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Title:
METHOD FOR MANAGING A LIST OF CONTENTS ACCESSIBLE FOR ZAPPING, THE DIGITAL CONTENTS BEING DOWNLOADABLE IN AN HTTP ADAPTIVE STREAMING (HAS) MODE, AND CORRESPONDING MANAGEMENT DEVICE, MULTIMEDIA STREAM READER AND COMPUTER PROGRAM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/105585
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for managing a list of contents accessible for zapping, the digital contents being downloadable in an HTTP adaptive streaming (HAS) mode by a multimedia stream reader terminal. Said digital contents are each associated with a description file comprising a list of time segments of the contents, each time segment being associated with multiple encoding rates of the contents. Said zapping management method involves: - receiving a request to access a list of the digital contents; - obtaining description files associated with the digital contents in the list; - determining a maximum rate for encoding the time segments of the digital contents accessible for downloading, on the basis of a resource constraint obtained by the multimedia stream reading terminal; - creating an enhanced list of contents in which at least one of the digital contents is associated with a playback quality indicator assigned to the content on the basis of the determined maximum encoding rate.

Inventors:
MARCHAND HERVÉ (FR)
RIVOALEN MATHIEU (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/052109
Publication Date:
June 03, 2021
Filing Date:
November 18, 2020
Export Citation:
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Assignee:
ORANGE (FR)
International Classes:
H04N21/84; H04N21/6373
Foreign References:
US20180041788A12018-02-08
US20180020031A12018-01-18
US20180109819A12018-04-19
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, lesdits contenus numériques (C1, C2, Cn) étant téléchargeables en mode de téléchargement progressif adaptatif (HAS) par un terminal lecteur de flux multimédia (3, 4, 8, 9), lesdits contenus numériques (C1, C2, Cn) étant respectivement associés à un fichier de description (7, M1, M2, Mn), comprenant une liste de segments temporels (Cni@Dj) desdits contenus associés chacun à plusieurs débits d’encodage desdits contenus, caractérisé en ce qu’il comprend :

- une réception (E3) d’une requête d’accès à une liste (VZL) desdits contenus numériques,

- une obtention (E4) desdits fichiers de description (7, M1, M2, Mn) associés auxdits contenus numériques (C1, C2, Cn) de ladite liste (VZL),

- une détermination d’un débit d’encodage maximum desdits segments temporels (Cni@Dj) desdits contenus numériques (C1, C2, Cn) accessible au téléchargement, en fonction d’une contrainte de ressource obtenue par ledit terminal lecteur de flux multimédia (3, 4, 8, 9),

- une construction d’une liste enrichie de contenus, dans laquelle au moins un desdits contenus numériques (C1, C2, Cn) est associé à un indicateur de qualité de restitution affecté audit contenu en fonction dudit débit d’encodage maximum déterminé.

2. Procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il comprend en outre un affichage de ladite liste enrichie de contenus sur un terminal de restitution.

3. Procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon à la revendication 2, caractérisé en ce que ledit indicateur de qualité de restitution est affiché sous forme d’une étiquette d’information appartenant au groupe comprenant :

- un graphisme ;

- une chaîne de caractères alphanumériques ;

- un mode d’affichage d’une imagette représentative dudit contenu associé.

4. Procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu’il met en œuvre une mise à jour de ladite liste enrichie de contenus à intervalles de temps déterminés et/ou en cas de modification de ladite contrainte de ressource.

5. Produit programme d'ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour la mise en œuvre d’un procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, lorsqu’il est exécuté par un processeur.

6. Support d’enregistrement lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme d’ordinateur selon la revendication 5.

7. Dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, lesdits contenus numériques (C1, C2, Cn) étant téléchargeables en mode de téléchargement progressif adaptatif (HAS) par un terminal lecteur de flux multimédia (3, 4, 8, 9), lesdits contenus numériques (C1, C2, Cn) étant respectivement associés à un fichier de description (7, M1, M2, Mn), comprenant une liste de segments temporels (Cni@Dj) desdits contenus associés chacun à plusieurs débits d’encodage desdits contenus, caractérisé en ce qu’il comprend :

- un module de réception (ZAP) d’une requête d’accès à une liste (VZL) desdits contenus numériques,

- un module d’obtention (HAS) desdits fichiers de description (7, M1, M2, Mn) associés auxdits contenus numériques (C1, C2, Cn) de ladite liste (VZL),

- un module de détermination (DET) d’un débit d’encodage maximum desdits segments temporels (Cni@Dj) desdits contenus numériques (C1 , C2, Cn) accessible au téléchargement, en fonction d’une contrainte de ressource obtenue par ledit terminal lecteur de flux multimédia (3, 4, 8, 9),

- un module de construction (CONST) d’une liste enrichie de contenus, dans laquelle au moins un desdits contenus numériques (C1 , C2, Cn) est associé à un indicateur de qualité de restitution affecté audit contenu en fonction dudit débit d’encodage maximum déterminé.

8. Dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon la revendication 7, caractérisé en ce qu’il comprend un module de génération d’une commande (TRANS) d’un affichage de ladite liste enrichie de contenus sur un terminal de restitution.

9. Terminal lecteur de flux multimédia, caractérisé en ce qu’il comprend un dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon les revendications 7 à 8.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : Procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, les contenus numériques étant téléchargeables en mode de téléchargement progressif adaptatif (HAS), dispositif de gestion, lecteur de flux multimédia et programme d’ordinateur correspondants

Domaine technique de l'invention.

Le domaine de l’invention est celui des contenus multimédias numériques, à savoir les contenus audio et/ou vidéo numériques, et plus particulièrement les contenus multimédias numériques obtenus selon une technique dite de téléchargement progressif adaptatif (HAS) au sein d’un réseau de communication local, tel qu’un réseau domestique.

Plus précisément, l’invention concerne l’optimisation du zapping d’un contenu multimédia numérique à un autre, c’est-à-dire de l’abandon de la consommation d’un premier contenu multimédia numérique pour basculer sur un nouveau contenu multimédia numérique, au sein d’un terminal lecteur de flux multimédia.

Art antérieur.

L’accès à un contenu multimédia numérique, tel que la télévision ou la vidéo à la demande, depuis un réseau de type Internet, est possible aujourd’hui, pour la plupart des terminaux client, notamment lorsqu’ils appartiennent à un réseau de communication local, tel qu’un réseau domestique.

Le terminal émet généralement une requête à destination d’un serveur, en indiquant le contenu choisi et il reçoit en retour un flux de données numériques relatives à ce contenu. Dans le cadre d’un réseau de communication local, une telle requête transite par la passerelle d’accès au réseau, par exemple la passerelle résidentielle.

Le terminal est adapté pour recevoir ces contenus numériques sous forme de données multimédia et pour en faire une restitution. Cette restitution consiste à fournir au niveau du terminal le contenu numérique sous une forme accessible à l’utilisateur. Par exemple, des données reçues correspondant à une vidéo sont généralement décodées, puis restituées au niveau du terminal sous la forme d’un affichage de la vidéo correspondante avec sa bande-son associée. Dans la suite, par souci de simplification, on assimilera le contenu numérique à une vidéo et la restitution par le terminal, ou consommation par l’utilisateur du terminal, à une visualisation ou lecture sur l’écran du terminal.

La diffusion de contenus numériques sur Internet est souvent basée sur des protocoles client-serveur de la famille HTTP (de l’anglais « Hyper Text Transfer Protocol », pour « protocole de transfert hypertexte »). En particulier, le téléchargement en mode progressif des contenus numériques, aussi appelé streaming, permet de transporter et consommer les données en temps réel, c'est-à-dire que les données numériques sont transmises sur le réseau et restituées par le terminal au fur et à mesure de leur arrivée. Le terminal reçoit et stocke une partie des données numériques dans une mémoire tampon avant de les restituer. Ce mode de distribution est particulièrement utile quand le débit dont dispose l’utilisateur n’est pas garanti pour le transfert en temps réel de la vidéo.

