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Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR INSTALLING TUBES IN A NUCLEAR POWER PLANT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/157120
Kind Code:
A1
Abstract:
The method comprises the following steps: - obtaining a fitting (1) comprising a tubular body (3) internally defining a longitudinal passage (5) for fluid flow and having first and second longitudinal ends (7, 9), and permanent fastenings (11, 3) for fastening, in a non-detachable manner, the first and second longitudinal ends (7, 9) to the tubes; - fastening of a first tube (15, 51, 63) to the first longitudinal end (7); - fastening of a second tube (17, 53, 57) to the second longitudinal end (9), the first tube (15, 51, 63) being in fluid communication with the second tube (17, 53, 7) via the longitudinal passage (5) of the tubular body (3) of the fitting (1).

Inventors:
VALETTE LAURENCE (FR)
LINDINGRE GÉRALD (FR)
SENEQUIER CROZET BENJAMIN (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/052146
Publication Date:
August 06, 2020
Filing Date:
January 29, 2020
Export Citation:
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Assignee:
FRAMATOME SA (FR)
International Classes:
F16L13/14; F16L55/16
Domestic Patent References:
WO1995021712A11995-08-17
Foreign References:
EP2921755A12015-09-23
CH695026A52005-11-15
US20170321825A12017-11-09
US20080309067A12008-12-18
US20130119659A12013-05-16
US4762266A1988-08-09
Attorney, Agent or Firm:
DOMENEGO, Bertrand et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de montage de tubes dans une centrale nucléaire, le procédé comprenant les étapes suivantes :

- obtention d’un raccord (1 ) comprenant un corps tubulaire (3) définissant intérieurement un passage (5) longitudinal de circulation de fluide et présentant des première et seconde extrémités (7, 9) longitudinales, et des fixations permanentes (1 1 , 13) prévues pour fixer de manière non démontable les première et secondes extrémités longitudinales (7, 9) aux tubes ;

- fixation d’un premier tube (15, 51 , 63) à la première extrémité longitudinale (7) de manière non démontable avec l’une des fixations permanentes (1 1 , 13) ;

- fixation d’un second tube (17, 53, 57) à la seconde extrémité longitudinale (9) de manière non démontable avec l’autre fixation permanente (1 1 , 13) , le premier tube (15, 51 , 63) étant en communication fluidique avec le second tube (17, 53, 57) à travers le passage longitudinal (5) du corps tubulaire (3) du raccord (1 ).

2. Procédé de montage selon la revendication 1 , dans lequel les étapes de fixation des premier et/ou second tubes (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) aux première et/ou seconde extrémités (7, 9) longitudinales du corps (3) sont effectuées à froid.

3. Procédé de montage selon la revendication 1 ou 2, dans lequel les fixations permanentes (1 1 , 13) fixent les première et/ou seconde extrémités (7, 9) longitudinales du corps (31 ) aux premier et/ou second tubes (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) par sertissage.

4. Procédé de montage selon la revendication 3, dans lequel les première et secondes extrémités longitudinales (7, 9) sont configurées pour recevoir intérieurement, avant sertissage, les premier et second tubes (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57), les fixations permanentes comprenant des bagues (33) montées autour des première et secondes extrémités longitudinales (7, 9), l’étape de fixation du premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) à la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9) comprenant les sous-étapes suivantes :

- engagement du premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) dans la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9) ;

- déplacement de la bague (33) longitudinalement le long de la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9) vers une partie centrale (19) du corps (3) située longitudinalement entre les première et seconde extrémités (7, 9), ce déplacement provoquant le sertissage du premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) à la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9).

5. Procédé de montage selon la revendication 4, dans lequel, à la sous- étape de déplacement, la bague (33) est déplacée longitudinalement jusqu’à une butée (37), l’étape de fixation du premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) à la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9) comprenant une sous-étape de contrôle dimensionnel de déplacement au cours de laquelle l’écartement longitudinal entre la bague (33) et la butée (37) est contrôlé avec une cale (39) d’épaisseur inférieure à 5/100 mm.

