Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR MANAGING A CARDIAC PUMP
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/020161
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for managing a cardiac pump (13) intended to assist the heart of a patient, said cardiac pump (13) being intended to send pressurised blood at a flow rate proportional to the speed of rotation Vrpm of said pump (13) through the aortic valve of said heart. The invention involves carrying out the following steps, during a same ventricular systole: (a) detecting the closing of the mitral valve of said heart, the speed of rotation Vrpm of the pump (13) being strictly less than a maximum value Vrpm max of the speed of rotation of said pump (13), (b) increasing the speed of rotation Vrpm of said pump (13) such that, at a time t2, after the time t corresponding to the closing of the mitral valve, the speed of rotation of the pump (13) is equal, or substantially equal, to said maximum value Vrpm max of the speed of rotation, (c) keeping the speed of rotation Vrpm of the pump (13) at this maximum value Vrpm max for at least a portion of the time period T during which the aortic valve is open, and - optionally repeating steps (a) to (c) for at least the ventricular systole of a next cardiac cycle.

Inventors:
GARRIGUE STÉPHANE (FR)
MASCARELL ARNAUD (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/052093
Publication Date:
February 01, 2018
Filing Date:
July 26, 2017
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
FINEHEART (FR)
International Classes:
A61M1/10; A61M1/12
Domestic Patent References:
WO2013014339A12013-01-31
Foreign References:
US20080133006A12008-06-05
US20160206797A12016-07-21
US6066086A2000-05-23
US20140323796A12014-10-30
Attorney, Agent or Firm:
CABINET PLASSERAUD (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de gestion d'une pompe (13) cardiaque destinée à assister le cœur d'un patient, ladite pompe (13) cardiaque étant destinée à envoyer du sang sous pression à un débit proportionnel à la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) (au travers de la valve aortique dudit cœur), caractérisé en ce qu'on réalise, pendant une même systole ventriculaire, les étapes suivantes :

(a) détecter la fermeture de la valve mitrale dudit cœur, la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) étant strictement inférieure à une valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation de ladite pompe (13),

(b) augmenter la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) de sorte qu'à un instant t2, postérieur à l'instant ti correspondant à la fermeture de ladite valve mitrale, la vitesse de rotation de ladite pompe (13) est égale, ou sensiblement égale, à ladite valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation,

(c) maintenir ladite vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) à cette valeur maximale Vrpm max pendant au moins une partie de la période de temps T pendant laquelle la valve aortique est ouverte, et

- répéter éventuellement les étapes (a) à (c) pour au moins la systole ventriculaire d'un cycle cardiaque suivant.

2. Procédé selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'à un instant t3 correspondant à la fermeture (ou sensiblement à la fermeture) de la valve aortique, on réalise une étape supplémentaire (d) consistant à diminuer la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) à une valeur strictement inférieure à la valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation de ladite pompe (13).

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite pompe (13) est réglée de sorte que sa vitesse de rotation Vrpm est égale, ou sensiblement égale, à une valeur de consigne en dehors des étapes b) à d).

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite valeur de consigne correspond à une valeur minimale Vrpm min de vitesse de rotation de ladite pompe (13).

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que préalablement à l'étape (a), on mesure l'activité électrique du cœur pour détecter une dépolarisation ventriculaire dudit cœur et en ce qu'à partir de l'instant t0 correspondant à la détection de ladite dépolarisation, on réalise de manière successive lesdites étapes a) à c).

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'étape de détection de la fermeture de la valve mitrale est réalisée au moyen d'au moins un accéléromètre implantable.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'à l'étape (a) et/ou à l'étape (d), on varie progressivement la vitesse de rotation

Vrpm de ladite pompe (13).

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'ouverture de la valve aortique dudit cœur survenant physiologiquement à un instant tphySio, postérieur à l'instant ti , la durée At séparant les instants ti et t2 est déterminée, à l'étape (b), de sorte que ladite valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation de ladite pompe (13) est atteinte avant, à, ou encore après l'instant tphySio.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'ayant préalablement déterminé la durée de la phase de contraction iso- volumétrique pour ledit patient par échographie ou par imagerie par résonance magnétique (IRM) ou encore par tomographie par émission de positrons, on prend, à l'étape (b), une durée At égale à, ou sensiblement égale à, cette durée de la phase de contraction iso-volumétrique.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation de ladite pompe (13) étant ajustable, on varie cette valeur maximale Vrpm max pour un patient donné en fonction de son rythme cardiaque et/ou de la contenance du ventricule correspondant.

1 1 . Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'on contrôle et régule la vitesse de rotation de ladite pompe (13).

