La présente invention concerne un procédé et un disposi¬ tif pour la réalisation de photos à partir d'épreuves en noir et blanc ou en couleur, voire même à partir de dia¬ positives.

D'une manière générale, on sait qu'en vue de développer des photos en couleur, on a proposé de visionner préala¬ blement, sur un écran de télévision, des images positives obtenues à partir des négatifs, ce résultat étant obtenu grâce à un montage optoélectronique incluant une optique de projection et un caméscope. En associant à l'optique de projection un système de filtres optiques et en éta¬ blissant une correspondance entre ces filtres et les filtres utilisés dans l'agrandisseur servant au dévelop¬ pement, il était possible d'obtenir à l'écran des images exactement au goût de l'opérateur et ensuite des tirages correspondant exactement aux images précédemment visuali¬ sées.

Il s'avère que le matériel utilisé pour parvenir à ce résultat est relativement coûteux et ne convient qu'aux professionnels. En outre, cette solution est lente puisqu'elle implique un réglage personnalisé par photo, et est, de ce fait, peu rentable. Par ailleurs, elle

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conduit à la réalisation d'images au goût de l'opérateur et non au goût du client qui a effectué les prises de vue.

L'invention a donc plus particulièrement pour but de sup¬ primer ces inconvénients.

Elle propose un procédé selon lequel les paramètres des premiers tirages originaux, puis des retirages éventuels, (balance des couleurs, contraste, données de cadrage horizontal, vertical, taux d'agrandissement de ce cadrage, le type de papier, le format du papier) sont d'abord enregistrés sur un support contenant une mémoire individuelle amovible liée à chaque film négatif ou posi- tif, noir ou couleur, cette mémoire pouvant par exemple être de type électronique, à lecture optique, magnétique, à perforations, etc..

Selon ce procédé, tout ou partie des informations mémori- sées sur le support résulte de la visualisation en posi¬ tif des images portées par les films sur 1'écran catho¬ dique d'un appareil de visualisation électronique utili¬ sable par le client et ne faisant pas partie d'une machine de tirage de photos.

Bien entendu, l'appareil de développement utilisé devra comprendre des moyens de lecture et de mémorisation des informations portées par le support, ainsi que des moyens permettant d'effectuer une séquence de développement sans temps mort entre les épreuves.

Grâce à ces dispositions, le client pourra obtenir des photos exactement à son goût, tandis que l'opérateur aug¬ mentera sa productivité puisqu'il n'aura plus à effectuer de réglage.

Ces résultats sont rendus possibles et accessibles à une large clientèle du fait qu'il existe sur le marché des

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appareils relativement peu coûteux ayant uniquement pour objet de visionner sur un écran de télévision, sous forme d'image positive agrandie, un film négatif couleur ou des diapositives.

Il suffit d'adapter cette machine, notamment en y incor¬ porant des moyens de réglage de la balance des couleurs et des moyens d'insertion entre le film à visionner et l'objectif de filtres en correspondance avec ceux d'un agrandisseur servant au tirage des photos. Cette corres¬ pondance des filtres doit être établie de manière à ce que les couleurs obtenues sur les agrandissements soient les mêmes que celles obtenues sur l'écran de télévision.

Par ailleurs, l'appareil de développement utilisé pourra en outre comprendre des moyens permettant d'obtenir pour chaque vue, en fonction des informations lues sur le sup¬ port, le cadrage précis, le taux d'agrandissement, la balance des couleurs, le contraste, le nombre de tirages.

Des modes d'exécution d'appareils pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, avec référence aux des¬ sins annexés dans lesquels :

La figure 1 est une vue schématique d'une machine de visualisation disponible dans le commerce sous la marque "Fotovix" de la Société japonaise TA RON, adaptée pour la mise en oeuvre du procédé selon 1'invention ;

La figure 2 est une représentation schématique de l'organe de commande utilisé dans la machine représentée figure 1 pour effectuer le réglage de la balance des couleurs ;

La figure 3 représente schematiquement la machine et son carrousel de filtres, vue de dessus ;

La figure 4 est une représentation similaire à celle de la figure 3, mais dans laquelle le carrousel de filtres n'entoure pas la machine, comme précédemment ;

La figure 5 montre une carte-programme sur laquelle sont mémorisées par la machine toutes les informations destinées à un appareil de tirage automatique ;

La figure 6 montre une bande formée d'une suc¬ cession de filtres, cette bande étant utili¬ sable dans la machine de visualisation et dans l'appareil de tirage ;

La figure 7 est une représentation partielle d'une machine du type de celle représentée figure 1 mais équipée de moyens de commande électronique ;

La figure 8 est une coupe schématique horizon¬ tale d'un dispositif permettant de relever automatiquement les paramètres à enregistrer sur une carte-mémoire ;

La figure 9 est une coupe schématique d'un chargeur porte-film, à avance automatique du film et à rotation automatique du film sur com¬ mande de l'opérateur.

Comme précédemment mentionné, les figures 1 à 3 représen¬ tent schematiquement l'appareil "Fotovix III" de la Société TAMRON, étant entendu que l'invention ne se li-

mite pas à ce seul type d'appareils mais à tous les appa¬ reils fonctionnellement similaires.

