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Title:
METHOD FOR DETERMINING THE LEVEL OF ATTENTION OF A DRIVER OF A MOTOR VEHICLE AND METHOD FOR STIMULATING THE ATTENTION OF A DRIVER OF A MOTOR VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/029444
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for determining the level of attention of a driver of a motor vehicle, particularly comprising the following steps: c3) a target variable of formula (I) representative of an action that the driver should perform on a control member of the motor vehicle is determined, particularly according to an effective position (δ d ) of said control member and of a target position of formula (II) in which the control member should be placed if the level of attention of the driver is high, d) an effective variable representative of a control action of the driver on said control member is acquired, e) said effective variable and said target variable of formula (II) are compared, and f) said level of attention is determined according to the result of the comparison carried out in step e). The invention also relates to an associated method for stimulating the attention of a driver of a motor vehicle.

Inventors:
ILLY HERVE (FR)
AMEYOE ABLAMVI (FR)
CHEVREL PHILIPPE (FR)
MARS FRANCK (FR)
LE CARPENTIER ERIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/052039
Publication Date:
February 23, 2017
Filing Date:
August 05, 2016
Export Citation:
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Assignee:
RENAULT SA (FR)
International Classes:
G08B21/06; B60K28/06
Domestic Patent References:
WO2003039914A12003-05-15
Foreign References:
DE112012006127T52014-12-18
DE102005026479A12006-12-14
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de détermination d'un niveau d'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile, comprenant les étapes suivantes :

a) on acquiert une position effective (ôd) d'un organe de pilotage du véhicule automobile,

b) on acquiert au moins une donnée relative à un environnement dans lequel évolue ledit véhicule automobile, et

c1 ) on détermine, en fonction de ladite donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile, une position cible (8SW) dans laquelle l'organe de pilotage devrait être placé si le niveau d'attention du conducteur était élevé,

caractérisé en ce qu'il comprend en outre les étapes suivantes : c2) on détermine une grandeur de rappel (rs) de l'organe de pilotage vers une position de repos, en fonction au moins de la position effective (ôd) de cet organe de pilotage,

c3) on détermine une grandeur cible (fd), représentative d'une action que le conducteur devrait effectuer sur ledit organe de pilotage si le niveau d'attention du conducteur était élevé, en fonction de la position cible (Ssw), de la position effective (ôd) de l'organe de pilotage du véhicule, et de ladite grandeur de rappel (rs) de l'organe de pilotage,

d) on acquiert une grandeur effective (rd) représentative d'une action de commande du conducteur sur ledit organe de pilotage,

e) on compare ladite grandeur effective (rd) et ladite grandeur cible (fd), et f) on détermine ledit niveau d'attention en fonction du résultat de la comparaison réalisée à l'étape e).

2. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel ladite position cible (8SW) est déterminée, à l'étape d ), en fonction :

- d'un premier angle (0far), formé entre le véhicule automobile et une portion de la route sur laquelle circule ledit véhicule automobile, éloignée du véhicule automobile, et

- d'un deuxième angle (0near), fonction d'un angle (0prox) formé entre le véhicule automobile et une autre portion de ladite route, proche du véhicule automobile,

lesdits premier (Gfar) et deuxième angles (6near) étant déterminés en fonction de ladite donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile.

3. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel, à l'étape d ), ledit deuxième angle (6near) influe d'autant plus sur la valeur de ladite position cible (8SW) que la vitesse (v) du véhicule est petite.

4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel, l'exécution de l'ensemble des étapes a) à e) étant répétée en continu :

- à chaque étape e), ladite comparaison consiste à calculer une différence

(TPE(k)) entre ladite grandeur effective (rd) et ladite grandeur cible (fd), et

- à l'étape f), on sélectionne les différences (TPE(j)) calculées pendant un premier intervalle temporel, on calcule une première valeur efficace (VEc(k)) des différences (TPE(j)) sélectionnées, et on déduit ledit niveau d'attention du conducteur du véhicule automobile en fonction de ladite première valeur efficace (VEc(k)).

5. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel, à l'étape f), on sélectionne les différences (TPE(j)) calculées pendant un second intervalle temporel plus long que le premier intervalle temporel, on calcule une seconde valeur efficace (VEi_(k)) des différences (TPE(j)) sélectionnées, et on déduit ledit niveau d'attention du conducteur du véhicule automobile en fonction de ladite seconde valeur efficace (VEi_(k)).

6. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel on détermine ladite grandeur cible (fd), à l'étape c3), au moyen d'un modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur et qui tient compte de son temps de réaction neuromusculaire (Tn) et/ou de sa raideur de conduite.

7. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel le temps de réaction neuromusculaire (Tn) et/ou la raideur de conduite du conducteur sont déterminés lors d'une étape d'identification réalisée antérieurement aux étapes a) à f), en fonction de plusieurs acquisitions successives de la position effective (ôd) de l'organe de pilotage du véhicule, de la donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile, et de la grandeur effective (rd) représentative d'une action de commande du conducteur sur ledit organe de pilotage.

8. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel on détermine ladite grandeur cible (fd), à l'étape c3), en fonction de plusieurs acquisitions successives de la position effective (ôd) de l'organe de pilotage du véhicule et/ou en fonction de plusieurs acquisitions successives de la donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile.

9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite position de l'organe de pilotage du véhicule automobile est la position angulaire d'un volant de direction de ce véhicule automobile.

10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel :

- ladite grandeur cible (fd) est un couple cible (fd) que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction du véhicule si son niveau d'attention était élevé, et

- ladite grandeur effective (rd) est le couple effectivement exercé (rd) par le conducteur sur le volant de direction du véhicule.

