L'invention concerne l'affichage d'informations relatives à un produit. On sait que, dans les supermarchés, des produits frais tels que les fruits et légumes, sont disposés dans des présentoirs de taille importante. Chaque présentoir comporte une surface d'exposition recevant généralement plusieurs produits différents et un espace d'affichage incluant des affiches, dont chacune contient des informations relatives à un seul produit.

Le nombre de produits exposés sur le présentoir détermine le nombre d'affiches présentes. Il peut donc y en avoir beaucoup. En outre, en fonction de la disposition des produits, il n'est pas toujours possible de placer les affiches en regard des produits qu'elles concernent. Le consommateur peut donc avoir des difficultés à trouver les informations qu'il désire obtenir.

Pour tenter de remédier à ces inconvénients, on connaît du document FR-2 905 019 un présentoir comportant une surface d'exposition, un écran pour restituer des informations à un consommateur et une pluralité de détecteurs infrarouges détectant chacun la présence d'une personne au voisinage d'un emplacement de présentoir et affichant sur l'écran des informations relatives au produit stocké dans cet emplacement.

Toutefois, ce dispositif manque de flexibilité. En effet, si le chef de rayon veut modifier l'agencement des produits sur le présentoir, il doit déplacer les détecteurs relativement à la surface d'exposition pour que les zones de détection de chaque détecteur correspondent encore aux emplacements de stockage de chaque produit.

L'invention a pour but d'offrir un affichage clair des informations relatives aux produits stockés sur la surface d'exposition d'un présentoir, tout en assurant au chef de rayon une certaine flexibilité pour l'agencement de ces produits.

A cet effet, on prévoit selon l'invention un procédé d'affichage d'informations relatives à des produits disposés sur une surface d'exposition d'un présentoir, comprenant les étapes suivantes:

- on capte des images de la surface d'exposition, et

- lorsqu'on détermine qu'une image captée n'est pas similaire à une image de référence prédéterminée pour une zone de la surface d'exposition, on affiche sur un dispositif de restitution des informations associées à un produit correspondant à cette zone.

Ainsi, lorsqu'un utilisateur tente de saisir un produit situé à un certain emplacement, sa main apparaît dans une zone correspondante de l'image. On détermine alors que l'image n'est pas similaire à l'image de référence, ce qui déclenche l'affichage des informations sur le dispositif de restitution.

On n'a pas détaillé plus haut quels étaient les paramètres qui permettaient de déterminer si deux images étaient similaires ou non, car là n'est pas l'objet de l'invention. De tels critères peuvent être basés sur la couleur de portions de l'image ou le contour des formes présentes dans celles-ci. Deux images peuvent être similaires si elles sont identiques ou si elles présentent seulement une légère différence, par exemple si un même objet est présent à un emplacement légèrement différent dans les deux images, ou si un ensemble de couleur semblable est représenté sur les deux images même si sa configuration n'est plus exactement la même qu'auparavant.

Un tel dispositif est avantageux puisque les zones relatives à un produit donné peuvent être définies dans l'image, et donc sur le présentoir, indépendamment de l'emplacement du dispositif de captation. Le chef de rayon peut donc modifier la configuration du rayon sans pour autant devoir modifier la disposition du dispositif de captation. Il lui suffit de modifier la définition des zones de l'image correspondant aux différents produits.

En outre, le procédé selon l'invention permet une détection plus précise des actions du consommateur et une meilleure réponse à ses attentes, car la définition des zones est plus précise que dans le procédé d'affichage de l'état de la technique.

L'invention évite à l'acheteur de rechercher l'affiche donnant les informations sur le produit auquel il s'intéresse, puisque ces informations apparaissent sur le dispositif de restitution. En conséquence, on peut même envisager de se dispenser de prévoir de telles affiches ou encore de prévoir des étiquettes indiquant le prix des différents produits.

Le procédé de l'invention peut aussi être utilisé pour surveiller le présentoir et par exemple pour détecter que le présentoir ou une partie de ce dernier est vide de produit. On peut alors prévoir dans le cadre du procédé d'adresser un message d'alerte à ce sujet à un responsable.

