Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR DETERMINING A GROUP OF PAIRS LOCATED CLOSE TO ANOTHER PAIR AND ASSOCIATED SERVER AND ANALYSIS DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/007658
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a dedicated method for determining pairs (P2, P3) located close to another pair (P1), each pair having at least one communication device connected to a communication node (R1-R7) of a communication network (RC) including multiple communication nodes, some of which have a known fixed position and are known as "landmarks". According to the invention, the following steps are performed upon detection of a new pair (P1), namely: (i) the closest landmark to the new pair in the communication network (RC) is determined; (ii) the "intermediate" nodes that define a path linking the new pair (P1) to the pre-determined landmark are determined from multiple nodes; and (iii) a group of pairs (P2, P3) located close to the new pair (P1) is determined as a function of at least the pre-determined path definition and the definitions of the paths linking others pairs to at least the pre-determined landmark.

Inventors:
CHEN YI-PING (FR)
BOUDANI ALI (FR)
STRAUB GILLES (FR)
Application Number:
PCT/FR2008/051243
Publication Date:
January 15, 2009
Filing Date:
July 04, 2008
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
THOMSON LICENSING (FR)
CHEN YI-PING (FR)
BOUDANI ALI (FR)
STRAUB GILLES (FR)
International Classes:
H04L29/08
Foreign References:
US20040264385A12004-12-30
Other References:
BOUDANI A ET AL: "Internet-Scale Simulations of a Peer Selection Algorithm" PARALLEL, DISTRIBUTED AND NETWORK-BASED PROCESSING, 2008. PDP 2008. 16TH EUROMICRO CONFERENCE ON, IEEE, PISCATAWAY, NJ, USA, 13 février 2008 (2008-02-13), pages 531-535, XP031233657 ISBN: 978-0-7695-3089-5
NG T S E ET AL: "Predicting internet network distance with coordinates-based approaches" PROCEEDINGS IEEE INFOCOM 2002. THE CONFERENCE ON COMPUTER COMMUNICATIONS. 21ST. ANNUAL JOINT CONFERENCE OF THE IEEE COMPUTER AND COMMUNICATIONS SOCIETIES. NEW YORK, NY, JUNE 23 - 27, 2002; [PROCEEDINGS IEEE INFOCOM. THE CONFERENCE ON COMPUTER COMMUNI, vol. 1, 23 juin 2002 (2002-06-23), pages 170-179, XP010593574 ISBN: 978-0-7803-7476-8
LEI ZHANG ET AL: "Exploiting Proximity in Cooperative Download of Large Files in Peer-to-Peer Networks" INTERNET AND WEB APPLICATIONS AND SERVICES, 2007. ICIW '07. SECON D INTERNATIONAL CONFERENCE ON, IEEE, PI, 1 mai 2007 (2007-05-01), pages 1-1, XP031096847 ISBN: 978-0-7695-2844-1
Attorney, Agent or Firm:
RUELLAN, Brigitte (46 quai Alphonse Le Gallo, Boulogne Cedex, FR)
Download PDF:
Claims:

REVENDICATIONS

1. Procédé de détermination de pairs (Pi') situés dans le voisinage d'un autre pair (Pi), chaque pair (Pi) disposant d'au moins un équipement de communication connecté à un nœud de communication (Rj) d'un réseau de communication (RC) comportant une multiplicité de nœuds de communication (Rj) dont certains (Lk) ont une position fixe connue et sont dits « nœuds repère », caractérisé en ce qu'il consiste, en cas de détection d'un nouveau pair (Pi), i) à déterminer au sein dudit réseau (RC) le nœud repère (Lk) qui est le plus proche dudit nouveau pair (Pi), puis ii) à déterminer parmi ladite multiplicité les nœuds (Rj) dits intermédiaires qui définissent un chemin (Cik) reliant ledit nouveau pair (Pi) audit nœud repère (Lk) déterminé, et iii) à déterminer un groupe de pairs (Pi') situés dans le voisinage dudit nouveau pair (Pi) en fonction au moins de la définition dudit chemin (Cik) et des définitions des chemins (Ci'k) reliant d'autres pairs (Pi'), connectés audit réseau (RC), à au moins ledit nœud repère (Lk) déterminé.

2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que l'on détermine ledit nœud repère (Lk) le plus proche dudit nouveau pair (Pi) i) en transmettant de ce dernier vers chacun desdits nœuds repère (Lk) du réseau (RC) un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un desdits nœuds repère (Lk), et iii) en retenant le nœud repère (Rj) qui correspond au temps écoulé le moins long.

3. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que l'on détermine ledit nœud repère (Lk) le plus proche dudit nouveau pair (Pi) i) en transmettant de ce dernier vers des nœuds repère (Lk) du réseau (RC) qui sont désignés dans une liste un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un desdits nœuds repère (Lk) désignés dans la liste, et iii) en retenant le nœud repère (Lk) qui correspond au temps

écoulé le moins long.

4. Procédé selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que chaque premier message d'interrogation est de type « ping ».

5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'on détermine les nœuds intermédiaires (Rj) qui définissent un chemin (Cik) i) en transmettant dudit nouveau pair (Pi) vers ledit nœud repère (Lk) déterminé un second message d'interrogation requérant une réponse de sa part et de la part de chaque nœud intermédiaire (Rj') qui le précède, puis ii) en retenant l'identifiant de chaque nœud intermédiaire (Rj') ayant transmis un message de réponse audit nouveau pair (Pi) consécutivement à la réception dudit second message d'interrogation.

6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que chaque second message d'interrogation est de type « traceroute ».

7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'on détermine le groupe de pairs (Pi') situés dans le voisinage dudit nouveau pair (Pi) en fonction au moins des pairs (Pi') associés à des chemins (Ci'k) passant par au moins un nœud intermédiaire (Rj) par lequel passe également ledit chemin (Cik) reliant ledit nouveau pair (Pi) audit nœud repère (Lk) déterminé.

8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'on détermine le groupe de pairs (Pi') situés dans le voisinage dudit nouveau pair (Pi) en fonction également d'au moins un critère.

