Titre : Procédé de gestion de l’éclairage d’un véhicule autonome à propulsion électrique ou hybride Domaine technique

L’invention se rapporte au domaine de l’éclairage des véhicules autonomes, notamment ceux à propulsion électrique ou hybride.

État de la technique

L’autonomie d’un véhicule à propulsion électrique ou à propulsion hybride comportant un moteur électrique est un critère crucial, pour l’amélioration duquel les constructeurs déploient des efforts permanents. Les véhicules commercialisés actuellement comportent généralement des systèmes d’éclairage qui sont bien plus performants que ce que requièrent les différentes règlementations en vigueur, dans le but d’augmenter le confort visuel du conducteur et/ou la sécurité des différents usagers. Cette performance accrue se traduit nécessairement par une consommation électrique plus importante, et, par conséquent, par une autonomie diminuée dans le cas d’un véhicule électrique ou hybride.

Présentation de l’invention

La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients de l’état de la technique, et plus particulièrement ceux ci-dessus exposés, en proposant un procédé de gestion de l’éclairage d’un véhicule autonome comportant une propulsion électrique ou hybride qui puisse permettre d’augmenter l’autonomie du véhicule.

À cet effet, l’invention concerne un procédé de gestion de l’éclairage d’un véhicule automobile apte à fonctionner dans un mode de conduite autonome, ci-après véhicule hôte, le procédé comportant les étapes consistant à :

- déterminer, lorsque les feux du véhicule hôte sont activés, si le véhicule hôte est dans un mode de conduite autonome ;

- diminuer l’intensité de l’éclairage du véhicule hôte dans un mode de conduite autonome jusqu’à une valeur seuil, la valeur seuil étant inférieure à l’intensité d’éclairage prévue lorsque le véhicule est conduit manuellement.

Ainsi, le procédé conforme à l’invention permet de limiter fortement l’intensité de l’éclairage du véhicule dès que celui-ci est dans un mode de conduite autonome. Cette diminution ne se fait pas au détriment du conducteur puisque dans le mode de conduite autonome, ni son intervention ni son attention ne sont requises. Cette diminution de l’intensité d’éclairage se traduit par une baisse de la consommation électrique due au système d’éclairage du véhicule, ce qui aboutit à une amélioration de l’autonomie de celui-ci.

Dans une réalisation, la valeur seuil correspond à l’intensité d’éclairage minimale imposée par la règlementation locale, c’est-à-dire la règlementation en vigueur à l’endroit où circule le véhicule hôte.

Dans une réalisation, la valeur seuil correspond à l’intensité d’éclairage minimale imposée par la règlementation la plus sévère parmi un groupe composé des règlementations de plusieurs zones géographiques, par exemple les règlementations d’Europe et des Etats-Unis.

Dans une réalisation, l’intensité d’éclairage des feux arrière n’est pas diminuée lorsque le véhicule hôte est dans un mode de conduite autonome si un véhicule est détecté derrière le véhicule hôte.

Dans une réalisation, l’intensité d’éclairage des feux avant et des feux arrière est diminuée.

L’invention concerne également un produit programme d'ordinateur comprenant des instructions qui, lorsque le programme est exécuté par un ordinateur, conduisent celui-ci à mettre en oeuvre les étapes du procédé tel que défini ci-dessus.

L’invention concerne également un système de conduite autonome comportant un calculateur, au moins un capteur et des actionneurs agencés pour mettre en oeuvre le procédé tel que défini ci-dessus.

L’invention concerne également un véhicule automobile équipé d’un système de conduite autonome tel que défini ci-dessus et/ou mettant en oeuvre un procédé tel que défini plus haut.

Dans une réalisation, le véhicule automobile comporte une propulsion électrique ou hybride électrique.

Brève description des figures

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui suit, faite en référence au dessins annexés, dans lesquels :

[Fig. 1 ] La figure 1 représente un véhicule équipé d’un système de conduite autonome permettant la mise en oeuvre d’un procédé conforme à l’invention. [Fig. 2] La figure 2 est un schéma montrant un véhicule autonome mettant en œuvre le procédé conforme à l’invention.

