L'invention concerne une partie tournante de machine électrique, un moteur à courant continu pour véhicule automobile comprenant une telle partie tournante et un procédé de fabrication d'une telle partie tournante.

On connaît des moteurs à courant continu de motoventilateur de véhicule automobile, comportant un inducteur à aimants permanents et von induit bobiné. Cet induit présente un support et un bobinage de forme générale annulaire constitué de brins bobinés sur le support. La circulation d'un courant dans les brins placés dans le champ magnétique généré par l'inducteur fait naître une force de Laplace dans les brins qui provoque la rotation de 1 'induit autour de son axe. Les brins comportent des tronçons rectilignes, parallèles à l'axe de l'induit, et aux extrémités de ceux-ci des tronçons intermédiaires reliés au collecteur ou à un autre tronçon rectiligne. La force de Laplace apparaît, pour l'essentiel, uniquement dans les tronçons rectilignes.

Les tronçons intermédiaires inactifs sont disposés et assemblés entre eux aux faces d'extrémités axiales du bobinage pour occuper un espace réduit. Ils constituent ainsi des reliefs appelés chignons d'induit. L'encombrement des chignons suivant la direction axiale du moteur est important, et peut être égal à la longueur des tronçons rectilignes actifs. L'encombrement axial du moteur lui-même dépend donc pour une bonne part de l'encombrement axial des chignons. Or, dans l'industrie automobile, entre autres, il existe aujourd'hui une demande croissante pour des moteurs d'encombrement axial réduit.

Par ailleurs, la dimension du bobinage suivant la direction axiale, qui est importante, est assortie d'un intervalle de tolérance lui-même important. Il s'ensuit que les pièces du moteur adjacentes au bobinage occupent des positions tenant compte de cet

i intervalle de tolérance. L'encombrement axial du moteur est donc doublement augmenté.

En outre, la répartition en volume des brins parallèles à l'axe et des chignons est généralement peu régulière. Cette mauvaise répartition crée un déséquilibre en poids, ou balourd, qu'il est nécessaire de compenser en rééquilibrant l'induit après fabrication avant montage dans le moteur. Cette compensation constitue une opération d'autant plus délicate que le déséquilibre initial est important. Un problème est donc de fournir un procédé de fabrication d'une partie tournante bobinée ayant des chignons présentant une dimension axiale réduite et un intervalle de tolérance réduit associé à cette dimension, et répartis de façon plus régulière que les chignons des parties tournantes précitées. II est connu dans l'art antérieur, notamment de la traduction en anglais de l'abrégé du brevet japonais JP-4 275 050 (Fujitsu General LTD) de fabriquer un stator bobiné de dimension axiale réduite en bobinant les brins sur le paquet de tôles, puis en disposant le paquet de tôles avec son bobinage dans une presse comportant deux mors ayant des faces de pressage annulaires coaxiales en regard. Le premier mors présente un noyau sur lequel on enfile le paquet de tôles avec son bobinage. A la fermeture de la presse, l'extrémité du noyau pénètre dans un évidement du deuxième mors destiné à cette fin. On rapproche alors les deux mors l'un de l'autre pour réaliser le pressage axial du bobinage. Ainsi, 1 'effort de pressage provoque l'écrasement des chignons suivant la direction axiale et entraîne une réduction importante de l'encombrement axial du bobinage.

On sait toutefois que pour fabriquer la partie tournante bobinée d'une machine électrique, il est avantageux de procéder comme suit :

- fixer sur un arbre un paquet de tôles nu ; puis fixer un collecteur sur l'arbre à une position provisoire à distance du paquet de tôles ;

- puis bobiner des brins à la fois sur le paquet de tôles et le collecteur ; et enfin

- rapprocher le collecteur du paquet de tôles pour le placer à sa position définitive. Ce procédé facilite la réalisation du bobinage. Or l'enseignement de l'abrégé du document japonais précité est inutilisable dans ces conditions, car celui-ci se rapporte au bobinage d'une partie fixe de machine électrique qui n'est pourvue ni d'arbre ni de collecteur. Un but de 1 'invention est de proposer un procédé de fabrication d'une partie tournante de machine électrique, permettant de réaliser le bobinage à la fois sur le paquet de tôles et sur le collecteur en position provisoire avant placement du collecteur en position définitive, tout en obtenant les avantages précités du pressage axial du bobinage.