6. Procédé de montage selon la revendication 4 ou 5, dans lequel, à la sous-étape d’engagement, le premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) est engagé dans la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9) longitudinalement jusqu’à une butée interne (27, 29), l’étape de fixation du premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) à la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9) comprenant une sous-étape de contrôle dimensionnel d’engagement comportant les opérations suivantes :

- avant engagement du premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) dans la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9), création d’un repère visuel (41 ) sur premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57)

- après engagement du premier ou second tube (15, 51 , 63 ; 17, 53, 57) dans la première ou seconde extrémité longitudinale (7, 9) jusqu’à la butée interne (27, 29), et après déplacement de la bague (33), mesure de l’écartement longitudinal entre la bague (33) et le repère visuel (41 ).

7. Procédé de montage selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel le procédé comprend une étape de fixation d’un premier tube (51 ) à une structure (60) d’un réacteur nucléaire, le second tube (57) étant déjà fixé à la structure (60) du réacteur nucléaire au moment de l’étape de fixation du premier tube (51 ) à la structure (60) du réacteur nucléaire, le procédé comportant une étape de déformation élastique du second tube (57) au cours de laquelle une extrémité libre (65) du second tube (57) est écartée d’un emplacement prévu pour le raccord (1 ) après montage, effectuée avant l’étape de fixation du second tube (57) à la seconde extrémité (9) du corps (3) du raccord (1 ).

8. Procédé de montage selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel le procédé comprend une étape de fixation d’un premier tube (63) à une structure (60) d’un réacteur nucléaire, le second tube (57) étant déjà fixé à la structure (60) du réacteur nucléaire au moment de l’étape de fixation du premier tube (63) à la structure (60) du réacteur nucléaire, le procédé comportant une étape de déplacement du second tube (57) au cours de laquelle une extrémité libre (65) du second tube (57) est écartée d’un emplacement prévu pour le raccord (1 ) après montage, effectuée avant l’étape de fixation du second tube (57) à la seconde extrémité (9) du corps (3) du raccord (1 ).

9. Procédé de montage selon la revendication 8, dans lequel l’étape de déplacement du second tube (57) comprend les sous-étapes suivantes :

- démontage d’un accessoire (67) auquel le second tube (57) est raccordé à l’opposé du premier tube (63) ;

- déplacement du second tube (57) dans le sens d’un écartement de l’extrémité libre (65) par rapport audit emplacement prévu pour le raccord (1 ) une fois monté.

Description:
TITRE : Procédé de montage de tubes dans une centrale nucléaire

L’invention concerne en général le montage de tubes dans une centrale nucléaire.

Les tubes, dans une centrale nucléaire, sont généralement raccordés les uns aux autres par des soudures. Une telle méthode de raccordement présente de nombreux inconvénients.

Les entreprises intervenant pour réaliser de telles opérations doivent être qualifiées pour intervenir dans des installations nucléaires.

Les soudeurs doivent posséder des diplômes professionnels, qui sont renouvelés périodiquement. Les modes opératoires de soudage doivent également être qualifiés, de telle sorte que les opérations de soudage sont onéreuses.

Il est difficile dans certains cas de trouver suffisamment de soudeurs qualifiés pour réaliser les opérations dans le délai requis.

Les soudages sont typiquement réalisés à l’aide de machines orbitales TIG, dont la maintenance est coûteuse.

Le temps nécessaire pour réaliser une soudure, et les contrôles destructifs et non destructifs permettant de garantir la qualité de cette soudure, est important.

L’outillage de soudure est encombrant, et dans certains cas l’accessibilité à la zone où doit être effectuée la soudure ne peut pas être garantie.

Les contrôles gammamétriques, effectuées par des tirs radio, sont longs, et sont généralement sur le chemin critique des opérations de maintenance.

Quand l’opération de soudure est effectuée en milieu ionisant, sur des installations déjà en service, le temps nécessaire pour effectuer l’opération de soudure et les contrôles impacte la dose intégrée par le personnel d’intervention.

Dans ce contexte, l’invention vise à proposer un procédé de montage de tubes dans une centrale nucléaire qui ne présente pas les défauts ci-dessus.

A cette fin, l’invention porte sur un procédé de montage de tubes dans une centrale nucléaire, le procédé comprenant les étapes suivantes :

- obtention d’un raccord comprenant un corps tubulaire définissant intérieurement un passage longitudinal de circulation de fluide et présentant des première et seconde extrémités longitudinales, et des fixations permanentes prévues pour fixer de manière non démontable les première et secondes extrémités longitudinales aux tubes ;

- fixation d’un premier tube à la première extrémité longitudinale de manière non démontable avec l’une des fixations permanentes;

- fixation d’un second tube à la seconde extrémité longitudinale de manière non démontable avec l’autre fixation permanente, le premier tube étant en communication fluidique avec le second tube à travers le passage longitudinal du corps tubulaire du raccord.

