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Title:
METHOD FOR LIQUEFYING SOLID CARBON DIOXIDE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2005/105669
Kind Code:
A1
Abstract:
Solid CO2 (22) is held in a chamber (21). Sublimated CO2 in a space (24) is discharged through channels (25), compressed by a compressor (26) and fed into a heat exchanger (30) supported on the solid CO2 (22). CO2 gas flowing through the heat exchanger (30) is cooled and liquefied by means of a heat exchange with the solid CO2 (22), which is thus sublimated. The liquid CO2 discharged from the exchanger (30) is stored in a tank (34) before being injected into an underground tank.

Inventors:
MINKKINEN ARI (FR)
ODRU PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/001012
Publication Date:
November 10, 2005
Filing Date:
April 22, 2005
Export Citation:
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Assignee:
INST FRANCAIS DU PETROLE (FR)
MINKKINEN ARI (FR)
ODRU PIERRE (FR)
International Classes:
B01D7/00; C01B32/40; C01B32/55; F17C9/04; F25J1/00; F25J1/02; (IPC1-7): C01B31/22; B01D7/00; F17C9/02
Foreign References:
DE4430800A11996-03-07
CH147557A1931-06-15
DE2014776A11971-09-30
US2738658A1956-03-20
US2538023A1951-01-16
GB419904A1934-11-21
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 2003, no. 12 5 December 2003 (2003-12-05)
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 017, no. 604 (M - 1506) 8 November 1993 (1993-11-08)
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 016, no. 395 (M - 1299) 21 August 1992 (1992-08-21)
Attorney, Agent or Firm:
Elmaleh, Alfred (4 avenue de Bois-Préau, Rueil-Malmaison, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de liquéfaction d'une quantité de CO2 solide contenue dans une enceinte, dans lequel on comprime du CO2 gazeux issu de la sublimation du CO2 solide contenu dans l'enceinte et, dans lequel, on liquéfie le CO2 gazeux comprimé, par échange de chaleur indirect avec la quantité de CO2 solide, du CO2 solide étant sublimé durant l'échange de chaleur.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on envoie le CO2 liquide dans un réservoir de stockage.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel le CO2 gazeux est comprimé à une pression supérieure à la pression du point du triple équilibre du CO2 gazeux, liquide et solide, et dans lequel le CO2 solide sublime à une pression inférieure à 0,2 MPa.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel le CO2 gazeux est introduit dans un échangeur de chaleur indirect qui repose sur la surface supérieure de la quantité de CO2 solide contenu dans l'enceinte.
5. Procédé selon la revendication 4, dans lequel l'échangeur de chaleur est mobile à l'intérieur de l'enceinte.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel, lorsque la quantité de CO2 solide est liquéfiée, on remplit l'enceinte avec du gaz naturel liquide, puis on transporte l'enceinte par navire. 7) Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel on obtient la quantité de GO2 solide à partir d'un GO2 gazeux en effectuant les étapes : a) on liquéfie le GO2 gazeux par échange de chaleur indirect avec un fluide intermédiaire liquide, le fluide intermédiaire étant vaporisé durant l'échange de chaleur, b) on liquéfie le fluide intermédiaire vaporisé obtenu à l'étape a), par échange de chaleur indirect avec du gaz naturel liquide, le gaz naturel liquide étant vaporisé durant l'échange de chaleur, le fluide intermédiaire liquide étant recyclé à l'étape a), c) on détend le CO2 liquide obtenu à l'étape a), de manière à obtenir une fraction de CO2 solide et une fraction de GO2 gazeux.
7. Procédé selon la revendication 7, dans lequel : • le CO2 gazeux est à une pression supérieure à la pression du point du triple équilibre du CO2 gazeux, liquide et solide, • le CO2 est refroidi à une température comprise entre — 400C et 600C, • le gaz naturel liquide est à une pression supérieure à 1 MPa.
8. Procédé selon l'une des revendications 7 et 8, dans lequel le fluide intermédiaire est de l'éthane.
9. Procédé selon l'une des revendications 7 à 9, dans lequel, avant l'étape a), on comprime le GO2 gazeux et on pompe le gaz naturel liquide.
10. Procédé selon l'une des revendications 7 à 11, dans lequel, le gaz naturel liquide provient d'un terminal de réception approvisionné par des navires méthaniers. 12) Dispositif de liquéfaction d'une quantité de CO2 solide, comportant une enceinte renfermant la quantité de CO2 solide, un compresseur, l'entrée du compresseur communiquant avec l'enceinte par un conduit, la sortie du compresseur communiquant avec un échangeur de chaleur disposé dans l'enceinte et reposant sur la quantité de CO2.
11. Dispositif de liquéfaction selon la revendication 12 dans lequel l'échangeur de chaleur est mobile dans l'enceinte.
Description:
PROCEDE DE LIQUEFACTION DU DIOXYDE DE CARBONE SOLIDE

La présente invention concerne la liquéfaction du dioxyde de carbone solide.

