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Title:
METHOD AND DEVICE FOR IMPROVING MANEUVERABILITY OF AN AIRCRAFT DURING APPROACH PHASES BEFORE LANDING FOLLOWED BY FLARE-OUT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/016070
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for improving maneuverability of an aircraft during approach phases before landing followed by flare-out, the aircraft being equipped with air brakes. The invention is characterized in that it consists in shifting the air brakes into a first curved extended position (CFAA) during the first approach phase before landing and, based on a parameter representing a given altitude and in case of steep-gradient approach, in shifting them to a second position more retracted than the first curved position (CFSA) so as to obtain a flare-out enabling the same incidence to be maintained, corresponding in case of steep-gradient approach to obtain a flare-out with external piloting references usual during steep-gradient approach.

Inventors:
BOISSENIN STEPHANE (FR)
ROSAY JACQUES (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/001815
Publication Date:
February 16, 2006
Filing Date:
July 13, 2005
Export Citation:
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Assignee:
AIRBUS FRANCE (FR)
BOISSENIN STEPHANE (FR)
ROSAY JACQUES (FR)
International Classes:
B64C9/32; B64C13/16; G05D1/06; (IPC1-7): B64C9/32; B64C13/16; G05D1/06
Foreign References:
US3589648A1971-06-29
US3738594A1973-06-12
US20030106961A12003-06-12
Attorney, Agent or Firm:
SANTARELLI (BP 237 Paris Cedex 17, FR, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, l'aéronef étant équipé d'aérofreins (7), caractérisé en ce que l'on met les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche avant l'atterrissage et, en ce qu'en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, on commande leur passage à une seconde position plus rétractée que la première position.
2. Procédé d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, l'aéronef étant équipé d'aérofreins, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : - prévoir des moyens d'actionnement des aérofreins et des moyens de commande aptes à commander lesdits moyens d'actionnement des aérofreins, - mettre les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche avant l'atterrissage et, - en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, commander automatiquement le passage des aérofreins à une seconde position plus rétractée que la première position.
3. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans lequel la rétraction des aérofreins est réalisée de manière à obtenir un arrondi permettant de conserver sensiblement la même incidence, correspondant en cas d'approche sous forte pente à obtenir un arrondi avec des références extérieures de pilotage habituelles pendant la phase d'arrondi. 4. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans lequel la rétraction des aérofreins de la première position à la seconde position est irréversible jusqu'au chargement du train d'atterrissage.
5. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans lequel la rétraction des aérofreins est progressive.
6. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que la rétraction des aérofreins est réalisée d'une première position totalement déployée jusqu'à une seconde position totalement rétractée.
7. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que la rétraction des aérofreins est réalisée d'une première position au moins partiellement déployée jusqu'à une seconde position au moins partiellement rétractée.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel l'aéronef est équipé de volets de bord de fuite, le procédé comprenant en outre l'étape dans laquelle on met les volets de bord de fuite dans une première position déployée lors de la phase d'approche avant l'atterrissage et, en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, on commande leur passage à une seconde position plus déployée que la première position.
9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel le déploiement des volets de bord de fuite de la première position à la seconde position est irréversible jusqu'au chargement du train d'atterrissage.
10. Procédé selon la revendication 8, dans lequel la commande des volets de bord de fuite est automatique. 11. Procédé selon la revendication 8 ou la revendication 10, dans lequel le déploiement des volets de bord de fuite est progressif.
12. Procédé selon la revendication 1 et la revendication 8, dans lequel la commande des aérofreins et la commande des volets de bord de fuite sont conjuguées.
13. Dispositif d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, l'aéronef étant équipé d'aérofreins, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens d'actionnement (CALC1) pour mettre les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche et des moyens de commande (LEV) aptes, en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, à commander les moyens d'actionnement (CALC1) pour faire passer les aérofreins à une seconde position plus rétractée que la première position.
14. Dispositif selon la revendication 13, dans lequel les moyens de commande (LEV) sont du type levier à commande manuelle tandis que les moyens d'actionnement (CALC1) comprennent un calculateur apte à piloter la rétraction des aérofreins en réponse à un ordre émis par le levier de commande (LEV).