L’utilisation de raccords avec des fixations permanentes aux tubes permet d’accélérer considérablement le montage des tubes. Le fait que les fixations soient permanentes permet de garantir un haut niveau de qualité dans les fixations. Ce niveau de qualité est très supérieur à celui obtenu avec des raccords démontables.

Le raccord peut être mis en place avec un outil peu encombrant.

Le procédé de montage peut également présenter une ou plusieurs des caractéristiques ci-dessous, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :

- les étapes de fixation des premier et/ou second tubes aux première et/ou seconde extrémités longitudinales du corps sont effectuées à froid ;

- les fixations permanentes fixent les première et/ou seconde extrémités longitudinales du corps aux premier et/ou second tubes par sertissage ;

- les première et secondes extrémités longitudinales sont configurées pour recevoir intérieurement, avant sertissage, les premier et second tubes, les fixations permanentes comprenant des bagues montées autour des première et secondes extrémités longitudinales, l’étape de fixation du premier ou second tube à la première ou seconde extrémité longitudinale comprenant les sous-étapes suivantes :

engagement du premier ou second tube dans la première ou seconde extrémité longitudinale ;

- déplacement de la bague longitudinalement le long de la première ou seconde extrémité longitudinale vers une partie centrale du corps située longitudinalement entre les première et seconde extrémités, ce déplacement provoquant le sertissage du premier ou second tube à la première ou seconde extrémité longitudinale;

- à la sous-étape de déplacement, la bague est déplacée longitudinalement jusqu’à une butée, l’étape de fixation du premier ou second tube à la première ou seconde extrémité longitudinale comprenant une sous-étape de contrôle dimensionnel de déplacement au cours de laquelle l’écartement longitudinal entre la bague et la butée est contrôlé avec une cale d’épaisseur inférieure à 5/100 mm ;

- à la sous-étape d’engagement, le premier ou second tube est engagé dans la première ou seconde extrémité longitudinale longitudinalement jusqu’à une butée interne et après déplacement de la bague, l’étape de fixation du premier ou second tube à la première ou seconde extrémité longitudinale comprenant une sous-étape de contrôle dimensionnel d’engagement comportant les opérations suivantes :

- avant engagement du premier ou second tube dans la première ou seconde extrémité longitudinale, création d’un repère visuel sur premier ou second tube

- après engagement du premier ou second tube dans la première ou seconde extrémité longitudinale jusqu’à la butée interne, mesure de l’écartement longitudinal entre la bague et le repère visuel;

- le procédé comprend une étape de fixation d’un premier tube à une structure d’un réacteur nucléaire, le second tube étant déjà fixé à la structure du réacteur nucléaire au moment de l’étape de fixation du premier tube à la structure du réacteur nucléaire, le procédé comportant une étape de déformation élastique du second tube au cours de laquelle une extrémité libre du second tube est écartée d’un emplacement prévu pour le raccord après montage, effectuée avant l’étape de fixation du second tube à la seconde extrémité du corps du raccord;

- le procédé comprend une étape de fixation d’un premier tube à une structure d’un réacteur nucléaire, le second tube étant déjà fixé à la structure du réacteur nucléaire au moment de l’étape de fixation du premier tube à la structure du réacteur nucléaire, le procédé comportant une étape de déplacement du second tube au cours de laquelle une extrémité libre du second tube est écartée d’un emplacement prévu pour le raccord après montage, effectuée avant l’étape de fixation du second tube à la seconde extrémité du corps du raccord;

- l’étape de déplacement du second tube comprend les sous-étapes suivantes :

- démontage d’un accessoire auquel le second tube est raccordé à l’opposé du premier tube ;

- déplacement du second tube dans le sens d’un écartement de l’extrémité libre par rapport audit emplacement prévu pour le raccord une fois monté.