9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que chaque critère est choisi dans un groupe comprenant au moins le nombre de nœuds intermédiaires (Rj) séparant un pair (Pi') dudit nouveau pair (Pi) et l'importance de la bande passante disponible entre un pair (Pi') et ledit nouveau pair (Pi).

10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'on constitue une liste de pairs avec les pairs (Pi') du groupe déterminé, liste dans laquelle lesdits pairs (Pi') sont classés en fonction du nombre de sauts nécessaires pour les joindre.

11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que chaque pair (Pi) signale sa présence en transmettant un troisième message de

façon périodique.

12. Serveur (SR) pour un réseau de communication (RC) auquel sont connectés des équipements de communication de pairs (Pi) et comportant une multiplicité de nœuds de communication (Rj) dont certains (Lk) ont une position fixe connue et sont dits « nœuds repère », caractérisé en ce qu'il est agencé, en cas de détection d'un nouveau pair (Pi), pour déterminer un groupe de pairs (Pi') situés dans le voisinage dudit nouveau pair (Pi) en fonction au moins de la connaissance i) de nœuds (Rj) de ladite multiplicité, dits intermédiaires, qui définissent un chemin (Cik) reliant ledit nouveau pair (Pi) au nœud repère (Lk) qui est le plus proche dudit nouveau pair (Pi), et ii) de nœuds intermédiaires (Rj') de ladite multiplicité qui définissent des chemins (Ci'k) reliant d'autres pairs (Pi'), connectés audit réseau (RC), à au moins ledit nœud repère (Lk) qui est le plus proche dudit nouveau pair (Pi).

13. Serveur selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il est agencé pour déterminer le groupe de pairs (Pi') situés dans le voisinage dudit nouveau pair (Pi) en fonction au moins des pairs (Pi') associés à des chemins (Ci'k) passant par au moins un nœud intermédiaire (Rj) par lequel passe également ledit chemin (Cik) reliant ledit nouveau pair (Pi) audit nœud repère (Lk) qui est le plus proche dudit nouveau pair (Pi).

14. Serveur selon l'une des revendications 12 et 13, caractérisé en ce qu'il est agencé pour déterminer le groupe de pairs (Pi') situés dans le voisinage dudit nouveau pair (Pi) en fonction également d'au moins un critère.

15. Serveur selon la revendication 14, caractérisé en ce que chaque critère est choisi dans un groupe comprenant au moins le nombre de nœuds intermédiaires (Rj) séparant un pair (Pi') dudit nouveau pair (Pi) et l'importance de la bande passante disponible entre un pair (Pi') et ledit nouveau pair (Pi).

16. Serveur selon l'une des revendications 12 à 15, caractérisé en ce qu'il est agencé pour constituer une liste de pairs avec les pairs (Pi') du groupe déterminé, ladite liste étant constituée des pairs (Pi') classés en fonction du nombre de sauts nécessaires pour les joindre.

17. Serveur selon l'une des revendications 12 à 16, caractérisé en ce qu'il est agencé pour déterminer le groupe de pairs (Pi') parmi des pairs qui lui ont

signalé leur présence au moyen d'un troisième message.

18. Serveur selon l'une des revendications 12 à 17, caractérisé en ce qu'il est agencé pour reconstituer une topologie entière représentative dudit réseau de communication (RC) par agrégation des chemins (Cik) reçus.

19. Dispositif d'analyse (D) pour un équipement de communication d'un pair (Pi) connecté à un nœud de communication (Rj) d'un réseau de communication (RC) comportant une multiplicité de nœuds de communication (Rj) dont certains (Lk) ont une position fixe connue et sont dits « nœuds repère », caractérisé en ce qu'il est agencé i) pour déterminer au sein dudit réseau (RC) le nœud repère (Lk) qui est le plus proche de son équipement de communication de pair (Pi), puis ii) pour déterminer parmi ladite multiplicité les nœuds (Rj) dits intermédiaires qui définissent un chemin (Cik) reliant ledit équipement de communication de pair (Pi) audit nœud repère (Lk) déterminé.

20. Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il est agencé pour déterminer ledit nœud repère (Lk), qui est le plus proche de son équipement de communication de pair (Pi), i) en générant à destination de chacun desdits nœuds repère (Lk) du réseau (RC) un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un desdits nœuds repère (Lk), et iii) en retenant le nœud repère (Lk) qui correspond au temps écoulé le moins long.

21. Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il est agencé pour déterminer ledit nœud repère (Lk), qui est le plus proche de son équipement de communication de pair (Pi), i) en générant à destination de nœuds repère (Lk) du réseau (RC) qui sont désignés dans une liste un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un desdits nœuds repère (Lk) désignés dans la liste, et iii) en retenant le nœud repère (Lk) qui correspond au temps écoulé le moins long.

22. Dispositif selon l'une des revendications 20 et 21 , caractérisé en ce

que chaque premier message d'interrogation est de type « ping ».

23. Dispositif selon l'une des revendications 19 à 22, caractérisé en ce qu'il est agencé pour déterminer les nœuds intermédiaires (Rj) qui définissent un chemin (Cik) i) en générant à destination dudit nœud repère (Lk), qui est le plus proche de son équipement de communication de pair (Pi), un second message d'interrogation requérant une réponse de sa part et de la part de chaque nœud intermédiaire (Rj) qui le précède, puis ii) en retenant l'identifiant de chaque nœud intermédiaire (Rj) ayant transmis un message de réponse à son équipement de communication de pair (Pi) consécutivement à la réception dudit second message d'interrogation.

24. Dispositif selon la revendication 23, caractérisé en ce que chaque second message d'interrogation est de type « traceroute ».

25. Equipement de communication (UEi), propre à être connecté à un réseau de communication (RC), caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif d'analyse (D) selon l'une des revendications 19 à 24.

Description:

PROCEDE DE DETERMINATION AUTOMATIQUE D'UN GROUPE DE PAIRS SITUéS DANS LE VOISINAGE D'UN AUTRE PAIR AU SEIN D'UN RéSEAU DE COMMUNICATION, ET SERVEUR, DISPOSITIF D'ANALYSE ET éQUIPEMENT DE COMMUNICATION ASSOCIéS

Domaine technique de l'invention

L'invention concerne les réseaux de communication auxquels sont connectés des équipements de communication capables de s'échanger des données de contenus, éventuellement multimédia, en mode pair à pair (ou P2P (pour « Peer-to-Peer »)), et plus précisément les applications P2P, notamment à contrainte temporelle (ou temps réel), qui sont mises en œuvre dans de tels réseaux.