15. Dispositif d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, l'aéronef étant équipé d'aérofreins, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens d'actionnement des aérofreins (CALC1) et des moyens de commande (CALC2) aptes à commander lesdits moyens d'actionnement des aérofreins, les moyens de commande (CALC2) étant aptes à mettre automatiquement les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche et en ce qu'en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, les moyens de commande (CALC2) sont aptes à commander automatiquement leur passage à une seconde position plus rétractée que la première position.
16. Dispositif selon la revendication 15, dans lequel les moyens de commande (CALC2) sont du type calculateur apte à émettre un ordre de commande sur seuil d'altitude tandis que les moyens d'actionnement (CALC1) sont du type calculateur apte à piloter la rétraction des aérofreins en réponse audit ordre émis par les moyens de commande (CALC2).
17. Dispositif selon la revendication 15, dans lequel les moyens de commande (CALC2) sont du type calculateur apte à émettre un ordre de commande en fonction (G) de l'altitude tandis que les moyens d'actionnement sont du type calculateur (CALC1 ) apte à piloter la rétraction des aérofreins en réponse audit ordre émis par les moyens de commande (CALC2).
18. Aéronef équipé d'aérofreins comprenant un dispositif d'amélioration de la manceuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche sous forte pente avant l'atterrissage puis d'arrondi selon la revendication 13 ou la revendication 14.
19. Aéronef équipé d'aérofreins et de moyens de commande automatique desdits aérofreins comprenant un dispositif d'amélioration de la manceuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche sous forte pente avant l'atterrissage puis d'arrondi selon l'une des revendications 15 à 17.
Description:
Procédé et dispositif d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi

La présente invention concerne l'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, à l'aide d'une commande appropriée des volets déporteurs, aussi appelés aérofreins. On entend ici par « amélioration de la manœuvrabilité d'un l'aéronef » ce qui facilite la conduite de celui-ci. La majeure partie des approches avant l'atterrissage, pour des avions de transport commercial, est effectuée sous une pente classique γ de -3° environ. En référence à la figure 5, on rappelle que la pente γ correspond à l'angle entre le vecteur vitesse V du centre de gravité C de l'aéronef et l'horizon H. L'assiette θ est l'angle entre l'axe avion A et l'horizon H et l'incidence α l'angle entre l'axe avion A et le vecteur vitesse V. La relation liant ces différents angles est la suivante : θ = α + γ. D'une manière générale, la configuration aérodynamique d'un aéronef est modifiable à l'aide notamment des aérofreins, des volets et des becs. Dans une phase d'approche avant l'atterrissage sous une pente dite classique de l'ordre de γ = -3°, la configuration aérodynamique de l'aéronef résulte de ce que les aérofreins sont rentrés, les volets déployés et les becs déployés. Une telle configuration aérodynamique, associée à une vitesse d'approche donnée, impose à l'aéronef de voler à une certaine incidence, et donc à une certaine assiette. La majorité des approches en vue d'un atterrissage se faisant avec une pente classique de -3°, les pilotes ont l'habitude de réaliser à chaque fois le même atterrissage avec des angles d'incidence et d'assiette sensiblement similaires à chaque atterrissage. Comme en phase d'atterrissage le pilote ne peut détourner son attention en consultant les indicateurs de pente et d'incidence, il juge, en partie, le comportement de l'aéronef en fonction de l'assiette, en regardant l'attitude de l'aéronef vis-à-vis de l'environnement extérieur. Le développement de certains aéroports situés dans des zones urbaines ainsi que les efforts associés à la réduction des nuisances sonores des aéronefs ont conduit à l'apparition de nouvelles procédures d'approche spécifiques. De telles procédures d'approche spécifiques imposent de plus en plus des pentes d'approche supérieures (en valeur absolue) à la pente classique de -3°. Typiquement, ces pentes d'approche spécifiques dites aussi à forte pente ont des valeurs plus faibles que -4,5°. De manière à pouvoir tenir la pente requise, tout en conservant la vitesse de l'aéronef constante, pendant l'approche avant l'atterrissage, un équilibre traînée/poussée spécifique doit être obtenu. Une grande majorité des avions exploités dans ce genre d'approche est équipée