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront de la description détaillée qui en est donnée ci-dessous, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux figures annexées, parmi lesquelles : [Fig 1] [Fig 2] les figures 1 et 2 montrent la constitution du raccord utilisé dans le procédé de l’invention, respectivement avant fixation des tubes et après fixation des tubes ;

[Fig 3] [Fig 4] les figures 3 et 4 illustrent des contrôles dimensionnels qui sont effectués dans l’invention pour garantir la qualité du raccordement des tubes;

[Fig 5] [Fig 6] [Fig 7] les figures 5 à 7 montrent différentes étapes du procédé de montage de l’invention, dans un cas où le procédé est appliqué au remplacement d’une soudure d’un conduit déjà existant ;

[Fig 8] [Fig 9] [Fig 10] les figures 8 à 10 illustrent différentes étapes du procédé de l’invention, dans le cas du montage d’un tronçon de tuyauterie entre deux points fixes, pour une première variante de réalisation de l’invention ;

[Fig 1 1 ] [Fig 12] [Fig 13] [Fig 14] les figures 1 1 à 14 illustrent, comme les figures 8 à 10, différentes étapes du procédé de l’invention, appliqué au montage d’un tronçon de tuyauterie entre deux points fixes, pour une autre variante de réalisation de l’invention.

Le procédé de l’invention porte sur le montage de tubes dans une centrale nucléaire.

Ces tubes sont typiquement de section modérée. Ils présentent généralement un diamètre extérieur compris entre 6 et 25 mm pour les tubes métriques, et entre ¼ de pouce et un pouce pour les tubes impériaux.

Ces tubes sont des tubes métalliques, typiquement en acier.

Ces tubes font partie de toutes sortes de circuits. Ils sont prévus pour la circulation de liquide ou de gaz, de fluides radioactifs ou non radioactifs.

Ils sont intégrés par exemple dans des circuits de fourniture d’utilité, dans des circuits d’échantillonnage, dans des circuits de mesure, ou dans tout autre type de circuit.

Le procédé est appliqué à des circuits déjà existants, lors d’opérations de maintenance. Dans ce cas, il vise par exemple à remplacer une soudure défectueuse par un raccord. Les tubes raccordés par le raccord sont les tubes d’origine, et ne sont pas remplacés.

En variante, le procédé vise à remplacer une portion de la tuyauterie existante. Les tubes d’origine sont retirés, et sont remplacés par des tubes neufs, qui sont raccordés les uns aux autres par les raccords qui seront décrits plus bas.

Le procédé de l’invention vise également le montage de tubes neufs, lors de la création de la tuyauterie en travaux neufs. Dans tous les cas, le procédé de montage de tubes de l’invention comprend les étapes suivantes :

- obtention d’un raccord 1 comprenant un corps tubulaire 3 définissant intérieurement un passage longitudinal 5 de circulation de fluide et présentant des première et seconde extrémités longitudinales 7, 9, et des fixations permanentes 1 1 , 13 prévues pour fixer de manière non démontable les première et seconde extrémités longitudinales 7, 9 aux tubes (figure 1 ) ;

- fixation d’un premier tube 15 à la première extrémité longitudinale 7 de manière non démontable avec l’une des fixations permanentes 1 1 , 13 (figure 2) ;

- fixation d’un second tube 17 à la seconde extrémité longitudinale 9, de manière non démontable, avec l’autre fixation permanente 1 1 , 13, le premier tube 15 étant alors en communication fluidique avec le second tube 17 à travers le passage longitudinal 5 du corps tubulaire 3 du raccord 1 (figure 2).

Avantageusement, les étapes de fixation des premier et/ou second tubes 15, 17 aux premières et/ou secondes extrémités 7, 9 longitudinales du corps 3 sont effectuées à froid.

En d’autres termes, aucun procédé thermique n’est utilisé pour raccorder les première et seconde extrémités longitudinales aux premier et second tubes. La fixation est exclusivement mécanique.

De préférence, les fixations permanentes 1 1 , 13 fixent les première et/ou seconde extrémités longitudinales 7, 9 du corps 3 aux premier et/ou second tubes 15, 17 par sertissage.

Le sertissage est une opération mécanique consistant à fixer deux pièces l’une à l’autre par déformation desdites pièces.

Comme illustré sur les figures 1 et 2, les première et seconde extrémités longitudinales 7, 9 sont configurées pour recevoir intérieurement, avant sertissage, les premier et second tubes 15, 17.

