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Title:
METHOD AND DEVICE FOR CONTROLLING THE DYNAMIC CONFINEMENT OF AN ENCLOSURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/127935
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method and device for monitoring the confinement of an enclosure (10) comprising walls delimiting an interior volume and an external environment, according to which a differential pressure (∆P) is maintained between said interior volume and said external environment. According to the invention, - the enclosure comprising a port (18) in one of the walls thereof establishing a fluid communication between said interior volume and said external environment, said port (18) is traversed by a gas stream having a speed (V) at least equal to a reference speed Vréf, under the effect of said differential pressure (∆P). Method according to which the following steps are performed: - measuring the speed (V) of said gas stream at predetermined time intervals or continuously, and comparing said speed (V) measurement with reference speed Vréférence, and - when the speed (V) measurement is less than reference speed Vréférence, transmitting at least one alarm signal.

Inventors:
BOIS DOMINIQUE (FR)
Application Number:
PCT/EP2013/054064
Publication Date:
September 06, 2013
Filing Date:
February 28, 2013
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
International Classes:
G21F7/00; G21D1/00; G21F7/015
Foreign References:
FR2958048A12011-09-30
FR2587533A11987-03-20
FR2749430A11997-12-05
FR2694903A11994-02-25
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
COQUEL, Jean-Marc (FR)
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Claims:
REVEN DICATIONS

1 . Procédé de surveillance du confinement d'une enceinte, ladite enceinte (10) comportant des parois délimitant un volume intérieur et un milieu extérieur à ladite enceinte, selon lequel on entretient de manière continue une pression différentielle (ΔΡ) entre le volume intérieur de l'enceinte et ledit milieu extérieur, caractérisé en ce que

- l'enceinte comportant un orifice (18) dans une de ses parois établissant une communication de fluide entre ledit volume intérieur et ledit milieu extérieur, ledit orifice (18) est traversé par un flux gazeux ayant une vitesse (V) au moins égale à une vitesse de référence Vf, sous l'effet de ladite pression différentielle (ΔΡ), procédé selon lequel on réalise les étapes suivantes:

- mesurer à des intervalles de temps prédéterminés ou en continu la vitesse (V) dudit flux gazeux, et comparer cette mesure de vitesse (V) avec la vitesse de référence Vréférence,

- lorsque la mesure de vitesse (V) est inférieure à la vitesse de référence Vréférence, émettre au moins un signal d'alarme.

2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ladite pression différentielle (ΔΡ) entre le volume intérieur de l'enceinte et ledit milieu extérieur est établie par au moins un système de ventilation.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'ayant déterminé un débit de ventilation de référence (Qf) de ladite enceinte (10) par ledit au moins un système de ventilation, on réalise les étapes suivantes :

- mesurer le débit de ventilation (Q) de ladite enceinte (10),

- comparer la mesure de débit de ventilation (Q) ainsi obtenue avec le débit de référence (Qf) pour déterminer si le débit de ventilation a baissé, et

- éventuellement ajuster le débit de ventilation (Q) pour générer un flux gazeux traversant ledit orifice avec une vitesse au moins égale à ladite vitesse de référence Vférence.

4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le débit de ventilation (Q) de ladite enceinte (10) étant égal ou sensiblement égal au débit de référence (Qréf), on localise la ou les fuites de ladite enceinte (10) et on colmate la ou lesdites fuites.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que ledit au moins un système de ventilation est choisi dans le groupe comprenant : un système d'extraction d'un flux gazeux, un système d'admission d'un flux gazeux, un système réversible apte à commuter entre un mode extraction de flux gazeux et un mode admission de flux gazeux, et des combinaisons de ces éléments.

6. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ladite pression différentielle (ΔΡ) entre le volume intérieur de l'enceinte et ledit milieu extérieur est établie par au moins une source d'alimentation en flux gazeux ayant un débit d'admission (Q).