d'hélices propulsives. Ce type de motorisation permet, grâce à l'orientation des hélices, d'obtenir le rapport de portance sur traînée nécessaire pour suivre la pente imposée. Pour les avions équipés de turboréacteurs, il est nécessaire de faire appel à des artifices aérodynamiques pour obtenir le rapport portance sur traînée nécessaire. Pour certains avions, on utilise les volets déporteurs (ou aérofreins). Les aérofreins constituent des surfaces aérodynamiques de contrôle, généralement installés à l'extrados des ailes, à l'arrière du caisson structural de celles-ci et en avant des volets de bord de fuite sur lesquels reposent leurs propres bords de fuite. Sous l'action de moyens d'actionnement, par exemple des vérins hydrauliques, électriques ou mécaniques, eux-mêmes commandés par exemple à partir d'un levier actionné par le pilote de l'aéronef, lesdits aérofreins peuvent prendre : - soit une position rétractée, pour laquelle ils sont logés dans l'extrados de l'aile correspondante en assurant la continuité aérodynamique dudit extrados ; - soit l'une ou l'autre des positions déployées, pour lesquelles ils font saillies par rapport à l'extrados de l'aile correspondante, en étant inclinés par rapport audit extrados. Ainsi, en position rétractée, lesdits aérofreins s'intègrent dans le profil aérodynamique des extrados des ailes de l'aéronef. En revanche, pour chacune des positions déployées, dont chacune d'elles est associée à une fonction spécifique et est définie par une valeur de l'angle de braquage par rapport à l'extrados correspondant, lesdits aérofreins entraînent une diminution de portance et une augmentation de traînée dont les amplitudes dépendent dudit angle de braquage et de la surface desdits aérofreins. Ces aérofreins peuvent être utilisés à différentes fins telles que : - réduction de la vitesse de l'aéronef lors de la fin des phases d'atterrissages et, éventuellement, d'interruption de décollage ; - réduction de la vitesse de l'aéronef en vol ou augmentation de la pente de descente dudit aéronef ; - plaquage de l'aéronef au sol pour améliorer le freinage pendant les phases d'atterrissage ou d'interruption de décollage ; - en approche sous pente classique (-3°), asservissement (oscillation continue) du braquage des aérofreins sur une consigne (pente de l'aéronef par rapport à la trajectoire de descente, altitude, vitesse verticale) en fonction de l'écart entre la consigne et la position réelle de l'aéronef (US 3,589,648) ; - contrôle en vol du roulis de l'aéronef en agissant de manière dissymétrique sur les aérofreins des deux ailes ; - génération d'un moment de lacet par action dissymétrique sur les aérofreins des deux ailes participant à contrer les effets d'une panne de moteur pendant le décollage ; ou - aide à la diminution du moment d'encastrement aile/fuselage, aux forts facteurs de charge (manœuvres, rafales de vent) en modifiant la répartition de la portance le long des ailes. Ainsi, les fonctions exercées par les aérofreins sont variées. En diminuant le rapport portance sur traînée, braquer les aérofreins permet aussi d'augmenter la pente de descente à une vitesse donnée. Cela est déjà utilisé dans le cas d'une brusque décompression de l'aéronef ce qui oblige le pilote à redescendre à une altitude où les passagers peuvent respirer sans masque l'air ambiant. Les inventeurs ont pensé utiliser cette propriété dans le cas d'une approche à forte pente. Ainsi, grâce au déploiement des aérofreins, les fortes pentes imposées par les aéroports situés dans des zones urbaines peuvent être suivies par les aéronefs. Cependant les inventeurs ont constaté qu'au moment de l'arrondi (lorsque le pilote tire sur le manche pour redresser l'aéronef avant le toucher sur la piste d'atterrissage), l'aéronef, dans cette configuration est moins manœuvrable. En effet, l'aéronef répond trop lentement à la demande du pilote que dans le cas où les aérofreins sont rétractés. Cela vient du fait que, pour redresser l'aéronef et casser la pente, il faut générer un facteur de charge plus important et que le temps imparti pour cette action est plus court que dans une approche classique. Pour générer ce facteur de charge, il faut augmenter l'incidence et donc l'assiette d'une valeur plus importante que dans une approche classique. Pour diminuer la pente jusqu'à une valeur qui garantit un impact suffisamment doux il faut aussi procéder à un changement d'assiette d'une valeur plus importante que dans une approche classique car la pente d'origine est plus importante. Ainsi, les prises d'assiette pendant l'arrondi sont presque deux fois plus