L'invention concerne tous les réseaux (ou infrastructures) de communication, filaires ou non filaires, capables de transmettre des données de contenus (éventuellement multimédia) entre équipements de communication d'usagers constituant des pairs. Il pourra donc s'agir d'un réseau filaire, tel qu'un réseau à lignes de transmission de données à moyen ou haut débit, comme par exemple des lignes de type xDSL (pour « x Digital Subscriber Line ») ou des câbles ou encore des fibres optiques, ou d'un réseau sans fil (par exemple de type mobile (ou cellulaire) ou de type local (standards WLAN (« Wireless Local Area Network » - IEEE 802.11a, Wi-Fi (802.11g), ETSI HiperLAN/2), et WiMAX (IEEE 802.16, ETSI HiperMAN)).

Par ailleurs, on entend ici par « équipement de communication » tout type d'équipement de communication faisant partie d'un, ou pouvant se connecter à un, réseau de communication filaire ou non filaire. Il pourra donc s'agir, par exemple, d'ordinateurs fixes ou portables, de téléphones fixes ou mobiles (ou cellulaires), d'assistants numériques personnels (ou PDAs, y compris les « pocket PCs »), de récepteurs de contenus (comme par exemple des décodeurs, des passerelles résidentielles (ou « residential gateways ») ou des STBs (« Set-Top Boxes »)), dès lors qu'ils sont équipés de moyens de communication propres à échanger des données de contenus.

En outre, on entend ici par « contenu » un ensemble de données qui

définit un programme de télévision ou de vidéo ou audio (radiophonique ou musical) ou de jeux ou multimédia, ou encore un fichier informatique (ou « data »).

Etat de l'art

Comme le sait l'homme de l'art, certaines applications P2P, comme par exemple la diffusion de flux vidéo (qui regroupe la vidéo à la demande (ou VoD), pour laquelle les contenus sont pré-en registres et intégralement disponibles, et la diffusion en direct (ou « live streaming »), pour laquelle les contenus sont diffusés en direct au fur et à mesure de leur création), ont des contraintes temporelles fortes, généralement de type temps réel, qui nécessitent une récupération (ou « download ») des données de contenu selon une vitesse supérieure à la vitesse de consommation des données. Afin de permettre la récupération d'un contenu, le réseau fournit aux pairs une liste de pairs qui reçoivent un même contenu, et un pair peut établir des connections en parallèle avec plusieurs pairs de cette liste pour accroître son débit de récupération.

Construire une liste exhaustive pour un vaste réseau de communication, comme par exemple l'Internet, est une tâche impossible et inutile étant donné qu'un pair ne pourra jamais établir des communications en parallèle avec tous les pairs de cette liste. Par conséquent, le réseau ne fournit généralement à un pair qu'une liste tronquée (ou partielle) de pairs (typiquement de quelques dizaines à quelques centaines) choisis de façon aléatoire.

Une fois qu'un pair dispose d'une liste tronquée, il doit déterminer les « bons » pairs qui offrent une connexion suffisante à ses besoins. Pour ce faire, il peut par exemple utiliser un algorithme de type « donnant-donnant » (ou « tit- for-tat ») qui permet de rejeter les « mauvais » pairs qui n'offrent pas une connexion suffisante à ses besoins. Pendant le temps (parfois appelé temps de convergence) qui est nécessaire à un pair pour déterminer des bons pairs, le débit de récupération des données est relativement faible. Cela n'influence pas la qualité de service (ou QoS) d'une application P2P de type partage de fichiers

(ou « file sharing »), mais cela s'avère inacceptable pour une application à forte contrainte temporelle, par exemple de type VoD ou live streaming, puisque cela introduit un délai de démarrage (ou « zapping time ») relativement long.

Par ailleurs, dans le cas d'un tirage aléatoire, certains pairs peuvent être retenus pour participer à une liste tronquée alors qu'ils sont (très) éloignés du pair qui requiert des données de contenu, ce qui n'est pas optimal en terme d'utilisation des ressources des réseaux (de communication) et peut s'avérer coûteux pour les opérateurs lorsque des connexions se font via plusieurs réseaux.

Afin d'améliorer la situation, quelques méthodes (ou procédés) de détermination de pairs en fonction de la distance inter-pairs ont été proposées. Parmi ces méthodes on peut notamment citer celle appelée Meridian, qui est notamment décrite dans le document de B. Wong et al., « Meridian : a lightweight network location service without virtual coordinates », SIGCOMM, 2005. Cette méthode consiste à faire mesurer par chaque pair sa distance (ou nombre de sauts) par rapport aux autres pairs. Chaque pair maintient ainsi un petit ensemble de voisins, classés en fonction de leur distance (éloignement) et organisés sous la forme d'anneaux de rayons différents. Cette méthode Meridian présente une approche « locale » pour l'estimation de distance, selon laquelle les pairs créent leurs propres coordonnées locales en fonction de temps aller-retour (ou RTT).

On peut également citer la méthode appelée Vivaldi, qui est notamment décrite dans le document de F. Dabek et al., « Vivaldi : a decentralized network coordinate System », SIGCOMM, 2004. Cette méthode consiste à attribuer des coordonnées virtuelles à chaque pair afin de prédire les distances (ou nombre de sauts) qui les séparent. Chaque nouveau pair mesure ses latences par rapport à quelques autres pairs, afin de déterminer sa position dans l'espace virtuel. Cette position lui sert par la suite à estimer sa distance par rapport à des pairs occupant d'autres positions.

Ces méthodes reposent toutes sur des temps de transmission aller- retour (ou RTT pour « Round-Trip Tour »), mais elles ne prennent pas en compte la topologie du réseau, ce qui limite leur précision. Par ailleurs, ces

méthodes sont destinées à des applications décentralisées pour lesquelles les pairs ne sont pas sous le contrôle d'un équipement central, si bien qu'elles ne sont pas adaptées à certaines applications, comme par exemple des applications nécessitant des audits ou des mesures de sécurité.

