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Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR DISPENSING A FLUID PRODUCT AT AMBIENT TEMPERATURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/095585
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for dispensing a liquid or pasty food product at ambient temperature, characterized in that the product (2) is cooled such that it changes from the liquid or pasty state to the solid state and forms a block having friability characteristics that are compatible with a grating apparatus, and in order to dispense the product, said product is grated.

Inventors:
NITZEL ERIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/000014
Publication Date:
July 19, 2012
Filing Date:
January 10, 2012
Export Citation:
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Assignee:
NITZEL ERIC (FR)
International Classes:
A23L3/36; A23L1/00; A23L5/30; A23L29/00; A47J43/25
Foreign References:
FR2510381A21983-02-04
US20050170054A12005-08-04
EP0174407A11986-03-19
CH682714A51993-11-15
FR2919485A12009-02-06
FR2510381A21983-02-04
Other References:
"How to Make Watermelon Granita", 11 April 2009 (2009-04-11), XP002657373, Retrieved from the Internet [retrieved on 20110819]
Attorney, Agent or Firm:
TOUMEL, Jean Louis (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de distribution d'un produit notamment alimentaire habituellement distribué à l'état liquide ou pâteux à la température ambiante, qui a été refroidi pour former un bloc à conserver entre moins 12°C et moins 25°C, caractérisé en ce qu'on met à disposition un appareil à râper dont on a déterminé un intervalle d'efforts à appliquer sur la râpe compatible avec les spécificités de l'appareil à râper, et en fonction dudit intervalle d'efforts, on adapte la friabilité du produit alimentaire pour que sa distribution sous forme de copeaux obtenus par râpage du produit sous forme solide soit réalisable dans l'intervalle d'efforts prédéterminé, aux températures comprises entre moins 12° C et moins 25° C.

2. Procédé de distribution d'un produit selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'on ajuste la friabilité du produit 2 à l'état solide par ajout d'au moins un additif 9.

3. Procédé de distribution d'un produit selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'on ajuste la friabilité du produit 2 à l'état solide par extraction d'au moins un des constituants du produit 2, notamment l'eau.

4. Procédé de distribution d'un produit selon la revendication 2 caractérisé en ce que l'additif est choisi parmi les alcools, les éthers de glycols, les polyols.

5. Procédé de distribution d'un produit selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'on modifie la friabilité du bloc obtenu par action mécanique.

6. Procédé de distribution d'un produit selon la revendication 5 caractérisé en ce qu'après obtention du bloc par refroidissement, on déstructure mécaniquement ledit bloc et on le ré-agglomère.

7. Procédé de distribution d'un produit selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'on introduit un gaz ou un liquide pendant le refroidissement pour former un mélange poly-phasiques liquide-liquide ou gaz-liquide, où l'une des phases restera fluide ou friable dans les conditions de congélation.

8. Procédé de distribution selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'on distribue simultanément deux produits différents conditionnés indépendamment.

9. Moyens pour la mise œuvre du procédé de distribution selon l'une quelconque des revendications 1à 8 caractérisé en ce que les moyens comprennent un appareil a râper dont on a déterminé un intervalle d'efforts à appliquer sur la râpe pour former des copeaux individualisés en râpant un produit solidifié à température comprise entre moins 12°C et moins 25°C et au moins une bloc de produit qui, habituellement distribué à l'état fluide ou pâteux a été refroidi pour passer à un état solide avec une friabilité compatible avec les spécificité de l'appareil à râper.

10. Moyens selon la revendication 9 caractérisé en ce que le produit est un produit alimentaire.

Description:
PROCEDE DE DISTRIBUTION D'UN PRODUIT FLUIDE A TEMPERATURE AMBIANTE.

L'invention se rapporte à un procédé de distribution sous forme dispersée de produits normalement distribués sous une forme liquide ou pâteuse à température ambiante.

On comprendra mieux l'objet de l'invention dans le cadre d'une application alimentaire.

La conservation des produits alimentaires est très variable. La durée de conservation peut être affectée par la sensibilité du produit à une dégradation microbiologique ou organoleptique. La structure physique du produit peut aussi être instable, comme dans le cas des mousses ou des émulsions. Ceci impose d'indiquer sur le conditionnement la date limite de conservation. Cette date limite dépend du produit et des traitements appliqués en amont (lait cru ou lait UHT), du mode de conditionnement, des conditions de stockage, etc..

