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Title:
METHOD FOR MAKING UP KERATINOUS FIBERS, IN PARTICULAR EYELASHES AND/OR EYEBROWS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/037904
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for making up keratinous fibers, in particular eyelashes and/or eyebrows, comprising the following steps: depositing on the fibers at least one composition (P) comprising bodies having non-null magnetic susceptibility; after said deposition, subjecting all or part thereof to the action of a magnetic field so as to move and/or modify the orientation of at least some of the magnetic bodies with non-null magnetic susceptibility, so as in particular to lengthen and/or thicken the fibers.

Inventors:
THEVENET LUDOVIC (FR)
ARDITTY STEPHANE (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/050562
Publication Date:
April 13, 2006
Filing Date:
July 08, 2005
Export Citation:
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Assignee:
OREAL (FR)
THEVENET LUDOVIC (FR)
ARDITTY STEPHANE (FR)
International Classes:
A45D33/00; A45D29/00; A45D34/00; A45D34/04
Domestic Patent References:
WO2002028356A12002-04-11
Foreign References:
EP1264562A12002-12-11
US5856653A1999-01-05
FR2851463A12004-08-27
US20030072602A12003-04-17
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 2003, no. 11 5 November 2003 (2003-11-05)
Attorney, Agent or Firm:
Tanty, François (3 rue de Penthièvre, PARIS, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de maquillage des fibres kératiniques, notamment des cils et/ou des sourcils, comportant les étapes suivantes : former sur les fibres, un dépôt d'au moins une composition (P) comportant des corps présentant une susceptibilité magnétique non nulle, après formation du dépôt, soumettre tout ou partie de ce dernier à l'action d'un champ magnétique de manière à déplacer et/ou à modifier l'orientation d'au moins certains des corps à susceptibilité magnétique non nulle, de manière notamment à allonger et/ou épaissir les fibres.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel le dépôt est formé sur les fibres en l'absence de champ magnétique.
3. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la composition contient au moins un solvant volatil et dans lequel le dépôt est exposé au champ magnétique avant son séchage complet.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le champ magnétique est généré de manière à soumettre le dépôt présent sur les cils à des lignes de champ sensiblement parallèles aux cils, en vue d'allonger les cils.
5. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel le champ magnétique est généré par un aimant ou électroaimant ayant un axe polaire sensiblementdans l'alignement des cils.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le champ magnétique est généré de manière à présenter des lignes de champ orientées sensiblement perpendiculairement aux cils.
7. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la composition est fluidifiée par chauffage et dans lequel elle est exposée au champ magnétique avant son refroidissement complet.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la composition comporte des particules composites magnétiques, notamment un latex magnétique.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la composition comporte un pigment magnétique.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la composition comporte un ferrofluide.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la composition comporte des fibres magnétiques.
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la composition comporte au moins un polymère filmogène.
13. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la composition est un mascara anhydre.
14. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la composition est un mascara aqueux.
15. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on applique le champ magnétique de manière à former des perles en bout de cils.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la composition présente un caractère filant d'au moins 12 mm.
17. Procédé selon la revendication 1, dans lequel le dépôt est formé d'au moins deux compositions différentes appliquées successivement.
18. Kit comportant : au moins un récipient contenant une composition à appliquer sur les fibres kératiniques, cette composition comportant des corps magnétiques (M), un applicateur (5) pour appliquer la composition sur les fibres kératiniques, cet applicateur comportant un organe d'application pouvant être chargé avec la composition et pouvant l'appliquer sur les fibres kératiniques, un dispositif magnétique (3) différent de l'organe d'application et permettant d'exposer les fibres kératiniques ainsi revêtues de la composition à un champ magnétique afin notamment de les allonger et/ou de les épaissir.
19. Kit selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le récipient contenant la composition comporte un organe d'essorage (10) de l'organe d'application.
20. Kit selon l'une des deux revendications immédiatement précédentes, caractérisé par le lait que l'organe d'application est une brosse ou un peigne.
21. Kit selon l'une quelconque des trois revendications immédiatement précédentes, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique est indépendant du récipient et de l'applicateur, et comporte un aimant permanent (3).
22. Kit selon l'une quelconque des quatre revendications immédiatement précédentes, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique est fixé à un organe de préhension.
23. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 21, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique est dépourvu d'organe de préhension.
24. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 23, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique est solidaire du récipient en l'absence d'utilisation.
25. Kit selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique est agencé de manière à pouvoir se fixer de manière amovible sur le récipient.
26. Kit selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique comporte un aimant permanent, générant un champ magnétique supérieur ou égal à 500 Gauss, mieux supérieur ou égal à 2000 Gauss, ou encore mieux supérieur ou égal à 10 000 Gauss.
27. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 26, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique est solidaire de l'applicateur.
28. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 26, caractérisé par le fait que le dispositif magnétique est non solidaire de l'applicateur.
29. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 28, dans lequel la composition comporte des corps magnétiques asphériques, notamment des fibres.
30. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 29, dans lequel la composition comporte des particules composites magnétiques, notamment un latex magnétique.
31. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 30, dans lequel la composition comporte au moins un polymère filmogène.
32. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 31, dans lequel la composition comporte un ferrofluide.
33. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 32, dans lequel la composition comporte un pigment magnétique.
34. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 29, dans lequel la composition est un mascara anhydre.
35. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 33, dans lequel la composition est un mascara aqueux.
36. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 34, dans lequel la composition comporte au moins un solvant volatil, notamment au moins une huile volatile.
37. Kit selon l'une quelconque des revendications 18 à 36, dans lequel la composition présente un caractère filant d'au moins 12 mm.
Description:
Procédé de maquillage des fibres kératiniques, notamment des cils et/ou sourcils

La présente invention concerne le maquillage des fibres kératiniques, notamment des cils et/ou sourcils.

De nombreux dispositifs de maquillage des cils revendiquent l'obtention d'un effet d'allongement des cils et/ou d'une augmentation de leur volume.

Assez souvent, l'allongement est considéré comme étant l'impression visuelle qui résulte d'une visibilité plus grande des cils, liée à leur coloration jusqu'à la pointe. Peu de compositions procurent un allongement effectif des cils au sens où la composition apporte réellement de la longueur aux cils. Par ailleurs, l'augmentation du volume des cils, par épaississement de ceux-ci, est difficile à obtenir sans former des paquets de cils, les textures associées aux compositions destinées à épaissir les cils étant généralement visqueuses. La formation de paquets de cils peut donner une impression de frange de cils moins fournie et s'avérer indésirable. L'invention vise notamment à obtenir un allongement et/ou un épaississement effectif des fibres kératiniques.

Le brevet US 6 669 389 divulgue des applicateurs magnétiques pouvant être utilisés pour appliquer des compositions présentant également des propriétés magnétiques. Ce brevet décrit notamment la possibilité d'appliquer sur les cils au moyen d'une brosse comportant des poils magnétiques une composition contenant des fibres ou paillettes ayant des propriétés magnétiques, afin de leur donner une orientation particulière lors de l'application. La demande de brevet US 2003/0072602 divulgue, entre autres, un applicateur magnétique pouvant interagir avec une composition présentant des propriétés magnétiques. Dans ces dispositifs connus, la présence d'une interaction magnétique entre la composition et l'applicateur, au moment de l'application du produit, est susceptible d'influer sur la manière dont le produit se dépose sur les cils.

En outre, la réalisation d'un applicateur présentant des propriétés magnétiques peut s'avérer plus compliquée que celle d'un applicateur conventionnel. Procédé de maquillage

L'invention a pour objet, selon l'un de ses aspects, un procédé de maquillage des fibres kératiniques, notamment les cils et/ou les sourcils, comportant les étapes suivantes :

- former sur les fibres, de préférence en l'absence de champ magnétique, un dépôt d'au moins une composition comportant des corps présentant une susceptibilité magnétique non nulle,

- après formation du dépôt, soumettre au moins partiellement ce dernier à l'action d'un champ magnétique de manière à déplacer et/ou modifier l'orientation d'au moins certains des corps à susceptibilité magnétique non nulle, de manière notamment à allonger et/ou épaissir les fibres.

Seule une composition peut être appliquée sur les cils. En variante, au moins deux compositions peuvent être appliquées sucessivement, l'une venant recouvrir au moins partiellement l'autre. Ces deux compositions peuvent être aqueuses et/ou anhydres.

L'expression « en l'absence de champ magnétique » doit se comprendre comme signifiant que l'utilisateur ne soumet pas volontairement les fibres kératiniques à un champ magnétique suffisamment intense pour interagir avec la composition de manière sensible, ce champ magnétique étant généré au moins par un aimant ou électro-aimant ou par des corps magnétiques dispersés. Le maquillage peut ainsi avoir lieu en présence du champ magnétique terrestre ou en présence d'autres champs magnétiques parasites liés au voisinage d'appareils électromagnétiques tels que des haut-parleurs ou téléviseurs, par exemple, tout en étant considéré comme s'effectuant en l'absence de champ magnétique selon l'invention.

L'invention permet de procurer un allongement et/ou un épaississement réel des fibres kératiniques. L'invention peut également améliorer la séparation des cils, le cas échéant. D'autres effets qu'un simple allongement et/ou épaississement sont encore possibles, comme par exemple la formation de perles en bout de cils, selon la manière dont le champ magnétique est appliqué.

L'application de la composition en l'absence de champ magnétique suppose l'utilisation d'un applicateur non ou faiblement magnétique au moment de l'application, n'interagissant pas avec la composition au point de modifier de manière significative la façon dont celle-ci est appliquée. L'applicateur peut ainsi avantageusement être non

magnétique et tout à fait conventionnel. La gestuelle du maquillage peut ne pas avoir à être modifiée pour appliquer la composition.

La composition contient avantageusement au moins un solvant volatil, par exemple au moins une huile volatile. L'exposition de la composition au champ magnétique s'effectue alors avant le séchage complet de la composition, de façon à ce que la composition conserve une fluidité suffisante pour permettre par exemple un allongement et/ou épaississement effectif des cils. L'évaporation d'au moins un solvant volatil contenu dans la composition peut contribuer à « figer » des corps magnétiques présents dans celle- ci dans la configuration où ils sont laissés lorsque le champ magnétique cesse. Le champ magnétique permettant d'allonger et/ou d'épaissir les fibres kératiniques est par exemple généré par un dispositif magnétique distinct de l'applicateur ou solidaire de celui-ci mais suffisamment éloigné de l'organe d'application pour ne pas interagir significativement avec la composition lors de l'application.

La composition appliquée peut être un mascara aqueux ou un mascara anhydre. Le cas échéant, une première couche d'un mascara aqueux est déposée, puis celle-ci est recouverte d'une deuxième couche d'un mascara aqueux ou anhydre. En variante, une première couche d'un mascara anhydre est déposée, étant recouverte d'une deuxième couche d'un mascara aqueux ou anhydre. Chaque couche de mascara peut comporter des corps magnétiques. La composition peut encore être appliquée sous la forme de plusieurs couches, en exposant au champ magnétique chaque couche avant qu'elle ne sèche et en laissant sécher au moins partiellement entre les couches.

Le champ magnétique peut être généré de manière à soumettre la composition présente sur les cils à des lignes de champ sensiblement parallèles aux cils, en vue d'allonger les cils. Le champ magnétique peut par exemple être généré par un aimant ou électro-aimant ayant un axe polaire sensiblement dans l'axe des cils. Un tel champ magnétique est favorable à un déplacement de la composition dans le sens de l'allongement du cil.

Le champ magnétique peut également être généré de manière à présenter des lignes de champ orientées sensiblement perpendiculairement aux cils, ce qui peut provoquer une orientation des corps magnétiques présents au sein de la composition généralement transversalement aux cils et un épaississement des cils. Lorsque

l'épaississement des cils est recherché, de préférence les corps magnétiques présents dans la composition sont asphériques.

Kit de maquillage

L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un kit pour la mise en œuvre d'un procédé de maquillage tel que défini plus haut.

Ce kit peut comporter :

- un récipient contenant au moins une composition à appliquer sur les fibres kératiniques, cette composition comportant des corps magnétiques,

- un applicateur pour appliquer la composition sur les fibres kératiniques, cet applicateur comportant un organe d'application pouvant être chargé avec la composition et pouvant l'appliquer,

- un dispositif magnétique différent de l'organe d'application et permettant d'exposer les fibres kératiniques ainsi revêtues de la composition à un champ magnétique, afin notamment de les allonger et/ou de les épaissir. Le récipient contenant la composition peut comporter un organe d'essorage de l'organe d'application. L'organe d'application est par exemple une brosse ou un peigne.

Lorsque l'organe d'application est un peigne, celui-ci est de préférence sans charge de particules magnétiques.

Lorsque l'organe d'application est une brosse, celle-ci comporte par exemple une âme métallique, qui peut être constituée par un fil métallique replié sur lui-même, étant par exemple torsadé à droite ou à gauche, les poils étant pris entre les spires de l'âme. Les poils peuvent être sans susceptibilité magnétique.

Le dispositif magnétique peut être indépendant du récipient et de l'applicateur, et comporter un aimant permanent. Le dispositif magnétique peut être fixé à un organe de préhension ou en être dépourvu, l'utilisateur saisissant alors directement le dispositif magnétique entre ses doigts pour exposer les fibres kératiniques au champ magnétique.

Le dispositif magnétique peut être solidaire du récipient en l'absence d'utilisation. Le dispositif magnétique peut être ou non solidaire de l'applicateur.

Le dispositif magnétique peut être agencé de manière à pouvoir se fixer de manière amovible sur le récipient ou Fapplicateur. Le récipient ou Fapplicateur peut comporter une pièce métallique et/ou un logement à cet effet.

Le dispositif magnétique peut comporter un aimant permanent relativement puissant, générant par exemple un champ magnétique supérieur ou égal à 500 Gauss (50 mT), voire à 2 000 Gauss, mieux supérieur ou égal à 10 000 Gauss.

L'invention a encore pour objet un procédé pour promouvoir la vente d'une composition de mascara présentant des propriétés magnétiques, comportant l'étape consistant à faire la démonstration d'une possibilité d'allongement et/ou d'épaississement effectif des cils sous l'action d'un champ magnétique, en appliquant la composition sur un support, par exemple sur des cils, faux-cils ou une reproduction agrandie de cils, et en l'exposant à un champ magnétique. Cette démonstration peut avoir lieu sur un point de vente réel, par exemple, ou virtuel, par exemple sur un site Internet.

L'invention a encore pour objet une composition cosmétique à appliquer sur les cils, comportant :

- au moins un solvant volatil,

- au moins un polymère filmogène,

- des corps magnétiques présentant du fer métal.