On peut prévoir que, l'image captée étant une première image, on applique un test à des images d'un ensemble d'images enregistrées durant un intervalle de temps prédéterminé et comprenant la première image, afin de déterminer si la non- similarité avec l'image de référence pour la zone dure l'intervalle de temps. On utilise donc ici un deuxième critère : une perturbation, c'est-à-dire la main de l'utilisateur, doit rester quasiment immobile durant l'intervalle de temps prédéfini pour que l'affichage d'informations soit déclenché. Cela permet de n'afficher des informations relatives à un produit donné que si l'utilisateur est réellement intéressé par le produit. Ce mode de réalisation augmente la lisibilité de l'affichage puisque des informations relatives à un produit ne sont pas affichées si le consommateur ne fait que déplacer sa main au dessus de l'emplacement consacré à ce produit, par exemple pour atteindre un autre produit.

Le procédé selon l'invention peut également présenter au moins l'une quelconque des caractéristiques suivantes :

- l'intervalle de temps est compris entre 1 et 10 secondes, de préférence entre 3 et 5 secondes,

- on met à jour l'image de référence lorsqu'une durée prédéterminée s'est écoulée depuis que l'image de référence a été enregistrée ;

- la durée prédéterminée est de préférence supérieure à 10 secondes, notamment à 30 secondes,

- on compare une image à l'image de référence si un paramètre associé à l'image, tel qu'une durée écoulée ou un nombre d'images reçues depuis la dernière image comparée, est supérieur à une valeur prédéterminée. Cela permet d'alléger le traitement à effectuer tout en conservant une bonne fiabilité et une bonne réactivité du système,

- le dispositif de restitution comportant des espaces d'affichage adjacents, on affiche les informations relatives à une zone dans un seul espace d'affichage. De cette façon, des informations se trouvent affichées dans plusieurs espaces d'affichage simultanément. On peut ainsi afficher en même temps des informations relatives à plusieurs produits exposés sur le présentoir, ce qui est avantageux lorsque plusieurs consommateurs se trouvent simultanément au voisinage du présentoir. Il est possible qu'il y ait des informations relatives à plusieurs produits affichés sur le même écran, ou une information par écran. Ces paramètres peuvent être réglés par le chef de rayon, en fonction de la complexité de l'étalage et du nombre de produits présentés, ainsi que de la fréquence des opérations.

- les informations relatives à un produit sont affichées pendant une durée d'affichage donnée et effacées ensuite,

- les informations peuvent également être affichées jusqu'à ce que l'espace d'affichage soit requis pour l'affichage d'autres informations.

On prévoit également selon l'invention un procédé d'initialisation de l'affichage d'informations relatives à des produits disposés sur une surface d'exposition d'un présentoir, dans lequel :

- on détermine au moins une image de référence de la surface d'exposition dans un enregistrement vidéo, - on définit dans l'image de référence des zones correspondant à des produits respectifs, et

- dans un dispositif électronique d'enregistrement, on associe à chaque zone des informations relatives au produit correspondant.

L'invention a également pour objet une installation, telle qu'un présentoir, pour l'exposition de produits, notamment de produits consommables tels que des fruits et légumes, qui comprend :

- une surface d'exposition des produits,

- des moyens pour capter des images de la surface d'exposition,

- au moins un dispositif de restitution d'informations, et

- des moyens agencés de sorte que, lorsqu'on détermine qu'une image captée par les moyens de captation n'est pas similaire à une image de référence prédéterminée pour une zone de la surface d'exposition, on affiche sur le dispositif de restitution des informations associées à un produit correspondant à cette zone. Avantageusement, le présentoir comprend en outre un dispositif de diffusion d'un brouillard sur les produits disposés sur la surface d'exposition, le dispositif comprenant notamment un générateur de micro-gouttelettes de liquide par ultrasons et au moins un conduit de transport du brouillard.

Les produits étant affectés à des zones déterminées, on peut commander le dispositif pour ajuster la diffusion du brouillard en fonction des produits. On peut notamment décider si les produits d'une zone particulière doivent oui ou non recevoir du brouillard et le cas échéant en quelle quantité ou avec quelle fréquence.

L'invention a également pour objet un terminal d'interface avec un utilisateur, qui comprend :

- des moyens de définition d'au moins une image de référence dans un enregistrement vidéo,

- des moyens de sélection de zones dans l'image de référence, et

- des moyens pour enregistrer en association avec chaque zone des données relatives à des produits représentés dans la zone.

Un tel terminal forme des moyens d'interaction pour le chef de rayon et lui permet de définir tous les matins à la mise en place du rayon à quels emplacements du présentoir se trouve chaque produit et d'agir en conséquence sur les informations à afficher sur le dispositif de restitution.