Résumé de l'invention

L'invention a donc pour but d'améliorer la situation.

A cet effet, l'invention propose tout d'abord un procédé dédié à la détermination de pairs situés dans le voisinage d'un autre pair (dans le sens physique du terme et non dans le sens logique), chaque pair disposant d'au moins un équipement de communication connecté à un nœud de communication d'un réseau de communication comportant une multiplicité de nœuds de communication dont certains disposent d'une position fixe connue et sont dits « nœuds repère » (ou « landmarks »).

Ce procédé se caractérise par le fait qu'il consiste, en cas de détection d'un nouveau pair :

- à déterminer au sein du réseau le nœud repère qui est le plus proche du nouveau pair, puis

- à déterminer parmi la multiplicité les nœuds dits intermédiaires qui définissent un chemin reliant le nouveau pair au nœud repère déterminé, et

- à déterminer un groupe de pairs situés dans le voisinage du nouveau pair en fonction au moins de la définition de ce chemin et des définitions des chemins qui relient d'autres pairs (connectés au réseau) à au moins le nœud repère déterminé.

On entend ici par « nouveau pair » un pair qui vient de se connecter pour la première fois au réseau au moyen d'un équipement disposant d'une adresse de communication, comme par exemple une adresse IP, ou un pair qui s'est déjà connecté au réseau sous une adresse de communication, comme par exemple une adresse, et qui se connecte de nouveau sous une autre adresse de communication, comme par exemple une autre adresse IP, éventuellement au moyen d'un autre équipement (s'il en possède plusieurs).

Le procédé selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :

- on peut déterminer le nœud repère qui est le plus proche du nouveau pair i) en transmettant de ce dernier vers chacun des nœuds repère du réseau un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un des nœuds repère, et iii) en retenant le nœud repère qui correspond au temps écoulé le moins long ;

- en variante, on peut déterminer le nœud repère qui est le plus proche du nouveau pair i) en transmettant de ce dernier vers des nœuds repère du réseau qui sont désignés dans une liste un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un des nœuds repère désignés dans la liste, et iii) en retenant le nœud repère qui correspond au temps écoulé le moins long ;

> chaque premier message d'interrogation peut par exemple être de type « ping » ;

- on peut déterminer les nœuds intermédiaires qui définissent un chemin i) en transmettant du nouveau pair vers le nœud repère déterminé un second message d'interrogation requérant une réponse de sa part et de la part de chaque nœud intermédiaire qui le précède, puis ii) en retenant l'identifiant de chaque nœud intermédiaire ayant transmis un message de réponse au nouveau pair consécutivement à la réception du second message d'interrogation ;

> chaque second message d'interrogation peut par exemple être de type « traceroute » ;

- on peut déterminer le groupe de pairs qui sont situés dans le voisinage du nouveau pair en fonction au moins des pairs qui sont associés à des chemins passant par au moins un nœud intermédiaire par lequel passe également le chemin reliant le nouveau pair au nœud repère déterminé ;

- on peut déterminer le groupe de pairs qui sont situés dans le voisinage du nouveau pair en fonction également d'au moins un critère, par exemple choisi parmi (au moins) le nombre de nœuds intermédiaires séparant un pair du nouveau pair et l'importance de la bande passante disponible entre un pair et le nouveau pair ;

- on peut constituer une liste de pairs avec les pairs du groupe déterminé, liste dans laquelle les pairs sont classés en fonction du nombre de sauts nécessaires pour les joindre ;

- chaque pair peut signaler sa présence en transmettant un troisième message de façon périodique.

L'invention propose également un serveur pour un réseau de communication auquel sont connectés des équipements de communication de pairs et comportant une multiplicité de nœuds de communication dont certains possèdent une position fixe connue et sont dits « nœuds repère ».

Ce serveur se caractérise par le fait qu'il est chargé, en cas de détection d'un nouveau pair, de déterminer un groupe de pairs qui sont situés dans le voisinage de ce nouveau pair en fonction au moins de la connaissance, d'une part, de nœuds de la multiplicité, dits intermédiaires, qui définissent un chemin reliant le nouveau pair au nœud repère qui est le plus proche de ce dernier, et d'autre part, de nœuds intermédiaires de la multiplicité qui définissent des chemins reliant d'autres pairs (connectés au réseau) à au moins le nœud repère qui est le plus proche du nouveau pair.

Le serveur selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :

- il peut être chargé de déterminer le groupe de pairs situés dans le voisinage du nouveau pair en fonction au moins des pairs qui sont associés à des chemins passant par au moins un nœud intermédiaire par lequel passe également le chemin qui relie le nouveau pair au nœud repère qui est le plus proche du nouveau pair ;

- il peut être chargé de déterminer le groupe de pairs situés dans le voisinage du nouveau pair en fonction également d'au moins un critère, par exemple choisi parmi (au moins) le nombre de nœuds intermédiaires séparant un pair

du nouveau pair et l'importance de la bande passante disponible entre un pair et le nouveau pair ;

- il peut être chargé de constituer une liste de pairs avec les pairs du groupe déterminé, cette liste étant constituée des pairs classés en fonction du nombre de sauts nécessaires pour les joindre ;

- il peut être chargé de déterminer le groupe de pairs parmi des pairs qui lui ont signalé leur présence au moyen d'un troisième message ;

- il peut être chargé de reconstituer une topologie (« synthétique ») entière, représentative du réseau de communication, par agrégation des chemins reçus.

L'invention propose également un dispositif d'analyse pour un équipement de communication d'un pair connecté à un nœud de communication d'un réseau de communication comportant une multiplicité de nœuds de communication dont certains ont une position fixe connue et sont dits « nœuds repère ».

Ce dispositif d'analyse se caractérise par le fait qu'il est chargé de déterminer au sein du réseau le nœud repère qui est le plus proche de son équipement de communication de pair, puis de déterminer parmi la multiplicité les nœuds dits intermédiaires qui définissent un chemin reliant cet équipement de communication de pair au nœud repère déterminé.