importantes lors d'une approche sous forte pente que lors d'une approche classique. Plus la pente est importante et plus la variation d'assiette doit être importante. Ainsi, les références extérieures du pilote sont complètement modifiées et le pilotage dans cette phase de vol, dans ces conditions particulières, devient moins naturel et demande au pilote une phase d'adaptation et une attention accrue. La présente invention remédie à ces inconvénients. Elle porte sur un procédé d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, l'aéronef étant équipé d'aérofreins. Selon une définition générale de l'invention, on met les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche et, en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, on commande leur passage à une seconde position plus rétractée que la première position. Selon un autre aspect de l'invention, le procédé d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, l'aéronef étant équipé d'aérofreins, est caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : - prévoir des moyens d'actionnement des aérofreins et des moyens de commande aptes à commander lesdits moyens d'actionnement des aérofreins, - mettre les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche avant l'atterrissage et, - en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, commander automatiquement le passage des aérofreins à une seconde position plus rétractée que la première position. En d'autres termes, la rétraction des aérofreins de la première position à la seconde position selon l'invention permet d'obtenir un arrondi permettant de conserver sensiblement la même incidence, correspondant en cas d'approche sous forte pente à un arrondi avec des références extérieures de pilotage habituelles pendant la phase d'arrondi. En pratique, la rétraction des aérofreins de la première position à la seconde position est irréversible jusqu'au chargement du train d'atterrissage. Selon une autre réalisation, la rétraction des aérofreins de la première position à la seconde position est progressive. Selon encore une autre réalisation, la rétraction des aérofreins est réalisée d'une première position totalement déployée jusqu'à une seconde position totalement rétractée. En variante, la rétraction des aérofreins est réalisée d'une première position au moins partiellement déployée jusqu'à une seconde position au moins partiellement rétractée. Selon une autre caractéristique, dans laquelle l'aéronef est équipé de volets de bord de fuite, le procédé comprend en outre l'étape dans laquelle on met les volets de bord de fuite dans une première position déployée lors de la phase d'approche avant l'atterrissage et, en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, on commande leur passage à une seconde position plus déployée que la première position. En pratique, le déploiement des volets de bord de fuite de la première position à la seconde position est irréversible jusqu'au chargement du train d'atterrissage. Selon une réalisation, la commande des volets de bord de fuite est automatique. En pratique, le déploiement des volets de bord de fuite de la première position à la seconde position est progressif. Par exemple, la commande des aérofreins et la commande des volets de bord de fuite sont conjuguées. La présente invention a également pour objet un dispositif d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi, l'aéronef étant équipé d'aérofreins. Selon cet autre aspect de l'invention, le dispositif comprend des moyens d'actionnement pour mettre les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche et, des moyens de commande aptes, en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, à commander les moyens d'actionnement pour faire passer les aérofreins à une seconde position plus rétractée que la première position. Selon un mode de réalisation de type manuel, les moyens de commande sont du type levier à commande manuelle tandis que les moyens d'actionnement comprennent un calculateur apte à piloter la rétraction des aérofreins en réponse à un ordre émis par le levier de commande. Selon un autre aspect de l'invention, le dispositif comprend des moyens d'actionnement des aérofreins et des moyens de commande aptes à commander lesdits moyens d'actionnement des aérofreins, les moyens de commande étant aptes à mettre automatiquement les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche et en ce qu'en fonction d'un paramètre représentatif d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, les moyens de commande sont aptes à commander automatiquement leur passage à une seconde position