En vue de la réalisation de ce but, on prévoit selon l'invention un procédé de fabrication d'une partie tournante bobinée pour machine électrique, comprenant les étapes consistant à : - fixer sur un arbre un paquet de tôles et un collecteur, le collecteur étant distant du paquet de tôles ; et

- bobiner des brins conducteurs sur le paquet de tôles et le collecteur pour réaliser un bobinage de forme générale annulaire, le procédé comprenant en outre l'étape consistant simultanément à presser le bobinage suivant une direction axiale du bobinage, et à rapprocher le collecteur du paquet de tôles.

Ainsi, la position provisoire du collecteur facilite la réalisation du bobinage sur le collecteur et le paquet de tôles. On obtient en outre tous les avantages du pressage axial du bobinage. De plus, certains brins ont une extrémité reliée au collecteur et une autre extrémité reliée à la face d'extrémité axiale du bobinage orientée vers le collecteur. Au cours du pressage axial du bobinage simultanément au déplacement du collecteur, les deux extrémités de ces brins sont déplacées dans

H le même sens suivant la direction axiale de l'arbre. Par conséquent, il n'apparaît entre ces deux extrémités aucune traction susceptible d'altérer ou de rompre le brin, et les excédents de brins adjacents au collecteur ne produisent pas des amas dont pourraient résulter des courts-circuits. Le risque de contacts, ou de chocs entre les brins est réduit. De façon générale, ce procédé permet d'éviter dans une large mesure la détérioration de la gaine isolante ou du vernis isolant des brins pendant le pressage, cette détérioration pouvant dans le cas contraire provoquer des courts-circuits entre les brins. On évite notamment que l'écrasement des brins ne provoque la coupure de certains d'entre eux.

Avantageusement, le procédé comprend durant le pressage la phase consistant à guider des tronçons de brins s'étendant depuis le collecteur jusqu'au paquet de tôles.

Ainsi, on évite encore davantage les inconvénients précités, pour les brins adjacents au collecteur, à savoir la formation d'amas, leur écrasement ou leur traction excessive, dont pourraient résulter a contrario l'altération de l'isolant des brins et des courts-circuits entre eux.

Avantageusement, la phase de guidage comprend l'opération consistant à maintenir chacun desdits tronçons de brin dans un plan radial fixe déterminé par rapport à l'arbre.

Il s'agit d'une façon particulièrement simple de réaliser ce guidage.

Avantageusement, on bobine sur le support des brins conducteurs comportant une gaine externe en matériau thermodurcissable, et durant l'étape de pressage, on chauffe le bobinage à une température au moins égale à la température de durcissement de ce matériau.

Ainsi, on immobilise les brins en position de pressage du bobinage. On prolonge donc la durée de vie de l'agencement des brins obtenu.

Avantageusement, on chauffe le bobinage en faisant circuler du courant électrique dans les brins.

Ainsi, il n'est pas besoin d'utiliser une presse munie en propre de moyens de chauffage. Avantageusement, avant l'étape de pressage, on applique sur les brins une substance liquide chaude durcissable au refroidissement, et on prolonge l'étape de pressage jusqu'au refroidissement de la substance.

Il s'agit d'une autre façon d'obtenir l'immobilisation des brins en position pressée.

L'invention vise également une presse pour la fabrication d'une partie tournante bobinée pour machine électrique, la presse comportant un premier mors et un deuxième mors présentant des faces de pressage respectives de forme générale annulaire en plan, coaxiales entre elles et s'étendant en regard l'une de l'autre, la presse étant adaptée à déplacer relativement les deux mors à coulissement suivant la direction axiale des faces de pressage, chaque mors présentant un évidement au centre de la face de pressage, au moins le premier mors présentant une face d'appui de forme générale annulaire en plan, coaxiale à la face de pressage, ayant un plus grand diamètre inférieur à un plus petit diamètre de la face de pressage, et constituant un fond de l'évidement.

Cette presse permet de mettre en oeuvre le procédé selon l'invention. Cette presse peut assurer notamment le pressage du bobinage par contact direct des faces de pressage avec les faces d'extrémités axiales du bobinage.

L'évidement présentant la face d'appui peut recevoir le collecteur, la face d'appui sollicitant le collecteur pour son déplacement depuis sa position provisoire jusqu'à sa position définitive.