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 1 1 , caractérisé en ce que mesurant l'activité électrique du cœur, et ayant déterminé à partir de cette mesure un trouble du rythme cardiaque, on réalise les étapes a) à c) une fois toutes les deux systoles ventriculaires consécutives, la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) étant maintenue à une valeur minimale Vrpm min pendant la systole dite de repos.

13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que mesurant l'activité électrique du cœur et ayant déterminé à partir de cette mesure que le patient présente une tachycardie ventriculaire ou un arrêt cardiaque, on maintient de manière constante la vitesse de rotation Vrpm de la pompe (13) à sa valeur maximale Vrpm max, indépendamment des étapes a) à c).

14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que ladite pompe (13) cardiaque est un dispositif d'assistance ventriculaire (DAV) implantable.

15. Programme d'ordinateur comprenant des instructions adaptées à la mise en œuvre de chacune des étapes du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, lorsque ledit programme est exécuté sur un ordinateur.

16. Unité (14) de gestion caractérisée en ce qu'elle comprend une source (16) d'alimentation et une unité (17) centrale comportant un processeur, ladite source (16) d'alimentation étant destinée à alimenter en énergie une pompe (13) cardiaque, ladite unité (17) centrale comprenant un ensemble d'instructions logicielles qui lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, permettent de mettre en œuvre un procédé de gestion de ladite pompe (13) cardiaque, ladite pompe (13) cardiaque étant destinée à envoyer du sang sous pression à un débit proportionnel à la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13), ledit procédé comprenant, pendant une même systole ventriculaire, les étapes suivantes :

(a) détecter la fermeture de la valve mitrale dudit cœur, la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) étant strictement inférieure à une valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation de ladite pompe (13),

(b) augmenter la vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) de sorte qu'à un instant t2, postérieur à l'instant ti correspondant à la fermeture de ladite valve mitrale, la vitesse de rotation de ladite pompe (13) est égale, ou sensiblement égale, à ladite valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation,

(c) maintenir ladite vitesse de rotation Vrpm de ladite pompe (13) à cette valeur maximale Vrpm max pendant au moins une partie de la période de temps T pendant laquelle la valve aortique est ouverte, et

répéter éventuellement les étapes (a) à (c) pour au moins la systole ventriculaire d'un cycle cardiaque suivant.

17. Unité selon la revendication 16, caractérisée en ce que ladite unité (17) centrale comprend une ou plusieurs entrées pour recevoir un ou plusieurs signaux dont chacun est lié à une vibration mécanique audible ou inaudible liée à l'activité mécanique du cœur, ladite unité (17) centrale comprenant un premier sous- ensemble d'instructions logicielles dudit ensemble d'instructions logicielles qui lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, permettent de définir une fenêtre temporelle de mesure dudit ou desdits signaux, d'analyser chaque signal ainsi reçu à l'entrée de ladite unité (17) centrale durant cette fenêtre temporelle pour déterminer un ou plusieurs paramètres du signal correspondant, de comparer le ou les paramètres de chaque signal ainsi déterminés avec une ou plusieurs données préalablement enregistrées dans une unité de stockage de ladite unité (17) centrale afin d'identifier le signal correspondant à la fermeture de la vanne mitrale ainsi que l'instant ti correspondant à la fermeture de ladite valve mitrale.

18. Unité selon la revendication 16 ou 17, caractérisée en ce que l'activité électrique du cœur étant mesurée au moyen d'une ou plusieurs électrodes (18, 18'), le ou les signaux de mesure étant reçus à une ou plusieurs autres entrées de ladite unité (17) centrale, ladite unité (17) centrale comprenant un deuxième sous- ensemble d'instructions logicielles dudit ensemble d'instructions logicielles qui lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, permettent de déterminer en temps réel la fréquence cardiaque du cœur dudit patient, de contrôler ladite pompe (13) cardiaque selon une loi prédéterminée laquelle est fonction de ladite fréquence cardiaque ainsi déterminée, en particulier sa vitesse de rotation Vrpm.

19. Unité selon la revendication 18, caractérisée en ce que lesdites instructions logicielles dudit deuxième sous-ensemble permettent également, lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, de déterminer à partir d'une mesure de l'activité électrique du cœur, chaque instant t0 auquel se produit une dépolarisation une dépolarisation ventriculaire dudit cœur afin de synchroniser les étapes a) à c) dudit procédé de gestion.

Description:
Procédé de gestion d'une pompe cardiaque

ARRIERE-PLAN DE L'INVENTION

Domaine de l'invention

La présente invention concerne un procédé de gestion d'une pompe cardiaque implantable, laquelle est destinée à assister un ventricule affaibli d'un individu, durant la phase systolique.