Pour répondre à la pression croissante de réduire les émissions de gaz à effet de serre et, donc, de tenter de modérer la tendance maintenant largement reconnue au réchauffement global de la planète, la plupart des grandes compagnies productrices d'énergie envisagent l'extraction du dioxyde de carbone (GO2) contenu dans les fumées des grandes unités de production, en vu de le séquestrer sous forme de liquide, de gaz ou de solide. Sous forme de gaz, le GO2 peut être directement recomprimé ou réinjecté dans un réservoir souterrain adéquat. Sous forme de liquide, le CO2 peut être stocké pour être transporté en circulation dans une conduite, par transport routier ou par bateaux vers des destinations éloignées pour une éventuelle séquestration dans un réservoir souterrain. Le GO2 sous forme solide peut être transporté par navire, par exemple par les navires prévus pour transporter des cargaisons cryogéniques à pression atmosphérique, tels que les méthaniers.

Une grande partie du commerce international du gaz naturel est assurée grâce au transport par navire méthanier depuis l'usine de liquéfaction jusqu'au terminal de réception. Dans le terminal de réception, le gaz naturel liquéfié, couramment appelé GNL, est vaporisé et comprimé, avant d'être introduit dans le circuit de distribution du gaz. Selon, la présente invention, on envisage le transport par navire du CO2 sous forme solide, qui présente l'avantage de pouvoir déplacer d'importantes quantités de CO2 sur de longues distances et qui permet d'employer utilement les navires méthaniers sur les trajets allant du terminal de réception jusqu'à l'usine de liquéfaction. Cependant, le chargement et le déchargement du CO2 solide sur le navire ne sont pas des opérations aisées compte tenu, notamment, des basses températures auxquelles il faut opérer le CO2 solide et de l'importante quantité de CO2 transportée par un navire. La présente invention propose un nouveau procédé pour décharger un navire transportant une cargaison de CO2 solide. La présente invention propose de sublimer, puis de liquéfier le CO2 solide, afin de pouvoir plus facilement manipuler le CO2.

La présente invention concerne un procédé de liquéfaction d'une quantité de CO2 solide contenue dans une enceinte, dans lequel on comprime du CO2 gazeux issu de la sublimation du CO2 solide contenu dans l'enceinte et, dans lequel, on liquéfie le CO2 gazeux comprimé, par échange de chaleur indirect avec la quantité de CO2 solide, du CO2 solide étant sublimé durant l'échange de chaleur.

Selon l'invention, on peut envoyer le CO2 liquide dans un réservoir de stockage. Le CO2 gazeux peut être comprimé à une pression supérieure à la pression du point du triple équilibre du CO2 gazeux, liquide et solide, et dans lequel le CO2 solide peut sublimer à une pression inférieure à 0,2 MPa. Le CO2 gazeux peut être introduit dans un échangeur de chaleur indirect qui repose sur la surface supérieure de la quantité de CO2 solide contenu dans l'enceinte. L'échangeur de chaleur peut être mobile à l'intérieur de l'enceinte. Lorsque la quantité de CO2 solide est liquéfiée, on peut remplir l'enceinte avec du gaz naturel liquide, puis on peut transporter l'enceinte, par exemple par navire.

Selon l'invention, on peut obtenir la quantité de CO2 solide à partir d'un GO2 gazeux en effectuant les étapes : a) on liquéfie le CO2 gazeux par échange de chaleur indirect avec un fluide intermédiaire liquide, le fluide intermédiaire étant vaporisé durant l'échange de chaleur, b) on liquéfie le fluide intermédiaire vaporisé obtenu à l'étape a), par échange de chaleur indirect avec du gaz naturel liquide, le gaz naturel liquide étant vaporisé durant l'échange de chaleur, le fluide intermédiaire liquide étant recyclé à l'étape a), c) on détend le CO2 liquide obtenu à l'étape a), de manière à obtenir une fraction de CO2 solide et une fraction de CO2 gazeux.