Le corps 3 comporte une partie centrale 19, située longitudinalement entre les première et seconde extrémités 7, 9, et raccordant les première et seconde extrémités 7, 9 l’une à l’autre (figure 1 ).

Le passage longitudinal 5 s’étend sur toute la longueur du corps 3.

Il traverse les première et seconde extrémités longitudinales 7, 9 et la partie centrale 19.

Ce passage 5 présente au niveau des première et seconde extrémités 7, 9 des premier et second tronçons 21 , 23. Ces premier et second tronçons 21 , 23, avant sertissage, présentent une section interne légèrement plus grande que la section externe des premier et second tubes 15, 17.

Les premier et second tronçons 21 , 23 sont raccordés l’un à l’autre par un tronçon intermédiaire 25 du passage 5, de section interne plus faible que les premier et second tronçons 21 , 23. Des premier et second épaulements 27, 29 sont ainsi ménagés entre le tronçon intermédiaire 25 et respectivement les premier et second tronçons 21 , 23.

Ces épaulements 27, 29 constituent des butées pour les premier et second tubes 15, 17.

La surface interne des première et seconde extrémités 7, 9 porte des reliefs 31 , permettant le sertissage des première et seconde extrémités 7, 9 sur les premier et second tubes 15, 17.

Ces reliefs sont de tout type adapté. Dans l’exemple représenté, ce sont des nervures circonférentielles.

Les fixations permanentes 1 1 , 13 comportent chacune une bague 33. Les bagues 33 sont montées autour des première et seconde extrémités longitudinales 7, 9.

Chaque bague 33 délimite intérieurement un passage interne 35 de section décroissante. La section interne du passage 35 décroît longitudinalement, à partir d’une extrémité de la bague 33 tournée vers la partie centrale 19 du corps, vers l’extrémité de la bague 33 tournée à l’opposé de la partie centrale 19.

L’étape de fixation du premier ou second tube 15, 17 à la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9 comprend alors les étapes suivantes :

- engagement du premier ou second tube 15, 17 dans la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9 ;

- déplacement de la bague 33 longitudinalement le long de la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9 vers la partie centrale 19 du corps 3.

Ce déplacement provoque le sertissage du premier ou second tube 15, 17 avec la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9.

A la sous-étape d’engagement, le premier ou second tube 15, 17 est engagé dans la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9 longitudinalement jusqu’à une butée interne.

Cette butée interne correspond ici au premier ou second épaulement 27, 29. Du fait de la forme convergente du passage interne de la bague 33, le déplacement longitudinal de la bague 33 provoque l’écrasement de la première ou seconde extrémité 7, 9 sur le premier ou second tube 15, 17. La surface interne de la bague 33 vient porter sur la surface externe de la première ou seconde extrémité 7, 9, forçant la première ou seconde extrémité 7, 9 à se déformer.

De ce fait, les reliefs internes 31 des première et seconde extrémités 7, 9 viennent s’enfoncer dans la surface externe du premier ou second tube 15, 17. Réciproquement, le matériau constituant les premier ou second tubes 15, 17 vient remplir les creux entre les reliefs 31.

A la sous-étape de déplacement, chaque bague 33 est déplacée longitudinalement jusqu’à une butée 37. Typiquement, cette butée est ménagée sur la partie centrale 19 du corps. La partie centrale comporte ainsi deux butées 37, une pour chacune des deux bagues 33.

L’état du raccord à l’issue des étapes de fixation est illustré sur la figure 2. Les bagues 33 sont en butée contre les butées 37. Les première et seconde extrémités longitudinales 7, 9 du corps 3 sont serties avec les premier et second tubes 15, 17. Les reliefs 31 ont pénétré dans la surface externe des premier et second tubes 15, 17. La matière constituant les tubes a rempli les espaces entre les reliefs 31.

Les premier et second tubes 15, 17 sont ainsi solidement maintenus en butée contre les épaulements 27, 29.

Typiquement, le déplacement des bagues 33 est effectué en utilisant une presse hydraulique, équipée d’inserts adaptés à la forme des bagues et des tubes.

Avantageusement, l’étape de fixation du premier ou second tube 15, 17 à la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9 comprend une sous-étape de contrôle dimensionnel de déplacement de la bague 33.

