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Title:
METHOD AND DEVICE FOR WORKING ON THE PERIPHERY OF AN OPHTHALMIC LENS PERTAINING TO A PAIR OF GLASSES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/117443
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for working on the periphery of an ophthalmic lens (L) with an edge (C), whereby the edge of the lens is ground using a first grinder (31) which is mounted in such a way that it can rotate about a rotational axis (A4). According to the invention, during the edge grinding, the first grinder, in addition to rotating about the rotational axis, has a tilting mobility with two degrees of freedom about two separate pivoting directions which are essentially transversal to the rotational axis.

Inventors:
NAUCHE MICHEL (FR)
MAZOYER GAEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2006/000625
Publication Date:
November 09, 2006
Filing Date:
March 22, 2006
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Assignee:
ESSILOR INT (FR)
NAUCHE MICHEL (FR)
MAZOYER GAEL (FR)
International Classes:
B24D5/16
Foreign References:
FR2811599A12002-01-18
US4171926A1979-10-23
US20040058624A12004-03-25
EP1260313A12002-11-27
Attorney, Agent or Firm:
Chauvin, Vincent (85 boulevard Malesherbes, Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de travail de la périphérie d'une lentille (L) ophtalmique, la périphérie de la lentille (L) possédant un chant (C), comprenant le débordage du chant (C) de la lentille (L) par usinage au moyen d'une première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) montée rotative autour d'un axe de rotation (A4), caractérisé en ce que, lors du débordage, la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) possède, outre sa rotation autour dudit axe de rotation (A4), une mobilité de basculement avec deux degrés de liberté autour de deux directions de pivotement distinctes sensiblement transversales à son axe de rotation (A4).
2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la mobilité de basculement de la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D) est de type sphérique, rigide radialement.
3. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D) est rappelée, dans son pivotement autour de ses directions de pivotement, dans une position de rappel.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est adapté à une reprise du débordage du chant (C) de la lentille (L) après un premier usinage.
5. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes préliminaires suivantes : préalablement au premier usinage, la lentille (L) est centrée et bloquée selon un premier référentiel de centrage, après le premier usinage, la lentille (L) est débloquée avec perte du référentiel de centrage, avant le deuxième usinage, la lentille (L) est centrée et bloquée à nouveau.
6. Procédé selon l'une des deux revendications précédentes, caractérisé en ce que, la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) possédant sur sa face de débordage (99;99A;99B;99C;99D) une gorge (32;32A;32B;32C;32D) de biseautage, ledit procédé est appliqué à la reprise du débordage du chant (C) des lentilles ophtalmiques (L) comportant un biseau.
7. Outil (30) de travail de la périphérie d'une lentille (L) ophtalmique comprenant un support (38) et une première meule (31 ;31 A;31 B;31 C;31 D) montée sur le support (38), la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D) présentant une face de débordage (99;99A;99B;99C;99D) de révolution autour d'un axe de révolution, caractérisé en ce que le montage de la première meule (31;31A;31B;31C;31D) sur le support (38) est réalisé à la faveur de moyens de liaison mécanique de basculement permettant un pivotement de la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D) par rapport au support (38) autour de deux directions de pivotement distinctes sensiblement transversales à l'axe de révolution de la face de débordage (99;99A;99B;99C;99D) de la première meule (31 ;31A;31B;31C;31 D).
8. Outil (30) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) comprend une liaison sphérique, rigide radialement.
9. Outil (30) selon l'une des deux revendications précédentes, caractérisé en ce que la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) comprend sur sa face de débordage (99;99A;99B;99C;99D) une gorge (32;32A;32B;32C;32D) de biseautage.
10. Outil (30) selon l'une des trois revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de rappel de la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D) dans une position de rappel autour de ses directions de pivotement.
11. Outil (30) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les moyens de rappel comportent au moins un joint (46 ;47,48) élastique de rappel axialement et/ou radialement compressible monté suivant l'axe de rotation (A4) et ayant un bord en appui contre le flanc correspondant de la première meule (31 ;31A;31B;31C;31 D) et un bord opposé en appui contre une butée associée au support (38).
12. Outil (30) selon l'une des revendications 7 à 11 , caractérisé en ce que le support (38) constitue un arbre d'entraînement de la première meule (31 ;31A;31B;31C;31D) ayant un axe de rotation (A4) sensiblement confondu avec l'axe de révolution de la face de débordage (99;99A;99B;99C;99D) de la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D), des moyens d'entraînement étant prévus pour assurer une transmission de couple du support (38) à la première meule (31 ;31A;31B;31C;31 D).
13. Outil (30) selon l'une des revendications 7 à 12, caractérisé en ce que les moyens d'entraînement sont confondus avec les moyens de liaison mécanique de basculement et sont agencés pour réaliser une liaison mécanique sphérique à doigt.
14. Outil (30) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la liaison mécanique sphérique à doigt comportent, d'une part, une rotule (40) cannelée associée au support (38) et, d'autre part, un logement cannelé (70;74;75) associé à la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D) et agencé pour coopérer avec ladite rotule (40) cannelée.
15. Outil (30) selon la revendication 13, caractérisé en ce que, la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) étant réalisée sous forme d'une bague (49), les moyens de liaison mécanique sphérique à doigt comprennent une collerette (39) intérieure coopérant par contact sensiblement multi ponctuel ou linéaire avec le support (38).
16. Outil (30) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les moyens de rappel comportent au moins un corps élastique (91 ,92) monté d'un coté au moins de la collerette (39) centrale de la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D), ce corps (91 ,92) coopérant d'une part avec le support (38) et d'autre part avec la bague (49) pour transmettre le couple du support (38) à la première meule (31 ;31A;31 B;31C;31 D).
17. Outil (30) selon l'une des revendications 7 à 12, caractérisé en ce que les moyens d'entraînement de la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) sont distincts des moyens de liaison mécanique de basculement.
18. Outil (30) selon l'une des revendications 7 à 17, caractérisé en ce que la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) comprend au moins une face de chanfreinage (33,98;33A,98A;33B,98B;33C,98C;33D,98D) dont la génératrice forme un angle avec la face de débordage (99;99A;99B;99C;99D).
19. Outil (30) selon l'une des revendications 7 à 18, caractérisé en ce que la face de débordage (99A;99B;99C;99D) de la première meule (31 ;31A;31 B;31 C;31 D) est conique.
20. Dispositif (10) de détourage d'une lentille (L) ophtalmique comportant des arbres de serrage (12,13) et d'entraînement en rotation de la lentille (L) ophtalmique, des meules principales (14), et un outil (30) de travail selon l'une des revendications 7 à 19.
21. Dispositif (10) de détourage selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'outil (30) est disposé sur un module (25) du dispositif (10) de détourage de la lentille (L) ophtalmique, escamotable dans un plan sensiblement transversal à l'axe des arbres de serrage (12,13) et d'entraînement en rotation de la lentille (L) ophtalmique.
Description:
PROCEDE ET DISPOSITIF DE TRAVAIL DE LA PERIPHERIE D'UNE LENTILLE

OPHTALMIQUE DE LUNETTES

DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION La présente invention concerne de manière générale le montage de lentilles ophtalmiques d'une paire de lunettes correctrices sur une monture et vise plus particulièrement un procédé et un outil de travail de la périphérie d'une lentille ophtalmique d'une paire de lunettes, ainsi qu'un dispositif de détourage d'une lentille ophtalmique intégrant un tel outil de travail.

L'invention trouve une application particulièrement avantageuse pour une reprise de débordage du chant d'une lentille après un premier usinage.