Arrière-plan technologique

L'insuffisance cardiaque (IC), est un état pathologique dans lequel le cœur d'un patient présente une incapacité à fournir un débit sanguin nécessaire aux besoins métaboliques de l'organisme.

Il est connu pour traiter l'insuffisance cardiaque d'implanter un dispositif d'assistance ventriculaire (DAV), qui est une pompe cardiaque artificielle.

Cette pompe mécanique ne remplace pas le cœur qui continue à fonctionner, mais apporte une aide au ventricule affaibli afin d'accroître le débit sanguin de façon adaptée aux besoins de l'individu.

Cette assistance peut être temporaire dans l'attente d'un greffon disponible pour réaliser une transplantation cardiaque.

Cependant, on observe une proportion significative de patients qui ne recevront pas un tel greffon, soit parce qu'ils ne peuvent être candidats à une telle transplantation, par exemple en raison d'une insuffisance cardiaque sévère, soit parce qu'aucun greffon adapté n'est disponible pour ces patients.

Dans ce cas, l'assistance ventriculaire est utilisée en destination, c'est-à-dire que la pompe cardiaque artificielle est implantée à long terme. Ces pompes cardiaques font donc l'objet d'intenses recherches visant à améliorer la survie et la qualité de vie des patients présentant une insuffisance cardiaque.

De nombreuses avancées ont été réalisées ces dernières années et on connaît aujourd'hui des dispositifs d'assistance ventriculaire plus compacts, silencieux et présentant une durée de service accrue.

Les pompes cardiaques implantables de l'état de l'art sont ainsi typiquement équipées d'un moteur électrique intégré pour assurer leur fonctionnement, la vitesse de rotation de la pompe fournissant la force nécessaire pour faire circuler le sang depuis le ventricule affaibli vers la circulation corporelle.

Le contrôleur et la source d'alimentation de la pompe cardiaque sont typiquement placés à l'extérieur du patient. Une ligne percutanée au niveau de l'abdomen assure alors la liaison entre la pompe fixée à la paroi du ventricule et ces éléments externes.

Bien que représentant un progrès certain pour la qualité de vie d'un patient souffrant d'insuffisance cardiaque, de nombreux inconvénients sont encore constatés.

D'abord, le patient est limité dans sa mobilité par la présence d'un boîtier externe auquel il est relié en permanence. Les douches et baignades ne sont pas toujours autorisées. Et surtout, des risques d'infection sont susceptibles de survenir au niveau de l'orifice de passage de la ligne percutanée.

On cherche donc à ce que la pompe cardiaque soit la plus autonome possible et implantée avec son contrôleur et sa source d'alimentation.

L'individu atteint d'une insuffisance cardiaque retrouvera ainsi son intégrité corporelle et gagnera en mobilité.

La demande de brevet WO2013014339 A1 au nom de la présente demanderesse décrit une pompe cardiaque électrique particulièrement fiable et aisée d'installation dont l'unité de contrôle et sa batterie électrique sont implantées.

Toutefois, on observe que les pompes les plus récentes fonctionnent sur un rythme sensiblement constant sans ajustement réel aux besoins instantanés du patient et à son activité physique.

En outre, l'autonomie de la batterie implantée est moindre qu'une batterie extérieure ce qui implique des recharges plus régulières de celle-ci.

Bien que cette recharge puisse se faire éventuellement par transduction percutanée, elle constitue une contrainte récurrente et pénible pour le patient.

Il existe donc un besoin pressant pour une méthode de réglage d'une pompe cardiaque implantée permettant d'optimiser sa consommation électrique afin d'augmenter l'intervalle de temps entre deux recharges. Objet de l'invention

La présente invention vise à pallier les inconvénients de l'art antérieur et à répondre aux contraintes ci-dessus énoncées en proposant un procédé de gestion d'une pompe cardiaque implantable, simple dans sa conception et dans son mode opératoire, fiable et permettant d'ajuster le réglage de cette pompe sur le battement naturel du cœur d'un individu.

Un autre objet de la présente invention est un tel procédé qui permette à la pompe cardiaque de répondre en temps réel aux efforts physiques de cet individu.

Encore un objet de cette invention est un tel procédé autorisant un fonctionnement de la pompe cardiaque en mode continu en cas de défaillance du cœur de cet individu.

La présente invention vise également une unité de gestion implantable comprenant une unité centrale et une source d'alimentation d'une pompe cardiaque, cette unité centrale comprenant un logiciel permettant de régler cette pompe sur le fonctionnement naturel du cœur de l'individu.

BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION

A cet effet, l'invention concerne un procédé de gestion d'une pompe cardiaque destinée à assister le cœur d'un patient, ladite pompe cardiaque étant destinée à envoyer du sang sous pression à un débit proportionnel à la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe au travers de la valve aortique dudit cœur.

Selon l'invention, on réalise, pendant une même systole ventriculaire, les étapes suivantes :

(a) détecter la fermeture de la valve mitrale dudit cœur, la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe étant strictement inférieure à une valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de ladite pompe,

(b) augmenter la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe de sorte qu'à un instant t 2 , postérieur à l'instant ti correspondant à la fermeture de ladite valve mitrale, la vitesse de rotation de ladite pompe est égale, ou sensiblement égale, à ladite valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation,

(c) maintenir ladite vitesse de rotation V rpm de ladite pompe à cette valeur maximale V rpm ma x pendant au moins une partie de la période de temps T pendant laquelle la valve aortique est ouverte, et

répéter éventuellement les étapes (a) à (c) pour au moins la systole ventriculaire d'un cycle cardiaque suivant.

De manière avantageuse, ce procédé de gestion autorise ainsi un réglage

"physiologique" de la pompe cardiaque, c'est-à-dire un réglage au plus proche du fonctionnement naturel du cœur du patient. La pompe cardiaque n'atteint sa valeur maximale de vitesse de rotation que pour fournir la force nécessaire à l'éjection du sang au travers de l'aorte et reste, de préférence, à une valeur minimale en dehors de cette phase afin de maintenir une vitesse de rotation de la pompe constante et de limiter sa consommation électrique. A l'étape (a), on cherche donc à déterminer le début de la période de contraction iso- volumétrique, la pompe cardiaque artificielle n'étant pas à sa valeur maximale de vitesse de rotation mais à une valeur strictement inférieure, et encore mieux à sa valeur minimale de vitesse de rotation.

A l'étape (c), on maintient la vitesse de rotation V rpm de la pompe à une valeur égale ou sensiblement égale à la valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de la pompe. Durant cette période de temps T, la vitesse de rotation V rpm de la pompe est, par conséquent, constante, ou sensiblement constante.

Bien entendu, après l'étape c), on réalise de préférence une étape d) supplémentaire dans laquelle on diminue la vitesse de rotation de la pompe de sorte que la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe est inférieure strictement à la valeur maximale V rpm max de la vitesse de rotation de ladite pompe.

Une telle pompe cardiaque est généralement implantée dans le ventricule dédié à la circulation sanguine pour alimenter le corps du patient en oxygène au travers de la valve aortique. Ce rôle est normalement dévolu au ventricule gauche. Il se peut dans de rares cas que ce soit le ventricule droit qui assure cette fonction. Pour cette raison, on entendra ici par "valve mitrale", la valve d'entrée du ventricule, c'est-à-dire la valve auriculo-ventriculaire. De même, on entendra par "valve aortique", la valve de sortie du ventricule, c'est-à-dire la valve sigmoïde.

Dans différents modes de réalisation particuliers de ce procédé, chacun ayant ses avantages particuliers et susceptibles de nombreuses combinaisons techniques possibles:

- à un instant t 3 correspondant à la fermeture, ou sensiblement à la fermeture, de la valve aortique, on réalise une étape supplémentaire (d) consistant à diminuer la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe à une valeur strictement inférieure à la valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de ladite pompe.

De manière avantageuse, la vitesse de rotation V rpm de la pompe cardiaque à la fin de l'étape (d) est égale, ou sensiblement égale, à la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe à l'étape (a).

De préférence, cette pompe cardiaque est réglée de sorte que sa vitesse de rotation V rpm est égale, ou sensiblement égale, à une valeur de consigne en dehors des étapes b) à d). Avantageusement, cette valeur de consigne correspond à une valeur minimale V rpm min de vitesse de rotation de ladite pompe. Cette vitesse V rpm mi n minimale est alors déterminée de manière à maintenir le sang présent dans le ventricule en mouvement et empêcher la formation de caillots sanguins tout en minimisant la consommation électrique du moteur de la pompe cardiaque.

Les valeurs maximale V rpm ma x et/ou minimale V rpm mi n de vitesse de rotation de la pompe sont de préférence limitées à des valeurs pré-définies et ajustables. La valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation n'est ainsi pas nécessairement égale à la vitesse de rotation maximale que peut atteindre cette pompe cardiaque. Au contraire, cette valeur maximale V rpm ma x peut dépendre de paramètres physiologiques du patient et être alors un pourcentage de cette vitesse de rotation maximale de la pompe.

- préalablement à l'étape (a), on mesure l'activité électrique du cœur pour détecter une dépolarisation ventriculaire dudit cœur et en ce qu'à partir de l'instant t 0 correspondant à la détection de ladite dépolarisation, on réalise de manière successive lesdites étapes a) à c).