Ces corps magnétiques peuvent comporter du fer doux. L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel :

- la figure 1 représente de manière schématique, en coupe longitudinale, un exemple de kit pour la mise en œuvre de l'invention, - la figure 2 illustre l'application de la composition sur les cils,

- la figure 3 illustre l'exposition de la composition à un champ magnétique,

- la figure 4 représente de manière schématique un cil revêtu de la composition, avant exposition au champ magnétique,

- la figure 5 est une vue analogue à la figure 4 après exposition au champ magnétique,

- la figure 6 illustre une autre façon d'exposer les cils au champ magnétique,

- la figure 7 représente de manière schématique un cil revêtu de la composition, avant exposition au champ magnétique,

- la figure 8 est une vue analogue à la figure 7, après exposition au champ magnétique de la manière illustrée à la figure 6, - la figure 9 est une vue analogue à la figure 3 d'une variante de mise en œuvre de l'invention,

- la figure 10 représente de manière schématique un cil après exposition au champ magnétique, selon un autre exemple de mise en œuvre de l'invention,

- la figure 11 est une vue analogue à la figure 1 représentant une variante de dispositif de conditionnement et d'application,

- les figures 12 et 13 illustrent la possibilité de charger l'organe d'application en produit autrement qu'en plongeant l'applicateur dans un récipient rempli du produit,

- les figures 14 à 16 illustrent différentes possibilités pour rendre le dispositif magnétique solidaire du dispositif de conditionnement et d'application, au moins en l'absence d'utilisation, et

- la figure 17 représente un dispositif de conditionnement et d'application comportant un dispositif magnétique.

Sur les figures 4, 5, 7 et 8, les corps magnétiques ont été représentés de manière très schématique, sans respect d'échelle, de forme ou de concentration dans la composition.

Le kit 1 représenté à la figure 1 comporte d'une part un dispositif de conditionnement et d'application 2 et d'autre part un dispositif magnétique 3.

Le dispositif de conditionnement et d'application 2 comporte un récipient 4 contenant une composition magnétique P à appliquer, par exemple un mascara aqueux ou anhydre contenant des corps magnétiques M, et un applicateur 5 comportant une tige 7 reliée à une extrémité à un organe d'application 6 et à l'autre extrémité à un organe de préhension 8 constituant également un capuchon de fermeture du récipient 4. Ce dernier comporte un col 9 sur lequel peut se visser le capuchon de fermeture 8 et dans lequel est logé un organe d'essorage 10 permettant d'essuyer la tige 7 et l'organe d'application 6 lorsque l'applicateur est extrait du récipient 4. L'organe d'application 6 est dans l'exemple considéré une brosse qui peut comporter une âme métallique torsadée entre les spires desquelles sont coincés les poils. L'organe d'application 6 pourrait encore être un peigne.

Le dispositif magnétique 3 comprend dans l'exemple considéré un aimant permanent.

Pour utiliser le kit 1, l'utilisateur commence par appliquer la composition P sur les cils, comme illustré à la figure 2, puis avant que la composition P ne sèche, l'utilisateur expose les cils au champ magnétique généré par le dispositif magnétique 3, comme illustré à la figure 3.

L'axe polaire NS de l'aimant est par exemple orienté sensiblement parallèlement aux cils, comme illustré aux figures 3 et 4. Il en résulte une attraction magnétique de la composition P présente sur le cil, laquelle tend du lait de la présence des corps magnétique M à se rapprocher du dispositif magnétique 3 en bout de cil, ce qui provoque un allongement effectif du cil d'une distance a, comme illustré à la figure 5.

Notamment lorsque les corps magnétiques M présents dans la composition P présentent une forme allongée, l'utilisateur peut encore orienter le dispositif magnétique 3 avec l'axe polaire sensiblement perpendiculaire aux cils, comme illustré aux figures 6 et 7. Les corps magnétiques M tendent alors à s'orienter comme illustré à la figure 8 selon les lignes de champ, de sorte que l'épaisseur du dépôt de composition P présent à la surface du cil tend à augmenter.

On a illustré à la figure 9 une autre façon d'orienter l'axe polaire du dispositif magnétique de manière à épaissir les cils. Le dispositif magnétique 3 est maintenu dans cet exemple verticalement, avec son axe polaire sensiblement perpendiculaire aux cils, à l'aplomb de ceux-ci.

On a représenté de manière schématique à la figure 10 un cil sur lequel on a formé une perle en bout, par attraction de la composition avant qu'elle ne fige.

L'organe d'application n'est pas limité à une brosse et l'on peut notamment utiliser pour appliquer la composition sur les fibres kératiniques un applicateur tel qu'un peigne, comme illustré à la figure 11.

L'organe d'application 6 peut être chargé, le cas échéant, en étant amené au contact de la composition P sans passer au travers d'un organe d'essorage, comme illustré sur les figures 12 et 13, la composition P étant par exemple contenue dans un récipient en forme de coupelle 15 comme illustré à la figure 12 ou de tube 16 comme illustré à la figure

13.

On a illustré à la figure 14 la possibilité pour le dispositif magnétique 3 d'être rendu solidaire du récipient 4 en l'absence d'utilisation. Dans l'exemple considéré, le récipient 4 comporte une partie métallique 17 formée par exemple par une bague métallique noyée dans la matière dans laquelle le corps est moulé. Dans ce cas, en l'absence d'utilisation, le dispositif magnétique 3 peut par exemple être retenu par aimantation contre la paroi du récipient 4, grâce à la partie métallique 17.

Le récipient 4 peut encore faire partie d'un boîtier contenant un compartiment 18 pour recevoir le dispositif magnétique 3, comme illustré à la figure 15.

Sur cette figure, on a également illustré la possibilité pour le dispositif magnétique 3 de comporter un organe de préhension 19 non magnétique. Dans l'exemple considéré, le dispositif magnétique 3 comporte un aimant permanent fixé dans un logement

20 de l'organe de préhension. Le récipient 4 comporte un couvercle 21 permettant de fermer le logement 18 contenant le dispositif magnétique 3.

L'espace du récipient 4 contenant la composition P est fermé par l'organe de préhension 8 de manière étanche, ce dernier se logeant à l'intérieur du couvercle 21.

Dans l'exemple de la figure 16, le dispositif magnétique 3 peut être solidaire de l'applicateur durant l'application, en étant fixé à l'organe de préhension. Le dispositif magnétique 3 est par exemple supporté par une tige 23 qui est fixée à un manchon 26 recevant également la tige 7 de l'applicateur. Un capot 24 peut protéger le dispositif magnétique 3 en l'absence d'utilisation et servir de poignée pour l'applicateur lorsque celui-ci est extrait du récipient 4.

Le capot 24 est par exemple vissé dans une jupe 25 solidaire de la tige 23 et logée dans le manchon 26.

Le dispositif magnétique 3 peut comporter non pas un aimant permanent mais un solénoïde 27 générant un champ magnétique, lorsque parcouru par un courant électrique, comme illustré à la figure 17.

Le solénoïde 27 peut être solidaire d'un organe d'application 6 comportant des éléments d'application 28 tels que des dents, poils ou picots.

Un interrupteur 29 peut permettre à l'utilisateur d'alimenter sélectivement le solénoïde 27.

Le cas échéant, le dispositif peut être agencé pour chauffer la composition à appliquer sur les cils et comporter à cet effet un élément chauffant pouvant être alimenté électriquement par la même source d'énergie que le solénoïde.

La composition appliquée sur les cils peut par exemple être chauffée, puis avant de refroidir et de se figer, être soumise à un champ magnétique provoquant son déplacement sur les cils, de façon à les allonger et/ou les épaissir.

Corps magnétiques

L'expression « corps magnétiques » ne doit pas être comprise de manière limitative et couvre des particules, fibres ou agglomérats de particules et/ou de fibres, de toutes formes, présentant une susceptibilité magnétique non nulle.

La concentration en corps magnétiques dans la composition est par exemple comprise entre environ 0,05 % et environ 50 % en masse, notamment entre environ 0,1 % et environ 40 % en masse, mieux entre environ 1 % et environ 30 % en masse.

La composition appliquée peut comporter des fibres magnétiques ou autres corps asphériques, tels que des chaînes de particules ou de fibres.

De préférence, les corps magnétiques ne présentent pas d'aimantation rémanente en l'absence de champ magnétique.

Les corps magnétiques peuvent comporter tout matériau magnétique présentant une sensibilité aux lignes d'un champ magnétique, que ce champ soit produit par un aimant permanent ou issu d'une induction, ce matériau étant par exemple choisi parmi le nickel, le cobalt, le fer, leurs alliages et oxydes, notamment Fe 3 O 4 , et aussi le gadolinium, le terbium, le dysprosium, l'erbium, leurs alliages et oxydes. Le matériau magnétique peut être de type

« doux » ou « dur ». Le matériau magnétique peut notamment être du fer doux, lequel présente une susceptibilité élevée et peut faciliter l'obtention d'un effet d'allongement d'épaisseur.

Les corps magnétiques peuvent présenter ou non une structure multicouche, comportant au moins une couche d'un matériau magnétique, tel que par exemple le fer, le nickel, le cobalt, leurs alliages et oxydes, notamment Fe 3 O 4 .

Les corps magnétiques sont de préférence asphériques, présentant par exemple une forme allongée. Ainsi, lorsque ces corps sont soumis au champ magnétique, ils tendent à s'orienter avec leur axe longitudinal dans l'alignement des lignes de champ, et subissent un changement d'orientation qui se traduit par un changement d'aspect de la composition.

Lorsque les corps magnétiques sont des particules sensiblement sphériques, de préférence leur aspect est inhomogène, de manière à ce qu'un changement d'orientation induise un changement d'aspect.

La dimension des corps, quelle que soit leur forme, est par exemple comprise entre 1 nm et 10 mm, mieux entre 10 nm et 5 mm, mieux encore entre 100 nm et 1 mm, par exemple entre 0,5 μm et 300 μm ou 1 μm et 150 μm. La dimension est celle donnée par la distribution statistique à la moitié de la population, dite D50.

Lorsque les corps sont des particules n'ayant pas une forme allongée ou ayant une forme allongée avec un facteur de forme assez faible, la dimension des particules est par exemple inférieure à 1 mm.

Les corps magnétiques sont par exemple des pigments magnétiques. Pigments magnétiques

Des pigments convenant tout particulièrement sont les nacres comportant de l'oxyde de fer Fe 3 O 4 . Des pigments présentant des propriétés magnétiques sont par exemple ceux commercialisés sous les dénominations commerciales COLORONA BLACKSTAR BLUE, COLORONA BLACKSTAR GREEN, COLORONA BLACKSTAR GOLD, COLORONA BLACKSTAR RED, CLOISONNE NU ANTIQUE SUPER GREEN, MICRONA MATTE BLACK (17437), MICA BLACK (17260), COLORONA PATINA SILVER (17289) et COLORONA PATINA GOLD (117288) de la société MERCK ou bien encore FLAMENCO TWILIGHT RED, FLAMENCO TWILIGHT GREEN, FLAMENCO TWILIGHT GOLD, FLAMENCO TWILIGHT BLUE, TIMICA NU ANTIQUE SILVER 110 AB, TIMICA NU ANTIQUE GOLD 212 GB, TIMICA NU-ANTIQUE COPPER 340 AB, TIMICA NU ANTIQUE BRONZE 240 AB, CLOISONNE NU ANTIQUE GREEN 828 CB, CLOISONNE NU ANTIQUE BLUE 626 CB, GEMTONE MOONSTONE G 004, CLOISONNE NU ANTIQUE RED 424 CB, CHROMA-LITE BLACK (4498), CLOISONNE NU ANTIQUE ROUGE FLAMBE (code 440 XB), CLOISONNE NU ANTIQUE BRONZE (240 XB), CLOISONNE NU ANTIQUE GOLD (222 CB) et CLOISONNE NU ANTIQUE COPPER (340 XB) de la société ENGELHARD. A titre encore d'exemple de pigment magnétique susceptible d'entrer dans la formulation de la composition, on peut citer les particules d'oxyde de fer noir, par exemple celles commercialisées sous la dénomination SICOVIT noir E 172 par la société BASF.

Les pigments magnétiques peuvent encore comporter du fer métal, notamment du fer doux passive, par exemple obtenu à partir de fer carbonyle en mettant en œuvre le procédé décrit dans le brevet US 6 589 331, dont le contenu est incorporé par référence. Ces particules peuvent comporter une couche d'un oxyde en surface. Des particules à base de fer doux sont commercialisées notamment sous la dénomination STAPA ® WM IRON VP 041040 par la société ECKART.

Fibres magnétiques

Le terme « fibres » désigne des corps généralement allongés, présentant par exemple un facteur de forme allant de 3,5 à 2 500 ou de 5 à 500, par exemple de 5 à 150. Le facteur de forme est défini par le rapport L/D, où L est la longueur de la fibre et D le diamètre du cercle dans lequel s'inscrit la plus grande section transversale de la fibre.

La section transversale des fibres peut s'inscrire par exemple dans un cercle de diamètre allant de 2 nm à 500 μm, par exemple allant de 100 nm à 100 μm, voire de 1 μm à 50 μm. Les fibres peuvent présenter par exemple une longueur allant de 1 μm à 10 mm, par exemple de 0,1 mm à 5 mm, voire de 0,3 mm à 3,5 mm.

Les fibres peuvent présenter une masse allant par exemple de 0,15 à 30 deniers (masse en gramme pour 9 km de fil), par exemple de 0,18 à 18 deniers.

La forme en section transversale des fibres peut être quelconque, par exemple circulaire ou polygonale, notamment carrée, hexagonale ou octogonale.

La composition peut comporter des fibres pleines ou creuses, indépendantes ou liées entre elles, par exemple tressées.

La composition peut comporter des fibres ayant des extrémités épointées et/ou arrondies, par exemple par polissage. Les fibres peuvent ne pas voir leur forme sensiblement modifiée lorsqu'elles sont introduites dans la composition, étant par exemple initialement rectilignes et suffisamment rigides pour conserver leur forme. En variante, les fibres peuvent présenter une souplesse leur permettant de se déformer sensiblement au sein de la composition.

Les fibres peuvent comporter une teneur non nulle, pouvant aller jusqu'à 100 %, d'un matériau magnétique choisi parmi les matériaux magnétiques doux, les matériaux magnétiques durs, notamment à base de fer, de zinc, de nickel, de cobalt ou de manganèse et leurs alliages et oxydes, notamment Fe 3 O 4 , les terres rares, le sulfate de

baryum, les alliages de fer silicium, éventuellement chargés en molybdène, Cu 2 MnAl, MnBi, ou un mélange de ceux-ci, cette liste n'étant pas limitative.

Lorsque la composition comporte des fibres contenant des particules magnétiques, ces dernières peuvent être présentes par exemple au moins à la surface de la fibre, voire à la suriàce des fibres uniquement, à l'intérieur de la fibre uniquement ou encore être dispersées au sein de la fibre de manière sensiblement homogène.

Les fibres peuvent comporter par exemple un cœur non magnétique avec une pluralité de particules magnétiques à sa surface.

Les fibres peuvent encore comporter une matrice synthétique contenant une pluralité de grains magnétiques dispersés en son sein.

Le cas échéant, une matière synthétique chargée de particules magnétiques peut elle-même être enrobée par une écorce non magnétique. Une telle écorce constitue par exemple une barrière isolant le ou les matériaux magnétiques du milieu ambiant et/ou peut amener de la couleur. Les fibres peuvent comporter un cœur magnétique monolithique et être enrobées par une écorce non magnétique, ou cela peut être l'inverse.