ARRIÈRE-PLAN TECHNOLOGIQUE Le détourage d'une lentille en vue de son montage dans ou sur la monture choisie par le futur porteur consiste à modifier le contour de la lentille pour l'adapter à cette monture et/ou à la forme de lentille voulue. Le détourage comporte le débordage pour la mise en forme de la périphérie de la lentille et, selon que le montage est de type cerclé (la monture comportant alors des cercles présentant un drageoir intérieur formant une rainure), percé (avec une monture sans cercles avec pincement ponctuel au travers d'un perçage de fixation ménagé dans la lentille ) ou rainé (avec une monture possédant d'une part deux demi- cercles présentant un biseau ou un drageoir des montures cerclés et d'autre part un fil de nylon complétant le cerclage des lentilles sur le reste de leur pourtour), le biseautage ou le rainage approprié de la lentille et/ou le perçage. Dans le cas d'un montage de type percé, on procède également après le détourage au perçage de la lentille aux points d'accrochage du pont nasal, sur le dispositif de détourage ou sur un appareillage séparé.

Le débordage, (ou détourage proprement dit) consiste à éliminer la partie périphérique superflue de la lentille ophtalmique concernée, pour en ramener le contour, qui est le plus souvent initialement circulaire, à celui souhaité du cercle ou entourage de la monture de lunettes concerné ou tout simplement à la forme esthétique souhaitée lorsque la monture est du type sans cercles. Cette opération de débordage est usuellement suivie d'une opération de chanfreinage qui consiste à abattre ou chanfreiner les deux arêtes vives du bord de la lentille débordée.

Lorsque le montage est du type cerclé, ce chanfreinage est accompagné ou précédé d'un biseautage consistant à assurer la formation d'une nervure

usuellement appelée biseau, en général de section transversale triangulaire, sur la tranche de la lentille ophtalmique. Ce biseau est destiné à être engagé dans une rainure correspondante, communément appelée drageoir, ménagée dans le cercle ou entourage de la monture de lunettes dans lequel la lentille doit être montée. Lorsque la monture est du type sans cercle, le détourage de la lentille et, éventuellement, l'abattement des arêtes vives (chanfreinage) sont suivis du perçage approprié des lentilles pour permettre la fixation des branches et du pont nasal de la monture sans cercle. Enfin, lorsque le montage est du type à cerclage de fil Nylon, le chanfreinage est accompagné d'un rainage consistant à ménager une rainure dans la tranche de la lentille, cette rainure étant destinée à accueillir le fil Nylon de la monture destiné à plaquer la lentille contre la partie rigide de la monture.

Classiquement, ces moyens de détourage sont constitués par une machine à meuler, appelée meuleuse qui possède un train de meules principales et des moyens de blocage et d'entraînement en rotation de la lentille constitués par deux arbres rotatifs coaxiaux montés mobiles l'un par rapport à l'autre axialement pour serrer la lentille suivant l'axe de celle-ci à la façon d'une pince. Pour permettre le rapprochement ou l'écartement de la lentille par rapport aux meules en cours d'usinage, les arbres de serrage et d'entraînement sont portés par une bascule mobile (en pivotement ou translation) transversalement aux arbres.

Le plus souvent, les opérations de débordage, chanfreinage et biseautage sont successivement conduites sur une même meuleuse, équipée d'un train de meules principales appropriées. Le perçage, lorsqu'il est nécessaire, peut être effectué sur la meuleuse qui est alors équipée de l'outillage correspondant ou sur une machine de perçage distincte.

L'opticien doit également réaliser un certain nombre d'opérations de mesure et/ou repérage sur la lentille elle-même, avant détourage, pour repérer certaines de ses caractéristiques comme par exemple le centre optique dans le cas d'une lentille unifocale ou la croix de montage dans le cas d'une lentille progressive, ou la direction de l'axe de progression et la position du point de centrage pour une lentille progressive.

Dans la pratique, chaque lentille est généralement livrée par le fabricant avec des marques sur sa face avant convexe, dont certaines sont des

représentations d'un référentiel de centrage de la lentille. Si ces marques ne sont pas suffisamment visibles, l'opticien reporte certains points caractéristiques à l'aide d'une pointe marquante sur la lentille ophtalmique elle-même. Ces marques sont utilisées pour positionner et fixer sur la lentille un adaptateur ou gland de centrage et d'entraînement permettant de positionner correctement la lentille ophtalmique dans la machine de meulage destinée à lui donner le contour voulu, correspondant à la forme de la monture choisie. L'opération de positionnement et de dépôt du gland, peut être réalisée manuellement ou automatiquement, avec un appareil appelé centreur-bloqueur. Quoi qu'il en soit, ce gland est le plus souvent collé provisoirement sur la lentille à l'aide d'un adhésif double-face. Cette opération est habituellement appelée centrage de la lentille, ou par extension blocage de la lentille dans la mesure où le gland permet ensuite de bloquer, c'est-à-dire immobiliser, la lentille sur les moyens de son détourage dans une configuration géométrique connue grâce à ce gland.

Après la pose du gland de centrage, la lentille ainsi équipée est ensuite placée dans la machine de détourage où on lui donne la forme correspondant à celle de la monture choisie. Le gland de centrage permet de définir et physiquement matérialiser sur la lentille un référentiel géométrique dans lequel on repère les points et directions caractéristiques de la lentille, nécessaires à la mise en cohérence de celui-ci avec la position de la pupille, ainsi que les valeurs de détourage afin que ces points et directions caractéristiques soient proprement positionnés dans la monture.

Lorsque le détourage de la lentille n'aboutit pas du premier coup à un bon montage dans la monture, l'opérateur reprend l'usinage. Pour ce faire, il replace la lentille dans la machine et la bloque à l'aide du même gland, ce qui permet de récupérer le référentiel de détourage initial.

Toutefois, l'utilisation d'un gland collé est un inconvénient dans la mesure où il doit être retiré après le montage de la lentille, ce qui est consommateur de temps et de main-d'œuvre. En outre, la lentille est rendue solidaire du gland par collage ce qui peut entraîner un nettoyage intensif de la surface de la lentille après son traitement, entraînant un risque de rayure. Enfin, ces opérations de pose et dépose du gland étant relativement complexes et délicates, elles nécessitent une main d'oeuvre qualifiée et soigneuse et se révèlent

en pratique consommatrices de temps et donc coûteuses ; et pour les mêmes raisons, il s'avère difficile de les automatiser.

Ainsi, dans le cadre de ces travaux de recherche, la demanderesse souhaite-t-elle s'affranchir du centrage par gland en raison des contraintes précitées.

Or, dans cette hypothèse, où la pose du gland n'existe plus, préalablement au premier usinage, la lentille est centrée et bloquée à l'aide de moyens de mesure optique et/ou de moyens de manipulation mécanique sur les arbres de serrage et d'entraînement. Des mesures optiques fournissent un référentiel théorique de centrage de la lentille ophtalmique dans les arbres de serrage. Les imprécisions de centrage et de blocage de la lentille par les moyens de mesure et de manipulation font que l'on obtient un premier référentiel de centrage réel de la lentille par rapport aux arbres de serrage légèrement différent de celui théorique calculé par mesure optique. C'est dans ce premier référentiel réel que le premier usinage est effectué.

La lentille est alors détourée par usinage au moyen des meules d'ébauche et de finition cylindriques dont les faces de débordage sont parallèles aux axes de rotation des arbres de serrage et d'entraînement, appartenant au train de meules principales et montées rotatives autour de l'axe de rotation du train de meule.

Après ce premier usinage, la lentille est débloquée et est donc désolidarisée des nez de blocage des arbres de serrage. Il résulte de ce déblocage une perte du premier référentiel de centrage réel.

Dans le cas où le détourage de la lentille précédemment effectué au moyen du premier usinage n'est pas conforme au résultat souhaité, l'opticien doit reprendre le détourage au moyen d'un deuxième usinage.

