PROCEDE ET DISPOSITIF DE BILAN INTERMEDIAIRE D'UN ŒIL

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

Le domaine technique de l'invention est celui de la caractérisation de systèmes optiques. La présente invention concerne un procédé et un dispositif de bilan intermédiaire d'un œil pouvant en particulier être utilisé pour conduire ultérieurement un examen de vue.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION

Un examen de vue est généralement réalisé sur un utilisateur pour déterminer s'il a besoin d'une correction, et le cas échéant, le type de cette correction. La correction est alors typiquement apportée via une paire de lunettes ou de lentilles de contact. Le point de départ de l'examen de vue est une mesure de réfraction objective qui est généralement réalisée au moyen d'un autoréfractomètre ou qui peut être, à défaut, la précédente correction de l'utilisateur. Alternativement à l'utilisation d'un autoréfractomètre, une technique manuelle de skiascopie est parfois utilisée. La valeur de réfraction objective mesurée avec l'autoréfractomètre n'est pas directement utilisable pour une prescription pour les raisons suivantes :

- elle est souvent trop forte, surtout chez les sujets jeunes, avec une surévaluation en myopie et une sous-évaluation en hypermétropie ;

- elle fait souvent ressortir de faibles astigmatismes tensionnels qui ne doivent pas être prescrits ;

- elle ne permet pas de déterminer si le sujet voit net et de manière confortable avec sa correction ;

- dans certains cas rares, elle peut s'avérer complètement fausse.

L'examen de vue se poursuit donc avec une mesure de réfraction subjective, qui comprend les étapes suivantes :

1 ) étape monoculaire, 2) étape bioculaire,

3) étape binoculaire.

L'étape monoculaire comporte les étapes suivantes :

a) recherche de la valeur de myopie ou d'hypermétropie, dite « valeur de sphère au palier »,

b) recherche de la valeur d'astigmatisme, avec son axe et sa puissance,

c) si l'astigmatisme est modifié, vérification de la valeur de sphère précédemment obtenue.

L'étape monoculaire est réalisée d'abord pour un œil, puis pour l'autre œil. L'étape bioculaire et l'étape binoculaire sont chacune réalisées pour les deux yeux à la fois.

La réfraction subjective est réalisée par un praticien interagissant avec le sujet. Pour faire tester différentes corrections au sujet, le praticien utilise un matériel adapté, qui peut être :

- une paire de lunettes d'essai avec des verres d'essais,

- une tête de réfracteur manuelle,

- une tête de réfracteur automatique.

Dans le premier cas, le praticien change manuellement les verres d'essais de la paire de lunettes d'essais. Avec une tête de réfracteur, le praticien fait défiler différents verres devant les yeux du sujet, en utilisant des mollettes dans le cas d'une tête de réfracteur manuelle ou via une console de commande dans le cas d'une tête de réfracteur automatique.

Afin de réaliser des examens de vue de manière plus rapide que dans l'état de la technique, le brevet US 5914772 propose un procédé dans lequel la mesure de réfraction subjective est remplacée par des nouvelles étapes automatiques de mesure. Ce procédé se révèle toutefois moins précis et répétable que les procédés de l'état de la technique, notamment dans les cas d'astigmatisme. RESUME DE L'INVENTION

L'invention offre une solution aux problèmes évoqués précédemment, en proposant un bilan intermédiaire pouvant être utilisé pour conduire ultérieurement un examen de vue de manière plus rapide que dans l'état de la technique, tout en étant au moins aussi précis et répétable.

Un premier aspect de l'invention concerne un procédé de bilan intermédiaire d'un œil d'un utilisateur comportant :

- une étape d'attribution à l'œil de l'utilisateur d'une valeur de référence AVR d'acuité visuelle, en fonction d'un âge de l'utilisateur et d'un jeu initial de paramètres M1 de l'œil comportant une valeur initiale de sphère SPH1 , une valeur initiale de cylindre CYL1 et une valeur initiale d'axe de cylindre AX1 , et au moyen d'une matrice ayant une pluralité de L lignes et une pluralité de C colonnes et comportant donc L x C composantes, chaque ligne correspondant à une catégorie de jeu de paramètres, chaque colonne correspondant à une catégorie d'âge et chaque composante étant associée à une valeur de référence AVR d'acuité visuelle ;

- si la valeur de sphère SPH1 du jeu initial M1 est telle que :

—5,00 dioptries ≤ SPH1≤ +3,00 dioptries,

une étape d'acquisition d'une valeur brute AVB d'acuité visuelle de l'œil ;

- si la valeur brute AVB d'acuité visuelle a été précédemment mesurée et qu'elle est supérieure à une valeur brute de référence AVBR d'acuité visuelle, une étape de pondération du jeu initial de paramètres M1 pour l'obtention d'un jeu pondéré de paramètres M1 ' ayant la valeur initiale de cylindre CYL1 , la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 et une valeur pondérée de sphère SPH1 ' telle que :

SPH1 + 0,25 dioptrie ≤ SPHV≤ SPH1 + 0,75 dioptrie ;

- une étape d'acquisition d'une valeur modifiée AVM d'acuité visuelle de l'œil, en agençant devant l'œil une optique ayant le jeu initial de paramètres M1 ou, le cas échéant, le jeu pondéré de paramètres M1 ' ; - si la valeur modifiée AVM d'acuité visuelle est strictement inférieure à la valeur de référence AVR d'acuité visuelle, une étape d'ajustement comportant au moins une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, en agençant devant l'œil une optique ayant un jeu ajusté de paramètres M2.