Avantageusement, le deuxième mors présente une face d'appui de forme générale annulaire, coaxiale à la face de pressage, ayant un plus grand diamètre inférieur à celui de la face d'appui du

t premier mors et constituant un fond de l'évidement associé au deuxième mors.

Cet évidement peut recevoir l'extrémité de l'arbre opposée au collecteur. Ainsi, le déplacement du collecteur est effectué en sollicitant l'un vers l'autre suivant la direction axiale le collecteur d'une part, et l'extrémité axiale de l'arbre opposée au collecteur d'autre part. Pour le déplacement du collecteur, il n'est donc pas besoin de solliciter davantage la face d'extrémité axiale du bobinage opposée au collecteur. Avantageusement, au moins l'un des mors présente au moins un bord profilé de forme annulaire en plan, prolongeant la face de pressage et s'étendant en saillie de celle-ci en direction de l'autre mors, le bord ayant un profil en secteur d'ellipse ou de parabole la face de pressage ayant un profil rectiligne tangent à un sommet de l'ellipse ou de la parabole.

Durant le pressage, ce bord assure un guidage des brins périphériques adjacents aux faces d'extrémités axiales du paquet de tôles. Le profil en ellipse ou en parabole permet de réaliser ce guidage en réduisant au maximum les risques d'écrasement des brins.

Avantageusement, le bord est prolongé par un autre profil courbé, la jonction entre les deux profils constituant un point d' inflexion.

Ainsi, on évite de réaliser à la fin du profil de guidage une arête saillante.

Avantageusement, la presse comporte des moyens de butée adaptés à limiter le déplacement relatif des mors en direction l'un de l'autre pour interdire le rapprochement relatif des faces de pressage en-deçà d'une distance prédéterminée. Ainsi, on prévient tout pressage excessif du bobinage dont pourrait résulter une altération irrémédiable des brins.

Avantageusement, les moyens de butée comprennent des faces de butée planes sur les mors, sensiblement perpendiculaires à l'axe, et adaptées à venir en contact l'une avec l'autre.

f

Avantageusement, la presse comporte au moins une série de reliefs adaptés à être disposés au voisinage de l'évidement en s'étendant en saillie d'un plan de la face de pressage du premier mors en direction du deuxième mors, les reliefs étant disposés sensiblement en un cercle coaxial à l'évidement, régulièrement autour de 1 'axe.

Ainsi, ces reliefs assurent durant le pressage le guidage des brins reliés au collecteur dont il a été question plus haut.

Avantageusement, les reliefs sont portés par le premier mors. Avantageusement, la presse comporte un tiroir mobile à coulissement à travers le premier mors par rapport à celui-ci, suivant la direction axiale, le tiroir portant les reliefs.

Ainsi, la position des reliefs peut être modifiée à volonté (par exemple pour disposer les reliefs plus ou moins en saillie) lors des différentes phases du pressage et/ou en fonction de la configuration de la partie tournante fabriquée.

Avantageusement, au moins les faces de pressage sont réalisées en acier ces faces ayant subi un traitement superficiel tel qu'une cémentation, une nitruration, ou une carbonitruration. En effet, il est avantageux que les mors présentent une certaine dureté superficielle, par exemple 55 à 60 HRC (Rockwell) ainsi que de bonnes qualités de glissement, de même qu'un bon état de surface, pour éviter de blesser les brins lors du pressage.

On prévoit en outre selon l'invention une partie tournante bobinée pour machine électrique ayant été fabriquée au moyen du procédé selon l'invention.

On prévoit encore selon l'invention une partie tournante bobinée pour machine électrique, comportant un arbre, un paquet de tôles et un collecteur fixés à l'arbre, et un bobinage de forme générale annulaire comprenant des brins conducteurs bobinés sur le paquet de tôles et le collecteur, la partie tournante comportant au moins une série de plots allongés disposés en un cercle coaxial à l'arbre régulièrement autour de l'arbre les plots étant orientés en direction sensiblement opposée au paquet de tôles et étant

adaptés à être interposés radialement entre le collecteur et le bobinage.

Ainsi, des reliefs de guidage des brins adjacents au collecteur sont portés par la partie tournante elle-même, en remplacement ou en supplément de ceux portés par la presse.

