La présente invention se rapporte généralement aux revêtements de surface des voies de circulation. Pour les besoins de la présente invention, on entend par « voies de circulation », tout passage tracé dans le sol, ou tout passage soutenu par une structure de génie civile ou militaire, permettant à des véhicules, animaux, ou personnes de passer d'un endroit à un autre, par exemple, un chemin, un passage, une route, une voie, une allée, un trottoir, un pont, un viaduc, et semblables, sur lesquels peuvent circuler lesdits véhicules, personnes, et animaux.

De manière généralement connue, les voies de circulation telles que décrites ci-dessus comportent un revêtement de surface comprenant une substance de type bitumineuse ou équivalente, et des particules de matière relativement résistante à l'usure, ou au passage de la circulation, par exemple, des gravillons de roche concassée. Le mélange de ces composants principaux se fait de telle sort que les particules sont retenus et enrobées par la substance de type bitumineuse ou équivalente, souvent appelée émulsion, et le revêtement de surface ainsi produit paraît relativement lisse sur sa surface supérieure et offre un confort à la circulation, tout en présentant les qualités d'absorption, et/ou d'écoulement, d'eau nécessaires en cas de précipitations, ainsi que de temps de séchage après de telles précipitations, et de résistance générale aux intempéries ou aux traitements des voies.

Lorsque la voie à construire est relativement large, ou à faible inclinaison, et/ou déclinaison, et que le sol le supporte ou a été préparé pour les recevoir, on fait habituellement appel à des camions et d'autres engins lourds et encombrants, chargés d'apporter ou d'appliquer la substance de type bitumineuse, par exemple une émulsion réchauffée, et puis ensuite du gravier ou des gravillons qui vont se loger et se distribuer dans l'émulsion, nécessitant ensuite le passage d'un rouleau compresseur ou d'un compacteur pour niveler le revêtement de surface de manière à obtenir une surface d'aspect homogène et plane.

Toutefois, ces engins lourds et encombrants ont tendance non seulement à abîmer les abords de la voie, par leur manque de maniabilité ainsi que tout simplement leur taille, et le volume qu'ils occupent au sol, mais aussi toute plantation végétale ou arboricole qui peut s'y trouver. En outre, la mise en oeuvre de tels engins lourds et encombrants est peu commode lorsque le terrain sur lequel le revêtement doit être posé à une forte inclinaison et/ou déclinaison, ou tout simplement n'a pas la portance nécessaire, car dans ce cas le poids des engins est généralement distribué sur les essieux arrières desdits engins, ce qui provoque la formation d'ornières sur le revêtement lorsque les engins sont déplacés, ou dans le pire des cas, l'embourbissement des engins. Par ailleurs, ces engins ne conviennent absolument pas à une mise en place d'un tel revêtement de surface dans un espace restreint, tels que par exemple, parcs, jardins, jardins publics, terrains de golf, trottoirs, berges, et semblables, car il n'y a tout simplement pas assez de place pour faire rentrer ou manœuvrer les engins. La solution jusqu'alors a été la mise en place de tels revêtements de surface de voie de circulation par l'utilisation d'équipes de travailleurs manuels, appliquant l'émulsion à la main et distribuant les particules de matière résistante à la pelle, pour les comprimer avec un compacteur pneumatique. Bien entendu, une telle solution manuelle est très coûteuse, et en outre est sujette à des erreurs de manutention ou des vices de fabrication, sans parler de l'impossibilité de réaliser rapidement des revêtements de surface de voie de circulation s'étendant sur de longues distances, par exemple, tels que l'on trouve dans des pistes cyclables ou piétonnes, ou dans des terrains de golf.

La présente invention propose de résoudre les inconvénients cités dessus en ce qu'elle fournit une méthode et un équipement de pose de revêtement de surface de voies de circulation, adaptés à une mise en oeuvre dans des conditions difficiles d'accès pour des engins connus de l'art antérieur, ou encore dans des situations où lesdits engins endommageraient les surfaces environnantes non destinées à recevoir ledit revêtement, ou devant être protégées, par exemple, des zones dites « vertes » ou des zones de plantation végétale ou arboricole ou paysagées.