1 1 . Méthode de stimulation de l'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile, au cours de laquelle :

- on détermine un niveau d'attention du conducteur du véhicule par l'exécution d'un procédé conforme à l'une des revendications précédentes, et

- on déclenche un signal d'avertissement à destination du conducteur, lorsque le niveau d'attention précédemment déterminé est inférieur à un seuil d'attention prédéterminé.

Description:
Procédé de détermination d'un niveau d'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile et méthode de stimulation de l'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION

La présente invention concerne de manière générale le domaine des aides à la conduite pour les conducteurs de véhicules automobiles.

Elle concerne plus particulièrement un procédé de détermination d'un niveau d'attention d'un conducteur, comprenant les étapes suivantes :

a) on acquiert une position effective d'un organe de pilotage du véhicule automobile,

b) on acquiert au moins une donnée relative à un environnement dans lequel évolue ledit véhicule automobile,

d ) on détermine, en fonction de ladite donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile, une position cible dans laquelle l'organe de pilotage devrait être placé si le niveau d'attention du conducteur était élevé, et f) on en déduit le niveau d'attention recherché.

L'invention concerne également une méthode de stimulation de l'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE

Au cours d'un trajet d'un véhicule automobile, il peut arriver que le conducteur réduise l'attention qu'il porte à la conduite de ce véhicule, par exemple à cause d'un état de fatigue, ou parce qu'il consacre une partie de son attention à une activité secondaire telle que la recherche d'un itinéraire sur une carte routière.

Cette baisse d'attention rend la conduite du véhicule moins précise, et peut, dans certains cas, exposer le véhicule à un risque d'accident accru.

Aussi est-il particulièrement intéressant de déterminer un niveau d'attention dans la conduite de ce véhicule, afin par exemple de déclencher un signal sonore alertant ce conducteur d'une baisse d'attention lorsque celle-ci est détectée.

On connaît du document US 6061610 un procédé permettant de détecter que le conducteur d'un véhicule a une activité secondaire, en plus de la conduite de ce véhicule. Au cours de ce procédé, la position angulaire du volant de direction est mesurée à plusieurs instants successifs. Une position angulaire ultérieure du volant, qui est supposée correspondre à une conduite attentive du véhicule, est ensuite prédite par lissage et extrapolation des positions angulaires du volant mesurées antérieurement. Une comparaison de cette position angulaire ultérieure prédite et d'une position angulaire mesurée sert ensuite de base pour détecter si le conducteur du véhicule a une activité secondaire.

La demanderesse a constaté que ce procédé de détection s'avère peu efficace lorsque le véhicule évolue sur une route sinueuse, ou dans un contexte de trafic routier dense.

OBJET DE L'INVENTION

Par rapport à l'état de la technique précité, la présente invention propose un nouveau procédé de détermination du niveau d'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile, conçu pour améliorer l'efficacité de cette détermination quels que soient les lieux et conditions de circulation.

Plus particulièrement, on propose selon l'invention un procédé tel que définit en introduction, comprenant en outre les étapes suivantes :

c2) on détermine une grandeur de rappel de l'organe de pilotage vers une position de repos, en fonction au moins de la position effective de cet organe de pilotage,

c3) on détermine une grandeur cible, représentative d'une action que le conducteur devrait effectuer sur ledit organe de pilotage si le niveau d'attention du conducteur était élevé, en fonction de la position cible, de la position effective de l'organe de pilotage du véhicule, et de ladite grandeur de rappel de l'organe de pilotage,

d) on acquiert une grandeur effective représentative d'une action de commande du conducteur sur ledit organe de pilotage,

e) on compare ladite grandeur effective et ladite grandeur cible, et f) on détermine ledit niveau d'attention en fonction du résultat de la comparaison réalisée à l'étape e).

La prise en compte à la fois de cette grandeur de rappel, de la position effective de l'organe de pilotage du véhicule, et d'une position cible à laquelle l'organe de pilotage devrait être placé si le niveau d'attention du conducteur était élevé permet de prédire de manière avantageusement précise et réaliste une réaction du conducteur à la situation dans laquelle se trouve le véhicule.

La comparaison de cette réaction prédite et d'une réaction effectivement exercée par le conducteur permet alors de déterminer un niveau d'attention de ce conducteur de manière particulièrement fiable, et cela dans des contextes de conduite variés, aussi bien en ligne droite que pour une conduite sur une route sinueuse, ou dans un contexte de trafic routier dense.

Parml,,dO'autres caractéristiques f )rt lifrtita ives et avantageuses du procédé de détermination conforme à l'invention, on peut citer de manière non exhaustive-som les suivantes :

- ladite position cible est déterminée à l'étape c1 ) en fonction d'un premier angle, formé entre le véhicule automobile et une portion de la route sur laquelle circule ledit véhicule automobile, éloignée du véhicule automobile, et d'un deuxième angle, fonction d'un angle formé entre le véhicule automobile et une autre portion de ladite route, proche du véhicule automobile, lesdits premier et deuxième angles étant déterminés en fonction de ladite donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile ;

- à l'étape c1 ), ledit deuxième angle influe d'autant plus sur la valeur de ladite position cible que la vitesse du véhicule est petite ;

- l'exécution de l'ensemble des étapes a) à e) étant répétée en continu, à chaque étape e), ladite comparaison consiste à calculer une différence entre ladite grandeur effective et ladite grandeur cible, et à l'étape f), on sélectionne les différences calculées pendant un premier intervalle temporel, on calcule une première valeur efficace des différences sélectionnées, et on déduit ledit niveau d'attention du conducteur du véhicule automobile en fonction de ladite première valeur efficace ;