Ainsi, la mesure de la dépolarisation du cœur permet avantageusement de synchroniser les différentes étapes du procédé sur l'activité cardiaque réel du cœur du patient. A partir de cet instant t 0 correspondant à la détection de la dépolarisation ventriculaire, on ouvre une fenêtre de détection ayant une durée prédéfinie pour la détection de la fermeture de la valve mitrale. Cette détection est réalisée de préférence par la mesure des vibrations mécaniques audibles et/ou des vibrations mécaniques inaudibles liées à l'activité mécanique du cœur. La mesure de ces vibrations mécaniques permet de générer des signaux qui sont ensuite analysés en vue de détecter le ou les signaux liés à la fermeture de la valve mitrale. Cette mesure est réalisée au moyen d'un ou plusieurs capteurs de vibrations choisis parmi un microphone, un accéléromètre et des combinaisons de ces éléments.

De préférence, la mesure de ces vibrations liées à l'activité mécanique du cœur est réalisée à un instant t' 0 = t 0 + t b iankin g postérieur à l'instant t 0 . La durée de temporisation t' 0 - 1 0 est réglable et déterminée de manière à minimiser ou éliminer des bruits parasites liés à l'activité mécanique du cœur afin de faciliter la détection de la fermeture de la valve mitrale.

Avantageusement, la mesure de l'activité électrique du cœur est réalisée au moyen d'au moins une électrode ventriculaire. Cette électrode est en contact avec la paroi ventriculaire. Elle peut être placée sur la surface intérieure ou extérieure de ladite paroi ventriculaire.

- l'étape de détection de la fermeture de la valve mitrale est réalisée au moyen d'au moins un accéléromètre implantable. La mise en œuvre d'un ou plusieurs accéléromètres implantables permet de détecter les vibrations mécaniques inaudibles liées à l'activité mécanique du cœur. Cet accéléromètre est de préférence placé à l'intérieur du ventricule au plus près de la valve mitrale pour déterminer avec une grande précision et fiabilité l'instant.

- à l'étape (a) et/ou à l'étape (d), on varie progressivement la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe.

La pompe cardiaque comportant un moteur électrique alimenté en énergie par une source d'alimentation telle qu'une batterie rechargeable et implantable, une augmentation progressive de la vitesse de rotation de la pompe pour amener celle-ci d'une valeur minimale Vrpm min à une valeur maximale Vrpm max de vitesse de rotation permet avantageusement de minimiser la consommation d'énergie et par conséquent, d'augmenter la durée d'utilisation de la source d'alimentation avant une recharge.

- l'ouverture de la valve aortique dudit cœur survenant physiologiquement à un instant t ph y Si o, postérieur à l'instant ti , la durée At séparant les instants ti et t 2 est déterminée, à l'étape (b), de sorte que ladite valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de ladite pompe est atteinte avant, à, ou encore après l'instant t ph y Si o.

Avantageusement, la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe étant atteint avant l'instant t physi o, on provoque une ouverture précoce de la valve aortique du cœur. De préférence, cette durée At est égale à, ou est sensiblement égale à, la durée de la phase de contraction iso-volumétrique.

- ayant préalablement déterminé la durée de la phase de contraction iso- volumétrique pour ledit patient par échographie ou par imagerie par résonance magnétique (IRM) ou encore par tomographie par émission de positrons, on prend, à l'étape (b), une durée At égale à, ou sensiblement égale à, cette durée de la phase de contraction iso-volumétrique.

On simplifie ainsi le procédé en limitant le nombre de mesures nécessaires à sa réalisation.

- la valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de ladite pompe étant ajustable, on varie cette valeur maximale V rpm ma x pour un patient donné en fonction de son rythme cardiaque et/ou de la contenance du ventricule correspondant.

Ainsi lorsque le rythme cardiaque du patient augmente, cette valeur maximale V rpm max augmente également. De même, pour un volume de sang accru dans le ventricule suite par exemple à un temps de repos additionnel, on augmente la valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de la pompe pour éjecter plus de sang au travers de la valve aortique.

- on contrôle et on régule la vitesse de rotation de ladite pompe cardiaque. Avantageusement, cette régulation de la vitesse de rotation de la pompe est réalisée, notamment lors de l'étape (b) et/ou l'étape (d), pour éviter l'apparition de pics dans la vitesse de rotation de la pompe. La régulation de la vitesse de rotation de cette pompe peut s'effectuer suivant une logique, soit en boucle ouverte (en mesurant et programmant la fin de la systole (fermeture de la valve aortique)), soit en boucle fermée grâce à la mise en œuvre d'un accéléromètre capable de détecter le bruit de fermeture mitrale mais également le bruit de fermeture aortique signant la fin de la systole ventriculaire.