Conformément à la présente invention, la méthode comprend les étapes consistant à :

(a) poser un revêtement de surface de voie, par application différentielle d'un mélange d'une émulsion bitumineuse chauffée, puis application d'une matière particulaire, notamment gravillons, dans ladite émulsion ayant été appliquée à la surface de la voie, de sorte que la matière particulaire est enrobée par l'émulsion bitumineuse;

(b) comprimer le mélange ainsi appliqué sur la voie; méthode dans laquelle l'on stocke l'émulsion dans des moyens de stockage d'émulsion situés à l'avant d'un véhicule, et la matière particulaire dans des moyens de stockage de matière particulaire à l'arrière dudit véhicule, les deux moyens de stockage co-opérant ensemble de par leurs tailles, positionnements et volumes respectifs pour équilibrer les charges sur le véhicule.

Dans un mode d'exécution préféré de la présente méthode, l'émulsion est distribuée à l'arrière du véhicule par le biais d'une rampe de répandage transversal par rapport à un axe longitudinal du véhicule. De manière encore plus préférentielle, l'émulsion est répandue par des moyens de répandage situés derrière les roues arrières du véhicule.

Selon un autre mode d'exécution préféré, la matière particulaire est appliquée sur l'émulsion par l'effet de la pesanteur par le biais d'une ou plusieurs trappes de sortie prévues dans les moyens de stockage de la matière particulaire, situées derrière les moyens de répandage. De manière avantageuse, la matière particulaire est appliquée sur l'émulsion déjà appliquée à la surface de la voie de sorte qu'il n'y ait pas de décalage, par rapport au sens d'avancement du véhicule, entre le départ d'application de l'émulsion et le départ d'application de ladite matière particulaire, quelque soit la vitesse du véhicule.

Ainsi que cela a été indiqué ci-dessus, les moyens de stockage de la matière particulaire peuvent de préférence comporter au moins une trappe de sortie de ladite matière particulaire, l'angle d'ouverture de la ou lesdites trappes étant contrôlé par un vérin et un curseur indexé sur l'inclinaison de la voie sur laquelle le revêtement est posé.

Pour éviter le gaspillage et les éventuels problèmes de pollution habituellement rencontrés sur des chantiers avec des engins classiques, l'excédent éventuel d'émulsion peut de préférence être récupéré dans des moyens de récupération prévus à cet effet, et remis en circulation dans le circuit de circulation de l'émulsion. Dans ce cas, il est préféré que l'émulsion soit circulée dans un circuit fermée lorsque les moyens de répandage sont fermés, permettant également, et ce de manière avantageuse, de maintenir l'émulsion à la température d'application souhaitée.

Selon encore un autre mode préféré de la méthode selon l'invention, les opérations d'application d'émulsion et de matière particulaire sont effectuées depuis une cabine située sur le véhicule. Ceci apporte un confort d'utilisation important pour l'opérateur.

N'ayant pas encore été précisé, il est préféré que le véhicule soit un véhicule automobile, mais on peut également envisager que le véhicule soit tracté par un autre véhicule automobile, à la manière d'une remorque.

Conformément à un autre mode préféré de la méthode selon l'invention, l'émulsion est portée à la température d'application par le biais d'un échangeur de chaleur relié à un flux d'eau chaude provenant d'un système de refroidissement du moteur du véhicule.

Selon un autre objet de la présente invention, on fournit un équipement de pose de revêtement de surface de voies de circulation, adaptée à une mise en oeuvre dans des conditions difficiles d'accès pour des engins connus, ou encore dans des situations où lesdits engins endommageraient les surfaces environnantes non destinées à recevoir ledit revêtement, ou devant être protégées, l'équipement comprenant :

(a) un véhicule, de préférence automobile;

(b) des moyens de stockage de matière particulaire situés à l'arrière du véhicule;

(c)des moyens de stockage d'une émulsion bitumineuse situés à l'avant du véhicule; les deux moyens de stockage co-opérant ensemble de par leurs tailles, positionnements et volumes respectifs pour équilibrer les charges sur le véhicule.