Le dispositif selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :

- il peut être chargé de déterminer le nœud repère (qui est le plus proche de son équipement de communication de pair) i) en générant à destination de chacun des nœuds repère du réseau un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un des nœuds repère, et iii) en retenant le nœud repère qui correspond au temps écoulé le moins long ;

- en variante, il peut être chargé de déterminer le nœud repère (qui est le plus proche de son équipement de communication de pair) i) en générant à

destination de nœuds repère du réseau qui sont désignés dans une liste un premier message d'interrogation requérant une réponse, puis ii) en déterminant chaque temps écoulé entre l'instant de transmission d'un premier message d'interrogation et l'instant de réception d'un message de réponse transmis par l'un des nœuds repère désignés dans la liste, et iii) en retenant le nœud repère qui correspond au temps écoulé le moins long ;

> chaque premier message d'interrogation peut par exemple être de type « ping » ;

- il peut être chargé de déterminer les nœuds intermédiaires qui définissent un chemin i) en générant à destination du nœud repère (qui est le plus proche de son équipement de communication de pair), un second message d'interrogation requérant une réponse de sa part et de la part de chaque nœud intermédiaire qui le précède, puis ii) en retenant l'identifiant de chaque nœud intermédiaire ayant transmis un message de réponse à son équipement de communication de pair consécutivement à la réception du second message d'interrogation ;

> chaque second message d'interrogation peut par exemple être de type « traceroute ».

L'invention propose également un équipement de communication, destiné à être connecté à un réseau de communication, et équipé d'un dispositif d'analyse du type de celui présenté ci-avant.

Brève description des dessins

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :

- la figure 1 illustre de façon très schématique et fonctionnelle des équipements de communication de pairs, équipés d'un dispositif d'analyse selon l'invention, et un serveur selon l'invention connectés à un réseau de communication,

- la figure 2 illustre schématiquement un exemple de détermination par deux

nouveaux pairs des nœuds repère qui sont les plus proches d'eux, et - la figure 3 illustre schématiquement un exemple de détermination par deux nouveaux pairs des chemins qui les relient au nœud repère qui est le proche d'eux.

Les dessins annexés pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant.

Description détaillée

L'invention a pour objet de permettre la détermination d'un groupe de pairs situés dans le voisinage d'un autre pair en vue de la récupération de données de contenu, chaque pair disposant d'au moins un équipement de communication connecté à un nœud de communication d'un réseau de communication permettant des communications en mode pair-à-pair (ou P2P).

La notion de voisinage doit être ici comprise dans le sens physique du terme et non dans le sens logique.

Dans ce qui suit, on considère à titre d'exemple non limitatif que le réseau (de communication) est un réseau filaire (par exemple de type ADSL) offrant un accès IP. Mais, l'invention n'est pas limitée à ce type de réseau de communication. Elle concerne en effet tout type de réseau (ou infrastructure) de communication disposant d'au moins un réseau d'accès, filaire ou non filaire, et capable de transmettre des données de contenus (éventuellement multimédia) entre des équipements de communication constituant des pairs. Le réseau d'accès pourra donc être un réseau filaire, tel qu'un réseau à câbles ou à fibres optiques, ou un réseau sans fil, tel qu'un réseau mobile (ou cellulaire) ou un réseau local (standards WLAN et WiMAX).

On notera que l'invention concerne aussi bien les situations dans lesquelles un unique réseau de communication est impliqué, que les situations dans lesquelles plusieurs (voire même de nombreux) réseaux de communication (éventuellement de types différents) sont interconnectés, comme c'est par exemple le cas du réseau de réseaux appelé Internet. Par ailleurs, l'invention concerne également les situations dans lesquelles un unique réseau de communication dispose de plusieurs réseaux d'accès, filaires ou non

filaires, de types différents.

On a schématiquement illustré sur la figure 1 un réseau (de communication) RC comprenant une multiplicité de nœuds de communication Rj à certains desquels sont connectés des équipements de communication UEi d'usagers qui constituent des pairs (ou « peer ») Pi. L'indice j prend ici des valeurs comprises entre 1 et 7, mais il peut prendre n'importe quelle valeur supérieure ou égale à un. Par ailleurs, l'indice i prend ici des valeurs comprises entre 1 et 4, mais il peut prendre n'importe quelle valeur supérieure ou égale à deux.

Dans un réseau d'accès filaire, les nœuds de communication Rj sont généralement des routeurs, et ceux auxquels sont rattachés les pairs Pi sont par exemple de type multiplexeur DSLAM (cas d'un réseau filaire de type xDSL). On comprendra que dans d'autres types de réseau d'accès, comme par exemple un réseau d'accès non filaire, les nœuds de communication Rj peuvent être d'autres équipements de réseau d'accès que des routeurs. Ainsi, dans un réseau d'accès radio les nœuds de communication Rj auxquels sont connectés les pairs Pi sont généralement des stations de base (BS, BTS ou Node B) ou des points d'accès (dans le cas d'un réseau WLAN).

Compte tenu du choix illustratif effectué ci-avant, on considère dans ce qui suit, à titre d'exemple non limitatif, que les équipements (de communication) UEi de pairs Pi sont des ordinateurs fixes ou portables. Mais, l'invention n'est pas limitée à ce type d'équipement (de communication). Elle concerne en effet tout type d'équipement de communication capable d'échanger des données de contenus, par voie filaire ou non filaire, avec un autre équipement de communication, via au moins un réseau (de communication) et en mode P2P. Il pourra donc également s'agir, par exemple, de téléphones fixes ou mobiles (ou cellulaires), d'assistants numériques personnels (ou PDAs, y compris les « pocket PCs »), de récepteurs de contenus (comme par exemple des décodeurs, des passerelles résidentielles (ou « residential gateways ») ou des STBs (« Set-Top Boxes »)), dès lors qu'ils sont équipés de moyens de communication propres à échanger des données de contenus en mode P2P.

Dans ce qui suit on assimile un équipement UEi au pair Pi qu'il

constitue au sein d'un réseau RC.

On notera que les contenus peuvent par exemple être diffusés aux équipements UEi en continu et en direct dans le cadre d'un service de vidéo à la demande (VoD) ou d'un service de diffusion de programmes (par exemple de télévision ou radiophoniques ou encore musicaux) ou de fichiers (ou data), éventuellement créés en direct (ou live streaming).