Le terminal peut comprendre plusieurs dispositifs, notamment une console avec des moyens d'interaction avec le chef de rayon et un serveur distant.

Un tel terminal peut également être intégré au présentoir. Il est possible d'imaginer aussi un système contrôlé à distance, un même opérateur, ou chef de produits, pouvant agir à distance sur l'information diffusée dans plusieurs magasins de son secteur.

L'invention comprend également un système pour l'affichage d'informations relatives à des produits comprenant :

- une installation selon l'invention et

- un terminal d'interface selon l'invention.

Le dispositif de traitement et le terminal d'interface peuvent être confondus. Ils peuvent également être intégrés au présentoir.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un présentoir selon un mode de réalisation de l'invention,

- la figure 2 est une représentation schématique d'un système selon un mode de réalisation de l'invention et comprenant un présentoir tel que représenté à la figure 1 ,

- la figure 3 est un chronogramme représentant les étapes des procédés d'initialisation et d'affichage selon un mode de réalisation de l'invention et mis en œuvre à l'aide d'un système tel que représenté à la figure 2,

- la figure 4 est un diagramme d'une série d'étapes du procédé de la figure 3 ;

- la figure 5 illustre un périphérique utilisé dans un autre mode de réalisation de l'invention ; et

- la figure 6 illustre une étape d'un mode de mise en œuvre du procédé.

On a représenté sur la figure 1 un présentoir 10 pour recevoir des produits consommables, tels que des fruits et légumes, dans un espace de grande distribution.

Le présentoir comprend en partie inférieure une pluralité de profilés 12 essentiellement verticaux formant des piliers destinés à supporter une plaque 16 formant une surface d'exposition des produits. La plaque est plane et inclinée de sorte qu'elle est plus basse à l'extrémité avant du présentoir. La hauteur des piliers est choisie pour qu'une personne de taille moyenne puisse atteindre l'extrémité arrière de la plaque 16 lorsqu'elle se trouve au niveau de son extrémité avant. La plaque 16 est bordée par des rebords 17 délimitant la surface d'exposition 16 et évitant que des produits ne tombent du présentoir.

Le présentoir 10 comprend également un dispositif de nébulisation 18 d'un brouillard de gouttelettes, en particulier d'eau, sur les produits exposés sur la surface 16, solidaire du présentoir, afin de favoriser la conservation de ces produits alimentaires. Ce dispositif 18 comprend un générateur 20 de gouttelettes de liquide solidaire du présentoir et disposé sous celui-ci. Ce générateur 20 peut être fixé sous le présentoir à l'aide de moyens de fixation démontables.

Le dispositif comprend également des diffuseurs 22 pour diffuser vers la surface d'exposition 16 le brouillard de gouttelettes ainsi généré. Chaque diffuseur 22 comporte un tube rigide en matériau de qualité alimentaire, par exemple en inox, situé essentiellement verticalement à l'extrémité arrière de la surface d'exposition 16, et formant un canal pour le passage du liquide. Il comprend également des orifices de projection 24. Ces orifices 24 sont répartis sur la paroi latérale du diffuseur de façon à diffuser le brouillard sur la surface d'exposition 16. Les orifices 24 de projection se situent bien entendu au-dessus de cette surface.

Pour être transportées depuis le générateur 20 vers les diffuseurs 22, les gouttelettes générées dans le générateur sont guidées, grâce à un jet d'air sous pression légère, dans des canalisations 27 situées sous la surface d'exposition et amenant le brouillard, composé de l'air sous pression et de l'eau, jusqu'aux diffuseurs 22.

Afin d'assurer un débit suffisant de gouttelettes diffusées tout en étant peu encombrant, le générateur 20 comporte une cuve destinée à recevoir le liquide à diffuser, un émetteur à ultrasons, logé dans la cuve et destiné à émettre des ultrasons dans le liquide de la cuve, et une buse de focalisation des ultrasons émis, logée dans la cuve, destinée à focaliser les ultrasons vers un point du liquide. L'émetteur à ultrasons est de préférence un élément piézoélectrique, par exemple une céramique piézoélectrique. Le générateur est de manière classique alimenté en liquide à l'aide d'une arrivée d'eau, reliée à un distributeur de liquide externe, par exemple un robinet d'eau du secteur éventuellement équipé d'un système de filtration de l'eau.