La composition peut comporter des fibres réalisées par extrusion ou co- extrusion d'une ou plusieurs matières polymériques, notamment thermoplastiques et/ou élastomères. L'une des matières extradées peut contenir une charge de particules magnétiques dispersées. La fibre peut comporter une matière synthétique choisie parmi les polyamides,

PET, acétates, polyoléfines, notamment PE ou PP, PVC, polyester bloc amide, Rilsan ® plastifié, élastomères, notamment élastomères de polyester, élastomères de PE, élastomères de silicone, élastomères de nitrile ou un mélange de ces matériaux, cette liste n'étant pas limitative. La composition peut contenir des fibres composites comportant un cœur magnétique enrobé au moins partiellement par au moins un matériau amagnétique, synthétique ou naturel. L'enrobage du cœur magnétique peut se faire par exemple par co- extrusion, autour du cœur, d'une écorce en un matériau non magnétique.

L'enrobage du cœur peut encore s'effectuer autrement, par exemple par polymérisation in situ.

Le cœur peut être monolithique ou comporter une charge de grains magnétiques dispersés dans une matrice.

La composition peut encore contenir des fibres composites obtenues par enrobage par une matière synthétique, chargée de particules magnétiques, d'un coeur amagnétique, synthétique ou naturel, le cœur étant composé par exemple d'une fibre de bois, de rayonne, de polyamide, d'une matière végétale, de polyoléfine, notamment de polyéthylène, de Nylon ® , de polyimide-amide, d'aramide, cette liste n'étant pas limitative.

La composition peut encore comporter des particules composites magnétiques, notamment un latex magnétique.

Particules composites magnétiques

Une particule composite magnétique est un matériau composite constitué d'une matrice organique ou minérale et de grains magnétiques. Les particules composites magnétiques peuvent ainsi comporter à leur surface et/ou en leur sein des grains d'un matériau magnétique. Les particules composites peuvent être constituées d'un cœur magnétique enrobé d'une matrice organique ou minérale, ou inversement.

Les particules composites magnétiques comportent par exemple l'un des matériaux magnétiques précités.

La dimension des particules composites magnétiques est par exemple comprise entre 1 nm et 1 mm, mieux entre 100 nm et 500 μm, mieux encore entre 500 nm et 100 μm. Par « dimension », on désigne la dimension donnée par la distribution granulométrique statistique à la moitié de la population, dite D50. La thèse de C. GOUBAULT, 23 Mars 2004, incorporée ici par référence, rappelle au chapitre 1 l'état de l'art en matière de particules composites magnétiques, et dresse une liste de procédés de préparation pouvant être utilisés pour préparer des particules composites magnétiques, à savoir une synthèse séparée des grains magnétiques et de la matrice, une synthèse des grains magnétiques au contact de la matrice ou une synthèse de la matrice en présence des grains magnétiques.

La société KISKER commercialise des particules magnétiques composites à matrice minérale, composée de silice. Les sociétés DYNAL, SERADYN, ESTAPOR et ADEMTECH proposent des particules magnétiques composites à matrice organique, susceptibles également d'être utilisées dans l'invention. Plus particulièrement, la société ESTAPOR commercialise sous la référence

Ml -070/60 des latex magnétiques constitués de grains de ferrite uniformément répartis dans une matrice polystyrène, ce latex comportant 65 % d'oxyde de fer, le diamètre moyen

des particules de polystyrène étant de 890 nm et la teneur massique en matières sèches de 10 %.

Ferrofluide

La composition P peut comporter un ferrofluide, c'est-à-dire une suspension colloïdale stable de particules magnétiques, notamment de nanoparticules magnétiques.

Les particules, d'une taille par exemple de l'ordre de quelques dizaines de nanomètres, sont dispersées dans un solvant (eau, huile, solvant organique), soit à l'aide d'un tensioactif ou d'un agent dispersant, soit par des interactions électrostatiques.

Les ferrofluides sont par exemple préparés par broyage de ferrites ou autres particules magnétiques jusqu'à l'obtention de nanoparticules qui sont ensuite dispersées dans un fluide contenant un surfactant, lequel s'adsorbe sur les particules et les stabilise, ou par précipitation en milieu basique d'une solution d'ions métalliques.

Chaque particule du ferrofluide présente un moment magnétique déterminé par la taille de la particule et par la nature du matériau magnétique. Sous l'action d'un champ magnétique, les moments magnétiques des particules tendent à s'aligner suivant les lignes de champ, avec apparition d'une aimantation non nulle dans le liquide. Si le champ est annulé, il n'y a pas d'hystérésis et l'aimantation s'annule.

Au-delà d'une valeur seuil de champ, on peut également provoquer des changements macroscopiques dans le liquide, par exemple l'apparition de pics ou une modification des propriétés rhéologiques.

La dénomination « ferrofluide » englobe également une émulsion de gouttelettes de ferrofluide dans un solvant. Chaque goutte contient alors des particules magnétiques colloïdales en suspension stable. Cela permet de disposer d'un ferrofluide dans tout type de solvant. La dimension des particules magnétiques en suspension dans le ferrofluide est par exemple comprise entre 1 nm et 10 μm, mieux entre 1 nm et 1 μm, mieux encore entre 1 nm et 100 nm. Par « dimension », on désigne la dimension donnée par la distribution granulométrique statistique à la moitié de la population, dite D50.

On peut citer notamment les ferrofluides commercialisés par la société LIQUIDS RESEARCH LTD sous les références :

• WHKS 1S9 (A, B ou C), qui est un ferrofluide à base aqueuse comportant de la magnetite (Fe 3 O 4 ), ayant des particules de 10 nm de diamètre.

• WHJSl (A, B ou C), qui est un ferrofluide à base d'iso-paraffine et de particules de magnetite (Fe 3 O 4 ) de 10 nm de diamètre.

• BKS25_dextran, qui est un ferrofluide à base aqueuse stabilisé par du dextran, comportant des particules de magnetite (Fe 3 O 4 ) de 9 nm de diamètre.

Chaînes de particules et/ou de fibres magnétiques La composition appliquée sur les cils et/ou sourcils peut encore comporter des chaînes de particules et/ou de fibres magnétiques.

La composition peut ainsi comporter des agglomérats de particules ou fibres dont la plus grande dimension, par exemple la longueur, est par exemple comprise entre 1 nm et 10 mm, par exemple entre 10 nm et 5 mm, ou entre 100 nm et 1 mm, ou encore entre 0,5 μm et 3,5 mm, par exemple entre 1 μm et 150 μm. La dimension désigne celle donnée par la distribution granulométrique statistique à la moitié de la population, dite D50.

Des chaînes de particules magnétiques peuvent être obtenues par exemple en assemblant des particules magnétiques colloïdales, comme cela est décrit dans les publications « Permanently linked monodisperse paramagnetic chains », E.M. Furst, C. Suzuki, M. Fermigier, A.P. Gast, Langmuir, 14, 7334-7336 (1998), « Suspensions de particules magnétiques », M. Fermigier, Y. Grasselli, Bulletin de la SFP (105) juillet 96, et « Flexible magnetic filaments as micromechanical sensors », C. Goubault, P. Jop, M. Fermigier, J. Baudry, E. Bertrand, J. Bibette, Phys. Rev. Lett., 91, 26, 260802-1 à 260802- 4 (2003), dont les contenus sont incorporés par référence.

Il est notamment décrit dans ces articles comment procéder pour obtenir des chaînes de particules de latex magnétiques comportant une matrice de polystyrène contenant des grains d'oxyde de fer et fonctionnalisées en surface, liées entre elles de façon permanente suite à une réaction chimique, notamment des liaisons covalentes entre les surfaces des particules adjacentes ; il est également décrit un procédé d'obtention de chaînes de gouttelettes d'émulsion de ferrofluides, liées entre elles par interactions de nature physique. La longueur ainsi que le diamètre des chaînes permanentes ainsi obtenues

peuvent être contrôlés. De telles chaînes magnétiques constituent des objets magnétiques anisotropes orientables et déplaçables sous l'effet d'un champ magnétique.

Les dimensions des chaînes magnétiques peuvent répondre aux mêmes conditions que les fibres magnétiques. La composition P peut contenir tous les composés entrant usuellement dans la formulation des produits à appliquer sur les fibres kératiniques. D'une manière générale, elle comprend un milieu physio logiquement acceptable.

Milieu physiologiqucmcnt acceptable

Par « milieu physiologiquement acceptable », on désigne un milieu non toxique et susceptible d'être appliqué sur les phanères d'êtres humains. Le milieu physiologiquement acceptable est notamment adapté à la forme sous laquelle la composition est destinée à être conditionnée, par exemple semi-solide ou fluide à température ambiante et sous pression atmosphérique.

Le milieu physiologiquement acceptable de la composition peut comprendre au moins une phase aqueuse et/ou au moins une phase grasse.

Le milieu physiologiquement acceptable de la composition peut comprendre au moins un solvant volatil. Les solvants volatils peuvent notamment être choisis parmi l'eau, les solvants organiques volatils, les huiles volatiles, et leurs mélanges.

Le ou les solvants organiques volatils et les huiles volatiles pouvant être contenus dans une composition selon l'invention sont des solvants organiques et des huiles cosmétiques volatiles, liquides à température ambiante, ayant une pression de vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, allant par exemple de 0,13 Pa à 40 000 Pa (10 ~3 à 300 mm de Hg), en particulier allant de 1,3 Pa à 13 000 Pa (0,01 à 100 mm de Hg), et plus particulièrement allant de de 1 ,3 Pa à 1300 Pa (0,01 à 10 mm de Hg).

Phase aqueuse

La composition selon l'invention peut comprendre un milieu aqueux, constituant une phase aqueuse, qui peut former la phase continue de la composition.

La phase aqueuse peut être constituée essentiellement d'eau; elle peut également comprendre un mélange d'eau et d'au moins un solvant organique miscible à l'eau

(miscibilité dans l'eau supérieure à 50 % en poids à 25 °C) comme les monoalcools inférieurs ayant de 1 à 5 atomes de carbone tels que l'éthanol, l'isopropanol, les glycols

ayant de 2 à 8 atomes de carbone tels que le propylène glycol, l'éthylène glycol, le 1,3- butylène glycol et le dipropylène glycol.

La phase aqueuse (eau et éventuellement au moins un solvant organique miscible à l'eau) peut être présente, à une teneur allant de 1 à 95 % en poids, notamment allant de 3 à 80 % en poids, et en particulier allant de 5 à 60 % en poids, par rapport au poids total de la composition.

La composition selon l'invention peut également comprendre une phase grasse liquide.

Phase grasse liquide

Par phase grasse liquide, au sens de la demande, on entend une phase grasse liquide à température ambiante (25°C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg), composée d'un ou plusieurs corps gras non aqueux liquides à température ambiante, appelés aussi huiles, compatibles entre eux. La ou les huiles peuvent être présentes dans la composition selon l'invention par exemple en une teneur allant de 1 % à 50 % en poids, de préférence de 5% à 30 % en poids par rapport au poids total de la composition.

La ou les huiles contenues dans la composition peuvent être des huiles hydrocarbonées, des huiles siliconées, des huiles fluorées, ou leurs mélanges. On entend par "huile hydrocarbonée", une huile contenant principalement des atomes d'hydrogène et de carbone et éventuellement des atomes d'oxygène, d'azote, de soufre, de phosphore.

L'huile peut être choisie parmi les huiles volatiles et/ou les huile non volatiles, et leurs mélanges. Par " huile volatile", on entend au sens de l'invention une huile susceptible de s'évaporer au contact de la peau ou de la fibre kératinique en moins d'une heure, à température ambiante et pression atmosphérique.

Par "huile non volatile", on entend une huile restant sur la peau ou la fibre kératinique à température ambiante et pression atmosphérique au moins plusieurs heures et ayant notamment une pression de vapeur inférieure à 10 "3 mm de Hg (0,13 Pa).

Les huiles hydrocarbonées volatiles peuvent être choisies parmi les huiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbones, et notamment les alcanes ramifiés en

C8-C16 comme les isoalcanes en C8-C16 d'origine pétrolière (appelées aussi isoparaffines) comme l'isododécane (encore appelé 2,2,4,4,6-pentaméthylheptane), l'isodécane, l'isohexadécane, et par exemple les huiles vendues sous les noms commerciaux d'Isopars' ou de Permetyls, les esters ramifiés en C8-C16 le néopentanoate d'iso-hexyle, et leurs mélanges. D'autres huiles hydrocarbonées volatiles comme les distillats de pétrole, notamment ceux vendus sous la dénomination Shell SoIt par la société SHELL, peuvent aussi être utilisées.

De préférence, le solvant volatil est choisi parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone et leurs mélanges. Comme huiles volatiles, on peut aussi utiliser les silicones volatiles, comme par exemple les huiles de silicones linéaires ou cycliques volatiles, notamment celles ayant une viscosité < 8 centistokes (8 10 ~6 mVs), et ayant notamment de 2 à 7 atomes de silicium, ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyle ou alkoxy ayant de 1 à 10 atomes de carbone. Comme huile de silicone volatile utilisable dans l'invention, on peut citer notamment l'octaméthyl cyclotétrasiloxane, le décaméthyl cyclopentasiloxane, le dodécaméthyl cyclohexasiloxane, l'heptaméthyl hexyltrisiloxane, l'heptaméthyloctyl trisiloxane, l'hexaméthyl disiloxane, l'octaméthyl trisiloxane, le décaméthyl tétrasiloxane, le dodécaméthyl pentasiloxane et leurs mélanges.

On peut également citer les huiles linéaires alkyltrisiloxanes volatiles de formule générale (I) :

où R représente un groupe alkyle comprenant de 2 à 4 atomes de carbone et dont un ou plusieurs atomes d'hydrogène peuvent être substitués par un atome de fluor ou de chlore. Parmi les huiles de formule générale (I), on peut citer : le 3-butyl 1,1,1, 3,5, 5,5-heptaméthyl trisiloxane, le 3-propyl 1,1,1,3,5,5,5-heptaméthyl trisiloxane, et le 3-éthyl 1, 1,1, 3, 5,5, 5-heptaméthyl trisiloxane,

correspondant aux huiles de formule (I) pour lesquelles R est respectivement un groupe butyle, un groupe propyle ou un groupe éthyle.

On peut également utiliser des solvants volatils fluorés tels que le nonafluorométhoxybutane ou le perfluorométhylcyclopentane.

Comme évoqué ci-dessus, la composition peut également comprendre au moins une huile non volatile, et notamment choisie parmi les huiles hydrocarbonées et/ou siliconées et/ou fluorées non volatiles.