plus rétractée que la première position. En pratique, les moyens de commande sont du type calculateur apte à émettre un ordre de commande sur seuil d'altitude tandis que les moyens d'actionnement sont du type calculateur apte à piloter la rétraction des aérofreins en réponse audit ordre émis par les moyens de commande. En variante, les moyens de commande sont du type calculateur apte à émettre un ordre de commande en fonction de l'altitude tandis que les moyens d'actionnement sont du type calculateur apte à piloter la rétraction des aérofreins en réponse audit ordre émis par les moyens de commande. La présente invention a également pour objet un aéronef équipé d'aérofreins comprenant un dispositif d'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi du type visé ci-dessus. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description détaillée ci-après et des dessins dans lesquels : - la figure 1 montre, en vol et en perspective du dessus, un avion civil gros porteur ; - la figure 2 montre, en vue du dessus schématique, partielle et à plus grande échelle, une aile de l'avion de la figure 1 avec ses volets déporteurs, ses becs de bord d'attaque et ses volets de bord de fuite en position rétractée ; - la figure 3 est une vue en coupe schématique, partielle et agrandie, selon la ligne III-III de la figure 2 ; - la figure 4 montre, en vue semblable à la figure 3, un volet déporteur dans une position déployée ; - la figure 5, déjà décrite précédemment, représente schématiquement la relation liant l'assiette, l'incidence et la pente d'un aéronef ; - la figure 6 est un diagramme illustrant, pour une configuration de l'avion de la figure 1 en approche avant atterrissage, la variation du coefficient de portance de celui-ci en fonction de son incidence, les aérofreins étant non déployés pendant cette approche avant atterrissage. Elle montre aussi la variation de ce coefficient de portance pendant la phase d'arrondi (en trait gras) suivant une approche sous pente classique (-3°) ; - la figure 7 est un diagramme illustrant, pour une configuration dudit avion en approche avant atterrissage, la variation du coefficient de portance de celui-ci en fonction de son incidence, les aérofreins étant déployés pendant cette approche avant atterrissage. Elle montre aussi la variation de ce coefficient de portance pendant la phase d'arrondi (en trait gras) suivant une approche sous forte pente (-5,5°); - la figure 8 est un diagramme illustrant (en trait gras), pour une configuration dudit avion en approche avant atterrissage sous forte pente (-5°), la variation du coefficient de portance de celui-ci en fonction de son incidence pendant l'arrondi, les aérofreins étant progressivement rétractés d'une position déployée à une position plus rétractée que la première conformément à l'invention ; - la figure 9 est un diagramme illustrant la variation de la pente, de l'incidence et de l'assiette, pour une altitude évoluant, en fonction du temps, entre 40m et le sol ; - la figure 10 est un diagramme illustrant, pour une configuration dudit avion en approche avant atterrissage, l'effet d'un déploiement des volets de bord de fuite sur la variation du coefficient de portance de l'avion en fonction de son incidence, les volets de bord de fuite passant d'une première position déployée à une seconde position plus déployée que la première conformément à l'invention ; - la figure 11a représente schématiquement un dispositif à commande manuelle conforme à l'invention pour l'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef de la figure 1 lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi ; - la figure 11b représente schématiquement un dispositif à commande automatique conforme à l'invention pour l'amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef de la figure 1 lors des phases d'approche avant l'atterrissage puis d'arrondi ; et - la figure 11c représente schématiquement une variante du dispositif de la figure 11b. L'avion civil gros porteur A/C représenté sur la figure 1 comporte deux ailes 1. Comme le montre à plus grande échelle la figure 2, chaque aile 1 comporte un bord d'attaque 2, un bord de fuite 3, un extrados 4 et une emplanture E. Le bord d'attaque 2 est formé par au moins un bec hypersustentateur 5. Le bord de fuite 3 de l'aile 1 est formé par la juxtaposition des bords de fuite d'une pluralité de volets de bord de fuite, adjacents, 6. Dans l'extrados 4, en amont des volets de bord de fuite 6 (par rapport à l'écoulement aérodynamique sur l'aile 1 ), est disposée une pluralité de volets déporteurs 7 dont la forme en plan est celle