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'on effectue au préalable, les étapes suivantes pour déterminer ladite valeur Vférence de la vitesse de référence du flux gazeux :

- introduire un gaz traceur dans ladite enceinte (10),

- détecter et mesurer la concentration dudit gaz traceur à l'extérieur de ladite enceinte (10) à l'aide d'un ou plusieurs appareils analyseur pour différentes valeurs de vitesse du flux gazeux entrant au travers dudit orifice (18) de diamètre fixé et dans différentes conditions de service de ladite enceinte,

- comparer les données ainsi obtenues et retenir la plus petite desdites valeurs de vitesse pour laquelle la concentration dudit gaz traceur détectée à l'extérieur de ladite enceinte (10) dans les différentes conditions de service envisagées, est inférieure ou égale à une valeur seuil.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit flux gazeux entrant est de l'air ou un gaz neutre.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ladite vitesse de référence Vférence est au moins égale à 1 m. s"1.

10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite vitesse de référence Vférence est strictement égale à 1 m. s"1.

1 1 . Dispositif pour la mise en œuvre du procédé de surveillance du confinement d'une enceinte selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'il comprend au moins :

- un conduit de diamètre D (18) destiné à être monté sur un orifice d'une paroi de ladite enceinte (10), ledit conduit comportant un clapet anti- retour (22) qui obture ledit conduit (18) pour interdire le passage d'un flux gazeux depuis l'intérieur de l'enceinte (10) vers le milieu extérieur lorsque ladite enceinte est en dépression par rapport au milieu extérieur, ou depuis le milieu extérieur vers le volume intérieur de ladite enceinte lorsque ladite enceinte est en surpression par rapport au milieu extérieur, et

- un moyen (23) de mesure de vitesse du flux gazeux se déplaçant dans ledit conduit.

12. Dispositif selon la revendication 1 1 , caractérisé en ce que ledit moyen (23) de mesure de vitesse est un anémomètre.

13. Dispositif selon la revendication 1 1 ou 12, caractérisé en ce qu'il comprend de plus une alarme sonore et/ou lumineuse (26) pour émettre au moins un signal d'alarme lorsque la vitesse (V) mesurée par le moyen (23) de mesure de vitesse est inférieure à une valeur seuil de vitesse.

14. Enceinte de confinement comportant au moins un volume intérieur délimité par des parois et au moins un dispositif de mise en dépression, ou en surpression, de ce volume intérieur de ladite enceinte par rapport au milieu extérieur dans lequel ladite enceinte est placée, caractérisée en ce qu'elle comporte un dispositif pour la mise en œuvre du procédé de surveillance selon l'une quelconque des revendications 1 1 à 13, ce dispositif étant monté sur un orifice d'une desdites parois de l'enceinte délimitant ledit volume intérieur.

15. Enceinte selon la revendication 14, caractérisée en ce qu'elle comporte un débitmètre pour mesurer le débit d'extraction dudit dispositif de mise en dépression, ou le débit d'admission dudit dispositif de mise en surpression, ce débitmètre comportant un anémomètre ou une sonde de Pitot pour mesurer la vitesse d'extraction, respectivement d'admission, ledit anémomètre ou ladite sonde de Pitot étant relié à une unité de calcul pour calculer le débit d'extraction, respectivement d'admission, à partir de la vitesse d'extraction, respectivement d'admission, ainsi mesurée.

Description:
PROCEDE ET DISPOSITIF DE CONTROLE DU CONFINEMENT

DYNAMIQUE D'UNE ENCEINTE

ARRIERE-PLAN DE L'INVENTION

Domaine de l'invention

La présente invention a trait à un procédé et un dispositif pour surveiller le confinement dynamique d'une enceinte de confinement en surpression ou en dépression par rapport au milieu extérieur. La présente invention concerne encore une enceinte équipée d'un tel dispositif de contrôle du confinement. Arrière-plan technologique

Il est connu dans l'industrie nucléaire de mettre en œuvre une enceinte de confinement pour procéder à l'assainissement et/ou au démantèlement d'un équipement radioactif d'une installation nucléaire, par exemple en raison de l'obsolescence de cet équipement ou de la mise à l'arrêt de l'installation elle-même.