Le téléchargement progressif adaptatif, en anglais HTTP Adaptative Streaming, d’abréviation HAS, permet de surcroît de diffuser et recevoir des données suivant différentes qualités correspondant par exemple à différents débits. Ces différentes qualités sont décrites dans un fichier de paramètres disponible en téléchargement sur un serveur de données, par exemple un serveur de contenus. Quand le terminal client souhaite accéder à un contenu, ce fichier de description permet de sélectionner le bon format pour le contenu à consommer en fonction de la bande passante disponible ou des capacités de stockage et de décodage du terminal client. Ce type de technique permet notamment de tenir compte des variations de bande passante sur la liaison entre le terminal client et le serveur de contenus.

Il existe plusieurs solutions techniques pour faciliter la distribution d’un tel contenu en streaming, comme par exemple les solutions propriétaires Microsoft® Smooth Streaming, Apple® HLS, Adobe® HTTP Dynamic Streaming ou encore la norme MPEG-DASH de l’organisme ISO/IEC qui sera décrite ci-après. Ces méthodes proposent d’adresser au client un ou plusieurs fichiers de description intermédiaires, appelés aussi documents ou manifestes, contenant les adresses des différents segments aux différentes qualités du contenu multimédia.

Ainsi, la norme MPEG-DASH (pour l’anglais “Dynamic Adaptive Streaming over HTTP”, en français « diffusion en flux adaptatif dynamique sur HTTP ») est un standard de format de diffusion audiovisuelle sur Internet. Il se base sur la préparation du contenu en différentes présentations de qualité et débit variables, découpées en segments de courte durée (de l’ordre de quelques secondes), également appelés « chunks ». Chacun de ces segments est rendu disponible individuellement au moyen d'un protocole d'échange. Le protocole principalement ciblé est le protocole HTTP, mais d'autres protocoles (par exemple FTP) peuvent également être utilisés. L'organisation des segments et les paramètres associés sont publiés dans un manifeste au format XML.

Le principe sous-jacent à cette norme est que le client MPEG-DASH effectue une estimation de la bande passante disponible pour la réception des segments, et, en fonction du remplissage de son tampon de réception, choisit, pour le prochain segment à charger, une représentation dont le débit :

- assure la meilleure qualité possible,

- et permet un délai de réception compatible avec le rendu ininterrompu du contenu.

Ainsi, pour s’adapter à la variation des conditions réseau, notamment en termes de bande passante, les solutions existantes de téléchargement adaptatif permettent au terminal client de passer d’une version du contenu encodée à un certain débit, à une autre encodée à un autre débit, au cours du téléchargement. En effet, chaque version du contenu est divisée en segments de même durée. Pour permettre une restitution en continu du contenu sur le terminal, chaque segment doit atteindre le terminal avant son instant programmé de restitution. La qualité perçue associée à un segment augmente avec la taille du segment, exprimée en bits, mais dans le même temps, des segments plus gros requièrent un temps de transmission plus important, et donc présentent un risque accru de ne pas être reçus à temps pour une restitution en continu du contenu.

Le terminal client doit donc trouver un compromis entre la qualité globale du contenu, et sa restitution ininterrompue, en sélectionnant avec soin le prochain segment à télécharger, parmi les différents débits d’encodage proposés. Il existe pour ce faire différents algorithmes de sélection de la qualité du contenu en fonction de la bande passante disponible, qui peuvent présenter des stratégies plus ou moins agressives, ou plus ou moins sécuritaires. En d’autres termes, afin d’assurer une certaine fluidité lors de la lecture, si la bande passante disponible ne permet pas d’accéder à la meilleure qualité diffusée, le terminal client va utiliser des flux de données de moins bonne qualité. Cette technique permet ainsi de proposer la meilleure qualité vidéo possible tout en garantissant une lecture ou visualisation du contenu numérique fluide.

La consommation de contenus numériques en téléchargement progressif adaptatif (HAS) tend à se démocratiser. Elle est notamment utilisée par de nombreux services de streaming (en français, diffusion en mode continu, ou lecture en continu), mais également par certains décodeurs TV, ou set-top-box, qui l’utilisent pour accéder à des contenus délinéarisés, tels que la vidéo à la demande (VOD), la diffusion en différé de programmes télévisuels (Replay), ou encore les offres de type Network PVR (pour « Network Personal Video Recorder », i.e. un service d’enregistrement des contenus numériques, effectué par le fournisseur de contenus lui-même plutôt qu’au domicile de l’utilisateur final).