Pour reprendre correctement l'usinage, il faudrait replacer la lentille dans le référentiel de centrage réel de la première étape d'usinage pour que la face de débordage de la meule de travail soit bien parallèle au chant de la lentille à reprendre.

Avant le deuxième usinage, on recalcule par mesures optiques le référentiel de centrage théorique de la lentille. Les imprécisions de ces mesures optiques font que le référentiel de centrage obtenu dans cette deuxième étape d'usinage diffère légèrement du premier référentiel théorique utilisé lors de la

première étape d'usinage. De plus, s'ajoutent à ces imprécisions de mesure optique, les imprécisions de blocage de la lentille par les nez de blocage des arbres de serrage. Le deuxième référentiel de centrage obtenu est donc différent du premier dans lequel il est souhaitable de se replacer pour la reprise. Il en résulte une erreur de positionnement de la lentille par rapport à la meule lors de ce deuxième usinage. En particulier, la lentille étant décentrée par rapport à sa position de centrage du premier usinage, le chant de la lentille est incliné par rapport à la face de débordage de la meule de travail. Ainsi l'usinage dans cette configuration, ne peut pas permettre d'obtenir les rayons de courbure souhaités au niveau du chant de la lentille.

De plus, pour une lentille comportant un biseau, l'erreur de positionnement de la lentille par rapport à la meule fait que, lors de la reprise de l'usinage, la face de débordage de la meule rogne le biseau de façon non symétrique. Le problème réside donc dès lors dans la mise en œuvre d'une reprise du débordage dans le nouveau référentiel de centrage de la lentille ophtalmique de lunettes, afin de réusiner correctement le chant de cette lentille.

Le document FR 2 811 599 décrit un outil de chanfreinage pour améliorer la précision d'une opération de chanfreinage appliquée à un verre de lunettes. Mais cette invention ne pose ni ne résout le problème technique de la reprise du débordage dans le nouveau référentiei de centrage du verre.

Il est en effet proposé d'insérer des moyens de compensation présentant une capacité de déformation élastique entre d'une part, la périphérie concernée de l'un quelconque des éléments que constituent l'outil de chanfreinage mis en œuvre et le verre de lunettes travaillé, et d'autre part, l'arbre de support de ce même élément.

Mais il n'est pas précisé d'utiliser un tel outil pour la reprise de débordage du chant d'une lentille ophtalmique. Les caractéristiques structurelles de l'outil proposé ne se prêteraient d'ailleurs pas à une telle transposition. L'outil de chanfreinage ne possède en effet pas de face de débordage du chant de la lentille.

De plus, l'outil ne répond pas aux exigences de précision de la reprise de débordage du chant de la lentille et ne peut pas y répondre, les moyens de

compensation insérés laissant l'outil de chanfreinage libre de se déformer radialement.

OBJET DE L'INVENTION

Le but de la présente invention est de réusiner correctement le chant de cette lentille malgré le défaut de positionnement de la lentille par rapport à la meule d'usinage en raison du basculement parasite apparaissant lors d'un second blocage, après perte de référentiel de centrage de la lentille, par les arbres de serrage du dispositif de détourage.

À cet effet, on propose selon l'invention un procédé de travail de la périphérie d'une lentille ophtalmique, la périphérie de la lentille possédant un chant, comprenant le débordage du chant de la lentille par usinage au moyen d'une première meule montée rotative autour d'un axe de rotation, dans lequel il est prévu que, lors du débordage, la première meule possède, outre sa rotation autour dudit axe de rotation, une mobilité de basculement avec deux degrés de liberté autour de deux directions de pivotement distinctes sensiblement transversales à son axe de rotation.

L'invention concerne également un outil de travail de la périphérie d'une lentille ophtalmique pour la mise en oeuvre du procédé de travail de la périphérie de la lentille qui comprend un support et une première meule montée sur le support, la première meule présentant une face de débordage de révolution autour d'un axe de révolution, dans lequel le montage de la première meule sur le support est réalisé à la faveur de moyens de liaison mécanique de basculement permettant un pivotement de la première meule par rapport au support autour de deux directions de pivotement distinctes sensiblement transversales à l'axe de révolution de la face de débordage de la meule.

L'invention concerne enfin un dispositif de détourage d'une lentille ophtalmique pour la mise en oeuvre du procédé de travail de la périphérie de la lentille comportant des arbres de serrage et d'entraînement en rotation de la lentille ophtalmique, des meules d'ébauche, et un outil de travail tel que précité. Ainsi, lors du débordage du chant de la périphérie de la lentille, la première meule peut, grâce à ses deux degrés de liberté autour de deux directions de pivotement distinctes selon l'invention, s'incliner pour s'adapter à l'orientation locale du chant de la lentille. Cette adaptabilité d'orientation de la meule permet de compenser le basculement parasite de la lentille apparaissant lors de son

reblocage dans les arbres de serrage de la lentille, et ainsi d'usiner correctement le chant de la lentille.

Selon une première caractéristique avantageuse de l'invention, la mobilité de basculement de la meule est de type sphérique, rigide radialement. Ainsi, le débordage s'effectue toujours à la bonne cote et permet de reproduire les différents rayons décrivant le contour de la forme souhaitée de la lentille, avec précision.

Selon une deuxième caractéristique avantageuse de l'invention, l'outil est disposé sur un module du dispositif de détourage de la lentille ophtalmique, escamotable dans un plan sensiblement transversal à l'axe des arbres de serrage et d'entraînement en rotation de la lentille ophtalmique.

Selon une troisième caractéristique avantageuse de l'invention, la première meule est rappelée, dans son pivotement autour de ses directions de pivotement, dans une position de rappel. Ainsi, la face de débordage de la première meule reste en appui contre le chant de la lentille à usiner et la face de débordage et le chant sont correctement positionnés l'un par rapport à l'autre.

Selon une quatrième caractéristique avantageuse de l'invention, le support constitue un arbre d'entraînement de la première meule ayant un axe de rotation sensiblement confondu avec l'axe de révolution de la face de débordage de la première meule, des moyens d'entraînement étant prévu pour assurer une transmission de couple de l'arbre à la première meule. Les moyens d'entraînement sont alors confondus avec les moyens de liaison mécanique de basculement et sont agencés pour réaliser une liaison mécanique sphérique à doigt. Ainsi, le système d'entraînement et de basculement de la première meule est compact.

Selon une cinquième caractéristique avantageuse de l'invention, les moyens d'entraînement de la première meule sont distincts des moyens de liaison mécanique de basculement. Ainsi, les fonctions d'entraînement en rotation et de basculement de la première meule sont découplées. Selon une sixième caractéristique avantageuse de l'invention, le procédé est adapté à une reprise du débordage du chant de la lentille après un premier usinage. Il comporte alors avantageusement les étapes préliminaires suivantes : préalablement au premier usinage, la lentille est centrée et bloquée selon un premier référentiel de centrage,

après le premier usinage, la lentille est débloquée avec perte du référentiel de centrage, avant le deuxième usinage, la lentille est centrée et bloquée à nouveau. Il est alors possible de reprendre le détourage du chant de la lentille avec la première meule malgré l'erreur de positionnement de la lentille par rapport à la meule.

Ainsi, le procédé est bien applicable à la suite des étapes de détourage opérées par l'opticien et notamment lorsque, après le premier usinage, le montage de la lentille ophtalmique dans la monture n'est pas satisfaisant et qu'il faut reprendre le débordage du chant de la lentille.