- à l'étape f), on sélectionne les différences calculées pendant un second intervalle temporel plus long que le premier intervalle temporel, on calcule une seconde valeur efficace des différences sélectionnées, et on déduit ledit niveau d'attention du conducteur du véhicule automobile en fonction de ladite seconde valeur efficace ;

- plus particulièrement, le niveau d'attention est par exemple déduit en comparant la première valeur efficace et la seconde valeur efficace ;

- on détermine ladite grandeur cible, à l'étape c3), au moyen d'un modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur et qui tient compte de son temps de réaction neuromusculaire et/ou de sa raideur de conduite ;

- le temps de réaction neuromusculaire et/ou la raideur de conduite du conducteur sont déterminés lors d'une étape d'identification réalisée antérieurement aux étapes a) à f), en fonction de plusieurs acquisitions successives de la position effective de l'organe de pilotage du véhicule, de la donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile, et de la grandeur effective représentative d'une action de commande du conducteur sur ledit organe de pilotage ;

- on détermine ladite grandeur cible, à l'étape c3), en fonction de plusieurs acquisitions successives de la position effective de l'organe de pilotage du véhicule et/ou en fonction de plusieurs acquisitions successives de la donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile ;

- ladite position de l'organe de pilotage du véhicule automobile est la position angulaire d'un volant de direction de ce véhicule automobile ; et

- ladite grandeur cible est un couple cible que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction du véhicule si son niveau d'attention était élevé, et ladite grandeur effective est le couple effectivement exercé par le conducteur sur le volant de direction du véhicule.

L'invention propose également une méthode de stimulation de l'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile, au cours de laquelle :

- on détermine un niveau d'attention du conducteur du véhicule par l'exécution d'un procédé tel que décrit ci-dessus, et

- on déclenche un signal d'avertissement à destination du conducteur, lorsque le niveau d'attention précédemment déterminé est inférieur à un seuil d'attention prédéterminé.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN EXEMPLE DE RÉALISATION La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut être réalisée.

Sur les dessins annexés :

- la figure 1 est un organigramme qui représente schématiquement les étapes d'un procédé de détermination de l'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile selon l'invention, et une méthode de stimulation de l'attention de ce conducteur selon l'invention, basée sur ce procédé de détermination,

- la figure 2 représente schématiquement, sous la forme d'un schéma- bloc, un modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire d'un conducteur et qui est utilisé au cours du procédé de détermination de la figure 1 ,

- les figures 3A à 3D représentent schématiquement l'évolution au cours du temps de différentes grandeurs évaluées conformément au procédé de détermination de la figure 1 , lors d'un trajet sur une route peu sinueuse, et

- les figures 4A à 4D représentent schématiquement l'évolution au cours du temps des mêmes grandeurs que sur les figures 3A à 3D, mais lors d'un trajet sur une route sinueuse.

Sur la figure 1 , on a représenté les principales étapes d'un procédé de détermination de l'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile.

De manière préliminaire, on notera que pour mettre en œuvre ce procédé, le véhicule automobile sera équipé d'un calculateur comportant un processeur, une mémoire vive MEM, une mémoire morte, et différentes interfaces d'entrée et de sortie.

Grâce à ses interfaces d'entrée, le calculateur est adapté à recevoir des signaux d'entrée provenant de différents capteurs. Parmi ces signaux d'entrée, le calculateur reçoit des images provenant d'une caméra orientée vers une zone située à l'avant du véhicule.

La mémoire morte mémorise des données utilisées dans le cadre du procédé décrit ci-dessous.

Elle mémorise notamment une application informatique, constituée de programmes d'ordinateur comprenant des instructions dont l'exécution par le processeur permet la mise en œuvre par le calculateur du procédé décrit ci-après.

Enfin, grâce à ses interfaces de sortie, le contrôleur est adapté à transmettre des signaux de sortie, dont notamment un signal de commande d'un organe permettant d'éveiller l'attention du conducteur.

Ce procédé comprend :

- une phase d'identification PHI de paramètres d'un modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire de ce conducteur, et

- une phase de diagnostic PHD, au cours de laquelle on détermine un niveau d'attention de ce conducteur, en appliquant audit modèle mathématique les paramètres précédemment identifiés.

Sur la figure 1 , on a également représenté les principales étapes d'une méthode de stimulation de l'attention de ce conducteur, selon l'invention, permettant d'avertir ce dernier du fait que son niveau d'attention est faible.

Cette méthode de stimulation comprend les étapes du procédé précité, suivies ici d'une étape de stimulation STIM au cours de laquelle on déclenche un signal d'avertissement à destination du conducteur, lorsque le niveau d'attention précédemment déterminé est inférieur à un seuil d'attention prédéterminé.

Le modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur (figure 2) permet de déterminer une grandeur cible, représentative d'une action que le conducteur devrait effectuer sur un organe de pilotage du véhicule si son niveau d'attention était élevé, en fonction notamment :

- d'une donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule, et

- d'une position effective de l'organe de pilotage du véhicule.

L'organe de pilotage du véhicule qui sera ici considéré est le volant de direction de ce véhicule.

En variante, on aurait pu envisager qu'il s'agisse d'un autre organe, par exemple de la pédale d'accélérateur et/ou de la pédale de frein.