De tels produits peuvent parfois être difficiles à doser et à répartir uniformément dans une préparation culinaire. C'est particulièrement le cas pour des produits liquides transparents pour lesquels il peut être délicat de visualiser où les gouttes du produit se répartissent et quelle quantité est déposée. Ce peut être également le cas des produits pâteux qui, de part leur viscosité, vont être délicats à disperser uniformément sur une surface.

On connaît un dispositif FR 2510381 destiné à transformer du beurre froid, gelé ou surgelé sous forme de filaments qui seront tartinés ensuite. Il ne s'agit pas de distribuer uniformément des copeaux de beurre mais de produire des filaments qui seront plus facilement tartinés. Il est prévu une lame sous la râpe pour couper les filaments. Le tas de filaments est ensuite repris au couteau pour enduire la tartine. Dans ce document, il est indiqué que l'on travaille sur un beurre froid, gelé ou surgelé mais il est évident que l'action de la râpe sur un beurre froid ou un beurre surgelé ne donne pas un résultat identique.

Cette problématique n'est pas abordée.

L'invention se propose d'apporter une solution notamment pour ces produits qui à la température de l'ordre de 20°Celsius sont distribués sous une forme liquide ou visqueuse mais difficilement dosables.

A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de distribution d'un produit qui habituellement est distribué à température ambiante à l'état liquide ou pâteux caractérisé en ce qu'on met à disposition un appareil comportant une râpe dont on a déterminé un intervalle d'efforts compatibles avec les spécificités de l'appareil à râper et en fonction cet intervalle d'efforts, on adapte la friabilité du produit alimentaire pour le distribuer sous forme de copeaux obtenus par râpage du produit sous forme solide à une température comprise entre moins 12° C et moins 25° C dans l'intervalle d'efforts déterminé. L'invention sera bien comprise à l'aide de la description ci-après faite à titre d'exemple non limitatif et en regard du dessin qui représente schématiquement :

FIG 1 : Les étapes du procédé

FIG 2 : Une variante du procédé

FIG 3 : Un appareil pour distribuer

En se reportant au dessin, on voit un appareil 1 destiné à râper un corps 2 solide obtenu par refroidissement.

Cet appareil comporte une chambre 3 pour y loger le corps solide dont une des faces vient en contact avec une râpe 4 qui est entraînée en rotation par un moyen 5 de préhension afin de distribuer des copeaux sur une préparation. On rappellera que le fonctionnement d'une râpe est différent du fonctionnement d'un broyeur.

Une râpe présente des petits couteaux 4A ou lames qui coupent la matière par déplacement des couteaux ou lames. Un broyeur écrase et fait éclater la matière par pression entre deux surfaces.

Pour la distribution de ce produit liquide, selon une première étape 6, on refroidit le produit pour passer d'un état liquide ou pâteux à un état solide et obtenir un bloc, et, on distribue le produit en râpant ledit bloc.

Pour cela

on met à disposition un appareil comportant une râpe rotative dont on a déterminé un couple de rotation ou une force compatible avec la conformation des dents, leur nombre et la résistance de l'appareil et en fonction du couple ou de la force, on adapte la friabilité du produit alimentaire congelé pour le distribuer sous forme de copeaux obtenus par râpage du produit sous forme solide à une température comprise entre moins 12° C et moins 25° C .

Un appareil à râper présente des caractéristiques liées aux dents (formes, répartition, matière), au mode de déplacement de la râpe qui lui permettent de râper un produit sous réserve qu'il reste dans une plage de dureté compatible avec l'appareil.

Cette dernière étape 7 est la distribution.

Il est important de tenir compte des caractéristiques de l'appareil pour râper car chacun sait qu'il est possible de râper un fromage à pâte dure mais pas un fromage à pâte molle. Egalement, il est toujours possible de râper un produit très dur mais avec un résultat qui ne correspond pas à une distribution uniforme de copeaux. Le râpage est un procédé mécanique beaucoup plus doux et ciblé que le broyage. Il s'applique sur une des faces du solide congelé et l'érode, sans s'attaquer à l'ensemble du solide congelé. Il est plus facile de doser une quantité d'un solide par râpage que par broyage. On n'agit que sur la quantité que l'on souhaite doser dans la préparation. On ne compromet pas l'intégrité et la conservation du reste du bloc. Ce qui est important, c'est de faire des copeaux réguliers. En effet si la matière est trop molle, on va produire des filaments de longueur aléatoire et si la matière est trop dure, on va abîmer les dents, fonctionner par à-coups ou faire une sorte de poussière mais on ne parviendra pas à une distribution uniforme.