- mesurant l'activité électrique du cœur, et ayant déterminé à partir de cette mesure un trouble du rythme cardiaque, on réalise les étapes a) à c) une fois toutes les deux systoles ventriculaires consécutives, la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe étant maintenue à une valeur minimale V rpm min pendant la systole intermédiaire dite de repos.

Ce maintien de la vitesse de rotation V rpm de la pompe cardiaque à sa valeur minimale V rpm min est réalisé pendant l'intégralité de cette systole intermédiaire, ou encore dite de repos.

- mesurant l'activité électrique du cœur et ayant déterminé à partir de cette mesure que le patient présente une tachycardie ventriculaire ou un arrêt cardiaque, on maintient de manière constante la vitesse de rotation V rpm de la pompe à sa valeur maximale V rpm max , indépendamment des étapes a) à c).

- ladite pompe cardiaque est un dispositif d'assistance ventriculaire (DAV) implantable.

Cette pompe cardiaque est avantageusement ancrée à la paroi du cœur, le patient pouvant dès lors se déplacer de manière active sans aucun risque.

La présente invention concerne également un programme d'ordinateur comprenant des instructions adaptées à la mise en œuvre de chacune des étapes du procédé de gestion tel que décrit précédemment, lorsque ce programme est exécuté sur un ordinateur.

Bien entendu, l'expression "programme d'ordinateur" est synonyme des termes "programme" et "logiciel". De même, le terme "ordinateur" s'entend de tout dispositif programmable. Dans un mode de réalisation particulier, ce dispositif programmable est implantable dans le corps du patient et est avantageusement alimenté par une source d'alimentation implantée telle qu'une batterie électrique rechargeable, de sorte que ce dispositif fonctionne de manière autonome pour régler la pompe cardiaque artificielle.

La présente invention concerne encore une unité de gestion implantable. Selon l'invention, cette unité de gestion comprend une source d'alimentation et une unité centrale comportant un processeur, ladite source d'alimentation étant destinée à alimenter en énergie une pompe cardiaque, ladite unité centrale comprenant un ensemble d'instructions logicielles qui lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, permettent de mettre en œuvre un procédé de gestion de ladite pompe cardiaque, ladite pompe cardiaque étant destinée à envoyer du sang sous pression à un débit proportionnel à la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe, ledit procédé comprenant, pendant une même systole ventriculaire, les étapes suivantes :

(a) détecter la fermeture de la valve mitrale dudit cœur, la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe étant strictement inférieure à une valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de ladite pompe,

(b) augmenter la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe de sorte qu'à un instant t 2 , postérieur à l'instant ti correspondant à la fermeture de ladite valve mitrale, la vitesse de rotation de ladite pompe est égale, ou sensiblement égale, à ladite valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation,

(c) maintenir ladite vitesse de rotation V rpm de ladite pompe à cette valeur maximale V rpm ma x pendant au moins une partie de la période de temps T pendant laquelle la valve aortique est ouverte, et

répéter éventuellement les étapes (a) à (c) pour au moins la systole ventriculaire d'un cycle cardiaque suivant.

Cette unité de gestion est de préférence reliée à la pompe cardiaque artificielle par une liaison filaire pour alimenter cette pompe et envoyer les signaux de commande de celle-ci.

Elle peut également comprendre un émetteur-récepteur sans fil pour transmettre automatiquement des données telles que des informations sur le rythme cardiaque ou encore l'état de la source d'alimentation implantée, en vue d'un suivi de télémédecine.

La transmission des données peut être réalisée vers un terminal externe portatif au moyen de signaux de communication sans fil à courte portée, par exemple basés sur un protocole bluetooth ou Zigbee, ... . Ce terminal externe peut comporter un moyen de communication mettant en œuvre un réseau d'accès cellulaire et/ou un réseau internet pour transmettre ces données vers par exemple un cardiologue. Le réseau d'accès cellulaire peut être de plusieurs types (2G, 3G, 4G), chaque type de réseau étant accessible selon plusieurs technologies d'accès cellulaires (2G : EDGE, GPRS, 3G : UMTS, HSDPA, HSUPA, HSPA, HSPA+, 4G : LTE). Le réseau internet est par exemple un réseau comportant des points d'accès non cellulaires sans fil tel qu'un réseau WLAN, par exemple Wi-Fi ou WiMAX ou encore d'un réseau Li-Fi. Ce terminal externe peut présenter un dispositif d'affichage pour permettre à l'utilisateur de lire des messages ou de choisir des options dans un menu. De préférence, cette unité centrale comprend une ou plusieurs entrées pour recevoir un ou plusieurs signaux dont chacun est lié à une vibration mécanique audible ou inaudible liée à l'activité mécanique du cœur, ladite unité centrale comprenant un premier sous-ensemble d'instructions logicielles dudit ensemble d'instructions logicielles qui lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, permettent de définir une fenêtre temporelle de mesure dudit ou desdits signaux, d'analyser chaque signal ainsi reçu à l'entrée de ladite unité centrale durant cette fenêtre temporelle pour déterminer un ou plusieurs paramètres du signal correspondant, de comparer le ou les paramètres de chaque signal ainsi déterminés avec une ou plusieurs données préalablement enregistrées dans une unité de stockage de ladite unité centrale afin d'identifier le signal correspondant à la fermeture de la vanne mitrale ainsi que l'instant ti correspondant à la fermeture de ladite valve mitrale.