Comme huile hydrocarbonée non volatile, on peut notamment citer : - les huiles hydrocarbonées d'origine végétale telles que les triesters d'acides gras et de glycérol dont les acides gras peuvent avoir des longueurs de chaînes variées de C4 à C24, ces dernières pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées ; ces huiles sont notamment les huiles de germe de blé, de tournesol, de pépins de raisin, de sésame, de maïs, d'abricot, de ricin, de karité, d'avocat, d'olive, de soja, l'huile d'amande douce, de palme, de colza, de coton, de noisette, de macadamia, de jojoba, de luzerne, de pavot, de potimarron, de sésame, de courge, de colza, de cassis, d'onagre, de millet, d'orge, de quinoa, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier muscat ; ou encore les triglycérides des acides caprylique/caprique comme ceux vendus par la société Stéarineries Dubois ou ceux vendus sous les dénominations Miglyol 810, 812 et 818 par la société Dynamit Nobel,

- les éthers de synthèse ayant de 10 à 40 atomes de carbone ;

- les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d'origine minérale ou synthétique tels que la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que le parléam, le squalane, et leurs mélanges; - les esters de synthèse comme les huiles de formule R1COOR2 dans laquelle

Rl représente le reste d'un acide gras linéaire ou ramifié comportant de 1 à 40 atomes de carbone et R2 représente une chaîne hydrocarbonée notamment ramifiée contenant de 1 à 40 atomes de carbone à condition que Rl + R2 soit > 10, comme par exemple l'huile de Purcellin (octanoate de cétostéaryle), le myristate d'isopropyle, le palmitate d'isopropyle, le benzoate d'alcool en C12 à C15, le laurate d'hexyle, l'adipate de diisopropyle, Fisononanoate d'isononyle, le palmitate de 2-éthyl-hexyle, l'isostéarate d'isostéarate, des octanoates, décanoates ou ricinoléates d'alcools ou de polyalcools comme le dioctanoate de

propylène glycol ; les esters hydroxylés comme le lactate d'isostéaryle, le malate de di- isostéaryle ; et les esters du pentaérythritol ;

- les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone comme l'octyl dodécanol, l'alcool isostéarylique, l'alcool oléique, le 2-hexyldécanol, le 2-butyloctanol, le 2- undécylpentadécanol ;

- les acides gras supérieurs tels que l'acide oléique, l'acide linoléique, l'acide linolénique ;

- les carbonates, - les acétales,

- les citrates,

- et leurs mélanges.

Des huiles de silicone non volatiles utilisables dans la composition selon l'invention peuvent être les polydiméthylsiloxanes (PDMS) non volatiles, les polydiméthylsiloxanes comportant des groupements alkyle ou alcoxy, pendant et/ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant chacun de 2 à 24 atomes de carbone, les silicones phénylées comme les phényl triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsiloxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, les 2-phényléthyl triméthylsiloxysilicates ;

Les huiles fluorées utilisables dans l'invention sont notamment des huiles fluorosiliconées, des polyéthers fluorés, des silicones fluorées telles que décrit dans le document EP-A-847752.

Selon un mode de réalisation, la phase grasse contient avantageusement une huile ester. Cette huile ester peut être choisie parmi les esters des acides monocarboxyliques avec les monoalcools et polyalcools.

Avantageusement, ledit ester répond à la formule (I) suivante :

R 1 -CO-O-R 2 (I)

où R 1 représente un radical alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 40 atomes de carbone, de préférence de 7 à 19 atomes de carbone, comprenant éventuellement une ou plusieurs double liaisons éthyléniques, et éventuellement substitué.

R 2 représente un radical alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 40 atomes de carbone, de préférence de 3 à 30 atomes de carbone et mieux de 3 à 20 atomes de carbone, comprenant éventuellement une ou plusieurs double liaisons éthyléniques, et éventuellement substitué.

Par « éventuellement substitué », on entend que R 1 et ou R 2 peuvent porter un ou plusieurs substituants choisis, par exemple, parmi les groupements comprenant un ou plusieurs hétéroatomes choisi parmi O, N et S, tels que amino, aminé, alcoxy, hydroxyle.

De préférence, le nombre total d'atomes de carbone de R 1 + R 2 est > 9.

R 1 peut représenter le reste d'un acide gras, de préférence supérieur, linéaire ou, de préférence ramifié comprenant de 1 à 40 et mieux de 7 à 19 atomes de carbone et R 2 peut représenter une chaîne hydrocarbonée linéaire ou de préférence ramifiée contenant de 1 à 40, de préférence de 3 à 30 et mieux de 3 à 20 atomes de carbone. De nouveau, de préférence, le nombre d'atomes de carbone de R 1 + R 2 > 9.

Des exemples des groupes R 1 sont ceux dérivés des acides gras choisis dans le groupe constitué des acides acétique, propionique, butyrique, caproïque, caprylique, pélargonique, caprique, undécanoïque, laurique, myristique, palmitique, stéarique, isostéarique, arachidique, béhénique, oléique, linolénique, linoléïque, éléostéarique, arachidonique, érucique, et de leurs mélanges.

Des exemples d'esters sont, par exemple, l'huile de purcellin (octanoate de cétostéaryle), l'isononanoate d'isononyle, le myristate d'isopropyle, le palmitate d'éthyl-2-hexyle, le stéarate d'octyl 2-dodécyle, l'érucate d'octyl 2-dodécyle, l'isostéarate d'isostéaryle, et les heptanoates, octanoates, décanoates ou ricinoléates d'alcools ou de polyalcools, par exemple d'alcools gras.

Avantageusement, les esters sont choisis parmi les composés de la formule (I) ci-dessus, dans laquelle R 1 représente un groupe alkyle linéaire ou ramifié non substitué, comprenant éventuellement une ou plusieurs double liaisons éthyléniques, de 1 à 40 atomes de carbone, de préférence de 7 à 19 atomes de carbone, et R 2 représente un groupe alkyle linéaire ou ramifié non substitué, comprenant éventuellement une ou plusieurs

double liaisons éthyléniques, de 1 à 40 atomes de carbone, de préférence de 3 à 30 atomes de carbone, et mieux de 3 à 20 atomes de carbone.

De préférence, R 1 est un groupe alkyle ramifié non substitué de 4 à 14 atomes de carbone, de préférence de 8 à 10 atomes de carbone et R 2 est un groupe alkyle ramifié non substitué de 5 à 15 atomes de carbone, de préférence de 9 à 11 atomes de carbone. De préférence dans la formule (I), R 1 -CO- et R 2 ont le même nombre d'atomes de carbone et dérivent du même radical, de préférence alkyle ramifié non substitué, par exemple isononyle, c'est-à-dire que avantageusement la molécule d'huile ester est symétrique.

L'huile ester sera choisie, de préférence, parmi les composés suivants : - Fisononanoate d'isononyle,

- l'octanoate de cétostéaryle,

- le myristate d'isopropyle,

- le palmitate d'éthyl-2-hexyle,

- le stéarate d'octyl 2-dodécyle, - l'érucate d'octyl 2-dodécyle,

- l'isostéarate d'isostéaryle.

La phase grasse peut représenter de 5 à 60 % en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence de 10 à 50 % et de façon encore plus préférée de 15 à 40 % en poids.

Agent structurant

La composition selon l'invention peut comprendre au moins un agent structurant de la phase grasse liquide décrite plus haut, choisi parmi les cires, les polymères semi-cristallins, les gélifiants lipophiles et leurs mélanges. L'agent structurant peut représenter de 5 à 80 % en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence de 7 à 75 % et de façon encore plus préférée de 10 à 55 % en poids

La quantité en agent structurant huileux peut être ajustée par l'homme du métier en fonction du propriétés de structuration du ou desdits agents.

La cire considérée dans le cadre de la présente invention est d'une manière générale un composé lipophile, solide à température ambiante (25 °C), à changement d'état solide/liquide réversible, ayant un point de fusion supérieur ou égal à 30 °C pouvant aller jusqu'à 200 °C et notamment jusqu'à 120 °C. En portant la cire à l'état liquide (fusion), il est possible de la rendre miscible aux huiles et de former un mélange homogène microscopiquement, mais en ramenant la température du mélange à la température ambiante, on obtient une recristallisation de la cire dans les huiles du mélange.

En particulier, les cires convenant à l'invention peuvent présenter un point de fusion supérieur ou égal à 45 °C, et en particulier supérieur ou égal à 55°C.

Au sens de l'invention, la température de fusion correspond à la température du pic le plus endothermique observé en analyse thermique (DSC) telle que décrite dans la norme ISO 11357-3 ; 1999. Le point de fusion de la cire peut être mesuré à l'aide d'un calorimètre à balayage différentiel (DSC), par exemple le calorimètre vendu sous la dénomination « MDSC 2920 » par la société TA Instruments.

Le protocole de mesure est le suivant :

Un échantillon de 5 mg de cire disposé dans un creuset est soumis à une première montée en température allant de -20 °C à 100 °C, à la vitesse de chauffe de

10 °C/minute, puis est refroidi de 100 °C à -20 °C à une vitesse de refroidissement de 10 °C/minute et enfin soumis à une deuxième montée en température allant de -20 °C à

100 °C à une vitesse de chauffe de 5 °C/minute. Pendant la deuxième montée en température, on mesure la variation de la différence de puissance absorbée par le creuset vide et par le creuset contenant l'échantillon de cire en fonction de la température. Le point de fusion du composé est la valeur de la température correspondant au sommet du pic de la courbe représentant la variation de la différence de puissance absorbée en fonction de la température.

Les cires susceptibles d'être utilisées dans une composition selon l'invention sont choisies parmi les cires, solides, à température ambiante d'origine animale, végétale, minérale ou de synthèse et leurs mélanges. Les cires pouvant être utilisées dans une composition selon l'invention présentent généralement une dureté allant de 0,01 MPa à 15 MPa, notamment supérieure à 0,05 MPa et en particulier supérieure à 0,1 MPa.

La dureté est déterminée par la mesure de la force en compression mesurée à 20 °C à l'aide du texturomètre vendu sous la dénomination TA-XT2 par la société RHEO, équipé d'un cylindre en inox d'un diamètre de 2 mm se déplaçant à la vitesse de mesure de 0,1 mm/s, et pénétrant dans la cire à une profondeur de pénétration de 0,3 mm. Le protocole de mesure est le suivant :

La cire est fondue à une température égale au point de fusion de la cire + 10 °C.

La cire fondue est coulée dans un récipient de 25 mm de diamètre et de 20 mm de profondeur. La cire est recristallisée à température ambiante (25 °C) pendant 24 heures de telle sorte que la surface de la cire soit plane et lisse, puis la cire est conservée pendant au moins 1 heure à 20 °C avant d'effectuer la mesure de la dureté ou du collant.

Le mobile du texturomètre est déplacé à la vitesse de 0,1 mm/s, puis pénètre dans la cire jusqu'à une profondeur de pénétration de 0,3 mm. Lorsque le mobile a pénétré dans la cire à la profondeur de 0,3 mm, le mobile est maintenu fixe pendant 1 seconde (correspondant au temps de relaxation) puis est retiré à la vitesse de 0,5 mm/s. La valeur de la dureté est la force de compression maximale mesurée divisée par la surface du cylindre du texturomètre en contact avec la cire.

A titre illustratif des cires convenant à l'invention, on peut notamment citer les cires hydrocarbonées comme la cire d'abeilles, la cire de lanoline, et les cires d'insectes de Chine; la cire de son de riz, la cire de Carnauba, la cire de Candellila, la cire d'Ouricury, la cire d'Alfa, la cire de berry, la cire de shellac, la cire du Japon et la cire de sumac; la cire de montan, les cires d'orange et de citron, les cires microcristallines, les paraffines et l'ozokérite; les cires de polyéthylène, les cires obtenues par la synthèse de Fisher-Tropsch et les copolymères cireux ainsi que leurs esters.

On peut aussi citer des cires obtenues par hydrogénation catalytique d'huiles animales ou végétales ayant des chaînes grasses, linéaires ou ramifiées, en C 8 -C 32 . Parmi celles-ci, on peut notamment citer l'huile de jojoba isomérisée telle que l'huile de jojoba partiellement hydrogénée isomérisée trans fabriquée ou commercialisée par la société DESERT WHALE sous la référence commerciale Iso-Jojoba-50 ® , l'huile de tournesol hydrogénée, l'huile de ricin hydrogénée, l'huile de coprah hydrogénée, l'huile de lanoline hydrogénée, et le tétrastéarate de di-(triméthylol- 1,1,1 propane) vendu sous la dénomination de Hest 2T-4S ® par la société HETERENE.

On peut encore citer les cires de silicone, les cires fluorées.

On peut également utiliser les cires obtenues par hydrogénation d'huile de ricin estérifiée avec l'alcool cétylique vendues sous les dénominations de Phytowax ricin 16L64 ® et 22L73 ® par la société SOPHIM. De telles cires sont décrites dans la demande FR-A- 2792190.

Selon un mode de réalisation particulier, les compositions selon l'invention peuvent comprendre au moins une cire dite cire collante c'est-à-dire possédant un collant supérieur ou égal à 0,1 N. s et une dureté inférieure ou égale à 3,5 MPa.

La cire collante utilisée peut posséder notamment un collant allant de 0,1 N. s à 10 N.s, en, particulier allant de 0,1 N.s à 5 N.s, de préférence allant de 0,2 à 5 N.s et mieux allant de 0,3 à 2 N.s.

Le collant de la cire est déterminé par la mesure de l'évolution de la force (force de compression) en fonction du temps, à 20 0 C selon le protocole indiqué précédemment pour la dureté. Pendant le temps de relaxation de 1 s, la force (force de compression) décroît fortement jusqu'à devenir nulle puis, lors du retrait du mobile, la force (force d'étirement) devient négative pour ensuite croître à nouveau vers la valeur 0. Le collant correspond à l'intégrale de la courbe de la force en fonction du temps pour la partie de la courbe correspondant aux valeurs négatives de la force. La valeur du collant est exprimée en N.s. La cire collante pouvant être utilisée a généralement une dureté inférieure ou égale à 3,5 MPa, en particulier allant de 0,01 MPa à 3,5 MPa, notamment allant de 0,05 MPa à 3 MPa.

Comme cire collante, on peut utiliser un (hydroxystéaryloxy)stéarate d'alkyle en C 2O -C 40 (le groupe alkyle comprenant de 20 à 40 atomes de carbone), seul ou en mélange.

Une telle cire est notamment vendue sous les dénominations « Rester Wax K 82 P ® » et « Rester Wax K 80 P ® » par la société KOSTER KEUNEN.

Dans la présente invention, on peut également utiliser des cires fournies sous forme de petites particules ayant une dimension exprimée en diamètre « effectif » moyen en volume D[4,3] de l'ordre de 0,5 à 30 micromètres, en particulier de 1 à 20 micromètres, et plus particulièrement de 5 à 10 micromètres, désignées par la suite par l'expression

« micro cires ».

Les tailles de particules peuvent être mesurées par différentes techniques, on peut citer en particulier les techniques de diffusion de la lumière (dynamiques et statiques), les méthodes par compteur Coulter, les mesures par vitesse de sédimentation (reliée à la taille via la loi de Stokes) et la microscopie. Ces techniques permettent de mesurer un diamètre de particules et pour certaines d'entre elles une distribution granulométrique.

De préférence, les tailles et les distributions de tailles des particules des compositions selon l'invention, sont mesurées par diffusion statique de la lumière au moyen d'un granulomètre commercial de type MasterSizer 2000 de chez Malvern. Les données sont traitées sur la base de la théorie de diffusion de Mie. Cette théorie, exacte pour des particules isotropes, permet de déterminer dans le cas de particules non sphériques, un diamètre « effectif » de particules. Cette théorie est notamment décrite dans l'ouvrage de Van de Hulst, H.C., "Light Scattering by Small Particles," Chapitres 9 et 10, Wiley, New York, 1957.