Au cours de cette sous-étape, l’écartement longitudinal entre la bague 33 et la butée 37 correspondante est contrôlé avec une cale d’une épaisseur inférieure à 5/100 de mm, de préférence inférieure à 3/100 de mm et valant par exemple 2/100 de mm.

Cette cale est représentée sur la figure 4.

La sous-étape de contrôle dimensionnel est effectuée par un opérateur, qui essaie de glisser la cale 39 entre la butée 37 et la bague 33 correspondante. Si l’opérateur parvient à glisser la cale entre la bague et la butée, on considère que le déplacement de la bague n’a pas été complet et que la fixation n’est pas satisfaisante. Au contraire, si la cale ne peut pas être glissée entre la bague 33 et la butée 37, alors on considère que le déplacement longitudinal de la bague a été complet et que le test est satisfaisant.

De préférence, l’étape de fixation comporte également une sous-étape de contrôle dimensionnel d’engagement du premier ou second tube 15, 17.

Comme illustré sur les figures 3 et 4, cette sous-étape comprend les opérations suivantes :

- avant engagement du premier ou second tube 15, 17 dans la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9, création d’un repère visuel 41 sur le premier ou second tube 15, 17 ;

- après engagement du premier ou second tube 15, 17 dans la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9 jusqu’à la butée interne et après déplacement de la bague 33, mesure de l’écartement longitudinal entre la bague 33 et le repère visuel 41 .

De préférence, un second repère visuel 43 est également créé pour le premier ou second tube 15, 17, avant engagement de ce tube dans l’extrémité longitudinale correspondante (figure 3).

Le repère visuel 43 est interposé longitudinalement entre le repère visuel 41 et l’extrémité libre du premier ou second tube 15, 17 inséré dans le corps 3.

Par exemple, le repère visuel 41 est une marque circulaire, s’étendant sur toute la périphérie du premier ou second tube 15, 17. Le repère visuel 43 est de préférence du même type.

Typiquement, quand le tube 15, 17 est engagé dans la première ou seconde extrémité longitudinale 7, 9, et avant déplacement de la bague 33, les deux marques 41 , 43 doivent être invisibles. Ceci garantit que le tube est engagé jusqu’à la butée 27, 29.

Après déplacement de la bague 33, le repère visuel 41 est visible. Cette situation est illustrée sur la figure 4.

En revanche, le repère visuel 43 ne doit pas être visible.

La non-visibilité du repère visuel 43 est une première vérification qualitative, permettant de s’assurer que le tube 15, 17 est resté en butée pendant le déplacement de la bague 33.

L’écartement longitudinal entre la bague 33 et le repère visuel 41 est mesuré à l’aide d’une cale 45, représentée sur la figure 7. La cale 45 est placée contre la bague 33. Plus précisément, elle est placée contre l’extrémité de la bague 33 située à l’opposé de la partie centrale 19 du corps.

Le repère visuel 41 doit être masqué par la cale 45 pour que le contrôle soit positif. Ceci garantit que le déplacement de la bague 33 a été complet, et que le tube 15 , 17 est resté en butée pendant le déplacement de la bague 33. Si le repère visuel 41 est visible, on considère que le contrôle est négatif, et que la fixation du tube n’est pas satisfaisante.

Les positions longitudinales des repères visuels 41 et 43 sont choisies en fonction des dimensions du corps tubulaire 3 et des bagues 33.

On a décrit ci-dessus la fixation au premier tube 15 à la première extrémité 7, ou la fixation au second tube 17 à la seconde extrémité 9. Les premier et second tubes 15, 17 peuvent l’un et l’autre être fixés comme décrit ci-dessus.

Un premier exemple de mise en oeuvre du procédé de montage de l’invention va maintenant être décrit, en référence aux figures 5 à 7.

Cette mise en oeuvre correspond typiquement à un cas d’intervention sur une tuyauterie existante 47 de la centrale nucléaire. Elle vise à remplacer par exemple une soudure défectueuse 49 par le raccord 1 décrit plus haut.

Le procédé comporte alors une étape préliminaire de coupe de la tuyauterie 47, au niveau de la soudure 49 à éliminer. Par exemple, une coupe est effectuée de chaque côté de la soudure 49, la soudure 49 étant ensuite évacuée.

La coupe est par exemple effectuée à l’aide d’un coupe-tube, de manière à assurer un bon état de surface sur les extrémités libres des tubes restants 51 , 53.