Selon l'invention : • le CO2 gazeux peut être à une pression supérieure à la pression du point du triple équilibre du CO2 gazeux, liquide et solide, • le CO2 peut être refroidi à une température comprise entre -400C et -600C, • le gaz naturel liquide peut être à une pression supérieure à 1 MPa.

Le fluide intermédiaire peut être de l'éthane. Avant l'étape a), on peut comprimer le CO2 gazeux et on pompe le gaz naturel liquide. Le gaz naturel liquide peut provenir d'un terminal de réception approvisionné par des navires méthaniers. La présente invention concerne également un dispositif de liquéfaction d'une quantité de CO2 solide, comportant une enceinte renfermant la quantité de CO2 solide, un compresseur, l'entrée du compresseur communiquant avec l'enceinte par un conduit, la sortie du compresseur communiquant avec un échangeur de chaleur disposé dans l'enceinte et reposant sur la quantité de CO2. L'échangeur de chaleur peut être relié par un conduit à un réservoir de stockage de CO2. L'échangeur de chaleur peut être mobile dans l'enceinte.

Le CO2 sous forme de fluide peut être aisément transporté par circulation dans des conduits. Selon l'invention, le terminal de gaz naturel liquide devient un moyen adéquat, non seulement pour apporter la réfrigération nécessaire à la liquéfaction du CO2, mais également pour réaliser le chargement de navires en CO2 solide pour l'emmener ensuite vers un site de séquestration éloigné.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris et apparaîtront clairement à la lecture de la description faite ci-après en se référant aux dessins parmi lesquels : - la figure 1 schématise les différentes étapes d'exploitation du gaz naturel, - la figure 2 représente un procédé de liquéfaction et/ou de solidification du CO2, - la figure 3 représente une mise en œuvre d'une partie du procédé représenté par la figure 2, - les figures 4, 5 et 6 représentent un procédé pour vider un réservoir contenant du CO2 solide. La figure 1 schématise différentes étapes réalisées lors de l'exploitation du gaz naturel depuis la production du gaz naturel jusqu'à la séquestration du CO2 produit lors de la combustion du gaz naturel. L'étape A consiste à produire du gaz naturel disponible sous forme gazeuse en sortie de puits, généralement à une pression comprise entre 1 MPa et 15 MPa et à une température comprise entre 2O0C et 600G. A l'étape B, le gaz naturel est liquéfié à basse température (environ -16O0C) et à pression atmosphérique dans une usine de liquéfaction. Ensuite, à l'étape C, le gaz naturel liquide, couramment nommé GNL, est chargé et transporté par bateaux appelés méthaniers, afin d'approvisionner les terminaux de réception du gaz. Sur les méthaniers, le gaz naturel est stocké dans des réservoirs thermiquement isolés, à basse température, environ -16O0C, et à pression atmosphérique. Puis, le gaz naturel liquide est déchargé des bateaux et vaporisé dans un terminal de réception. L'étape D de vaporisation est généralement réalisée par échange de chaleur entre le GNL et un fluide caloporteur. Ensuite le gaz naturel est consommé à l'étape E. Par exemple, le gaz naturel est utilisé en tant que combustible, ou bien il peut être utilisé pour synthétiser un autre composé, par exemple de l'hydrogène. Le gaz naturel sous forme vapeur peut être envoyé dans un réseau de distribution vers les consommateurs. La consommation du gaz naturel peut également être effectuée sur le site du terminal de réception du gaz naturel. La consommation du gaz naturel engendre la production de dioxyde de carbone qui peut être capté. En général, le dioxyde de carbone peut être capté sous forme gazeuse. Le dioxyde de carbone gazeux peut servir de fluide caloporteur à l'étape D, c'est à dire que le dioxyde de carbone est utilisé comme fluide qui réchauffe et vaporise le GNL. Autrement dit, on utilise les frigories du gaz naturel liquide pour refroidir le dioxyde de carbone afin de liquéfier ou de solidifier ce dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone liquide peut directement être envoyé et injecté dans un réservoir souterrain. Le transport peut être réalisé par circulation dans une conduite, par exemple selon la méthode, décrite par le document FR 2 844 028, de transport de dioxyde de carbone sous forme réfrigérée, par canalisation, depuis le site de capture jusqu'au site de séquestration. Alternativement, le transport peut être effectué par bateaux munis de réservoirs adéquats. Par exemple, le CO2 sous forme supercritique peut être convoyé par des navires « CNG » adaptés au transport du gaz naturel comprimé. Ces navires calorifuges peuvent être utilisés pour transporter du gaz naturel récupéré sur des plates formes pétrolières marines, à des pressions de l'ordre de 10 MPa. Le CO2 peut être transporté en retour, ou vers d'autres sites, à fin de séquestration et/ou de récupération assistée. Alternativement, à des pressions de quelques bars et à des températures de -300C à -400C, le CO2 liquide réfrigéré peut être convoyé dans des navires de transport de Gaz de Pétrole Liquéfié. Il est également possible d'utiliser le méthanier qui a amené une cargaison de GNL et qui transporte