Alors ici, le modèle mathématique permet plus précisément de déterminer

T

un vecteur de sortie Y = [f d , 8 SW ] dont les composantes comprennent :

- ladite grandeur cible, à savoir ici un couple cible f d que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction du véhicule si son niveau d'attention était élevé, et

- une position cible dans laquelle l'organe de pilotage devrait être placé si le niveau d'attention du conducteur était élevé, à savoir ici une position angulaire cible 8 SW dans laquelle le volant de direction devrait être placé si le niveau d'attention du conducteur était élevé.

En variante, la grandeur cible pourrait correspondre directement à cette position angulaire cible 8 SW , ou encore être obtenue par une combinaison de ce couple et de cette position angulaire cibles f d , 8 SW .

Le vecteur de sortie Y = [f d , 8 SW ] de ce modèle mathématique est déterminé ici en fonction d'un vecteur d'entrée U = [r s , ô d , G far , e near ] T dont les composantes comprennent :

- une grandeur de rappel de cet organe de pilotage vers une position de repos, en l'occurrence ici un couple de rappel r s du volant de direction du véhicule, qui a tendance à positionner ce volant dans une position angulaire médiane, c'est- à-dire dans la position angulaire pour laquelle les roues du véhicule sont alignées avec l'axe avant-arrière de ce véhicule,

- la position effective (c'est-à-dire la position réelle instantanée) de l'organe de pilotage du véhicule, en l'occurrence ici une position angulaire effective ô d du volant de direction du véhicule,

- un premier angle G far formé entre le véhicule automobile et une portion de la route sur laquelle il circule, éloignée du véhicule automobile, et

- un deuxième angle G near , fonction d'un angle θ ρΓΟΧ formé entre le véhicule automobile et une autre portion de ladite route, proche du véhicule automobile.

La position angulaire effective ô d de ce volant de direction est acquise au moyen d'un capteur qui l'équipe ou qui équipe une colonne de direction du véhicule.

Le couple de rappel r s du volant de direction est une grandeur représentative de la tendance de ce volant de direction à revenir dans sa position angulaire médiane (celle pour laquelle le véhicule se déplace en ligne droite). Le couple de rappel r s dépend notamment de la vitesse v du véhicule : le volant de direction a d'autant plus tendance à revenir dans cette position angulaire que cette vitesse v est élevée.

Aussi le couple de rappel r s du volant de direction du véhicule est-il déterminé ici en fonction notamment de :

- la vitesse v du véhicule automobile, c'est-à-dire de la vitesse à laquelle ce dernier avance, et de

- la position angulaire effective ô d du volant de direction.

Le couple de rappel r s du volant de direction du véhicule peut être déterminé en outre en fonction de la vitesse de lacet de ce véhicule.

Cette vitesse de lacet correspond à la vitesse angulaire du véhicule par rapport à un axe perpendiculaire au plan tangent à la portion de route sur laquelle il circule, par exemple par rapport à un axe vertical lorsque cette portion de route est horizontale.

Cette vitesse de lacet est déterminée par exemple en fonction de la position angulaire effective ô d du volant de direction et de la vitesse v du véhicule automobile.

Les premier et deuxième angles G far , G near sont déterminés chacun en fonction d'au moins une donnée relative à un environnement dans lequel évolue le véhicule automobile.

Ce premier angle G far et l'angle θ ρΓΟΧ formé entre le véhicule automobile et la portion de la route proche du véhicule automobile sont déterminés ici par analyse d'au moins une image de cet environnement acquise au moyen d'une caméra embarquée dans le véhicule automobile. Cette caméra est ici disposée pour pouvoir obtenir des images de l'environnement faisant face au véhicule automobile, c'est- à-dire situé devant lui, dans le sens de marche avant du véhicule.

L'analyse de cette image permet également de déterminer un écart latéral entre le véhicule automobile et l'un des bords de cette portion de la route proche du véhicule automobile, par exemple le bord droit de cette portion de route qui la sépare de son bas-côté droit.

Le deuxième angle G near est déterminé ici en fonction en outre de cet écart latéral. On prend par exemple : où Ψι_ est l'angle de cap relatif (entre le cap véhicule et le cap route), yi_est l'écart latéral du véhicule par rapport au centre de la voie et l s une distance proche devant le véhicule (par exemple =5 m).

La détermination du vecteur de sortie Y du modèle mathématique, dont on rappelle qu'il est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur, est réalisée ici par:

- une détermination de la position angulaire cible 8 SW dans laquelle le conducteur devrait placer ce volant si son niveau d'attention était élevé, correspondant sur la figure 2 au bloc DVI, suivie par

- une détermination du couple cible f d que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction si son niveau d'attention était élevé, correspondant sur la figure 2 au bloc RN.

La détermination de cette position angulaire cible 8 SW est réalisée en fonction notamment du premier angle G far mentionné ci-dessus, de manière à prendre en compte la tendance du conducteur à positionner son volant en fonction de la direction de la route loin devant le véhicule pour anticiper un changement de direction de cette route.

Ici, plus précisément, cette position angulaire cible 8 SW est déterminée en fonction du produit de ce premier angle G far , multiplié par un gain d'anticipation visuelle K p (bloc ANT sur la figure 2). La détermination de cette position angulaire cible 8 SW est réalisée également en fonction du deuxième angle G near décrit ci-dessus (bloc COMP sur la figure 2), de manière à traduire le fait que le conducteur positionne aussi le volant de direction du véhicule de manière à :

- corriger l'erreur de cap, c'est-à-dire de manière à annuler l'angle θ ρΓΟΧ formé entre le véhicule et ladite portion de la route proche du véhicule automobile, et à

- corriger l'écart latéral entre le véhicule automobile et l'un des bords de cette portion de route proche du véhicule.