Avantageusement, la partie tournante comporte une rondelle enfilée sur l'arbre et portant les plots.

Notamment, la rondelle peut être interposée suivant la direction axiale entre le collecteur et le bobinage, et même fixée au collecteur.

Avantageusement, la partie tournante comporte une plaque isolante intégrée au paquet de tôles parallèlement à celles-ci et portant les plots.

La plaque pourra être la joue ou l'étoile d'isolation disposée, comme il est connu, à chaque extrémité du paquet de tôles avant la réalisation du bobinage.

Avantageusement, les brins sont collés les uns aux autres au moyen d'un matériau appliqué sur les brins.

Avantageusement, il s'agit d'un induit de moteur à courant continu pour véhicule automobile.

Avantageusement, il S'agit d'un induit de motoventilateur. On prévoit par ailleurs selon l'intention un moteur à courant continu pour véhicule automobile comportant une partie tournante selon l'invention. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description suivante d'un mode préféré de réalisation et de variantes donnés à titre d'exemples non limitatifs. Aux dessins annexés : la figure 1 est une vue en coupe axiale d'un moteur comportant un induit selon un mode préféré de réalisation de 1'invention ,-

- les figures 2 et 3 sont des vues en coupe axiale de la partie tournante de la figure 1 en cours de fabrication montrant

deux stades de la mise en oeuvre du procédé selon un mode préféré de réalisation de l'invention ,-

- la figure 4 est une vue de principe en coupe axiale d'une presse selon 1 'invention pour la mise en oeuvre du procédé des figures 2 et 3 ;

- la figure 5 est une vue partielle à échelle agrandie du détail D de la figure 4, montrant le premier mors seul ;

- la figure 6 est une vue détaillée en coupe analogue à la figure 4, montrant le premier mors seul ; - la figure 7 est une vue de dessous du mors de la figure 6 montrant seulement la disposition des reliefs ,-

- la figure 8 est une vue analogue à la figure 6, du premier mors et de la partie tournante, montrant une première variante de réalisation ; - les figures 9 à 10 sont des vues analogues aux figures 2 et 3 montrant une deuxième variante de réalisation ;

- la figure 11 est une vue en plan d'une joue utilisée dans la deuxième variante des figures 9 et 10 ;

- les figures 12 et 13 sont des vues analogues aux figures 2 et 3 montrant une troisième variante de réalisation ; et

- la figure 14 est une vue partielle en coupe longitudinale d'un brin du moteur de la figure 1, selon une quatrième variante de réalisation.

La figure 1 présente un moteur 2 à courant continu de motoventilateur pour véhicule automobile. Ce moteur comporte une carcasse fixe 4 et des aimants permanents 6 fixés intérieurement à la carcasse, la carcasse et les aimants constituant un inducteur du moteur. Le moteur comporte en outre un induit 8 selon l'invention constituant la partie tournante du moteur. L'induit 8 est fabriqué selon le procédé qui va être décrit ci-après.

En référence notamment aux figures 1 et 2, on réalise un support d'induit 14 en disposant des tôles 13 de forme générale circulaire, parallèlement entre elles, concentriquement les unes contre les autres. On constitue ainsi un paquet de tôles de forme

40 générale cylindrique d'axe 12. Ces tôles présentent des ouvertures radiales externes constituant de par l'assemblage des tôles des encoches non représentées ayant un fond parallèle à l'axe 12 du cylindre. On fixe au paquet de tôles un arbre 10 traversant le paquet de tôles suivant son axe 12, et l'on fixe sur l'arbre 12 un collecteur 16 à une position provisoire à distance du paquet de tôles, comme sur la figure 2.

On bobine ensuite des brins 9 sur le paquet de tôles et le collecteur 16 de façon à réaliser un bobinage d'induit de forme générale annulaire. Chaque brin 9 comprend un fil de cuivre et une gaine isolante recouvrant le fil. Les brins 9 sont notamment engagés dans les encoches radiales du paquet de tôles. Les brins comportent ainsi des tronçons rectilignes parallèles à l'axe 12, s'étendant dans les encoches et destinés à provoquer la rotation de l'induit lorsque le brin est parcouru par un courant, sous l'effet du champ crée par l'inducteur. Les brins 9 comportent aussi des tronçons inactifs courbes, s'étendant aux extrémités des tronçons rectilignes actifs, et reliant les tronçons rectilignes entre eux, ou au collecteur, ou constituant des extrémités des brins. Les tronçons inactifs courbes sont assemblés et entrelacés pour constituer des chignons d'induit définissant deux faces d'extrémités axiales opposées 15 du bobinage. Sur chaque face d'extrémité, les chignons ont une disposition générale annulaire d'axe 12. Certains des brins 9 ont une première extrémité fixée au collecteur 16, par exemple par soudage, et une deuxième extrémité fixée à une face d'extrémité axiale 15 du bobinage orientée vers le collecteur 16.