en retour une cargaison de CO2. De par leur conception, les méthaniers peuvent transporter du CO2 solide à la pression atmosphérique. L'utilisation du méthanier en retour s'avère être un moyen économique de transport. Le dioxyde de carbone solide peut subir l'étape F de transport par bateau. Le dioxyde de carbone est transporté jusqu'à un lieu d'injection dans un réservoir souterrain. Avant l'injection dans le réservoir, le dioxyde de carbone solide est liquéfié à l'étape G afin de faciliter l'injection dans le réservoir. L'intérêt est de pouvoir envoyer le CO2 dans un gisement de gaz naturel qui est à l'origine de ce CO2. Le CO2 peut être séquestré dans un gisement épuisé. Alternativement, le CO2 peut servir à la récupération assistée d'hydrocarbures dans un gisement en cours de production. La figure 2 représente un mode de réalisation de l'étape D, décrit en référence à la figure 1. Sur la figure 2, le CO2 arrive par le conduit 1 sous une pression supérieure à la pression du point triple d'équilibre solide/liquide/gaz du CO2, par exemple à une pression supérieure à 0,5 MPa. Par exemple, le CO2 est capté et, donc disponible, sous une pression supérieure à la pression du point triple d'équilibre. Le CO2 peut également subir une étape de compression, par un compresseur, afin d'élever la pression à une valeur adéquate. Le CO2 peut être à la température ambiante. Le CO2 arrivant par le conduit 1 est refroidi, dans l'échangeur de chaleur El, par échange de chaleur avec un fluide intermédiaire arrivant par le conduit 4. Dans El, le CO2 est refroidi jusqu'à être liquéfié, par exemple jusqu'à une température inférieure à -500C, de préférence à une température proche de -600C. Le fluide intermédiaire arrive, dans El, sous forme liquide par le conduit 4. La mise en œuvre d'un fluide intermédiaire pour transférer les frigories du gaz naturel au CO2 permet d'adapter la quantité de frigories apportées par le gaz naturel liquide par rapport à la quantité de frigories nécessaires pour liquéfier le CO2. Ainsi, en ajustant le débit du fluide intermédiaire, on peut régler la température de refroidissement du CO2. Par ailleurs, on peut utiliser une partie du fluide intermédiaire pour refroidir un autre fluide extérieur. Lors de l'échange de chaleur, le fluide intermédiaire est vaporisé dans El. Par exemple, l'échangeur de chaleur El est un échangeur à plaques en aluminium brasé. L'échangeur El peut également être un ou plusieurs tubes enroulés qui sont contenus dans une calandre. Le fluide intermédiaire est du coté calandre et le CO2 à liquéfier circule dans les tubes qui sont immergés dans le fluide intermédiaire contenu dans la calandre. Le fluide intermédiaire est choisi de manière à ce qu'il s'évapore et se condense à une température comprise entre -5O0C et -700C et à une pression appropriée choisie. Par exemple, le fluide intermédiaire est de l'éthane à 0,5MPa. Dans El, la vaporisation de l'éthane à -6O0C et 0,5 MPa permet de refroidir le gaz CO2 jusqu'à son point de rosée. Ainsi, le CO2 est complètement condensé, par exemple à 0,6 MPa et -5O0C. En outre, l'utilisation d'un fluide intermédiaire pour échanger de la chaleur par vaporisation et condensation à environ -600C permet d'éviter de former du CO2 solide gelé sur les surfaces d'échange de chaleur et, ainsi, élimine le besoin d'opérations de nettoyage de ces surfaces d'échange de chaleur. Le CO2 quitte sous forme liquide l'échangeur El par le conduit 2. Le CO2 peut être envoyé vers un système de stockage (non représenté sur la figure 1), par exemple vers une injection dans un réservoir souterrain. Le gaz naturel liquide arrivant par bateaux méthaniers est à une température d'environ — 1600C et à pression atmosphérique. Le gaz naturel liquide est pompé et arrive par le conduit 6. Par exemple, la pression du GNL est élevée jusqu'à une valeur supérieure à IMPa, par exemple 2,5 MPa. Le fluide intermédiaire vaporisé quittant l'échangeur de chaleur El par le conduit 5 est refroidi, dans l'échangeur de chaleur E2, par échange de chaleur avec le gaz naturel liquide arrivant par le conduit 6. L'échangeur de chaleur E2 peut être un échangeur à plaques, par exemple en aluminium brasé, ou un échangeur à tubes. Dans E2, le fluide intermédiaire est complètement condensé par la vaporisation du GNL. En sortie de E2, le fluide intermédiaire est évacué par le conduit 4, par exemple à une température proche de -600C et à une pression environ égale à 0,5 MPa, et s'écoule par gravité jusqu'à l'échangeur de chaleur El. Dans E2, le GNL est vaporisé, par exemple à -1000C et à 2,5 MPa, puis est évacué par le conduit 7. Le gaz naturel vaporisé peut être envoyé par le conduit 9 dans le compresseur K2 pour être comprimé à haute pression, par exemple 7 MPa et envoyé par le conduit 10 dans le circuit de distribution du gaz. Alternativement, le gaz naturel vaporisé peut être utilisé pour refroidir, dans l'échangeur E3, un autre fluide arrivant par le conduit 13 et évacué par le conduit 14. Puis, le gaz naturel évacué de l'échangeur E3 par le conduit 15 vers un lieu de consommation, par exemple une centrale de production d'électricité ou de production d'hydrogène.