La Figure 1 montre une telle enceinte de confinement 1 de l'état de l'art. Cette enceinte de confinement 1 comprend un ensemble de sas en vinyle comportant un sas entrée et sortie du personnel 2, un sas entrée et sortie de matériel 3 et d'un sas d'intervention 4. C'est dans ce dernier sas 4 qu'un ou plusieurs opérateurs réalisent les opérations d'assainissement et/ou de démantèlement de l'équipement contaminé.

Les deux premiers sas 2, 3 possèdent chacun un accès vers l'extérieur et un accès direct vers le sas d'intervention 4. Ces deux sas 2, 3 ne communiquent pas entre eux de sorte que le premier sas 2 est exclusivement réservé à la circulation du personnel, le deuxième sas 3 étant destiné à la seule évacuation du matériel résultant par exemple du démontage de l'équipement radioactif.

Chaque sas 2-4 est typiquement formé d'une structure métallique et de parois en vinyle souple. Les accès aux sas 2-4 sont constitués de deux nappes en vinyle 5.

Ces parois en vinyle permettent de prévenir la dispersion de substances contaminées dans l'environnement lors de travaux d'assainissement.

Une telle enceinte de confinement 1 destinée aux opérations de démantèlement et/ou d'assainissement est maintenue en dépression par rapport au local d'accueil recevant cette enceinte à l'aide d'un système de ventilation soit autonome, soit raccordée au réseau existant dans le local d'accueil.

La ventilation des sas 2, 3 d'entrée/sortie matériel et personnel se fait par transfert d'air. Seul le sas d'intervention 4 possède une extraction d'air forcée (non représentée).

Lors des opérations d'assainissement et/ou de démantèlement, les débits d'air du sas d'intervention 4 sont extraits par un ventilateur précédé par des filtres à Très Haute Efficacité (filtres THE) capables de piéger les particules entraînées dans l'air ainsi aspirée.

Cette mise en dépression permet donc de confiner et aspirer les poussières contaminées générées par exemple lors de la découpe de l'équipement radioactif.

La sûreté des opérations repose sur la combinaison d'un confinement statique (étanchéité des parois) de l'enceinte de confinement et d'un confinement dynamique (ventilation) qui permet de maintenir cette enceinte en dépression.

L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) préconise une dépression d'une telle enceinte de confinement par l'entretien d'une pression différentielle de l'ordre de -40 Pa à -80 Pa avec le local d'accueil.

Cette valeur de dépression est mesurée actuellement à chaque prise de poste de travail, mais il ne peut pas en être déduit avec certitude la conservation de cette valeur durant les opérations d'assainissement et/ou de démantèlement de matériels contaminés. En effet, cette valeur de dépression peut, par exemple, subitement varier suite à une rupture du confinement statique ou encore en raison d'un colmatage de la filtration entraînant une baisse du débit d'extraction.

La valeur de dépression ne se trouve alors plus dans la fourchette de valeurs préconisées entraînant de fait un arrêt du chantier d'assainissement et/ou de démantèlement jusqu'à ce que la valeur de dépression cible soit obtenue à nouveau.

Or, un tel arrêt de chantier entraine des surcoûts et des reports de délais importants qui sont incompatibles avec les exigences économiques des sociétés intervenantes.

A l'inverse, il existe des enceintes de confinement qui nécessitent une surpression afin de maintenir les poussières à l'extérieur d'une telle enceinte. Le maintien en surpression permet de conserver une atmosphère saine à l'intérieur de l'enceinte, c'est-à-dire dénuée de poussières pénalisantes pour les opérations menées dans cette enceinte.

La sûreté des opérations repose sur la combinaison d'un confinement statique (étanchéité des parois) de l'enceinte de confinement et d'un confinement dynamique (ventilation) qui permet de maintenir cette enceinte en surpression.