L'acuité visuelle d'un œil quantifie sa capacité à discerner un détail et se mesure au loin comme au près. L'acuité visuelle de l'œil se mesure en recherchant le plus petit angle possible sous lequel l'œil distingue ledit détail, qui est généralement une lettre, un caractère ou une figure que l'on appelle aussi optotype. L'optotype est placé à une distance donnée et ses dimensions sont progressivement diminuées. Par exemple, en vision de loin, l'optotype est placé en France à cinq mètres et dans les pays anglo-saxons à six mètres. Le plus petit angle possible sous lequel l'œil voit l'optotype est appelé angle minimum de résolution et l'acuité visuelle de l'œil est définie comme l'inverse de cet angle minimum de résolution. Plus l'œil est capable de distinguer des optotypes sous un petit angle, plus son acuité visuelle est grande.

Grâce au procédé selon le premier aspect de l'invention, on réalise un bilan intermédiaire permettant d'adapter et d'optimiser un bilan ultérieur complet. Le bilan préliminaire requiert d'abord un peu de temps supplémentaire mais permet ensuite une grande efficacité dans la réalisation du bilan ultérieur complet, en évitant de réaliser des manipulations ou des calculs qui n'aboutissent pas. Le procédé de bilan intermédiaire d'un œil d'un utilisateur selon un aspect de l'invention ne peut pas remplacer une mesure de réfraction subjective d'un examen de vue. Il n'est pas nécessaire à la réalisation d'une prescription d'une correction visuelle ; il n'est pas non plus suffisant pour réaliser une prescription d'une correction visuelle.

Outre les caractéristiques qui viennent d'être évoquées dans le paragraphe précédent, le procédé de bilan intermédiaire d'un œil selon le premier aspect de l'invention peut présenter une ou plusieurs caractéristiques complémentaires parmi les suivantes, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :

- Après chaque acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, si la valeur ajustée AVA d'acuité visuelle mesurée pour l'œil est supérieure ou égale à la valeur de référence AVR d'acuité visuelle, l'étape d'ajustement prend fin.

- Si, avec une optique ayant un jeu de paramètres dont la valeur de sphère présente une variation positive par rapport à la précédente valeur de sphère testée, ou dont la valeur d'axe présente une variation par rapport à la précédente valeur d'axe testée, ou dont les valeurs de cylindre et d'axe correspondent respectivement à une valeur totale attendue ATA, la valeur ajustée AVA d'acuité visuelle acquise pour l'œil est supérieure ou égale à la valeur de référence AVR d'acuité visuelle, alors le procédé comporte une étape selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur d'acuité visuelle de l'œil en augmentant de +0,75 dioptrie la valeur de sphère de l'optique. - L'étape d'ajustement comporte une première sous-étape dans laquelle on distingue une catégorie de cylindre faible ou moyen et une catégorie de cylindre fort, une catégorie de sphère faible et une catégorie de sphère forte, et selon laquelle :

o si le cylindre est fort, on réalise au plus quatre acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en faisant varier la valeur d'axe de cylindre de l'optique ;

o si le cylindre est faible ou moyen et si la sphère est forte, on réalise au plus quatre acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en faisant varier la valeur de sphère de l'optique ;

o si le cylindre est faible ou moyen et si la sphère est faible, on réalise au plus deux acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en faisant varier la valeur de sphère de l'optique.

L'étape d'ajustement comporte une deuxième sous-étape telle que :

o si le cylindre est faible, on réalise une comparaison du cylindre et de l'axe avec une valeur totale attendue ATA respectivement pour le cylindre et l'axe ; si le cylindre présente une différence de puissance supérieure ou égale à 0,75 dioptrie avec sa valeur totale attendue ATA et/ou si l'axe présente une différence supérieure ou égale à 25° avec sa valeur totale attendue ATA, alors on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique ;

o si le cylindre est moyen, on réalise au plus deux acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en faisant varier la valeur d'axe de l'optique ;

o si le cylindre est fort et si la valeur de sphère SPH1 ou de sphère pondérée SPH1 ' est strictement supérieure à la valeur de cylindre CYL1 , on réalise au plus quatre acquisitions de valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en faisant varier la valeur de sphère de l'optique ;

o si le cylindre est fort et si la valeur de sphère SPH1 ou de sphère pondérée SPH1 ' est inférieure ou égale à la valeur de cylindre CYL1 , on réalise une comparaison du cylindre et de l'axe avec la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe ; si le cylindre présente une différence de puissance supérieure ou égale à 1 ,50 dioptries avec sa valeur attendue ATA et/ou si l'axe présente une différence supérieure ou égale à 20° avec sa valeur totale attendue ATA, alors on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique.

Si le cylindre est faible, l'étape d'ajustement est terminée à l'issue des première et deuxième sous-étapes, sinon l'étape d'ajustement comporte une troisième sous-étape telle que :

o si le cylindre est moyen, on réalise une comparaison du cylindre et de l'axe avec leur valeur totale attendue ATA ; si le cylindre présente une différence de puissance supérieure ou égale à 1 ,00 dioptrie avec sa valeur totale attendue ATA et/ou si l'axe présente une différence supérieure ou égale à 15° avec sa valeur totale attendue ATA, alors on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique ;

o si le cylindre est fort et si la valeur de sphère SPH1 ou de sphère pondérée SPH1 ' est strictement supérieure à la valeur de cylindre CYL1 , on réalise une comparaison du cylindre et de l'axe avec leur valeur totale attendue ATA ; si le cylindre présente une différence de puissance supérieure ou égale à 1 ,50 dioptries avec sa valeur totale attendue ATA et/ou si l'axe présente une différence supérieure ou égale à 20° avec sa valeur totale attendue ATA, alors on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique ;

o si le cylindre est fort et si la valeur de sphère SPH1 ou de sphère pondérée SPH1 ' est inférieure ou égale à la valeur de cylindre CYL1 , on réalise au plus quatre acquisitions de valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil en faisant varier la valeur de sphère de l'optique.

