La présente invention constitue une amélioration à ce système permettant une fabrication plus simple et moins. coûteuse.

Les panneaux selon le brevet susmentionné peuvent tre en diverses matières, notamment en plastique. Le bois est préféré, en particulier le bois aggloméré ou reconstitué, plus particulièrement le MDF. Ils sont avantageusement obtenus par évidement de panneaux de départ, par exemple par coupage au laser. Cette dernière technique s'est révélée particulièrement appropriée, mais est aussi coûteuse et implique un temps de fabrication par structure relativement long.

D'autres moyens existent pour produire ces panneaux et châssis : moulage, sciage, emboutissage, découpe au jet d'eau. Ces trois dernières méthodes permettent de sortir les panneaux découpés de l'intérieur des châssis échelles (eux mmes découpés par le mme procédé) et donc obtenir

la structure finale à partir d'un panneau standard vendu dans le commerce en une seule opération, et ce pratiquement sans aucune chute (perte de matériau).

La présente invention propose une méthode pour obtenir le mme résultat par défonçage d'un panneau, c'est à dire avec une mèche qui tourne à grande vitesse en se déplacant. La mèche, par exemple une mèche diamantée, enlève une quantité de matière dépendant de son diamètre et du chemin que ladite mèche parcourt dans le panneau que l'on veut découper ou évider.

Ce procédé est également particulièrement intéressant car on peut éventuellement découper plusieurs panneaux superposés en une fois à une vitesse égale ou supérieure à celle d'une découpe au laser ou au jet d'eau. On réduit ainsi le temps de découpe au moins dans la proportion du nombre de panneaux de base que l'on superpose. Ainsi pour 3 panneaux traités simultanément : 1/3 du temps de découpe pour chaque structure obtenue. Les panneaux peuvent tre travaillés simultanément en recourant par exemple à une technique de solidarisation par application de vide sur la surface d'un panneau.

Cependant deux problèmes se posent pour évider le panneau de départ afin d'obtenir les châssis-échelle et les panneaux découpés qui en sortent en une opération : - le trait de coupe est important, il est fonction de l'épaisseur de la mèche et plus la mèche est grosse, plus elle est solide, et donc plus vite elle peut se déplacer.

Cependant à cause de l'épaisseur de trait de coupe et mme en profitant de l'épaisseur du plancher, un panneau pseudo-carré de côté (p. e. panneau latéral dont un côté est plus long d'une épaisseur du panneau) extrait de l'échelle par ce procédé serait trop court pour pouvoir se coincer entre les échelons et assurer la solidité de la structure.

- la section transversale de la mèche est évidemment ronde, lorsqu'elle aura parcouru le périmètre carré ou rectangulaire qui va permettre d'extraire le panneau découpé muni d'encoches à partir de l'échelle, les quatre coins intérieurs de l'échelle seront arrondis, ce qui empche ultérieurement de poser un plancher tout a fait contre l'échelon correspondant et de coincer les panneaux de côté tout à fait contre les montants de l'échelle, afin de bâtir la structure selon l'invention.

Selon l'invention, ces inconvénients sont surmontés en appliquant un procédé de fabrication selon la revendication 1 annexée, comme il est davantage explicité ci-après en se référant aux dessins en annexe.

Le premier inconvénient nommé est surmonté de la manière suivante : - les panneaux de côté extraits des échelles seront des rectangles dont les encoches supérieures seront ménagées dans un des deux plus petit côtés. Le rectangle ainsi dégagé sera d'autant plus allongé que le trait de coupe est épais, ce qui permettra en quelque sorte de le "récupérer"et de coincer malgré tout ces derniers entre

les montants. Les panneaux de plancher seront découpés à part pour leur donner une dimension assez grande pour que leur quatre encoches puissent enserrer les quatre montants des châssis-échelle.