La présente invention vise à pallier ces divers inconvénients en proposant un procédé et un dispositif pour la surveillance du confinement d'une enceinte en dépression ou en surpression par rapport au milieu extérieur dans lequel cette enceinte est placée, simple dans leur conception et dans leur mode opératoire, garantissant la sûreté de ces opérations.

Un autre objet de la présente invention est un tel procédé et un tel dispositif de surveillance du confinement dynamique d'une enceinte permettant de surveiller en continu la qualité du confinement dynamique de cette enceinte.

Dans la suite de ce document, le terme "confinement" désignera le confinement dynamique. Le terme "enceinte" désignera une enceinte de confinement.

BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION

A cet effet, l'invention concerne un procédé de surveillance du confinement d'une enceinte, ladite enceinte comportant des parois délimitant un volume intérieur et un milieu extérieur à ladite enceinte, selon lequel on entretient de manière continue une pression différentielle (ΔΡ) entre le volume intérieur de l'enceinte et ledit milieu extérieur.

Selon l'invention,

- l'enceinte comportant un orifice dans une de ses parois établissant une communication de fluide entre ledit volume intérieur et ledit milieu extérieur, ledit orifice est traversé par un flux gazeux ayant une vitesse (V) au moins égale à une vitesse de référence V f, sous l'effet de ladite pression différentielle (ΔΡ), procédé selon lequel on réalise les étapes suivantes:

- mesurer à des intervalles de temps prédéterminés ou en continu la vitesse (V) dudit flux gazeux, et comparer cette mesure de vitesse (V) avec la vitesse de référence V férence,

- lorsque la mesure de vitesse (V) est inférieure à la vitesse de référence V férence, émettre au moins un signal d'alarme.

Ce procédé de surveillance comporte donc une étape de suivi dans le temps de la vitesse du flux gazeux entrant dans l'enceinte lorsque celle-ci est en dépression par rapport au milieu extérieur, ou sortant de l'enceinte lorsque celle-ci est en surpression par rapport au milieu extérieur, par la mesure en continu ou à des intervalles de temps prédéterminés, par exemple périodiques, de la vitesse de ce flux gazeux.

Avantageusement, cette mesure de vitesse est réalisée au droit de l'orifice de dimension prédéterminée. La vitesse du flux gazeux entrant dans, ou sortant de, l'enceinte de confinement au travers de l'orifice est directement liée au débit d'extraction, respectivement au débit d'admission, (Q) du système de ventilation de cette enceinte.

A titre d'exemple, le flux gazeux entrant dans, ou sortant de, l'enceinte de confinement est de l'air ou un gaz neutre.

Le procédé de surveillance du confinement d'une enceinte en dépression par rapport au milieu extérieur assure à travers la mesure d'un paramètre simple tout au long des opérations d'assainissement et/ou de démantèlement de garantir la qualité du confinement et éviter ainsi tout risque de contamination à l'extérieur de l'enceinte.

Le procédé de surveillance du confinement d'une enceinte en surpression par rapport au milieu extérieur assure à travers la mesure d'un paramètre simple tout au long des opérations menées dans l'enceinte de garantir la qualité du confinement et éviter ainsi tout risque de contamination vers l'intérieur de l'enceinte.

Ce critère de vitesse est simple à :

· Retenir,

• Obtenir,

• Mesurer,

• Suivre dans le temps.

Cette vitesse de référence :

· Garantie le bon fonctionnement du système de confinement.

• Supprime les contraintes liées à la mise en dépression de l'enceinte diminuant ainsi les coûts d'exploitation des chantiers,

• ou supprime les contraintes liées à la mise en surpression de l'enceinte.

Dans différents modes de réalisation particuliers de ce procédé de surveillance du confinement, chacun ayant ses avantages particuliers et susceptibles de nombreuses combinaisons techniques possibles:

- ladite pression différentielle (ΔΡ) entre le volume intérieur de l'enceinte et ledit milieu extérieur est établie par au moins un système de ventilation de ladite enceinte.

