent » courant DD1 est produit dans la première moitié d'un tour de roue vilebrequin, soit dans la première moitié de l'intervalle séparant l'événement « tour » T1 précédent, d'un événement « tour » T2 suivant, ou au contraire l'événement « défaut dent » courant DD1 est produit dans la deuxième moitié du tour de roue vilebrequin, soit dans la deuxième moitié de l'intervalle séparant l'événement « tour » T1 précédent, d'un événement « tour » T2 suivant.

Le premier cas est illustré aux figures 2 et 3. Puisque l'événement « défaut dent » courant DD1 est produit dans la première moitié d'un tour de roue vilebrequin, l'événement (hors un événement « dent » d) le plus proche qui peut être produit en suivant est un nouvel événement « défaut dent » DD2.

Si tel qu'illustré à la figure 2, ce nouvel événement « défaut dent » DD2 est situé dans une fenêtre inverse 11 , en ce que la distance entre l'événement « tour » T1 précédent et l'événement « défaut dent » DD1 courant est sensiblement égale à la distance entre l'événement « défaut dent » DD1 courant et le nouvel événement « défaut dent » DD2, ces distances étant figurées par des flèches noires, le nouvel événement « défaut dent » DD2 peut être interprété comme un repliement du repère tour précédemment ayant produit l'événement « tour » T1 précédent, et maintenant (re)vu dans l'autre sens. Il apparaît alors que le moteur a vraisemblablement changé de sens de rotation, et que le « défaut dent » DD1 courant correspondait bien à un changement de sens de rotation. Aussi si cette condition de présence d'un événement « défaut dent » DD2 équidistant, ou dans une fenêtre inverse 11 , est vérifiée, le changement de sens de rotation est confirmé.

Il est à noter que cette confirmation de changement de sens de rotation peut être ultérieurement confirmée en ce que, puisque le moteur est censé avoir changé de sens de rotation, aucun événement « tour » ne devrait être produit dans la prochaine fenêtre directe F2.

Si, au contraire, tel qu'illustré à la figure 3, aucun nouvel événement « défaut dent » n'est produit dans la fenêtre inverse 11 , située à une distance de l'événement « défaut dent » DD1 courant sensiblement égale à la distance entre l'événement « tour » T1 précédent et l'événement « défaut dent » DD1 courant, cette condition peut être interprétée comme une absence de repliement du repère tour. Cette condition inclut le cas d'un nouvel événement « défaut dent » DD2 produit mais non situé dans la fenêtre inverse 11 , tel qu'illustré à la figure 6. Il apparaît alors que le moteur n'a vraisemblablement pas changé de sens de rotation, et que le « défaut dent » DD1 courant correspondait à une autre cause, telle une brusque accélération, et non pas à un changement de sens de rotation. Aussi si cette condition d'absence d'un événement « défaut dent » DD dans la fenêtre inverse 11 est vérifiée, le changement de sens de rotation est infirmé.

Il est à noter que cette infirmation de changement de sens de rotation peut être ultérieurement confirmée en ce que, puisque le moteur n'est pas censé avoir changé de sens de rotation, un nouvel événement « tour » T2 devrait être produit dans la prochaine fenêtre F2.

Le deuxième cas est illustré aux figures 4 et 5. Puisque l'événement « défaut dent » courant DD1 est produit dans la deuxième moitié d'un tour de roue vilebrequin, l'événement (hors un événement « dent » d) le plus proche qui peut être produit en suivant est un nouvel événement « tour » T2. En effet un éventuel repliement du précédent événement « tour » T1 ne pourrait être produit qu'après la fenêtre directe F2.

Si tel qu'illustré à la figure 4, aucun nouvel événement « tour » n'est produit dans une fenêtre directe F2, distante de l'événement « tour » T1 précédent d'un tour de roue vilebrequin, soit sensiblement de N événements « dent » d, ceci peut être interprété comme la conséquence d'un changement de sens de rotation du moteur. Aussi le « défaut dent » DD1 courant correspondait vraisemblablement bien à un changement de sens de rotation. Aussi si cette condition d'absence d'événement « tour » dans une fenêtre directe F2 est vérifiée, le changement de sens de rotation est confirmé.

II est à noter que cette confirmation de changement de sens de rotation peut être ultérieurement confirmée en ce que, puisque le moteur est censé avoir changé de sens de rotation, un repliement de l'événement « tour » T1 précédent devrait produire un nouvel événement « défaut dent » DD2 équidistant, soit à une distance de l'événement « défaut dent » DD1 courant sensiblement égale à la distance entre l'événement « tour » T1 précédent et l'événement « défaut dent » DD1 courant.

