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Title:
METHOD FOR DETERMINING AT LEAST ONE GEOMETRIC PARAMETER OF A CUSTOMIZED GLASSES FRAME, AND RELATED METHOD FOR DETERMINING THE CUSTOMIZED FRAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/101737
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for determining a value of at least one geometric parameter for customizing a customized glasses frame adapted to the head of the wearer thereof. Said method comprises the following steps: a) identifying (100) a reference frame; b) determining (200) the value of at least one geometric reference parameter Pref on said reference frame; c) placing (300) said reference frame in a usage position on the head of the wearer; d) in the configuration from step c), determining (400) the value of at least one geometric-morphological reference parameter PGMref associated with the relative position of said reference frame relative to the head of the wearer; and e) on the basis of the values of the geometric-morphological reference parameter PGMref determined in step d) and the geometric reference parameter Pref determined in step b), determining (500) at least one value of at least one geometric parameter Pperso for customizing said customized frame such that the customized frame is fitted to the head of the wearer in accordance with at least one customization fitting criterion including a constraint on at least one geometric-morphological customization parameter PGMperso associated with the relative position of said customized frame relative to the head of the wearer.

Inventors:
REGO CARLOS (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/053504
Publication Date:
July 09, 2015
Filing Date:
December 22, 2014
Export Citation:
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Assignee:
ESSILOR INT (FR)
International Classes:
G02C13/00
Foreign References:
EP1011006A12000-06-21
US20030123026A12003-07-03
US4762407A1988-08-09
US6792401B12004-09-14
US4762407A1988-08-09
US5121548A1992-06-16
Other References:
DE CAROLINE KOVARKI: "L'opticien Lunetier", 2009, TEC & DOC, pages: 1473
Attorney, Agent or Firm:
CHAUVIN, Vincent et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de détermination d'une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation d'une monture personnalisée de lunettes adaptée à la tête de son porteur, comportant les étapes suivantes :

a) identifier (100) une monture de référence,

b) déterminer (200) la valeur d'au moins un paramètre géométrique de référence Préf sur ladite monture de référence,

c) placer (300) en position d'utilisation ladite monture de référence sur la tête du porteur,

d) dans la configuration de l'étape c), déterminer (400) la valeur d'au moins un paramètre géométrico-morphologique de référence PGMréf lié à la position relative de ladite monture de référence par rapport à la tête du porteur, e) à partir des valeurs du paramètre géométrico-morphologique de référence PGMf déterminé à l'étape d) et du paramètre géométrique de référence Prêt déterminé à l'étape b), déterminer (500) au moins une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation Pperso de ladite monture personnalisée, de telle sorte que la monture personnalisée soit ajustée sur la tête du porteur conformément à au moins un critère d'ajustage de personnalisation comprenant une contrainte sur au moins un paramètre géométrico-morphologique de personnalisation PGMperso lié à la position relative de ladite monture personnalisée par rapport à la tête du porteur.

2. Procédé selon la revendication précédente, selon lequel ledit critère d'ajustage de personnalisation comprend une contrainte sur au moins l'un des paramètres géométrico-morphologiques de personnalisation PGMperso suivants :

- une optimisation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal de la monture personnalisée et le nez (N) du porteur,

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette (JS) et de l'arcade sourcilière (SCS) et le plan moyen du cercle (PMC) de la monture personnalisée disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde (P1 ) et un point (PN) de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle (PMC) correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort (PF) de la tête du porteur.

3. Procédé selon la revendication précédente, selon lequel ledit critère d'ajustage de personnalisation comprend une contrainte sur au moins l'un des paramètres géométrico-morphologiques de personnalisation PGMperso suivants :

- une position relative des branches de la monture personnalisée par rapport aux oreilles (ORD, ORG) du porteur,

- un écartement des branches de la monture personnalisée, défini en fonction d'un écart déterminé entre les oreilles (ORD, ORG) du porteur,

- une position relative des cercles de la monture personnalisée et des yeux (OD, OG) du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture personnalisée et des yeux (OD, OG) du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture personnalisée et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier des lentilles ophtalmiques montées sur la monture personnalisée et un point singulier de la tête du porteur.

4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, selon lequel, la monture personnalisée étant destinée à accueillir des lentilles de correction visuelle, à l'étape e), la valeur dudit paramètre géométrique de personnalisation Pperso de la monture personnalisée est déterminée en fonction de la correction visuelle réalisée par ces lentilles.

5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, selon lequel, à l'étape e), le paramètre géométrique de personnalisation Pperso déterminé comporte au moins l'une des grandeurs relatives à la monture personnalisée suivantes : l'angle de galbe, l'angle pantoscopique, la longueur des branches, la largeur du pont, la hauteur des éléments d'appui nasal, la forme ou une des dimensions de la monture, le positionnement ou l'orientation des éléments d'appui de la monture sur le nez du porteur.

6. Procédé selon l'une des revendications précédentes, selon lequel, à l'étape d), la mesure du paramètre géométrico-morphologique de référence PGMréf comporte la capture d'au moins une image de la tête du porteur équipée de la monture de référence.

7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, selon lequel, à l'étape d), ledit au moins un paramètre géométrico-morphologique de référence PGMréf comporte au moins l'une des grandeurs géométriques suivantes :

- une position relative des branches (14, 15) de la monture de référence (10) par rapport aux oreilles (ORD, ORG) du porteur,

- un écartement des branches (14, 15) de la monture de référence (10) associé à un écart déterminé entre les oreilles (ORD, ORG) du porteur,

- une évaluation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal (16A) de la monture de référence (10) et le nez (N) du porteur,

- une position relative des cercles (1 1 , 12) de la monture de référence et des yeux (OD, OG) du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et des yeux (OD, OG) du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette (JS) et de l'arcade sourcilière (SCS) et le plan moyen du cercle (PMC) de la monture de référence disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde (P1 ) et un point (PN) de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle (PMC) correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort (PF) de la tête du porteur.

8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, selon lequel, à l'étape c), la position d'utilisation est telle que la monture de référence est ajustée sur la tête du porteur conformément à au moins un critère d'ajustage de référence.

9. Procédé selon la revendication précédente, selon lequel ledit critère d'ajustage de référence comprend une contrainte sur au moins l'une des grandeurs géométriques suivantes :

- une position relative des branches de la monture de référence par rapport aux oreilles (ORD, ORG) du porteur, - un écartement des branches (14, 15) de la monture de référence, défini en fonction d'un écart déterminé entre les oreilles (ORD, ORG) du porteur,

- une optimisation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal (16A) de la monture de référence et du nez (N) du porteur,

- une position relative des cercles (1 1 , 12) de la monture de référence et des yeux (OD, OG) du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et des yeux (OD, OG) du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur,

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette (JS) et de l'arcade sourcilière (SCS) et le plan moyen du cercle (PMC) de la monture de référence disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde (P1 ) et un point (PN) de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle (PMC) correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort (PF) de la tête du porteur.

10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel, à l'étape c), pour placer en position d'utilisation une monture de référence sur la tête du porteur, on réalise un placement réel de la monture de référence sur la tête réelle du porteur.

1 1 . Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, selon lequel, à l'étape c), pour placer en position d'utilisation la monture de référence sur la tête du porteur, on réalise les sous-étapes suivantes :

- déterminer une modélisation numérique au moins partielle de la tête (TS) du porteur, avec, dans un premier référentiel commun, au moins un modèle

(MN) d'une partie du nez (N), un modèle (MORD, MORG) d'une partie des oreilles (ORD, ORG),

- effectuer une simulation du positionnement de la monture de référence sur la tête (TS) du porteur, en superposant par un calcul numérique, sur la modélisation de la tête (TS) du porteur, les zones correspondantes d'une modélisation numérique de ladite monture de référence.

12. Procédé selon la revendication 1 1 , selon lequel l'étape c) comporte en outre la sous-étape suivante :

- déterminer la modélisation de la monture de référence (10) avec, dans un second référentiel commun, au moins un modèle d'une partie du pont (13) de la monture de référence et un modèle d'une partie des branches (14, 15) de la monture de référence (10),

la simulation du positionnement de la monture de référence sur la tête (TS) du porteur étant effectuée en superposant, d'une part, le modèle d'une partie du pont de la monture de référence et le modèle (MN) d'une partie du nez du porteur, et, d'autre part, le modèle d'une partie des branches de la monture de référence et le modèle (MORD, MORG) d'une partie des oreilles du porteur.

13. Procédé de détermination d'une monture personnalisée, selon lequel on détermine une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation de ladite monture personnalisée selon l'une des revendications 1 à 12, et on détermine une définition géométrique de ladite monture personnalisée en fonction dudit paramètre géométrique de personnalisation et d'une forme de monture choisie par le porteur, la définition géométrique de ladite monture personnalisée comportant les sous-étapes suivantes :

- on détermine une monture initiale ayant la forme souhaitée par le porteur et on acquiert une définition géométrique initiale prédéfinie de cette monture initiale ;

- on déforme cette définition géométrique initiale pour que la définition géométrique de la monture personnalisée, résultant de cette déformation, soit conforme audit paramètre géométrique de personnalisation.

14. Procédé de détermination d'une monture personnalisée, selon lequel on détermine une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation de ladite monture personnalisée selon l'une des revendications 1 à 12, et on détermine une définition géométrique de ladite monture personnalisée en fonction dudit paramètre géométrique de personnalisation et d'une forme de monture choisie par le porteur, la définition géométrique de ladite monture personnalisée comportant l'accès à un registre de montures contenant, associés à chaque monture, un identifiant de la forme de la monture et au moins un paramètre géométrique de cette monture et la recherche dans ce registre d'au moins une monture dont la forme correspond à la forme de monture choisie par le porteur et dont la géométrie satisfait, avec une marge de tolérance prédéfinie, au paramètre géométrique de ladite monture personnalisée.

15. Procédé selon l'une des revendications 13 et 14, selon lequel la définition géométrique de la monture personnalisée comporte l'assemblage de définitions géométriques d'au moins deux parties principales de la monture parmi les branches, les éléments d'appui nasal et les cercles, chacune de ces parties principales assemblées étant respectivement sélectionnée par une recherche dans un registre contenant différents formes et/ou dimensions de réalisation de la partie concernée, d'au moins une forme et/ou dimension de cette partie correspondant à la forme de monture choisie par le porteur et dont la géométrie satisfait, avec une marge de tolérance prédéfinie, au paramètre géométrique de personnalisation.

Description:
PROCEDE DE DETERMINATION D'AU MOINS UN PARAMETRE GEOMETRIQUE D'UNE MONTURE PERSONNALISEE DE LUNETTES ET PROCEDE DE

DETERMINATION DE LA MONTURE PERSONNALISEE ASSOCIE DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION La présente invention concerne de manière générale le domaine de la personnalisation des lunettes de vue. Elle concerne plus particulièrement un procédé de détermination d'au moins un paramètre géométrique d'une monture personnalisée de lunettes adaptée à son porteur à partir de données géométrico- morphologiques établies à partir d'une monture de référence positionnée sur la tête du porteur.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE

Les montures de lunettes actuelles ne sont pas définies de manière personnalisée.