Le produit constituant le corps solide est un produit qui à température ambiante est fluide (liquide ou pâteux) et notamment peut présenter des difficultés pour une distribution surfacique uniforme mais il est distribué sous cette état fluide.

L'invention est d'offrir aux clients un produit qui aura été adapté pour qu'il puisse être distribué sous forme de copeaux par un appareil comportant une râpe et dont les caractéristiques mécaniques sont connues.

Avantageusement, l'appareil 100 servant à contenir le bloc et à le râper est stocké au congélateur ou à basse température, plutôt qu'à température ambiante. On évite ainsi d'amorcer la fusion lorsque le bloc congelé est mis en contact avec un appareil à râper plus chaud que celui-ci.

Avantageusement, l'appareil servant à râper sert également de contenant pour le produit à râper. L'appareil et le produit seront ainsi stockés ensemble au congélateur et seront donc à la même température. Et on limitera aussi les manipulations sur le produit à râper.

On peut assimiler les copeaux obtenus en râpant le bloc à des gouttes sensiblement de volume ou de masse identique qui dépendent de la taille et la forme des couteaux de la râpe.

Cette solution présente l'avantage que les copeaux issus du mouvement de la râpe par rapport au bloc solide sont visibles lorsqu'ils tombent sur la préparation, ce qui permet de visualiser la répartition et donc d'améliorer la distribution qui sera plus uniforme.

Un autre avantage est que la transformation du produit liquide en un corps solide permet d'augmenter la durée de conservation car le produit est conservé à une température plus faible.

Cela permet par exemple de limiter la quantité de conservateurs dans le produit, ou de réduire les traitements de stabilisation.

Un troisième avantage résulte de la faible dimension des copeaux. Cela permet au produit de revenir à l'état liquide rapidement, comparativement à des morceaux de glace tels que des glaçons qui se présentent sous une forme cubique d'environ 2 cm de coté. Outre les avantages précités, durée de conservation, facilité de répartition sur une surface, un avantage de cette solution apparaît également pour les émulsions instables (type sauce salade, mousse).

En effet, une émulsion est obtenue par cisaillement entre deux produits non miscibles, cette émulsion n'étant maintenue que si on continue à agiter le mélange ou si on ajoute un émulsifiant.

La congélation de ce type de produit peut permettre de lui conserver sa structure polyphasique sur une longue durée sans employer d'émulsifiant.

Le procédé permet de distribuer un produit alimentaire de façon plus uniforme que s'il était conditionné dans un flacon sous forme liquide. En effet, en râpant le corps glacé, on va produire des copeaux qui vont être globalement de la même taille et que l'on peut facilement répartir sur la préparation.

Comme on l'a évoqué, ces copeaux ne fondent pas immédiatement et sont donc visibles, ce qui facilite la répartition. La température de conservation sera préférentiellement celle de la surgélation (-18°C). Néanmoins, selon les produits, toute température apte à provoquer le changement d'état du produit et à permettre d'augmenter sa durée de conservation restera dans le cadre de cette invention.

Les qualités physiques (dureté, friabilité) du produit congelé vont être très différentes selon la nature du produit et la température de congélation.

Une des difficultés à surmonter dans la présente invention est de permettre que le râpage puisse être effectué facilement par l'utilisateur à la température de conservation ou au voisinage de cette température.

En effet, on comprend bien que le produit peut être plus ou moins dur et devenir plus ou moins difficile à râper. En effet, une difficulté réside dans la friabilité du produit à l'état solide dans la plage de température d'utilisation autour de la température normale de surgélation, et qui est de l'ordre de moins douze degrés Celsius (-12°C) à moins vingt-cinq degrés Celsius (-25X).