Cet appareil, qui est destiné à être branché sur un appa- reil de télévision de type classique, comprend un système optique permettant de projeter les images d'un film dans le champ d'un appareil optoélectronique de type caméscope.

D'une façon plus précise, cet appareil comprend un socle 1 incluant une source lumineuse et dont la face supé¬ rieure 2 présente une fenêtre 3 équipée d'un passe- films : En regard de ce passe-films 4 est disposé un objectif associé à un caméscope de type classique, cet ensemble étant logé dans un boîtier 5 qui s'étend au-des¬ sus de la face supérieure 2 du socle 1.

Entre le passe-films 4 et l'objectif 9 (figure 3) sont disposés trois ensembles de filtrage 6, 7, 8 superposés sous la forme de trois couronnes plates coaxiales montées rotatives indépendamment les unes des autres, ces trois couronnes 10, 11, 12 comprenant chacune une succession de fenêtres munies de filtres colorés 13. Dans cet exemple, les trois couronnes 10, 11, 12 passent autour du corps 14 de l'appareil et peuvent être entraînées en rotation grâce à trois dispositifs d'entraînement respectifs 15, 16, 17, manuels ou télécommandés. Bien entendu, les trois couronnes 10, 11, 12 pourraient être montées rotatives autour d'un axe vertical 18 déporté par rapport à la structure de l'appareil. Une telle solution selon laquelle les couronnes 10, 11, 12 ne passent pas autour de la partie supérieure de la structure est illustrée sur la figure 4.

Bien entendu, l'appareil précédemment décrit comprend une pluralité d'organes de réglage, à savoir, notamment :

- une manette 20 commandant le contraste de l'image vue de l'écran de télévision, à laquelle est associée une graduation 21 indiquant des temps d'exposition et/ou des valeurs de diaphragme de l'objectif de 1'agrandisseur (cas où le temps d'exposition est constant comme dans le cas où l'agrandisseur est incor¬ poré à une machine de développement automatique) ; dans tous les cas, les graduations sont effectuées de façon à ce que les contrastes de 1'image vue sur 1'écran de télévision soient conformes au contraste de 1'image définitive sur le papier ; (que ce soit un papier pho¬ tographique ou un papier pour usages dans des procédés dits magnétiques) ;

- une manette 22 commandant un zoom, c'est-à-dire le rap¬ port de l'agrandissement vu à la télévision, cette manette étant associée à une graduation 23 indiquant le rapport d'agrandissement.

Avantageusement, les graduations 21 et 23 pourront être réalisées sur une bande autocollante appliquée ensuite sur 1'appareil, à 1'emplacement souhaité.

De même, les graduations 21 et 23 pourront être rempla- cêes par un système de détection électronique de position pouvant faire intervenir, comme représenté sur la figure 8, un curseur 24 solidaire de la manette 20, 22 et une série d'éléments de contact 25 coopérant avec le curseur 24.

En plus des deux organes de réglage précédemment évoqués, il est en outre prévu un organe 26 de commande de la balance des couleurs, cette commande se présentant sous la forme d'une manette 27 de manipulateur trois axes, c'est-à-dire mobile dans toutes les directions. Compte tenu du fait que, dans la machine de TAMRON, rien ne per¬ met de déterminer la position de la manette 27, l'invention propose une solution relativement simple qui

consiste à prolonger la manette 27 par une tige 28 au bout de laquelle est articulée, à la façon d'un compas, une tige indicatrice 29, grâce à un axe 30 perpendicu¬ laire à la tige 28 (figure 2).

Autour de la tige 28 est disposé un disque 31 portant des graduations chiffrées 32 et/ou des contacts sur lequel peut venir porter l'extrémité libre 33 de la tige 29.

Ainsi, à chacune des positions de la manette 27, l'extrémité 33 de la tige 29 indiquera sur le disque 31 une valeur représentative d'une balance de couleur, cette valeur étant utilisable par la machine de développement, pour obtenir une image ayant les mêmes nuances de couleur que celles de l'image visualisée sur l'écran de télévi¬ sion.

Les informations relatives aux différents réglages de l'appareil de visualisation peuvent être reportées (par exemple grâce à des moyens aptes à effectuer des perfora¬ tions) sur une carte-programme 34 du type de celle repré¬ sentée figure 5. Dans cet exemple, cette carte comprend :

- une série de perforations 35 destinées à assurer l'avance de la carte dans l'appareil de développement, et à localiser la carte 34 au cours de son avance ;

- des colonnes 36, 36', 36" où sont respectivement cochées ou masquées les valeurs des filtrages, les valeurs lues sur les graduations et les valeurs indi¬ quées sur le disque 31 par la tige 29 ;

- deux colonnes 37 graduées de 0 à 9, permettant de pro¬ grammer le nombre d'agrandissements à faire à partir d'une image ;

- une indication 38 de séparation des colonnes, afin qu'un lecteur automatique puisse faire la différence

entre la signification des valeurs d'une même colonne, par exemple le nombre d'agrandissements à faire en haut de la carte, et le filtrage en bas de la carte ;

un repère 39 permettant d'indiquer le contraste de l'image souhaitée ;

un repère 40 permettant d'indiquer le rapport d'agrandissement cadré ;

- un repère 41 permettant d'indiquer les données de cadrage (vertical ou horizontal) ;

- un repère 42 servant à définir le format du papier tou- jours avec le même cadrage (par exemple 10 x 15 cm ou

20 x 30 cm) ;

- une découpe 43 permettant d'indiquer la qualité du papier, par exemple brillant, mat, lustré, plastique, etc...