d'un rectangle ou d'un trapèze rectangle. Comme le montre la figure 3, chaque volet déporteur 7 est articulé, du côté de son bord d'attaque 8, à la structure 9 de l'aile 1 autour d'un axe 10, parallèle audit bord d'attaque 8. Dans la position rétractée représentée sur les figures 2 et 3, le bord de fuite 11 de chaque volet déporteur 7 s'appuie sur un volet de bord de fuite 6 et l'extrados 12 du volet déporteur 7 assure la continuité aérodynamique entre l'extrados 4 de l'aile 1 et l'extrados 13 du volet 6. De plus, chaque volet déporteur 7 est relié à la structure 9 de l'aile 1 par une jambe inclinée constituée par un vérin 14, dont les extrémités 15 et 16 sont respectivement articulées sur ladite structure 9 et sur ledit volet déporteur 7. En position rétractée du volet déporteur 7, comme décrit aux figures 2 et 3, le vérin 14 exerce un effort pour maintenir celui-ci en position rétractée. Lorsque le vérin 14 est activé à l'allongement, le volet déporteur 7 pivote progressivement autour de l'axe 10 en se déployant. Comme cela est montré sur la figure 4, pour une position déployée correspondant à un angle de braquage B, le volet déporteur 7 permet de diminuer la portance et d'augmenter la traînée de l'aile 1 en proportion de la valeur dudit angle de braquage B. Bien entendu, bien que sur la figure 4 on n'ait représenté qu'une seule position déployée correspondant à une valeur de l'angle de braquage B, il va de soi que le volet déporteur 7 peut occuper une ou plusieurs autres positions déployées correspondant à d'autres valeurs de cet angle. Selon l'invention, les aérofreins sont commandés de façon appropriée lors des phases d'approche sous forte pente avant l'atterrissage et d'arrondi de manière à améliorer la manœuvrabilité de l'aéronef. En pratique, on met les aérofreins dans une première position déployée lors de la phase d'approche avant l'atterrissage et, à partir d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, on commande leur passage à une seconde position plus rétractée que la première position. La rétraction des aérofreins de la première position à la seconde position est irréversible jusqu'au chargement du train d'atterrissage. Un tel braquage sous forte pente ne s'accompagne pas d'une modification de la configuration de l'aéronef (poussée comme par exemple dans le document US 3,589,648) afin de compenser l'action des aérofreins. Le braquage des aérofreins est diminué, par exemple progressivement, jusqu'à un niveau acceptable pour le début de l'arrondi, les aérofreins continuant à rentrer pendant la suite de la manoeuvre jusqu'à atteindre la position totalement rétractée (position dite 0). Par exemple, les aérofreins sont braqués à 30° pendant la phase d'approche puis commencent à rentrer à 40m du sol. Au début de l'arrondi (par exemple à 20m du sol), les aérofreins sont braqués par exemple à 15° et ils continuent à rentrer progressivement jusque 0° par exemple, valeur atteinte à 10m. En pratique, la rétraction des aérofreins de la première position à la seconde position est irréversible jusqu'au chargement du train d'atterrissage. La rétraction des aérofreins est par exemple automatique de façon à ne pas augmenter la charge de travail de l'équipage dans cette phase de vol critique. En pratique, la commande de la rétraction des aérofreins est basée sur une information d'altitude. L'altitude à laquelle l'ordre de rentrée est commandé par le système est par exemple calculée en fonction de la vitesse de rétraction des surfaces, de leur position de départ, de la position voulue au moment de l'arrondi et de la vitesse de descente verticale, de manière à ce que :

Hra (ft) = Har (ft) + BA (O)-BF (O) * Vz (ft/s) RS(°/s) équation dans laquelle : BA : braquage des aérofreins pendant l'approche BF : braquage désiré au moment de début de l'arrondi (par exemple 60ft soit 18m) RS : vitesse de rétraction des aérofreins Vz : vitesse verticale pendant l'approche Hra : altitude rentrée aérofreins Har : altitude arrondie La rétraction des aérofreins est compensée de façon conventionnelle par une action de la loi de pilotage sur la commande de tangage. Avantageusement, le dispositif selon l'invention restitue au pilote les conditions d'environnement et les repères extérieurs qu'il a l'habitude d'appréhender lors d'approches classiques (pente de l'ordre de -3° ou analogue), tout en pouvant utiliser les aérofreins dans la phase de descente, pour augmenter la pente de l'avion. De plus, en ramenant l'avion dans une configuration aérodynamique « habituelle », on restitue également une manœuvrabilité connue et satisfaisante. En