Une étape suivante du procédé met en oeuvre une presse selon l'invention telle que celle des figures 4 à 7. La presse comporte un premier mors 23 et un deuxième mors 24 en acier. Le premier mors 23 présente une face de pressage plane 28 de forme générale annulaire en plan, ayant un profil rectiligne. Le mors 23 présente deux bords externe et interne 30 contigus respectivement aux circonférences externe et interne de

H la face de pressage 28. Chaque bord 30 a une forme générale annulaire en plan et a un profil courbe présentant deux zones de profil 30a, 30b, ayant des courbures orientées dans des sens opposés, comme on le voit sur la figure 5. La première zone de profil 30a a une forme générale en secteur d'ellipse ou de parabole. Cette zone 30a est disposée de sorte que le profil rectiligne de la face de pressage 28 est tangent à la parabole ou à l'ellipse à un sommet S de celle-ci, le cas échéant, le sommet de l'ellipse étant ici considéré comme une extrémité du grand axe de l'ellipse. Ainsi, la première zone de profil 30a prolonge par une extrémité le profil rectiligne de la face de pressage 28. La deuxième zone de profil 30b s'étend dans le prolongement de l'autre extrémité de la première zone de profil 30a, la jonction entre les deux zones de profil étant constituée par un point d'inflexion I. La deuxième zone de profil 30b a également une forme en secteur d'ellipse ou de parabole. Lorsque la première ou la deuxième zone de profil a une forme en secteur d'ellipse, ce secteur est inférieur ou égal au quart de la circonférence de l'ellipse. Le premier mors 23 présente une face latérale cylindrique 34 s'étendant à partir de l'autre extrémité de la deuxième zone de profil 30b associée au bord externe 30. La face cylindrique 34 est coaxiale à la face de pressage 28 et parallèle à son axe. Le premier mors 23 présente une face de butée annulaire plane 36 parallèle à la face de pressage 28, s'étendant à partir de la face latérale cylindrique 34, vers l'extérieur du mors, en étant localement perpendiculaire à cette face cylindrique 34. Le premier mors 23 présente une face cylindrique centrale 38 coaxiale à la face de pressage 28, parallèle à son axe et définissant un évidement 39 au centre de la face de pressage. La jonction entre la face cylindrique 38 et le bord interne 30 est constituée par un profil arrondi. Le bord interne 30 s'étend en saillie du plan de la face de pressage 28 de ce mors, en direction de l'autre mors 24. Le premier mors 23 présente une face d'appui 40 de forme

-Il annulaire plane, parallèle et coaxiale à la face de pressage 28, contiguê à la face cylindrique centrale 38, ayant un plus grand diamètre, ou diamètre externe, inférieur au diamètre de la circonférence interne de la face de pressage 28 (ou plus petit diamètre de celle-ci) en définissant un fond de l'évidement 39.

Pour les caractéristiques qui précèdent, le deuxième mors 2 ₄ est identique en forme et en dimensions au premier mors 23.

Le premier mors 23 présente en outre un canal cylindrique 42 s'étendant à partir du fond 40 de l'évidement 39, coaxialement à la face de pressage 28. Le deuxième mors 24 présente quant à lui un logement cylindrique borgne 44 s'étendant à partir du fond 40 de l'évidement associé, coaxialement à la face de pressage 28. En particulier, le logement borgne 44 présente une face de fond 45 de forme annulaire, et préférentiellement en forme de disque, ayant un plus grand diamètre inférieur à celui du fond 40 de l'évidement 39 du premier mors 23.

Les deux mors 23, 24 sont disposés avec leurs faces de pressage 28 coaxiales, en regard et à distance l'une de l'autre.