Si, au contraire, tel qu'illustré à la figure 5, un nouvel événement « tour » T2 est produit dans la fenêtre directe F2, située à une distance de l'événement « tour » T1 précédent sensiblement égale à un tour de roue vilebrequin, cette condition peut être interprétée comme une confirmation que le moteur tourne toujours dans le sens normal. Cette condition inclut le cas d'un nouvel événement « défaut dent » DD2 produit mais non situé dans la fenêtre F2, tel qu'illustré à la figure 6. Il apparaît alors que le moteur n'a vraisemblablement pas changé de sens de rotation, et que le « défaut dent » DD1 courant correspondait à une autre cause, telle une brusque accélération et non pas à un changement de sens de rotation. Aussi si cette condition de présence d'un événement « tour » dans la fenêtre directe F2 est vérifiée, le changement de sens de rotation est infirmé.

Il est à noter que cette infirmation de changement de sens de rotation peut être ultérieurement confirmée en ce que, puisque le moteur n'est pas censé avoir changé de sens de rotation, un nouvel événement « défaut dent » DD2 ne devrait pas être produit dans une prochaine fenêtre inverse 11 , située à une distance de l'événement « défaut dent » DD1 courant sensiblement égale à la distance entre l'événement « tour » T1 précédent et l'événement « défaut dent » DD1 courant, confirmant une absence de repliement du repère tour.

II convient de noter que le cas où l'événement « défaut dent » est situé exactement au milieu du tour, soit à égale distance de l'événement « tour » précédent T1 et du nouvel événement « tour » T2 ne peut être résolu par le procédé. En effet dans ce cas la fenêtre directe F2 coïncide avec la fenêtre inverse 11. Aussi dans ce cas particulier il n'est pas possible de déterminer si une anomalie est un nouvel événement « tour » T2 (ou « défaut dent ») ou un événement « tour » causé par un repliement du repère tour de l'événement « tour » T1 précédent, les deux phénomènes se superposant.

Pour ce cas particulier, il convient d'employer un autre moyen de détection d'un changement de sens de rotation, tel que celui décrit dans la demande de brevet précédemment mentionnée. Cet autre moyen de détection peut être utilisé alternativement ou complémentairement à la présente invention.

L'analyse précédemment décrite n'a pas à déterminer si un événement « défaut dent » courant DD1 est dans la première moitié ou dans la deuxième moitié du tour. Il suffit d'appliquer l'analyse en testant les quatre conditions : présence ou absence d'un événement « tour » dans la fenêtre directe F2, présence ou absence d'un événement « défaut dent » dans la fenêtre inverse 11 , et en réagissant en fonction de la condition qui survient la première.

L'analyse précédemment décrite est avantageusement appliqué à tout événement « défaut dent » qui peut à son tour être considéré comme une suspicion de changement de sens de rotation. Aussi, chaque événement « défaut dent » successif est avantageusement considéré comme un « défaut dent » courant, auquel est appliquée l'analyse précédente.

Ainsi, tel qu'illustré à la figure 6, un premier « défaut dent » DD1 est produit. Ce « défaut dent » DD1 est considéré comme le « défaut dent » courant et il lui est appliqué l'étape d'analyse, en testant, le cas échéant, la présence d'un autre « défaut dent », tel que par exemple le « défaut dent » DD2. Ensuite, un deuxième « défaut dent » DD2 est produit. Ce « défaut dent » DD2 est à son tour considéré comme le « défaut dent » courant, potentiel indicateur d'un changement de sens de rotation, et il lui est appliqué l'étape d'analyse, afin de confirmation ou infirmation. Il est ainsi procédé pour chaque événement « défaut dent » successivement produit.

Comme décrit précédemment, la première anomalie détectée est réputée être un événement « tour ». Ensuite, une fenêtre directe F1 , F2 périodique, distante de l'événement « tour » précédent d'un tour, soit dudit grand nombre N de dents, et tolérancée par +/- une tolérance n de dents, soit présentant une étendue de 2n dents, est déterminée. Une anomalie située dans une telle fenêtre produit un événement « tour ». Une anomalie située en dehors d'une telle fenêtre produit un événement « défaut dent ». La tolérance n est préférentiellement égale à 2 dents.

Dans tous les tests précédemment décrits, et principalement dans l'étape d'analyse, où il est indiqué « sensiblement égal(e) », cette expression signifie que le test d'égalité est tolérancé par +/- une tolérance p de dents. La tolérance p est préférentiellement égale à 2 dents.