Selon l'invention, le deuxième inconvénient nommé est surmonté de la manière suivante : - pour pouvoir poser le plancher bien à plat sur la tranche supérieure des échelons, on rogne avec la mèche jusqu'à une certaine distance, pour éliminer l'arrondi, de part et d'autre du montant.

De préférence ce rognage se fera dans les deux montants, ce qui permet après le montage de rendre ces rognages invisibles, étant cachés par les extrémités des planchers - pour pouvoir coincer les panneaux de côté bien parallèlement contre les montants, on rogne avec la mèche jusqu'à une certaine distance, pour éliminer les arrondis des intersections des tranches inférieures des échelons avec les tranches intérieures des montants.

De préférence ce rognage se fera, de part et d'autre, et dans l'échelon, ce qui permet après le montage de rendre ces rognages invisibles, étant cachés par les extrémités supérieures des panneaux de côtés, plus précisément par les encoches des panneaux de côté.

Selon le mode actuellement préféré de l'invention, les rognages coopèrent avec les encoches des panneaux pour monter la structure tridimensionnelle et assurer sa rigidité par coincage.

Selon un aspect de l'invention, les largeurs des encoches sont choisies telle que, lors du montage, une encoche puisse pénétrer dans un rognage correspondant ou inversément.

Les rognages peuvent ainsi avoir une profondeur d'un rayon de la mèche, juste suffisant pour supprimer les arrondis.

Les encoches de panneaux de côtés présenteront une profondeur telle que la distance entre le fond de l'encoche de panneau de côté et l'extrémité opposée du panneau soit légèrement supérieure à la distance entre le dessus du panneau de plancher et le fond du rognage supérieur dans l'échelon, ce qui permettra le coincage à force du panneau de côté.

On notera que, selon un mode de réalisation, les panneaux de plancher comportant quatre encoches présentent, une fois placé entre deux châssis, avant le coincage avec les panneaux de côté, un certain jeu dans lesdites encoches.

Il y a donc lieu de noter que les panneaux de plancher ne sont pas nécessairement coincés entre les montants. Un certain jeu ou flottement horizontal peut subsister, dû aux dimensions des rognages présents dans les montants de part et d'autre. Lors du démontage le panneau de plancher sera avantageusement poussé dans le fond d'un rognage avant d'tre relevé et désengagé du côté du rognage opposé.

La rigidité finale de la structure est essentiellement due au coincement des tranches des panneaux de côtés entre le panneau de plancher et les montants supérieurs y faisant

face. Plus particulièrement, selon le mode de réalisation préféré, le coincement du panneau de côté a lieu entre d'une part les fonds de deux encoches des panneaux de côté introduits dans les rognages des échelons et d'autre part la face supérieure de panneau de plancher adjacent audit panneau de côté.

On comprendra également que la largeur des encoches destinées à enserrer les montants ou échelons, doit tre égale, ou très légèrement supérieure, à l'épaisseur des panneaux. La mèche formant l'encoche, si elle présente un diamètre inférieur à l'épaisseur du panneau, doit donc procéder à un élargissement de l'encoche de manière connue.

On notera enfin que par le procédé de défonçage les fonds d'encoche sont évidemment arrondis (comme la mèche) ce qui de manière surprenante ne nuit ni au positionnement des châssis-échelles ni au coincage à force des panneaux de côté entre les deux, ou plus, de châssis-échelle munis de leurs planchers.

L'invention est davantage décrite dans les exemples qui suivent en se référant aux dessins en annexe, dans lesquels - la fig. 1 est un schéma montrant un simple châssis avec un évidement rectangulaire aux quatre coins arrondis illustrant l'impossibilité de juxtaposer correctement les panneaux de plancher contre les échelons et/ou de côté contre les montants.

- la fig. 2 montre en plan une panneau découpé pour produire un châssis-échelle muni de rognages et trois panneaux de côté munis d'encoche.

- la fig. 3 montre plus en détail pour une structure simple, les encoches et rognages permettant un montage rendant ceux-ci invisibles.