La taille des particules est caractérisée par son diamètre "effectif moyen en volume D[4,3], défini de la manière suivante :

i où V 1 représente le volume des particules de diamètre effectif d,. Ce paramètre est notamment décrit dans la documentation technique du granulomètre.

Les mesures sont réalisées à 25 °C, sur une dispersion de particules diluée, obtenue à partir de la composition de la manière suivante : 1) dilution d'un facteur 100 avec de l'eau, 2) homogénéisation de la solution, 3) repos de la solution durant 18 heures, 4) récupération du surnageant homogène blanchâtre.

Le diamètre « effectif » est obtenu en prenant un indice de réfraction de 1,33 pour l'eau et un indice de réfraction moyen de 1,42 pour les particules. Comme micro cires pouvant être utilisées dans les compositions selon l'invention, on peut citer notamment les micro cires de carnauba telles que celle commercialisée sous la dénomination de MicroCare 350 ® par la société MICRO POWDERS, les micro cires de cire synthétique telles que celle commercialisée sous la dénomination de MicroEase 114S ® par la société MICRO POWDERS, les micro cires constituées d'un mélange de cire de carnauba et de cire de polyéthylène telles que celles

commercialisées sous les dénominations de Micro Care 300 ® et 310 ® par la société MICRO POWDERS, les micro cires constituées d'un mélange de cire de carnauba et de cire synthétique telles que celle commercialisée sous la dénomination Micro Care 325 ® par la société MICRO POWDERS, les micro cires de polyéthylène telles que celles commercialisées sous les dénominations de Micropoly 200 ® , 220 ® , 220L ® et 250S ® par la société MICRO POWDERS et les micro cires de polytétrafluoroéthylène telles que celles commercialisées sous les dénominations de Microslip 519 ® et 519 L ® par la société MICRO POWDERS.

La composition selon l'invention peut comprendre une teneur en cires allant de 5 à 70 % en poids par rapport au poids total de la composition, en particulier elle peut en contenir de 7 à 50 %, plus particulièrement de 10 à 45%.

Polymères semi-cristallins

On entend par polymère des composés comportant au moins deux motifs, de préférence au moins 3 motifs et plus spécialement au moins 10 motifs de répétition. Par "polymère semi-cristallin", on entend des polymères comportant une partie cristallisable, une chaîne pendante cristallisable ou une séquence cristallisable dans le squelette, et une partie amorphe dans le squelette et présentant une température de changement de phase réversible du premier ordre, en particulier de fusion (transition solide-liquide). Lorsque la partie cristallisable est sous forme d'une séquence cristallisable du squelette polymérique, la partie amorphe du polymère est sous forme de séquence amorphe ; le polymère semi- cristallin est dans ce cas un copolymère séquence par exemple du type dibloc, tribloc ou multibloc, comportant au moins une séquence cristallisable et au moins une séquence amorphe. Par "séquence", on entend généralement au moins 5 motifs de répétition identiques. La ou les séquences cristallisables sont alors de nature chimique différente de la ou des séquences amorphes.

Le polymère semi-cristallin a une température de fusion supérieure ou égale à 30°C (notamment allant de 30°C à 80°C), de préférence allant de 30°C à 60°C. Cette température de fusion est une température de changement d'état du premier ordre. Cette température de fusion peut être mesurée par toute méthode connue et en particulier à l'aide d'un calorimètre à balayage différentiel (D. S. C).

De façon avantageuse, le ou les polymères semi-cristallins auxquels s'applique

l'invention présentent une masse moléculaire moyenne en nombre supérieure ou égale à 1 000. De façon avantageuse, le ou les polymères semi-cristallins de la composition de l'invention ont une masse moléculaire moyenne en nombre Mn allant de 2 000 à 800 000, de préférence de 3 000 à 500 000, mieux de 4 000 à 150 000, notamment inférieure à 100 000, et mieux de 4 000 à 99 000. De préférence, ils présentent une masse moléculaire moyenne en nombre supérieure à 5 600, allant par exemple de 5 700 à 99 OOO.Par "chaîne ou séquence cristallisable", on entend au sens de l'invention une chaîne ou séquence qui si elle était seule passerait de l'état amorphe à l'état cristallin, de façon réversible, selon qu'on est au-dessus ou en dessous de la température de fusion. Une chaîne au sens de l'invention est un groupement d'atomes, pendant ou latéral par rapport au squelette du polymère. Une séquence est un groupement d'atomes appartenant au squelette, groupement constituant un des motifs répétitif du polymère. Avantageusement, la "chaîne pendante cristallisable" peut être chaîne comportant au moins 6 atomes de carbone.

Le polymère semi-cristallin peut être choisi parmi les copolymères séquences comportant au moins une séquence cristallisable et au moins une séquence amorphe, les homopolymères et les copolymères portant au moins une chaîne latérale cristallisable par motif de répétition, leurs mélanges.

De tels polymères sont décrits par exemple dans le document EP 1396259. Selon un mode plus particulier de réalisation de l'invention, le polymère est issu d'un monomère à chaîne cristallisable choisi parmi les (méth)acrylates d'alkyle saturés en C 14 à C22.

A titre d'exemple particulier de polymère semi-cristallin structurant utilisable dans la composition selon l'invention, on peut citer les produits Intelimer® de la société

Landec décrits dans la brochure "Intelimer® polymers", Landec IP22 (Rev. 4-97). Ces polymères sont sous forme solide à température ambiante (25°C). Ils sont porteurs de chaînes latérales cristallisables et présentent la formule X précédente.

Gélifiants lipophilcs

Les gélifiants utilisables dans les compositions selon l'invention peuvent être des gélifiants lipophiles organiques ou minéraux, polymériques ou moléculaires.

Comme gélifiant lipophile minéral, on peut citer les argiles éventuellement modifiées comme les hectorites modifiées par un chlorure d'ammonium d'acide gras en

C 10 à C22, comme l'hectorite modifiée par du chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium telle que, par exemple, celle commercialisée sous la dénomination de Bentone 38V ® par la société ELEMENTIS.

On peut également citer la silice pyrogénée éventuellement traitée hydrophobe en surface dont la taille des particules est inférieure à 1 μm. Il est en effet possible de modifier chimiquement la surface de la silice, par réaction chimique générant une diminution du nombre de groupes silanol présents à la surface de la silice. On peut notamment substituer des groupes silanol par des groupements hydrophobes : on obtient alors une silice hydrophobe. Les groupements hydrophobes peuvent être : - des groupements triméthylsiloxyle, qui sont notamment obtenus par traitement de silice pyrogénée en présence de l'hexaméthyldisilazane. Des silices ainsi traitées sont dénommées « Silica silylate » selon le CTFA (6 ème édition, 1995). Elles sont par exemple commercialisées sous les références Aerosil R812 ® par la société DEGUSSA, CAB-O-SIL TS-530 ® par la société CABOT, - des groupements diméthylsilyloxyle ou polydiméthylsiloxane, qui sont notamment obtenus par traitement de silice pyrogénée en présence de polydiméthylsiloxane ou du diméthyldichlorosilane. Des silices ainsi traitées sont dénommées "Silica diméthyl silylate" selon le CTFA (6 ème édition, 1995). Elles sont par exemple commercialisées sous les références Aerosil R972 ® , et Aerosil R974 ® par la société DEGUSSA, CAB-O-SIL TS-610 ® et CAB-O-SIL TS-720 ® par la société CABOT. La silice pyrogénée hydrophobe présente en particulier une taille de particules pouvant être nanométrique à micrométrique, par exemple allant d'environ de 5 à 200 nm.

On peut également utiliser des gélifiants organique moléculaires non polymériques, également appelés organogélateurs, associés à une phase grasse liquide (qui peut être la phase grasse liquide de la composition selon l'invention), qui sont des composés dont les molécules sont capables d'établir entre elles des interactions physiques conduisant à une auto-agrégation des molécules avec formation d'un réseau supra- moléculaire 3D qui est responsable de la gélification de la phase grasse liquide. Le réseau supra-moléculaire peut résulter de la formation d'un réseau de fibrilles (dues aux empilements ou agrégations de molécules d'organogélateur), immobilisant les molécules de la phase grasse liquide.

L'aptitude à former ce réseau de fibrilles, et donc à gélifier, dépend de la nature (ou classe chimique) de l'organogélateur, de la nature des substituants portés par ses molécules pour une classe chimique donnée et de la nature de la phase grasse liquide.

Les interactions physiques sont diverses mais excluent la co-cristallisation. Ces interactions physiques sont en particulier des interactions du type interactions hydrogènes auto-complémentaires, interactions π entre cycles insaturés, interactions dipolaires, liaisons de coordination avec des dérivés organométalliques et leurs associations. En général, chaque molécule d'un organogélateur peut établir plusieurs types d'interactions physiques avec une molécule voisine. Aussi, avantageusement, les molécules des organogélateurs selon l'invention comportent au moins un groupement capable d'établir des liaisons hydrogènes et mieux au moins deux groupements capables d'établir des liaisons hydrogène, au moins un cycle aromatique et mieux aux moins deux cycles aromatiques, au moins une ou plusieurs liaisons à insaturation éthylénique et/ou au moins un ou plusieurs carbones asymétriques. De préférence, les groupements capables de faire des liaisons hydrogènes sont choisis parmi les groupements hydroxyle, carbonyle, aminé, acide carboxylique, amide, urée, benzyle et leurs associations.

Le ou les organogélateurs sont solubles dans la phase grasse liquide après chauffage jusqu'à obtention d'une phase liquide homogène transparente. Ils peuvent être solides ou liquides à température ambiante et pression atmosphérique. Le ou les organogélateurs moléculaires utilisables dans la composition selon l'invention sont notamment ceux décrits dans le document "Specialist Surfactants", édité par D. Robb de 1997, p.209-263, chapitre 8 de P. Terech, les demandes européennes EP-A- 1068854 et EP-A- 1086945 ou encore dans la demande WO- A-02/47031.

On peut notamment citer parmi ces organogélateurs, les amides d'acides carboxyliques en particulier les acides tri-carboxyliques comme les cyclohexanetricarboxamides (voir la demande de brevet européen EP-A- 1068854), les diamides ayant des chaînes hydrocarbonées contenant chacune de 1 à 22 atomes de carbone, par exemple de 6 à 18 atomes de carbone, lesdites chaînes étant non substituées ou substituées avec au moins un substituant choisi parmi les groupes ester, urée et fluoro (voir la demande EP-A- 1086945) et notamment les diamides résultant de la réaction du diaminocyclohexane, en particulier du diaminocyclohexane sous forme trans, et d'un chlorure d'acide comme par exemple le N,N'-bis (dodécanoyl)-l,2-diaminocyclohexane,

les amides de N-acylamino acides comme les diamides résultant de l'action d'un N- acylamino acide avec des aminés comportant de 1 à 22 atomes de carbone, comme par exemple ceux décrits dans le document WO-93/23008 et notamment les amides de l'acide N-acylglutamique où le groupe acyle représente une chaîne alkyle en C 8 à C22 tels que le dibutylamide de l'acide N-Lauroyl-L-glutamique, fabriqué ou commercialisé par la société Ajinomoto sous la dénomination GP-I et leurs mélanges.

Les gélifiants lipophiles organiques polymériques sont par exemple : les organopolysiloxanes élastomériques partiellement ou totalement réticulés, de structure tridimensionnelle, comme ceux commercialisés sous les dénominations de KSG6 ® , KSGl 6 ® et de KSGl 8 ® par la société SHIN-ETSU, de Trefil E- 505C ® et Trefil E-506C ® par la société DOW-CORNING, de Gransil SR-CYC ® , SR DMF10 ® , SR-DC556 ® , SR 5CYC gel ® , SR DMF 10 gel ® et de SR DC 556 gel ® par la société GRANT INDUSTRIES, de SF 1204 ® et de JK 113 ® par la société GENERAL ELECTRIC ; - l'éthylcellulose comme celle vendue sous la dénomination Ethocel ® par la société DOW CHEMICAL ; les polycondensats de type polyamide résultant de la condensation entre (α) au moins un acide choisi parmi les acides dicarboxyliques comprenant au moins 32 atomes de carbone tels que les acides gras dimères et (β) un alkylène diamine et en particulier l'éthylène diamine, dans lequel le polymère polyamide comprend au moins un groupe acide carboxylique terminal estérifié ou amidifié avec au moins un mono alcool ou une mono aminé comprenant de 12 à 30 atomes de carbone linéaires et saturés, et en particulier, les copolymères d'éthylène diamine/dilinoléate de stéaryle tel que celui commercialisé sous la dénomination Uniclear 100 VG ® par la société ARIZONA CHEMICAL ; les polyamides siliconés du type polyorganosiloxane tels que ceux décrits dans les documents US-A-5 874 069, US-A-5,919,441, US-A-6,051,216 et US-A-5,981,680 comme par exemple ceux commercialisés sous la référence Dow Corning 2-8179 Gellant par la société DOW CORNING; - les galactommananes comportant de un à six, et en particulier de deux à quatre, groupes hydroxyle par ose, substitués par une chaîne alkyle saturée ou non, comme la gomme de guar alkylée par des chaînes alkyle en C 1 à C 6 , et en particulier en C 1 à C 3 et

leurs mélanges ; les copolymères séquences, éventuellement hydrogénés, de type "dibloc", "tribloc" ou "radial", en particulier à blocs styrène et à blocs éthylène/alkylène en C3-C4.

Comme copolymère dibloc, de préférence hydrogéné, on peut citer les copolymères de styrène-éthylène/propylène, les copolymères de styrène- éthylène/butadiène. Des polymères diblocs sont notamment vendus sous la dénomination

Kraton® Gl 701 E par la société Kraton Polymers.

Comme copolymère tribloc, de préférence hydrogéné, on peut citer les copolymères de styrène-éthylène/propylène-styrène, les copolymères de styrène- éthylène/butadiène-styrène, les copolymères de styrène-isoprène-styrène, les copolymères de styrène-butadiène-styrène. Des polymères triblocs sont notamment vendus sous les dénominations Kraton® G1650, Kraton® G1652, Kraton® D1101, Kraton® Dl 102,

Kraton® Dl 160 par la société Kraton Polymers.

On peut également utiliser un mélange de copolymère hydrogéné tribloc styrène-butylène/éthylène-styrène et de polymère étoile hydrogéné éthylène-propylène- styrène, un tel mélange étant notamment dans l'isododécane. De tels mélanges sont par exemple vendus par la société PENRECO sous les dénominations commerciales

VERSAGEL® M5960 et VERSAGEL® M5670.

On peut également citer les copolymères polystyrène/polyisoprène, polystyrène/polybutadiène tels que ceux commercialisés sous la dénomination Luvitol HSB ® par la société BASF.

Parmi les gélifiants lipophiles pouvant être utilisés dans les compositions selon l'invention, on peut encore citer les esters de dextrine et d'acide gras, tels que les palmitates de dextrine, notamment tels que ceux commercialisés sous les dénominations Rheopearl TL ® ou Rheopearl KL ® par la société CHIBA FLOUR.