Le porteur et son opticien choisissent parmi un ensemble limité de spécimen de monture, celui qui convient le mieux, en fonction des souhaits esthétiques du porteur, de la fonction optique des lunettes (besoin de correction visuelle et/ou protection solaire) et de la forme du visage du porteur (hauteur des cercles, longueur de branche, galbe, forme des cercles...). Il est alors difficile pour le porteur de trouver une monture qui réponde à l'ensemble de ses besoins.

Pour tenter de pallier partiellement à cette imperfection, l'opticien effectue un ajustage de la monture directement sur le visage du porteur, manuellement, en fonction des indications de confort que lui fournit le porteur et selon un savoir-faire empirique.

Cet ajustage est long et fastidieux pour l'opticien et le porteur, et sa qualité, importante pour la correction visuelle, dépend de l'opérateur et du soin accordé à cette opération.

Il est souvent réalisé à la réception de la paire de lunettes finie, c'est-à- dire dans laquelle les lentilles ophtalmiques ont été montées.

Ce processus ne permet donc pas toujours la réalisation de paires de lunettes dont les caractéristiques optiques et mécaniques sont précisément adaptées au porteur.

Il existe donc un besoin de fourniture d'une monture personnalisée de lunettes répondant à une définition géométrique conçue à partir de données géométrico-morphologiques établies à partir d'une monture de référence positionnée sur la tête du porteur, c'est-à-dire de données dépendant à la fois de la géométrie de la monture et de la morphologie du porteur.

On connaît du document US4762407 un procédé de détermination des caractéristiques d'une monture de manière à ce qu'elle soit adaptée au visage du porteur. Dans ce procédé, le placement idéal devant les yeux du porteur des lentilles ophtalmiques adaptées à la correction visuelle du porteur est tout d'abord déterminé. Puis les caractéristiques géométriques de la monture permettant ce placement idéal des lentilles ophtalmiques devant les yeux du porteur sont déterminées en fonction de la forme du visage du porteur. La monture est enfin construite de manière à présenter les caractéristiques géométriques déterminées.

Ce procédé ne permet cependant pas d'ajuster une monture prédéterminée, déjà assemblée, sur le visage d'un porteur, en l'absence ou en présence de lentilles ophtalmiques. Il s'avère par ailleurs difficile d'obtenir des résultats utilement exploitables sans que sa mise en œuvre ne devienne trop fastidieuse et consommatrice de ressources, notamment en ce qui concerne le protocole de prise de mesure et le traitement de données.

OBJET DE L'INVENTION

Afin de remédier à l'inconvénient précité de l'état de la technique, la présente invention propose un procédé de détermination d'au moins un paramètre géométrique d'une monture personnalisée de lunettes adaptée à son porteur.

Plus particulièrement, selon l'invention ce procédé comporte les étapes suivantes :

a) identifier une monture de référence,

b) déterminer la valeur d'au moins un paramètre géométrique de référence sur ladite monture de référence,

c) placer en position d'utilisation ladite monture de référence sur la tête du porteur,

d) dans la position d'utilisation de l'étape c), mesurer la valeur d'au moins un paramètre géométrico-morphologique de référence lié à la position relative de ladite monture de référence par rapport à la tête du porteur,

e) à partir des valeurs du paramètre géométrico-morphologique de référence mesuré à l'étape d) et du paramètre géométrique de référence déterminé à l'étape b), déterminer au moins une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation de ladite monture personnalisée, de telle sorte que la monture personnalisée soit ajustée sur la tête du porteur conformément à au moins un critère d'ajustage de personnalisation comprenant une contrainte sur au moins un paramètre géométrico-morphologique de personnalisation lié à la position relative de ladite monture personnalisée par rapport à la tête du porteur.

Ainsi, grâce au procédé selon l'invention, il est possible de déterminer au moins un paramètre géométrique de personnalisation de ladite monture personnalisée afin d'ajuster cette monture personnalisée sur la tête du porteur de manière à ce qu'elle soit correctement adaptée à son visage.

On entend par « correctement adaptée » le fait de :

- donner à la monture et aux lentilles ophtalmiques un positionnement final correct compatible avec la fonction optique des lentilles ophtalmiques prescrites,

- donner à l'équipement optique comprenant la monture et les lentilles ophtalmiques une fonction esthétique en accord avec les choix du porteur, c'est-à- dire conforme aux choix de la forme globale des contours de la monture et de ses dimensions par le porteur, la forme globale de la monture pouvant être définie selon des critères de mode, cette forme globale et ces dimensions étant ici adaptées aux formes du visage du porteur et à la fonction optique des lentilles ophtalmiques.

Le procédé selon l'invention permet ainsi au porteur de personnaliser une monture initiale correspondant globalement à ses préférences esthétiques et à ses besoins visuels, afin d'optimiser les caractéristiques de la monture personnalisée de telle sorte que celle-ci corresponde davantage à ses besoins et préférences que la monture initiale, tout en conservant l'aspect global de cette monture initiale.

La forme d'une monture se caractérise principalement par la forme de sa face avant. Dans le cas de monture plastique ou métal, il est entendu que les cercles contribuent largement à définir cette forme. Dans le cas de montures percées ou nylor, la forme des montures est directement donnée par la forme de la lentille ophtalmique.

Dans ce qui suit, le terme de cercle désigne la forme des contours de la face avant de la lunette, par analogie ce terme peut aussi désigner la forme du contour des lentilles ophtalmiques pour des montures percées ou nylor.

On considère ainsi que la monture de lunettes est correctement positionnée sur le visage du porteur lorsque les conditions suivantes sont satisfaites simultanément :

- les cercles de la monture sont positionnés par rapport aux yeux du porteur de manière à permettre aux lentilles ophtalmiques d'assurer leur fonction optique,

- la monture de lunettes repose sur le nez, sans glisser et sans blesser, avec toute la stabilité nécessaire,

- les branches de la monture de lunettes reposent sur les oreilles du porteur, sans compression exagérée sur les tempes, sans traction trop forte sur les oreilles,

- les proportions de la monture de lunettes sont en adéquation avec les choix esthétiques du porteur.

Par exemple, dans le cas de lentilles ophtalmiques progressives, il est nécessaire de définir une cote de hauteur minimum pour les cercles de la monture personnalisée afin que le porteur bénéficie d'une zone de vision de près confortable. Cette cote dépend de façon directe de la position des cercles de la monture personnalisée devant les yeux du porteur.

En outre, il est important de bien proportionner les dimensions de la monture ou ses formes en fonctions des caractéristiques du porteur et ou de l'usage qu'il en aura.

Une fois ce paramètre géométrique de personnalisation déterminé, il est possible soit de l'appliquer à la monture de lunettes de référence en la déformant pour obtenir la monture personnalisée, soit de fabriquer la monture personnalisée en fonction de ce paramètre géométrique personnalisé. La fabrication peut éventuellement consister en un assemblage d'éléments prédéfinis. Il peut également s'agir d'une fabrication par moulage, usinage ou impression en trois dimensions.

Ce procédé est de préférence mis en œuvre avant la fabrication des lentilles ophtalmiques destinées à être montées dans la monture.

La détermination d'un équipement optique personnalisé, incluant la monture et les lentilles ophtalmiques, permet en outre d'établir de façon conjointe les données de positionnement de cette monture et de ces lentilles ophtalmiques relatives au porteur. Ces données "calculées" peuvent avantageusement se substituer à une seconde série de mesures réalisée avec la monture personnalisée, et cela à des fins de calcul optimisé des lentilles ophtalmiques. La réalisation des lentilles ophtalmiques est alors plus précise car l'optimisation est réalisée avec les paramètres géométriques et de positionnement de la monture personnalisée.

D'autres caractéristiques non limitatives et avantageuses du procédé conforme à l'invention sont les suivantes :

- ledit critère d'ajustage de personnalisation comprend une contrainte sur au moins l'un des paramètres géométrico-morphologiques de personnalisation suivants :

- une optimisation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal de la monture personnalisée et le nez du porteur,

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette (JS) et de l'arcade sourcilière (SCS) et le plan moyen du cercle (PMC) de la monture de référence disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde (P1 ) et un point (PN) de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle (PMC) correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort (PF) de la tête du porteur ;

- ledit critère d'ajustage de personnalisation comprend une contrainte sur au moins l'un des paramètres géométrico-morphologiques de personnalisation suivants :

- une position relative des branches de la monture personnalisée par rapport aux oreilles du porteur,

- un écartement des branches de la monture personnalisée, défini en fonction d'un écart déterminé entre les oreilles,

- une position relative des cercles de la monture personnalisée et des yeux du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture personnalisée et des yeux du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture personnalisée et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture personnalisée et un point singulier de la tête du porteur ;

- la monture personnalisée étant destinée à accueillir des lentilles ophtalmiques de correction visuelle, la valeur dudit paramètre géométrique de personnalisation de la monture personnalisée est déterminée en fonction de la correction visuelle réalisée par les lentilles ;

- le paramètre géométrique de personnalisation déterminé à l'étape e) comporte au moins un des paramètres suivants : l'angle de galbe, l'angle pantoscopique, la longueur des branches, la largeur du pont, la hauteur des éléments d'appui nasal, la forme ou une des dimensions de la monture personnalisée, le positionnement ou l'orientation des éléments d'appui de la monture personnalisée sur le nez du porteur ; on entend par forme, la forme des cercles (ou des lentilles ophtalmiques dans le cas d'une monture percée ou nylor), cette forme pouvant être obtenue par un appareil du type lecteur de forme décrit dans le document US5121548 ;

- à l'étape d), la mesure du paramètre géométrico-morphologique de référence comporte la capture d'au moins une image de la tête du porteur équipée de la monture de référence ; en particulier, l'orientation de la prise de vue peut être réalisée selon les orientations schématiques des figures 3 et 4 ;

- à l'étape d), ledit au moins un paramètre géométrico-morphologique de référence comporte au moins l'une des grandeurs géométriques suivantes :

- une position relative des branches de la monture de référence par rapport aux oreilles du porteur,

- un écartement des branches de la monture de référence associé à un écart déterminé entre les oreilles,

- une évaluation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal de la monture de référence et le nez du porteur,

- une position relative des cercles de la monture de référence et des yeux du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et des yeux du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette (JS) et de l'arcade sourcilière (SCS) et le plan moyen du cercle (PMC) de la monture de référence disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde (P1 ) et un point (PN) de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle (PMC) correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort (PF) de la tête du porteur ;

- à l'étape c), la position d'utilisation est telle que la monture de référence est ajustée sur la tête du porteur conformément à au moins un critère d'ajustage de référence;