d'autres termes, la rétraction des aérofreins a pour fonction de réaliser un arrondi permettant de conserver sensiblement la même incidence. Ainsi dans le cadre d'un arrondi suivant une approche sous forte pente, la rétraction des aérofreins a pour fonction de réaliser une manœuvre (l'arrondi) avec des références (notamment des références extérieures visuelles) sensiblement identiques à ce que les équipages appréhendent lors d'arrondi suivant des approches classiques (pentes -3°). En effet, la portance nécessaire à la cassure de trajectoire est générée sans augmenter significativement l'incidence, uniquement en modifiant la configuration aérodynamique de l'aéronef et notamment en rentrant les aérofreins. Cette génération de portance « directe » en rentrant les aérofreins est plus rapide et offre davantage de manœuvrabilité dans cette phase de vol critique. La cassure de la trajectoire peut donc être directement perçue par le pilote comme une variation d'assiette, avec des valeurs tout à fait comparables à celles des approches classiques, à faible pente telle que -3°. L'application du dispositif conforme à l'invention est par exemple faite sur un Airbus A318, qui vise des approches avant atterrissage sous fortes pentes, par exemple jusqu'à -5.5°. En référence à la figure 6, on a décrit un diagramme illustrant, pour une configuration d'un avion en approche avant atterrissage sous faible pente, la variation du coefficient de portance de celui-ci en fonction de son incidence. Les aérofreins sont ici rentrés. La courbe CFSA correspond à la configuration dynamique dite « sans les aérofreins », c'est-à-dire aérofreins totalement rentrés. On a représenté aussi sur ce diagramme, en trait gras, la variation ECA1 correspondant à la variation du coefficient de portance pendant la phase d'arrondi. En approche sous faible pente (γl = -3°), l'incidence αiapp correspond à un coefficient de portance d'approche Cziapp. Par exemple l'incidence αiapp est d'environ 8°. L'incidence α1 pour l'arrondi correspond à un coefficient de portance nécessaire pour l'arrondi Cz1 , Cz1 étant le coefficient de portance nécessaire pour générer le facteur de charge utile pour casser suffisamment la pente de - 3°. Par exemple α1 est de 9,5°. La pente en fin d'arrondi est par exemple égale à -1°. La variation d'incidence δα1 (α1 - αiapp) pendant l'arrondi est par exemple de 1 ,5°. L'assiette θl au toucher des roues est par exemple environ 8,5°. La variation d'assiette δθl pendant l'arrondi est par exemple de 3,5°. En référence à la figure 7, l'avion est en approche avant atterrissage sous forte pente (par exemple γ2 = -5,5°). Les aérofreins sont ici déployés pendant les phases d'approche avant l'atterrissage et d'arrondi. La courbe CFAA en traits continus correspond à la configuration dynamique dite « avec les aérofreins déployés ». On a représenté également en pointillés la courbe CFSA sans les aérofreins. On a représenté aussi sur ce diagramme, en trait gras, la variation ECA2 correspondant à la variation du coefficient de portance pendant la phase d'arrondi. L'incidence α2app correspond à un coefficient de portance d'approche Cz2app. Par exemple l'incidence α2app est environ 9°. L'incidence α2 pour l'arrondi correspond à un coefficient de portance nécessaire pour l'arrondi Cz2, Cz2 étant le coefficient de portance nécessaire pour générer le facteur de charge utile pour casser suffisamment la pente de - 5,5°. Par exemple α2 est de 12°. La variation d'incidence δα2 (α2 - α2app) pendant l'arrondi est par exemple de 3°. L'assiette θ2 au toucher des roues est par exemple environ 11°. La variation d'assiette δθ2 pendant l'arrondi est par exemple de 7,5°. La variation d'assiette δθ2 est ici importante et significativement différente de la variation d'assiette observée dans le cas précédent d'un arrondi suivant une approche sous pente classique de -3°, ce qui rend la manoeuvrabilité de l'aéronef délicate. En référence à la figure 8, l'avion est en approche d'atterrissage sous forte pente (γ2 = -5,5°). Les aérofreins passent de la position déployée (courbe CFAA) à la position rétractée (courbe CFSA) conformément à l'invention pendant les phases d'approche avant l'atterrissage et d'arrondi. Ce passage d'une courbe à l'autre correspond au braquage des aérofreins d'une position déployée à une position plus rétractée. Par exemple, ce braquage est progressif à une vitesse de l'ordre de 5° par seconde. On a représenté aussi sur ce diagramme, en trait gras, la variation ECA3 correspondant à la variation du coefficient de portance pendant la phase d'arrondi. L'incidence α2app