Agents tcnsioactifs

La composition selon l'invention peut contenir des agents tensioactifs émulsionnants présents notamment en une proportion allant de 0,1 à 30 % en poids par rapport au poids total de la composition, mieux de 1 à 15 % et mieux de 2 à 10 %.

Selon l'invention, on utilise généralement un émulsionnant choisi de manière

appropriée pour l'obtention d'une émulsion huile-dans-eau. En particulier, on peut utiliser un émulsionnant possédant à 25 °C une balance HLB (hydrophile-lipophile balance) au sens de GRIFFIN, supérieure ou égale à 8.

La valeur HLB selon GRIFFIN est définie dans J. Soc. Cosm. Chem. 1954 (volume 5), pages 249-256.

Ces agents tensioactifs peuvent être choisis parmi des agents tensioactifs non ioniques, anioniques, cationiques, amphotériques ou encore des émulsionnants tensioactifs. On peut se reporter au document « Encyclopedia of Chemical Technology, KIRK- OTHMER », volume 22, p. 333-432, 3 ème édition, 1979, WILEY, pour la définition des propriétés et des fonctions (émulsionnant) des tensioactifs, en particulier p. 347-377 de cette référence, pour les tensioactifs anioniques, amphotériques et non ioniques.

Les tensioactifs utilisés préférentiellement dans la composition selon l'invention sont choisis parmi : a) les agents tensioactifs non ioniques de HLB supérieur ou égal à 8 à 25 °C, utilisés seuls ou en mélange; on peut citer notamment : les éthers oxyéthylénés et/ou oxypropylénés (pouvant comporter de 1 à 150 groupes oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) de glycérol ; les éthers oxyéthylénés et/ou oxypropylénés (pouvant comporter de 1 à 150 groupes oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) d'alcools gras (notamment d'alcool en C8- C24, et de préférence en C 12-Cl 8) tels que l'éther oxyéthyléné de l'alcool cétéarylique à 30 groupes oxyéthylénés (nom CTFA "Ceteareth-30 ") et l'éther oxyéthyléné du mélange d'alcools gras en C 12-Cl 5 comportant 7 groupes oxyéthylénés (nom CTFA "C 12- 15 Pareth-7" commercialisé sous la dénomination NEODOL 25-7 ® par SHELL CHEMICALS, les esters d'acide gras (notamment d'acide en C8-C24, et de préférence en Cl 6- C22) et de polyéthylène glycol (pouvant comprendre de 1 à 150 motifs d'éthylèneglycol) tels que le stéarate de PEG-50 et le monostéarate de PEG-40 commercialisé sous le nom MYRJ 52P ® par la société ICI UNIQUEMA, les esters d'acide gras (notamment d'acide en C8-C24, et de préférence en Cl 6-

C22) et des éthers de glycérol oxyéthylénés et/ou oxypropylénés (pouvant comporter de 1 à 150 groupes oxyéthylénés et/ou oxypropylénés), comme le monostéarate de PEG-200

glycéryle vendu sous la dénomination Simulsol 220 TM ® par la société SEPPIC ; le stéarate de glycéryle polyéthoxylé à 30 groupes d'oxyde d'éthylène comme le produit TAGAT S ® vendu par la société GOLDSCHMIDT, l'oléate de glycéryle polyéthoxylé à 30 groupes d'oxyde d'éthylène comme le produit TAGAT O ® vendu par la société GOLDSCHMIDT, le cocoate de glycéryle polyéthoxylé à 30 groupes d'oxyde d'éthylène comme le produit VARIONIC LI 13 ® vendu par la société SHEREX, l'isostéarate de glycéryle polyéthoxylé à 30 groupes d'oxyde d'éthylène comme le produit TAGAT L ® vendu par la société GOLDSCHMIDT et le laurate de glycéryle polyéthoxylé à 30 groupes d'oxyde d'éthylène comme le produit TAGAT I ® de la société GOLDSCHMIDT, les esters d'acide gras (notamment d'acide en C8-C24, et de préférence en C16-

C22) et des éthers de sorbitol oxyéthylénés et/ou oxypropylénés (pouvant comporter de 1 à 150 groupes oxyéthylénés et/ou oxypropylénés), comme le polysorbate 60 vendu sous la dénomination Tween 60 ® par la société UNIQUEMA, la diméthicone copolyol, telle que celle vendue sous la dénomination Q2-5220 ® par la société DOW CORNING, la diméthicone copolyol benzoate (FINSOLV SLB 101 ® et 201 ® de la société FINTEX), les copolymères d'oxyde propylène et d'oxyde d'éthylène, également appelés polycondensats OE/OP, et leurs mélanges.

Les polycondensats OE/OP sont plus particulièrement des copolymères consistant en des blocs polyéthylène glycol et polypropylène glycol, comme par exemple les polycondensats tribloc polyéthylène glycol/polypropylène glycol/polyéthylène glycol. Ces polycondensats tribloc ont par exemple la structure chimique suivante : H-(O-CH 2 -CH 2 ) a -(O-CH(CH 3 )-CH 2 ) b -(O-CH 2 -CH 2 ) a -OH, formule dans laquelle a va de 2 à 120, et b va de 1 à 100.

Le polycondensat OE/OP a de préférence un poids moléculaire moyen en poids allant de 1000 à 15000, et de mieux allant de 2000 à 13000. Avantageusement, ledit polycondensat OE/OP a une température de trouble, à 10 g/1 en eau distillée, supérieure ou égale à 20 °C, de préférence supérieure ou égale à 60 °C. La température de trouble est mesurée selon la norme ISO 1065. Comme polycondensat OE/OP utilisable selon l'invention, on peut citer les polycondensats tribloc polyéthylène glycol / polypropylène

glycol / polyéthylène glycol vendus sous les dénominations SYNPERONIC ® comme les SYNPERONIC PE/ L44 ® et SYNPERONIC PE/F127 ® par la société ICI. b) les agents tensioactif non ioniques de HLB inférieur à 8 à 25 °C, éventuellement associés à un ou plusieurs agents tensioactif non ioniques de HLB supérieur à 8 à 25 °C, tels que cités ci-dessus tels que : les esters et éthers d'osés tels que les stéarate de sucrose, cocoate de sucrose, stéarate de sorbitan et leurs mélanges comme l'Arlatone 2121 ® commercialisé par la société ICI ; les esters d'acides gras (notamment d'acide en C8-C24, et de préférence en C16-C22) et de polyol, notamment de glycérol ou de sorbitol, tels que stéarate de glycéryle, stéarate de glycéryle tel que le produit vendu sous la dénomination TEGIN M ® par la société GOLDSCHMIDT, laurate de glycéryle tel que le produit vendu sous la dénomination IMWITOR 312 ® par la société HULS, stéarate de polyglycéryl-2, tristéarate de sorbitan, ricinoléate de glycéryle ; le mélange de cyclométhicone/diméthicone copolyol vendu sous la dénomination Q2-3225C ® par la société DOW CORNING. c) Les tensioactifs anioniques tels que : les sels d'acides gras en C16-C30 notamment ceux dérivant des aminés, comme le stéarate de triéthanolamine ; les sels d'acides gras polyoxyéthylénés notamment ceux dérivant des aminés ou les sels alcalins, et leurs mélanges ; les esters phosphoriques et leurs sels tels que le "DEA oleth-10 phosphate" (Crodafos N ION de la société CRODA) ou le phosphate de monocétyle monopotassique (Amphisol K de Givaudan) ; les sulfosuccinates tels que le "Disodium PEG-5 citrate lauryl sulfosuccinate" et le "Disodium ricinoleamido MEA sulfosuccinate" ; les alkyléthersulfates tels que le lauryl éther sulfate de sodium ; les iséthionates ; les acylglutamates tels que le "Disodium hydrogenated tallow glutamate" (AMISOFT HS-21 R ® commercialisé par la société AJINOMOTO) et leurs mélanges.

Convient tout particulièrement à l'invention, le stéarate de triéthanolamine. Ce dernier est généralement obtenu par simple mélange de l'acide stéarique et de la

triéthano lamine.

Les compositions selon l'invention peuvent également contenir un ou plusieurs tensioactifs amphotériques comme les N-acyl-aminoacides tels que les N-alkyl- aminoacétates et le cocoamphodiacetate disodique et les oxydes d'aminés tels que l'oxyde de stéaramine ou encore des tensioactifs siliconés comme les diméthicone copolyols phosphates tels que celui vendu sous la dénomination PECOSIL PS 100 ® par la société PHOENIX CHEMICAL. Polymère filmogène

La composition selon l'invention peut comprendre selon un mode de réalisation particulier au moins un polymère filmogène.

La présence d'un polymère fihnogène peut contribuer à figer les corps magnétiques dans la configuration où ils sont laissés après l'exposition au champ magnétique.

Le polymère filmogène peut être présent dans la composition selon l'invention en une teneur en matières sèches (ou matières actives) allant de 0,1 % à 30 % en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence de 0,5 % à 20 % en poids, et mieux de 1 % à 15 % en poids.

Dans la présente invention, on entend par « polymère filmogène », un polymère apte à former à lui seul ou en présence d'un agent auxiliaire de filmification, un film macroscopiquement continu et adhérent sur les cils, et de préférence un film cohésif, et mieux encore un film dont la cohésion et les propriétés mécaniques sont telles que ledit film peut être isolable et manipulable isolément, par exemple lorsque ledit film est réalisé par coulage sur une surface antiadhérente comme une surface revêtue de TEFLON ® ou siliconnée. Parmi les polymères filmogènes utilisables dans la composition de la présente invention, on peut citer les polymères synthétiques, de type radicalaire ou de type polycondensat, les polymères d'origine naturelle, et leurs mélanges.

Par polymère filmogène radicalaire, on entend un polymère obtenu par polymérisation de monomères à insaturation notamment éthylénique, chaque monomère étant susceptible de s'homopolymériser (à l'inverse des polycondensats).

Les polymères filmogènes de type radicalaire peuvent être notamment des polymères, ou des copolymères, vinyliques, notamment des polymères acryliques.

Les polymères filmogènes vinyliques peuvent résulter de la polymérisation de monomères à insaturation éthylénique ayant au moins un groupement acide et/ou des esters de ces monomères acides et/ou des amides de ces monomères acides.

Comme monomère porteur de groupement acide, on peut utiliser des acides carboxyliques insaturés α,β-éthyléniques tels que l'acide acrylique, l'acide méthacrylique, l'acide crotonique, l'acide maléique, l'acide itaconique. On utilise de préférence l'acide (méth)acrylique et l'acide crotonique, et plus préférentiellement l'acide (méth)acrylique.

Les esters de monomères acides sont avantageusement choisis parmi les esters de l'acide (méth)acrylique (encore appelé les (méth)acrylates), notamment des (méth)acrylates d'alkyle, en particulier d'alkyle en C 1 -C 30 , de préférence en C 1 -C 20 , des

(méth)acrylates d'aryle, en particulier d'aryle en C 6 -C 10 , des (méth)acrylates d'hydroxyalkyle, en particulier d'hydroxyalkyle en C 2 -C 6 .

Parmi les (méth)acrylates d'alkyle, on peut citer le méthacrylate de méthyle, le méthacrylate d'éthyle, le méthacrylate de butyle, le méthacrylate d'isobutyle, le méthacrylate d'éthyl-2 hexyle, le méthacrylate de lauryle, le méthacrylate de cyclohexyle.

Parmi les (méth)acrylates d'hydroxyalkyle, on peut citer l'acrylate d'hydroxyéthyle, l'acrylate de 2-hydroxypropyle, le méthacrylate d'hydroxyéthyle, le méthacrylate de 2-hydroxypropyle.

Parmi les (méth)acrylates d'aryle, on peut citer l'acrylate de benzyle et l'acrylate de phényle.

Les esters de l'acide (méth)acrylique particulièrement préférés sont les (méth)acrylates d'alkyle.

Selon la présente invention, le groupement alkyle des esters peut être soit fluoré, soit perfluoré, c'est-à-dire qu'une partie ou la totalité des atomes d'hydrogène du groupement alkyle sont substitués par des atomes de fluor.

Comme amides des monomères acides, on peut par exemple citer les (méth)acrylamides, et notamment les N-alkyl (méth)acrylamides, en particulier d'alkyl en C 2 -C 12 . Parmi les N-alkyl (méth)acrylamides, on peut citer le N-éthyl acrylamide, le N-t- butyl acrylamide, le N-t-octyl acrylamide et le N-undécylacrylamide. Les polymères filmogènes vinyliques peuvent également résulter de l'homopolymérisation ou de la copolymérisation de monomères choisis parmi les esters vinyliques et les monomères styrèniques. En particulier, ces monomères peuvent être

polymérisés avec des monomères acides et/ou leurs esters et/ou leurs amides, tels que ceux mentionnés précédemment.

Comme exemple d'esters vinyliques, on peut citer l'acétate de vinyle, le néodécanoate de vinyle, le pivalate de vinyle, le benzoate de vinyle et le t-butyl benzoate de vinyle.

Comme monomères styrèniques, on peut citer le styrène et l'alpha-méthyl styrène.

Parmi les polycondensats filmogènes, on peut citer les polyuréthanes, les polyesters, les polyesters amides, les polyamides, et les résines époxyesters, les polyurées. Les polyuréthanes peuvent être choisis parmi les polyuréthanes anioniques, cationiques, non-ioniques ou amphotères, les polyuréthanes-acryliques, les poly-uréthanes- polyvinylpirrolidones, les polyester-polyuréthanes, les polyéther-polyuréthanes, les polyurées, les polyurée-polyuréthanes, et leurs mélanges.

Les polyesters peuvent être obtenus, de façon connue, par polycondensation d'acides dicarboxyliques avec des polyols, notamment des diols.

L'acide dicarboxylique peut être aliphatique, alicyclique ou aromatique. On peut citer comme exemple de tels acides : l'acide oxalique, l'acide malonique, l'acide diméthylmalonique, l'acide succinique, l'acide glutarique, l'acide adipique, l'acide pimélique, l'acide 2,2-diméthylglutarique, l'acide azélaïque, l'acide subérique, l'acide sébacique, l'acide fumarique, l'acide maléique, l'acide itaconique, l'acide phtalique, l'acide dodécanedioïque, l'acide 1,3-cyclohexanedicarboxylique, l'acide 1,4- cyclohexanedicarboxylique, l'acide isophtalique, l'acide téréphtalique, l'acide 2,5- norbornane dicarboxylique, l'acide diglycolique, l'acide thiodipropionique, l'acide 2,5- naphtalènedicarboxylique, l'acide 2,6-naphtalènedicarboxylique. Ces monomères acide dicarboxylique peuvent être utilisés seuls ou en combinaison d'au moins deux monomères acide dicarboxylique. Parmi ces monomères, on choisit préférentiellement l'acide phtalique, l'acide isophtalique, l'acide téréphtalique.

Le diol peut être choisi parmi les diols aliphatiques, alicycliques, aromatiques.

On utilise de préférence un diol choisi parmi : l'éthylène glycol, le diéthylène glycol, le triéthylène glycol, le 1,3-propanediol, le cyclohexane diméthanol, le 4-butanediol. Comme autres polyols, on peut utiliser le glycérol, le pentaérythritol, le sorbitol, le triméthylol propane.