De préférence, l'équipement comprend en outre des moyens de répandage transversal par rapport à un axe longitudinal du véhicule, et de préférence, ceux-ci sont situés derrière les roues arrières du véhicule.

Les moyens de stockage de la matière particulaire comprennent préférentiellement une ou plusieurs trappes de sortie de ladite matière particulaire, situées derrière les moyens de répandage. On préfère également qu'il y ait en outre un système d'indexation entre l'application de l'émulsion et de la matière particulaire, de manière à éviter tout décalage entre l'application de l'émulsion et la matière particulaire.

L'angle d'ouverture de sortie des moyens de stockage de ladite matière particulaire est de préférence contrôlé par un vérin et un curseur indexé sur l'inclinaison de la voie sur laquelle le revêtement est posé.

Comme cela a été évoqué précédemment pour la méthode selon l'invention, l'équipement comporte selon un mode d'exécution préféré des moyens de récupération de l'excédent éventuel d'émulsion. Ces moyens de récupération peuvent être intégrés dans, ou connectés à un circuit qui est fermée lorsque les moyens de répandage sont fermés, permettant ainsi de maintenir l'émulsion à la température d'application souhaitée.

Afin de prévoir une utilisation confortable de l'équipement, il est préféré que celui-ci comprend également une cabine de commande, celle-ci pouvant être montée sur le véhicule. A l'intérieur de la cabinet on prévoit de préférence un panneau de commande individualisé des moyens de répandage, de l'trappe de sortie des moyens de stockage de la matière particulaire, par exemple localisé à gauche du volant du véhicule.

De manière à pouvoir chauffer tout reste d'émulsion au démarrage, et afin de chauffer et maintenir la température de l'émulsion par la suite, on prévoit de préférence un échangeur de chaleur relié à un flux d'eau chaude provenant d'un système de refroidissement du moteur du véhicule.

L'émulsion est distribué à travers les moyens de répandage par le biais d'une pompe qui provoque une pression, celle-ci étant obtenue de préférence par la mise en place d'un système pneumatique de commande des moyens de répandage, ce qui implique également la présence d'une source d'air comprimé et un circuit d'air comprimé.

Optionnellement, et afin de prévoir la possibilité de poser le revêtement sur de petites surfaces, l'équipement peut également comprendre une lance manuelle d'application d'émulsion, montée sur un enrouleur automatique.

S'agissant du véhicule, il est préféré qu'il soit équipé de quatre roues motrices, et de manière encore plus préférentielle, chacune de celles- ci est directionnelle. Une telle disposition peut ainsi assurer une stabilité au sol et une maniabilité qui ne se trouve pas sur les engins lourds connus.

Selon encore un autre mode préféré, les moyens de répandage d'émulsion comportent des extensions latérales permettant de déplacer les moyens de répandage au-delà de la largeur transversale du véhicule, par exemple, afin de pouvoir appliquer l'émulsion dans des virages ou des parties courbes qui seraient autrement difficilement accessibles.

A l'intérieur de la cabine du véhicule, hormis le panneau de commande, on peut avantageusement prévoir une manette de commande du déplacement des moyens de répandage et de l'élévation des moyens de stockage de la matière particulaire.

Dans un autre mode préféré, la ou les trappes de sortie des moyens de stockage de la matière particulaire sont situées au-dessus de moyens de répartition de ladite matière particulaire.

On peut également prévoir un bac de récupération et de distribution manuelle de la matière particulaire, montable de manière amovible aux moyens de répartition, afin de faciliter d'éventuels petits travaux de finition ou de réparation, par exemple, lorsqu'on doit remplir des nids de poule ou des ornières. Description Brève des Figures

La Figure 1 est une vue schématique en perspective illustrant un équipement selon l'invention;

La Figure 2 est une vue schématique illustrant plus en détails la face arrière d'un tel équipement ;

La Figure 3 est une vue schématique illustrant plus en détails une partie de l'arrière droite de l'équipement selon l'invention;

La Figure 4 est une vue schématique illustrant plus en détails une partie de l'arrière gauche de l'équipement selon l'invention;

La Figure 5 est une vue schématique illustrant plus en détails l'occupation fonctionnelle de l'espace au centre de l'équipement ;

La Figure 6 est une vue schématique illustrant plus en détails un panneau de commande de l'équipement.