En outre, d’autres dispositifs tels que des appareils lecteurs de flux multimédia en temps réel accèdent également aux contenus numériques en mode de téléchargement adaptatif progressif pour des contenus télévisuels en temps réel (ou LIVE). C’est le cas par exemple de l’appareil Chromecast® développé par Google®, ou de la Clé TV® d’Orange®. De tels appareils se branchent classiquement sur le port HDMI d’un téléviseur et communiquent, par connexion Wi-Fi®, avec un autre appareil du réseau de communication domestique connecté à un réseau de communication étendu de type Internet (passerelle résidentielle, ordinateur, téléphone intelligent de type smartphone, tablette...), afin de restituer, sur le téléviseur, le contenu multimédia reçu par une application logicielle compatible. On désignera par la suite ces appareils sous la désignation générique de Clef HDMI.

Dans la suite, par souci de simplification, on assimilera le terme « terminal client » à l’association d’un terminal lecteur de flux multimédia (par exemple Clef HDMI) et d’un terminal de restitution (par exemple un téléviseur) permettant de visualiser le contenu. On notera que le terminal de restitution peut être le terminal lecteur de flux multimédia lui-même (par exemple un téléphone mobile intelligent, une tablette), ou être distinct de celui-ci (par exemple un téléviseur connecté à une Clef HDMI, ou à une set-top box (STB)).

Lorsqu’un utilisateur utilise les services de tels serveurs de contenus numériques, il peut souhaiter passer rapidement d’un contenu numérique à un autre : on parle alors de « zapping ».

En effet, on entend par « zapping » (en français « saut de chaîne ») le fait que l’utilisateur abandonne la consommation d’un contenu multimédia numérique (par exemple un premier programme, ou une première chaîne télévisuelle) pour basculer sur un autre contenu multimédia numérique (par exemple un autre programme ou une autre chaîne) de manière rapide.

Dans la présente demande, on étend le terme « zapping » à tout changement de contenu multimédia numérique obtenu en HAS vers un autre. Dans un premier exemple, cela peut être d’un contenu multimédia numérique diffusé en LIVE (en français en « temps réel ») à un autre, comme par exemple d’une chaîne télévisuelle à une autre. Dans un second exemple, cela peut être d’un contenu multimédia numérique de type VOD à un autre, comme par exemple d’un épisode d’une série à un autre épisode de cette même série. Il peut également s’agir du passage d’un contenu temps réel à un contenu différé, par exemple d’un programme télévisuel LIVE vers un programme en différé de type replay, ou vers une vidéo à la demande.

Dans ce contexte de téléchargement progressif adaptatif HAS, et en particulier dans le cadre de services de type OTT (ou service par contournement, pour « Over-The- Top service » en anglais), l’utilisateur n’est pas informé de la qualité de restitution, c’est-à-dire de la qualité d’affichage ou résolution, d’un contenu numérique lorsqu’il souhaite, en cours de visualisation d’un premier contenu, zapper pour un nouveau contenu numérique. En effet, dans le cadre de services de type OTT, la disponibilité en bande passante pour le téléchargement et la restitution d’un contenu numérique n’est pas garantie. De plus, dans le cadre d’un téléchargement en HAS, les caractéristiques des contenus numériques consommés ne sont pas connues par avance. Celles-ci vont en effet dépendre des qualités disponibles (exposées dans le fichier manifeste spécifique à chacun des contenus), ainsi que de la bande passante disponible entre le serveur de contenu et le terminal client. Ainsi, lorsque l’utilisateur souhaite zapper sur un nouveau contenu numérique, il ne sait pas avec quelle qualité de restitution il va pouvoir l’obtenir et le visualiser. Notamment lorsqu’il sélectionne le contenu qu’il souhaite visualiser au sein d’une liste de contenus accessibles, présentée sur l’écran de son terminal de restitution, (également appelée liste virtuelle de zapping ou VZL (en anglais « Virtual Zapping List»)), aucune information sur la qualité de restitution des contenus accessibles au zapping ne lui est fournie. Ainsi, lorsque l’utilisateur utilise une VZL pour sélectionner un nouveau contenu numérique à visualiser, il ne peut pas faire la différence par exemple entre un contenu numérique diffusé en haute définition, ou en définition standard.