Selon une septième caractéristique avantageuse de l'invention, la première meule possède sur sa face de débordage une gorge de biseautage. Ainsi, le procédé est appliqué à la reprise du débordage du chant des lentilles ophtalmiques comportant un biseau. Selon une huitième caractéristique avantageuse de l'invention, la première meule comprend une face de chanfreinage dont la génératrice forme un angle avec la face de débordage. Ainsi, la première meule permet d'effectuer l'étape de chanfreinage des arêtes vives des bords de la lentille.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN EXEMPLE DE RÉALISATION La description qui va suivre en regard des dessins annexés des différents modes de réalisation, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut être réalisée. Sur les dessins annexés : la figure 1 est une vue schématique générale en perspective d'un dispositif de détourage équipé d'un outil de travail de la périphérie d'une lentille ophtalmique conformément à l'invention ; la figure 2 reprend, sous un autre angle et à plus grande échelle, le détail de la figure 1 repéré par un encart II sur cette figure 1 , montrant l'outil de travail de la périphérie de la lentille ophtalmique selon l'invention avec la première meule et d'autres meules et disques de travail de la périphérie de la lentille; la figure 3 est une vue schématique de la lentille ophtalmique et de ses arbres de serrage idéalement positionnée par rapport à la première meule ;

la figure 4 est une vue schématique de la lentille ophtalmique et de ses arbres de serrage présentant une dérive de positionnement, avec basculement parasite par rapport à la première meule ; la figure 5 reprend, à plus grande échelle, le détail de la figure 4 repéré par un encart V sur cette figure 4 montrant la dérive de positionnement de la lentille par rapport à la meule de travail ; la figure 6 est un schéma de principe de la première meule montée avec une liaison mécanique sphérique conformément à l'invention ; la figure 7 est une vue en coupe axiale de la figure 2, montrant l'outil de travail de la périphérie de la lentille ophtalmique selon un premier mode de réalisation conforme à l'invention ; la figure 8 est une vue en coupe axiale de la figure 2, montrant l'outil de travail de la périphérie de la lentille ophtalmique selon un deuxième mode de réalisation conforme à l'invention ; - la figure 9 est une vue en coupe axiale de la figure 2, montrant l'outil de travail de la périphérie de la lentille ophtalmique selon un troisième mode de réalisation conforme à l'invention ; la figure 10 est une vue en coupe axiale de la figure 2, montrant l'outil de travail de la périphérie de la lentille ophtalmique selon un quatrième mode de réalisation conforme à l'invention.

Sur la figure 1 on a représenté un dispositif 10 de détourage pour la mise en oeuvre d'un procédé de travail de la périphérie d'une lentille L ophtalmique de lunette.

Le dispositif 10 de détourage selon l'invention peut être réalisé sous la forme de toute machine de découpage ou d'enlèvement de matière adaptée à modifier le contour de la lentille L ophtalmique pour l'adapter à celui du cadre ou

"cercle" d'une monture sélectionnée. Une telle machine peut consister par exemple en une meuleuse, comme dans l'exemple décrit ci-dessous, mais également en une machine de fraisage ou de découpage au laser ou par jet d'eau, etc.

Dans l'exemple schématisé sur la figure 1 , le dispositif 10 de détourage comporte, de manière connue en soi, une meuleuse automatique, communément dite numérique. Cette meuleuse comporte, en l'espèce, une bascule 11 , qui est

montée librement pivotante autour d'un premier axe A1 , en pratique un axe horizontal, sur un châssis 1.

Pour l'immobilisation et l'entraînement en rotation d'une lentille ophtalmique telle que L à usiner, la meuleuse est équipée de deux arbres de serrage et d'entraînement en rotation 12, 13. Ces deux arbres sont alignés l'un avec l'autre suivant un deuxième axe A2, appelé axe de blocage, parallèle au premier axe A1. Les deux arbres 12, 13 sont entraînés en rotation de façon synchrone par un moteur (non représenté), via un mécanisme d'entraînement commun (non représenté) embarqué sur la bascule 11. Ce mécanisme commun d'entraînement synchrone en rotation est de type courant, connu en lui-même.

En variante, on pourra aussi prévoir d'entraîner les deux arbres par deux moteurs distincts synchronisés mécaniquement ou électroniquement.

La rotation ROT des arbres 12, 13 est pilotée par un système électronique et informatique central (non représenté) tel qu'un microordinateur intégré ou un ensemble de circuits intégrés dédiés.

Chacun des arbres 12, 13 possède une extrémité libre qui fait face à l'autre et qui est équipée d'un nez de blocage 62, 63. Les deux nez de blocage 62,

63 sont globalement de révolution autour de l'axe A2 et présentent chacun une face d'application (non représentée) globalement transversale, agencée pour prendre appui contre la face correspondante de la lentille ophtalmique L.

Dans l'exemple illustré, le nez 62 est monobloc et est fixé sans aucun degré de mobilité, ni en coulissement ni en rotation, sur l'extrémité libre de l'arbre 12. Le nez 63 comporte quant à lui deux parties : une pastille d'application 66 destinée à coopérer avec la lentille L et portant à cet effet une face utile (non représentée) et une queue (non représentée) agencée pour coopérer avec l'extrémité libre de l'arbre 13, comme nous le verrons plus en détail par la suite. La pastille 66 se rattache à la queue 67 par une liaison cardan 68 transmettant la rotation autour de l'axe A2 mais autorisant l'orientation de la pastille 66 autour de tout axe perpendiculaire à l'axe A2. Les faces utiles (non représentées) des nez sont de préférence recouvertes d'une garniture mince en matière plastique ou matériau élastomère. L'épaisseur de cette garniture est de l'ordre de 1 à 2 mm. Il s'agit par exemple d'un P.V.C. souple ou d'un néoprène.

L'arbre 13 est mobile en translation suivant l'axe de blocage A2, en regard de l'autre arbre 12, pour réaliser le serrage en compression axiale de la

lentille L entre les deux nez de blocage 62, 63. L'arbre 13 est commandé pour cette translation axiale par un moteur d'entraînement via un mécanisme d'actionnement (non représenté) piloté par le système électronique et informatique central. L'autre arbre 12 est fixe en translation suivant l'axe de blocage A2. Le dispositif 10 de détourage comporte, d'autre part, un train de meules

14, qui est calée en rotation sur un troisième axe A3 parallèle au premier axe A1 , et qui est elle aussi dûment entraînée en rotation par un moteur 20.

En pratique, le dispositif 10 comporte un train de plusieurs meules 14 montées coaxialement sur le troisième axe A3, pour un ébauchage et une finition du débordage de la lentille L ophtalmique à usiner. Ces différentes meules sont adaptées chacune au matériau de la lentille L détourée et au type d'opération effectuée (ébauche, finition, matériau minéral ou synthétique, etc.).

Le train de meules principales 14 est rapporté sur un arbre commun d'axe A3 assurant leur entraînement en rotation lors de l'opération de débordage. Cet arbre commun, qui n'est pas visible sur les figures, est commandé en rotation par le moteur électrique 20 piloté par le système électronique et informatique.

Le train de meules principales 14 est en outre mobile en translation suivant l'axe A3 et est commandé dans cette translation par une motorisation pilotée. Concrètement, l'ensemble du train de meules principales 14, de son arbre et de son moteur est porté par un chariot 21 qui est lui-même monté sur des glissières 22 solidaires du bâti 1 pour coulisser suivant le troisième axe A3. Le mouvement de translation du chariot porte-meules 21 est appelé « transfert » et est noté TRA. Ce transfert est commandé par un mécanisme d'entraînement motorisé (non représenté), tel qu'un système à vis et écrou ou crémaillère, piloté par le système électronique et informatique central.