Un deuxième aspect de l'invention concerne un produit programme d'ordinateur comportant des instructions logicielles qui, lorsque le programme est exécuté par un ordinateur, mettent en œuvre le procédé selon le premier aspect de l'invention. Le programme d'ordinateur comprenant des instructions exécutables par une machine pour mettre en œuvre le procédé selon le premier aspect de l'invention peut être mis en œuvre par un ordinateur comprenant au moins une interface, un processeur et une mémoire physique non transitoire, également désignée d'une manière générale comme étant un support non transitoire lisible par ordinateur ou une mémoire non transitoire de stockage. L'ordinateur est un ordinateur à usage particulier, étant donné qu'il est programmé pour exécuter les étapes spécifiques du procédé décrit dans le présent document. La mémoire non transitoire est codée ou programmée avec des instructions de code spécifiques pour mettre en œuvre le procédé décrit dans le présent document et les étapes qui lui sont associées. La mémoire non transitoire communique avec le processeur physique de sorte que le processeur physique, lorsqu'il est utilisé, lit et exécute les instructions de code spécifiques qui sont intégrées dans la mémoire non transitoire. L'interface de l'ordinateur à usage particulier communique avec le processeur physique et reçoit des paramètres d'entrée qui sont traités par le processeur physique.

Un troisième aspect de l'invention concerne un support d'enregistrement lisible par un ordinateur, sur lequel est enregistré le produit programme d'ordinateur selon le deuxième aspect de l'invention. Diverses formes de supports d'enregistrement lisibles par ordinateur peuvent être utilisées pour l'exécution d'une ou plusieurs séquences d'une ou plusieurs instructions au processeur. Le terme « support d'enregistrement lisible par ordinateur », tel qu'utilisé ici, fait référence à tout support participant à fournir des instructions à un processeur pour leur l'exécution desdites instructions. Un tel support peut prendre de nombreuses formes, y compris, de manière non limitative : des supports non volatils, des supports volatils et des supports de transmission. Les supports non volatils comprennent, par exemple, des disques optiques ou magnétiques. Les supports volatils comprennent, par exemple, des mémoires dynamiques. Les supports de transmission comprennent, par exemple, des câbles coaxiaux, des fils de cuivre et des fibres optiques. Les formes courantes de supports lisibles par ordinateur comprennent, par exemple, une disquette, un disque souple, un disque dur, une bande magnétique ou tout autre support magnétique, un CD-ROM, un DVD ou tout autre support optique, des cartes perforées, bandes de papier ou tout autre support physique avec des motifs de trou, une RAM, une PROM, une EPROM, une mémoire FLASH-EPROM ou tout autre puce ou cartouche mémoire, une onde porteuse, et tout autre support à partir duquel un ordinateur peut lire. Un quatrième aspect de l'invention concerne un dispositif de bilan intermédiaire d'un œil comportant :

- une mémoire de stockage d'une matrice ayant une pluralité de L lignes et une pluralité de C colonnes et comportant donc L x C composantes, chaque ligne correspondant à une catégorie de jeu de paramètres, chaque colonne correspondant à une catégorie d'âge et chaque composante étant associée à une valeur de référence AVR d'acuité visuelle,

- une mémoire de stockage d'un jeu de paramètres comportant une valeur de sphère, une valeur de cylindre et une valeur d'axe de cylindre,

- une pluralité d'optiques,

- un moyen pour agencer une optique de la pluralité d'optiques devant l'œil,

- un moyen d'affichage,

- un moyen d'acquisition de valeurs d'acuité visuelle de l'œil,

- une mémoire de stockage d'une valeur d'acuité visuelle acquise,

- un calculateur comportant des moyens pour la réalisation des étapes du procédé de bilan intermédiaire d'un œil selon le premier aspect de l'invention.

Chaque optique de la pluralité d'optiques a, par rapport au jeu initial de paramètres M1 de l'œil, un jeu ajusté de paramètres M2 comportant une valeur de sphère SPH2, une valeur de cylindre CYL2 et une valeur d'axe de cylindre AX2. Le jeu ajusté de paramètres M2 évolue à chaque ajustement. Les optiques de la pluralité d'optiques n'ont donc pas toutes le même jeu ajusté de paramètres M2.

L'invention et ses différentes applications seront mieux comprises à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

Les figures sont présentées à titre indicatif et nullement limitatif de l'invention.

- La figure 1 montre une représentation schématique d'un procédé de bilan intermédiaire d'un œil selon un mode de réalisation de l'invention.

- La figure 2a montre une première représentation schématique des sous- étapes d'une étape d'ajustement du bilan intermédiaire de la figure 1 a.

- La figure 2b montre une deuxième représentation schématique, en détails, des sous-étapes de l'étape d'ajustement de la figure 2a.

- La figure 2c montre une représentation schématique d'une étape de test réalisée après chaque acquisition d'une valeur ajustée d'acuité visuelle, au cours de l'étape d'ajustement des figures 2a et 2b.

- La figure 3 montre une représentation schématique d'un procédé comportant le bilan intermédiaire de la figure 1 a suivi d'un bilan complet.

DESCRIPTION DETAILLEE D'AU MOINS UN MODE DE REALISATION DE L'INVENTION

Sauf précision contraire, un même élément apparaissant sur des figures différentes présente une référence unique. La figure 1 montre une représentation schématique d'un procédé 1 00 de bilan intermédiaire d'un œil selon un mode de réalisation de l'invention. Le procédé 1 00 est préférentiellement mis en œuvre au moyen d'un dispositif (non représenté) de bilan intermédiaire comprenant :

- une première mémoire de stockage d'une matrice ayant une pluralité de L lignes et une pluralité de C colonnes et comportant donc L x C composantes, chaque ligne correspondant à une catégorie de jeu de paramètres, chaque colonne correspondant à une catégorie d'âge et chaque composante étant associée à une valeur de référence AVR d'acuité visuelle,

- une deuxième mémoire de stockage d'une donnée d'âge et d'un jeu de paramètres comportant une valeur de sphère, une valeur de cylindre et une valeur d'axe de cylindre, - une pluralité d'optiques,

- un moyen pour agencer une optique d'une pluralité d'optiques devant l'œil : ce moyen est préférentiellement une tête de réfracteur automatique, mais peut alternativement être une tête de réfracteur manuelle ou une paire de lunettes d'essais avec des verres d'essais,

- un moyen d'affichage en vision de loin, comportant de préférence un écran, polarisé ou non, ou alternativement un projecteur ou une échelle cartonnée ;

- un moyen d'acquisition de valeurs d'acuité visuelle de l'œil,

- une troisième mémoire de stockage d'une valeur d'acuité visuelle acquise,

- un calculateur comportant des moyens pour la réalisation des étapes du procédé 100 de bilan intermédiaire d'un œil.