Comme on le voit sur la figure 1 , le présentoir 10 comprend également deux dispositifs de captation et d'enregistrement d'images 28, comprenant des caméras vidéo. Chacune des caméras est ici agencée au voisinage d'une extrémité supérieure d'un des diffuseurs 22. Elle est fixée à l'aide d'un support 30, permettant de déplacer la caméra relativement au diffuseur. Ce support 30 peut comprendre des moyens de verrouillage pour bloquer la caméra dans une position prédéterminée.

Chaque caméra est orientée pour enregistrer des images vidéo de la surface d'exposition 13. En particulier, chacune des caméras est orientée pour enregistrer des images vidéo d'un secteur donné de la surface d'exposition. Le présentoir 10 comprend en outre un dispositif de restitution 32, tel qu'un écran, comprenant divers espaces d'affichage 33A-33D dans lesquels sont affichés des informations relatives aux produits stockés sur la surface d'exposition. L'écran 32 est disposé à l'extrémité arrière de la plaque 16 et est relié à celle-ci à l'aide d'un support 35.

On va maintenant décrire un système 34 permettant l'affichage d'informations relatives aux produits exposés sur la surface d'exposition 16.

Un tel système 34 comprend le présentoir 10, en particulier les dispositifs d'enregistrement 28 et de restitution 32, reliés par le biais d'un réseau 36 tel qu'un réseau local filaire à un terminal 38 d'interface avec un utilisateur et à un dispositif 40 de traitement d'au moins une image fournie par chaque dispositif d'enregistrement 28.

Le terminal 38 comprend notamment des moyens de stockage de données 42, comprenant une mémoire non volatile, des moyens 44 d'exécution de programmes d'ordinateur stockés dans la mémoire 42, notamment un processeur, et des moyens de communication 45 avec les autres éléments du réseau. Le terminal 38 comprend également des moyens 46 d'interface avec un utilisateur, tels qu'un écran, un clavier, une souris, un écran tactile, etc.

Le dispositif 40 comprend également des moyens de stockage de données 47, ainsi que des moyens d'exécution 48 et des moyens de communication 49 avec les autres éléments du réseau. De tels moyens sont classiques et sont par exemple de même nature que les moyens décrits en relation avec le terminal 38.

On va maintenant décrire en référence à la figure 3 le fonctionnement du système 34 décrit plus haut. Pour simplifier la description du procédé, on supposera dans la suite qu'un seul dispositif d'enregistrement 28 est présent sur le présentoir. En outre, on supposera que, lorsqu'une image n'est pas similaire à l'image de référence, une seule perturbation est présente à la fois dans l'image.

Lors d'une première étape 52, l'utilisateur 50, soit le chef de rayon, met en marche, à distance, via le terminal 38, ou manuellement, le dispositif d'enregistrement 28. Le dispositif d'enregistrement 28 enregistre ensuite, lors d'une étape 54, une vidéo d'un secteur de la surface, ici la moitié de celle-ci. Cet enregistrement est effectué en continu. Un principe de programmation locale par terminal déporté ou écran tactile est possible, par exemple pour mettre en route à distance les dispositifs d'enregistrement 28.

Périodiquement, le dispositif d'enregistrement 28 transmet via le réseau 36 des images vidéo de l'enregistrement au dispositif de traitement 40 qui les stocke dans sa mémoire 47. Pour des raisons de clarté, ces étapes n'ont pas été représentées sur la figure 3.

Une fois le dispositif d'enregistrement mis en route, l'utilisateur 50 peut initialiser le procédé d'affichage de l'invention à l'aide d'une séquence 49 : pour cela, l'utilisateur requiert le visionnage des images de l'enregistrement au terminal 38 lors d'une étape 56. Celui-ci communique alors avec le dispositif de traitement 40 lors d'une étape 58 pour requérir ces images, qui lui sont fournies lors d'une étape 60 et restituées à l'utilisateur lors d'une étape 62. Ces étapes sont effectuées à l'aide d'un logiciel stocké dans la mémoire 42 du terminal 38 et/ou dans la mémoire 47 du dispositif de traitement 40.

Une fois que l'utilisateur a visionné les images, il sélectionne parmi les images à sa disposition une image de référence initiale, lors d'une étape 64. Le terminal 38, par le biais du logiciel, ouvre alors une fenêtre permettant à l'utilisateur d'ajouter des indications sur l'image de référence, lors d'une étape 66. Grâce à cette fenêtre, et aux moyens d'interaction du terminal 38, l'utilisateur sélectionne des zones de l'image de référence, de sorte que chaque zone de l'image corresponde à l'emplacement de stockage d'un produit, lors d'une étape 68.