Ce deuxième angle G near influe ici d'autant plus sur la valeur de ladite position angulaire cible 8 SW que la vitesse v du véhicule est petite.

Cette disposition permet de modéliser le fait que le conducteur prend fortement en compte cette erreur de cap lorsque la vitesse v du véhicule est petite, tandis qu'à vitesse élevée, par exemple sur autoroute, il concentre principalement son attention sur la direction de la route loin devant le véhicule, et privilégie une anticipation de la direction future de la route (bloc ANT, figure 2) par rapport à une prise en compte de la direction de cette route au voisinage du véhicule (bloc COMP, figure 2).

Plus précisément, ladite position angulaire cible 8 SW est déterminée en fonction du produit dudit deuxième angle G near , multiplié par un gain de compensation K c et divisé par la vitesse v du véhicule.

Par ailleurs, l'évolution temporelle de ce deuxième angle G near est filtrée ici par un filtre passe-bas favorisant des composantes de basse fréquence. Ce filtre passe-bas est un filtre du premier ordre, dont la fonction de transfert en représentation de Laplace est :

où s est la variable de Laplace, et Tj est une constante de temps caractéristique de ce filtre passe-bas, dite constante de temps de compensation.

En variante, l'évolution temporelle du deuxième angle G near pourrait être filtrée par un autre type de filtre, par exemple par un filtre passe-bas du deuxième ordre.

D'autre part, pour prendre en compte le temps que mettrait le conducteur du véhicule pour estimer cette position angulaire cible 8 SW , l'évolution temporelle de cette dernière est retardée d'une certaine durée (bloc RET sur la figure 2) désignée ci-dessous comme le retard au diagnostic visuel τ ρ du conducteur.

Plus précisément, la somme des contributions des premier et deuxième angles est retardée par un filtre dont la fonction de transfert en représentation de Laplace est :

exp (-S T p ) (F2) .

Finalement, la position angulaire cible 8 SW dans laquelle le conducteur devrait placer ce volant si son niveau d'attention était élevé est déterminée ici, en représentation de Laplace, conformément à la formule F3 suivante :

/ 1 K c \

ô sw = exp (-S T p ) \ K p 0 far + 1 + s ^— 0 near J (F3)

Une fois cette position angulaire cible 8 SW déterminée, le modèle mathématique permet de déterminer le couple cible f d que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction si son niveau d'attention était élevé, et cela en tenant compte d'un temps de réaction neuromusculaire Tn et de la raideur de conduite du conducteur.

Plus particulièrement, ce couple cible f d est déterminé, au sein du bloc RN mentionné précédemment, en fonction d'un couple de réaction du conducteur r R , égal ici au produit de :

- la différence 8 SW - ô d entre la position angulaire cible 8 SW dans laquelle le volant de direction devrait être placé si le niveau d'attention du conducteur était élevé et la position effective ô d de ce volant, multipliée par

- une constante de raideur neuromusculaire K t du conducteur (bloc REA, figure 2).

Cette constante de raideur neuromusculaire K t est représentative de la raideur de conduite du conducteur. Cette constante de raideur neuromusculaire K t est plus grande pour une conduite très réactive, pour laquelle le conducteur corrige la position angulaire du volant en exerçant sur celui-ci un couple important, que pour une conduite souple, pour laquelle le conducteur corrige progressivement cette position angulaire en exerçant un couple modéré sur le volant.

Le temps de réaction neuromusculaire Tn du conducteur est représentatif d'un temps que mettrait le conducteur pour traduire son intention de positionner le volant à ladite position angulaire cible 8 SW , sous forme d'une action mécanique, en l'occurrence d'un couple, exercée sur ce volant.

Pour prendre en compte ce temps de réaction neuromusculaire Tn du conducteur, la détermination de ce couple cible f d comprend ici une étape finale de filtrage passe-bas (bloc REN, figure 2), au moyen d'un filtre passe-bas du premier ordre dont la fonction de transfert en représentation de Laplace est : T (F4)

1 + s Tn

En variante, un filtre d'un autre type, par exemple du deuxième ordre, peut être utilisé à cette fin. Cette étape de filtrage pourrait également être réalisée en début, ou à un stade intermédiaire, de la détermination de ce couple cible f d , plutôt qu'à la fin de cette détermination.

Comme il est d'autant plus difficile d'écarter le volant de direction de sa position de repos que la vitesse v du véhicule est élevée, le couple cible f d que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction si son niveau d'attention était élevé est déterminé par ailleurs en fonction d'un couple de raideur de la direction du véhicule r c , d'autant plus grand que cette vitesse v est élevée.

Ce couple de raideur de la direction du véhicule r c est déterminé également en fonction de ladite position angulaire cible 8 SW . Plus précisément, il est égal au produit de la vitesse v du véhicule, multipliée par cette position angulaire cible 8 SW et par une constante de raideur de la direction K r (bloc COL, figure 2).

Ici, le couple cible f d est déterminé par ailleurs en fonction de la différence entre le couple de réaction du conducteur r c et le couple de rappel r s du volant de direction. Cela permet notamment de prendre en compte que le conducteur du véhicule n'exercerait pas de couple sur ce volant de direction dans un cas où le volant aurait tendance spontanément, sous l'effet de ce couple de rappel r s , à adopter une position angulaire proche de la position angulaire cible 8 SW .