Pour permettre un réglage dynamique de l'entraxe entre l'axe A3 des meules 14 et l'axe A2 de la lentille L lors du débordage, on utilise la capacité de pivotement de la bascule 11 autour de l'axe A1. Ce pivotement provoque en effet un déplacement, ici sensiblement vertical, de la lentille L enserrée entre les arbres 12, 13 qui rapproche ou éloigne la lentille L des meules 14. Cette mobilité, qui permet de restituer la forme de débordage voulue et programmée dans le système électronique et informatique, est appelée restitution et est notée RES sur les figures. Cette mobilité de restitution RES est pilotée par le système électronique et informatique central.

Comme illustré par la figure 1 , la bascule 11 est directement articulée à la noix 17 montée mobile suivant l'axe de restitution A5. Une jauge de contrainte est associée à la bascule pour mesurer l'effort d'avance d'usinage appliqué à la lentille L. On mesure ainsi en permanence, pendant l'usinage, l'effort d'avance de meulage appliqué à la lentille L et on pilote la progression de la noix 17, et donc de la bascule 11 , pour que cet effort reste en deçà d'une valeur de consigne maximum. Cette valeur de consigne est, pour chaque lentille L, adaptée au matériau et à la forme de cette lentille L.

Pour l'usinage de la lentille L ophtalmique suivant un contour donné, il suffit, donc, d'une part, de déplacer en conséquence la noix 17 le long du cinquième axe A5, sous le contrôle du moteur 19, pour commander le mouvement de restitution et, d'autre part, de faire pivoter conjointement les arbres de support 12, 13 autour du deuxième axe A2, en pratique sous le contrôle du moteur qui les commande. Le mouvement de restitution transversale RES de la bascule 11 et le mouvement de rotation ROT des arbres 12, 13 de la lentille L sont pilotés en coordination par un système électronique et informatique (non représenté), dûment programmé à cet effet, pour que tous les points du contour de la lentille L ophtalmique soient successivement ramenés au bon diamètre. Conjointement le transfert TRA est piloté par le système électronique pour le suivi axial du biseau, de la rainure ou du chanfrein par les meules.

La meuleuse comporte de plus un module de finition 25 qui est mobile selon un degré de mobilité, suivant une direction sensiblement transversale à l'axe A2 des arbres 12, 13 de maintien de la lentille L ainsi qu'à l'axe A5 de la restitution RES. Ce degré de mobilité est appelé escamotage et est noté ESC sur les figures. En l'espèce, cet escamotage consiste en un pivotement du module de finition 25 autour de l'axe A3. Concrètement, le module 25 est porté par un levier 26 solidaire d'un manchon tubulaire 27 monté sur le chariot 21 pour pivoter autour de l'axe A3. Pour la commande de son pivotement, le manchon 27 est pourvu, à son extrémité opposée au levier 26, d'une roue dentée 28 qui engrène avec un pignon (non visible aux figures) équipant l'arbre d'un moteur électrique 29 solidaire du chariot 21.

On observe, en résumé, que les degrés de mobilité disponibles sur une telle meuleuse de détourage sont :

la rotation de la lentille L permettant de faire tourner la lentille autour de son axe de maintien, qui est globalement normal au plan général de la lentille, la restitution, consistant en une mobilité relative transversale de la lentille L (c'est-à-dire dans le plan général de la lentille ) par rapport aux meules, permettant de reproduire les différents rayons décrivant le contour de la forme souhaitée de la lentille L, le transfert, consistant en une mobilité relative axiale de la lentille L

(c'est-à-dire perpendiculairement au plan général de la lentille ) par rapport aux meules 14, permettant de positionner en vis-à-vis la lentille L et la meule de détourage choisie, et, lors de l'usinage de suivre la trajectoire du biseau, de la rainure ou du chanfrein. l'escamotage, consistant en une mobilité relative transversale, suivant une direction distincte de celle de la restitution, du module de finition 25 par rapport à la lentille L, permettant de mettre en position d'utilisation et de ranger le module de finition 25.

Dans ce contexte, le but général de l'invention est d'intégrer à cette meuleuse une fonction de reprise du travail de la périphérie d'une lentille L ophtalmique préalablement détourée.

Sur la figure 3 on a représenté la lentille L ophtalmique bloquée par ses arbres de serrage 12,13 en vis-à-vis d'une première meule destinée à la reprise du débordage du chant C de la lentille, appelée meule de reprise 31. Sur cette figure 3 la lentille L est idéalement centrée de sorte que son chant C est parallèle à la face de débordage 99 de la meule de reprise.

En pratique, après le premier usinage, la lentille L est débloquée avec perte du référentiel de centrage. Puis, avant le deuxième usinage, la lentille L est centrée et bloquée à nouveau. Cependant, du fait de la perte du référentiel de centrage du premier usinage il existe toujours un écart de centrage entre le premier et le deuxième usinage. Cet écart génère un basculement de la lentille L à l'origine d'une erreur de positionnement du chant C de la lentille L par rapport à la face de débordage 99 de la meule de reprise 31 (figures 4 et 5).

Comme le montre le schéma de principe de la figure 6, le principe général de la solution apportée par l'invention consiste en un montage de la meule de reprise 31 sur un support 38 d'entraînement en rotation au moyen d'une liaison mécanique sphérique;

Tel que schématisé sur la figure 1 , le module de finition 25 de la meuleuse 10 comprend un outil 30 de travail de la périphérie de la lentille L ophtalmique. Cet outil est monté sur le module de finition 25 du dispositif 10 de détourage de la lentille L ophtalmique. De plus, le module de finition 25 accueillant l'outil 30 de travail est escamotable dans un plan sensiblement transversal à l'axe A2 des arbres de serrage 12,13 et d'entraînement en rotation de la lentille L ophtalmique.

Ainsi, l'outil 30 de travail possède aussi un degré de mobilité d'escamotage ESC. L'outil 30 de travail est entraîné en rotation autour de son axe de rotation A4 par un moteur (non représenté).

L'axe A4 de l'outil 30 de travail, monté sur le module de finition 25, est incliné par rapport à l'axe A3.

Pour la reprise du débordage après un premier usinage, l'outil 30 de travail comprend la meule de reprise 31 de débordage, présentant une face de débordage 99 de révolution autour d'un axe de révolution, une deuxième meule déjà connue en soi appelée meule de rainage 35, ainsi qu'une troisième meule appelée meule de finition 34.

Il est évident que si la face de débordage 99 de la meule de reprise 31 est cylindrique de même que les faces de débordage des meules principales 14, l'inclinaison de l'outil engendre l'inclinaison de la face de débordage 99 de la meule de reprise 31 par rapport au chant C de la lentille L. L'erreur de positionnement de meule de reprise par rapport à la lentille est alors très importante.

En conséquence pour avoir une face de débordage 99 la plus parallèle possible au chant C de la lentille L, la face de débordage 99 de la meule de reprise 31 est conique. Plus précisément, l'angle de cône correspond sensiblement à l'angle d'inclinaison de l'outil 30.

En outre, comme représenté sur la figure 2, la meule de reprise 31 comprend deux faces de chanfreinage 33,98 dont les génératrices forment un angle avec la face de débordage 99. Ces faces de chanfreinage sont destinées au chanfreinage des deux arêtes B1 ,B2 vives du bord de la lentille L ophtalmique débordée.

En particulier, la meule de reprise 31 comprend aussi sur sa face de débordage 99 une gorge 32 de biseautage. Cette gorge est destinée à la reprise du débordage du chant des lentilles comprenant un biseau.

Sur les figures 1 et 2 présentant le dispositif 10 de détourage et l'outil 30, la comparaison de la meule de reprise 31 montée sur l'outil 30 avec les meules principales montées sur le train de meule 14, met en évidence que le diamètre de la meule de reprise 31 est inférieur à celui des meules principales du train de meules 14. L'utilisation de la meule de reprise 31 caractérisée par un plus faible diamètre que celui des meules principales du train de meule 14 permet de diminuer le cisaillement du biseau de la lentille L apparaissant lors du travail de la périphérie d'une lentille L avec une des meules principales de train de meules.