Lors d'une étape 70, l'utilisateur associe à chaque zone sélectionnée le nom du produit stocké dans l'emplacement correspondant à cette zone, dans le but d'identifier cette zone.

Une fois que l'utilisateur a terminé de modifier l'image de référence, il demande la sauvegarde de celle-ci lors d'une étape 72. Le terminal 38 effectue cette étape de sauvegarde lors d'une étape 74 et transmet lors d'une étape 76 l'image de référence modifiée au dispositif 40 qui stocke à son tour celle-ci dans sa mémoire 47, lors d'une étape 78.

Ensuite, une fois cette séquence d'initialisation 49 effectuée, le procédé d'affichage 79 est mis en œuvre.

Ce procédé est déclenché par une étape 80 dans laquelle l'utilisateur appuie sur un bouton des moyens d'interface du terminal 38 pour signifier qu'il requiert le déclenchement d'une séquence d'analyse des images enregistrées, le terminal 38 transmettant la requête de l'utilisateur au dispositif 40. La séquence d'analyse est désignée par la référence 82 et est décrite ci-après.

Lors d'une première étape 84, le dispositif 40 extrait de l'enregistrement la première image de l'enregistrement reçu depuis le déclenchement de la séquence d'analyse. Puis, il compare celle-ci à l'image de référence extraite de sa mémoire 47, lors d'une étape 86, et détermine si ces deux images sont similaires. Deux images similaires sont deux images identiques ou quasiment identiques selon des paramètres déterminés relatifs à la forme ou au contour de l'image. On ne détaillera pas ici ces paramètres car ce n'est pas l'objet de l'invention mais on notera qu'il existe des logiciels de reconnaissance de forme qui permettent d'effectuer cette étape de détermination.

Si les deux images sont considérées comme similaires, on applique la séquence d'analyse à une autre image de l'enregistrement, extraite de l'enregistrement une première durée prédéterminée après l'image précédemment analysée, par exemple 0,1 seconde après l'image précédemment analysée. L'image analysée par la suite peut également être l'image suivante de l'enregistrement.

En revanche, si les deux images ne sont pas considérées comme similaires, on définit une région de la première image dans laquelle celle-ci n'est pas similaire à l'image de référence, lors d'une étape 88. Et on examine un ensemble d'images comprenant toutes les images précédant la première image et enregistrées durant un intervalle de temps prédéfini AS, par exemple 3 secondes, afin de déterminer si la non-similarité des images avec l'image de référence dure l'intervalle de temps, c'est-à-dire si la perturbation a été présente durant l'intervalle de temps dans la région.

Cette étape peut être effectuée à l'aide de moyens de traitement de l'image connus qui ne sont pas l'objet de l'invention et qu'on ne détaillera pas. De tels moyens utilisent notamment une matrice pour représenter chaque image et déterminent si la perturbation dure à l'aide d'une matrice constituant la moyenne d'une pluralité d'images de l'ensemble.

Si, lors de l'étape 90, on détermine que la perturbation n'a pas duré l'intervalle de temps prédéfini, on applique l'étape d'analyse à une autre image de l'enregistrement.

Si lors de cette étape 90, on constate en revanche que la perturbation a duré l'intervalle prédéfini AS, on détermine, lors d'une étape 92, la zone de l'image de référence dans laquelle celle-ci n'est pas similaire à la première image, et on extrait de l'image de référence modifiée par l'utilisateur et stockée dans la mémoire 47 le nom du produit correspondant à cette zone, lors d'une étape 94.

On consulte ensuite une base de données stockée dans la mémoire 47 du dispositif 40, cette base de données associant au nom du produit des informations relatives au produit, tel que son prix, sa provenance, une image, etc. lors d'une étape 96. Ensuite, lors d'une étape 98, on met en forme les informations extraites de la base de données dans un document.

Une fois toutes ces étapes effectuées, on applique la séquence d'analyse à l'image suivante de l'enregistrement.

Suite à l'étape 98, le dispositif 40 transmet au dispositif de restitution le document à afficher, lors d'une étape 100. Le dispositif de restitution 32 teste lors d'une étape 102 si un espace d'affichage est libre. Si c'est le cas il affiche le document sur le premier espace libre lors d'une étape 104 pour une durée déterminée, par exemple 5 ou 10 secondes. Si ce n'est pas le cas, il garde le document en mémoire, jusqu'à ce qu'un espace d'affichage soit libre et l'affiche alors dans ledit espace d'affichage, lors de l'étape 104.