L'invention propose un procédé permettant de déterminer un groupe de pairs Pi' situés dans le voisinage d'un nouveau pair Pi (i ≠ i') afin de permettre à ce dernier de récupérer des données de contenu en mode pair-à-pair (ou P2P).

On entend ici par « nouveau pair » un pair Pi qui vient de se connecter pour la première fois au réseau RC au moyen d'un équipement UEi disposant d'une adresse de communication, comme par exemple une adresse IP, ou un pair qui s'est déjà connecté au réseau RC sous une adresse de communication, comme par exemple une adresse IP, et qui se connecte de nouveau sous une autre adresse de communication, comme par exemple une autre adresse IP, éventuellement au moyen d'un autre équipement UEi (s'il en possède plusieurs). Grâce à cette définition, on est sûr qu'un client P2P Pi qui utilise par exemple son ordinateur portable UEi à différents endroits (comme par exemple son domicile, son bureau, un hôtel et un aéroport) ne sera pas systématiquement considéré comme situé à un même et unique endroit. Chaque pair émet généralement un (premier) message de type ping et un (second) message de type traceroute chaque fois qu'il quitte un réseau ou qu'il revient dans un réseau, permettant ainsi une détermination de sa position géographique.

Le procédé selon l'invention comprend deux étapes principales.

Une première étape principale comprend deux sous-étapes (i et ii). Elle est destinée à déterminer (estimer) la topologie de la partie du réseau RC à laquelle un nouveau pair Pi est rattaché. Cette première étape est effectuée chaque fois qu'un nouveau pair Pi se connecte au réseau RC. Elle nécessite que le réseau RC comprenne parmi sa multiplicité de nœuds de communication Rj un certain nombre de nœuds dits « nœuds repère » (ou « landmarks ») Lk ayant une position fixe connue et donc une adresse de communication (par

exemple IP) fixe et connue.

Ces nœuds repère Lk sont par exemple des équipements de réseau qui ont un rôle plus important que les autres au sein du réseau RC. Il peut par exemple s'agir de ce que l'homme de l'art appelle des super nœuds qui s'occupent de nœuds situés dans leur voisinage. Ils sont de préférence répartis dans tout le réseau RC.

Il n'y a pas de contrainte sur les positions des nœuds repère Lk. Mais, il est préférable de les placer dans une zone centrale du réseau RC afin qu'ils soient à peu près à la même distance de tous les pairs Pi pour réduire le trafic de seconds messages (par exemple de type traceroute). Pratiquement, il peut s'agir de routeurs qui sont implantés dans le cœur de réseau (ou « core network ») du réseau RC. Il suffit en effet qu'un nœud de communication Rj soit capable de répondre à des premiers messages (par exemple de type ping) pour pouvoir devenir un nœud repère Lk.

Par ailleurs, plus il y a de nœuds repère Lk, plus les estimations pourront être précises. Mais, pour une question de coût, on comprendra que le nombre de nœuds repère Lk résulte dans la pratique d'un compromis entre la précision recherchée et le coût. Typiquement, une dizaine de nœuds repère Lk constitue un bon compris.

La première sous-étape (i) de cette première étape principale consiste, en cas de détection d'un nouveau pair Pi, à déterminer au sein du réseau RC le nœud repère Lk qui est le plus proche de ce nouveau pair Pi.

Cette première sous-étape (i) est préférentiellement effectuée par le nouveau pair Pi. Pour ce faire, l'équipement UEi qu'il utilise pour se connecter au réseau RC doit comprendre (comme illustré), ou être couplé à, un dispositif d'analyse D selon l'invention.

Afin de déterminer le nœud repère Lk qui est le plus proche d'un équipement UEi d'un nouveau pair Pi, au moins deux méthodes peuvent être envisagées.

Dans une première méthode, le dispositif d'analyse D du nouveau pair Pi commence par générer, à destination de chacun des nœuds repère Lk du réseau RC, un premier message d'interrogation requérant une réponse.

Chaque premier message d'interrogation généré peut par exemple (bien que non limitativement) être de type « ping ».

On comprendra que chaque premier message d'interrogation qui est généré par un dispositif d'analyse D est transmis dans le réseau RC par l'équipement UEi auquel il est associé. Le dispositif d'analyse D (ou l'équipement associé UEi est censé connaître l'adresse de communication de chaque nœud repère Lk du réseau RC.

Dès qu'un premier message d'interrogation est transmis à destination d'un nœud repère Lk, le dispositif d'analyse D déclenche un comptage temporel qu'il interrompt lorsque son équipement UEi reçoit de ce nœud repère Lk un message de réponse correspondant. Le dispositif d'analyse D peut ainsi déterminer le temps (RTT) qui s'est écoulé entre l'instant de transmission de chaque premier message d'interrogation et l'instant de réception de chaque message de réponse correspondant. Une fois que le dispositif d'analyse D dispose des temps écoulés pour les différents nœuds repère Lk du réseau RC, il n'a plus qu'à les comparer entre eux afin de déterminer celui qui est le plus court et qui correspond au nœud repère Lk qui est le plus proche de son équipement UEi.

On notera qu'il est avantageux que le dispositif d'analyse D réitère plusieurs fois (au moins deux) ses générations de premiers messages d'interrogation à destination des nœuds repère Lk et les calculs des temps écoulés correspondants, en raison des fluctuations des temps de transmission qui peuvent survenir dans le réseau RC. Dans ce cas, le dispositif d'analyse D détermine pour chaque nœud repère Lk le temps écoulé minimum parmi tous ceux qu'il a obtenu, puis il compare entre eux les temps écoulés minimum correspondant aux différents nœuds repère Lk afin de retenir le nœud repère qui est associé au temps écoulé minimum le plus petit.

On a schématiquement représenté dans l'exemple non limitatif de la figure 2, un réseau RC ne comprenant que quatre nœuds repère L1 à L4 (k = 1 à 4) et huit pairs P1 à P8 (i = 1 à 8). Les pairs P1 à P6 sont « d'anciens » pairs déjà connus du réseau RC, tandis que les pairs P7 et P8 sont de nouveaux pairs qui viennent de se connecter. Dans cet exemple, l'équipement UE7 du

nouveau pair P7, tout comme l'équipement UE8 du nouveau pair P8, adresse aux quatre nœuds repère L1 à L4 respectivement quatre premiers messages d'interrogation (par exemple de type ping). Ici, le dispositif D associé au nouveau pair P7 retient comme nœud repère le plus proche celui qui est référencé L2 (et qui est le nœud R1 ), tandis que le dispositif D associé au nouveau pair P8 retient comme nœud repère le plus proche celui qui est référencé L4 (et qui est le nœud R3).