Finalement, le couple cible f d que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction si son niveau d'attention était élevé est déterminé ici, en représentation de Laplace, conformément à la formule F5 suivante : f d = l + Tn (K t [8 sw - ô d ] + K r v 8 SW - r s ) (F5)

Les paramètres de ce modèle mathématique représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur comprennent donc le gain d'anticipation K p , le gain de compensation K c , la constante de temps de compensation T le retard au diagnostic visuel τ ρ du conducteur, la constante de raideur neuromusculaire K t du conducteur, la constante de raideur de la direction K r , et le temps de réaction neuromusculaire Tn du conducteur.

Ces paramètres sont rassemblés sous la forme du vecteur de paramètres

Π suivant :

Π = [K p , K c l T„T p , K t , K r , Tn (F6)

Chacun de ces paramètres est identifié, c'est-à-dire qu'une valeur de ce paramètre est déterminée, au cours de la phase d'identification PHI (figure 1 ) mentionnée ci-dessus.

Cette phase d'identification PHI correspond ici à une phase d'apprentissage réalisée en début de phase de roulage. Cette phase d'identification est par exemple réalisée à nouveau à chaque fois qu'un conducteur prend place dans le véhicule et commence à le conduire (on estime en effet qu'à ce moment, l'attention du conducteur est maximale).

La phase d'identification PHI comprend l'acquisition ACQ, à une pluralité d'instants successifs, d'une pluralité correspondante de valeurs de la position angulaire effective ô d de ce volant de direction, de valeurs d'un couple effectivement exercé r d par le conducteur sur le volant de direction du véhicule, de valeurs de la vitesse v du véhicule, et d'images de l'environnement dans lequel évolue le véhicule.

Cette acquisition ACQ est réalisée ici pendant une durée prédéterminée, typiquement inférieure à une minute.

Les valeurs de ce couple effectivement exercé r d sont acquises au moyen d'un capteur équipant le volant ou la colonne de direction du véhicule.

Des valeurs successives du vecteur d'entrée U du modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur sont alors déterminées, sur la base notamment de ces images et de ces valeurs acquises de la position angulaire effective ô d du volant de direction et de la vitesse v du véhicule.

L'identification ID des paramètres de ce modèle mathématique, en l'occurrence ici l'identification du vecteur de paramètres Π, est basée sur une comparaison entre :

- les valeurs acquises de la position angulaire effective ô d du volant de direction et du couple effectivement exercé r d sur ce dernier, et

- des valeurs de la position angulaire cible 8 SW et du couple cible f d qui serait exercé sur ce volant, déterminées au moyen dudit modèle mathématique, en fonction desdites valeurs de son vecteur d'entrée U.

Cette identification ID est réalisée par exemple par une méthode basée sur la théorie statistique de l'estimation, telle qu'une méthode dite à prédiction d'erreur (ou PEM, selon l'acronyme anglo-saxon de « Prédiction Error Method »).

En variante, cette identification peut par exemple être réalisée par une méthode dite des moindres carrés d'innovation (MCI), telle qu'une méthode basée sur un filtre de Kalmann étendu.

Selon une autre variante, la phase d'identification PHI des paramètres du modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur peut être réalisée à plusieurs reprises, tout au long d'une phase de roulage, au lieu d'être réalisée en début de cette phase de roulage.

Ici, les paramètres ainsi identifiés du modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur sont ensuite utilisés lors de la phase de diagnostic PHD au cours de laquelle on détermine un niveau d'attention du conducteur (figure 1 ).

Selon une caractéristique remarquable du procédé de détermination d'un niveau d'attention du conducteur selon l'invention, cette phase de diagnostic PHD comprend les étapes suivantes :

a) le calculateur acquiert une position effective d'un organe de pilotage du véhicule automobile,

b) le calculateur acquiert au moins une donnée relative à un environnement dans lequel évolue ledit véhicule automobile,

d ) le calculateur détermine, en fonction de ladite donnée relative à l'environnement dans lequel évolue le véhicule automobile, une position cible dans laquelle l'organe de pilotage devrait être placé si le niveau d'attention du conducteur était élevé,

c2) le calculateur détermine une grandeur de rappel de l'organe de pilotage vers une position de repos, en fonction au moins de la position effective de cet organe de pilotage,

c3) le calculateur détermine une grandeur cible, représentative d'une action que le conducteur devrait effectuer sur ledit organe de pilotage si le niveau d'attention du conducteur était élevé, en fonction de la position cible, de la position effective de l'organe de pilotage du véhicule, et de ladite grandeur de rappel de l'organe de pilotage,

d) le calculateur acquiert une grandeur effective représentative d'une action de commande du conducteur sur ledit organe de pilotage,

e) le calculateur compare ladite grandeur effective et ladite grandeur cible, et

f) le calculateur détermine ledit niveau d'attention en fonction du résultat de la comparaison réalisée à l'étape e).

Plus précisément, ici, lesdites positions et grandeurs cibles 8 SW , r d , déterminées respectivement aux étapes d ) et c3), sont déterminées au moyen du modèle mathématique qui est représentatif du comportement neuromusculaire du conducteur, décrit ci-dessus.

Pendant cette phase de diagnostic PHD, les valeurs des coordonnées du vecteur de paramètres Π restent fixées et égales à celles déterminées précédemment lors de la phase d'identification PHI.

Le calculateur détermine à chaque instant les valeurs des coordonnées du vecteur d'entrée U dudit modèle mathématique (étapes a), b), et c2)), de la même manière que lors de la phase d'identification PHI décrite ci-dessus.

On en déduit à chaque instant les valeurs des coordonnées du vecteur de sortie Y de ce modèle mathématique, en particulier la valeur f d (k) du couple cible f d que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction du véhicule si son niveau d'attention était élevé (étapes d ) et c3)).