Le procédé d'affichage 79 décrit ci-dessus, en particulier la séquence d'analyse, est itératif et se termine seulement lorsque l'utilisateur 50 le commande, en appuyant par exemple sur un bouton du terminal d'interface.

Dans un autre mode de réalisation, on peut mettre en œuvre l'invention au moyen d'un ou plusieurs dispositifs formant chacun un périphérique incorporant dans un même boîtier une caméra et un capteur permettant de détecter des mouvements en trois dimensions dans le champ de vision du capteur. Il s'agit par exemple du périphérique commercialisé par la société Microsoft sous la marque Kinect. Un tel périphérique 130 est illustré à la figure 5. Il comprend une caméra 28 apte à capter des images en lumière visible. Il comprend en outre un capteur formé par un émetteur infrarouge 132 et une caméra infrarouge 134. L'émetteur 132 comprend un projecteur laser infrarouge et la caméra 134 comprend un capteur CMOS qui capture des données vidéo en trois dimensions.

On pourrait néanmoins en variante utiliser un périphérique comprenant deux caméras aptes à capter une image stéréoscopique du présentoir.

Le périphérique 130 comprend des moyens informatiques internes de traitement des images obtenues par les caméras qui lui permettent de détecter si un objet tel que la main d'une personne a introduit une modification dans le champ de vision du périphérique et le cas échéant dans quelle zone de l'image. Si cela se produit, ces informations sont envoyées au dispositif de traitement 40 pour l'obtention des informations sur le produit associé à cette zone et pour déclencher ensuite leur affichage sur l'écran.

Ce périphérique est apte à détecter plusieurs perturbations à la fois, par exemple 2, 4, 6 ou 8. Il peut donc détecter que plusieurs personnes différentes s'intéressent à des produits respectifs du présentoir et commander l'affichage simultané des informations relatives à ces différents produits.

Le dispositif 40 peut commander l'affichage de ces informations sur plusieurs dispositifs de restitution à la fois, par exemple deux écrans, en les répartissant sur les différents écrans. On peut prévoir que les informations affichées sur un écran ne sont pas affichées sur l'autre. Au contraire, on peut envisager que les mêmes informations sont affichées sur tous les écrans. Le périphérique 130 est capable par exemple de traiter une zone de présentoir de 3 à 4 mètres de long et de 1 ,5 mètre de large environ. Selon le mode de réalisation choisi, en particulier si le présentoir présente des dimensions supérieures à ces dernières, on peut associer plusieurs périphériques 130 au même dispositif de traitement 40.

En présence de plusieurs périphériques 130 et de plusieurs dispositifs de restitution associés, ils peuvent être reliés à des unités centrales respectives qui sont elles-mêmes connectées à un même serveur central unique formant le dispositif de traitement 40 et chargé de centraliser les contenus affichés. On peut alors prévoir d'accéder directement à ce serveur central pour administrer les contenus.

On a illustré à la figure 6 une variante avantageuse de mise en œuvre du procédé de l'invention au moyen du périphérique 130. Cette variante concerne, lors de la détection de la main de l'acheteur, le calcul de la position du produit qu'elle s'apprête à saisir.

Le périphérique 130 envoie sur le présentoir des faisceaux laser dont la réflexion est reçue par son détecteur. Il définit ainsi un nuage de points correspondant aux positions auxquelles est intercepté le faisceau laser par les produits du présentoir.

Cela permet de constituer un plan moyen 138 qui est ici horizontal. En effet, pour des raisons de rapidité de calcul, on assimile la surface formée par les faces supérieures des produits à un plan moyen horizontal de référence. Mais dans un autre mode de réalisation, on pourrait utiliser plutôt qu'un plan une surface non plane si l'on souhaite travailler en trois dimensions, à partir de facettes par exemple. Les calculs seraient alors plus longs ou nécessiteraient de plus grandes ressources.

Comme indiqué plus haut, quand un objet, comprenant le plus souvent un bras et une main 136, apparaît dans une zone du champ du périphérique 130, on lui applique un filtrage au moyen d'une temporisation, d'une dizaine de secondes par exemple. Si l'objet ne bouge plus ou ne bouge que modérément à l'issue de cette durée, il est assimilé au plan de référence. S'il bouge de façon importante, on suppose qu'on a affaire à un bras et à une main et on calcule alors la position du bras.