En conséquence, l’utilisateur ne connaît pas les qualités de restitution auxquelles il peut prétendre. Il ne peut pas anticiper la qualité de restitution du nouveau contenu et peut être déçu de sa qualité. Or, cette qualité peut conditionner son choix de zapping.

Cette absence d’information sur la qualité de restitution des contenus est d’autant plus nuisible à l’expérience de l’utilisateur qu’il s’agit d’une information à laquelle il a pu avoir l’habitude d’accéder, dans le cadre d’un abonnement avec un fournisseur d’accès à internet, dans lequel la disponibilité en bande passante pour le téléchargement et la restitution de contenus numériques ne dépend que du contrat d’abonnement de l’utilisateur avec son fournisseur d’accès à internet. Ainsi, un utilisateur abonné à l’ADSL (de l'anglais « Asymmetric Digital Subscriber Line ») bas débit ne peut visualiser des contenus numériques qu’à une qualité de restitution dite de définition standard (SD). Au contraire, un utilisateur ayant un abonnement de type ADSL haut débit peut visualiser un contenu numérique en haute définition (HD).

Dans ce contexte d’offres de service historiques de type IP TV (de l'anglais « internet Protocol Télévision » pour télévision sur internet) ou TNT (Télévision Numérique Terrestre), on affiche ainsi à l’utilisateur lors du zapping la qualité de restitution du contenu en temps réel à laquelle il va accéder. Cette information indique à l’utilisateur si le contenu auquel il va accéder est un contenu SD (« Standard Définition » en anglais), HD (« High Définition » en anglais) ou UltraHD (« Ultra High Définition » ou 4K). L’affichage de cette information est possible car les caractéristiques des contenus consommés sont connues. En effet, les ressources réseaux sont gérées en fonction de la ligne de l'utilisateur et de son abonnement avec son fournisseur d’accès à internet. Il est donc possible de prévoir la qualité de restitution de différents contenus numériques et d’en informer l’utilisateur, puisque celle-ci est garantie par le fournisseur d’accès à internet. Ainsi, lorsque l’utilisateur sélectionne un nouveau contenu à visualiser dans une liste de type VZL, il est informé de la qualité de restitution à laquelle il peut prétendre pour tout ou partie des contenus de la liste, idéalement chacun des contenus. Cette information peut prendre par exemple la forme d’un logo associé à un contenu numérique et représentant une qualité de restitution. Il peut donc choisir un nouveau contenu à visualiser en toute connaissance de cause.

Il existe donc un besoin d’une technique de gestion de zapping de contenus numériques obtenus par téléchargement progressif adaptatif (HAS) lors d’un zapping, qui ne présente pas ces différents inconvénients. Notamment, il existe un besoin d’une telle technique qui permette d’informer en temps réel l’utilisateur sur la qualité de restitution de contenus numériques accessibles au téléchargement, et ainsi améliorer sa qualité d’expérience, en tirant notamment avantage des spécificités techniques du téléchargement adaptatif progressif (HAS).

Présentation de l'invention

L’invention répond à ce besoin en proposant un procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, les contenus numériques étant téléchargeables en mode de téléchargement progressif adaptatif (HAS) par un terminal lecteur de flux multimédia. Ces contenus numériques sont respectivement associés à un fichier de description, comprenant une liste de segments temporels des contenus associés chacun à plusieurs débits d’encodage des contenus.

Ce procédé de gestion de zapping comprend :

- une réception d’une requête d’accès à une liste des contenus numériques,

- une obtention des fichiers de description associés aux contenus numériques de la liste,

- une détermination d’un débit d’encodage maximum des segments temporels des contenus numériques accessible au téléchargement en fonction d’une contrainte de ressource obtenue par le terminal lecteur de flux multimédia, - une construction d’une liste enrichie de contenus, dans laquelle au moins un des contenus numériques est associé à un indicateur de qualité de restitution affecté au contenu en fonction du débit d’encodage maximum déterminé.