Le montage de la meule de reprise 31 sur le support 38 est réalisé à la faveur de moyens de liaison mécanique de basculement permettant un pivotement de la meule de reprise 31 par rapport au support 38 autour de deux directions de pivotement distinctes sensiblement transversales à l'axe de révolution de la face de débordage 99 de la meule de reprise.

La meule de reprise 31 comprend une liaison sphérique, rigide radialement. Lorsque la meule de reprise 31 est soumise à une force d'appui sur sa face de débordage 99, la liaison sphérique rigide radialement interdit à la meule de reprise 31 de se translater radialement par rapport au support 38 d'entraînement.

En outre, l'outil 30 de travail comporte des moyens de rappel de la meule de reprise 31 dans une position de rappel autour de ses directions de pivotement.

Cette position de rappel de la meule de reprise 31 est telle que l'axe de révolution de sa face de débordage 99 est confondu avec l'axe de rotation A4 de la meule de reprise.

Préférentiellement, le support 38 constitue un arbre d'entraînement de la meule de reprise 31 ayant un axe de rotation sensiblement confondu avec l'axe de révolution de la face de débordage 99 de la meule de reprise 31. Pour l'entraînement en rotation de la meule de reprise 31 , des moyens d'entraînement sont prévus pour assurer une transmission de couple du support 38 à la meule de reprise 31. Ces moyens d'entraînement sont confondus avec les moyens de liaison mécanique de basculement et sont agencés pour réaliser une

liaison mécanique sphérique à doigt, bloquant la rotation de la meule de reprise 31 autour de son axe de révolution A4 par rapport au support 38.

La figure 7 représente un premier mode de réalisation selon l'invention d'un outil 3OA. En particulier, la liaison mécanique sphérique à doigt comporte, d'une part, une rotule 40 cannelée solidarisée au support 38 à la faveur d'une goupille d'arrêt 50 en rotation, présentant une pluralité de pans galbés, et, d'autre part, un logement cannelé 70 associé à la meule de reprise 31A, présentant une pluralité de pans, et agencé pour coopérer avec ladite rotule 40 cannelée.

Plus précisément, la rotule 40 et le logement comportent des pans orientés dans la direction de l'axe de rotation A4 de la meule de reprise 31 A. Ces pans bloquent la meule de reprise 31A en rotation autour de l'axe A4 par rapport au support 38 sur lequel elle est montée. Ce blocage en rotation de la meule de reprise par rapport au support permet alors de transmettre le couple du support 38 à la meule de reprise 31 A. La transmission de couple provoque l'entraînement en rotation de la meule de reprise autour de l'axe de rotation A4. Avantageusement, les pans courbes de la rotule 40 laisse la meule de reprise 31A libre suivant les deux autres degrés de liberté en rotation ce qui lui permet de toujours bien s'adapter au chant C de la lentille L ophtalmique à reprendre.

En particulier, dans ce mode de réalisation, la meule de reprise 31A comprend une bague 45 présentant une face extérieure constituant la face de débordage 99A. La bague 45 de la meule de reprise 31A est montée sur une autre bague en deux parties 41 ,42 dont la face intérieure comporte des cannelures destinées à coopérer avec la rotule 40 cannelée.

Les deux parties de la bague sont reliées entre elles par deux vis 43,44. Le montage en deux parties de la bague à l'aide des deux vis permet de palier au problème de montage de la meule de reprise 31A sur la rotule 40.

Afin d'arrêter axialement la meule de reprise 31A par rapport à la rotule 40, le logement cannelé 70 de la meule de reprise 31A, est rétréci à ses extrémités pour former des épaulements 71 ,72 d'arrêt de la meule de reprise 31 A par rapport à la rotule 40.. Les épaulements 71 ,72 du logement possèdent une pluralité de pans galbés dont les formes épousent celles des pans galbés de la rotule 40 autorisant le pivotement de la meule de reprise 31A autour de ses axes de pivotement jusqu'à un certain angle de pivotement.

Dans ce mode de réalisation, la meule de reprise 31A possède un débattement angulaire libre autour de ses deux directions de pivotement. En conséquence, le rappel angulaire de la meule de reprise 31A dans sa position de rappel est exclusivement engendré par la rotation de la meule de reprise autour de son axe de rotation A4, sous l'effet de sa force inertielle centripète.

Pour des considérations de montage, on dispose entre la meule de reprise 31A et l'arbre 37 d'entraînement en rotation une entretoise 51 à droite de la rotule 40 sur le dessin de la figure 7, pour arrêter en butée les différents éléments qui pourraient s'opposer au basculement de la meule de reprise 31A autour de ses axes de pivotements.

En effet, après avoir disposé tous les éléments constitutifs de l'outil 3OA de travail sur l'arbre 37 d'entraînement, on vient serrer l'ensemble des différents éléments disposés sur l'outil de travail 3OA avec une vis 36 et une rondelle 23.

Cette vis coopère avec un trou taraudé aménagé au bout de l'arbre 37 de l'outil de travail 3OA.

Il est intéressant de noter que la force de rappel étant uniquement due à la force inertielle de rotation, il est préférable d'avoir une meule de reprise 31A bien équilibrée.

La figure 8 représente un deuxième mode de réalisation d'un outil de travail 3OC. Ce mode de réalisation est une variante du mode de réalisation précédent. Dans un souci de cohérence d'un mode de réalisation à l'autre, les éléments identiques ou similaires des différents modes de réalisation de l'invention sont référencés par les mêmes signes de référence. On retrouve ainsi la meule de rainage 35 montée sur le support 38 à la faveur de la rotule 40 et de la goupille d'arrêt en rotation 50, l'arbre d'entraînement en rotation 37, la vis 36 et sa rondelle 23.

Cet outil 3OC comprend une meule de reprise 31 C réalisée différemment du mode de réalisation précédent. Pour des considérations de montage, on dispose entre chaque joint 47,48 élastique et l'arbre 37 d'entraînement une entretoise 55,56. Les entretoises 55,56 servent alors d'épaulement aux différents éléments répartis de part et d'autre de la meule de reprise 31 C sur l'outil 3OC.

Les moyens de rappel de la meule de reprise sont élastiques. Plus précisément, ces moyens de rappel comportent deux joints 47,48 élastiques axialement et/ou radialement compressibles montés suivant l'axe de rotation A4.

Les joints possèdent chacun un bord en appui contre le flanc correspondant de la meule de reprise 31 C et un bord opposé en appui contre une butée associée aux entretoises 55,56. Les deux joints 47,48 élastiques sont par exemple en élastomère. La force de rappel due à ces moyens de rappel élastique s'ajoute alors à la force de rappel due à la force inertielle centripète issue de la mise en rotation de la meule de reprise autour de son axe de rotation.

Ici, contrairement au premier mode de réalisation, le logement cannelé 75 de la meule de reprise 31 C ne dispose pas de parties se refermant autour de la rotule 40. En effet dans le premier mode de réalisation les parties refermées du logement servent d'épaulement pour les arrêts axiaux de la meule par rapport à la rotule. Ici, la meule de reprise 31 C est arrêtée en translation axiale par les joints 47,48.

La figure 9 représente un troisième mode de réalisation d'un outil de travail 3OB. Ce mode de réalisation est une variante du mode de réalisation précédent. Dans un souci de cohérence d'un mode de réalisation à l'autre, les éléments identiques ou similaires des différents modes de réalisation de l'invention sont référencés par les mêmes signes de référence. On retrouve ainsi la meule de rainage 35 montée sur le support 38 à la faveur de la rotule 40 et de la goupille d'arrêt en rotation 50, l'arbre d'entraînement en rotation 37, la vis 36 et sa rondelle 23.