- la fig. 4 illustre le montage d'une structure tridimensionnelle selon l'invention, en se basant sur un châssis-échelle de la fig. 2 Dans ces dessins les signes de références identiques indiquent des éléments identiques ou équivalents.

Dans ces exemples les panneaux sont des panneaux de MDF de 9 mm d'épaisseur, éventuellement colorés dans la masse ("Valchromat"). Une défonceuse numérique est utilisée avec une mèche diamantée d'un diamètre de 8 mm, réglée pour effectuer des encoches et rognages présentant une profondeur d'au moins 4 mm.

La fig. 1 est un schéma montrant un simple châssis (châssis-échelle à un évidement) avec un panneau de côté 3 et un panneau de plancher 10 disposés perpendiculairement.

L'évidement 2 est rectangulaire, obtenu par défonçage, avec quatre coins arrondis 20. On illustre l'impossibilité de juxtaposer correctement les panneaux de plancher 10 contre l'échelon inférieur 5, et le panneau de côté 3 contre le montant 6.

La fig. 2 représente en plan un panneau 1 qui a été découpé pour fournir trois évidements 2, réalisés par défonçage à l'aide d'une machine numérique, occupés par 3 panneaux découpés 3. Le panneau 1 ainsi évidé forme un châssis-échelle 4 à trois étages composés d'échelons (5, 5', 5") et de montants latéraux 6, 6'. Les panneaux de côté 3 sont rectangulaires, la longueur étant égale à la largeur augmentée de deux épaisseurs du trait de la mèche.

Dans le cas illustré la mèche est de 8 mm, le panneau 3 mesure ainsi 340 x 324 mm.

Pour pouvoir, lors du montage explicité ultérieurement, coincer les panneaux de côté 3 bien contre l'intérieur des montants 6, on prévoit un rognage 7 dans la tranche inférieure 55 de chaque extrémité d'échelon correspondant. On prévoit également des rognages 8 dans la tranche 66 des montants à la base de chaque évidement.

De mme, les panneaux de côtés sont prévus avec deux encoches 9 symétriques aptes à coopérer avec les rognages 7,8.

La fig. 3 illustre ces encoches et rognages plus en détail. Les encoche présentent une profondeur de 9 mm et une largeur de 9 mm.

On notera que ces rognages supplémentaires 7,8 dans les châssis-échelle peuvent tre réalisés séparément ou avantageusement effectués durant le parcours de la mèche et n'entraînent alors qu'un va et vient ponctuel à certains endroits. Ces rognages ont une profondeur de 4 mm, et présente donc un profil semi-circulaire de 4 mm de rayon.

La fig. 4 illustre le montage d'une étagère selon l'invention en se basant sur les éléments de la fig. 2 avec les dimensions susmentionnées et des panneaux de plancher 10 munis d'encoches 11. Le panneau est un panneau rectangulaire de 370 x 324 mm avec des encoches de 9,5 mm de large et 9,3 mm de profondeur.

Deux châssis-échelles sont maintenus parallèles. Un premier panneau de plancher est coincé horizontalement à la base du premier évidement en faisant coopérer les encoches 11 avec les rognages 8. Un premier panneau de côté peut alors tre introduit de biais, en faisant coincider les encoches 9 avec les rognages 7 et en redressant à force le panneau de côté jusqu'à tre adjacent au montant 6 du châssis-échelle 4. L'opération peut tre répétée avec un panneau de côté à placer du côté opposé. Un second panneau de plancher est ensuite ajouté et ainsi de suite.

En fin de montage, un panneau de toit 12 de dimension appropriée est coincé entre les deux flancs opposés des échelons supérieurs, et reposent sur les tranches supérieures de deux panneaux de côté.

On notera qu'une fois la structure montée selon ce mode de réalisation préféré de l'invention, les rognages d'échelon 7 sont dissimulés par les encoches 9 des panneaux de côté 3 et les rognages 8 de montant 6 sont dissimulés par des encoches 11 des panneaux de plancher 10.