Description Détaillée

Comme illustré par la Figure 1, un équipement selon la présente invention est référencé de manière générale par le chiffre 1. Cet équipement 1 prend la forme d'un véhicule automobile 2, par exemple un engin de type dit « tracteur », de préférence comportant quatre roues directionnelles (3,4,5,6), et où chaque roue peut être motorisée indépendamment des autres roues, ce qui permet de rester très mobile tout en travaillant dans une surface ou zone de travail réduite. De tels tracteurs dans leur forme de base se trouvent couramment dans le commerce, et ceux qui sont utilisés pour charger et décharger des matières lourdes ou encombrantes pourraient convenir, par exemple ceux vendus par la société Manitou ^(R) , France. Un tel véhicule sera de préférence équipé de pneus dits « basse pression », permettant ainsi l'utilisation de l'équipement sur des chantiers présentant des pentes de plus de 30°, sans mettre en marche les quatres roues motrices en même temps, ou sur des terrains à faible portance, par exemple, des terrains de golf, des jardins publics, ou encore des chemins ou voies d'accès qui seraient autrement non carrossables. En outre, il est tout à fait envisageable de travailler avec des pneus à 3,5 bar, ce qui est l'équivalent d'un véhicule de type fourgonnette ou petite camionnette.

Comme on peut le constater sur la Figure 1, l'équipement comprend un tracteur à quatre roues, de préférence toutes motrices et directionnelles indépendantes, tel qu'exemplifié ci-dessus, qui a été modifié de manière significative. L'équipement comprend des moyens de stockage référencé généralement par le chiffre 7 d'une émulsion aqueuse de bitume, en l'occurrence ici, une cuve 8, montée à l'avant du véhicule. La cuve peut contenir, par exemple, jusqu'à 1,5 tonnes d'émulsion. La cuve comporte une jauge de niveau 9 extérieure, de manière à déterminer le niveau restant d'émulsion sans être obligé d'ouvrir la cuve 8. En outre, il s'est avéré possible avec l'équipement selon la présente invention d'utiliser une émulsion bitumineuse comportant 60% minimum de bitume, donc moins que celles utilisées habituellement pour la pose de revêtements de surface de voie classiques, ce qui est également avantageux en ce que l'on limite ainsi l'impact environnemental et la pollution potentielle.

On constate également à la Figure 1 que des moyens de stockage particulaire sont prévus à l'arrière du véhicule, indiqués généralement par le chiffre 10. Dans cet exemple, les moyens de stockage de la matière particulaire prennent de préférence la forme d'une trémie 11, ouverte à son extrémité supérieure 12, permettant ainsi le chargement simple, par exemple avec un tracteur équipé de godet ou une pelleteuse. La trémie peut par exemple stocké environ 3,5 tonnes de gravillons qui serviront à faire le revêtement avec l'émulsion. Les moyens de stockage 7 et 10 sont dimensionnés de sorte qu'ils coopèrent pour créer un équilibre au niveau de la répartition des masses ou charges, évitant ainsi de trop charger l'avant ou l'arrière du véhicule, ce qui réduirait son utilité d'application, et reviendrait à la situation difficile des engins classiques. En général, il y a un écart de l'ordre d'une tonne entre la masse à l'avant et celle à l'arrière du véhicule. Pour ne donner qu'un exemple, on peut utiliser l'équipement selon la présente invention avec 7,5 tonnes de masse sur l'essieu arrière et 6 tonnes de masse sur l'essieu avant, y compris le poids du véhicule de base, ce qui fait que l'ensemble de l'équipement fonctionnel peut peser moins de 14 tonnes.