Les première, deuxième et troisième mémoires de stockage peuvent être des première, deuxième et troisième parties d'une même mémoire de stockage. Alternativement, les première, deuxième et troisième mémoires de stockages peuvent former chacune une mémoire de stockage distincte. Le procédé 100 comprend une étape 1 selon laquelle le calculateur attribue une valeur de référence AVR d'acuité visuelle à l'œil. Le calculateur utilise pour ce faire une donnée d'âge de l'œil et un jeu initial de paramètres M1 comportant :

- une valeur initiale de sphère SPH1 ,

- une valeur initiale de cylindre CYL1 et

- une valeur initiale d'axe de cylindre AX1 .

La donnée d'âge et/ou le jeu initial de paramètres peuvent être fournis au dispositif de bilan intermédiaire via :

- une mesure objective, ou

- une saisie via une interface homme-machine telle qu'un clavier, ou

- une lecture de la deuxième mémoire de stockage.

Une mesure objective de réfraction via un autoréfractomètre ou un autoréfracto- kératomètre peut permettre d'obtenir le jeu initial de paramètres. Alternativement, un jeu initial de paramètres correspondant à une ancienne prescription peut être saisi. Selon une autre alternative, un jeu de paramètres résultant d'un précédent bilan intermédiaire et enregistré dans la deuxième mémoire de stockage peut être lu et utilisé comme jeu initial de paramètres lors d'un nouveau bilan intermédiaire.

Le procédé 100 comprend ensuite une étape de test T1 selon laquelle le calculateur répond à la question suivante : la valeur initiale de sphère SPH1 est- elle telle que :

-5,00 dioptries ≤ SPH1≤ +3,00 dioptries ?

- Si non, l'étape suivante du procédé 100 est une étape 4 selon laquelle une valeur modifiée AVM d'acuité visuelle de l'œil est acquise, en agençant devant l'œil une optique ayant le jeu initial de paramètres M1 .

- Si oui, l'étape suivante du procédé 100 est une étape 2 selon laquelle une valeur brute AVB d'acuité visuelle de l'œil est acquise. Aucune optique n'est placée devant l'œil lors de l'étape 2.

L'étape 2 est suivie d'une étape de test T2 selon laquelle le calculateur répond à la question suivante : la valeur brute AVB d'acuité visuelle est-elle strictement supérieure à une valeur brute de référence AVBR d'acuité visuelle ? La valeur brute de référence AVBR d'acuité visuelle est une valeur brute de référence AVBR d'acuité visuelle qui est par exemple obtenue à partir du jeu initial de paramètres M1 et d'une règle connue appelée règle de Swaine.

- Si la valeur brute AVB d'acuité visuelle est inférieure ou égale à la valeur brute de référence AVBR d'acuité visuelle, l'étape suivante du procédé 100 est l'étape 4 précédemment décrite.

- Si la valeur brute AVB d'acuité visuelle est strictement supérieure à la valeur brute de référence AVBR d'acuité visuelle, l'étape suivante du procédé 100 est une étape 3 selon laquelle le calculateur pondère le jeu initial de paramètres M1 pour l'obtention d'un jeu pondéré de paramètres M1 ' ayant la valeur initiale de cylindre CYL1 , la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 et une valeur pondérée de sphère SPH1 ' telle que :

SPH1 + 0,25 dioptrie≤ SPHV≤ SPH1 + 0,75 dioptrie L'étape 3 est suivie d'une étape 4' selon laquelle une valeur modifiée AVM' d'acuité visuelle de l'œil est acquise, en agençant devant l'œil une optique ayant le jeu pondéré de paramètres M1 '.

L'étape 4 ou l'étape 4' sont suivies d'une étape T3 de test selon laquelle le calculateur répond à la question suivante : la valeur modifiée AVM, AVM' d'acuité visuelle de l'œil est-elle strictement inférieure à la valeur de référence AVR d'acuité visuelle de l'œil ?

- Si la réponse est non, le procédé 100 de bilan intermédiaire comporte préférentiellement une étape 6 selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur d'acuité visuelle de l'œil en augmentant de +0,75 dioptrie la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' de l'optique. L'étape 6 correspond à une vérification d'accommodation, puis le procédé 100 de bilan intermédiaire est terminé. Il est préférentiellement suivi d'un procédé 200 de bilan complet, ultérieurement décrit.

- Si la réponse est oui, l'étape suivante du procédé 100 est une étape 5 d'ajustement selon laquelle au moins une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil est acquise, en agençant devant l'œil une optique ayant un jeu ajusté de paramètres M2. Chaque ajustement utilise comme point de départ le jeu initial de paramètres M1 (SPH1 , CYL1 , AX1 ) ou, si l'étape 3 de pondération a eu lieu, le jeu pondéré de paramètres M1 '(SPH1 ', CYL1 , AX1 ). Dans la description détaillée de l'étape 5 d'ajustement, ci-après, on utilise l'expression « valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' » pour désigner la valeur initiale de sphère SPH1 ou, si l'étape 3 de pondération a eu lieu, la valeur pondérée de sphère SPH1 '.