Les différents instants pour lesquels on calcule la valeur f d (k) de ce couple cible f d sont ici régulièrement séparés par un pas de temps At, et sont repérés par leur indice k.

Le calculateur acquiert par ailleurs, à chacun de ces instants, la valeur r d (k) du couple effectivement exercé r d par le conducteur sur le volant de direction du véhicule, au cours de l'étape d).

A l'étape e), le calculateur compare, à chacun de ces instants, les valeurs r d (k) et f d (k) correspondantes, respectivement du couple effectivement exercé r d par le conducteur sur le volant de direction du véhicule, et du couple cible f d que le conducteur devrait exercer sur le volant de direction si son niveau d'attention était élevé. Plus précisément, ici, le calculateur calcule une différence TPE(k) entre ce couple effectivement exercé r d et ce couple cible f d :

TPE(k) = r d (k) - f d (k) (F7)

Au cours de l'étape f) suivante, le calculateur détermine le niveau d'attention du conducteur en fonction notamment de cette différence TPE(k).

Plus précisément, au cours de l'étape f) :

- le calculateur sélectionne les différences TPE(j) calculées à chaque exécution de l'étape e), pendant un premier intervalle temporel,

- le calculateur calcule une première valeur efficace VEc(k) des différences TPE(j) sélectionnées, et

- le calculateur déduit le niveau d'attention du conducteur en fonction de ladite première valeur efficace VEc(k).

De plus, ici, au cours de l'étape f),

- le calculateur sélectionne les différences TPE(j) calculées à chaque exécution de l'étape e), pendant un second intervalle temporel plus long que le premier intervalle temporel,

- le calculateur calcule une seconde valeur efficace VEi_(k) des différences TPE(j) sélectionnées, et

- le calculateur déduit le niveau d'attention du conducteur en fonction en outre de ladite seconde valeur efficace VEi_(k).

Une constatation, faisant partie de la présente invention, est qu'une détermination d'un niveau d'attention du conducteur basée, comme c'est le cas ici, sur ces première et seconde valeurs efficaces VEc(k), VEi_(k) est particulièrement efficace et fiable.

Ici, le premier intervalle temporel correspond à une fenêtre temporelle glissante, de durée courte, s'étendant depuis un instant antérieur jusqu'à l'instant, d'indice k, pour lequel est calculée cette première efficace VEc(k).

Plus précisément, ce premier intervalle comprend un nombre Ne desdits instants, et sa durée est égale à Ne . At. Cette durée est typiquement comprise entre 0,5 et 20 secondes. Ici, par exemple, elle est égale à 15 secondes.

La première valeur efficace VEc(k) est ainsi calculée conformément à la formule F8 suivante :

Ici, le second intervalle temporel correspond aussi à une fenêtre temporelle glissante, mais de durée plus longue que celle du premier intervalle temporelle. Cette fenêtre temporelle glissante s'étend là encore depuis un instant antérieur jusqu'à l'instant, d'indice k, pour lequel est calculée la seconde valeur efficace VEi_(k).

Plus précisément, ce second intervalle comprend un nombre NL desdits instants, et sa durée est égale à N L . At. Cette durée est typiquement comprise entre 20 et 300 secondes. Ici, par exemple, elle est égale à 30 secondes.

La seconde valeur efficace VEi_(k) est ainsi calculée conformément à la formule F9 suivante

Les première et seconde valeurs efficaces VEc(k), VEi_(k) sont calculées ici lors d'une première sous-étape Cl de l'étape f) (voir figure 1 ).

Par ailleurs, au cours de cette sous-étape Cl, la différence TPE(k) et/ou les première et seconde valeurs efficaces VEc(k), VEi_(k) ainsi calculées sont enregistrées dans la mémoire vive MEM (voir figure 1 ), ce qui permettra au besoin de recalculer ultérieurement ces valeurs efficaces.

Au cours de cette sous-étape Cl, le calculateur calcule également une valeur VER(k) d'un indicateur VER, en fonction des première et seconde valeurs efficaces VE c (k), VE L (k).

La valeur VER(k) de cet indicateur VER est ici égale au logarithme népérien In du rapport de cette première valeur efficace VEc(k) divisée par cette seconde valeur efficace VEi_(k) :

VE R (k) = ln(VE c (k)/VE L (k)) (F10)

Cet indicateur VER peut présenter des variations rapides au cours du temps correspondant à des effets parasites. Aussi, pour rendre la détermination du niveau d'attention du conducteur plus robuste, l'évolution temporelle de cet indicateur VER est filtrée au moyen d'un filtre (ici un filtre passe-bas) pour obtenir un indicateur filtré IDF1 . Ce filtrage est réalisé lors de la sous-étape suivante FM , au cours de laquelle une valeur IDF1 (k) de cet indicateur filtrée IDF1 est calculée.

Le filtre passe-bas utilisé pour cela est ici un filtre passe-bas d'ordre un, dont la fonction de transfert en représentation de Laplace est :

1

(Fil)

1 + s T IND

La constante de temps T IND de ce filtre passe-bas est préférentiel lement inférieure à la durée du premier intervalle temporel. Ici, par exemple, cette constante de temps T IND est égale à 1 seconde.

Lors de la sous-étape suivante DNA, on détermine un niveau d'attention du conducteur en comparant cette valeur IDF1 (k) de l'indicateur filtrée IDF1 à un seuil de détection a prédéterminé.