En regardant les autres aménagements sur le véhicule, on peut apercevoir une cabine 13, d'où on peut commander l'équipement de manière à poser le revêtement de surface, et manoeuvrer le véhicule. La cabine de commande 13 est située de préférence approximative au centre de l'équipement, mais pourrait en cas de besoin être localisé à un autre endroit convenable du véhicule. La cabine de commande 13 donne une vue à l'opérateur de l'équipement de l'ensemble des environs, cette vision pouvant être assistée ou augmentée par l'ajout de miroirs ou de caméras optionnels à des endroits stratégiques du véhicule. Entre la cabine de commande 13 et les moyens de stockage 10, on peut apercevoir un ensemble d'installations et de tuyauterie dont les détails seront donnés ci-après. Il y a également, et de préférence, une lance manuelle 14 d'application d'émulsion, présentant un tuyau 15 souple d'application d'émulsion stocké dans un enrouleur automatique 16. La lance 14 présente également un élément de préhension 17 qui co-opère avec un crochet 18 fixé sur la paroi extérieure de la trémie 11 et qui permet de raccrocher la lance 14 lorsque celle-ci n'est pas en utilisation. En-dessous des moyens de stockage 11 de matière particulaire, on voit des moyens de répartition, indiqués en général par le chiffre 19, de ladite matière particulaire, dont les détails seront donnés ci-après.

L'émulsion est maintenue en circuit fermé jusqu'à son utilisation, c'est-à-dire sa distribution ou pulvérisation sur le sol en attendant que la matière particulaire y soit appliquée. A cette fin, on peut prévoir un circuit d'aspiration 20, et un circuit de refoulement 21, ainsi qu'une vanne d'aspiration 22, et une vanne de refoulement 23 correspondantes, permettant de contrôler la circulation de l'émulsion dans chaque circuit individuellement et/ou ensemble. Le fait de maintenir l'émulsion chaude en circuit fermé jusqu'à son utilisation et même après, a un avantage majeur, en ce que la température de l'émulsion stocké dans le circuit et la cuve ne baisse pas ou peu lors de le fonctionnement de l'équipement 1, ce qui rend ce dernier apte à être utilisé par temps froid, et notamment dans des pays où les températures habituelles de travail sont autrement plus froides qu'en France. Le circuit à émulsion comporte une membrane située dans le conduit 24, qui permet d'éviter une chute de pression dans l'ensemble du circuit d'émulsion, notamment lorsqu'aucune distribution de l'émulsion n'a lieu, et ainsi empêcher que l'émulsion ne stagne dans un endroit du circuit, et ne perde trop en température. L'émulsion est chauffée par passage dans une pompe à émulsion 25 dont les conduits échangent de la chaleur avec de l'eau chaude provenant du moteur dans le circuit de refroidissement 26 du moteur du véhicule. Ainsi, il suffit de faire tourner le moteur du véhicule pendant approximativement 15 minutes avant de pouvoir travailler, car déjà après ce court laps de temps, l'émulsion sera suffisamment chaude pour pouvoir être distribuée correctement et ne pas boucher les différents tuyaux, pompes et sorties aux travers desquels elle circule.