Ayant déterminé un débit de ventilation de référence (Q réf ) de ladite enceinte par ledit au moins un système de ventilation, on réalise les étapes suivantes :

- mesurer le débit de ventilation (Q) de ladite enceinte,

- comparer la mesure de débit de ventilation (Q) ainsi obtenue avec le débit de référence (Q réf ) pour déterminer si le débit de ventilation a baissé, et

- éventuellement ajuster le débit de ventilation (Q) pour générer un flux gazeux traversant ledit orifice avec une vitesse au moins égale à ladite vitesse de référence V férence- On entend par "débit de ventilation", un débit d'extraction ou d'admission d'un flux gazeux tel que de l'air en fonction du mode de fonctionnement en extraction ou en admission dudit au moins un système de ventilation.

Le débit de ventilation (Q) de ladite enceinte est avantageusement mesuré de manière périodique. A titre purement illustratif, on mesure le débit de ventilation à une fréquence d'une mesure par jour, et encore mieux d'une mesure par heure. A titre d'exemple, le débit de ventilation peut avoir baissé suite au colmatage d'un ou plusieurs étages de filtration de l'enceinte.

Le débit de ventilation de référence (Q réf ) est avantageusement enregistré sur une unité de stockage.

Alternativement, le débit de ventilation (Q) de ladite enceinte étant égal ou sensiblement égal au débit de référence (Qréf), on localise la ou les fuites de ladite enceinte et on colmate la ou lesdites fuites. A titre purement illustratif, cette localisation de la ou des fuites entraînant une perte de confinement statique de l'enceinte, peut être réalisée par le balayage d'un gaz traceur dans l'enceinte et la détection au moyen d'un ou plusieurs analyseurs répartis à l'extérieur de l'enceinte du gaz traceur et de sa concentration. De préférence, le gaz ainsi balayé dans l'enceinte est un gaz neutre

Ledit au moins un système de ventilation est choisi dans le groupe comprenant : un système d'extraction d'un flux gazeux, un système d'admission d'un flux gazeux, un système réversible apte à commuter entre un mode extraction de flux gazeux et un mode admission de flux gazeux et des combinaisons de ces éléments.

- ladite pression différentielle (ΔΡ) entre le volume intérieur de l'enceinte et ledit milieu extérieur est établie par au moins une source d'alimentation en flux gazeux ayant un débit d'admission (Q).

A titre purement illustratif, cette au moins une source d'alimentation en flux gazeux comprend au moins un récipient sous pression d'un flux gazeux. Ce ou ces récipients sous pression peuvent être connectés à un circuit d'alimentation en flux gazeux dans l'enceinte.

Bien entendu, en fonction des besoins, il est possible d'introduire un ou plusieurs flux gazeux différents.

Ayant déterminé un débit d'admission de référence (Q f) de ladite enceinte par ladite au moins une source d'alimentation en flux gazeux, on réalise les étapes suivantes :

- mesurer le débit d'admission (Q) de ladite enceinte,

- comparer la mesure de débit d'admission (Q) ainsi obtenue avec le débit de référence (Q f) pour déterminer si le débit d'admission (Q) a baissé, et - éventuellement ajuster le débit d'admission (Q) pour générer un flux gazeux traversant ledit orifice avec une vitesse au moins égale à ladite vitesse de référence V f érence

Alternativement, le débit d'admission (Q) dans ladite enceinte étant égal ou sensiblement égal au débit de référence (Qréf), on localise la ou les fuites de ladite enceinte et on colmate la ou lesdites fuites.

- ladite vitesse de référence Vréférence est au moins égale à 1 m. s "1 . L'invention concerne également un dispositif pour la mise en œuvre du procédé de surveillance du confinement tel que décrit précédemment.