Ainsi, l’invention repose sur une approche tout à fait nouvelle et inventive de la gestion du zapping entre plusieurs contenus numériques exposés dans une liste virtuelle de zapping ou VZL (en anglais « Virtual Zapping List»), dans un contexte de téléchargement progressif adaptatif. Plus particulièrement, l’invention propose d’enrichir la liste de contenus accessibles fournie à l’utilisateur, en ajoutant un indicateur de qualité de restitution à au moins un des contenus : cet indicateur est déterminé en fonction d’une analyse conjointe des fichiers de description des contenus d’une part, et des contraintes de ressources obtenues par le terminal lecteur de flux multimédia d’autre part. En effet, la qualité de restitution des contenus à laquelle peut prétendre l’utilisateur dépend d’un débit d’encodage maximum des segments temporels déterminé pour chacun des contenus en fonction d’une contrainte de ressource obtenue par un terminal lecteur de flux multimédia, comme par exemple une contrainte de bande passante.

Ainsi, lorsque l’utilisateur émet, au cours de la restitution d’un premier contenu numérique, une commande d’accès à la liste des contenus accessibles au zapping, le terminal lecteur de flux multimédia numérique la reçoit et requiert, auprès du serveur de contenus, les fichiers de description manifeste des différents contenus accessibles au téléchargement. Il compare alors les débits d’encodage des segments temporels exposés dans le fichier de description de chacun de ces contenus, aux débits d’encodage permettant une restitution sans interruption du contenu, en fonction de la bande passante disponible à l’instant présent et de la disponibilité du serveur de contenus. En effet, le terminal lecteur de flux multimédia connaît les contraintes de bande passante courantes, selon la technique HAS classique. À l’issue de cette comparaison, un débit d’encodage maximum des segments temporels des contenus exposés dans la VZL, accessible au téléchargement pour une restitution fluide, est alors déterminé pour chacun de ces contenus.

Il est alors possible de construire une liste de contenus enrichie, dans laquelle chaque contenu est enregistré en association avec un indicateur de qualité de restitution, qui est choisi en fonction du débit d’encodage maximum qui a été déterminé pour le contenu.

On notera que, par qualité de restitution, on entend la qualité d’affichage, ou résolution, du contenu numérique sur un terminal de restitution, comme par exemple un téléviseur. Dans un exemple, la qualité dite de définition standard ou SD (« Standard Définition » en anglais) représente une résolution de 720 x 576 pixels. Dans un autre exemple, la résolution dite haute définition ou HD (« High Définition » en anglais), représente une résolution de 1280 x 720 pixels, la définition dite « Full HD » représente une résolution 1920 x 1080 pixels, et la définition dite « Ultra HD » représente une résolution de 3840 x 2160 pixels, et la définition dite « Ultra HD 4 K » représente une résolution de 4096 x 2160 pixels.

Ainsi, dans notre exemple, pour chacun des contenus numériques exposés dans la liste virtuelle de zapping VZL, un indicateur de qualité de restitution lui est associé, afin d’être restitué à l’utilisateur. L’utilisateur connaît alors en temps réel la qualité de restitution de plusieurs contenus exposés dans la VZL au moment de l’émission de la commande de zapping et peut donc choisir le nouveau contenu à visualiser en fonction de sa qualité de restitution accessible.

En d’autres termes, l’invention se propose, lors de la phase de zapping, de fournir une information sur la qualité de restitution (SD, HD ou UHD) à l’utilisateur, sous la forme d’une étiquette associée à chacun des contenus de la VZL, afin de lui indiquer la qualité de restitution du contenu à laquelle il peut prétendre. Pour cela, lors du zapping dans la VZL, comme par exemple sur la Clef HDMI, le terminal connaît la bande passante à laquelle il a accès et récupère les fichiers manifestes de chaque contenu numérique exposé dans la VZL. On récupère donc le fichier manifeste de tous les contenus de la VZL, même si l’utilisateur ne zappe finalement pas sur ce contenu.