Les extrémités libres des tubes restants 51 , 53, situés de part et d’autre de la soudure 49 qui a été éliminée, sont ensuite ébavurées, à l’aide d’un outil de type « taille-crayon ».

On vérifie ensuite visuellement la propreté et l’absence de rayure sur les extrémités des tubes restant.

Les repères visuels 41 , et de préférence les repères visuels 43, sont ensuite réalisés sur les tubes 51 , 53.

Le raccord 1 est ensuite mis en place entre les tubes 51 et 53, le tube 51 étant engagé dans la première extrémité longitudinale 7 du raccord et le tube 53 dans la seconde extrémité longitudinale 9 du raccord.

Comme illustré sur la figure 6, à ce stade, les bagues 33 sont situées à distance de la partie centrale 19 du corps 3. Les tubes 51 et 53 sont en butée contre les butées 27, 29. On contrôle à ce stade qu’aucun des repères visuels 41 , 43 n’est visible.

Le tube 51 est ensuite fixé à la première extrémité longitudinale 7, et le tube 53 à la seconde extrémité longitudinale 9.

Cette opération est effectuée par déplacement des bagues longitudinales 33 vers la partie centrale 19 du corps.

Ce mouvement se termine quand les bagues 33 arrivent en butée contre les butées 37.

On effectue ensuite les contrôles dimensionnels de déplacement et d’engagement, comme décrit plus haut.

Un second exemple de mise en oeuvre de l’invention va maintenant être décrit, en référence aux figures 8 à 10.

Cet exemple correspond à un cas où une portion de tuyauterie existante est remplacée par une tuyauterie neuve. Les différents tubes constituant la tuyauterie neuve sont raccordés les uns aux autres à l’aide de raccords 1 du type décrit ci- dessus.

La portion de tuyauterie est montée entre deux points fixes 55, 57.

Cet exemple de mise en oeuvre s’applique également en travaux neufs, lors de l’installation d’une portion de tuyauterie entre deux points fixes.

Le point fixe 55 est par exemple un robinet d’isolement, ou un raccord existant, ou même une portion de tuyauterie déjà installée.

Dans l’exemple représenté sur les figures, le point fixe 57 est un tube.

Le procédé comporte alors une étape de fixation d’un tube initial 59 à la structure 60 du réacteur. Le tube 59 est également raccordé au premier point fixe 55.

Puis, un ou plusieurs autres tubes intermédiaires 61 sont éventuellement fixés à la structure 60.

Les tubes intermédiaires 61 sont raccordés au tube initial 59, et sont raccordés entre eux, par des raccords 1 du type décrit ci-dessus.

La structure 60 du réacteur est typiquement une structure de génie civil, un plancher, un mur ou toute autre structure.

Le montage du dernier tube 63 pose un problème particulier, du fait que celui- ci doit être raccordé par des raccords 1 du type ci-dessus, entre un tube 59 ou 61 déjà en place et le tube 57 qui est un point fixe. Le raccordement final au tube 57 est particulièrement délicat s’il n’existe pas un degré de liberté entre le dernier tube 63 et le tube 57. En d’autres termes, il existe une difficulté particulière du fait que le procédé comprend une étape de fixation du tube 63 (premier tube) à la structure 60 du réacteur nucléaire, alors que le tube 57 (second tube) est déjà fixé à la structure 60 du réacteur nucléaire au moment de la fixation du tube 63 à la structure 60 du réacteur nucléaire.

Dans ce cas, le procédé comprend avantageusement une étape de déplacement du second tube 57, au cours de laquelle une extrémité libre 65 du second tube 57 est écartée d’un emplacement prévu pour le raccord 1 après montage.

Cette étape est effectuée avant l’étape de fixation du second tube 57 à la seconde extrémité 9 du raccord 1.

Plus précisément, comme visible sur la figure 9, le second tube 57 est déformé élastiquement de manière à écarter l’extrémité libre 65 de l’emplacement du futur raccord. Si nécessaire, des fixations du tube 57 à la structure 60 du réacteur sont démontées pour permettre la déformation élastique du second tube

57.

L’étape de fixation du premier tube 63 à la structure 60 du réacteur nucléaire est effectuée après l’étape de déformation, comme illustré sur la figure 10.