Dans une seconde méthode, le dispositif d'analyse D du nouveau pair Pi commence par générer, à destination de nœuds repère Lk qui sont désignés dans une liste qu'il a par exemple reçue du réseau RC, un premier message d'interrogation requérant une réponse.

De nouveau, chaque premier message d'interrogation généré peut par exemple (bien que non limitativement) être de type « ping ».

L'adresse de communication de chaque nœud repère Lk de la liste est contenue dans cette liste.

Dès qu'un premier message d'interrogation est transmis à destination d'un nœud repère Lk de la liste, le dispositif d'analyse D déclenche un comptage temporel qu'il interrompt lorsque son équipement UEi reçoit de ce nœud repère Lk un message de réponse correspondant. Une fois que le dispositif d'analyse D dispose des temps écoulés pour les différents nœuds repère Lk de la liste, il n'a plus qu'à les comparer entre eux afin de déterminer celui qui est le plus court et qui correspond au nœud repère Lk qui est le plus proche de son équipement UEi.

On notera qu'il est également avantageux que le dispositif d'analyse D réitère plusieurs fois (au moins deux) ses générations de premiers messages d'interrogation à destination des nœuds repère Lk de la liste et les calculs des temps écoulés correspondants. Dans ce cas, il détermine pour chaque nœud repère Lk de la liste le temps écoulé minimum parmi tous ceux qu'il a obtenu, puis il compare entre eux les temps écoulés minimum correspondant aux différents nœuds repère Lk de la liste afin de retenir le nœud repère qui est associé au temps écoulé minimum le plus petit.

La seconde sous-étape (ii) de la première étape principale consiste à

déterminer parmi la multiplicité de nœuds Rj du réseau RC ceux, dits intermédiaires, qui définissent le chemin Cik qui relie le nouveau pair Pi au nœud repère Lk qui vient d'être déterminé et qui est le plus proche de ce nouveau pair Pi.

On comprendra qu'un chemin Cik est défini par les adresses de communication d'un nouveau pair Pi et d'un nœud repère Lk, ainsi que généralement d'au moins un nœud intermédiaire Rj.

Cette seconde sous-étape (ii) est également et préférentiellement effectuée par le nouveau pair Pi, et plus précisément par le dispositif d'analyse D de l'équipement UEi qu'il utilise pour se connecter au réseau RC.

Afin de déterminer le chemin Cik, le dispositif d'analyse D du nouveau pair Pi commence par générer, à destination du nœud repère Lk qui vient d'être déterminé et qui est le plus proche de lui, un second message d'interrogation requérant une réponse de sa part et de la part de chaque nœud intermédiaire Rj qui le précède.

Chaque second message d'interrogation généré peut par exemple (bien que non limitativement) être de type « traceroute ».

On comprendra que chaque second message d'interrogation qui est généré par un dispositif d'analyse D est transmis dans le réseau RC par l'équipement UEi auquel il est associé à destination du nœud repère Lk déterminé.

Dès que le second message d'interrogation est reçu par un nœud intermédiaire Rj situé sur le trajet qu'il emprunte entre le nouveau pair Pi et le nœud repère Lk déterminé, ce nœud intermédiaire Rj transmet à destination du nouveau pair Pi un message de réponse contenant sa propre adresse de communication (ou identifiant).

Le dispositif d'analyse D associé au nouveau pair Pi est ainsi informé des adresses de communication (ou identifiants) des nœuds intermédiaires Rj qui définissent le chemin Cik reliant son nouveau pair Pi au nœud repère Lk déterminé. Il dispose alors, en quelque sorte, de la topologie de réseau relative à son nouveau pair Pi.

On a schématiquement représenté dans l'exemple non limitatif de la

figure 3, quatre nœuds intermédiaires R2, R4, R6 et R7 qui se trouvent par exemple placés dans le cercle de la figure 2 qui contient le nœud repère L2 (R1) et les pairs P1 , P3 et P7. Ici, les pairs P3 et P7 sont connectés au nœud intermédiaire R7, tandis que le pair P1 est connecté au nœud intermédiaire R4. Dans cet exemple, l'équipement UE7 du nouveau pair P7 adresse au nœud repère L2 un second message d'interrogation (par exemple de type traceroute). Le dispositif D, associé au nouveau pair P7, reçoit des messages de réponse à son second message des nœuds intermédiaires R7, R6 et R2, si bien qu'il en déduit que le chemin C72 qui relie le nouveau pair P7 au nœud repère L2 passe par ces trois nœuds intermédiaires R7, R6 et R2.

La seconde étape principale (iii) du procédé selon l'invention débute après la détermination du chemin Cik qui relie un nouveau pair Pi à un nœud repère Lk (le plus proche). Elle consiste à déterminer un groupe de pairs Pi' (i' ≠ i) qui sont situés dans le voisinage (physique et non logique) du nouveau pair Pi en fonction au moins de la définition de son chemin Cik (qui vient d'être déterminé) et des définitions (déjà connues) des chemins Ci'k qui relient d'autres pairs Pi' (connectés au réseau RC) à au moins le nœud repère Lk déterminé lors de la première étape principale.

En d'autres termes, le groupe de pairs Pi' voisins d'un nouveau pair Pi est déterminé en fonction (au moins) de la topologie de réseau relative à ce nouveau pair Pi (définie par son chemin Cik) et des topologies de réseau relatives au moins aux pairs Pi' (définies par leurs chemins respectifs Ci'k) qui ont pour nœud repère le plus proche le même que celui Lk du nouveau pair Pi.