- ledit critère d'ajustage de référence comprend une contrainte sur au moins l'une des grandeurs géométriques suivantes :

- une position relative des branches de la monture de référence par rapport aux oreilles du porteur,

- un écartement des branches de la monture de référence, défini en fonction d'un écart déterminé entre les oreilles,

- une optimisation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal de la monture de référence et du nez du porteur,

- une position relative des cercles de la monture de référence et des yeux du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et des yeux du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur,

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette (JS) et de l'arcade sourcilière (SCS) et le plan moyen du cercle (PMC) de la monture de référence disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde (P1 ) et un point (PN) de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle (PMC) correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort (PF) de la tête du porteur ;

- à l'étape c), pour placer en position d'utilisation la monture de référence sur la tête du porteur, on réalise un placement réel de la monture de référence sur la tête réelle du porteur ;

- à l'étape c), pour placer en position d'utilisation la monture de référence sur la tête du porteur, on réalise les sous-étapes suivantes :

- déterminer une modélisation numérique au moins partielle de la tête du porteur, avec, dans un premier référentiel commun, au moins un modèle d'une partie du nez, un modèle d'une partie des oreilles,

- effectuer une simulation du positionnement de la monture de référence sur la tête du porteur, en superposant par un calcul numérique, sur la modélisation de la tête du porteur, les zones correspondantes d'une modélisation numérique de ladite monture de référence ;

- l'étape c) comporte la sous-étape suivante :

- déterminer la modélisation de la monture de référence avec, dans un second référentiel commun, au moins un modèle d'une partie du pont de la monture de référence et un modèle d'une partie des branches de la monture de référence, la simulation du positionnement de la monture de référence sur la tête du porteur, étant effectuée en superposant, d'une part, le modèle d'une partie du pont de la monture de référence et le modèle (MN) d'une partie du nez du porteur, et, d'autre part, le modèle d'une partie des branches de la monture de référence et le modèle d'une partie des oreilles du porteur.

L'invention concerne également un procédé de détermination d'une monture personnalisée, selon lequel on détermine une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation de ladite monture personnalisée conformément au procédé décrit précédemment, et on détermine une définition géométrique de ladite monture personnalisée en fonction dudit paramètre géométrique de personnalisation et d'une forme de monture choisie par le porteur, la définition géométrique de ladite monture personnalisée comportant l'accès à un registre de montures contenant, associés à chaque monture, un identifiant de la forme de la monture et au moins un paramètre géométrique de cette monture et la recherche dans ce registre d'au moins une monture dont la forme correspond à la forme de monture choisie par le porteur et dont la géométrie satisfait, avec une marge de tolérance prédéfinie, au paramètre géométrique de ladite monture personnalisée.

L'invention concerne également un procédé de détermination d'une monture personnalisée, selon lequel on détermine une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation de ladite monture personnalisée conformément au procédé décrit précédemment et on détermine une définition géométrique de ladite monture personnalisée en fonction dudit paramètre géométrique de personnalisation et d'une forme de monture choisie par le porteur, la définition géométrique de ladite monture personnalisée comportant les sous- étapes suivantes :

- on détermine une monture initiale ayant la forme souhaitée par le porteur et on acquiert une définition géométrique initiale prédéfinie de cette monture initiale ;

- on déforme cette définition géométrique initiale pour que la définition géométrique de la monture personnalisée, résultant de cette déformation, soit conforme audit paramètre géométrique de personnalisation.

Alors, avantageusement :

- la définition géométrique de la monture personnalisée comporte l'assemblage de définitions géométriques d'au moins deux parties principales de la monture parmi les branches, les éléments d'appui nasal et les cercles, chacune de ces deux parties principales assemblées étant respectivement sélectionnée par une recherche dans un registre contenant différentes formes et/ou dimensions de réalisation de la partie concernée, d'au moins une forme et/ou dimension de cette partie correspondant à la forme de monture choisie par le porteur et dont la géométrie satisfait, avec une marge de tolérance prédéfinie, au paramètre géométrique de personnalisation ;

- à partir de ladite définition géométrique, la monture personnalisée est réalisée au moins partiellement par prototypage rapide additif ou par usinage.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN EXEMPLE DE RÉALISATION La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut être réalisée. Sur les dessins annexés :

- la figure 1 est une vue schématique en perspective d'une monture de lunettes de référence (traits pleins) et d'une modélisation partielle de la tête du porteur (traits pointillés),

- la figure 2 est une vue schématique de dessus de la monture de lunettes de référence et de la modélisation partielle de la tête de la figure 1 ,

- la figure 3 est une vue schématique de profil de la tête du porteur avec la monture de lunettes de référence,

- la figure 4 est une vue schématique de face de la tête du porteur et de la monture de lunettes de référence de la figure 3,

- les figures 5 et 6 illustrent un ajustage correct d'une branche de la monture de lunettes de référence sur l'oreille du porteur,

- la figure 7 est une vue schématique des différentes étapes du procédé selon l'invention.

L'invention concerne un procédé de détermination d'une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation d'une monture personnalisée de lunettes adaptée à la tête de son porteur à partir de données géométrico-morphologiques de positionnement d'une monture de référence sur la tête du porteur, comportant les étapes suivantes (figure 7) :

a) identifier 100 la monture de référence,

b) déterminer 200 la valeur d'au moins un paramètre géométrique de référence P r éf sur ladite monture de référence,

c) placer 300 en position d'utilisation ladite monture de référence sur la tête du porteur,

d) dans la position d'utilisation de l'étape c), déterminer 400 la valeur d'au moins un paramètre géométrico-morphologique de référence PGM r éf lié à la position relative de ladite monture de référence par rapport à la tête du porteur, e) à partir de cette valeur du paramètre géométrico-morphologique de référence PGM r éf déterminé à l'étape d) et du paramètre géométrique de référence Prêt déterminé à l'étape b), déterminer 500 au moins une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation PGM per so de ladite monture personnalisée.

Etape a) (bloc 100 de la figure 7)

Lors de cette étape, une monture de référence 10 est identifiée. Cette monture de référence est standard et non personnalisée.

Cette monture de référence 10 peut être notamment choisie par le porteur parmi un ensemble de monture de référence qui lui sont proposées. Celui- ci peut choisir en fonction de critères esthétiques, mais également en tenant compte de critères liés à la correction visuelle devant être apportée par les lentilles destinées à être montées dans la monture.

Cette correction visuelle peut par exemple imposer que les cercles de la monture soient suffisamment grands, par exemple pour des lentilles progressives, ou que le galbe de la monture ne soit pas trop fort, par exemple pour des lentilles correctrices de la myopie.

Sur les figures 1 à 4, on a représenté un exemple de monture de référence 10 de lunettes choisie par le porteur. Dans l'exemple illustré, la monture de référence est de type cerclé, c'est-à-dire que la monture 10 comporte des cercles 1 1 , 12 dans lesquels les lentilles ophtalmiques sont adaptées à être montées.

Ces deux cercles 1 1 , 12 sont reliés de manière rigide par un pont nasal 13. Chaque cercle 1 1 , 12 est également relié à une branche 14, 15, habituellement articulée sur le cercle correspondant.

On considérera dans la suite que les branches sont fixes, dans leur position ouverte l'une par rapport à l'autre.

Le pont nasal 13 comporte deux surfaces d'appui 16 sur les ailes du nez du porteur (figure 1 ). Ces surfaces d'appui 16 peuvent être fixes, par exemple dans le cas d'une monture de référence en plastique dans laquelle ces surfaces sont intégrées aux cercles de la monture, ou être réglables, par exemple dans le cas d'une monture de référence métallique dans laquelle il est prévu deux plaquettes 16A chacune reliée au pont nasal par un bras 17 (figures 1 et 2).

C'est ce dernier cas qui est représenté sur les figures.

Les plaquettes 16A peuvent aussi être reliées directement aux cercles de la monture de référence.

Les plaquettes 16A portant les surfaces d'appui 16 de la monture 10 sur le nez du porteur présentent principalement deux paramètres réglables : d'une part la distance de la plaquette 16A au cercle 1 1 , 12 de la monture 10 et d'autre part l'inclinaison de la plaquette 16A suivant un angle de face et un angle de chasse définis ultérieurement. Dans le cas des montures plastiques décrit précédemment, la position et l'inclinaison des surfaces d'appui de la monture sur le nez du porteur sont prédéterminées et fixes.

Chaque branche 14, 15 de la monture 10 comprend au moins une première partie dont l'extrémité est reliée au cercle 1 1 , 12 correspondant. Cette première partie peut être droite (figure 5) ou présenter une légère courbure lui permettant d'épouser le contour de la tête TS du porteur.

Sur l'exemple représenté sur les figures, chaque branche 14, 15 de la monture 10 comporte en outre une deuxième partie sous la forme d'une spatule 14A, 15A prolongeant la première partie de la branche 14, 15 à l'extrémité opposée aux cercles 1 1 , 12 de la monture 10.

Cette spatule 14A, 15A forme l'extrémité recourbée de la branche 14, 15 correspondante. Elle est destinée à venir se placer derrière l'oreille ORD, ORG correspondante du porteur (voir figure 6).

En variante, les branches de la monture ne comportent pas de spatules.

Dans ce cas, c'est l'extrémité libre de la première partie de la branche qui repose sur l'oreille du porteur. Cette variante est représentée en pointillé sur la figure 6.

En variante encore, la monture de référence peut être de type percé, c'est-à-dire que les lentilles ophtalmiques sont percées et maintenues chacune par une extrémité du pont nasal et une extrémité de la branche associée à la lentille, qui coopèrent avec des trous de perçage. Ce type de monture est similaire à celui décrit précédemment, sauf qu'il ne comporte pas de cercles. Le pont nasal et les branches sont similaires.

De manière générale, la monture de référence 10 présente un plan de symétrie PS passant par le milieu du pont nasal 13 et équidistant des branches 14, 15 de la monture 10.

En outre, la première partie des deux branches 14, 15 s'étend dans un même plan moyen PB.

Comme représenté sur les figures 1 et 2, on définit un premier référentiel associé à la monture 10, c'est-à-dire dans lequel la monture 10 présente une position et une orientation fixe, ayant un repère orthonormé (O1 , X1 , Y1 , Z1 ). Le centre O1 du repère de ce premier référentiel est, par exemple, le milieu du pont nasal 13. L'axe O1 Z1 est parallèle à l'intersection du plan de symétrie PS de la monture 10 et du plan moyen PB des branches 14, 15. L'axe O1 Y1 s'étend dans le plan de symétrie PS de la monture 10, dans la direction opposée aux cercles de la monture. L'axe O1 X1 s'étend parallèlement au plan moyen des branches PB. Le plan O1Y1 Z1 correspond alors au plan de symétrie PS de la monture 10. Le plan O1 X1 Z1 est parallèle au plan moyen des branches PB. Le plan O1 X1Y1 est appelé plan vertical monture PVM.