Selon l'invention, ce dispositif comprend :

- un conduit de diamètre D destiné à être monté sur un orifice d'une paroi de ladite enceinte, ledit conduit comportant un clapet anti-retour qui obture ledit conduit pour interdire le passage d'un flux gazeux depuis l'intérieur de l'enceinte vers le milieu extérieur lorsque ladite enceinte est en dépression par rapport au milieu extérieur, ou depuis le milieu extérieur vers le volume intérieur de ladite enceinte lorsque ladite enceinte est en surpression par rapport au milieu extérieur, et

- un moyen de mesure de la vitesse du flux gazeux se déplaçant dans ledit conduit.

Par exemple, ce moyen de mesure de vitesse est un anémomètre à fil chaud ou un anémomètre à hélice.

L'anémomètre étant un anémomètre à fil chaud, cet anémomètre est avantageusement placé à une distance d'au moins cinq (5) x D des extrémités dudit conduit de manière à garantir une mesure la plus fiable possible.

De préférence, le dispositif comprend de plus une alarme sonore et/ou lumineuse pour émettre au moins un signal d'alarme lorsque la vitesse (V) mesurée par le moyen de mesure de vitesse est inférieure à une valeur seuil de vitesse telle que la vitesse de référence Vréférence- De manière avantageuse, le moyen de mesure de vitesse étant relié à une unité de traitement du signal émis par ce moyen de mesure, cette ou ces alarmes peuvent être reliées à l'unité de traitement et être commandées par cette dernière. Alternativement, l'unité de traitement émet elle-même l'alarme.

L'invention concerne encore une enceinte comportant au moins un volume intérieur délimité par des parois et au moins un dispositif de mise en dépression ou en surpression de ce volume intérieur de ladite enceinte par rapport au milieu extérieur dans lequel elle est placée.

Selon l'invention, cette enceinte comporte un dispositif pour la mise en œuvre du procédé de surveillance du confinement tel que décrit précédemment, ce dispositif étant monté sur un orifice d'une desdites parois de l'enceinte délimitant ledit volume intérieur.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de la présente invention ressortiront de la description qui va suivre faite, dans un but explicatif et nullement limitatif, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 représente schématiquement une enceinte de confinement en dépression par rapport au milieu extérieur, de l'art antérieur,

- la Figure 2 montre une enceinte en dépression selon un mode de réalisation particulier de la présente invention, cette enceinte comportant un dispositif de contrôle de l'étanchéité de l'enceinte,

- la Figure 3 représente schématiquement le dispositif de contrôle de l'étanchéité de l'enceinte de la Figure 2.

DESCRIPTION DETAILLEE DE MODES DE REALISATION DE

L'INVENTION

Tout d'abord, on note que les figures ne sont pas à l'échelle.

La Figure 2 montre une enceinte 10 qui est en dépression par rapport au milieu extérieur selon un mode de réalisation préféré de la présente invention.

Cette enceinte 10 comporte une structure métallique recouverte de nappes en vinyle délimitant un premier sas 1 1 pour la circulation du ou des opérateurs et un deuxième sas 12 destiné à recevoir et permettre l'évacuation du gros œuvre résultant de l'assainissement et/ou du démantèlement d'élément, d'équipement ou d'installation contaminés. Les premier et deuxième sas 1 1 , 12 sont distincts l'un de l'autre et ne communiquent pas entre eux.

A titre d'exemple uniquement, le volume du premier sas 1 1 est de 5 m 3 tandis que le volume du deuxième sas 12 est de 15 m 3 . Ces parois en vinyle délimitent également un troisième sas 13, appelé sas d'intervention et ayant un volume plus important que les deux autres, par exemple 40 m 3 .

Bien entendu, une enceinte 10 peut présenter des volumes variés en fonction des dimensions des éléments, équipements ou installations contaminés à traiter.

C'est dans ce sas d'intervention 13 que sont réalisées les opérations d'assainissement et/ou de démantèlement proprement dites.

Ce troisième sas 13 comprend une installation d'extraction de l'air assurant la mise en dépression de l'enceinte par rapport au milieu extérieur dans lequel est placée cette enceinte. Ce milieu extérieur est ici le hall d'un bâtiment abritant l'enceinte 10.