En outre, il est possible de produire du CO2 solide. Le flux de CO2 liquide arrivant par le conduit 2 peut être détendu par un moyen de détente Vl, par exemple une ou plusieurs vannes ou duses. Le moyen de détente Vl effectue une baisse de pression à enthalpie sensiblement constante. Le CO2 détendu peut être envoyé par le conduit 3 dans l'enceinte Cl. Le CO2 peut également être directement détendu dans l'enceinte Cl, c'est à dire que le moyen de détente 16 est disposé dans l'enceinte Cl. Par exemple, l'enceinte Cl est une cuve d'un méthanier et le CO2 est détendu par des duses réparties dans la cuve. Les duses peuvent être réparties sur un tube en forme d'anneau dans lequel circule le CO2 liquide, l'anneau étant disposé dans l'enceinte Cl. La détente du CO2 liquide permet de former une fraction solide et une fraction gazeuse. La fraction solide de CO2 tombe au fond de la capacité Cl. La fraction vapeur est évacuée en tête de la capacité Cl par le conduit 11. Cette fraction vapeur peut être comprimée par le compresseur Kl, puis évacuée par le conduit 12 et mélangée avec le CO2 gazeux arrivant par le conduit 1.

La figure 3 représente un mode de réalisation des échangeurs de chaleurs El et E2 de la figure 2. Les références de la figure 3 identiques à celles de la figure 2 désignent les mêmes éléments. Sur la figure 3, les échangeurs de chaleur El et E2 sont des échangeurs à plaques en aluminium brasé, disposés à l'intérieur d'une boite froide BF isolée thermiquement. Les conduits 4 et 5 qui assurent la circulation du fluide intermédiaire entre les échangeurs El et E2 sont également disposés dans la boite froide BF. Des ouvertures sont pratiquées dans la boite froide BF pour autoriser l'entrée et la sortie du CO2 par les conduits 1 et 2, et du GNL par les conduits 6 et 7.