L'angle de chasse de chaque plaquette correspond à l'inclinaison de la surface de contact de la plaquette par rapport au plan O1Y1Z1 de la monture 10, mesuré en projection dans le plan O1 X1 Z1 .

L'angle de face de chaque plaquette 16A correspondant à l'inclinaison de la surface de contact de la plaquette par rapport au plan O1Y1 Z1 , mesuré en projection dans le plan O1 X1Y1 .

De manière générale, la monture de référence 10 peut être une monture réelle, que le porteur choisit en magasin. La monture de référence 10 peut comprendre des lentilles de présentation non correctrices ou aucune lentille. Il peut s'agir également d'une monture de référence virtuelle, que le porteur peut choisir sur catalogue ou en ligne par exemple. Cette monture de référence virtuelle est associée à un modèle en trois dimensions ou à un ensemble de mesure de longueurs et d'angles caractéristiques de cette monture de référence ou encore aux coordonnées dans un même référentiel d'un ensemble de points particuliers de la monture de référence.

La monture de référence virtuelle peut également être déterminée en réalisant une modélisation au moins partielle d'une monture de référence réelle.

La monture de référence virtuelle comprend une modélisation au moins partielle de la monture de référence, avec, dans ledit premier référentiel (O1 , X1 , Y1 , Z1 ), au moins un modèle d'une partie du pont 13 de la monture de référence 10 et un modèle d'une partie des branches 14, 15 de la monture de référence 10.

On détermine en outre de préférence un modèle d'une partie des cercles 1 1 , 12 de la monture de référence 10.

Cette monture de référence virtuelle peut être constituée par exemple d'un ensemble de mesure de longueurs et d'angles caractéristiques de la monture.

Ces mesures comportent par exemple, pour le modèle d'une partie des branches : la longueur de la première partie des branches 14, 15, la longueur des spatules 14A, 15A, l'écart entre les branche 14, 15, l'angle entre la spatule 14A, 15A et la première partie de la branche 14, 15 correspondante dans le plan O1Y1 Z1 et dans le plan O1 X1 Z1 .

Elles comportent par exemple, pour le modèle d'une partie du pont : l'écart entre les surfaces d'appui 16 du pont 13 sur le nez, l'angle formé entre des surfaces d'appui 16 et la distance de ces surfaces d'appui aux cercles de la monture 10.

Elles comportent par exemple, pour le modèle des cercles 1 1 , 12 : le diamètre de chaque cercle 1 1 , 12 dans le plan 01 ,X1 ,Z1 , la mesure du galbe GD, GG, correspondant à l'angle formé entre chaque cercle 1 1 , 12 et le plan O1 X1Y1 ou plan vertical monture PVM (figure 2), et la position des points les plus hauts et les plus bas des cercles 1 1 , 12 dans le plan O1Y1Z1 .

A partir de ces mesures de longueurs et d'angles, il est possible de reconstituer une modélisation de la monture de référence. Cette reconstitution peut tenir compte d'autres paramètres, tels que le matériau de la monture ou l'épaisseur des branches et des cercles.

La modélisation de la monture de référence peut également être constituée par la donnée de la position dans le premier référentiel (O1 , X1 , Y1 , Z1 ) d'un certain nombre de points particuliers de la monture de référence 10.

Cette modélisation ou monture de référence virtuelle peut enfin être le résultat d'une acquisition d'image en trois dimensions de la monture de référence 10 réelle. Cette acquisition peut être faite par exemple à l'aide d'un dispositif d'acquisition d'image stéréoscopique ou à l'aide d'un scanner en trois dimensions.

Quelle que soit la méthode d'obtention de la monture de référence virtuelle, celle-ci est mise en mémoire dans les moyens informatiques et électroniques précités. Il est ainsi possible de disposer, dans cette mémoire, d'une base de données comportant les modélisations d'un ensemble de montures de référence disponibles, qui sont déterminées à l'avance.

Ces étapes de détermination de la monture de référence virtuelle sont mises en œuvre par des moyens informatiques et électroniques programmés à cet effet.

Etape b) (bloc 200 de la figure 7)

Que la monture de référence soit réelle ou virtuelle, on détermine, à l'étape b), la valeur d'au moins un paramètre géométrique de référence de cette monture de référence. Ce paramètre géométrique de référence fournit une référence pour déterminer, comme expliqué ultérieurement les modifications à apporter à la monture initiale pour obtenir la monture personnalisée.

Ce paramètre géométrique de référence est par exemple choisi parmi les suivants: forme du contour des cercles de la monture ou des lentilles ophtalmiques, angle pantoscopique, galbe, longueur des branches, largeur de monture, forme du pont, base de la monture.

Ce paramètre géométrique de référence est notamment destiné à permettre la mise à l'échelle des images capturées à l'étape c).

En pratique, il s'agit de préférence d'une longueur caractéristique de la monture de référence. Il peut s'agir notamment du diamètre hors-tout d'un cercle de la monture de référence. Ce paramètre géométrique présente l'avantage de pouvoir être déterminé sur une image capturée de face. Lorsque le cercle de la monture de référence est connu via ses données de longueur et largeur, la vue de face ou de profil peut servir à établir la valeur du paramètre géométrique de référence. En effet, dans ce cas, la vue de profil donne accès à la cote verticale de la monture.

Il peut s'agir de toute autre longueur, par exemple la longueur de la première partie des branches 14, 15, la longueur des spatules 14A, 15A, l'écart entre les branche 14, 15, l'angle entre la spatule 14A, 15A et la première partie de la branche 14, 15 correspondante dans le plan O1Y1 Z1 et dans le plan O1 X1Z1 , largeur du pont...

La valeur de ce paramètre géométrique de référence peut être déterminée soit par une mesure réalisée sur la monture de référence réelle, soit par calcul en fonction des données de la monture de référence virtuelle mise en mémoire.

Etape c) (bloc 300 de la figure 7)

A l'étape c), on place en position d'utilisation ladite monture de référence sur la tête du porteur.

Comme évoqué précédemment, la monture de référence 10 peut être réelle ou virtuelle.

Dans le cas où la monture de référence 10 est une monture réelle, elle est réellement placée à l'étape c) sur la tête réelle du porteur.

C'est de préférence l'opticien qui réalise cette étape. L'étape c) correspond alors à une étape d'essayage de la monture de référence. L'opticien s'assure que le positionnement est relativement bon.

En effet, la position d'utilisation, dans laquelle la mesure du paramètre géométrico-morphologique de l'étape d) est effectuée, est de préférence telle que la monture de référence est ajustée sur la tête du porteur.

Cet ajustage est réalisé de manière empirique par l'opticien.

Dans le cas où la monture de référence est une monture de référence virtuelle, les moyens informatiques et électroniques effectuent une simulation du positionnement de la monture 10 sur la tête TS du porteur, en superposant, au moins partiellement, d'une part, la monture de référence virtuelle et, d'autre part, une modélisation au moins partielle de la tête du porteur.

Cette modélisation peut en particulier être constituée par une représentation de la tête du porteur déterminée à partir d'une image capturée de la tête du porteur.

La modélisation de la tête du porteur est déterminée soit en temps réel de manière à réaliser un essayage virtuel de la monture de référence sur la tête du porteur, soit dans une étape préliminaire optionnelle.

La modélisation en temps réelle de la tête du porteur fait l'objet de préférence d'un affichage en temps réel.

Que la détermination de la modélisation de la tête du porteur soit faite en temps réelle ou dans une étape préliminaire, elle peut être réalisée soit par le choix, dans une base de données, d'une modélisation générique, soit par détermination d'une modélisation spécifique de la tête du porteur.

Dans le cas de la détermination d'une modélisation générique de la tête du porteur, on choisit la modélisation de la tête du porteur parmi un groupe de modélisation prédéterminée en fonction de critères de choix tels que le sexe, l'âge, la catégorie ethnique, on une mesure simplifiée comme la taille du périmètre crânien du porteur. Dans le cas de la détermination d'une modélisation spécifique de la tête du porteur, l'étape c) comporte les sous-étapes suivantes :

- déterminer une modélisation numérique au moins partielle de la tête TS du porteur, avec, dans un premier référentiel commun, au moins un modèle MN d'une partie du nez N, un modèle MORD, MORG d'une partie des oreilles ORD, ORG (figure 1 ),

- effectuer une simulation du positionnement de la monture de référence 10 sur la tête TS du porteur, en superposant par un calcul numérique, sur la modélisation de la tête TS du porteur, les zones correspondantes d'une modélisation numérique de ladite monture de référence.

Comme représenté sur la figure 3, on définit un deuxième référentiel associé à la tête TS du porteur, c'est-à-dire dans lequel la tête TS du porteur présente une position et une orientation fixe, ayant un repère orthonormé (02, X2, Y2, Z2).

Le plan de Francfort PF de la tête TS du porteur est défini comme le plan passant par les points orbitaires inférieurs OR et le porion PO du porteur, le porion étant le point du crâne le plus élevé du conduit auditif, qui correspond au tragion de l'oreille (figure 3).

On considère que le porteur est dans une position orthostatique, position dans laquelle il réalise un minimum d'efforts. L'axe de regard du porteur est l'axe de regard primaire, c'est-à-dire qu'il regarde droit devant lui. Le plan de Francfort PF est alors horizontal.

On définit un plan sagittal PSAG de la tête TS du porteur comme étant le plan vertical passant par la médiatrice AO des deux yeux OG, OD. La médiatrice AO des yeux est l'axe passant au milieu du segment défini par les centres de rotation des deux yeux et parallèle au plan de Francfort PF.

On définit l'angle pantoscopique AMV comme l'angle entre le plan moyen de chaque cercle PMC de la monture 10 et le plan vertical œil PVO, qui est le plan perpendiculaire à l'axe du regard en position orthostatique.

De préférence, le plan vertical œil PVO correspond également au plan perpendiculaire au plan de Francfort passant par les centres de rotation CROG, CROD des yeux, mesuré en projection dans le plan sagittal de la tête TS du porteur.

Le centre O2 du repère de ce deuxième référentiel est, par exemple, le milieu du segment reliant les centres de rotation des yeux OD, OG du porteur.

L'axe O2Z2 est situé dans le plan sagittal PSAG de la tête TS du porteur et est parallèle au plan de Francfort PF. Il s'étend dans une direction s'éloignant de la tête du porteur. L'axe O2Y2 s'étend dans le plan sagittal PSAG de la tête TS du porteur et est perpendiculaire au plan de Francfort PF. L'axe O2X2 s'étend parallèlement au plan de Francfort PF. En variante, tout autre référentiel de la monture et/ou de la tête du porteur peut être envisagé.

La modélisation de la tête du porteur comprend par exemple, dans ledit deuxième référentiel (02, X2, Y2, Z2), au moins un modèle MN d'une partie du nez N et un modèle MORD, MORG d'une partie des oreilles ORD, ORG du porteur.