Il s'agit donc alors de déterminer l'axe du bras, à savoir l'orientation et la position de cet axe. A cette fin, on peut mettre en œuvre une méthode d'analyse en composantes principales, connue en elle-même. Le périphérique 130 considère alors que la main, représentée par un point 136, se trouve à une position prédéterminée dans le prolongement de cet axe. Cette étape suppose de faire l'hypothèse que le consommateur ne peut être que d'un côté prédéterminé du présentoir, ce qui est le plus souvent conforme à la réalité. Mais faire cette hypothèse n'est pas indispensable. En effet, on pourrait prévoir de détecter le sens de déplacement du bras pour en déduire automatiquement de quel côté du présentoir se trouve le corps de l'acheteur, puisque que, dans de telles circonstances, l'acheteur tend en général son bras vers le produit en déplaçant son bras dans une direction opposée à son corps.

Ensuite, le périphérique 130 détermine la projection 140 de ce point 136 représentant la main sur le plan moyen précité, cette projection ayant lieu dans l'alignement de ce point 136 et d'un point représentant le périphérique.

Le système détermine ensuite la zone dans laquelle se trouve ce point 140 et déclenche l'affichage des informations associées aux produits concernés.

On fait ici observer que, lorsque l'acheteur s'apprête à se saisir d'un produit 148, sa main 136 occupe en général une position qui n'est pas à la verticale du produit, contrairement à ce qu'il croit voir, compte tenu de la position reculée de son œil 144.

On constate que le point 140 calculé au moyen de la projection occupe en général une position assez proche de celle 148 correspondant au produit souhaité par l'acheteur, bien qu'elle soit elle aussi en léger décalage avec le produit, puisque le périphérique n'est pas en général lui non plus à la verticale de ce dernier. Bien que ces positions ne soient pas rigoureusement identiques, cette proximité suffit pour que la mise en œuvre du procédé soit tout à fait satisfaisante dans la plupart des configurations, en particulier lorsque les produits sont disposés sur un plan horizontal ou faiblement incliné par rapport au plan horizontal.

Ce décalage peut devenir plus important pour les produits situés dans les zones les plus éloignées du périphérique ou lorsque le présentoir présente une inclinaison importante par rapport à l'axe optique principal du périphérique. Dans ce cas, on peut prévoir que le dispositif tient compte de l'erreur de parallaxe générée par cette situation pour calculer une position qui sera moins éloignée de celle du produit que l'acheteur s'apprête à saisir.

En variante, on pourrait, moyennant quelques hypothèses sur la hauteur des yeux de l'acheteur, déterminer non le point 138 mais le point 146 vu par l'acheteur dans le prolongement de sa main. On chercherait alors non plus les produits au- dessus desquels se trouve la main mais ceux qu'elle désigne ou vers lesquels elle se dirige. Cette méthode nécessite plus de ressource ou de temps de calcul mais elle est adaptée si l'on doit désigner des objets éloignés, par exemple situés dans une vitrine réfrigérée équipée d'une vitre.

Durant la mise en œuvre de l'invention, on peut également appliquer une correction de l'erreur de parallaxe lors de l'identification et du paramétrage, expliqués plus haut, des zones du présentoir comprenant les produits. En ce qui concerne le périphérique 130, puisque la caméra 28 qui opère dans le visible, l'émetteur 132 et la caméra 134 sont très proches les uns des autres, cette question du parallaxe pour les zones ne pose pas de problème.

Les autres aspects du procédé et du dispositif de l'invention sont inchangés par rapport au mode décrit plus haut.

Les informations affichées sur les dispositifs de restitution peuvent comprendre du texte, une ou plusieurs images, une présentation d'images défilantes ou un film vidéo, voire une combinaison de tout ou partie de ces éléments. Ces informations peuvent être des informations sur le produit lui-même, sur une offre commerciale relative au produit,...

Dans un mode de mise en œuvre, on peut prévoir que les informations sont affichées sur les dispositifs de restitution sans limitation de temps. Cet affichage cesse seulement lorsque le dispositif commande l'affichage de nouvelles informations suite à une nouvelle détection.

On peut prévoir que le système bascule en mode de veille lorsqu'aucune présence n'est détectée, par exemple dans des zones cibles de l'image, après la dernière détection et ce à l'issue d'une période de temporisation à définir. Par exemple, lorsque le système est en mode de veille, le ou les écrans diffusent un ensemble de contenus prédéterminés tels que des images, des diaporamas ou des vidéos.