Le procédé décrit en référence avec la figure 2 est illustré par l'exemple numérique suivant. On considère un terminal de GNL qui fournit continûment 14 millions m3 de méthane en conditions normales par jour, c'est à dire approximativement 400 tonnes/h de méthane liquide à 7 MPa évacué par le conduit 10. Le GNL est pompé par une pompe cryogénique submergée dans le GNL à pression atmosphérique à -1600C. Le GNL pompé arrive par le conduit 6 à environ -14O0C et à la pression de 2,6 MPa. Dans E2, le gaz naturel est chauffé au point d'ébullition et vaporisé à une température d'environ -1000C à 2,5 MPa. Environ 400 kJ/kg d'accroissement d'enthalpie est requis dans l'échangeur E2 pour vaporiser le méthane à une température d'environ — 1000C à 2,5 MPa. Compte tenu du débit de gaz naturel circulant dans l'échangeur E2, il faut un apport de 44,4 Gcal/h (16,6 Gcal/h de chaleur jusqu'au point d'ébullition + 27,8 Gcal/h de chaleur de vaporisation à -1000C ) La demande en chaleur correspondante est fournie par le fluide intermédiaire qui est de la vapeur d'éthane saturée condensant à 0,5 MPa et à -600C. Dans ces conditions thermodynamiques, la liquéfaction de l'éthane gazeux libère 420 kJ/kg. Ainsi, dans l'échangeur E2, 380 tonnes/h sont condensées pour libérer 44,4 Gcal/h. Dans E2, environ 1520 m2 de surface d'échange est requise pour réaliser la vaporisation du gaz naturel et la liquéfaction de l'éthane. La vapeur de CO2 arrivant par le conduit 1 est disponible à une température de 300C et de 0,6 MPa. La vapeur de CO2 peut être préliminairement séchée au point de rosée de l'eau à -600C. Dans El, pour le CO2, la baisse d'enthalpie totale requise est de 400 kJ/kg pour fournir les 44,4 Gcal/h décomposées comme suit : 7,8 Gcal/h de chaleur au point de rosée + 36,6 Gcal/h de condensation à -400C. Dans El, environ 5200 m2 de surface d'échange de chaleur est nécessaire pour réaliser la vaporisation de l'éthane et la liquéfaction du CO2 à 0,6 MPa et -40°C. Ainsi, 400 tonnes/h, soit 5 millions de m3 en conditions normales, de CO2 sont liquéfiées en flot continu et évacuées par le conduit 2. Autrement dit, 1 tonne de CO2 est liquéfiée par tonne de méthane vaporisée, ce qui est équivalant à liquéfier 0,36 volume normal de CO2 par volume normal de méthane vaporisé. Une telle quantité de CO2 peut être captée sur le flux gazeux rejeté par une centrale de production électrique fonctionnant au gaz avec un cycle combiné de 1000 MW et ayant un rendement de combustion de 50%.

Dans le cas où l'on souhaite obtenir du CO2 solide à la place du CO2 liquide pour le transport par bateau à la pression atmosphérique, pour le même travail de réfrigération disponible pour 400 tonnes/h de GNL vaporisé, une quantité moindre de CO2 peut être solidifiée. Le CO2 liquide circulant dans le conduit 2 à la température de — 500C et 0,5 MPa est détendu de façon isenthalpique à 0,11 MPa par le moyen de détente Vl. La détente permet de former 65% de CO2 solide et 35% de CO2 vapeur. Le CO2 vapeur est comprimé par Kl à 0,5 MPa, puis recyclé avec le CO2 arrivant par le conduit 1. Ainsi, le débit d'entrée du CO2 est augmenté de 35%. Dans ce cas, il est possible de traiter le CO2 généré par une centrale électrique à cycle combiné au gaz naturel d'une puissance de 650 MW.