Avantageusement, cette installation d'extraction de l'air aspirant l'air dans le troisième volume 13 comprend un dispositif d'extraction 14 tel qu'un ventilateur, dont le débit d'extraction est réglable. L'installation comporte également un circuit d'évacuation 15 auquel est relié le dispositif d'extraction 14 de l'air, ce circuit comportant une installation de filtrage de l'air aspiré.

Avantageusement, ce circuit d'évacuation 15 comporte également un débitmètre 16 pour mesurer précisément le débit Q du dispositif d'extraction. A titre d'exemple, ce débitmètre 16 comporte un anémomètre relié à une unité de calcul pour calculer le débit d'extraction à partir de la vitesse d'extraction mesurée par l'anémomètre. Alternativement, une sonde de Pitot conviendrait également pour mesurer la vitesse d'extraction.

Une des parois 17 de ce troisième volume comporte une ouverture recevant un conduit 18. Une première extrémité 19 de ce conduit débouche à l'intérieur du troisième sas 13 de l'enceinte tandis que son autre extrémité 20 débouche à l'extérieur de cette enceinte.

Ce conduit 18 établit donc une communication de fluide entre le milieu extérieur à l'enceinte et le volume intérieur de cette enceinte. L'enceinte étant en dépression par rapport au milieu extérieur, un flux d'air entrant est généré dans ce conduit 18.

Ce conduit 18 qui a dans le mode de réalisation considéré, un diamètre de 100 mm, est de préférence réalisé dans une matière plastique rigide telle que le chlorure de polyvinyle (PVC), en étant assemblé de manière étanche avec la paroi 17 en vinyle du troisième sas. Avantageusement, le conduit 18 est léger pour ne pas fragiliser la paroi 17 en vinyle sur laquelle il est monté.

De préférence, la fixation de ce conduit 18 sur la paroi de l'enceinte, est réalisée au moyen de pattes de fixation 21 , l'étanchéité de l'assemblage étant ici réalisée par collage par exemple en utilisant un ruban adhésif.

L'extrémité 19 du conduit débouchant à l'intérieur de l'enceinte comporte de préférence un clapet anti-retour 22 autorisant le passage de l'air du milieu extérieur vers l'intérieur de l'enceinte 10 mais bloquant la circulation de l'air dans l'autre sens pour empêcher tout risque de contamination à l'extérieur de l'enceinte.

Dans ce conduit 18 est placé un anémomètre 23 à hélice permettant de mesurer en continu la vitesse du flux d'air entrant. Avantageusement, l'axe de rotation de l'hélice est maintenu parallèlement, ou sensiblement parallèlement, à l'axe d'écoulement du flux d'air entrant circulant dans le conduit 18.

L'ensemble est relié à une unité 24 de traitement du signal émis par l'anémomètre 23 tel qu'un boîtier électronique, par un élément de liaison 25 tel qu'un câble.

Le boîtier électronique permet la lecture de la vitesse mesurée et supporte l'alarme visuelle et/ou sonore 26 retentissant lorsque la vitesse mesurée est inférieure à une vitesse de consigne V férence prise égale ici à 1 ms "1 à titre d'exemple.

Ainsi, pour obtenir l'enceinte de confinement 10 telle que décrite précédemment pour un chantier de démantèlement et/ou d'assainissement, on aura réalisé les étapes suivantes :

• réaliser un orifice de diamètre calibré égal à 100 mm, également à titre d'exemple, sur une paroi de cette enceinte,

• régler le débit d'extraction de l'enceinte de façon à obtenir une vitesse au moins égale à 1 ms "1 mesurée au droit de l'orifice calibré à l'aide de l'anémomètre à hélice, cette vitesse de 1 ms "1 étant appelée V férence,

• mesurer le débit d'extraction de l'enceinte pour cette vitesse et la perte de charge de la filtration avec la perte de charge du registre de compensation de colmatage (point de consigne de la filtration).