De préférence, cette détermination se fait plus précisément en fonction au moins des pairs Pi' qui sont associés à des chemins Ci'k passant par au moins un nœud intermédiaire Rj par lequel passe également le chemin Cik qui relie le nouveau pair Pi au nœud repère Lk déterminé (le plus proche). Dans l'exemple non limitatif de la figure 3, les pairs P3 et P1 satisfont à cette contrainte de nœud(s) intermédiaire(s) Rj commun(s) avec le nouveau pair P7, puisque le chemin C32 du pair P3 passe par les mêmes nœuds intermédiaires R7, R6 et R2 que le chemin C72 du nouveau pair P7 et le chemin C12 du pair P1 passe par le même nœud intermédiaire R2 que le chemin C72 du nouveau

pair Pl. Les pairs P1 et P3 constituent donc des candidats potentiels pour le groupe de pairs qui doit être déterminé pour le nouveau pair Pl.

Ce type de détermination est notablement facilité lorsque chaque définition de chemin Cik délivrée par un dispositif D est ordonnée. On entend par « définition ordonnée » la liste ordonnée des adresses de communication (ou identifiants) d'un nouveau pair Pi, puis du premier nœud intermédiaire Rj auquel il est connecté, puis de chaque éventuel autre nœud intermédiaire Rj' situé entre ce premier nœud intermédiaire Rj et le nœud repère Lk déterminé, et enfin du nœud repère Lk.

Il est important de noter que pour déterminer le groupe de pairs Pi' situés dans le voisinage d'un nouveau pair Pi on peut également utiliser au moins un critère.

Parmi ces critères, il en est un qui est particulièrement utile lorsque l'on veut limiter le trafic au sein d'un réseau RC. Il s'agit du nombre de nœuds intermédiaires Rj qui séparent un pair Pi' d'un nouveau pair Pi. On comprendra en effet que plus le nombre de nœuds intermédiaires Rj qui séparent un pair Pi' d'un nouveau pair Pi est réduit, moins l'on utilisera de ressources dans le réseau RC. Par conséquent, il est avantageux de limiter autant que possible le nombre de sauts nécessaires à la transmission de données de contenu entre deux pairs Pi' et Pi. On notera que le nombre de sauts constitue un critère de distance, un pair Pi' étant alors considéré comme « bon » pour un nouveau pair Pi s'il est peu distant de ce dernier.

On peut ainsi ne sélectionner que des pairs Pi' qui sont joignables par un nouveau pair Pi au moyen d'un nombre de sauts (ou distance) inférieur(e) à un seuil choisi. En variante, on peut tout d'abord classer tous les pairs Pi' par nombre de sauts (ou distance) croissant(e) et ne sélectionner que les N premiers pairs Pi' (par exemple N = 200). Dans ces exemples, on peut par exemple constituer une liste de pairs comportant pour chaque pair Pi' du groupe déterminé son identifiant de pair et son adresse de communication (par exemple son adresse IP), ainsi que de préférence le nombre de sauts nécessaires pour le joindre. Au sein d'une telle liste, les pairs Pi' peuvent par exemple être classés par nombre de sauts croissant.

Mais, d'autres critères de sélection peuvent être utilisés, comme par exemple (et non limitativement) la bande passante qui est disponible entre un pair Pi' et un nouveau pair Pi. En fait, le(s) chtère(s) utilisé(s) dépend(ent) du (des) paramètre(s) de réseau que l'on veut optimiser, et donc du type de qualité de connexion que l'on veut obtenir. Parmi ces autres critères on peut notamment citer la qualité et/ou la quantité de données de contenu, la disponibilité temporaire d'un pair Pi' (et donc des contenus qu'il stocke), et le comportement d'un pair Pi' vis-à-vis d'autres pairs Pi" (par exemple défini par une note).

La seconde étape principale est préférentiellement effectuée par un serveur SR qui est connecté au réseau RC (comme illustré de façon non limitative sur la figure 1) ou qui fait partie du réseau RC, et qui agit de façon centralisée. Chaque définition de chemin Cik associée à un nouveau pair Pi est donc transmise à ce serveur SR qui la stocke dans des moyens de stockage, comme par exemple une mémoire ou une base de données. Le serveur SR dispose ainsi à chaque instant des informations qui définissent la topologie entière en cours du réseau RC.

On comprendra que grâce à toutes les définitions de chemin Cik fournies par les pairs Pi, le serveur SR peut reconstituer une topologie « synthétique » entière par « agrégation » de chemins Cik, qui vise à représenter le vrai réseau de communication RC, et à partir de laquelle il peut effectuer la sélection des pairs Pi' qui sont situés dans le voisinage physique (et non logique) des pairs Pi.

On notera que pour que la topologie entière soit véritablement représentative de la situation en cours, il est préférable que chaque pair Pi connecté au réseau RC signale sa présence en transmettant au serveur SR un troisième message de façon périodique. Ce dernier peut par exemple être de type « hello ». Le serveur SR peut ainsi mettre à jour régulièrement les informations qui définissent la topologie entière du réseau RC.

Le serveur SR transmet au nouveau pair Pi, dans un message dédié, la liste qui désigne les pairs Pi' du groupe qu'il a déterminé pour lui. Le nouveau pair Pi peut alors s'en servir afin d'établir des connexions avec les meilleurs

pairs Pi' de cette liste (par exemple ceux qui sont associés aux nombres de sauts les plus faibles).

On notera également que le dispositif d'analyse D selon l'invention peut être réalisé sous la forme de modules logiciels (« software »). Mais, il peut être également réalisé en partie ou intégralement sous la forme de circuits électroniques (« hardware ») ou d'une combinaison de modules logiciels et de circuits électroniques.

L'invention offre un certain nombre d'avantages, parmi lesquels :

- un nombre réduit d'opérations à effectuer au niveau du serveur centralisé, étant donné que toutes les déterminations de chemin Cik sont effectuées par les nouveaux pairs Pi,

- le trafic provoqué par les déterminations de chemin Cik est limité du fait que ces déterminations sont destinées à déterminer les nœuds repère qui sont les plus proches des nouveaux pairs,

- l'utilisation d'un serveur centralisé offre plus de possibilités de contrôle (notamment en matière d'audit, de mesure, de diagnostic, de facturation, et analogues).

L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de dispositif d'analyse, d'équipement de communication, de serveur et de procédé de détermination de pairs voisins décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après.