Description détaillée de l’invention

La figure 1 représente un véhicule automobile apte à mettre en œuvre un mode de conduite autonome, et qui est à cet effet équipé d’un système de conduite autonome 2. Dans la suite de la présente description ce véhicule sera dénommé véhicule hôte 1 . Le système de conduite autonome 2 comporte notamment un calculateur 10, des actionneurs 12, ainsi qu’une pluralité de capteurs 14a, 14b, 16a, 16b, 18 répartis sur l’avant, l’arrière et les côtés du véhicule hôte 1. Ces capteurs peuvent inclure un ou plusieurs des types de capteurs suivants : capteurs à ultrasons, radars, lidars, caméras à vision de jour, caméras à vision de nuit, etc. Le système de conduite autonome 2 comporte dans l’exemple quatre caméras 18 (soit une caméra avant, une caméra arrière et deux caméras latérales) et une pluralité de capteurs 14a, 14b, 16a, 16b de type capteur à ultrasons et/ou radar et/ou lidar. Le calculateur 10 reçoit les données fournies par l’ensemble des capteurs 14a, 14b, 16a, 16b et par l’ensemble des caméras 18.

Grâce à l’ensemble de ces capteurs, le calculateur 10 est apte à détecter la présence d’obstacles dans l’environnement du véhicule hôte 1 , et notamment la présence de véhicules dans cet environnement, que ce soit sur la voie courante du véhicule hôte 1 ou sur les voies adjacentes.

Le calculateur 10 est par ailleurs relié à une pluralité d’actionneurs 12, qui comportent des dispositifs aptes à agir notamment sur l’accélérateur et le système de freinage du véhicule hôte, afin d’en contrôler l’allure. Les actionneurs 12 comportent également des dispositifs aptes à agir sur la direction du véhicule afin d’en contrôler la trajectoire.

Le système de conduite autonome est configuré pour mettre en œuvre le procédé conforme à l’invention. Ainsi, lorsque le véhicule est dans un mode de conduite autonome, l’intervention et l’attention du conducteur ne sont plus requises. Il est donc possible de diminuer l’intensité de l’éclairage fourni par le système d’éclairage du véhicule (non représenté), qui est commandé par le calculateur 10, sans gêner le conducteur (qui sera de plus très probablement occupé par un divertissement prévu à bord du véhicule). L’intensité de l’éclairage est diminuée jusqu’à une valeur seuil, cette valeur seuil correspondant à la valeur minimale imposée par la ou les règlementations en vigueur. Avantageusement, la valeur minimale est déterminée en fonction de la règlementation locale, c’est- à-dire la règlementation en vigueur à l’endroit où circule le véhicule hôte 1 , le véhicule étant géolocalisé. Alternativement, la valeur minimale peut correspondre à la plus grande des valeurs minimales fixées par les règlementations en vigueur dans différentes zones géographiques, par exemple l’Europe et les Etats-Unis.

La figure 2 montre une route comportant deux voies de circulation, sur laquelle circulent plusieurs véhicules dont le véhicule hôte 1. Dans l’exemple de la figure 2, le véhicule hôte 1 est dans un mode de conduite autonome, et l’intensité d’éclairage des feux avant et arrière est diminuée conformément à l’invention, ce qui n’est pas le cas des autres véhicules 3, 4, qui sont des véhicules classiques. On voit donc que les fasceaux lumineux avant 20 et arrière 22 du véhicule hôte 1 sont moins intenses que les faisceaux lumineux 30, 32, 40, 42 des véhicules classiques 3, 4.

Comme précisé ci-dessus, dans l’exemple des figures, l’intensité d’éclairage est modifiée à la fois pour les feux avant et les feux arrière. On pourra toutefois prévoir que, lorsqu’un véhicule suivant le véhicule hôte 1 est détecté, alors seule l’intensité d’éclairage des feux avant est diminuée, ce afin de maintenir le véhicule hôte 1 plus visible pour le ou les véhicules qui le suivent.

Le procédé objet de l’invention permet donc de limiter fortement l’intensité de l’éclairage dès que le véhicule hôte est dans un mode de conduite autonome. Cette gestion de l’éclairage du véhicule se traduit automatiquement par une diminution de la consommation électrique et donc par une amélioration de l’autonomie du véhicule autonome puisque la batterie est moins sollicitée. Il est estimé qu’une diminution de 30% de l’intensité d’éclairage peut être facilement réalisée dans le cadre du procédé objet de l’invention.