En effet, le bloc de produit ne doit pas être trop dur car l'effort à fournir pour râper serait au-delà de la plage de travail de la râpe ou au-delà du couple maximal que l'on peut fournir pour actionner la râpe (manuellement ou avec un moteur).

Le bloc ne doit pas non plus être trop mou car les copeaux ne se forment plus. La matière aura tendance à obstruer la râpe, à coller à celle-ci et à former des agrégats. On perdra ainsi le bénéfice du contrôle de la dispersion en copeaux individualisés.

On peut moduler la friabilité du bloc à râper de plusieurs manières. On détermine donc , pour l'appareil qui sera utilisé, un intervalle d'efforts à exercer en fonction des spécificités dudit appareil pour produire des copeaux avec une répartition sensiblement uniforme en râpant un bloc dont la température du bloc est comprise entre -12°C et -25°C.On détermine donc la dureté que doit avoir le bloc et on va donc ajuster le produit pour pouvoir le distribuer par râpage.

La distribution ne sera uniforme que si le mouvement de la râpe est fluide, c'est-à- dire si le bloc n'est ni trop dur, ni trop mou.

On ajuste donc la dureté du bloc en agissant sur la composition du produit ou par des méthodes mécaniques.

Un moyen préféré de l'invention est d'introduire une étape 8 supplémentaire de mélange du produit avec au moins un additif 9 apte à augmenter la friabilité du bloc obtenu.

On découvre que les additifs utilisés peuvent être choisis parmi les alcools, les éthers de glycols, les polyols.

Ces produits sont connus et utilisés pour leurs propriétés anti-gel ou cryoprotectantes. Ils modifient le point de congélation du mélange auquel ils sont additionnés.

On découvre ici qu'au-delà du point de congélation, la structure de la glace ainsi formée a une structure beaucoup plus friable et donc apte au râpage.

Le glycérol, l'éthanol, le propylène glycol donnent de très bons résultats, à faible dosage, sans altérer excessivement les propriétés organoleptiques.

Le choix et le pourcentage d'additif dépend de la composition du produit et de l'additif utilisé.

Ainsi, avec deux pour cent en volume d'éthanol dans de l'eau, le bloc d'eau reste dur alors que dans du jus de citron, le bloc est mou.

Il est évident que pour des applications culinaires, l'additif utilisé est de qualité alimentaire.

Le but principal n'est pas d'abaisser le point de fusion mais de rendre plus friable le corps solide.

Par exemple, on obtient un résultat similaire avec 10% en poids de glycérol ou 4% en poids de propylène glycol ou 4% en poids d'éthanol. On abaisse le point de congélation de seulement 2°C mais le solide obtenu à -18°C est beaucoup plus friable.

Si on utilise 8% en poids de propylène glycol, la glace à -18°C est relativement molle et devient difficile à râper.

Un autre moyen préféré de cette invention pour obtenir un bloc congelé friable consiste à extraire un des constituants du produit de façon à modifier sa composition globale et agir ainsi sur sa friabilité. A titre d'exemple, on peut évaporer une fraction d'eau d'un produit aqueux, augmentant ainsi la teneur relative en extrait sec ou en composants plus friables à l'état congelé. Quelques avantages de ce moyen sont de travailler sur un produit plus concentré (moins de poids à transporter, plus de goût) et d'éviter tout ajout d'additifs (ce qui peut par exemple être recherché dans le cas de produits naturels bruts tels que le jus de citron).

Un autre moyen préféré de cette invention pour obtenir un bloc congelé friable consiste à déstructurer 10 mécaniquement le bloc de glace après sa congélation puis à le ré-agglomérer 11 en blocs à râper. Ce moyen mécanique permet d'éviter l'emploi d'additifs.

Un autre moyen préféré de cette invention pour obtenir un bloc congelé friable consiste à fragiliser le produit pendant la phase de congélation, au moyen d'une agitation modérée qui contrarie la propagation des cristaux de glace. Les cristaux de glace ne s'agglomèrent plus de la même façon et forment un réseau moins cohésif, et donc plus friable.

Un autre moyen préféré de cette invention pour obtenir un bloc congelé friable consiste à créer un mélange poly-phasiques liquide-liquide ou gaz-liquide, où l'une des phases reste fluide ou friable dans les conditions de stockage (congélation). Cette phase fluide ou friable vient alors modérer la cohésion de l'ensemble du bloc. On peut obtenir de bons résultats avec des émulsions d'air (type crèmes glacées) ou des mélanges eau/huile (type sauce salade ou pesto).