De manière avantageuse, l'activité électrique du cœur étant mesurée au moyen d'une ou plusieurs électrodes, le ou les signaux de mesure étant reçus à une ou plusieurs autres entrées de ladite unité centrale, ladite unité centrale comprenant un deuxième sous-ensemble d'instructions logicielles dudit ensemble d'instructions logicielles qui lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, permettent de déterminer en temps réel la fréquence cardiaque du cœur dudit patient, de contrôler ladite pompe cardiaque selon une loi prédéterminée laquelle est fonction de ladite fréquence cardiaque ainsi déterminée, en particulier sa vitesse de rotation V rpm .

De préférence, lesdites instructions logicielles dudit deuxième sous-ensemble permettent également, lorsqu'elles sont exécutées par ledit processeur, de déterminer à partir d'une mesure de l'activité électrique du cœur, chaque instant t 0 auquel se produit une dépolarisation une dépolarisation ventriculaire dudit cœur afin de synchroniser les étapes a) à c) dudit procédé de gestion.

Il est dès lors possible de synchroniser le réglage de la pompe cardiaque sur le rythme naturel du cœur du patient équipé de cette pompe.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de la présente invention ressortiront de la description qui va suivre, faite, dans un but explicatif et nullement limitatif, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

- la Figure 1 représente schématiquement les différentes étapes du procédé de gestion d'une pompe cardiaque en fonction de l'activité mécanique naturel du cœur d'un individu ;

- la Figure 2 représente schématiquement un ensemble de réglage et d'alimentation d'une pompe cardiaque artificielle selon un mode de réalisation particulier de l'invention ; DESCRIPTION DETAILLEE DE MODE DE REALISATION DE L'INVENTION

Tout d'abord, on note que les figures ne sont pas à l'échelle.

La Figure 1 montre de manière schématique les différentes étapes du procédé de gestion d'une pompe cardiaque en fonction de l'activité mécanique naturel du cœur d'un individu, selon un mode de réalisation particulier de la présente invention.

Il est connu que la contraction du cœur au repos suit une séquence invariable qu'il est possible de suivre en mesurant l'activité électrique du cœur. On obtient dès lors une courbe 10 de signal électrique en fonction du temps,

La courbe 10 qui représente schématiquement l'activité électrique normale d'un cœur humain, montre essentiellement l'onde P désignant la contraction des oreillettes du cœur, le complexe QRS matérialisant la contraction des ventricules et l'onde T relative à la repolarisation électrique des ventricules.

Cette activité électrique du cœur trouve son corollaire dans l'activité mécanique du cœur qui sera maintenant décrite pour le seul ventricule gauche du cœur au regard d'un axe 1 1 du temps.

Dans un premier temps, l'oreillette gauche se remplit de sang, la pression y étant supérieure à la pression dans le ventricule gauche. Puis l'oreillette gauche se contracte (onde P) et force le passage du sang vers le ventricule gauche, la valve mitrale s'ouvrant pour libérer ce passage. Après l'intervalle de temps séparant P et R, le ventricule gauche commence à se contracter, la pression augmentant et dépassant la pression dans l'oreillette gauche, la valve mitrale se referme à l'instant ti .

Cependant la pression dans le ventricule gauche n'est pas encore suffisante pour ouvrir la valve aortique, le volume de la cavité ventriculaire ne changeant pas, on parle de contraction iso-volumétrique.

La pression continue alors de s'élever dans le ventricule gauche jusqu'à ce que la valve aortique s'ouvre à un instant t ph y Si o, postérieur à l'instant ti, pour permettre de chasser le sang contenu dans le ventricule gauche vers la circulation corporelle pendant une phase dite d'éjection.