La figure 2c montre une représentation schématique d'une étape f5 qui est avantageusement réalisée après chaque acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, au cours de l'étape 5 d'ajustement (référence « AVA » sur la figure 2c). L'étape f5 comporte une sous-étape de test T3' selon laquelle le calculateur répond à la question : la valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil est-elle strictement inférieure à la valeur de référence AVR d'acuité visuelle de l'œil ?

- Si la réponse est oui, l'étape 5 d'ajustement se poursuit (référence « s5 » sur la figure 2c).

- Si la réponse est non, l'étape 5 d'ajustement est terminée. Selon un mode de réalisation, l'étape f5 et le procédé 100 de bilan intermédiaire sont également terminés. Selon un autre mode de réalisation, l'étape f5 comporte avantageusement une sous-étape de test T4 selon laquelle le calculateur répond à la question : la valeur de sphère de l'optique présente- t-elle une variation positive par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ', ou la valeur d'axe de l'optique présente-t-elle une variation par rapport à la valeur d'axe initiale AX1 , ou les valeurs de cylindre et d'axe de l'optique correspondent-elles respectivement à une valeur totale attendue ATA ?

o Si la réponse est oui, l'étape f5 comporte l'étape 6 précédemment décrite, selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur d'acuité visuelle de l'œil en augmentant de +0,75 dioptrie la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' de l'optique. On note que l'étape 6 est réalisée systématiquement à l'issue du test T4, sauf lorsque la valeur de sphère de l'optique présente une variation négative par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 '. L'étape 6 correspond à une vérification d'accommodation. L'étape f5 et le procédé 100 de bilan intermédiaire sont ensuite terminés, o Si la réponse est non, l'étape f5 et le procédé 100 de bilan intermédiaire sont terminés.

L'étape f5 permet d'interrompre le procédé 100 de bilan intermédiaire dès que la valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil est supérieure ou égale à la valeur de référence AVR. Si la valeur de référence AVR d'acuité visuelle n'a pas été atteinte à l'issue de l'étape 5 d'ajustement, le procédé 100 de bilan intermédiaire se poursuit avantageusement avec une étape 10 selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur d'acuité visuelle de l'œil en agençant devant l'œil une optique qui est un trou sténopéïque. Le procédé 100 de bilan intermédiaire est ensuite terminé. Il est avantageusement suivi d'un procédé 200 de bilan complet, ultérieurement décrit.

L'étape 5 d'ajustement est à présent décrite de manière détaillée, en lien avec les figures 2a et 2b. La figure 2a montre une première représentation schématique des sous-étapes d'une étape d'ajustement du bilan intermédiaire de la figure 1 a. La figure 2b montre une deuxième représentation schématique, en détails, des sous-étapes de l'étape d'ajustement de la figure 2a.

L'étape 5 d'ajustement comporte une première sous-étape 51 suivie d'une deuxième sous-étape 52. A l'issue de la deuxième sous-étape 52 :

- soit l'étape 5 d'ajustement est terminée,

- soit l'étape 5 d'ajustement se poursuit avec une troisième sous-étape 53, puis l'étape 5 d'ajustement est terminée.

La première sous-étape 51 comporte préférentiellement un test T5 selon lequel le calculateur répond à la question : la valeur initiale de cylindre CYL1 est-elle forte ? - Si la réponse est oui, on réalise une étape 510 selon laquelle au plus quatre acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil sont réalisées, en faisant varier la valeur d'axe de cylindre de l'optique par rapport à la valeur initiale AX1 . La première sous-étape 51 est ensuite terminée.

- Si la réponse est non, on réalise un test T6 selon lequel le calculateur répond à la question : la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est-elle forte ?

o Si la réponse est oui, on réalise une étape 51 1 selon laquelle au plus quatre acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil sont réalisées, en faisant varier la valeur de sphère de l'optique par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 '. La première sous-étape 51 est ensuite terminée. o Si la réponse est non, on réalise une étape 512 selon laquelle au plus deux acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil sont réalisées, en faisant varier la valeur de sphère de l'optique par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 '. La première sous-étape 51 est ensuite terminée.

Chaque acquisition réalisée lors de l'étape 510 utilise un jeu ajusté de paramètres M2 pour l'optique, ayant :

- une valeur de sphère SPH2 égale à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ', et

- une valeur de cylindre CYL2 égale à la valeur initiale de cylindre CYL1 . Lors de la première acquisition de l'étape 510, la valeur d'axe de cylindre AX2 du jeu ajusté de paramètres M2 présente préférentiellement une variation de +5° par rapport à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 :

AX2 = AX1 + 5°

L'étape f5 précédemment décrite a ensuite lieu, qui détermine si l'étape 5 d'ajustement continue ou est terminée. Si l'étape 5 d'ajustement continue, une deuxième acquisition de l'étape 510 est réalisée avec une valeur d'axe de cylindre AX2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une variation de -5° par rapport à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 :

AX2 = AX1 - 5°

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement continue à l'issue de l'étape f5, une troisième acquisition de l'étape 510 est réalisée avec une valeur d'axe de cylindre AX2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une variation de +15° par rapport à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 :

AX2 = AX1 + 15°

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement continue à l'issue de l'étape f5, une quatrième acquisition de l'étape 510 est réalisée avec une valeur d'axe de cylindre AX2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une variation de -15° par rapport à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 :

AX2 = AX1 - 15°

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement n'est pas terminée à l'issue de l'étape f5, l'étape 5 d'ajustement continue avec la deuxième sous-étape 52.

Chaque acquisition réalisée lors de l'étape 51 1 utilise un jeu ajusté de paramètres M2 pour l'optique, ayant :

- une valeur de cylindre CYL2 égale à la valeur initiale de cylindre CYL1 , et - une valeur d'axe de cylindre AX2 égale à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 .

