L'invention concerne un procédé et un dispositif pour améliorer le goût d'une eau potable.

II est connu de traiter l'eau par divers moyens en vue de la rendre potable, comme par exemple au moyen d'un dispositif de purification tel que décrit dans le brevet US-4, 678,571 ou le brevet US-5,006,245.

A cet effet, outre tous les moyens de filtration connus, on peut aussi rajouter dans l'eau divers additifs.

On a également cherché à rendre une eau potable plus douce en la faisant passer par exemple à travers certains cristaux ou la déchlorer comme on peut le voir notamment dans les brevets JP-08057487, JP-09029268, ou encore DE-3313687.

On connaît aussi des procédés de traitement par osmose ou de modification ionique de l'eau potable.

Or, les divers procédés pour rendre l'eau potable ou pour traiter celle-ci comme il vient d'tre dit, lui procurent généralement un mauvais goût ou la rendent insipide.

C'est pourquoi l'inventeur quant à lui a cherché, à partir d'une eau potable brute ou déjà en partie traitée, à procurer à celle-ci un meilleur goût et plus simplement à lui donner du goût.

Un meilleur goût de 1'eau concerne bien sûr l'eau de boisson mais aussi l'eau de cuisson en procurant un meilleur goût aux aliments cuits dans cette eau.

L'inventeur a trouvé un procédé original pour améliorer le goût d'une eau po- table, qui est notamment remarquable en ce qu'il consiste à faire passer l'eau potable à travers une couche de terre ou d'un mélange de terres contenant au moins une terre rare, puis à filtrer cette eau.

Selon l'invention, il s'agit donc bien de modifier le goût d'une eau déjà rendue potable.

Selon un mode de réalisation, on fait passer l'eau potable à travers la couche de terre sous pression et de bas en haut.

La terre rare utilisée est, par exemple, du type dolomitique et/ou à base de gypse, de tourbe, ou d'argile.

Selon un exemple, la composition moyenne de la terre ou du mélange des terres comporte notamment 25 à 50% de CaO, 5 à 20% de MgO, 10 à 45% de S04 et

15 à 40% d'eau cristallisée et plus précisément 30 à 40% de CaO, 10 à 15% de MgO, 20 à 25% de S04et 20 à 30% d'eau cristallisée.

En particulier, la composition comporte en outre en très faibles quantités du Si02 et du Ca03 et éventuellement des traces de fer et d'alumine.

On comprend qu'une terre plutôt du type dolomite ou plutôt du type gypse comportera respectivement plus de manganèse ou plus de SO4.

L'invention concerne aussi un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé qui est remarquable en ce qu'il comporte un conteneur prévu pour contenir la couche de terre ou de mélange de terres, et qui est pourvu d'un branchement pour une conduite d'arrivée d'eau potable et d'un branchement pour une conduite de sortie muni d'un système de filtration.

Selon un mode de réalisation, les branchements des conduites d'arrivée et de sortie de l'eau sont aménagés dans les parties respectivement inférieure et supérieure du conteneur et celui-ci peut comporter en outre, un système pour répartir !'eau à tra- vers la couche de terre, disposé en aval de son branchement de la conduite d'arrivée, ainsi qu'un manomètre de pression.

Selon un mode de réalisation tout à fait particulier et non obligatoire, le conte- neur est aménagé pour tre disposé sous un évier tandis que la conduite de sortie est reliée à des robinets de distribution disposés au-dessus dudit évier.

L'invention sera bien comprise à la lecture de la description qui va suivre et qui se réfère au dessin unique qui représente un dispositif selon l'invention.

Le mode de réalisation représenté schématiquement et donné à titre d'exem- ple, concerne ici une installation sous évier.

Ce mode de réalisation comporte une conduite d'arrivée 1 d'eau potable avec un robinet d'arrt 2 branché sous un conteneur 3.

Le conteneur 3 présente à sa partie supérieure un système de filtration 4 et en aval de celui-ci, une conduite de sortie 5 pourvue d'un robinet 6 relié par une conduite 7 à des robinets de distribution 8 disposés ici au-dessus d'un évier 9.

Le conteneur 3 est rempli en partie d'une couche 10 de terre ou d'un mélange de terres comprenant au moins une terre rare.

Les terres rares connues également sous I'appellation de lanthanides, qui peuvent tre utilisées, sont par exemple du type dolomitique et/ou à base de gypse, tourbe, argile et comporter par exemple des oxydes de calcium, de magnésium et autres, comme indiqué ci-avant.

On comprend que dans le mode de réalisation représenté, I'eau potable qui arrive par la conduite 1 dans le conteneur 3, traverse de bas en haut, sous la pression du circuit, la couche 10 de terre.

Au cours de son passage, I'eau se charge ou se décharge de certains sels minéraux pour atteindre un équilibre.

La perte en minéraux, ou sa charge, va dépendre de la nature de l'eau et bien sûr de la nature des terres utilisées, qui sont alors choisies en fonction de 1'eau et éventuellement du goût souhaité, par exemple voisin du goût de 1'eau de source.

Si l'eau est peu minéralisée, équilibrée, ou trop minéralisée, son passage dans la couche 10 va respectivement la charger en sels minéraux, changer son équilibre, ou lui faire perdre son excédent minéral et dans tous les cas lui donner du goût grâce à la minéralisation et aux oligos éléments de la terre utilisée ou du mélange des terres.

Après ce passage à travers les terres, 1'eau est filtrée par le système de filtra- tion 4 pour arriver aux robinets 8 via la conduite 5, le robinet 6 et la conduite 7. Le système de filtration 4 peut tre classique, en sachant que la finesse de filtration peut tre adaptée et qu'il est bien sûr possible en mme temps de prévoir des filtres à charbon actif pour éventuellement déchlorer l'eau.

D'autres moyens non décrits plus spécialement sont bien sûr envisagés ou envisageables, tel qu'un système aménagé dans le conteneur pour répartir l'eau à travers la couche de terre et/ou encore un manomètre de pression.

En outre dans certains cas, l'eau peut bien sûr subir divers autres traitements en amont et/ou en aval.

On comprend que l'on peut percer facilement n'importe quelle tuyauterie d'eau potable et utiliser des conduites sous forme de tuyaux flexibles, de telle sorte que le dispositif décrit est particulièrement simple à aménager sur des installations existantes.

II est clair aussi qu'il est bien sûr possible d'imaginer d'autres modes de réali- sation avec, par exemple, passage de l'eau de haut en bas dans la couche de terre, ou encore de prévoir une telle installation ailleurs que sous un évier (par exemple à l'arrivée générale d'alimentation en eau d'un bâtiment et/ou en amont d'un réservoir d'eau ainsi traitée,...).