Un autre aspect de l'invention consiste à pouvoir distribuer en même temps deux ou plusieurs produits de natures différentes. On évite ainsi d'avoir à les mélanger préalablement à la congélation. Le mélange des produits ne sera effectif qu'après râpage et fusion des copeaux.

Un tel dispositif peut être avantageux lorsque les produits sont susceptibles de réagir entre eux dès qu'ils sont mélangés. Avec une distribution en copeaux, le mélange est réalisé au dernier moment.

On prévoit par exemple sur le moyen pourvu de la râpe, une autre chambre permettant de recevoir un bloc de produit différent.

En choisissant la section de chaque chambre ou du bloc de matière, on peut distribuer en même temps une quantité A d'un produit et une quantité B d'un second produit, les quantités A et B étant alors différentes. On distribue simultanément deux produits différents conditionnés indépendamment.

Le bloc de produit peut être conditionné dans un dispositif à râpe type à usage unique ou conditionné sous forme de recharges à introduire dans un dispositif à râpe.

Les moyens pour la mise en oeuvre du procédé consistent en d'une part un dispositif 100 comprenant une râpe 4 et une chambre 3 pour contenir un produit alimentaire solidifié par refroidissement et d'autre part un bloc de produit alimentaire qui, liquide ou pâteux à la température ambiante a été refroidi pour changer d'état et devenir un solide à une température de l'ordre de moins dix-huit degrés Celsius. Des additifs choisis parmi les alcools, les éthers de glycols, les polyols sont éventuellement introduits dans le produit alimentaire liquide pour modifier la friabilité du corps solide obtenu après refroidissement.

Les additifs sont alimentaires. Tous les additifs des familles précitées ne conviennent pas nécessairement.

Dans une autre forme de réalisation, le produit congelé et râpé peut être consommé sous forme de copeaux, avant leur fusion.

Cette forme est proche des « granités » que l'on prépare traditionnellement à partir de jus de fruits ou de café. Elle en est néanmoins différente dans le sens que les « granités » sont constitués de cristaux de glace individualisés dont on a arrêté la propagation par agitation et cisaillement et ont une texture granuleuse et dense alors que les copeaux selon l'invention sont produits par râpage d'un bloc congelé et ont une texture plus légère, proche de la neige.

Cette forme peut être particulièrement intéressante pour certaines préparations culinaires froides, en ce sens qu'elle présente une texture solide originale, à la fois fluide et fondante, pour des produits normalement liquides ou pâteux à température ambiante.

Cette texture est différente d'une pâte visqueuse. Elle est aussi différente des crèmes glacées, des sorbets ou des granités. Elle peut donc apporter une note originale à une préparation culinaire.

S'il est vrai que les copeaux dispersés sur une préparation fondent rapidement du fait de la grande surface d'échange thermique, ces mêmes copeaux rassemblés en tas résisteront assez longtemps à la fusion pour être compatibles avec les délais d'une préparation culinaire (dressage du plat et service aux convives).

EXEMPLE 1

Exemple d'application sur un ingrédient liquide d'usage courant (jus de citron)

Certains ingrédients comme le jus de citron sont conditionnés en flacon ou en bouteille. Cela facilite la tache du cuisinier en permettant de conserver le jus et en proposant un produit prêt à l'emploi. En effet lorsqu'on presse un citron, on doit nettoyer l'appareil servant au pressage et on utilise souvent seulement une fraction du citron, l'autre partie étant alors difficile à conserver et souvent gaspillée.

Un inconvénient de ce mode de conditionnement en flacon ou bouteille est que pour parvenir à une durée de conservation longue, le jus de citron doit subir des transformations physiques telles que la pasteurisation ou être additivé de conservateurs tels que les antioxydants. Ceci affecte grandement les propriétés organoleptiques du jus et le rend très significativement différent d'un jus de citron fraîchement pressé. Lorsque le flacon a été ouvert, il doit être conservé au réfrigérateur car le produit se dénature rapidement. La durée de conservation reste cependant limitée.