On détermine en outre de préférence un modèle MOD, MOG d'une partie des yeux du porteur.

Ces modèles sont représentés schématiquement sur les figures 1 et 2 par des pointillés.

Le modèle MN d'une partie du nez comporte par exemple de préférence la largeur de la racine du nez N, l'angle de face AFN (figure 4) du nez, l'angle de chasse ACN du nez (figure 2).

Le modèle MORD, MORG d'une partie de chaque oreille du porteur comporte les coordonnées d'une surface courbe correspondant au sillon S situé entre le pavillon de l'oreille ORD, ORG et le crâne du porteur, à l'arrière de l'oreille (figures 5 et 6). C'est en effet sur ce sillon S que repose la branche 14, 15 correspondante de la monture 10 de lunettes.

On détermine également, de préférence, un modèle d'une partie des pommettes J et/ou des sourcils SCD, SCG (figures 3 et 4) de la tête du porteur. Cette modélisation est de préférence le résultat d'une acquisition d'image en trois dimensions de la tête TS du porteur. Cette acquisition peut être faite par exemple à l'aide d'un dispositif d'acquisition d'image stéréoscopique ou à l'aide d'un scanner en trois dimensions.

L'acquisition d'images en trois dimensions est réalisée de préférence pour la tête TS du porteur de face (figure 4), de profil (figure 3) et le tour des oreilles. Elle est de préférence d'une précision de 2 degrés d'angle et de deux millimètres sur les distances.

Elle peut être réalisée par un opérateur extérieur, par exemple par l'opticien dans son magasin. On peut également envisager qu'elle soit réalisée à distance, par exemple par le porteur lui-même chez lui, puis transmise à l'opérateur chargé de la détermination de la monture personnalisée.

La modélisation de la tête du porteur peut également être réalisée par une capture d'une ou plusieurs images en deux dimensions de la tête du porteur.

Quel que soit le dispositif de capture d'image utilisé, 2D ou 3D, on enregistre en correspondance avec les images capturées une information indiquant l'échelle de l'image capturée. Il peut s'agir de l'image d'un indicateur d'échelle disposé sur la tête du porteur, par exemple un élément comportant un motif de dimensions connues, rapporté sur la tête ou sur une monture de lunettes du porteur ou l'écart inter-pupillaire connu du porteur.

Cette information peut également être fournie par le dispositif de capture d'image ou reçue par celui-ci.

Cette modélisation spécifique de la tête du porteur est également mise en mémoire dans les moyens informatiques et électroniques.

Il s'agit alors de superposer par calcul la modélisation de la monture 10 et de la modélisation de la tête TS du porteur.

Plus précisément, on superpose d'une part, le modèle d'une partie du pont 13 de la monture de référence 10 et le modèle MN d'une partie du nez N du porteur, et, d'autre part, le modèle d'une partie des branches 14, 15 de la monture de référence 10 et le modèle MORD, MORG d'une partie des oreilles ORD, ORG du porteur.

Ce faisant, on réalise également un ajustage de la monture de référence sur la tête du porteur en fonction de critères d'ajustage de référence.

Ledit critère d'ajustage de référence comprend une contrainte sur au moins l'une des grandeurs géométriques suivantes :

- une position relative des branches de la monture de référence par rapport aux oreilles ORD, ORG du porteur,

- un écartement des branches 14, 15 de la monture de référence, défini en fonction d'un écart déterminé entre les oreilles ORD, ORG,

- une optimisation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal 16A de la monture de référence et du nez N du porteur,

- une position relative des cercles 1 1 , 12 de la monture de référence et des yeux OD, OG du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et des yeux OD, OG du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur, et/ou

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur.

Ladite contrainte doit permettre d'assurer : - le maintien de l'axe O1X1 parallèle à l'axe O2X2 afin de garantir l'horizontalité de la monture de référence 10,

- le centrage des yeux OD, OG par rapport aux cercles 1 1 , 12 de la monture 10 afin d'assurer un placement correct des yeux en face des cercles de la monture de référence, et

- le maintien d'une valeur cible de l'écart entre les yeux OD, OG et les cercles 1 1 , 12 de la monture 10, afin d'assurer que les yeux du porteur sont situés à une distance satisfaisante de la monture, selon la direction O1 Z1 .

Les distances entre un point singulier de la tête du porteur et au moins un point singulier de la monture de référence ou au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence peuvent être des distances minimales, maximales ou cibles.

Il s'agit par exemple de la distance entre les cercles de la monture de référence et les pommettes et/ou les sourcils du porteur ou de la distance entre l'un des canthus de l'œil du porteur et un point de la monture de référence 10.

Le point singulier de la tête du porteur est alors par exemple l'un des canthus de l'un des yeux, le point de plus saillant de l'une des pommettes, de l'un des sourcils SCD, SCG ou de l'une des arcades sourcilières SC dans un plan prédéfini.

Le canthus de l'œil est l'échancrure située à chaque coin de l'œil, à l'endroit où les deux paupières se rejoignent. Le canthus interne se trouve du côté du nez tandis que le canthus externe est situé près de la région temporale du crâne.

Le point singulier de la monture de référence ou du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence est alors par exemple l'un des points le plus haut ou le plus bas de l'un des cercles de la monture de référence lorsque celle-ci est portée par le porteur.

En pratique, l'opticien pourra plus précisément prendre en compte :

- la maximisation de la surface de contact 16 entre les plaquettes 16A du pont 13 et le nez du porteur,

- la maximisation du contact entre les branches 14, 15 de la monture de référence 10 et le sillon S des oreilles ORD, ORG du porteur,

- la minimisation des zones de contact entre les cercles 1 1 , 12 de la monture de référence 10 et les pommettes J et/ou les sourcils SCD, SCG du porteur,

- une valeur cible de l'écartement des branches 14, 15 de la monture de référence 10,

- une valeur cible de l'écart entre les plaquettes 16A,

- une valeur cible de l'écart entre les yeux OD, OG et les cercles 1 1 , 12 de la monture de référence 10,

- une valeur cible de l'écart entre les cercles de la monture 10 et les sourcils et/ou les pommettes du porteur.

L'exemple qui suit donne une méthode de réalisation possible de la superposition numérique des deux modélisations avec ajustage de la monture de référence sur la tête du porteur.

On considère initialement que les premier et deuxième référentiels (O1 , X1 , Y1 , Z1 ) et (O2, X2, Y2, Z2) de la monture et de la tête sont confondus, puis on optimise leur positionnement relatif, en maintenant l'axe O1X1 parallèle à l'axe O2X2. L'horizontalité de la monture sur la tête du porteur est ainsi assurée.

On déplace ainsi le premier référentiel (01 , X1 , Y1 , Z1 ) de la monture en translation dans le plan (02, Y2, Z2), en translation selon l'axe O2X2, et en rotation suivant cet axe O2X2 du deuxième référentiel de la tête.

On appelle DY, DZ les distances de translation du premier référentiel (01 , X1 , Y1 , Z1 ) selon O2Y2 et O2Z2 et on appelle DtetaX, l'angle de rotation du premier référentiel (01 , X1 , Y1 , Z1 ) de la monture suivant O2X2.

On définit alors une fonction à trois paramètres F(DY, DZ, DtetaX) dont la valeur est minimale quand les valeurs DY, DZ, DtetaX simulent au mieux le positionnement de la modélisation de la monture sur la modélisation de la tête.

Par exemple, la fonction F est minimale quand on maximise la surface de contact entre les plaquettes de la monture et les ailes du nez du porteur, ou lorsque la distance entre les plaquettes de la monture et les ailes du nez est minimale, et lorsque le contact entre les branches de la monture et le haut du sillon S des oreilles du porteur est maximal, ou lorsque la distance entre chaque branche de la monture et le sillon S de l'oreille correspondante est minimale.

Ainsi, la fonction F peut par exemple s'écrire sous la forme suivante : F(DY, DZ, DtetaX) = alphal .F1 (DY, DZ, DtetaX) + alpha2 .F2(DT, DZ, DtetaX), où

- la fonction F1 est une fonction présentant un minimum lorsque le contact entre les plaquettes de la monture et les ailes du nez, et - la fonction F2 est une fonction présentant un minimum lorsque le contact entre les branches et les sillons des oreilles est maximal,

- alphal et alpha2 sont des coefficients de pondération, positifs.

Les fonctions Fi représentent les différents critères d'ajustage de référence pris en compte. En pratique, le paramètre DY est représentatif d'une hauteur du positionnement du pont de la monture sur le nez, le paramètre DZ est représentatif d'une distance entre les yeux et les cercles de la monture, et le paramètre DtetaX est représentatif d'un angle d'inclinaison des branches de la monture par rapport à l'axe O2Z2 du deuxième référentiel de la tête du porteur. Il est aussi possible de n'optimiser que les paramètres DY, DZ, en considérant que les branches de la monture sont parallèles à l'axe O2Z2 du deuxième référentiel. On a alors une fonction F3 de deux paramètres F3(DY,DZ). Dans l'exemple développé ci-dessus, les valeurs des paramètres DY, DZ, DtetaX sont recherchées en minimisant la fonction F par des méthodes classiques d'optimisation, par exemple par la méthode du gradient ou la méthode Levenberg- Marquardt.

D'autres fonctions Fi (i>2) peuvent être introduites dans la fonction F d'optimisation avec des facteurs alphai de pondération, pour déterminer plus précisément le positionnement relatif de la modélisation de la monture sur la modélisation de la tête du porteur, par exemple des fonctions permettant de prendre en compte le poids de la monture, le coefficient de friction de la monture sur la peau. Ces facteurs de pondération peuvent également être déterminés en fonction des souhaits particuliers du porteur. Celui-ci peut souhaiter par exemple un positionnement plus ou moins haut des montures sur le nez du porteur. La monture est en effet souvent positionnée plus bas sur le nez pour une position de lecture.

Les facteurs alphal , alpha2, alphai de pondération permettent de prendre en compte l'importance relative des différentes fonctions considérées.

Il est par exemple possible de minimiser certains facteurs de pondération afin de permettre un ajustage plus aisé de la monture.

A la fin de l'optimisation, on a ainsi réalisé un positionnement virtuel de la modélisation de la monture de référence 10 réelle ou de la monture de référence virtuelle sur la modélisation de la tête du porteur, qui est représentatif du positionnement de la monture de référence 10 réelle sur la tête TS du porteur. Etape d) (bloc 400 de la figure 7)

Une fois la monture placée sur la tête du porteur, on mesure la valeur d'au moins un paramètre géométrico-morphologique lié à la position relative de ladite monture de référence par rapport à la tête du porteur, appelé dans la suite le paramètre géométrico-morphologique de référence PGM r éf.

La réalisation de cette étape est évidemment différente selon que le positionnement de la monture de référence sur la tête du porteur est réel ou virtuel.

Dans le cas où le positionnement de la monture de référence sur la tête du porteur est réel, on envisage les deux modes de réalisation suivants.