correspond à un coefficient de portance d'approche Cz2app. Par exemple l'incidence α2app est environ 9°. L'incidence pour l'arrondi correspond maintenant à l'incidence nécessaire pour obtenir un coefficient de portance Cz2 sur la courbe CFSA, c'est-à-dire α3 = 9,5°. La variation d'incidence δα3 pendant l'arrondi (α3 - α2app) est donc de 0,5° (c'est-à-dire permettant de conserver sensiblement la même incidence). Ainsi, avec une assiette θ2 = θ3 en approche égale à 3,5°, on obtient selon l'invention une variation d'assiette δθ3 pendant l'arrondi de 5°. L'application numérique montre ainsi que la variation d'assiette pendant l'arrondi (δθ3 = 5°) avec le dispositif conforme à l'invention lors d'une approche sous forte pente (γ = -5,5°) est plus faible que la variation d'assiette pendant l'arrondi (δθ2 = 7,5°) sans le dispositif selon l'invention lors d'une approche sous forte pente. La variation d'assiette est donc comparable à celle obtenue (δθl = 3,5°) sous faible pente. En référence à la figure 9, on a décrit la variation de la pente, de l'incidence et de l'assiette, pour une altitude évoluant, en fonction du temps, entre 40m et le sol. On voit que la variation de pente est directement liée à la variation d'assiette et d'incidence. En référence à la figure 10, on a représenté les courbes CFSA et CFAA décrites en références aux figures 6 à 8. Une amélioration de la manœuvrabilité d'un aéronef lors des phases d'approche sous forte pente avant l'atterrissage puis d'arrondi, peut également être obtenue à l'aide d'une commande appropriée des volets de bord de fuite. Cette amélioration est similaire à celle obtenue à l'aide de la commande des aérofreins décrite ci-dessus. Ainsi, on met les volets de bord de fuite dans une première position déployée lors de la phase d'approche avant l'atterrissage et, à partir d'une altitude donnée et en cas d'approche sous forte pente, on commande leur passage à une seconde position plus déployée que la première position. Les volets de bord de fuite passent de la position déployée (courbe CFAA) à la position déployée supérieure (courbe CFSA) conformément à l'invention pendant les phases d'approche avant l'atterrissage et d'arrondi. Ce passage EV d'une courbe à l'autre correspond au braquage des volets de bord de fuite d'une position déployée à une position plus déployée. Par exemple, ce braquage est progressif à une vitesse de l'ordre de 5° par seconde. Par exemple, la commande des volets de bord de fuite est automatique. En pratique, le déploiement des volets de bord de fuite de la première position à la seconde position est progressif. Par exemple, la commande des aérofreins et la commande des volets de bord de fuite sont conjuguées. En référence à la figure 11a, on a décrit un dispositif à activation manuelle de la rentrée des aérofreins. L'avion comprend un calculateur de commande de vol, CALC1. Au vu d'un paramètre choisi, en pratique l'altitude de l'avion, l'équipage EQU commande manuellement, par action sur le levier de commande LEV des aérofreins, la position POS (rentrée totale par exemple) des aérofreins. La position du levier POS est acquise par le calculateur de commande de vol CALC 1 qui commande en réponse le braquage (rétraction) des aérofreins. En pratique, la rétraction est progressive, par exemple 5° par seconde. En référence à la figure 11b, on a décrit un déclenchement sur seuil d'altitude et actionnement automatique des aérofreins. Il s'agit d'un mode de réalisation plus évolué (rentrée automatique des aérofreins), dont l'avantage est de réduire la charge de travail de l'équipage. La logique contenant le seuil en altitude et le braquage d'aérofreins à adopter en fonction de cette altitude est contenue dans un calculateur CALC2. L'ordre de rentrée des aérofreins (à 0 ou une autre position pré¬ déterminée) est ensuite envoyé vers le calculateur CALC1 qui gère et pilote le braquage des aérofreins. En référence à la figure 11c, on a décrit une variante du mode de fonctionnement précédent pour lequel la position des aérofreins est une fonction continue de l'altitude. On ne commande plus une position d'aérofrein donnée à partir d'une altitude donnée comme décrit en référence à la figure 11b, mais on commande une position d'aérofrein donnée pour une altitude donnée. La fonction G est une fonction continue de l'altitude : à chaque altitude correspond un braquage d'aérofrein. La logique associée à cette fonction est établie dans le calculateur CALC2. La position aérofreins ainsi déterminée par le calculateur CALC2 est envoyée vers le calculateur CALC1 qui commande la position des aérofreins.