La presse comporte des moyens classiques et connus en soi tels que des vérins adaptés à déplacer l'un des mors, par exemple le premier mors 23, parallèlement à la direction axiale par rapport à l'autre mors, par exemple le deuxième mors 24 fixe. Les deux faces de butée 36 des mors sont adaptées à venir en contact l'une avec l'autre pour constituer des moyens de butée limitant le déplacement relatif des mors en direction l'un de l'autre pour interdire le rapprochement relatif des faces de pressages 28 en- deçà d'une distance prédéterminée.

En référence aux figures 6 et 7, le bord interne 30 du premier mors 23 comporte une série de reliefs 46 allongés, à profil arrondis et s'étendant en saillie de ce bord en direction du deuxième mors 24, au voisinage de l'évidement 39. Les reliefs 46 sont disposés sensiblement en un cercle coaxial à la face de pressage 28, régulièrement autour de l'axe. La direction d'allongement des reliefs 46 est radiale à l'axe.

L'ensemble des faces précitées des mors ont subi un traitement de surface tel qu'une cémentation, une nitruration ou une carbonitruration, en vue de leur conférer une dureté importante, par exemple 55 à 60 HRC (Rockwell) et une bonne qualité de surface.

On utilise la presse de la façon suivante.

La presse étant ouverte avec le premier mors 23 distant du deuxième mors 24, on dispose dans la presse la partie tournante bobinée telle qu'elle se trouve à l'issue de l'étape de bobinage. Pour cela, on place la partie tournante coaxialement à la presse dans celle-ci.

L'extrémité de l'arbre la plus éloignée du collecteur 16 est logée dans le logement borgne 44 du deuxième mors 24, le bobinage reposant par sa face d'extrémité axiale inférieure 15 sur la face de pressage 28 du deuxième mors 24. Quand on referme ensuite la presse, le collecteur 16 occupe l'évidement 39 du premier mors 23, à distance du fond 40 de celui-ci, l'extrémité de l'arbre adjacente au collecteur 16 s'étendant dans le canal 42 du premier mors. Les faces de butée 36 des mors sont distantes l'une de l'autre. La face de pressage 28 du premier mors 23 est en contact avec la face d'extrémité axiale supérieure 15 du bobinage.

On met alors la presse en marche. Le premier mors 23 se rapproche du deuxième mors 24 en coulissant, les faces de pressages 28 réalisant le pressage ou compactage du bobinage directement sur les faces d'extrémités axiales 15 du bobinage qui sont sollicitées suivant la direction axiale l'une vers l'autre.

Au cours de ce pressage axial, les brins 9 s'étendant en périphérie du bobinage au voisinage des faces d'extrémités axiales 15 viennent au contact avec les bords externe et interne 30 des mors, comme sur la figure 5. Grâce à la forme précitée du profil de ces bords, les brins venant en contact avec ces bords sont guidés le long des bords en direction de l'axe des mors. Ces bords 30 assurent ainsi un pressage ou compactage des faces d'extrémités

Vf axiales 15 du bobinage suivant la direction radiale, en direction de l'axe. Ce pressage radial est effectué sans altérer les brins.

En même temps que se produit le pressage du bobinage, le fond 40 de l'évidement du premier mors 23 vient en appui suivant la direction axiale contre la face supérieure du collecteur 16 et le sollicite en direction du paquet de tôles. Le fond 45 du logement borgne 44 du deuxième mors 24 sollicite suivant la direction axiale, en sens opposé l'extrémité de l'arbre opposée au collecteur. Le rapprochement mutuel des mors entraîne le déplacement du collecteur 16 le long de l'arbre jusqu'à une position définitive plus proche du paquet de tôles que la position provisoire précédente.

En même temps que ce pressage du bobinage et ce déplacement du collecteur, les brins 9 ayant une extrémité reliée au collecteur 16 et une extrémité reliée à la face d'extrémité axiale 15 du bobinage voisine du collecteur, viennent au contact des reliefs 46 et s'insèrent entre les reliefs 46 à mesure que le premier mors 23 se rapproche du deuxième mors 24. Pendant toute la suite de ce rapprochement, ces brins demeurent entre les reliefs 46 et sont ainsi maintenus et guidés chacun dans un plan fixe déterminé radial à l'arbre de la partie tournante. On évite ainsi les amas, les chocs entre brins et l'écrasement de ceux-ci, ces brins ayant une configuration lâche après bobinage et avant pressage. Le bord interne 30 du premier mors permet de tendre les brins adjacents au collecteur.