Le système peut être agencé pour permettre à une personne du public de récupérer des informations sur le produit qui l'intéresse, en particulier des informations affichées sur l'écran. Il peut s'agir par exemple de recettes de cuisine ou encore d'un contenu enrichi en réalité augmentée tel qu'une mise en situation du produit dans un contexte scénarisé. On peut ainsi prévoir l'affichage sur le dispositif de restitution d'un code à barres ou d'un code matriciel tel qu'un QR code ou Flash code que le consommateur peut détecter avec son smartphone pour être redirigé vers une source d'informations prédéterminées, par exemple un site internet et y récupérer les données.

Ainsi, le procédé selon l'invention permet d'indiquer à un consommateur des informations relatives à un produit par lequel il est intéressé. Ce procédé permet une détection précise du produit que recherche le consommateur tout en autorisant une gestion flexible du présentoir. Ce procédé d'information sans contact s'adapte à tout type de présentoir sans qu'il soit nécessaire d'apposer des codes barre ou des tags RFID sur ces derniers. Le principe est donc adapté aux présentoirs de produits frais souvent non emballés, tels que les fruits et légumes, les poissons, la viande... En l'absence de contact et de tag, l'invention est tout à fait compatible avec un étalage recevant un liquide nébulisé ou brumisé. Elle n'est pas sensible à l'humidité et le brouillard n'est pas assez dense pour perturber l'analyse par le dispositif.

L'invention n'est pas limitée à ce qui a été décrit plus haut.

Le présentoir n'est pas limité à ce qui a été décrit. Il peut comprendre plusieurs surfaces d'exposition, par exemple superposées et/ou une structure très différente de ce qui a été décrit. Le dispositif de nébulisation est également optionnel. Si un tel dispositif est mis en place sur le présentoir, le générateur peut ne pas être un générateur à ultrasons et le présentoir peut comprendre un ou plusieurs diffuseurs de toute forme.

En outre, le présentoir peut comprendre un unique dispositif d'enregistrement et/ou dispositif de restitution. Un dispositif de restitution peut être associé à plusieurs dispositifs d'enregistrement ou un dispositif d'enregistrement peut être associé à plusieurs dispositifs de restitution. Un dispositif de restitution peut comprendre un unique espace d'affichage. Le dispositif d'enregistrement tel que la caméra peut également être intégré aux écrans. Le dispositif de restitution peut également être mis en place sur le diffuseur.

Le système n'est pas non plus limité à ce qui a été décrit. Le terminal et le dispositif de traitement peuvent par exemple être confondus. On pourrait également envisager qu'ils soient confondus avec le présentoir. Inversement, les dispositifs de restitution pourraient ne pas être agencés sur le présentoir.

Les procédés d'affichage et d'initialisation selon l'invention ne sont pas non plus limités à ce qui a été décrit. Certaines étapes de ces procédés peuvent être optionnelles ou effectuées par d'autres éléments du système que ceux décrits. En outre, la séquence d'analyse peut être différente de ce qui a été décrit, par exemple bien plus simple. On pourrait par exemple envisager d'afficher des informations sur le dispositif de restitution dès que le dispositif 40 détermine qu'une image n'est pas similaire à l'image de référence.

En outre, l'image de référence peut être définie comme étant la première image de l'enregistrement, et non celle choisie par le chef de rayon. Les zones peuvent également être reconnues directement par les moyens de traitement de l'image.

Elle peut également être mise à jour automatiquement, une nouvelle image de référence remplaçant l'image courante de référence lorsque l'image de référence courante a été enregistrée depuis une durée supérieure à une durée prédéterminée. Des tests peuvent être appliqués sur une image que l'on destine à remplacer l'image de référence courante, pour déterminer si elle est similaire à l'image de référence courante, par exemple. Dans ce cas, la nouvelle image de référence est traitée pour définir les zones correspondant aux zones de l'image de référence courante et associer les données à chacune de ses zones. Ces opérations sont effectuées automatiquement par le dispositif de traitement de l'image.

Le procédé d'affichage peut également comprendre des étapes supplémentaires pour éviter par exemple que la même information ne soit affichée deux fois sur le dispositif de restitution. Les informations peuvent également n'être effacées d'un espace d'affichage que lorsque l'affichage de nouvelles informations est requis pour cet espace.