Selon un premier mode de réalisation de cette étape d), cette mesure est réalisée à partir d'au moins une image capturée du porteur équipé de la monture de référence.

On utilise à cet effet un dispositif de capture d'image tel qu'une caméra ou un appareil de photographie numérique.

On réalise alors à l'étape d) au moins une capture d'image de la tête du porteur. Cette capture d'image est de préférence réalisée par l'opticien.

De préférence, l'opticien réalise la capture d'au moins deux images de la tête du porteur, vue sous deux angles différents.

On entend par là que l'orientation de la tête du porteur par rapport au plan de capture d'image est différente lors des deux captures d'image.

On capture par exemple une première image de la tête du porteur de face et une deuxième image de la tête du porteur de profil.

On détermine ensuite, à partir d'un traitement de la ou des images capturées, le ou les paramètres géométrico-morphologiques de référence PGM f recherchés.

Selon un deuxième mode de réalisation de l'étape d), on mesure manuellement les paramètres géométrico-morphologiques de référence PGM r éf recherchés sur la tête du porteur. Dans ce cas, l'opticien utilise des outils de mesure traditionnels, par exemple un réglet d'opticien, un rhinomètre pour les mesures spécifiques du nez, un céphalomètre pour les mesures spécifiques des écarts de tempes ou de tête, un rapporteur d'angle pour toute mesure d'angle.

Dans le cas où le positionnement de la monture de référence sur la tête du porteur est virtuel, ce positionnement est réalisé par calcul. A partir des données en mémoire, les moyens informatiques et électroniques sont alors programmés pour déterminer par calcul les valeurs des paramètres géométrico- morphologiques de référence PGM réf recherchés en fonction de la superposition des modélisations de la tête du porteur et de la monture de référence virtuelle déterminée précédemment à l'étape c).

Quel que soit le mode de réalisation envisagé pour réaliser cette étape d), en pratique les paramètres géométrico-morphologiques de référence PGM réf recherchés dépendent à la fois de la géométrie de la monture de référence et de la morphologie de la tête du porteur.

Par géométrie de la monture de référence, on entend les dimensions de cette monture, par exemple le diamètre des cercles, la longueur des branches ou la longueur du pont, ainsi que les angles caractéristiques de cette monture de référence, notamment les angles de galbe GD, GG et l'angle pantoscopique AMV (figures 2 et 3).

Par morphologie de la tête TS du porteur, on entend notamment les dimensions de la tête du porteur, la position des yeux, des pommettes, des sourcils ou du nez sur la tête du porteur, la forme des sourcils et du nez.

Les dimensions de la tête TS du porteur comprennent notamment des mesures de la largeur L1 , L2, L3 de la tête TS mesurée comme la distance entre deux points P1 , P2, P3 situés de part et d'autre de la tête, à l'intersection avec un plan PP parallèle au plan de Francfort PF et passant par les canthus internes CID, CIG ou externes CED, CEG des yeux (voir figure 4).

On définit notamment les points sphénoïdes P1 , temporaux P2, et supéroauriculaires P3 de la tête du porteur (voir figures 4 et 5). Les points sphénoïdes P1 sont situés de part et d'autre de la tête TS du porteur, au niveau de l'os sphénoïde du crâne. On considère deux points situés sur une ligne horizontale, c'est-à-dire parallèle au plan de Francfort PF et parallèle au plan vertical œil PVO. Le couple de points sphénoïdes considérés correspondra, pour la mise en œuvre du procédé, au couple de points séparés par une distance minimale.

Les points temporaux sont situés de part et d'autre de la tête du porteur, au niveau de l'os temporal du crâne. On considère deux points situés sur une ligne horizontale, c'est-à-dire parallèle au plan de Francfort et parallèle au plan vertical œil PVO. Le couple de points temporaux considérés correspondra, pour la mise en œuvre du procédé, au couple de points séparés par une distance minimale. Ces points sphénoïdes et temporaux sont par exemple définis dans le document ayant pour titre « L'opticien Lunetier « de Caroline Kovarki édité par Lavoisier - Edition TEC & DOC, en 2009, au Chapitre 33 sur la prise de mesure, aux pages 1473 et suivantes.

Les points supéroauriculaires sont situés de part de d'autre de la tête du porteur, en correspondance avec le point le plus élevé du sillon de l'oreille. L'écart supérieur auriculaire correspondant à la distance entre ces deux points supéroauriculaires est l'écart entre les sillons S des oreilles droites ORD et gauches ORG.

Plus précisément, ledit au moins un paramètre géométrico- morphologique de référence déterminé à l'étape d) comporte par exemple l'une des grandeurs géométriques suivantes :

- une position relative des branches de la monture de référence 10 par rapport aux oreilles ORD, ORG du porteur,

- un écartement des branches 14, 15 de la monture de référence 10 associé à un écart déterminé entre les oreilles ORD, ORG,

- une évaluation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal 16A de la monture de référence 10 et le nez N du porteur,

- une position relative des cercles 1 1 , 12 de la monture de référence 10 et des yeux OD, OG du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence 10 et des yeux OD, OG du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture de référence 10 et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture de référence 10 et un point de la tête du porteur,

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette JS et de l'arcade sourcilière SCS et le plan moyen du cercle PMC de la monture de référence disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde P1 et un point PN de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle PMC correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort PF de la tête du porteur.

En particulier, ledit au moins un paramètre géométrico-morphologique de référence de l'étape d) comporte de préférence une distance entre au moins un point singulier de la monture de référence et un point singulier de la tête du porteur, parmi les distances suivantes :

- distance entre un point des cercles de la monture de référence 10 et un point des pommettes du porteur, par exemple la distance L4 entre le point le plus bas 1 1 B, 12B du cercle 1 1 , 12 de la monture de référence 10 et le point le plus saillant JS de la pommette J correspondante du porteur, mesurée en projection dans un plan parallèle au plan de Francfort de la tête du porteur (figure 4), - distance entre un point des cercles de la monture de référence et un point des sourcils SCD, SCG du porteur, par exemple la distance L5 entre le point le plus haut 1 1 H, 12H du cercle 1 1 , 12 de la monture de référence et le point le plus saillant SCS du sourcil SCD, SCG ou de l'arcade sourcilière SC correspondante du porteur, mesurée en projection dans un plan parallèle au plan de Francfort de la tête du porteur (figure 4), - distance entre un point des yeux du porteur et un point associé à la monture de référence, par exemple la distance entre l'un des canthus Cl, CE de l'œil ORD, ORG et le plan moyen PMC du cercle de la monture de référence correspondant,

- distance L6, L7 entre chaque point sphénoïde P1 , temporal P2 et/ou supéroauriculaire P3 et la branche 14, 15 correspondante de la monture de référence 10 (figure 5),

- distance L8, L9, L10 entre chaque point sphénoïde P1 , temporal P2 et/ou supéroauriculaire P3 et le plan moyen du cercle PMC de la monture de référence 10 correspondant (figure 5),

- distance L1 1 entre un point de l'aile du nez PN et le point le plus proche du cercle 1 1 , 12 de la monture de référence 10, le point de l'aile du nez étant par exemple un point de l'aile du nez appartenant à un plan parallèle au plan de Francfort et passant par les canthus internes ou externes des yeux du porteur.

Le paramètre géométrico-morphologique de référence peut également être lié à la position relative d'un ensemble de points de la monture de référence par rapport à un point singulier de la tête du porteur, ou à la position relative d'un point singulier de la monture de référence par rapport à un ensemble de points de la tête du porteur, ou encore à la position relative de deux ensembles de points formant deux surfaces locales appartenant respectivement à la monture de référence et à la tête du porteur.

Il est alors possible de recherche les parties de ces ensembles de points pour lesquels il existe un recouvrement entre la tête du porteur et la monture de référence. Il s'agit alors d'une zone de contact entre la tête et la monture qu'il convient de supprimer si elle ne correspond pas aux zones de support situées au niveau du nez et des oreilles du porteur.

Etape e) (bloc 500 de la figure 7)

A l'étape e), on détermine au moins une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation PGM per so de ladite monture personnalisée à partir des valeurs du paramètre géométrico-morphologique de référence déterminé à l'étape d) et du paramètre géométrique de référence de ladite monture de référence déterminé à l'étape b).

De préférence, on détermine ladite au moins une valeur d'au moins un paramètre géométrique de personnalisation PGM per so de ladite monture personnalisée par calcul.

Plus précisément, la valeur dudit paramètre géométrique de personnalisation est déterminée de telle sorte que la monture personnalisée soit ajustée sur la tête du porteur conformément à au moins un critère d'ajustage de personnalisation comprenant une contrainte sur au moins un paramètre géométrico-morphologique lié à la position relative de ladite monture personnalisée par rapport à la tête du porteur.

En d'autres termes, le paramètre géométrique de personnalisation est déterminé en fonction des valeurs du paramètre géométrico-morphologique mesuré à l'étape d) pour la monture de référence positionnée sur la tête du porteur, en fonction du paramètre géométrique de référence de ladite monture de référence et de manière à ce que le paramètre géométrico-morphologique lié à la position relative de la ladite monture personnalisée par rapport à la tête du porteur satisfasse un critère d'ajustage de personnalisation.

Ce critère d'ajustage de personnalisation est prédéterminé.

Il s'agit par exemple de faire en sorte que la monture personnalisée épouse au plus près la morphologie du visage, sans venir au contact de la tête du porteur en dehors des zones limitées de support de la monture personnalisée. Il s'agit alors de minimiser la distance entre la monture personnalisée et la tête du porteur.

Il s'agit également de faire en sorte que la forme de la monture personnalisée épouse la forme d'éléments du visage (sourcils, pommettes) ou que la monture personnalisée tienne au mieux sur le visage : longueur de branche adéquate, forme du nez porteur en adéquation avec la forme du pont de la monture personnalisée.

Ce critère d'ajustage de personnalisation comprend une contrainte sur au moins l'un des paramètres géométrico-morphologiques personnalisés suivants :

- une position relative des branches de la monture personnalisée par rapport aux oreilles ORD, ORG du porteur,

- un écartement des branches de la monture personnalisée, défini en fonction d'un écart déterminé entre les oreilles ORD, ORG,

- une optimisation de la surface de contact entre les éléments d'appui nasal de la monture personnalisée et le nez N du porteur,

- une position relative des cercles de la monture personnalisée et des yeux OD, OG du porteur,

- une position relative du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture personnalisée et des yeux OD, OG du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier de la monture personnalisée et un point singulier de la tête du porteur,

- une distance entre au moins un point singulier du contour des lentilles ophtalmiques montées sur la monture personnalisée et un point singulier de la tête du porteur,

- un angle entre une droite reliant les points saillants de la pommette JS et de l'arcade sourcilière SCS et le plan moyen du cercle PMC de la monture personnalisée disposé en regard, mesuré dans un plan perpendiculaire audit plan moyen du cercle de la monture,

- un angle entre une droite reliant le point sphénoïde P1 et un point PN de l'aile du nez du porteur et le plan moyen du cercle PMC correspondant de la monture, mesuré dans un plan parallèle au plan de Francfort PF de la tête du porteur.