Lorsque cette valeur IDF1 (k) est inférieure au seuil de détection a, on détermine que le conducteur est attentif. Une première valeur est alors attribuée à une variable « flagl » représentative du niveau d'attention du conducteur. Ici, par exemple, cette première valeur est égale à 0.

Au contraire, lorsque cette valeur IDF1 (k) est supérieure au seuil de détection a, on détermine que le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue. Une deuxième valeur, différente de la première est alors attribuée à ladite variable « flagl ». Ici, par exemple, cette deuxième valeur est égale à 1 .

Ici on détermine donc :

- soit un niveau d'attention correspondant au fait que le conducteur est attentif,

- soit un autre niveau d'attention correspondant au fait que le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue.

La valeur du seuil de détection a prédéterminée peut par exemple être ajustée, à l'issu d'essais de conduite, pour permettre en pratique une discrimination efficace entre ces deux niveaux d'attention. Préférentiellement, la valeur du seuil de détection a prédéterminé est comprise entre ln(1 ) et ln(100). Ici, par exemple, elle est égale à ln(1 ,5).

En variante, plus de deux niveaux d'attention différents du conducteur peuvent être déterminés, au cours du procédé de détermination du niveau d'attention du conducteur. A titre d'exemple, on pourrait considérer que l'attention du conducteur varie entre un état attentif, un état peu attentif, et un état distrait. Dans cette variante, l'alerte émise pour rétablir l'attention du conducteur pourra être ajustée en fonction de ce niveau d'attention.

Dans le mode de réalisation de la méthode de stimulation de l'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile illustré sur la figure 1 , le seuil d'attention prédéterminé, en dessous duquel le calculateur déclenche le signal d'avertissement à destination du conducteur (étape STIM, figure 1 ), correspond au fait que le conducteur est attentif.

Dès que le calculateur détermine que le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue, il déclenche ce signal d'avertissement.

Ce dernier peut correspondre par exemple à un signal sonore ou lumineux signalant au conducteur qu'il n'est pas attentif. Ce signal d'avertissement peut aussi lui être transmis sous forme mécanique, par exemple sous forme d'une vibration du fauteuil sur lequel il est assis, ou d'une vibration du volant de direction du véhicule.

Sur les figures 3A à 3D et 4A à 4D, on a représenté l'évolution au cours du temps t de différentes grandeurs évaluées conformément au procédé de détermination décrit ci-dessus, pour des essais de conduite réalisés par un conducteur sur un simulateur de conduite. Ce conducteur est un conducteur réel, c'est-à-dire un individu. Dans le cas des figures 3A à 3D, l'essai réalisé correspond à un trajet sur une route peu sinueuse, par exemple sur autoroute (plutôt rectiligne, sur laquelle le véhicule roule à environ 130 km/h), tandis que dans le cas des figures 4A à 4D il correspond à un trajet sur une route sinueuse, par exemple une route à deux voies de circulation en sens opposés (sur laquelle le véhicule roule à environ 90 km/h).

Pour chacun de ces deux essais, pendant une première partie CNA, CNR de l'essai, des instants t=0 à t=60 secondes, le conducteur est attentif. Pendant une deuxième partie DVMA, DVMR de l'essai, des instants t=60 secondes à t=120 secondes, le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue.

Sur les figures 3A à 3D comme sur les figures 4A à 4D, on a respectivement représenté, en fonction du temps t, indiqué en secondes :

- la différence TPE(k) entre le couple effectivement exercé r d par le conducteur sur le volant de direction et le couple cible f d qu'il devrait exercer sur celui-ci si son niveau d'attention était élevé (figures 3A et 4A),

- la valeur VER(k) de l'indicateur VER obtenu à partir de cette différence TPE(k) (figures 3B et 4B),

- la valeur IDF1 (k) de l'indicateur filtré IDF1 correspondant et la valeur, constante, du seuil de détection a prédéterminé (figures 3C et 4C), et

- la valeur de la variable « flagl » représentative du niveau d'attention du conducteur (figures 3D et 4D).

On constate sur les figures 3A et 4A que cette différence TPE(k) présente des variations temporelles plus grandes lorsque le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue (deuxièmes parties DVMA, DVMR de ces essais) que lorsqu'il est attentif (premières parties CNA, CNR de ces essais), et cela aussi bien pour une conduite sur une route peu sinueuse que sur une route sinueuse. On constate également que, lorsque le conducteur est attentif, ces variations sont plus importantes pour une conduite sur une route sinueuse que sur une route peu sinueuse.

On constate également sur les figures 3D et 4D, aussi bien pour l'essai de conduite sur route peu sinueuse que pour l'essai de conduite sur route sinueuse que, lorsque le conducteur est attentif, ce procédé permet effectivement de déterminer que le conducteur est attentif. En effet, pendant les premières parties CNA, CNR de ces essais, la valeur de la variable « flagl » est égale à 0.

On constate également que, aussi bien pour l'essai de conduite sur route peu sinueuse que pour l'essai de conduite sur route sinueuse, lorsque le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue, ce procédé permet effectivement de déterminer, au moins de manière transitoire, que le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue. En effet, pendant les deuxièmes parties DVMA, DVMR de ces essais, la valeur de la variable « flagl » est égale à 1 pendant au moins une partie de la période pendant laquelle le conducteur est distrait ou dans un état de fatigue.

Ces essais illustrent une propriété particulièrement intéressante du procédé de détermination d'un niveau d'attention d'un conducteur d'un véhicule automobile selon l'invention, qui est que cette détermination est fiable aussi bien pour une conduite sur une route peu sinueuse, par exemple sur autoroute, que pour une conduite sur une route sinueuse, par exemple sur une route de montagne.