Après avoir été transporté par bateau à l'étape F de la figure 1, le CO2 solide est liquéfié à l'étage G. Le CO2 est déchargé et liquéfié en mettant en œuvre le procédé schématisé par la figure 4. Le procédé selon la figure 4 utilise le principe de sublimation du CO2 solide à pression atmosphérique pour convertir le CO2 en phase gazeuse, puis pour l'évacuer. La chaleur latente nécessaire pour sublimer le CO2 est fournie par le CO2 en phase gazeuse qui est comprimé et condensé en phase liquide par échange de chaleur avec le CO2 solide. Le CO2 en phase gazeuse est comprimé à une pression supérieure au point triple du CO2, c'est à dire à une pression supérieure environ à 0,5 MPa. Le CO2 comprimé est refroidi à une température supérieure à la température de sublimation du CO2. Sur la figure 4, le réservoir 21 contient une quantité 22 de CO2 sous forme solide. Le réservoir 21 peut être disposé sur un bateau, par exemple le réservoir 21 est une cuve de méthanier. Dans ce cas, le CO2 solide contenu dans la cuve 21 du méthanier doit être déchargé avant que le méthanier soit chargé avec une nouvelle quantité de gaz naturel liquide. De préférence, le réservoir 21 est isolé thermiquement. De plus, le réservoir 21 peut être étanche, c'est à dire que le réservoir 21 n'autorise pas, ou peu, de fuite de CO2 vers l'extérieur. L'espace 24 situé au-dessus de la couche de CO2 solide est rempli de vapeur de CO2 à une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique. Le réservoir 21 comporte un ou plusieurs orifices de sortie du CO2 gazeux qui est amené par les conduits 25 jusqu'au compresseur 26 qui permet d'évacuer le CO2 qui sublime à une température constante. Les orifices sont situés de préférence sur la partie supérieure 23 du réservoir 21. Le compresseur 26 est localisé de préférence sur le bateau méthanier. Le compresseur 26 peut également être localisé sur la jetée de chargement/déchargement. Le compresseur 26 augmente la pression du CO2 gazeux jusqu'à une pression supérieure à la pression du point triple d'équilibre du CO2 solide/liquide/gaz, c'est à dire environ 0,5 MPa. Lors de la compression, le CO2 subit une hausse de température. Par exemple, la température du CO2 peut atteindre 8O0C. Le CO2 gazeux et comprimé est dirigé par le conduit 27 vers la soupape d'admission 28 située par exemple sur la partie supérieure 23 du réservoir 21. La soupape d'admission 28 est reliée par un conduit flexible 29 à un échangeur de chaleur 30 situé à l'intérieur du réservoir 21. L'échangeur de chaleur 30 peut consister en une grille composée de tubes dans lesquels circule le CO2, la grille reposant sur la surface supérieure de la quantité de CO2 solide 22. L'échangeur de chaleur 30 peut être tout autre système connu de l'état de l'art. Le CO2 gazeux circulant dans l'échangeur de chaleur 30 est refroidi par échange de chaleur indirect avec le CO2 solide 22. Dans l'échangeur de chaleur 30, le CO2 gazeux est refroidi jusqu'à être liquéfié. Le CO2 gazeux étant à une pression supérieure à la pression du point triple, la condensation par refroidissement du CO2 est possible. Le CO2 solide au contact avec l'échangeur de chaleur 30 est sublimé. Par exemple, la vapeur de CO2 qui arrive par le conduit 29 à 800C est refroidi, par exemple jusqu'à la température de -55°C. Pour une pression proche de la pression atmosphérique, le CO2 solide 22 est sublimé à environ -780C. Le taux de sublimation, ainsi que le temps mis pour décharger le réservoir 21 rempli de CO2 solide dépend notamment de la surface de transfert de chaleur de l'échangeur 30. Le CO2 liquéfié dans l'échangeur de chaleur 30 est évacué par le conduit flexible 31 vers une vanne déconnectable 32 située de préférence sur la partie supérieure 23 du réservoir 21. Les conduits 29 et 31 peuvent être des canalisations flexibles, produites par la société Technip-Flexifrance, adaptées pour les applications cryogéniques. La vanne 32 permet d'établir la connexion entre le conduit flexible 31 et le conduit 33. Après avoir été évacué du réservoir par le conduit 31, le CO2 liquide est évacué vers un réservoir de stockage 34 situé à terre ou sur le bateau. Le réservoir de stockage 34 peut être maintenu à la même pression que la pression de sortie du compresseur 26 grâce au conduit 35 d'interconnexion avec le conduit 27. La vanne 36 permet d'ouvrir ou de fermer cette connexion entre le réservoir 34 et la sortie du compresseur 26. Enfin, le CO2 liquide disponible dans le réservoir 34 peut être envoyé par le conduit 37 vers un système de séquestration du CO2 dans un réservoir souterrain. Les références de la figure 5 identiques à celles de la figure 4 désignent des éléments identiques. La figure 5 schématise le procédé en fin de la phase de sublimation du CO2. Au fur et à mesure que le CO2 sublime en une phase vapeur évacuée, la quantité de CO2 solide 22 se réduit et l'échangeur de chaleur 30 posé sur la surface supérieure de la quantité 22 de CO2 se déplace vers un niveau plus bas sous l'effet de son poids, ou sous l'effet d'un mécanisme supplémentaire. Finalement, lorsque tout le CO2 solide est sublimé en vapeur, l'échangeur de chaleur repose sur le fond du réservoir 22, comme indiqué par la figure 5. L'espace 24 est alors fermé au moyen de la soupape 28 et de la vanne 32. Le conduit 33 peut être déconnecté du conduit 31. Lorsque la quantité de CO2 solide est déchargée, le réservoir 21 est prêt pour recevoir du méthane. Avant de remplir le réservoir 21 de méthane, l'échangeur de chaleur 30 est remonté et maintenu en place, par des moyens mécaniques, dans la partie supérieure du réservoir 21. Le CO2 étant un gaz inerte, il n'est pas nécessaire de l'évacuer avant de faire pénétrer le gaz naturel liquide. Le GNL va déplacer le volume de vapeur de CO2 restant. Cependant, si on souhaite évacuer le CO2 avant l'introduction du GNL afin d'éviter une phase transitoire initiale de faible pression partielle de méthane avec pour conséquence une vaporisation locale de méthane liquide, il est possible de mettre en œuvre les méthodes habituelles de remplissage des méthaniers.

