PROCEDE D'EXTRACTION ET DE CIRCULATION DE L'AIR DE SECHAGE DANS UN SECHOIR DE PRODUITS VERTS ET SECHOIR POUR LA MISE EN œUVRE DE CE PROCEDE

La présente invention concerne un procédé d'extraction et de circulation de l'air de séchage dans un séchoir de produits verts.

Dans la technique de la terre cuite est appelé "produit vert" le produit en terre humide qui a été mis en forme par filage, moulage ou tout autre procédé, et "produit sec" le produit vert après séchage. Pour obtenir un bon séchage, il faut faire circuler dans l'enceinte de séchage un flux très important d'air généralement porté à des températures comprises entre 30 et 100°.

Lorsque les produits sont secs, ils sont évacués de l'enceinte de séchage afin de permettre l'introduction d'autres produits verts. II arrive souvent qu'il soit nécessaire d'abaisser la température dans cette enceinte de séchage avant d'introduire une nouvelle fournée de produits verts. En effet, il est essentiel pour obtenir un séchage homogène de chauffer progressivement lesdits produits verts et cette progressivité ne peut pas être obtenue si les nouveaux produits verts sont introduits dans une enceinte restée à température élevée.

Il faut donc attendre plusieurs heures pour que les parois de l'enceinte de séchage refroidissent, ou encore arroser ces parois d'eau froide. Dans tous les cas cela signifie une perte de temps et d'énergie.

Dans les séchoirs connus, l'extraction de l'air ayant été insufflé dans l'enceinte par le haut se fait par des gaines verticales qui débouchent dans l'enceinte à environ 20 cm du sol ou dans le génie civil sous les châssis de produits comme représenté dans le US 2 063438. L'air est bien évacué de l'enceinte mais on se heurte à deux inconvénients : le premier étant que les portions de parois situées entre les gaines demeurent chaudes, le deuxième étant que ces gaines,

lorsqu'elles sont en métal peuvent se corroder assez rapidement lorsque l'atmosphère locale est corrosive.

Afin de remédier à ces inconvénients, la présente invention concerne un procédé d'extraction et de circulation de l'air de séchage dans un séchoir de produits verts, caractérisé en ce que on extrait l'air de séchage par une ouverture continue, ou une pluralité d'ouvertures disposées sur tout le pourtour de la base des parois verticales de l'enceinte de séchage, on le fait remonter verticalement dans lesdites parois verticales et on le recueille dans un carneau en partie haute desdites parois verticales. L'invention propose également un séchoir de produits verts pour la mise en œuvre du procédé selon l'invention, caractérisé en ce que les parois des cellules constituant chaque enceinte de séchage sont constituées par des briques à alvéoles verticales.

Le séchoir selon l'invention est encore remarquable en ce que : - les briques à alvéoles verticales comportent à leur base des ouvertures permettant à l'air de pénétrer dans les alvéoles pour être extrait des cellules,

- les briques à alvéoles verticales comportent à leur base une découpe s'étendant sur toute la largeur des parois et équipée de carneaux inférieurs,

- les carneaux inférieurs sont pourvus d'orifices pour l'extraction de l'air, - les briques à alvéoles verticales sont équipées à leur sommet de carneaux supérieurs canalisant l'air ayant circulé dans les alvéoles,

- les carneaux supérieurs aboutissent à un boîtier comportant des moyens pour diriger l'air soit vers l'extérieur au moyen d'une cheminée munie d'un ventilateur soit vers un circuit de recyclage, - le circuit de recyclage comporte une canalisation de recyclage munie d'un brûleur, associé à un ventilateur, et un équipement de brassage,

- les parois verticales des cellules constituant l'enceinte de séchage sont constituées par des briques à alvéoles verticales de grandes dimensions telles que des briques monolithes,

- les parois verticales des cellules constituant l'enceinte de séchage sont constituées par des doubles cloisons comportant à leur base des moyens d'extraction analogues aux orifices et/ou découpes et à leur sommet de conduites analogues aux carneaux supérieurs. A titre d'exemple, les briques monolithes employées pour former le mur de l'enceinte de chauffage selon l'invention sont celles décrites dans le brevet français n° 74-29592 déposé le 29/08/1974 au nom de TBL ₁ GUIRAUD Frères.

Pour la mise en œuvre de l'invention, des ouvertures sont ménagées à la base de la paroi interne, tournée vers l'intérieur de la cellule, desdites briques monolithes.

L'invention sera mieux comprise grâce à la description qui va suivre donnée à titre d'exemple non limitatif en référence aux dessins annexés dans lesquels : la figure 1 est une vue en perspective de dessus, la figure 2 est une vue partielle en plan de la figure 1 , la figure 3 est une vue de détail de la figure 2, la figure 4 est une vue de détail de la partie basse du dispositif de la figure 1 , la figure 5 est une vue de détail de la partie haute du dispositif de la figure 1.

Le procédé d'extraction et de circulation de l'air de séchage dans un séchoir de produits verts nécessite la mise en oeuvre de parois verticales comportant des alvéoles verticales pour permettre la circulation de l'air dans lesdites parois.