Les polyesters amides peuvent être obtenus de manière analogue aux polyesters, par polycondensation de diacides avec des diamines ou des amino alcools. Comme diamine, on peut utiliser l'éthylènediamine, l'hexaméthylènediamine, la meta- ou para-phénylènediamine. Comme aminoalcool, on peut utiliser la monoéthano lamine. Le polyester peut en outre comprendre au moins un monomère portant au moins un groupement -SO 3 M, avec M représentant un atome d'hydrogène, un ion ammonium NH 4 + ou un ion métallique, comme par exemple un ion Na + , Li + , K+, Mg 2+ , Ca 2+ , Cu 2+ , Fe 2+ , Fe 3+ . On peut utiliser notamment un monomère aromatique bifonctionnel comportant un tel groupement -SO 3 M. Le noyau aromatique du monomère aromatique bifonctionnel portant en outre un groupement -SO 3 M tel que décrit ci-dessus peut être choisi par exemple parmi les noyaux benzène, naphtalène, anthracène, diphényl, oxydiphényl, sulfonyldiphényl, méthylènediphényl. On peut citer comme exemple de monomère aromatique bifonctionnel portant en outre un groupement -SO 3 M : l'acide sulfoisophtalique, l'acide sulfotéréphtalique, l'acide sulfophtalique, l'acide 4-sulfonaphtalène-2,7-dicarboxylique.

On préfère utiliser des copolymères à base d'isophtalate/sulfoisophtalate, et plus particulièrement des copolymères obtenus par condensation de di-éthylèneglycol, cyclohexane di-méthanol, acide isophtalique, acide sulfoisophtalique.

Les polymères d'origine naturelle, éventuellement modifiés, peuvent être choisis parmi la résine shellac, la gomme de sandaraque, les dammars, les élémis, les copals, les polymères cellulosiques, et leurs mélanges.

Selon un premier mode de réalisation de la composition selon l'invention, le polymère filmogène peut être un polymère hydrosoluble et peut être présent dans une phase aqueuse de la composition ; le polymère est donc solubilisé dans la phase aqueuse de la composition.

Selon une autre variante de réalisation de la composition selon l'invention, le polymère fïlmogène peut être un polymère solubilisé dans une phase grasse liquide comprenant des huiles ou solvants organiques tels que ceux décrits précédemment (on dit alors que le polymère filmogène est un polymère liposoluble). De préférence, la phase grasse liquide comprend une huile volatile, éventuellement en mélange avec une huile non volatile, les huiles pouvant être choisies parmi les huiles citées précédemment.

A titre d'exemple de polymère liposoluble, on peut citer les copolymères d'ester vinylique (le groupe vinylique étant directement relié à l'atome d'oxygène du groupe ester et l'ester vinylique ayant un radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, de 1 à 19 atomes de carbone, lié au carbonyle du groupe ester ) et d'au moins un autre monomère qui peut être un ester vinylique (différent de l'ester vinylique déjà présent), une α-oléfine (ayant de 8 à 28 atomes de carbone), un alkylvinyléther (dont le groupe alkyl comporte de 2 à 18 atomes de carbone), ou un ester allylique ou méthallylique (ayant un radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, de 1 à 19 atomes de carbone, lié au carbonyle du groupe ester). Ces copolymères peuvent être réticulés à l'aide de réticulants qui peuvent être soit du type vinylique, soit du type allylique ou méthallylique, tels que le tétraallyloxyéthane, le divinylbenzène, l'octanedioate de divinyle, le dodécanedioate de divinyle, et l'octadécanedioate de divinyle.

Comme exemples de ces copolymères, on peut citer les copolymères : acétate de vinyle/stéarate d'allyle, l'acétate de vinyle/laurate de vinyle, acétate de vinyle/stéarate de vinyle, acétate de vinyle/octadécène, acétate de vinyle/octadécylvinyléther, propionate de vinyle/laurate d'allyle, propionate de vinyle/laurate de vinyle, stéarate de vinyle/octadécène- 1, acétate de vinyle/dodécène-1, stéarate de vinyle/éthylvinyléther, propionate de vinyle/cétyl vinyle éther, stéarate de vinyle/acétate d'allyle, diméthyl-2, 2 octanoate de vinyle/laurate de vinyle, diméthyl-2, 2 pentanoate d'allyle/laurate de vinyle, diméthyl propionate de vinyle/stéarate de vinyle, diméthyl propionate d'allyle/stéarate de vinyle, propionate de vinyle/stéarate de vinyle, réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène, diméthyl propionate de vinyle/laurate de vinyle, réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène, acétate de vinyle/octadécyl vinyl éther, réticulé avec 0,2 % de tétraallyloxyéthane, acétate de vinyle/stéarate d'allyle, réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène, acétate de vinyle/octadécène- 1 réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène et propionate d'allyle/stéarate d'allyle réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène.

Comme polymères filmogènes liposolubles, on peut également citer les copolymères liposolubles, et en particulier ceux résultant de copolymérisation d'esters vinyliques ayant de 9 à 22 atomes de carbone ou d'acrylates ou de méthacrylates d'alkyle, les radicaux alkyles ayant de 10 à 20 atomes de carbone.

De tels copolymères liposolubles peuvent être choisis parmi les copolymères de

polystéarate de vinyle, de polystéarate de vinyle réticulé à l'aide de divinylbenzène, de diallyléther ou de phtalate de diallyle, les copolymères de poly(méth)acrylate de stéaryle, de polylaurate de vinyle, de poly(méth)acrylate de lauryle, ces poly(méth)acrylates pouvant être réticulés à l'aide de diméthacrylate de l'éthylène glycol ou de tétraéthylène glycol.

Les copolymères liposolubles définis précédemment sont connus et notamment décrits dans la demande FR-A-2232303 ; ils peuvent avoir un poids moléculaire moyen en poids allant de 2.000 à 500.000 et de préférence de 4.000 à 200.000.

Comme polymères filmogènes liposolubles utilisables dans l'invention, on peut également citer les polyalkylènes et notamment les copolymères d'alcènes en C2-C20, comme le polybutène, les alkylcelluloses avec un radical alkyle linéaire ou ramifié, saturé ou non en Cl à C8 comme l'éthylcellulose et la propylcellulose, les copolymères de la vinylpyrolidone (VP) et notamment les copolymères de la vinylpyrrolidone et d'alcène en

C2 à C40 et mieux en C3 à C20. A titre d'exemple de copolymère de VP utilisable dans l'invention, on peut citer le copolymère de VP/acétate vinyle, VP/méthacrylate d'éthyle, la polyvinylpyrolidone (PVP) butylée, VP/méthacrylate d'éthyle/acide méthacrylique,

VP/eicosène, VP/hexadécène, VP/triacontène, VP/styrène, VP/acide acrylique/méthacrylate de lauryle.

On peut également citer les résines de silicone, généralement solubles ou gonflables dans les huiles de silicone, qui sont des polymères de polyorganosiloxanes réticulés. La nomenclature des résines de silicone est connue sous le nom de "MDTQ", la résine étant décrite en fonction des différentes unités monomèriques siloxane qu'elle comprend, chacune des lettres "MDTQ" caractérisant un type d'unité.

A titre d'exemples de résines polymethylsilsesquioxanes commercialement disponibles, on peut citer celles qui sont commercialisés : par la société Wacker sous la référence Resin MK tels que la Belsil PMS MK : par la société SHIN-ETSU sous les références KR-220L.

Comme résines siloxysilicates, on peut citer les résines trimethylsiloxysilicate

(TMS) telles que celle commercialisées sous la référence SR1000 par la société General Electric ou sous la référence TMS 803 par la société Wacker. On peut encore citer les résines timéthylsiloxysilicate commercialisées dans un solvant tel que la cyclomethicone, vendues sous la dénomination "KF-7312J" par la société Shin-Etsu, "DC 749", "DC 593"

par la société Dow Corning.

On peut aussi citer des copolymères de résines de silicone telles que celles citées ci-dessus avec des polydiméthylsiloxanes, comme les copolymères adhésifs sensibles à la pression commercialisés par la société Dow Corning sous la référence BIO- PSA et décrits dans le document US 5 162 410 ou encore les copolymères siliconés issus de la réaction d'un résine de silicone, telle que celles décrite plus haut, et d'un diorganosiloxane tels que décrits dans le document WO 2004/073626.

Polymère filmogène séquence Selon un mode de réalisation de l'invention, la composition comprend au moins un polymère filmogène qui est un polymère éthylénique, notamment acrylique, séquence.

De tels polymères sont décrits par exemple dans les documents EP 1411069 ou WO04/028488, qui sont incorporés par référence.

Le polymère filmogène peut être également présent dans la composition sous la forme de particules en dispersion dans une phase aqueuse ou dans une phase solvant non aqueuse, connue généralement sous le nom de latex ou pseudolatex. Les techniques de préparation de ces dispersions sont bien connues de l'homme du métier.

Comme dispersion aqueuse de polymère filmogène, on peut utiliser les dispersions acryliques vendues sous les dénominations Neocryl XK-90 ® , Neocryl A- 1070 ® , Neocryl A- 1090 ® , Neocryl BT-62 ® , Neocryl A- 1079 ® et Neocryl A-523 ® par la société AVECIA-NEORESINS, DOW Latex 432 ® par la société DOW CHEMICAL, Daitosol 5000 AD ® ou Daitosol 5000 SJ ® par la société DAITO KASEY KOGYO; Syntran 5760 ® par la société Interpolymer, Allianz OPT par la société ROHM & HAAS, les dispersions aqueuses de polymères acryliques ou styrène/acrylique vendues sous le nom de marque JONCRYL ® par la société JOHNSON POLYMER ou encore les dispersions aqueuses de polyuréthane vendues sous les dénominations Neorez R-981 ® et Neorez R-974 ® par la société AVECIA-NEORESINS, les Avalure UR-405 ® , Avalure UR- 410 ® , Avalure UR-425 ® , Avalure UR-450 ® , Sancure 875 ® , Sancure 861 ® , Sancure 878 ® et Sancure 2060 ® par la société GOODRICH, Impranil 85 ® par la société BAYER, Aquamere H-1511 ® par la société HYDROMER ; les sulfopolyesters vendus sous le nom de marque Eastman AQ ® par la société Eastman Chemical Products, les dispersions vinyliques

comme le Mexomère PAM ® de la société CHIMEX et leurs mélanges.

Comme exemples de dispersions non aqueuses de polymère filmogène, on peut citer les dispersions acryliques dans Fisododécane comme le Mexomère PAP ® de la société CHIMEX, les dispersions de particules d'un polymère éthylénique greffé, de préférence acrylique, dans une phase grasse liquide, le polymère éthylénique étant avantageusement dispersé en l'absence de stabilisant additionnel en surface des particules telles que décrite notamment dans le document WO 04/055081.

La composition selon l'invention peut comprendre un agent plastifiant favorisant la formation d'un film avec le polymère filmogène. Un tel agent plastifiant peut être choisi parmi tous les composés connus de l'homme du métier comme étant susceptibles de remplir la fonction recherchée.

Phase particulairc additionnelle La composition de l'invention peut comprendre une phase particulaire comprenant d'autres particules que des corps magnétiques, ces autres particules pouvant être présentes par exemple à raison de 0,01 à 40 %, notamment de 0,01 à 30 %, et mieux de 0,05 à 20 % en poids, par rapport au poids total de la composition. Pigments Ces autres particules peuvent comprendre au moins un pigment non magnétique et/ou au moins une nacre non magnétique et/ou au moins des paillettes non magnétiques et/ou au moins une charge non magnétique utilisés dans les compositions cosmétiques.

Par pigments, il faut comprendre des particules blanches ou colorées, minérales ou organiques, insolubles dans la phase hydrophile liquide, destinées à colorer et/ou opacifier la composition. Par charges, il faut comprendre des particules incolores ou blanches, minérales ou de synthèse, lamellaires ou non lamellaires. Par nacres, il faut comprendre des particules irisées, notamment produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées. Ces charges et nacres servent notamment à modifier la texture de la composition. Les pigments non magnétiques peuvent être présents dans la composition à raison de 0,01 à 25 % en poids, notamment de 0,01 à 15 % en poids, et mieux de 0,02 à 5 % en poids par rapport au poids de la composition.

Comme pigments minéraux magnétiques ou non magnétiques susceptibles d'entrer dans la formulation de la composition P, on peut citer les oxydes de titane, de zirconium ou de cérium ainsi que les oxydes de zinc, de fer ou de chrome, le bleu ferrique, le violet de manganèse, le bleu outremer et l'hydrate de chrome. Parmi les pigments organiques utilisables dans l'invention, on peut citer le noir de carbone, les pigments de type D & C, et les laques de carmin de cochenille, de baryum, strontium, calcium, aluminium ou encore les dicéto pyrrolopyrrole (DPP) décrits dans les documents EP-A- 542669, EP-A-787730, EP-A-787731 et WO-A- 96/08537.

Les nacres peuvent être présentes dans la composition à raison de 0,01 à 25 % en poids, notamment de 0,01 à 15 % en poids, et mieux de 0,02 à 5 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Les pigments nacrés peuvent être choisis parmi les pigments nacrés blancs tels que le mica recouvert de titane, ou d'oxychlorure de bismuth, les pigments nacrés colorés tels que le mica titane avec des oxydes de fer, le mica titane avec notamment du bleu ferrique ou de l'oxyde de chrome, le mica titane avec un pigment organique du type précité ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth.

Charges

Les charges peuvent être présentes à raison de 0, 01 à 40 % en poids, notamment 0,01 à 30 % en poids, et mieux de 0,02 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition. On peut notamment citer le talc, le stéarate de zinc, le mica, le kaolin, les poudres de polyamide (Nylon ® ) (Orgasol ® de chez Atochem), les poudres de polyéthylène, les poudres de polymères de tétrafluoroéthylène (Téflon ® ), l'amidon, le nitrure de bore, des microsphères polymériques telles que celles de chlorure de polyvinylidène/acrylonitrile comme l'Expancel ® (Nobel Industrie), de copolymères d'acide acrylique (Polytrap ® de la société Dow Corning) et les microbilles de résine de silicone

(Tospearls ® de Toshiba, par exemple), les organopolysiloxanes élastomères.

Colorants

La composition peut comprendre également des colorants hydrosolubles ou liposolubles en une teneur allant de 0,01 à 6 % en poids, notamment de 0,01 à 3 % en poids par rapport au poids total de la composition. Les colorants liposolubles sont par exemple le rouge Soudan, le DC Red 17, le DC Green 6, le β-carotène, l'huile de soja, le brun Soudan,

le DC Yellow 11, le DC Violet 2, le DC orange 5, le jaune quinoléine. Les colorants hydrosolubles sont par exemple le jus de betterave, le bleu de méthylène. Actifs et autres composés

La composition selon l'invention peut, de plus, comprendre tous les ingrédients classiquement utilisés dans les domaines concernés et plus spécialement dans les domaines cosmétique et dermatologique spécifiques au maquillage et/ou au soin des cils. Ces ingrédients sont en particulier choisis parmi les vitamines, les antioxydants, les oligo¬ éléments, les adoucissants, les séquestrants, les agents alcanisants ou acidifiants, les filtres UV, les conservateurs, les épaississants, les actifs hydrophiles ou lipophiles, tels que émollients, hydratants, les parfums, et leurs mélanges. Les quantités de ces différents ingrédients sont celles classiquement utilisées dans le domaine concerné et par exemple de 0,01 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir ce ou ces éventuels composés complémentaires, et/ou leur quantité, de manière telles que les propriétés avantageuses de la composition selon l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction envisagée.