Les distances et les points singuliers considérés ici sont par exemple choisis parmi ceux décrits pour la détermination du paramètre géométrico- morphologique de référence de l'étape d).

Le critère d'ajustage personnalisé peut par exemple comprendre des valeurs cibles pour différents paramètres géométrico-morphologiques personnalisés en fonction de valeurs standards d'ajustage de la monture.

Par exemple, une valeur cible de la distance entre les yeux et les cercles de la monture, c'est-à-dire entre les sommets cornéens des yeux et le plan moyen de chaque cercle, est égale à 12 millimètres.

On peut également fixer une valeur cible de l'écart entre les cercles 1 1 , 12 de la monture 10 et les sourcils SCD, SCG et/ou les pommettes J du porteur égale à 3 millimètres, par exemple.

On peut enfin fixer ainsi une valeur cible égale à 6 degrés pour l'angle pantoscopique AMV ou égale à 8 degrés pour la valeur de l'angle de galbe GG, GD de la monture 10.

Les valeurs cibles peuvent également être déterminées en fonction du matériau de la monture : par exemple, pour un ajustage satisfaisant, on peut prévoir une valeur cible de l'écart entre les branches de la monture personnalisée en fonction de l'écart supérieur auriculaire, c'est-à-dire l'écart entre les sillons S des oreilles droites ORD et gauches ORG.

Pour des branches souples par exemple réalisées en métal et de fine épaisseur, la valeur cible de l'écart entre les branches est égale à l'écart supérieur auriculaire moins quinze millimètres.

Pour des branches semi-rigides, par exemple réalisées en métal et de forte épaisseur, la valeur cible de l'écart entre les branches est égale à l'écart supérieur auriculaire moins dix millimètres.

Pour des branches rigides, par exemple réalisées en plastique et de fine épaisseur, la valeur cible de l'écart entre les branches est égale à l'écart supérieur auriculaire moins cinq millimètres.

Pour des branches très rigides, par exemple réalisées en plastique et de forte épaisseur, la valeur cible de l'écart entre les branches est égale à l'écart supérieur auriculaire moins deux ou trois millimètres.

Les valeurs cibles peuvent être remplacées par des intervalles de valeurs cibles. Il peut s'agir également de valeurs maximales et/ou minimales.

On peut également prendre en compte d'autres critères empiriques, par exemple, imposer que la branche de la monture personnalisée se trouve en contact avec le sillon S de l'oreille ORG, ORD sur une longueur comprise entre 2 et 2,5 centimètres (figure 6) et qu'elle se situe à une distance comprise entre 2 et 5 millimètres du crâne du porteur. On peut également prévoir que la forme de la spatule soit adaptée tout le long du sillon de l'oreille. Cet ajustage permet une meilleure tenue de l'équipement, notamment pour les porteurs ayant un nez assez plat, avec une forte correction ou une activité dynamique importante.

En outre, la monture personnalisée étant destinée à accueillir des lentilles de correction visuelle, la valeur dudit paramètre géométrique de personnalisation de la monture personnalisée peut également être déterminée en fonction de la correction visuelle réalisée par les lentilles.

A cet effet, le critère d'ajustage de personnalisation est déterminé en fonction de la correction visuelle réalisée par les lentilles.

Plus précisément, les courbures de la face avant et de la face arrière de la lentille ophtalmique ainsi que son épaisseur peuvent varier fortement.

Ceci peut induire des contraintes particulières qui peuvent être prises en compte dans les critères d'ajustage de personnalisation.

Par exemple, connaissant la forme des cercles de la monture personnalisée et la correction visuelle associée aux lentilles ophtalmiques destinées à être montées dans la monture, il est possible de déterminer un angle de galbe optimal ou un intervalle d'angles de galbe optimaux de la monture personnalisée pour l'accueil de ces lentilles ophtalmiques.

Il est aussi possible de déterminer un angle de galbe optimal ou une base pour la monture personnalisée.

La base de la monture est définie comme l'inverse du rayon de courbure de la façade de la monture. Le galbe ou la base de la monture personnalisée doit ainsi être en adéquation avec les contraintes optiques portant sur la réalisation des lentilles ophtalmiques destinées à être montées dans la monture personnalisée afin que ces lentilles assurent une fonction optique de bonne qualité. On vérifie par exemple que la courbure de la face avant de chaque lentille présentant la réfraction adéquate est compatible avec les angles de galbe ou la base de la monture personnalisée.

Dans certains cas d'utilisation, il est difficile de concilier les propriétés de protection de l'équipement optique, par exemple contre le soleil ou les poussières et la prescription du porteur, c'est-à-dire la correction visuelle réalisée par les lentilles montées dans la monture de cet équipement.

En effet, les montures non personnalisées offrant une protection satisfaisante sont en général fortement galbées.

En conséquence, pour des raisons tant techniques qu'esthétiques, les lentilles ophtalmiques destinées à être montées dans de telles montures non personnalisées doivent présenter une face avant dont la courbure est en accord avec la courbure de la monture.

Les lentilles ophtalmiques fournissant une correction d'un défaut visuel du type hypermétropie sont donc plus adaptées à être montées sur les montures offrant ce type de protection que les lentilles ophtalmiques fournissant une correction d'un défaut visuel du type myopie car les premières présentent une face avant plus cambrée que ces dernières.

Afin de personnaliser l'ensemble de l'équipement optique du porteur, c'est-à-dire sa monture ainsi que les lentilles ophtalmiques associées, il est possible d'envisager les étapes suivantes dans chacun des modes de réalisation décrits précédemment.

On détermine tout d'abord une lentille ophtalmique adaptée à la correction visuelle du porteur et comportant une face avant dont la courbure est adaptée à la monture de référence choisie.

On prend en compte alors les données géométriques de la monture et ophtalmiques du porteur.

On détermine le galbe et la base de la monture personnalisée en fonction de la forme des cercles de la monture et de la courbure de la face avant de chaque lentille ophtalmique, de manière à satisfaire un critère d'ajustage de distance entre la monture et le visage.

Le critère d'ajustage est lié ici à la distance entre le point extrême du cercle de la monture personnalisée du coté temporal situé sur une ligne médiane horizontale (ligne boxing) et le point de la tête du porteur situé en regard de ce point extrême, le long d'une direction parallèle à la direction O2Z2.

On détermine alors ledit paramètre géométrique de personnalisation, ici, par exemple une nouvelle forme des cercles de la monture de personnalisation et/ou le galbe de la monture, de telle sorte que cette distance se rapproche le plus possible d'une distance cible égale par exemple à 15 millimètres. On définit par exemple un intervalle de valeur dans lequel la distance est comprise. Cet intervalle est compris par exemple entre 10 et 20 millimètre. La détermination de cette distance donne l'angle de galbe dès lors que la position de la monture de référence est fixée devant les yeux.

En pratique, on détermine ensuite la monture personnalisée en calculant une nouvelle forme des cercles et un nouveau galbe de la monture personnalisée.

Pour cela on détermine de façon conjointe un nouvel ensemble de points et un nouveau galbe qui vont permettre à la monture personnalisée de satisfaire le critère d'ajustage imposé.

On peut par ailleurs fixer une distance minimale entre le canthus externe de l'œil du porteur et le point du cercle de la monture personnalisée correspondant situé à la jonction avec la branche correspondante.

On détermine ensuite le paramètre géométrique de personnalisation, par exemple le galbe et/ou la longueur des branches en fonction de ces deux critères d'ajustage de personnalisation.

Le paramètre géométrique de personnalisation déterminé à l'étape e) comporte au moins un des paramètres suivants :

- l'angle de galbe,

- l'angle pantoscopique,

- la longueur des branches,

- la largeur du pont,

- la hauteur des éléments d'appui nasal,

- la forme ou une des dimensions de la monture, par exemple la largeur ou la hauteur des cercles de la monture personnalisée, ou du contour des lentilles ophtalmiques dans le cas d'une monture personnalisée sans cercle ou semi cerclée, cette forme étant notamment caractérisée par la valeur des angles de galbe GG, GD associée à son contour,

- le positionnement ou l'orientation des éléments d'appui de la monture personnalisée sur le nez N du porteur, en particulier des plaquettes lorsque la monture personnalisée en comprend, ou parfois du rebord de la monture personnalisée, dans le cas d'une monture personnalisée en plastique ne comportant pas de plaquettes.

Le procédé selon l'invention concerne également la conception et/ou la fabrication de la monture de lunettes personnalisée pour le porteur en fonction de ce paramètre géométrique personnalisé déterminé comme exposé précédemment.

Pour ce faire, on détermine alors de préférence une définition géométrique de ladite monture personnalisée en fonction dudit paramètre géométrique de personnalisation P per so et d'une forme de monture choisie par le porteur (bloc 600 de la figure 7).

Par définition géométrique de la monture personnalisée, on entend une définition réelle ou virtuelle de la monture personnalisée. La définition géométrique réelle de la monture personnalisée peut être la monture personnalisée elle-même ou une modélisation réelle de cette monture personnalisée, réalisée par exemple sous la forme d'un prototype comprenant seulement certains éléments de la monture personnalisée. La définition géométrique virtuelle de la monture personnalisée consiste en une modélisation numérique de cette monture personnalisée, comportant par exemple un fichier de données regroupant les valeurs de différentes caractéristiques géométriques de la monture personnalisée, par exemple l'angle de galbe, l'angle pantoscopique, la longueur des branches, la largeur du pont, la hauteur des éléments d'appui nasal, la forme ou une des dimensions de la monture, le positionnement ou l'orientation des éléments d'appui de la monture sur le nez du porteur. La définition géométrique virtuelle de la monture peut également comprendre tout fichier de données regroupant les coordonnées, dans un même référentiel, de différents points singuliers de la monture personnalisée.

Plusieurs possibilités sont envisageables pour concevoir et/ou fabriquer la monture personnalisée.

Une première possibilité consiste à partir d'une monture pré-existante et à la déformer, sans ajout de matière et en restant dans les limites de déformation élastique des matériaux, de manière à obtenir la monture personnalisée souhaitée.

Ainsi, la définition géométrique de ladite monture personnalisée comporte alors les sous-étapes suivantes :

- on détermine une monture initiale ayant la forme souhaitée par le porteur et on acquiert une définition géométrique initiale prédéfinie de cette monture initiale ;

- on déforme cette définition géométrique initiale pour que la définition géométrique de la monture personnalisée, résultant de cette déformation, soit conforme audit paramètre géométrique de personnalisation P per so-

Cette déformation peut notamment impliquer une déformation du contour des cercles de la monture personnalisée ou du contour des lentilles ophtalmiques dans le cas d'une monture percée, par exemple de manière à suivre la forme des sourcils ou des pommettes.