Enfin, le raccord 1 est mis en place entre le premier tube 63 et le second tube 57, et les tubes 63 et 57 sont engagés dans les première et seconde extrémités 7, 9 du corps 3 du raccord 1. On réalise ensuite la fixation des tubes 63 et 57 au raccord 1. Ceci est réalisé en déplaçant les bagues 33, comme décrit plus haut.

On effectue ensuite les contrôles dimensionnels de déplacement et d’engagement comme décrit plus haut.

Un troisième exemple de mise en oeuvre du procédé de l’invention va maintenant être décrit, en référence aux figures 1 1 à 14.

Comme sur les figures 8 à 10, cet exemple correspond à un cas de montage d’un tronçon de tuyauterie entre deux points fixes 55, 57.

La tuyauterie neuve vient remplacer une tuyauterie déjà existante, au cours d’une opération de maintenance. En variante, la tuyauterie neuve est mise en place au cours de travaux neufs, lors de la création de la tuyauterie.

Comme précédemment, le second point fixe 57 est un tube (le second tube). Le procédé comporte une étape de fixation d’un tube initial 59 à la structure 60 du réacteur, le tube 59 étant également raccordé au premier point fixe 55. Comme précédemment, le procédé comprend éventuellement une étape de fixation d’un ou plusieurs tubes intermédiaires 61 à la structure 60, et de raccordement du ou des tubes intermédiaires 61 entre eux et au tube initial 59 par des raccords 1 du type décrit ci-dessus.

Comme précédemment, le montage du dernier tube 63 (le premier tube), destiné à être raccordé au second tube 57 pose un problème particulier du fait que le premier tube 63 doit être inséré entre le tube 59 ou 61 précédent, déjà existant, et le second tube 57, qui constitue un point fixe.

En d’autres termes, le procédé comprend une étape de fixation du premier tube 63 à la structure 60, alors que le second tube 57 est quant à lui déjà fixé à ladite structure 60 au moment de l’étape de fixation du premier tube 63.

Dans ce cas, le procédé comporte avantageusement une étape de déplacement du second tube 57 au cours de laquelle l’extrémité libre 65 du second tube 57 est écartée de l’emplacement prévu pour le raccord 1 après montage.

Cette opération est effectuée avant l’étape de fixation du second tube 57 à la seconde extrémité 9 du corps 3 du raccord 1.

Pour ce faire, l’étape de déplacement du second tube 57 comprend les sous- étapes suivantes :

- démontage d’un accessoire 67 auquel le second tube 57 est raccordé à l’opposé du tube 63 ;

- déplacement du second tube 57 dans le sens d’un écartement de l’extrémité libre 65 par rapport audit emplacement prévu pour le raccord 1 une fois monté.

Le démontage de l’accessoire 67 est illustré sur la figure 12. L’accessoire 67 correspond par exemple à un robinet d’isolement, ou à un autre raccord ou à tout autre organe démontable adapté. Le fait de démonter l’accessoire 67 crée un espace permettant de déplacer le second tube 57, comme illustré sur la figure 12.

Il devient possible, après démontage de l’accessoire 67 et déplacement du second tube 57, de fixer le premier tube 63 à la structure du réacteur 60, et de raccorder le premier tube 63 au tube précédent, qui est le tube intermédiaire 61 dans l’exemple représenté, par un raccord 1 du type décrit ci-dessus.

Cette situation est illustrée sur la figure 13.

Il devient également possible de disposer un raccord 1 du type décrit ci- dessus entre le premier tube 63 et le second tube 57 déporté du côté de l’accessoire 67. La fixation du premier tube 63 à la première extrémité 7 du corps 3 et la fixation du second tube 63 à la seconde extrémité 9 du corps 3 intervient ensuite.

Comme décrit plus haut, ceci est effectué en déplaçant les bagues 33 longitudinalement jusqu’aux butées 37.

On effectue ensuite les contrôles dimensionnels de déplacement et d’engagement, comme décrit plus haut.

L’invention a été décrite avec un raccord comprenant deux extrémités, prévues pour recevoir et fixer deux tubes. Elle peut être mise en oeuvre avec un raccord comprenant plus de deux extrémités destinées à recevoir un tube, par exemple trois extrémités (raccord en T) ou quatre extrémités (raccords en croix).

L’invention a été décrite avec des fixations par sertissage. Dans une variante non préférée, un autre type de fixation permanente est utilisé.