Cet outil 3OB comprend une meule de reprise 31 B réalisée différemment du mode de réalisation précédent. L'encombrement autour de la meule de reprise 31 B est optimisé en montant un joint élastique de rappel 46 d'un seul côté de la rotule 40. Comme dans le mode de réalisation précédent, pour des considérations de montage, on dispose entre la meule de reprise 31 B et l'arbre 37 d'entraînement en rotation une entretoise 53 à droite de la rotule 40 sur le dessin de la figure 9, pour arrêter en butée les différents éléments qui pourraient s'opposer au basculement de la meule de reprise 31 B autour de ses axes de pivotements.

De même que dans le mode de réalisation précédent, le joint 46 élastique est axialement et/ou radialement compressible. Ce joint est monté suivant l'axe de rotation A4 et possède un bord en appui contre le flanc correspondant de la meule de reprise 31 B et un bord opposé en appui contre une butée associée à l'entretoise 53. Ce joint 46 élastique est par exemple en élastomère.

La meule de reprise 31 B est arrêtée axialement dans un seul sens par le joint élastique, placé d'un seul côté de la rotule. Ce joint élastique forme une butée axiale dans un sens (vers la droite sur la figure 9). Pour arrêter la meule de reprise 31 B en translation axiale dans l'autre sens, le logement cannelé 74 de la meule de reprise 31 B est rétréci à l'extrémité du côté du joint élastique 46 pour former un épaulement d'arrêt 73 de la meule de reprise 31 B par rapport à la rotule 40. L'épaulement 73 possède une pluralité de pans galbés dont les formes épousent celles des pans galbés de la rotule 40 autorisant le pivotement de la meule de reprise 31 B autour de ses axes de pivotement jusqu'à un certain angle de pivotement.

On note qu'il faudra utiliser un joint élastique possédant une résistance élastique deux fois plus importante par rapport au mode de réalisation précédent puisque ce joint doit effectuer le même travail que deux joints élastiques répartis de part et d'autre de la rotule. La figure 10 représente un quatrième mode de réalisation d'un outil de travail 3OD. Ce mode de réalisation est une variante du mode de réalisation précédent. Dans un souci de cohérence d'un mode de réalisation à l'autre, les éléments identiques ou similaires des différents modes de réalisation de l'invention sont référencés par les mêmes signes de référence. On retrouve ainsi la meule de rainage 35 montée sur le support 38 à la faveur de la rotule 40, l'arbre d'entraînement en rotation 37, la vis 36 et sa rondelle 23.

Cet outil 3OD comprend une meule de reprise 31 D réalisée différemment des modes de réalisation précédents. La meule de reprise 31 D est réalisée sous forme d'une bague 49. Les moyens de liaison mécanique sphérique à doigt comprennent une collerette 39 intérieure. Cette collerette 39 est solidaire de la meule de reprise 31 D. La collerette est située dans le plan perpendiculaire à l'axe de révolution de la meule de reprise 31 D, centrée sur l'axe de révolution et sensiblement au centre de la largeur de la meule.

La collerette 39 intérieure coopère par contact sensiblement multi ponctuel ou linéaire avec le support. Ce type de contact entre le support 38 d'entraînement et la collerette 39 de la meule de reprise 31 D permet d'obtenir une double liaison pivot. Cette double liaison pivot permet à la meule de reprise 31 D de pivoter suivant les axes perpendiculaires son axe de rotation A4. De plus, la

rigidité de la collerette 39 disposée au centre de la meule de reprise 31 D confère à cette dernière une rigidité radiale.

Selon ce mode de réalisation, les moyens de rappel de la meule de reprise 31 D dans sa position de rappel comportent au moins deux corps élastiques 91 ,92 montés de part et d'autre de la collerette 39 centrale de la meule de reprise. Ces corps 91 ,92 coopèrent d'une part avec le support 38 et d'autre part avec la bague 49.

Pour assurer cette coopération, le support 38 et la bague 49 formant la meule de reprise 31 D sont pourvus d'aménagements 80,81 ,82,83, par exemple des encoches, emprisonnant une partie des corps élastiques dans le support 38 et la bague 49 de la meule. Ces aménagements 80,81 ,82,83 rendent les corps élastiques 91 ,92 solidaires de la bague 49 et du support 38. Ainsi, les aménagements 91 ,92 empêchent la rotation de la bague 49 et de la collerette centrale 39 qui lui est solidaire, par rapport au support. Les corps élastiques assurent alors la transmission du couple du support 38 à la meule de reprise 31 D.

La mise en place des corps élastiques 91 ,92 de part et d'autre de la collerette 39 centrale peut s'effectuer par coulage de ces corps élastiques. Ces corps élastiques sont par exemple en élastomère.

Ainsi, la face de débordage 99D de la meule de reprise 31 D peut s'enfoncer en prenant appui sur les corps élastiques 91 ,92, de part et d'autre de la collerette 39. Cette possibilité d'enfoncement élastique au niveau de ses bords, associée à la double liaison pivot la collerette 39, confère à la meule de reprise 31 D la mobilité de basculement recherchée pour s'adapter au chant C de la lentille L à déborder. En variante (non représentée) aux modes de réalisation précédents, on peut envisager de prendre un élastomère anisotrope possédant des propriétés de déformation élastique sur ses bords et de déformation élastique quasiment nulle suivant un plan central de l'élastomère. Cette déformation élastique quasiment nulle le long d'un plan central permet d'assurer une liaison sphérique rigide radialement.

Selon une autre variante de l'invention envisagée (non représentée), les moyens d'entraînement de la meule de reprise sont distincts des moyens de liaison mécanique de basculement. La face latérale de chaque côté de la meule de reprise prend la forme d'une cuve. La meule de reprise est maintenue par des

bras de maintien disposés de part et d'autre de ses faces latérales. Ces bras maintiennent la meule de reprise à la manière d'une pince. Ils se servent pour cela d'embouts pointus disposés aux extrémités des bras de maintiens. Ces embouts sont appliqués au centre des faces latérales en forme de cuve. Dans cette configuration, des corps élastiques sont disposés entre les bras de maintiens et les faces latérales de la meule de reprise pour assurer un rappel élastique. La meule de reprise est ainsi libre suivant ses trois axes de rotation. L'entraînement en rotation de la meule de reprise peut alors s'effectuer par des moyens d'entraînement coopérant, au moyen d'un crabot par exemple, avec l'une des faces extérieures de la meule.

Le dispositif 10 de détourage et son outil de travail 30 (ou l'une de ses variantes 30A;30B;30C;30D) selon l'invention sont utilisés avantageusement pour la mise en oeuvre d'un procédé de travail de la périphérie de la lentille L ophtalmique. Avantageusement, le procédé de reprise de débordage de la périphérie de la lentille L ophtalmique est appliqué à la reprise du débordage du chant C de la lentille L ophtalmique par usinage après un premier usinage.

Avant chaque reprise de la lentille L ophtalmique, on effectue un palpage de la lentille. Ce palpage de la lentille L permet de positionner la meule de travail en vis-à-vis de la lentille à détourer.

Préalablement au premier usinage, la lentille L est centrée et bloquée selon un premier référentiel de centrage au moyen des deux nez de blocage 62,63. Des mesures optiques fournissent un référentiel théorique de centrage de la lentille L ophtalmique dans les arbres de serrage 12,13. Les imprécisions de blocage de la lentille L font que l'on obtient un premier référentiel de centrage réel de la lentille L par rapport aux arbres de serrage 12,13 légèrement différent de celui théorique calculé par mesure optique. C'est dans ce premier référentiel réel que le premier usinage est effectué.