A la fin du pressage, on ouvre la presse en éloignant à nouveau le premier mors du deuxième mors. On ôte la partie tournante. En référence à la figure 3, le bobinage présente des faces d'extrémités axiales 15 sensiblement planes. Les zones de bord de ces faces ont une forme mâle complémentaire de celle femelle des bords externe et interne 30 des mors.

Dans une variante représentée à la figure 8, la presse comporte un tiroir 60 mobile à coulissement suivant la direction axiale, par rapport au premier mors 23 et à travers celui-ci. Le

tiroir 60 comporte une couronne 62 présentant une série de reliefs 64 disposés régulièrement sur un cercle coaxial à l'axe et inscrit dans un plan perpendiculaire à l'axe. Le tiroir 60 est adapté à être déplacé de sorte que les reliefs 64 peuvent occuper une position où ils s'étendent en saillie du bord interne 30 du premier mors 23 en direction du deuxième mors 24, et une position où ils sont au contraire reculés par rapport au plan de la face de pressage 28 du premier mors. Le tiroir 60 est par exemple adapté pour que les reliefs 64 soient mobiles dans l'évidement 39 du premier mors 23, les reliefs étant voisins de la face cylindrique centrale 38.

Cette presse peut par exemple être utilisée de la façon suivante. Lors de la mise en place de la partie tournante dans la presse, les reliefs 64 sont en position reculée. A la fermeture de la presse, le tiroir 60 se déplace pour disposer les reliefs 64 en saillie du bord 30 comme précité position que les reliefs conservent durant le pressage pour assurer le guidage des brins 9 comme décrit précédemment pour les reliefs fixés au bord. Avant ouverture de la presse, le tiroir 60 s'éloigne du deuxième mors 24 pour replacer les reliefs en position reculée.

Dans la deuxième variante représentée aux figures 9 à 11, le paquet de tôles comprend, comme il est bien connu, deux plaques isolantes 66 en matière plastique disposées aux extrémités du paquet de tôles, parallèlement aux autres tôles. De telles plaques sont parfois appelées "joue" ou "étoile" et présentent une découpe identique à celle des autres tôles, en particulier une ouverture circulaire centrale 68 et des encoches 67 pour le passage des brins du bobinage.

Dans la présente variante, la joue 66 destinée à être la plus proche du collecteur 16 présente une série de plots 70 s'étendant à partir du bord de l'ouverture centrale 68 en étant régulièrement répartis autour de l'axe de la plaque. Les plots 70 ont une forme rectiligne allongée suivant la direction radiale en direction de l'axe et s'étendent en saillie d'une face de la joue. Celle-ci est

Vf disposée dans le paquet de tôles de sorte que les plots 70 sont orientés en direction du collecteur 16 et en direction opposée au paquet de tôles. Ils ont ainsi une disposition en tronc de cône. Le bobinage est réalisé de sorte que l'extrémité libre de chaque plot 70 s'étend sensiblement dans le plan général de la face d'extrémité axiale 15 correspondante du bobinage.

Durant le pressage dans la presse, ces plots 70 assurent le guidage des brins 9 reliés au collecteur 16, comme cela a été décrit précédemment. A l'issue du pressage, compte tenu de la position définitive du collecteur 16, les plots 70 se trouvent interposés radialement entre le collecteur 16 d'une part, et le bobinage et le paquet de tôles d'autre part.

Dans la troisième variante représentée aux figures 12 et 13, la partie tournante comporte cette fois une rondelle 72 en matière plastique, coaxiale au collecteur 16 et fixée à celui-ci de sorte qu'une fois le collecteur enfilé sur l'arbre, la rondelle 72 est interposée suivant la direction axiale entre le collecteur et le paquet de tôles. La rondelle comporte un corps de rondelle de forme annulaire plane, et des plots 74 s'étendant en saillie d'une circonférence circulaire externe du corps de rondelle et d'une face de ce corps.

Les plots 74 sont allongés suivant une direction radiale à l'arbre et orientés en direction opposée à l'axe de la rondelle. La rondelle est disposée de sorte que les plots 74 s'étendent du côté du collecteur 16, le diamètre total de la rondelle au niveau des plots étant supérieur au diamètre du collecteur. Au cours du bobinage, les brins 9 adjacents au collecteur 16 sont insérés entre les plots 74.