Pour cette raison, les flacons sont souvent de petites contenances mais malgré cela, il est courant de devoir jeter à la poubelle le flacon encore à moitié plein.

Lorsque l'on introduit ce type d'ingrédient dans une préparation liquide, on verse la quantité nécessaire et on agite la préparation pour obtenir une diffusion homogène. Mais pour répartir le même ingrédient sur une préparation solide, cela pose plus de difficultés. Si l'ouverture du flacon est trop importante, le liquide s'écoule trop vite.

Les flacons possèdent parfois une sorte de bouchon percé d'un orifice qui limite le débit de sortie de sorte qu'en secouant le flacon et en le déplaçant, orifice vers le bas on peut répartir le liquide sur une préparation. Le liquide ne peut alors contenir d'éléments solides tels que pulpes ou zestes, qui obstrueraient alors l'orifice.

Cette répartition sur la surface de la préparation dépend de la dextérité de l'intervenant qui souvent ne peut visualiser ni l'emplacement des gouttes qui tombent du flacon, ni le volume distribué.

Dans l'invention proposée, on presse puis on congèle le jus de plusieurs citrons. On peut éventuellement y incorporer des particules solides telles que pulpes ou zestes, qui peuvent participer à améliorer son goût et sa texture. Ainsi conservé, le bloc de jus de citron gardera pendant longtemps les caractéristiques organoleptiques d'un jus fraichement pressé. Le stock de jus de citron est préparé en une fois en vue de plusieurs emplois, et non plus comme il est d'usage en cuisine lors de chaque emploi.

Comme la totalité du jus extrait et congelé peut se conserver plusieurs mois sans dénaturation, il n'est donc pas nécessaire de conserver à part des fractions de fruits non pressés parce que leur jus n'était pas immédiatement utile à la préparation culinaire. En fonction des besoins, les blocs de jus congelés sont râpés, sous forme de copeaux que l'on peut facilement visualiser lorsqu'ils se déposent sur la préparation culinaire. Le débit est contrôlé par le maniement de la râpe, ce qui est beaucoup plus précis et contrôlable qu'un écoulement de liquide à travers un orifice. On n'a pas non plus à préparer à chaque fois

Sous réserve de replacer rapidement le bloc congelé dans l'armoire de conservation, le bloc peut être conservé relativement longtemps pour des utilisations ultérieures.

On montre dans cet exemple quelques avantages de ce nouveau mode de distribution objet de l'invention, à savoir l'amélioration de l'utilisation du jus de citron (moins de temps requis pour préparer un jus de citron pressé, dosage précis), moins de gaspillage de matières premières (perte de demi-citrons non pressés), préservation améliorée des qualités organoleptiques (par rapport aux jus liquides prêts à l'emploi). EXEMPLE 2

Exemple de dispersion d'un produit pâteux.

On cite ici, de façon non exhaustive, différents produits pâteux qu'il peut être avantageux de pouvoir répartir sur une préparation culinaire, sous la forme d'une pluie de copeaux congelés plutôt que par un tartinage dudit produit sur la surface de la préparation.

- Moutarde

- Purée de piments frais, avec 50 g/kg d'huile alimentaire

- Sauce Pesto

- Concentré de bisque de homard

- Beurre de cacahuètes

- Compote de fruits

- Confiture

- Pâte à tartiner aux noisettes et au chocolat

Outre la plus grande homogénéité de la répartition du produit pâteux sur toute la surface, on peut par ce procédé mieux contrôler le dosage par rapport à un écoulement pâteux, on n'a pas à appliquer une action mécanique pour répartir le produit sur la surface de la préparation (cas des difficultés de tartiner sur des surfaces fragiles et/ou glissantes) et on peut apporter un effet décoratif par la constellation de petits points individualisés de produits pâteux sur la surface de la préparation.

EXEMPLE 3

Exemple de réglage de la friabilité du bloc congelé par l'ajout d'additif.

On mesure dans cet exemple le couple qu'il faut exercer sur un appareil de râpage donné pour obtenir sa rotation et le râpage du bloc congelé. Ce couple est la résultante de la pression appliquée sur le bloc pour le maintenir contre la râpe et de la résistance dudit bloc aux lames de la râpe pour former des copeaux. Ce couple est représentatif de la facilité avec laquelle on peut râper le bloc, et donc de la friabilité du bloc congelé. Plus le couple est bas, plus le bloc est facile à râper et inversement.