Les références de la figure 6 identiques à celles de la figure 4 désignent des éléments identiques. La figure 6 schématise le réservoir 22 rempli de méthane et prêt à être transporté par bateau méthanier. Sur la figure 6, l'échangeur de chaleur 30 est remonté dans la partie supérieure du réservoir 22. Alternativement, l'échangeur de chaleur 30 peut être vidé par la vanne 22 du CO2 qu'il contenait et rester dans le méthane sans risque de solidification du CO2 pendant le transport du GNL. Lors du transport du GNL, le compresseur 26 peut servir comme compresseur des vapeurs de gaz naturel libéré et connecté par la vanne 36 au système d'alimentation en fuel du navire. Lorsque le réservoir 21 est arrivé à destination, le gaz naturel liquide est évacué par des moyens conventionnels. Lorsque le réservoir 21 est vide, le remplissage avec du CO2 solide peut commencer. Par exemple, il est possible de mettre en œuvre le procédé décrit en relation avec les figures 2 et 3 pour produire du CO2 solide. Le CO2 solide peut être directement formé dans le réservoir 21 de la figure 4 en disposant les moyens de détente Vl de la figure 2 dans le réservoir 21. La quantité de CO2 solide qu'un méthanier peut transporter est déterminé en tenant compte de la cargaison maximum de GNL acceptable par le bateau méthanier et en sachant qu'un volume de GO2 solide est environ trois fois plus lourd qu'un volume de méthane liquide. Lorsque le réservoir 21 est rempli de CO2, l'échangeur de chaleur 30 peut être abaissé pour être déposé sur le CO2 solide. L'échangeur de chaleur 30 reposant sur le CO2 solide permet de stabiliser et de limiter les mouvements de la cargaison de CO2 lors du transport par bateau.

Le procédé décrit en relation avec les figures 4, 5 et 6 est illustré par l'exemple numérique suivant. Un bateau de transport de GNL / CO2 dispose de réservoirs d'une capacité de stockage totale de 135 000 m3 remplis à 96% en volume avec 60 000 tonnes de GNL ayant une densité de 460 kg/ms. La soute d'un tel bateau peut mesurer 44 mètres de large, 12 mètres de profond et 260 mètres de long. Ce même bateau peut, de manière raisonnable transporter une quantité de CO2 équivalant à environ 80% de la charge de GNL, c'est à dire environ 48 000 tonnes de CO2 solide. La quantité d'eau de ballast, nécessaire pour le voyage à vide du bateau, peut être réduite en accord avec la quantité de CO2 solide transportée. Le CO2 solide ayant une densité volumique d'environ 1 500 kg/m3, les 48 000 tonnes de CO2 occupent 32 000 m3 des 135 000 m3 disponibles dans la soute. Ainsi, le CO2 solide est réparti sur une hauteur de 3 mètres au fond de la soute. Après le remplissage de la soute avec le CO2, l'échangeur de chaleur 30 peut être baissé depuis le haut de la soute à 12 mètres jusqu'à une hauteur de 3 mètres. La soute vue selon une coupe horizontale présente une surface d'environ 11 440 m2, la surface d'échange de chaleur entre l'échangeur 30 et le CO2 solide est d'environ 34 320 m2 en supposant que les ailettes de l'échangeur 30 permettent de tripler la surface d'échange. Si la différence de température moyenne entre le CO2 fluide qui circule dans l'échangeur 30 et le CO2 solide contenu dans le réservoir 21 est d'environ 25°C et si le coefficient d'échange de chaleur entre le CO2 fluide qui circule dans l'échangeur 30 et le CO2 solide contenu dans le réservoir 21 est d'environ 160 kcal/m2h°C, il est possible de transférer 137 Gcal/h, soit 575 000 OOOkJ/h. La chaleur latente de sublimation du CO2 à pression atmosphérique étant de 550 kJ/kg, environ 1 000 tonnes/h de CO2 peuvent être vaporisées par sublimation. Les 48 000 tonnes de CO2 peuvent être déchargées en 2 jours. Pour ce débit de sublimation, la puissance du compresseur 26 est de 28 MW pour comprimer le CO2 gazeux d'environ 0,12 MPa jusqu'à 0,5 MPa et 800C. Bien évidemment, cette puissance de compression n'est nécessaire que pendant une durée de deux jours.