Les moyens de répartition de la matière particulaire sont indiqués sur la Figure 1 par la référence générale 19. Comme on peut le voir sur la Figure 2, qui montre une vue schématique de la face arrière de l'équipement 1, dans laquelle les moyens de répartition 19 sont présentés complètement déployés. Ceux-ci comprennent des ouvertures dans la partie inférieure de la trémie 11, par exemple sous forme de trappes, non visibles sur la figure, qui sont raccordées à un ensemble de vérins 27, 27', 28 à commandement pneumatique. Les vérins 27, 27' situés à l'extérieur de chaque côté de de la face arrière de la trémie 11, sont actionnables séparément, comme cela sera expliqué ci-après. Les vérins 28 sont actionnables ensemble en tant que bloc. L'action des vérins 27, 27', 28 permet d'ouvrir ou de fermer les trappes de manière à laisser tomber par effet de pesanteur la matière particulaire contenue dans la trémie 11. Les vérins 27, 27', 28 poussent ou tirent sur une barre transversale 29 présentant une section de forme sensiblement triangulaire, qui ainsi décrit un arc de cercle lorsqu'elle se déplace. La barre est elle-même reliée à une bielle transversale 30, s'étendant sensiblement sur toute la largeur de la face arrière de l'équipement 1, et celle-ci ouvre ou ferme les trappes. En outre, la trémie 11 peut être inclinée vers l'arrière par un ou plusieurs autres vérins non visibles sur la figure pour augmenter l'effet de la pesanteur sur la matière particulaire, à la manière d'un camion-benne. Au centre de la largeur de la face arrière de la trémie 11 se trouve un vérin 31 qui permet d'incliner un plateau répartiteur 32 comprenant un bac 33 et une série de parois 34 qui répartissent de manière homogène la matière particulaire en tombant. Le vérin 31, et ainsi l'inclinaison du plateau répartiteur 32, est associé à un curseur 35, relié à une signalisation visible dans la cabine de commande 13, ce qui permet à l'opérateur de mieux visualiser l'inclinaison du plateau répartiteur 32, lui permettant, par exemple de le baisser lorsque l'équipement passe au-dessus d'un nid de poule qui a besoin d'être plus rempli avec de la matière particulaire que le reste de la surface à revêtir. Il est également possible d'adjoindre un bac supplémentaire au plateau répartiteur 32, qui récupérera une partie de la matière particulaire tombée, afin de la mettre à disposition de travailleurs manuels munis de pelles ayant besoin de faire quelques travaux manuels spécifiques. En outre, la face arrière de la trémie 13 peut présenter un éclairage 36,37 de part et d'autre de la face, ainsi qu'une caméra 38, pour augmenter la sécurité des ouvriers lorsqu'ils se trouvent derrière l'équipement et que ce dernier est en marche arrière.

En se référant maintenant à la Figure 3, on y voit représenté de manière schématique une partie plus en détails de l'arrière droite de l'équipement selon l'invention, et notamment l'élément de préhension 17 de la lance 14, ainsi que le crochet 18 sur lequel il se fixe pour immobiliser la lance 14 lorsque celle-ci n'est pas utilisée. Par ailleurs, on voit également sur cette Figure 3 une partie des moyens de répandage 39 de l'émulsion, ainsi qu'une plaque 40 anti-projections, permettant d'éviter que l'émulsion ne vienne éclabousser le plateau répartiteur 32 et les parois 34. En haut à droite sont indiqués un compresseur 42, pour fournir de l'air comprimé pour le système de commande pneumatique, une partie du circuit d'air comprimé représenté par la tuyauterie 41 et un réservoir 43, ou ballon, à air comprimé qui stocke l'air comprimé fourni par le compresseur 42.

Se tournant maintenant à la Figure 4, il y est représenté une partie plus détaillée du côté gauche arrière de l'équipement, en particulier, les moyens de répandage 39, sous forme d'une rampe de répandage 44, ainsi qu'au moins un jet 45, d'où sort l'émulsion. Les jets 45 sont organisés de manière connue pour l'homme du métier pour que l'émulsion sort à des angles permettant d'éviter tout manque d'émulsion sur le sol, en préparation pour l'arrivée de la matière particulaire. Par ailleurs, la rampe de répandage est prévue pour pouvoir être déplacé latéralement au-delà de la largeur nominale de l'équipement, soit au-delà des 2,3m de large, afin de pouvoir poser un revêtement de surface adéquate dans des virages et coins difficilement accessibles. Le degré de déplacement de part et d'autre de la largeur nominale est de préférence de l'ordre de 15 centimètres de part et d'autre de cette largeur nominale, soit en total un déplacement total de l'ordre de 30 centimètres. En outre, un avantage particulier du positionnement de la rampe juste derrière les roues arrières du véhicule est qu'ainsi la rampe de répandage ne touchent jamais par terre, même en cas de forte inégalité du sol sous-jacent.