Au cours du pressage, la rondelle 72 est déplacée d'un bloc avec le collecteur 16. Les plots 74 assurent le guidage des brins 9 précités comme décrit ci-dessus.

Dans la quatrième variante représentée à la figure 14, la gaine 13 des brins est constituée d'un matériau thermodurcissable et isolant de l'électricité. Par thermodurcissable, on entend

^• /* comme il est bien connu, un matériau présentant une certaine souplesse à l'état brut et qui, lorsqu'il est chauffé à une température au moins égale à un seuil prédéterminé caractéristique du matériau, devient rigide, y compris après refroidissement. Dans cette variante, durant l'étape de pressage, on fait circuler un courant électrique dans les brins 9 en alimentant le collecteur 16 de façon adaptée. Ce courant est choisi pour avoir une intensité suffisante pour chauffer le bobinage par effet JOULE jusqu'à une température égale ou supérieure à la température de durcissement du matériau constituant la gaine 13. Les brins 9 sont ainsi alimentés jusqu'à obtenir la polymérisation du matériau, dont résulte son durcissement.

Dès lors, on cesse d'alimenter les brins en courant électrique, et on met fin au pressage en ouvrant la presse. Le matériau des gaines 13 ayant été durci, il ne se produit pas de détente significative du bobinage, notamment des chignons, suivant l'axe 12 par effet ressort. Les gaines 13 maintiennent les chignons écrasés dans la position de pressage.

A l'issue du procédé selon l'invention dans le mode et les variantes précitées, les faces d'extrémités axiales 15 du bobinage sont planes et perpendiculaires à l'axe 12. Elles peuvent présenter des cavités entre certains chignons écrasés. Ces faces étant constituées par les chignons écrasés, elles présentent à l'échelle millimétrique l'aspect irrégulier généré par les brins 9 serrés les uns contre les autres. On a ainsi réduit la dimension axiale du bobinage. En outre, l'intervalle de tolérance à associer à cette dimension réduite d' du bobinage peut être lui-même sensiblement réduit par rapport à l'intervalle attaché à la dimension axiale d avant pressage. La réduction de l'intervalle de tolérance sera par exemple égale à la réduction de la dimension axiale, à savoir d-d' . Le gain de place réalisé sera donc égal à la somme de la réduction de la dimension axiale et de la réduction axiale de l'intervalle de tolérance, soit 2 x (d-d'). Le gain _d e place est donc égal au double de la réduction axiale effectuée sur

H les chignons. Ce gain de place est répercuté sur la position des pièces du moteur de la figure 1 adjacentes aux faces d'extrémités 15 du bobinage, et permet de réduire la dimension axiale du moteur. En outre, l'écrasement des chignons améliore la répartition en volume des brins et des chignons dans le sens d'une plus grande régularité.

Le procédé selon l'invention permet donc de réduire encore le balourd de la partie tournante, Bien entendu, on pourra apporter à l'invention de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci.

On pourra chauffer les brins 9 lors du pressage sans les alimenter en courant, grâce à des moyens de chauffage adaptés.

On pourra par ailleurs utiliser des brins comportant une gaine en matériau isolant classique, et appliquer sur les brins avant l'étape de pressage une substance liquide chaude durcissable au refroidissement, telle qu'une résine ou une laque, on effectue alors le pressage du bobinage comme précité, sans chauffer le bobinage et on prolonge l'étape de pressage jusqu'au refroidissement de la substance. Une fois celle-ci refroidie et donc durcie, on met fin au pressage. L'induit comportera dès lors des brins collés les uns aux autres au moyen de ce matériau appliqué sur les brins.

L'invention est applicable à des parties tournantes de machines électriques telles que des moteurs à courant alternatif, des alternateurs ou des dynamos.

Le terme "effort de pressage" sera compris au sens large, comme couvrant toute sollicitation d'au moins une face d'extrémité axiale du bobinage par rapport à l'autre face en vue de son écrasement. Notamment, le pressage pourra être progressif ou brusque.

On pourra avantageusement combiner entre eux le mode de réalisation précité et les variantes en ce qui concerne leurs caractéristiques compatibles.