On constate que grâce aux différentes adjonctions précé¬ demment mentionnées qui visent à déterminer les valeurs des réglages effectués et du dispositif de filtrage, il devient possible, à l'aide d'une simple machine destinée uniquement à visionner des négatifs ou des diapositives, d'enregistrer sur un support toutes les informations qui sont nécessaires pour que l'on puisse obtenir, à l'aide d'un appareil de développement, des photos sensiblement identiques aux images visualisées à l'écran.

Il est clair que la carte 34 peut être utilisée par un opérateur pour régler un appareil de développement manuel ou être conçue de manière à être lue par un lecteur asso- cié à un appareil de développement automatique.

La figure 7 illustre un mode d'exécution de l'appareil de visualisation utilisant une mémoire électronique C de

type "carte à puce" à forte capacité de mémoire qui se connecte dans un boîtier de télécommande de 1'appareil en vue de stocker les informations relatives aux images visualisées sur l'écran de télévision. Une fois la mémo- risation de ces paramètres effectuée, la carte à puce peut être ôtée du boîtier de télécommande et être intro¬ duite dans un lecteur appartenant à une machine de déve¬ loppement automatique. Après usage, la mémoire de la carte peut être effacée pour une éventuelle réutilisa- tion.

Dans 1'exemple représenté sur la figure 7, au boîtier de 1'appareil de visualisation 1 on a associé un module de détection et de commande 50, relié par des câbles souples 51 au boîtier de télécommande 52.

Ce module de commande 50 est connecté à des éléments de motorisation 53, 54, 55 des couronnes 10, 11, 12 portant les filtres optiques 13, et à des éléments de motorisa- tion du passe-vues 3 à savoir, un élément 56 pour le défilement vues par vues et un élément 57 (moteur/pignon/crémaillère) commandant la rotation à 90° de l'ensemble du passe-vues (pour permettre des reca¬ drages horizontaux ou verticau ). Par ailleurs, le module de commande 50 est connecté à des capteurs détectant la position des manettes de réglage 20, 22, 23 du contraste, du zoom et de la balance des couleurs.

Le boîtier de télécommande 52 comprend, quant à lui, une série de touches, à savoir, notamment :

- une touche 60 pour la commande de l'avance d'une vue du film engagé dans le passe-vues ;

- deux séries de touches 61, 62 pour faire le programme du nombre de vues souhaitées ;

- deux touches 63, 64 pour la commande de l'orientation du passe-vues ;

- trois touches 65, 66, 67 d'avance/retour des filtres ;

- une touche 68 pour l'enregistrement du filtrage choisi sur la carte-mémoire C ;

- deux touches 69, 70 pour enregistrer le format désiré.

Ce boîtier 52 comprend en outre des moyens d'affichage, en particulier un indicateur 71 du numéro de la vue que l'on est en train de passer et un voyant aide-mémoire 72 qui s'allume quand tous les paramètres relatifs à une vue ont été enregistrés, et ce, dans le but d'indiquer le passage à la vue suivante. Ce passage peut alors être effectué automatiquement, ou manuellement, par exemple par une pression sur un bouton.

Le dispositif passe-vues utilisé dans la machine de visualisation précédemment décrite peut comprendre, comme représenté sur la figure 9, une cassette 80 sensiblement en forme de C dans laquelle les deux retours 81, 82 ser¬ vent de logements respectifs à une bobine débitrice 83 et une bobine réceptrice 84 de film.

L'entraînement en rotation de la bobine réceptrice 84 est ici assuré par un motoréducteur 85 sensiblement coaxial.

L'âme plane de la cassette présente une double paroi 86, 87 entre laquelle le film 88 est guidé, ces deux parois 86, 87 présentant une ouverture rectangulaire située dans l'axe XX' de l'objectif.

La cassette 80 est montée rotative coaxialement à l'objectif et peut être entraînée en rotation grâce à un ensemble moteur 89/pignon 90/crémaillêre 91.

Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux modes d'exécution précédemment décrits.

Ainsi, les carrousels 10, 11, 12 portant les filtres pourraient être remplacés par des bandes 92.

Dans ce cas, chaque bande pourrait comprendre, comme représenté figure 6 une première série de filtres Fi, F2, F3... destinés à 1'appareil de visualisation et une seconde série de filtres correspondants F'i, F'2, F'3... destinés à l'appareil d'agrandissement. Il est clair que cette solution permet de résoudre simplement le problème de concordance des filtres entre 1'appareil de visualisa¬ tion et 1'appareil de développement.