La Figure 5 illustre de manière schématique une partie sensiblement centrale de l'équipement 1 se trouvant entre la cabine de commande 13 et la trémie 11. On peut ainsi y voir le compresseur 42, le réservoir à air comprimé 43, la pompe à émulsion 25, une soupape de sécurité 46 pour le réservoir 43, réglée de préférence à 8 bar, un injecteur de lubrifiant 47 dans le circuit d'air comprimé, et une vanne quatre voies 48, servant à régler le nombre de tours/minute du compresseur 42. Un manomètre 49 peut y être associé de manière à fournir un indicateur permanent de la pression dans le circuit pneumatique. Le conduit 50 est destiné au remplissage du circuit d'huile hydraulique pour le fonctionnement du tracteur.

La cabine de commande 13 est l'endroit où l'opérateur va en général se placer pour faire fonctionner l'équipement 1-. Cette cabine, connue en soi, comporte de préférence des adaptations à l'application spécifique envisagée, et notamment au niveau du boîtier de commande, ainsi que des manettes de contrôle ou indicateurs de fonctionnement. Si l'on se réfère à la Figure 6, par exemple, on y voit représenté de manière schématique un boîtier de commande 51 tel qu'il pourrait être installé dans l'équipement selon la présente invention. Ce boîtier comporte plusieurs éléments, soit d'indication, soit d'opération. Parmi les indicateurs figure un panneau 52 tout en haut qui affiche un indicateur du réglage des vérins 27,27', et 28. Juste en dessous sur la droite se trouve le compteur 53 qui indique en tour/min, le nombre de tours de la pompe à émulsion 25. Ensuite viennent deux rangées de commutateurs, indiquées par les références générales 54 et 55. Les commutateurs de la première rangée 54, ainsi que les quatre premiers commutateurs en partant de la gauche de la rangée 55, servent à commander l'ouverture et la fermeture des jets de la rampe de répandage et des trappes de distribution de la matière particulaire par le biais du circuit de commande pneumatique. Les deux dernier boutons sur la droite de la deuxième rangée 55 servent à ouvrir et fermer la vanne de retour pneumatique pour l'opération de refoulement de l'émulsion (commutateur intérieur) et à ouvrir et fermer la vanne d'aspiration pneumatique (bouton extérieur) respectivement. En dessous de ces deux rangées se trouvent deux autres commutateurs 56 et 57. Le commutateur 56 (sur la gauche), sert à activer la distribution de matière particulaire sans actionner les jets de répandage en même temps, et le commutateur 57 sert à fermer et à ouvrir toutes les trappes et jets de manière synchronisée. En dessous et à droite de ces deux commutateurs se trouve encore un autre commutateur 58, celui-ci servant à mettre le boîtier de commande sous tension ou d'arrêter son alimentation électrique. Enfin, le dernier commutateur 59 est une commande générale à trois positions : au milieu, toutes les trappes sont ouvertes (actionnement des vérins 27, 27' et 28), à droite, seule la trappe droite est fermée (actionnement du vérin 27'), et à gauche seule la trappe gauche est fermée (actionnement du vérin 27).

Par ailleurs, la cabine de commande peut également comprendre un curseur indiquant l'ouverture des trappes et lesquelles sont ouvertes ou fermées, ainsi qu'une manette de commande multi-position, où le fonctionnement est le suivant :

- position avant : fermeture et réglage de la quantité de matière particulaire distribuée de la trémie selon l'élévation de celle-ci ;

- position arrière : ouverture et réglage de la quantité de matière particulaire distribuée de la trémie selon l'élévation de celle-ci

- gauche ou droite : déplacement latéral de la rampe de répandage.

Des caractéristiques décrites ci-dessus, et revendiquées ci-après, il résulte un équipement et une méthode permettant de gagner en efficacité de travail, en économies, car moins de travail manuel pénible, et en termes de plus de possibilités de mise en application des chantiers qui ne sont plus limités par leur accessibilité, pente, ou portance de sol.