Lors de la première acquisition de l'étape 51 1 , la valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 présente préférentiellement une première variation positive par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) + kl dioptrie

L'étape f5 précédemment décrite a ensuite lieu, qui détermine si l'étape 5 d'ajustement continue ou est terminée. Si l'étape 5 d'ajustement continue, une deuxième acquisition de l'étape 51 1 est réalisée avec une valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une première variation négative par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) - kl dioptrie

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement continue à l'issue de l'étape f5, une troisième acquisition de l'étape 51 1 est réalisée avec une valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une deuxième variation positive par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) + kl dioptrie

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement continue à l'issue de l'étape f5, une quatrième acquisition de l'étape 51 1 est réalisée avec une valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une deuxième variation négative par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) - kl dioptrie

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement n'est pas terminée à l'issue de l'étape f5, l'étape 5 d'ajustement continue avec la deuxième sous-étape 52. Lors de l'étape 51 1 , les valeurs k1 et k2 des première et deuxième variations sont préférentiellement choisies parmi (0,50 ; 1 ,00 ; 1 ,50).

Chaque acquisition réalisée lors de l'étape 512 utilise un jeu ajusté de paramètres M2 pour l'optique, ayant :

- une valeur de cylindre CYL2 égale à la valeur initiale de cylindre CYL1 , et

- une valeur d'axe de cylindre AX2 égale à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 .

Lors de la première acquisition de l'étape 512, la valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 présente préférentiellement une variation positive par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) + 0,50 dioptrie

L'étape f5 précédemment décrite a ensuite lieu, qui détermine si l'étape 5 d'ajustement continue ou est terminée. Si l'étape 5 d'ajustement continue, une deuxième acquisition de l'étape 512 est réalisée avec une valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une variation négative par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) - 0,50 dioptrie

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement n'est pas terminée à l'issue de l'étape f5, l'étape 5 d'ajustement continue avec la deuxième sous-étape 52. La deuxième sous-étape 52 comporte préférentiellement un test T7 selon lequel le calculateur répond à la question : la valeur initiale de cylindre CYL1 , est-elle faible, moyenne ou forte ?

- Si la réponse est « faible », on réalise une étape 520 selon laquelle on compare la valeur initiale de cylindre CYL1 et la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 avec une valeur totale attendue ATA pour ces deux valeurs.

On réalise ensuite un test T8 selon lequel le calculateur répond à la question : « la valeur initiale de cylindre CYL1 présente-t-elle une différence de puissance supérieure ou égale à x dioptrie avec sa valeur totale attendue ATA, et/ou la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 présente-t-elle une différence supérieure ou égale à y° avec sa valeur totale attendue ATA ? ». Dans le cadre du critère appliqué lors du test T8, la valeur de x dioptrie appartient préférentiellement à l'intervalle [0,75 dioptrie ; 1 ,25 dioptrie] et est plus préférentiellement égale à 0,75 dioptrie. La valeur de y° appartient préférentiellement à l'intervalle [20° ; 25°] et est plus préférentiellement égale à 25°.

o Si la réponse est non, la deuxième sous-étape 52 et l'étape 5 d'ajustement sont terminées. Le procédé 100 se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite,

o Si la réponse est oui, on réalise une étape 521 selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique. On réalise ensuite l'étape f5 précédemment décrite. Dans ce cas particulier, si l'étape 5 d'ajustement ne prend pas fin au cours de l'étape f5, la suite « s5 » de l'étape 5 d'ajustement a lieu mais correspond également à la fin de l'étape 5 d'ajustement, puis le procédé 100 de bilan intermédiaire se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite.

Si la réponse est « moyenne », on réalise une étape 522 selon laquelle au plus deux acquisitions d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil sont réalisées, en faisant varier la valeur d'axe de l'optique par rapport à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 . La deuxième sous-étape 52 est ensuite terminée et l'étape 5 d'ajustement se poursuit avec la troisième sous-étape 53.

Si la réponse est « forte », on réalise un test T9 selon lequel le calculateur répond à la question : la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est-elle strictement supérieure à la valeur initiale de cylindre CYL1 ?

o Si la réponse est oui, on réalise une étape 523 selon laquelle au plus quatre acquisitions de valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil sont réalisées, en faisant varier la valeur de sphère de l'optique par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 '. La deuxième sous-étape 52 est ensuite terminée et l'étape 5 d'ajustement se poursuit avec la troisième sous-étape 53. o Si la réponse est non, on réalise l'étape 520 précédemment décrite, selon laquelle on compare la valeur initiale de cylindre CYL1 et la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 avec la valeur totale attendue ATA pour ces deux valeurs. On réalise ensuite un test T8' selon lequel le calculateur répond à la question : « la valeur initiale de cylindre CYL1 présente-t-elle une différence de puissance supérieure ou égale à x' dioptrie avec sa valeur totale attendue ATA, et/ou la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 présente-t-elle une différence supérieure ou égale à y'° avec sa valeur totale attendue ATA ? ». Dans le cadre du critère appliqué lors du test T8', la valeur de x' dioptrie appartient préférentiellement à l'intervalle [1 dioptrie ; 2 dioptries] et est plus préférentiellement égale à 1 ,50 dioptrie. La valeur de y'° appartient préférentiellement à l'intervalle [20° ; 25°] et est plus préférentiellement égale à 20°.

■ Si la réponse est non, la deuxième sous-étape 52 et l'étape 5 d'ajustement sont terminées. Le procédé 100 se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite.

■ Si la réponse est oui, on réalise l'étape 521 précédemment décrite, selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique. On réalise ensuite l'étape f5 précédemment décrite. Dans ce cas particulier, si l'étape 5 d'ajustement ne prend pas fin au cours de l'étape f5, la suite « s5 » de l'étape 5 d'ajustement a lieu et correspond à la troisième sous-étape 53.

La valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe est typiquement obtenue en combinant une première composante « cornéenne » comportant une valeur (- CYLK) de cylindre et une valeur AXK d'axe de cylindre, la composante cornéenne étant obtenue grâce à un kératomètre, avec une deuxième composante « interne » ayant une valeur de cylindre de -0,50 dioptrie et une valeur d'axe de cylindre de 90°. La valeur totale attendue ATA pour le cylindre est donc égale à la combinaison du cylindre cornéen (-CYLK)AXK et du cylindre interne estimé à (- 0,50 dioptrie)90°.

Chaque acquisition réalisée lors de l'étape 522 utilise un jeu ajusté de paramètres M2 pour l'optique, ayant :

- une valeur de sphère SPH2 égale à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ', et

- une valeur de cylindre CYL2 égale à la valeur initiale de cylindre CYL1 . Lors de la première acquisition de l'étape 522, la valeur d'axe de cylindre AX2 du jeu ajusté de paramètres M2 présente préférentiellement une variation de +10° par rapport à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 :

AX2 = AX1 + 10°

L'étape f5 précédemment décrite a ensuite lieu, qui détermine si l'étape 5 d'ajustement continue ou est terminée. Si l'étape 5 d'ajustement continue, une deuxième acquisition de l'étape 522 est réalisée avec une valeur d'axe de cylindre AX2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une variation de -10° par rapport à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 :

AX2 = AX1 - 10°

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement n'est pas terminée à l'issue de l'étape f5, l'étape 5 d'ajustement continue avec la troisième sous-étape 53. Chaque acquisition réalisée lors de l'étape 523 utilise un jeu ajusté de paramètres M2 pour l'œil ayant :

- une valeur de cylindre CYL2 égale à la valeur initiale de cylindre CYL1 , et

- une valeur d'axe de cylindre AX2 égale à la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 .

Lors de la première acquisition de l'étape 523, la valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 présente préférentiellement une première variation positive par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) + kl dioptrie

L'étape f5 précédemment décrite a ensuite lieu, qui détermine si l'étape 5 d'ajustement continue ou est terminée. Si l'étape 5 d'ajustement continue, une deuxième acquisition de l'étape 523 est réalisée avec une valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une première variation négative par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) - kl dioptrie

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement continue à l'issue de l'étape f5, une troisième acquisition de l'étape 523 est réalisée avec une valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une deuxième variation positive par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) + kl dioptrie

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement continue à l'issue de l'étape f5, une quatrième acquisition de l'étape 523 est réalisée avec une valeur de sphère SPH2 du jeu ajusté de paramètres M2 qui présente préférentiellement une deuxième variation négative par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' :

SPH2 = (SPHl. SPHV) - kl dioptrie

L'étape f5 a ensuite lieu. Si l'étape 5 d'ajustement n'est pas terminée à l'issue de l'étape f5, l'étape 5 d'ajustement continue avec la troisième sous-étape 53.

Lors de l'étape 523, les valeurs k1 et k2 des première et deuxième variations sont préférentiellement choisies parmi (0,50 ; 1 ,00 ; 1 ,50).

Si la deuxième sous-étape 52 s'est terminée avec l'étape 521 , la troisième sous- étape 53 comporte l'étape 523 précédemment décrite, selon laquelle on réalise au plus quatre acquisitions de valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, en faisant varier la valeur de sphère de l'optique par rapport à la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 '. La troisième sous-étape 53 et l'étape 5 d'ajustement sont ensuite terminées. Le procédé 100 de bilan intermédiaire se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite.

Si la deuxième sous-étape 52 s'est terminée avec l'étape 522, la troisième sous- étape 53 comporte d'abord l'étape 520 précédemment décrite, selon laquelle on compare la valeur initiale de cylindre CYL1 et la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 avec la valeur totale attendue ATA pour ces deux valeurs. On réalise ensuite un test T8", selon lequel le calculateur répond à la question : « la valeur initiale de cylindre CYL1 présente-t-elle une différence de puissance supérieure ou égale à x" dioptrie avec sa valeur totale attendue ATA, et/ou la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 présente-t-elle une différence supérieure ou égale à y"° avec sa valeur totale attendue ATA ? ». Dans le cadre du critère appliqué lors du test T8", la valeur de x" dioptrie appartient préférentiellement à l'intervalle [1 dioptrie ; 1 ,50 dioptrie] et est plus préférentiellement égale à 1 ,00 dioptrie. La valeur de y"° appartient préférentiellement à l'intervalle [15° ; 20°] et est plus préférentiellement égale à 15°.

- Si la réponse est non, la troisième sous-étape 53 et l'étape 5 d'ajustement sont terminées et le procédé 100 de bilan intermédiaire se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite.

- Si la réponse est oui, on réalise l'étape 521 précédemment décrite, selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique. On réalise ensuite l'étape f5 précédemment décrite. Dans ce cas particulier, si l'étape d'ajustement 5 ne prend pas fin au cours de l'étape f5, la suite « s5 » de l'étape 5 d'ajustement a lieu mais correspond également à la fin de l'étape 5 d'ajustement, puis le procédé 100 de bilan intermédiaire se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite.

Si la deuxième étape 52 s'est terminée avec l'étape 523, la troisième sous- étape 53 comporte d'abord l'étape 520 précédemment décrite, selon laquelle on compare la valeur initiale de cylindre CYL1 et la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 avec la valeur totale attendue ATA pour ces deux valeurs. On réalise ensuite le test T8' précédemment décrit, selon lequel le calculateur répond à la question : la valeur initiale de cylindre CYL1 présente-t-elle une différence de puissance supérieure ou égale à x' dioptrie avec sa valeur totale attendue, et/ou la valeur initiale d'axe de cylindre AX1 présente-t-elle une différence supérieure ou égale à y'° avec sa valeur totale attendue ATA ? Si la réponse est non, la troisième sous-étape 53 et l'étape 5 d'ajustement sont terminées et le procédé 100 de bilan intermédiaire se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite.