L'appareil utilisé dans cet exemple est un moulin à main connu sous la marque « Fresh Mill Granita ». Il comporte une râpe en inox de 7 cm de diamètre pourvue de 76 crevés de 3 mm de diamètre. La hauteur des bossages de la râpe est de 0.5 mm. Cet appareil est rempli de 2 blocs hemi-cylindriques de 7 cm de diamètre d'un produit congelé. Pour que le râpage du produit soit effectif avec un tel appareil, il faut que le couple à exercer manuellement sur cet appareil soit compris entre 2.0 et 5.0 N.m. Si le produit se râpe à un couple inférieur à 2.0 N.m, le produit râpé est généralement trop mou, déjà presque fondu, il adhère à la râpe et est difficile à distribuer de façon homogène. Si le produit requiert un couple supérieur à 5.0 N.m, l'effort exigé sera trop élevé pour la majorité des utilisateurs.

On utilise dans cet exemple un jus de tomate ( JT) commercial salé à 7 g/1 (JT). A partir de cette base, on prépare des mélanges contenant de l'Ethanol ou du Propylène Glycol (PG) ou du Glycérol. Ces additifs appartiennent respectivement aux familles chimiques des alcools, des éthers de glycols et des polyols. Les préparations sont congelés respectivement à -18°C et -24°C sous forme de blocs et introduites dans le « Fresh Mill Granita » pour être râper. On mesure le couple qu'il faut exercer sur le « Fresh Mill Granita » pour obtenir le râpage.

Les résultats sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :

On voit dans cet exemple l'importance de la température de congélation sur la friabilité du bloc congelé, et donc l'intérêt qu'il y a à pouvoir ajuster cette friabilité pour rester facilement râpable dans une gamme de températures élargie.

On montre ici l'effet de l'ajout d'une quantité minime d'un alcool, d'un éther de glycol, d'un polyol, ou d'une combinaison de ces additifs sur la friabilité du bloc à râper.

On montre dans cet exemple que l'on peut obtenir une gamme de friabilité qui soit acceptable par rapport aux critères spécifiques de l'appareil « Fresh Mill Granita » dans un intervalle de température donné (ici [-25X ; -18°C]), simplement en ajustant les quantités d'additifs dans le produit à râper, soit ici ]0.5% ; 1.0%[ d'Ethanol ou [1.0% ; 2.0%] g de Propylène Glycol ou ]2.0% ; 2.5%[ de Glycérol

EXEMPLE 4

Exemple de préparation à consommer comme neige aromatisée

On peut réaliser des blocs congelés à partir de préparations courantes comme des jus de fruits, des mélanges intitulés « smoothies », des soupes ou des yaourts brassés, aromatisés. Ces ingrédients sont assez faciles à râper à -18°C et on obtient une sorte de neige qui peut être consommée en l'état. La texture en bouche de cette neige aromatisée évoque les sorbets pour les jus de fruits ou légumes, ou les crèmes glacées pour les yaourts. La forme pulvérulente de la neige aromatisée apporte néanmoins une originalité à ce type de présentation, en ce sens qu'on peut la prendre facilement avec une cuillère et qu'elle apporte le froid en bouche plus rapidement et plus uniformément qu'un dessert glacé, grâce à sa plus grande fluidité et sa plus grande surface de contact en bouche.

Présentée sous forme rassemblée, comme en tas, en boule ou dans une verrine, la neige fond relativement lentement, suffisamment en tout cas pour permettre le râpage de la neige, le dressage du plat et le service aux consommateurs. Le cas échéant, la neige aromatisée peut aussi être stockée temporairement dans un endroit réfrigéré pour augmenter la durée de maintien de la structure neigeuse.

On donne ci-dessous un suivi de la masse de neige fondue s'écoulant d'un tas d'initialement 15.0 g de neige de jus de pamplemousse, râpé à -18°C et stocké ensuite à température ambiante (23°C). On constate que la présentation en tas de neige aromatisée est quasiment stable pendant les 30 premières minutes :

Temps (mn) 0 26 28 30 34 38 42 60

Masse écoulée (g) 0.0 0.0 1.0 2.2 4.5 6.3 7.9 15.0