Dans l'exemple de réalisation représenté aux figures 1 à 5, l'installation de séchage est construite avec des briques monolithes à alvéoles verticales de grandes dimensions appelées également briques monolithes à hauteur d'étage du type décrit dans le brevet français n° 74-29592 (publié sous le N ⁰ 2 282 978).

Ces briques sont d'une manière générale d'une largeur de 60 cm, d'une hauteur de 250 cm, d'une épaisseur de 30 cm et comportent plusieurs rangées d'alvéoles verticales s'étendant d'une extrémité à l'autre de ladite brique, sur toute la hauteur de celle-ci.

Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures, l'installation de séchage comporte deux cellules, ayant chacune trois parois verticales 1. Chaque cellule est fermée par une porte amovible pour y introduire les produits à sécher, cette porte n'est pas représentée sur les figures pour plus de clarté. Pour permettre à l'air extrait des cellules de pénétrer dans les alvéoles des parois, celles-ci comportent des ouvertures. Ces ouvertures sont réparties le long de chaque paroi en étant positionnées en face de chaque alvéole de ladite paroi.

En variante, lesdites ouvertures s'étendent sur toute la largeur de ladite paroi. Suivant la réalisation représentée au dessin, chaque paroi verticale 1 est équipée d'un carneau inférieur 2 à sa base (figure 4) et d'un carneau supérieur 3 à sa partie haute (figure 5).

Les carneaux supérieurs 3 débouchent dans une cheminée d'extraction 4, laquelle est reliée, au moyen d'un boîtier 5 à une conduite de recirculation d'air 6, comportant un brûleur 7 associé à un ventilateur et un équipement de brassage d'air 8.

Pour mettre en place les carneaux 2 et 3 on pratique une découpe à la base et une découpe au sommet de la brique monolithe, lesdites découpes s'étendant sur toute la largeur des parois, sur une profondeur égale à au moins une alvéole et sur une hauteur "h" égale à la hauteur du carneau.

Le principe de fonctionnement est le suivant :

De l'air contrôlé en température et en humidité est envoyé dans chaque cellule par la conduite 6. Cet air est brassé par l'équipement de brassage 8 comme illustré par les flèches à la figure 2 et se charge en humidité extraite des produits à sécher.

Cet air est ensuite soit recyclé par la conduite de recirculation d'air 6, soit extrait vers l'atmosphère par la cheminée d'extraction 4.

Pour cela il est dirigé par des moyens disposés dans le boîtier 5 soit vers la conduite 6, munie d'un brûleur 7 et d'un ventilateur de recyclage situé à

proximité du brûleur 7 et de là vers l'équipement de brassage 8, soit vers la cheminée d'extraction 4 munie d'un ventilateur d'extraction.

L'air aspiré par le ventilateur d'extraction ou par le ventilateur de recyclage traverse les orifices 2a des carneaux inférieurs 2, puis est canalisé afin de remonter verticalement dans les parois verticales 1 , est recueilli par les carneaux supérieurs 3, arrive au boîtier 5 d'où il est dirigé dans le circuit de recyclage ou dans la cheminée d'extraction 4.

La particularité de l'installation de séchage ainsi décrite est d'utiliser des alvéoles verticales de grandes dimensions présentes dans les parois verticales 1 comme conduit d'extraction de l'air se trouvant dans les cellules.

Les carneaux inférieurs 2 sont disposés sur tout le pourtour de chaque cellule, à sa base.

Pour chaque cellule de l'installation, l'air extrait à la base des parois verticales 1 circule dans les alvéoles verticales des briques constituant lesdites parois verticales 1. En conséquence, lesdites parois verticales 1 sont amenées à la même température que l'air circulant dans la cellule qu'elles bordent.

Au cours d'un cycle de séchage, l'air chaud extrait de la cellule réchauffe lesdites parois verticales ce qui réduit les pertes thermiques dues aux parois.

Lorsqu'il est nécessaire d'abaisser la température de l'enceinte entre deux cycles de séchage, de l'air plus froid est insufflé dans les cellules et mis en circulation afin de refroidir les parois verticales 1 en circulant dans les alvéoles verticales de celles-ci. La température de l'air est régulée en fonction de la température à atteindre avant le nouveau cycle de séchage.

La disposition suivant l'invention présente l'avantage de permettre d'obtenir une homogénéité de la température sur toute la surface des parois des cellules, de refroidir facilement ces parois avant un nouveau cycle, et d'avoir une bonne isolation thermique tant entre chaque cellule et l'extérieur et qu'entre les cellules.

En variante, le procédé selon l'invention est mis en œuvre en disposant des doubles cloisons munies à leur base d'orifices d'extraction analogues aux

orifices 2a et à leur sommet de conduites analogues aux carneaux supérieurs 3, l'espace interne entre les deux cloisons constituant une alvéole unique.

Le procédé décrit ci-dessus consistant à extraire l'air sur le pourtour de la base des cellules a pour effet que la reprise de l'air par un tel procédé est plus homogène que dans les installations existantes et donc que les mesures faites par les capteurs de régulation sont pus représentatives des conditions ambiantes du séchoir.