De manière plus générale, on aura déterminé au préalable en fonction des dimensions de l'orifice et de l'enceinte en dépression, la valeur V férence de la vitesse de référence du flux gazeux entrant ou sortant servant au déclenchement de l'alarme.

Pour cela et dans un mode de mise en œuvre particulier de l'invention, on introduit un gaz traceur dans l'enceinte. Ce gaz traceur est de préférence un gaz inerte tel que l'hexafluorure de soufre (SF 6 ) ou l'Hélium (He). Le principal intérêt de ces gaz traceurs réside dans leur très grande inertie chimique même à haute température ainsi que dans leurs propriétés d'être détectables en continu et en temps réel, par spectrométrie de masse pour l'Hélium et par analyse infrarouge pour le SF 6 .

Ce gaz traceur est balayé dans l'enceinte, par exemple au moyen d'un ventilateur rapporté et placé au centre du troisième sas 13.

On détecte et mesure la concentration de ce gaz traceur à l'extérieur de l'enceinte 10 à l'aide d'un ou plusieurs appareils analyseur pour différentes valeurs de vitesse du flux gazeux tel que de l'air, entrant ou sortant au travers de l'orifice de diamètre fixé et dans différentes conditions de service de cette enceinte.

On compare les données ainsi obtenues et on retient la plus petite de ces valeurs de vitesse pour laquelle la concentration du gaz traceur détectée à l'extérieur de l'enceinte 10 dans les différentes conditions de service envisagées est inférieure ou égale à une valeur seuil. Cette valeur seuil correspond ici à un transfert négligeable vers l'extérieur du gaz traceur.

A titre purement illustratif, les différentes conditions de service peuvent être simulées par des scénarii d'entrée / sortie du sas d'intervention tels que ceux décrits ci-après :

• Scénario 1 : entrée d'un opérateur dans le sas d'entrée/sortie du personnel 1 1 puis dans le sas d'intervention 13. Sortie du sas d'intervention 13 par le sas d'entrée/sortie du personnel 1 1 , temps d'attente d'une minute pour simuler le temps de déshabillage de l'opérateur, puis sortie vers l'extérieur de l'enceinte 10;

• Scénario 2 : comme le scénario 1 mais en version « dégradée ».

L'opérateur n'attend pas une minute dans le sas personnel et sort directement à l'extérieur ;

• Scénario 3 : simulation d'entrée de matériel dans le sas matériel 12 sans matériel, sortie de l'opérateur, entrée de l'opérateur dans le sas d'entrée/sortie du personnel 1 1 puis dans le sas d'intervention 13. Simulation de récupération de matériel dans le sas matériel 12, sortie du sas d'intervention par le sas d'entrée/sortie du personnel 1 1 , temps d'attente d'une minute pour simuler le temps de déshabillage de l'opérateur, puis sortie vers l'extérieur de l'enceinte 10;

• Scénario 4 : entrée / sortie de matériel en version « dégradée » sans passer par le sas d'entrée/sortie du personnel 1 1 , ni marquer un temps d'attente d'une minute ;

• Scénario 3' : comme le scénario 3 mais avec un dispositif de transport de matériel tel qu'un roule-pratique ;

• Scénario 4' : comme le scénario 4 mais avec un roule-pratique ;

• Scénario 5 : comme le scénario 1 mais par le sas matériel ;

• Scénario 6 : pas de simulation de passages d'opérateur mais portes en vinyle entre les sas d'entrée/sortie du personnel 1 1 et matériel 12 et l'extérieur ouvertes, puis, dans un second temps, ouverture de la porte en vinyle entre le sas d'intervention 13 et le sas matériel 12.

Il est à noter que les scénarii 1 et 3 sont les scénarii usuellement appliqués en zone contrôlée.

L'intérêt de réaliser les scénarii 2, 4, 5 et 6 est de tester d'autres cas a priori plus pénalisants susceptibles de se produire en utilisation.