Si la réponse est oui, on réalise l'étape 521 précédemment décrite, selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur ajustée AVA d'acuité visuelle de l'œil, en utilisant la valeur totale attendue ATA pour le cylindre et l'axe de l'optique. On réalise ensuite l'étape f5 précédemment décrite. Dans ce cas particulier, si l'étape 5 d'ajustement ne prend pas fin au cours de l'étape f5, la suite « s5 » de l'étape 5 d'ajustement a lieu mais correspond également à la fin de l'étape 5 d'ajustement, puis le procédé 100 de bilan intermédiaire se poursuit avec l'étape 10 précédemment décrite.

Dans le cadre de la présente invention, on considère préférentiellement que :

- la valeur initiale de cylindre CYL1 est « faible » si elle est telle que

\CYL1\ < 1,00 dioptrie

- la valeur initiale de cylindre CYL1 est « moyenne » si elle est telle

1,00 dioptrie≤ \CYL1 \ < 3,00 dioptries

- la valeur initiale de cylindre CYL1 est « forte » si elle est telle que :

\CYL1\≥ 3,00 dioptries

Dans le cadre de la présente invention, lorsque la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est négative, on considère préférentiellement que :

- la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « faible » si elle est telle que :

-0,25 dioptrie≤ SPH1. SPHV≤ -2,50 dioptries - la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « forte » si elle est telle que :

SPH1, SPHV < -2,50 dioptries

Dans le cadre de la présente invention, lorsque la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est positive, on considère préférentiellement que :

- la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « faible » si elle est telle que :

0 dioptrie≤ SPHl. SPHV≤ 2,50 dioptries,

- la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « forte » si elle est telle que :

SPH1,SPHV > 2,50 dioptries

Dans le cadre de la présente invention et alternativement au paragraphe précédent, lorsque la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est positive, les valeurs de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' définissant les catégories « faible » et « forte » sont préférentiellement choisies en fonction des catégories « faible », « moyenne » ou « forte » de la valeur initiale de cylindre CYL1 . Ainsi :

- lorsque la valeur initiale de cylindre CYL1 est « faible », la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « faible » si elle est telle que :

0 dioptrie≤ SPH.SPHl≤ +2,50 dioptries

et la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « forte » si elle est telle que :

SPH1, SPHV > +2,50 dioptries

- Lorsque la valeur initiale de cylindre CYL1 est « moyenne », la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « faible » si elle est telle que :

0 dioptrie≤ SPH. SPHl≤ +3,00 dioptries

et la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « forte » si elle est telle que :

SPH1, SPHV > +3,00 dioptries

- Lorsque la valeur initiale de cylindre CYL1 est « forte », la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « faible » si elle est telle que : 0 dioptrie≤ SPH, SPH1≤ +2,00 dioptries,

et la valeur de sphère de départ SPH1 , SPH1 ' est « forte » si elle est telle que :

SPH1, SPHV > +2,00 dioptries

Le procédé 100 de bilan intermédiaire qui vient d'être décrit est avantageusement suivi d'un procédé 200 de bilan complet qui est à présent décrit, en lien avec les figures 1 , 2c et 3. Le procédé 200 de bilan complet est une mesure de réfraction subjective qui comporte typiquement :

- une étape 7 de test monoculaire qui est réalisée d'abord pour un œil puis pour l'autre œil,

- une étape 8 de test bioculaire qui est réalisée pour les deux yeux ensemble, et

- une étape 9 de test binoculaire qui est réalisée pour les deux yeux ensemble.

La mesure de réfraction subjective peut être réalisée conformément à l'état de la technique, qui est par exemple décrit dans les ouvrages suivants : « Borish's Clinical Refraction (2 ^nd édition) » par William J. Benjamin (2006), et « Primary care Optometry (5th édition) » par Théodore Grosvenor (2007).

La figure 2c montre que lorsque l'étape f5 met fin à l'étape 5 d'ajustement et au procédé 100 de bilan intermédiaire, elle est avantageusement suivie du procédé 200 de bilan complet. Plus précisément, elle est avantageusement suivie de l'étape 7 de test monoculaire (représentation en trait pointillé sur la figure 3).

La figure 3 montre que lorsque la réponse à la question du test T3, « la valeur modifiée AVM, AVM' d'acuité visuelle de l'œil est-elle strictement inférieure à la valeur de référence AVR d'acuité visuelle de l'œil ? », est « non », le test T3 est avantageusement suivi de l'étape 6 de vérification d'accommodation puis de l'étape 7 de test monoculaire. La figure 3 montre que l'étape 10, selon laquelle on réalise une acquisition d'une valeur d'acuité visuelle de l'œil en agençant devant l'œil une optique qui est un trou sténopéïque, est avantageusement suivi d'une étape de test T9, selon laquelle le calculateur répond à la question : l'acuité visuelle est-elle meilleure ou identique avec le trou sténopéïque ?

- Si la réponse est oui, on réalise l'étape 7 de test monoculaire.

- Si la réponse est non, on réalise l'étape de test T10 précédemment décrite, selon laquelle le calculateur répond à la question : « le procédé 100 de bilan intermédiaire a-t-il été conduit pour les deux yeux ? ». Si la réponse est « non », le calculateur reboucle sur l'étape 1 du procédé 100 de bilan intermédiaire, pour le deuxième œil. Si la réponse est « oui », le test T10 est suivi de l'étape 9 de test binoculaire.

L'étape 7 de test monoculaire est suivie d'une étape de test T10, selon laquelle le calculateur répond à la question : « le procédé 100 de bilan intermédiaire a-t-il été conduit pour les deux yeux ? ». Si la réponse est « non », le calculateur reboucle sur l'étape 1 du procédé 100 de bilan intermédiaire, pour le deuxième œil. Si la réponse est « oui », le test T10 est suivi de l'étape 8 de test bioculaire, puis de l'étape 9 de test binoculaire.