La composition de l'invention peut être obtenue selon les procédés de préparation classiquement utilisés en cosmétique.

Caractère filant La composition peut avantageusement présenter un caractère filant de dm a x supérieur ou égal à 12 mm.

Le caractère filant est particulièrement avantageux lorsque combiné à l'effet d'attraction du champ magnétique.

Le caractère filant représente l'aptitude de la composition à former, lors de l'application sur les fibres kératiniques, des fils qui, après étirement à l'aide d'une brosse, sont suffisamment consistants et conservent leur forme. En particulier, après l'application, ces fils ne se rétractent pas, ne se rompent pas, ni ne s'affaissent sous l'action de leur propre poids. Ces fils se forment dans le prolongement de chaque cil et peuvent contribuer à l'allongement. Mesure du caractère filant

Le caractère filant de la composition est déterminé à température ambiante (25 °C) à l'aide d'un texturomètre vendu sous la dénomination TA X-T2i par la société

RHEO, équipé d'un mobile cylindrique en inox d'un diamètre de 1,2 cm, en imposant un déplacement vertical du mobile dans un échantillon de la composition (contenue dans un godet de 3,2 cm de diamètre rempli à son maximum, l'excès de la composition étant arasé en surface) et en mesurant l'évolution de la force (force de la compression ou force d'étirement) en fonction du temps.

Le protocole de mesure est le suivant.

Le mobile se déplace à une vitesse de 1 mm/s et pénètre dans la composition jusqu'à une profondeur de pénétration de 0,2 mm. Le mobile est maintenu fixe pendant une seconde (correspondant à la phase de relaxation) puis est retiré à une vitesse de 10 mm/s. Pendant la phase de relaxation, la force (force de compression) décroît fortement jusqu'à devenir nulle puis, lors du retrait du mobile (phase de retrait), la force d'étirement devient négative pour ensuite croître à nouveau vers la valeur 0.

Lors de la phase de retrait, un fil de composition se forme entre la surface de la composition et le mobile, la longueur du fil augmentant jusqu'à atteindre son maximum avant rupture. Le caractère filant ou d max (exprimé en mm) correspond à la longueur maximale du fil avant rupture, équivalente à la distance parcourue par le mobile pendant cette phase de retrait. d ma χ(mm) = temps de retrait (s) x vitesse de retrait (mm/s)

Le temps de retrait est le temps qui s'écoule à partir du retrait du mobile de l'échantillon (formation du fil de composition) jusqu'à la rupture du fil.

Les mesures du caractère filant sont répétées trois fois pour la même composition.

La composition peut avantageusement présenter un caractère filant dm a x supérieur ou égal à 12 mm, allant notamment de 12 à 35 mm et mieux de 15 à 32 mm. Une composition présentant un tel caractère filant permet, lors de l'application sur les fibres kératiniques, en particulier les cils, à l'aide d'une brosse ou d'un peigne, de former un fil de composition dans le prolongement du cil. Après application sur le cil, ce fil conserve sa forme et ne se rétracte pas, ce qui permet l'obtention d'un effet d'allongement du cil. Le caractère filant peut être obtenu par exemple par le choix d'au moins un agent épaississant, choisi par exemple parmi les polymères associatifs, notamment les polymères associatifs non ioniques, par exemple les polyuréthanes associatifs, par exemple

un copolymère tribloc ayant une chaîne polyoxyéthylénée comportant de 50 à 1 000 groupements oxyéthylénés.

EXEMPLES PROPOSES (MASCARAS) Pour les exemples 1 à 6 qui suivent, on a mesuré la viscosité à 25°C à l'aide d'un Rhéomat 180 (Société LAMY) équipé d'un mobile MS-Rl, MS-R2, MS-R3, MS-R4 ou MS-R5 choisi en fonction de la consistance de la composition, tournant à un vitesse de rotation de 200 t.min-1. La mesure est prise après 10 min de rotation. Les mesures de viscosité sont réalisées au maximum 1 semaine après fabrication. La viscosité d'un mascara selon l'invention va par exemple de 10 Poises à

150 Poises environ, mesurée comme ci-dessus, mais one ne sort pas du cadre de la présente invention en sortant de cette gamme de valeurs.

Exemple A : Préparation du polymère séquence de poly(acrylate d'isobornyle/méthacrylate d'isobutyle/acrylate d'éthyl-2 hexyle mis en œuvre dans les exemples 1 et 3 ci-après.

100 g d'isododécane sont introduits dans un réacteur de 1 litre, puis on augmente la température de façon à passer de la température ambiante (25°C) à 90°C en 1 heure. On ajoute ensuite, à 90°C et en 1 heure, 120 g d'acrylate d'isobornyle, 90 g de méthacrylate d'isobutyle, 110 g d'isododécane et 1,8 g de 2.5- Bis(2- éthylhexanoylperoxy)-2.5-diméthylhexane (Trigonox ® 141 d'Akzo Nobel).

Le mélange est maintenu 1 h 30 à 90°C.

On introduit ensuite au mélange précédent, toujours à 90°C et en 30 minutes, 90 g d'acrylate d'éthyle-2 hexyle, 90 g d'isododécane et 1,2 g de 2.5- Bis(2- éthylhexanoylperoxy)-2.5-diméthylhexane.

Le mélange est maintenu 3 heures à 90°C, puis l'ensemble est refroidi.

On obtient une solution à 50% de matière active en polymère dans l'isododécane. On obtient un polymère comprenant un bloc à conformation limité de poly(acrylate d'isobornyle/méthacrylate d'isobutyle) ayant une Tg de 80 °C, un bloc à conformation variable de polyacrylate d'éthyl-2 hexyle ayant une Tg de - 70°C et une

séquence intermédiaire qui est un polymère statistique acrylate d'isobornyle/méthacrylate d'isobutyle/acrylate d'éthyl-2 hexyle. Ce copolymère comprend 40 % en poids d'acrylate d'isobornyle, 30 % en poids de méthacrylate d'isobutyle et 30 % en poids d'acrylate d'éthyl- 2-hexyle. Exemple B : Préparation du polymère séquence de poly(acrylate d'isobornyle/méthacrylate d'isobornyle /acrylate d'isobutyle) de l'exemple 2

100 g d'isododécane sont introduits dans un réacteur de 1 litre, puis on augmente la température de façon à passer de la température ambiante (25°C) à 90°C en 1 heure. On ajoute ensuite, à 90°C et en 1 heure, 120 g d'acrylate d'isobornyle, 90 g de méthacrylate d'isobornyle, 110 g d'isododécane et 1,8 g de 2.5- Bis(2- éthylhexanoylperoxy)-2.5-diméthylhexane (Trigonox ® 141 d'Akzo Nobel).

Le mélange est maintenu 1 h 30 à 90°C.

On introduit ensuite au mélange précédent, toujours à 90°C et en 30 minutes, 90 g d'acrylate d'isobutyle, 90 g d'isododécane et 1,2 g de 2.5- Bis(2- éthylhexanoylperoxy)-2.5-diméthylhexane.

Le mélange est maintenu 3 heures à 90°C, puis l'ensemble est refroidi.

On obtient une solution à 50% de matière active en polymère dans l'isododécane. On obtient un polymère comprenant un bloc à conformation limitée de poly (acrylate d'isobornyle/méthacrylate d'isobornyle) ayant une Tg de 110 °C, un bloc à conformation variable de polyacrylate d'isobutyle ayant une Tg de - 20°C et une séquence intermédiaire qui est un polymère statistique acrylate d'isobornyle/méthacrylate d'isobornyle/acrylate d'isobutyle. Ce copolymère comprend 40 % en poids d'acrylate d'isobornyle, 30 % en poids de méthacrylate d'isobornyle et 30 % en poids d'acrylate d'isobutyle.

Exemple 1 :

- oxyde de fer noir* 10 g - polymère séquence linéaire** 45 g

- isododécane 45 g *SICOVIT noir 85 E 172 de BASF

**Polymère filmogène séquence à base de 40 % d'acrylate d'isobornyle et 30 % de méthacrylate d'isobornyle relativement au poids total du polymère, pour la première séquence et de 30 % en poids d'acrylate d'éthy2-hexyle pour la deuxième séquence, tel que préparé en exemple A. Après application, puis exposition à un champ magnétique de 1600 Gauss avant séchage, on peut obtenir un allongement relatif a% rapporté à la longueur initiale,

(longueur après extension - longueur initiale) a %= : . . . , , longueur initiale supérieur à 30 %.

La viscosité, mesurée comme indiqué ci-dessus, est d'environ 51 Poises. Le caractère filant est supérieur à 12 mm.

Exemple 2 :

- oxyde de fer noir* 10 g

- polymère séquence linéaire** 41.4 g - isododécane 48.6 g

*SICOVIT noir 85 E 172 de BASF

**Polymère filmogène séquence à base de 40 % d'acrylate d'isobornyle et 30 % de méthacrylate d'isobornyle en première séquence, et de 30 % d'acrylate d'isobutyle en seconde séquence tel que préparé en exemple B. En opérant comme à l'exemple 1, on peut obtenir un allongement relatif a% supérieur à 20 %.

La viscosité est d'environ 35 Poises. Le caractère filant est supérieur à 12 mm.

Exemple 3 : - ethylenediamine/stearyl dimer dilinoleate copolymer 0.5 g

- propylene carbonate 1 g

- oxyde de fer* 2.1 g

- talc 0.5 g

- polyvinyl laurate 1.1 g - VP/eicosene copolymer 1 g

- PEG-30 glyceryl stéarate 0.25 g

- Allyl stearate/VA copolymer 1.65 g

- Disteardimonium hectorite 3 g

- Eau 2 g

- Parafine 1.4 g - Cire d'abeilles 4.15 g

- Cire de Copernicia cerifera 3.3 g

- Cire d'Oryza sativa bran 1.4 g Alcool 1.4 g

- polymère séquence linéaire** 17 g - particules de fer doux *** 10 g

- Conservateurs qs

- Isododecane qsp 100 *SICOVIT noir 85 E 172 de BASF

**Polymère filmogène séquence à base de 40 % d'acrylate d'isobornyle et 30 % de méthacrylate d'isobornyle relativement au poids total du polymère, pour la première séquence et de 30 % en poids d'acrylate d'éthy2-hexyle pour la deuxième séquence, tel que préparé en exemple A. ***Référence STAPA WM IRON VP 041040 d'Eckart.

En opérant comme à l'exemple 1, on peut obtenir un allongement relatif a% supérieur à 10 %. La viscosité est d'environ 15 Poises.

Exemple 4 :

- ethylenediamine/stearyl dimer dilinoleate copolymer 0.66 g - propylene carbonate 1.33 g

- Oxyde de fer* 2.8 g

- talc 0.66 g

- polyvinyl laurate 1.46 g

- VP/eicosene copolymer 1.33 g - PEG-30 glyceryl stéarate 0.33 g

- AlIy 1 stéarate /V A copolymer 2.2 g

- Disteardimonium hectorite 4 g

- Eau 2.66 g

- Parafine 1.86 g

- Cire d'abeilles 5.53 g

- Cire de Copernicia cerifera 4.4 g - Cire d'Oryza sativa bran 1.86 g

- Alcool 1.86 g

- particules de fer doux ** 13.33 g

- PEG/PPG - 17/18 dimethicone 2.66 g

- Conservateurs qs - Isododecane qsp 100

*SICOVIT noir 85 E 172 de BASF **Référence STAPA WM IRON VP 041040 d'Eckart.

En opérant comme à l'exemple 1, on peut obtenir un allongement relatif a% supérieur à 15 %. La viscosité est d'environ 12,5 Poises.

Exemple 5 :

- ethylenediamine/stearyl dimer dilinoleate copolymer 0.56 g

- PPG-17/IPDI/DMPA copolymer 7.57 g - Steareth- 100/PEG-l 36/HMDI copolymer 1.51 g

- Oxyde de fer* 3.78 g

- Propylene glycol 3.78 g

- Alcool 3.54 g

- Cire d'abeilles 8.33 g - PTFE 9.84 g

- particules de fer doux ** 9 g

- Conservateurs qs

- Eau qsp 100 *SICOVIT noir 85 E 172 de BASF **Référence STAPA WM IRON VP 041040 d'Eckart.

En opérant comme à l'exemple 1, on peut obtenir un allongement relatif a% supérieur à 10 %. La viscosité est d'environ 150 Poises.

Exemple 6 : - ethylenediamine/stearyl dimer dilinoleate copolymer 0.45 g

- PPG-17/IPDI/DMPA copolymer 6.05 g

- Steareth-100/PEG-136/HMDI copolymer 1.21 g

- Oxyde de fer* 10.1 g

- Propylene glycol 3.03 g - Alcool 2.83 g

- Cire d'abeilles 6.66 g

- PTFE 7.88 g

- Conservateurs qs

- Eau qsp 100 *SICOVIT noir 85 E 172 de BASF

En opérant comme à l'exemple 1, on peut obtenir un allongement relatif a% supérieur à 10 %.

La viscosité est d'environ 44 Poises. Exemple 7 :

- Polymère semi-cristallin (polyacrylate de stéaryle) 23,3 g - Polybutène 11,7 g

- Acide stéarique 5,8 g

- Aminopropanediol 0,5 g - Hydroxyéthylcellulose 0,9 g

- Gomme arabique 3,45 g

- Triéthanolamine 2,4 g

- Pigments magnétiques* 8 g

- Conservateurs qs - Eau qsp 100 g

* Pigment à base de fer doux commercialisé par la société ECKART sous la référence STAPA ® WM IRON VP 041040.

Mode opératoire : Le polymère semi-cristallin et le polybutène sont chauffés jusqu'à fusion puis placés sous agitation magnétique. L'acide stéarique, l'aminopropanediol et les pigments sont ajoutés et l'ensemble est chauffé au bain-marie sous agitation à l'aide d'un agitateur de Moritz. L'eau, les conservateurs, l'hydroxyéthylcellulose, la gomme arabique et la triéthanolamine sont ensuite ajoutés sous agitation rapide pour réaliser l'émulsion.

Un tel mascara se fluidifie par apport de chaleur.

Après application, le mascara peut être chauffé au moyen d'un applicateur chauffant, puis, avant refroidissement, être exposé à un champ magnétique.

Le mascara peut encore être chauffé avant l'application et, avant son refroidissement, être appliqué sur les cils puis soumis au champ magnétique.

L'invention n'est pas limitée aux exemples donnés, et les caractéristiques des différents exemples peuvent se combiner entre elles au sein de variantes non illustrées. L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de

« comportant au moins un », sauf si le contraire est spécifié. L'expression « compris entre » doit s'entendre bornes incluses.