Cette phase de contraction qui se termine par la fermeture de la valve aortique lorsque la pression dans le ventricule gauche devient inférieure à la pression artérielle s'appelle la systole ventriculaire (intervalle de temps situé au sein de la portion de courbe électrique Q - T sur la courbe 10).

Le cœur est ici pourvu d'une pompe 13 cardiaque permettant d'assister le ventricule gauche affaibli pour projeter le sang depuis le ventricule gauche à travers la valve aortique. Cette pompe 13 cardiaque est destinée à envoyer du sang sous pression à un débit proportionnel à la vitesse de rotation V rpm de cette pompe 13 au travers de la valve aortique.

Cette pompe 13 artificelle comporte ici un impulseur inséré dans le ventricule gauche à travers la paroi de cœur, une membrane d'étanchéité permettant d'assurer une liaison étanche de l'impulseur et de la paroi du cœur, cette membrane étant en partie suturée sur la paroi externe du cœur, d'un carter solidaire, directement ou indirectement, de la membrane d'étanchéité, ce carter étant placé dans le ventricule gauche et d'un moteur électrique destiné à aspirer et refouler le sang depuis le fond du ventricule gauche.

Une unité 14 de gestion permettant de contrôler cette pompe 13, est reliée à l'impulseur par une liaison filaire 15.

Cette unité 14 de gestion comporte une source 16 d'alimentation électrique pour alimenter en énergie cette pompe 13 ainsi qu'une unité 17 centrale comprenant processeur et une unité de stockage. Cette unité 17 centrale comprend également un ensemble d'instructions logicielles qui lorsqu'elles sont exécutées par ce processeur, permettent de mettre en œuvre un procédé de gestion de cette pompe 13 cardiaque.

Ce procédé de gestion comporte ici une première étape visant à détecter l'instant ti correspondant à la fermeture de la valve mitrale, la vitesse de rotation V rpm de ladite pompe 13 étant maintenue à une valeur strictement inférieure à une valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de la pompe 13.

Comme représenté sur la courbe 12, laquelle montre la variation de la vitesse de rotation de la pompe 13 en fonction du temps t, cette valeur de vitesse de rotation est égale à une valeur minimale V rpm min de vitesse de rotation, laquelle est déterminée pour éviter toute stagnation du sang dans le ventricule tout en minimisant la consommation électrique de la pompe 13.

Puis, à partir de cet instant ti, on augmente la vitesse de rotation V rpm de la pompe 13 de sorte qu'à un instant t 2 , postérieur à l'instant ti, la vitesse de rotation de la pompe 13 est égale, ou sensiblement égale, à sa valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation.

De préférence, cette augmentation de la vitesse de rotation de la pompe 13 est progressive pour ne pas solliciter anormalement en énergie la source 16 d'alimentation.

L'instant t 2 est ici choisi de sorte qu'il corresponde à l'ouverture de la valve aortique, la pompe 13 ayant ainsi atteint sa valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation pour éjecter le sang au travers de la valve aortique. Comme représenté sur la Figure 1 , la vitesse de rotation de la pompe 13 est alors maintenue constante, et à cette valeur maximale V rpm ma x, pendant toute la période de temps T pendant laquelle la valve aortique est ouverte de manière à assurer une éjection maximale du sang présent dans le ventricule gauche.

A la fermeture de la valve aortique, c'est-à-dire à l'instant t 3 , on réduit progressivement la vitesse de rotation de la pompe 13 cardiaque jusqu'à sa valeur minimale V rpm min-

On répète, de préférence, l'ensemble de ces étapes pour chaque systole ventriculaire suivante de manière à optimiser l'énergie de la source 16 d'alimentation et de réduire le temps entre deux recharges successives de cette source 16 d'alimentation.

Il a été observé que ce procédé apportait un progrès significatif dans la qualité de vie du patient souffrant d'une insuffisance cardiaque.

De préférence, et pour s'adapter automatiquement aux activités physiques du patient, équipé d'une telle pompe 13 cardiaque, on mesure l'activité électrique du cœur de ce patient de sorte à détecter, préalablement à la réalisation de chaque première étape de détection de la fermeture de la valve mitrale, une dépolarisation ventriculaire du cœur du patient.

Cette mesure de dépolarisation est réalisée par le biais d'une ou plusieurs électrodes 18, 18' ventriculaires.

Une telle mesure permet avantageusement de synchroniser les différentes étapes du procédé de gestion par rapport au rythme cardiaque du patient.

En outre, et pour répondre aux besoins métaboliques du patient lors d'un effort, la valeur maximale V rpm ma x de vitesse de rotation de la pompe est ajustable et peut donc être augmentée pour assurer un débit plus important de sang lorsque nécessaire.