Ladite monture initiale peut être évidemment la monture de référence réelle ou virtuelle choisie par le porteur à l'étape a).

Cependant, si le porteur change d'avis ou s'il apparaît par exemple que le choix de la monture de référence n'est pas adapté à la forme de la tête du porteur ou à sa correction visuelle par exemple, la monture initiale sélectionnée peut présenter une forme et des caractéristiques de dimensions et/ou de matériau différentes de celle de la monture de référence.

L'acquisition de la définition géométrique initiale de la monture initiale correspond par exemple à une mesure d'une grandeur géométrique de la monture initiale réelle ou à la détermination par le calcul d'une telle grandeur géométrique dans le cas d'une monture initiale virtuelle. On détermine par exemple l'angle de galbe de la monture initiale.

Ensuite, si la grandeur géométrique mesurée ou calculée, par exemple l'angle de galbe, n'est pas égale, dans la définition de la monture initiale, à la valeur du paramètre géométrique de personnalisation correspondante, on modifie la définition géométrique de la monture initiale de manière à obtenir, pour la monture personnalisée, la valeur souhaitée de cette grandeur géométrique, par exemple l'angle de galbe.

Ces sous-étapes peuvent être réalisées virtuellement, en déformant par calcul la définition de la monture initiale de manière à obtenir un modèle de la monture personnalisée, c'est-à-dire une monture personnalisée virtuelle, ou réellement, en déformant alors directement la monture initiale, qui constitue alors ladite définition géométrique de la monture initiale, de manière à obtenir une monture personnalisée réelle.

Dans le premier cas, on détermine alors la ou les déformations nécessaires de la monture initiale pour que la définition géométrique de la monture personnalisée soit conforme audit paramètre géométrique de personnalisation. Les déformations évaluées à l'étape précédente sont appliquées physiquement à la monture initiale pour obtenir la monture personnalisée.

Les déformations à mettre en œuvre sont celles qui restent dans un domaine proche du domaine élastique du matériau constitutif de la monture initiale.

De manière optionnelle, une fois les déformations nécessaires de la monture initiale déterminées, on réalise un renvoi d'information sur l'adéquation entre la capacité à se déformer de la monture initiale et la déformation nécessaire de celle-ci.

En pratique, les déformations suivantes de la monture initiale sont envisagées afin de respecter les paramètres géométriques de personnalisation déterminés.

Pour ajuster le positionnement des cercles devant les yeux et/ou limiter les zones de contact entre les cercles de la monture personnalisée et les pommettes J ou les sourcils SCD, SCG du porteur, il est possible de modifier l'écart entre les plaquettes de cette monture personnalisée. Le nez ayant une forme trapézoïdale, plus l'écart entre les plaquettes sera faible, plus la monture personnalisée se positionnera de manière haute sur le visage du porteur.

On peut également ajuster les bras des plaquettes pour éloigner ou rapprocher les plaquettes des cercles de la monture personnalisée et ainsi modifier la distance entre les yeux OD, OG et les lentilles ophtalmiques qui seront portées par la monture personnalisée 10.

Pour assurer l'horizontalité de la monture personnalisée et ajuster l'angle pantoscopique, on peut modifier l'inclinaison des branches par rapport aux cercles de la monture personnalisée. Cela permet également de régler le contact entre chaque branche et le sillon S de l'oreille ORD, ORG correspondante du porteur.

Pour assurer l'horizontalité de la monture personnalisée sur la tête TS du porteur par rapport aux sourcils ou par rapport aux yeux, il faut incliner vers le bas la branche du coté du cercle le plus bas ou incliner vers le haut la branche du coté du cercle le plus haut.

En fonction de la hauteur des oreilles ORD, ORG par rapport aux yeux, on peut incliner les branches vers le bas de la tête du porteur pour augmenter l'angle pantoscopique, ce qui favorise la vision de près du porteur ou incliner les branches pour diminuer l'angle pantoscopique, ce qui permet notamment de limiter le contact entre le bas des cercles de la monture et les pommettes.

L'ouverture des branches est initialement symétrique. Toutefois, si la façade de la monture personnalisée, qui comprend les cercles et le pont, n'est pas parallèle au visage du porteur, on peut ajuster le parallélisme en ouvrant plus la branche du coté de la façade le plus éloigné du visage du porteur.

Pour les montures personnalisée comportant des plaquettes montées sur un bras et non intégrées aux cercles, il est également possible de modifier la distance entre les surfaces de contact des plaquettes et les cercles de la monture personnalisée, ainsi que l'angle de face et l'ange de chasse de chaque plaquette.

II est possible de prévoir des valeurs limites de déformation à ne pas dépasser au risque d'endommager la monture, qui peuvent dépendre du matériau de la monture.

Les moyens informatiques et électroniques peuvent alors être programmés pour déduire de la déformation nécessaire de la monture déterminée, un niveau de difficulté de la déformation de la monture initiale pour obtenir la monture personnalisée. Ce niveau de difficulté est transmis à l'opticien qui peut alors conseiller au porteur de choisir une autre monture initiale si la déformation se révèle trop difficile.

Une alerte peut être émise si la déformation est impossible, par exemple si la déformation nécessaire dépasse les limites mécaniques de la monture et risque de l'endommager. Par exemple, il n'est pas possible de régler sur des montures plastiques l'écartement des plaquettes, car ces montures n'en possèdent pas.

Ainsi, avantageusement, les moyens informatiques et électroniques réalisent, de préférence, une étape additionnelle de renvoi d'information sur l'adéquation entre la capacité à se déformer de la monture et la déformation nécessaire de la monture initiale déterminée.

La modification de la monture initiale peut également prendre en compte certaines limitations ou contraintes induites par la correction visuelle des lentilles ophtalmiques destinées à être montées dans la monture personnalisée.

On prend en compte par exemple l'épaisseur de la lentille ophtalmique.

Par exemple, une lentille ophtalmique fortement myope sera réalisée avec une face avant de base plate. L'angle de galbe et/ou la base du contour de la monture personnalisée doit alors être limité. Réciproquement, pour les lentilles ophtalmiques hypermétropes qui présentent une courbure importante, l'angle de galbe de la monture personnalisée peut être plus important.

Selon une deuxième possibilité, la définition géométrique de ladite monture personnalisée comporte l'accès à un registre de montures prédéfinies contenant, associés à chaque monture prédéfinies, un identifiant de la forme de la monture prédéfinie et au moins un paramètre géométrique de cette monture prédéfinie et la recherche dans ce registre d'au moins une monture prédéfinie dont la forme correspond à la forme de monture initiale choisie par le porteur et dont la géométrie satisfait, avec une marge de tolérance prédéfinie, au paramètre géométrique de ladite monture personnalisée.

Cette définition de la monture personnalisée est alors également une définition virtuelle sous la forme d'un modèle de la monture personnalisée.

Le choix de la monture personnalisée est ainsi réalisé. La monture personnalisée peut alors être commandée ou fabriquée par tout moyen connu de l'homme du métier, comme expliqué plus loin.

Enfin, selon une troisième possibilité, la définition géométrique de la monture personnalisée comporte l'assemblage de définitions géométriques de parties principales de la monture, par exemple les branches, les éléments d'appui nasal et les cercles, chacune de ces parties étant respectivement sélectionnée par une recherche dans un registre contenant différents formes et/ou dimensions de réalisation de la partie concernée, d'au moins une forme et/ou dimension de cette partie correspondant à la forme de monture choisie par le porteur et dont la géométrie satisfait, avec une marge de tolérance prédéfinie, au paramètre géométrique de personnalisation.

Cette définition de la monture personnalisée est alors également une définition virtuelle sous la forme d'un modèle de la monture personnalisée.

Selon cette troisième possibilité, un choix ou une sélection des pièces constitutives de la monture personnalisée est fait. L'assemblage physique de ces pièces aboutit à la fabrication de la monture personnalisée.

A cet effet, on sélectionne, dans un jeu de pièces prédéfinies, celles permettant de construire la monture personnalisée.

Chacune des ces pièces constitutives est disponible en stock pour un nombre limité de tailles. Il peut s'agit de différentes longueurs de branches. Il peut s'agir également de formes de face avant de monture plus ou moins arrondies ou plus ou moins galbées.

Une quatrième possibilité concerne le cas d'une monture personnalisée ne comportant pas de cercles, par exemple une monture percée, dans laquelle la forme des contours des lentilles ophtalmiques définit directement la géométrie de la monture.

Dans ce cas, pour réaliser l'équipement optique personnalisé comprenant une telle monture, on fabrique les lentilles ophtalmiques présentant la correction visuelle conforme à la prescription du porteur, un contour ayant la forme souhaitée, et une base conforme à la base de la monture personnalisé. L'angle de galbe et l'angle pantoscopique de la monture personnalisée peuvent alors être ajustés en réalisant sur les lentilles ophtalmiques des usinages permettant d'orienter les branches et/ou le pont par rapport aux lentilles.

Par exemple, dans le cas d'une monture percée, on oriente les angles de perçage des trous de fixation des branches et/ou du pont de manière à ce que l'accroche des branches et/ou du pont sur les lentilles reproduise les valeurs des angles de galbe et/ou de l'angle pantoscopique désirées.

Quelle que soit la possibilité mise en œuvre pour déterminer la définition géométrique de la monture personnalisée, après avoir déterminé celle-ci, on en déduit un paramètre géométrico-morphologique lié à la position relative de ladite monture personnalisée par rapport à la tête du porteur. Il est alors possible d'effectuer une étape de vérification de la conformité de ce paramètre géométrico- morphologique avec une valeur cible ou un intervalle de valeurs cibles prédéterminé. En pratique, à cet effet, les moyens informatiques et électroniques peuvent réaliser une simulation du positionnement de la monture personnalisée obtenue sur la tête du porteur et une étape additionnelle de renvoi d'information indiquant une position relative finale prévue de la monture personnalisée sur la tête du porteur.

Dans le cas où la définition géométrique de la monture personnalisée est réelle, il est possible de réaliser un essayage et des mesures telles que celle décrites lors de la réalisation de l'étape d) pour la monture de référence. Ceci est réalisé également à des fins de contrôle et peut permettre de déterminer une position relative finale prévue de la monture personnalisée sur la tête du porteur.

La définition géométrique réelle de la monture personnalisée peut éventuellement être un prototype de la monture. Ces différentes informations sont transmises à l'opérateur et peuvent constituer une aide à la décision dans le choix de la monture de lunettes.

De manière générale, les étapes d) et e) sont réalisées sur des sites distincts.

En particulier, l'étape d) est réalisée sur un site localisé dans un lieu quelconque accessible soit physiquement par le porteur, soit sur internet ou sur un serveur, tandis que l'étape e) est réalisée sur un site situé chez un opticien ou dans un laboratoire de montage de lunettes.