La lentille L est alors détourée par usinage au moyen des meules principales d'ébauche et de finition cylindriques du train de meules 14. les faces de débordage de ces meules principales sont parallèles à l'axe A2 de rotation des arbres de serrage 12,13 de la lentille L.

Après ce premier usinage, la lentille L est débloquée et donc est désolidarisée des nez de blocage des arbres de serrage 12,13. Il résulte de ce déblocage une perte du premier référentiel de centrage réel.

Dans le cas où le détourage de la lentille L précédemment effectué au moyen du premier usinage n'est pas conforme au résultat souhaité, l'opticien reprend le détourage du chant C de la lentille L au moyen d'un deuxième usinage.

Pour reprendre correctement l'usinage, il faudrait replacer la lentille L dans le référentiel de centrage réel de la première étape d'usinage pour que la face de débordage 99 (ou l'une de ses variantes 99A;99B;99C;99D) de la meule utilisée soit bien parallèle au chant C de la lentille L à reprendre.

Avant le deuxième usinage, on recalcule par mesure optique le référentiel de centrage théorique de la lentille L. Les imprécisions de ces mesures optiques font que le référentiel de centrage obtenu dans cette deuxième étape d'usinage diffère légèrement du premier référentiel théorique utilisé lors de la première étape d'usinage. De plus, s'ajoutent à ces imprécisions de mesure optique, les imprécisions de blocage de la lentille L. Le deuxième référentiel de centrage obtenu est donc différent du premier dans lequel il est souhaitable de se replacer pour la reprise. Il en résulte une erreur de positionnement de la lentille L par rapport à la meule de travail lors de ce deuxième usinage. En particulier, la lentille L étant décentrée par rapport à sa position de centrage du premier usinage, le chant C de la lentille L est incliné par rapport à la face de débordage 99 (ou l'une de ses variantes 99A;99B;99C;99D) de la meule de travail. Ainsi, l'usinage dans cette configuration ne peut pas permettre d'obtenir les rayons de courbure souhaités au niveau du chant de la lentille. Le deuxième usinage s'effectue alors avec la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31C;31 D) de débordage. La meule de reprise est alors positionnée au niveau du chant C de la lentille L à déborder grâce à au degré de mobilité d'escamotage ESC du module de finition 25, dans un plan transversal aux arbres de serrage 12,13 de la lentille L. Lors de cette reprise du débordage, la mobilité de basculement de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31C;31 D) autour de ses deux directions de pivotement est utilisée.

Grâce à cette mobilité de basculement, lorsque la lentille L est mise au contact de la face de débordage 99 (ou l'une de ses variantes 99A;99B;99C;99D)

de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31C;31 D), cette face s'incline d'elle-même pour s'adapter à l'orientation locale du chant C de la lentille L.

La mobilité de basculement de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31 A;31 B;31 C;31 D) est de type sphérique, rigide radialement. Lorsqu'une force d'appui est exercée de la lentille L sur la meule de reprise, cette rigidité radiale permet que la meule de reprise ne se déplace pas radialement par rapport au support 38. Un déplacement radial de la meule par rapport au support 38 modifierait la cote d'usinage de la lentille. Or, la cote d'usinage doit être respectée le plus précisément possible pour obtenir le rayon souhaité au niveau du chant C considéré que l'on reprend.

Au cours de ce deuxième usinage du chant C de la lentille L, la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31C;31 D) est rappelée, dans son pivotement autour de ses directions de pivotement, dans sa position de rappel de sorte que la face de débordage 99 (ou l'une de ses variantes 99A;99B;99C;99D) de la meule de reprise soit toujours parallèle au chant C de la lentille L à déborder. Ce rappel peut résulter de la force inertielle d'entraînement en rotation de la meule de reprise. Grâce à cette force inertielle, la meule de reprise tend naturellement à se remettre dans un plan perpendiculaire à son axe de rotation A4 tout en suivant le chant C de la lentille en usant de ses deux degrés de liberté de basculement autour de l'axe de rotation A4.

Ce rappel de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31 C;31 D) dans sa position de rappel peut aussi être réalisé à l'aide de moyens élastiques. Dans ce dernier cas, la force inertielle d'entraînement en rotation vient s'ajouter à la force de rappel élastique.

En outre, la gorge 32 (ou l'une de ses variantes 32A;32B;32C;32D) de biseautage de la face de débordage 99 (ou l'une de ses variantes 99A;99B;99C;99D) de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31 C;31 D) rend le procédé de travail de la périphérie de la lentille L applicable au débordage du chant C des lentilles L ophtalmiques comportant un biseau.

De plus, la face de chanfreinage 33,98 (ou l'une de ses variantes 33A,98A;33B,98B;33C,98C;33D,98D) de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses

variantes 31A;31 B;31 C;31 D) permet d'effectuer une étape de chanfreinage des arêtes B1 ,B2 vives des bords de la lentille L au moyen de ladite meule.

Le montage de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31C;31 D) montée sur son support 38 au moyen d'une liaison sphérique, optimise cette étape de chanfreinage. Pour effectuer un chanfreinage correct il faut tenir compte du fait que la largeur du chanfrein est proportionnelle à l'effort d'usinage et donc éviter les variations d'effort d'usinage.

Le montage rotulant de la meule de reprise 31 (ou l'une de ses variantes 31A;31 B;31 C;31 D) rend celle-ci souple. Or, il est connu que la souplesse de la meule de travail permet d'absorber les variations de pression d'appui au cours de l'étape de chanfreinage. La souplesse de la meule permet donc d'exercer un appui régulier de la lentille sur la meule et d'avoir une largeur de chanfrein régulière.

Enfin, la meule de rainage 35 de l'outil 30 (ou l'une de ses variantes 30A;30B;30C;30D) de travail de la périphérie selon l'invention permet de réaliser une étape de rainage de la lentille L. En particulier, lorsqu'on effectue une rainure avec la meule de rainage dans le chant C de la lentille L, la rainure doit suivre une certaine courbure axiale souhaitée sur le chant C de cette lentille L, en fonction de la forme de la monture. L'idéal serait que la partie extérieure de la meule de rainage 35 servant au rainage du chant C de la lentille soit bien tangente à la courbure souhaitée. C'est-à-dire qu'il faudrait une meule de rainage 35 dont l'inclinaison serait adaptative à la courbure de la rainure souhaitée de la lentille L. Or l'orientation de la meule de rainage 35 par rapport à la lentille L ophtalmique est fixe. En conséquence, dans l'hypothèse où l'axe de rotation A4 de la meule de rainage est parallèle à celui de la lentille L, la meule de rainage est sur une partie au moins du pourtour de la lentille, de biais par rapport à la forme de rainure souhaitée. Il résulte de ce biais une rainure dont la largeur varie selon l'angle que fait la meule de rainage par rapport à sa trajectoire. En effet, cette rainure résulte de l'accumulation de rainures de biais en chaque point rainure du chant C de la lentille L, à la façon d'un chasse-neige.

Pour palier en partie au moins cette problématique d'usinage, le rainage de la lentille L s'effectue avantageusement avec une inclinaison de l'ordre de quinze degrés de l'outil 30 (ou l'une de ses variantes 30A;30B;30C;30D) et donc

de l'axe de rotation A4 dans le plan considéré. Ceci permet d'améliorer la régularité de l'épaisseur de la rainure le long du chant C de la lentille L.

La présente invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation décrits et représentés, mais l'homme du métier saura y apporter toute variante conforme à son esprit.

L'outil de travail comprenant la meule de reprise peut aussi être utilisé pour la reprise du détourage d'une lentille sur laquelle est appliqué un gland de maintien. En effet, la meule de reprise permet de reprendre le détourage de la lentille malgré les dispersions de repositionnement du gland solidaire de la lentille sur les arbres de serrage et d'entraînement en rotation.