Ainsi, il est possible de connaître les caractéristiques des différentes qualités d’encodage des contenus exposées par le serveur de contenu. Le terminal, par exemple la clef HDMI, va alors comparer chaîne par chaîne la qualité d’encodage des contenus numériques exposée dans le fichier manifeste et la bande passante disponible, afin de déterminer pour chacun des contenus le débit d’encodage maximum des contenus qui sera accessible au téléchargement pour une restitution fluide et sans interruption du contenu à l’utilisateur.

Selon un aspect particulier, le procédé selon l’invention comprend en outre un affichage de ladite liste enrichie de contenus sur un terminal de restitution.

On notera que, comme indiqué précédemment, ce terminal de restitution peut être le terminal lecteur de flux multimédia lui-même, ou être distinct de ce dernier. Dans ce dernier cas, le terminal lecteur de flux multimédia transmet la liste enrichie de contenus au terminal de restitution, pour affichage sur un écran de ce dernier.

Le procédé selon un mode de réalisation de l’invention permet donc d’optimiser la qualité d’expérience de l’utilisateur, en l’informant en temps réel de la qualité de restitution de plusieurs contenus numériques exposés dans une VZL et sur lesquels il peut zapper, grâce à l’association de ces contenus à un indicateur de qualité de restitution.

Dans un premier exemple, dans le contexte d’un contenu numérique diffusé en temps réel (ou « LIVE » en anglais) en HAS, le procédé selon l’invention permet à l’utilisateur, au moment de l’émission de sa commande de zapping, de différencier les contenus exposés dans la VZL par leur qualité de restitution grâce à l’affichage d’un indicateur de qualité de restitution pour chaque contenu. L’utilisateur peut alors choisir un contenu numérique sur lequel il va zapper en connaissant la qualité de restitution à laquelle il peut prétendre.

Dans un deuxième exemple, dans le contexte d’un contenu numérique de type VOD, la liste enrichie de contenus peut présenter deux occurrences du même contenu, mais associés à deux indicateurs de qualité de restitution différents, et accessibles par exemple à deux tarifs différents. L’utilisateur peut alors décider, par exemple, d’accéder à la version plus chère du contenu, en sachant alors que cette différence de tarif se justifie par une meilleure qualité de restitution accessible.

Dans un autre exemple, l’utilisateur peut également décider de s’abonner à un bouquet cinéma s’il sait qu’il a accès à des contenus numériques en haute définition (HD), voire même en ultra haute définition (UHD ou 4K).

Ainsi, le procédé selon l’invention permet à l’utilisateur de connaître en temps réel la qualité de restitution à laquelle il peut prétendre pour plusieurs contenus exposés dans une VZL en fonction de la bande passante au moment de l’émission d’une commande de zapping et ainsi de pourvoir faire un choix éclairé parmi un ensemble de contenus numériques proposés.

Selon un autre aspect de l’invention, l’indicateur de qualité de restitution est affiché sous forme d’une étiquette d’information appartenant au groupe comprenant : un graphisme ; une chaîne de caractères alphanumériques ; un mode d’affichage d’une imagette représentative du contenu associé.

Ainsi, sur l’écran du terminal de restitution, l’utilisateur voit par exemple s’afficher, pour chaque contenu accessible au zapping, une imagette représentative du contenu et une étiquette d’information associée.

Cette étiquette d’information peut par exemple être sous la forme d’un graphisme associé au contenu, comme par exemple un logo représentant une résolution. Dans un exemple, un logo SD représente une résolution standard, un logo HD représente une résolution en haute définition.

Dans un autre exemple, cette étiquette d’information peut être une chaîne de caractères alphanumériques associée au contenu, comme par exemple une valeur de résolution telle que 720p pour une résolution haute définition, 1080p pour une résolution Full HD.

Elle peut encore prendre la forme d’un mode d’affichage particulier de l’imagette du contenu. Par exemple, on peut imaginer que les imagettes des contenus accessibles en HD soient affichées en plus grand sur l’écran que les imagettes des contenus accessibles en SD. On peut également envisager une coloration particulière des imagettes représentatives des contenus, chaque nuance de coloration étant associée à une qualité de restitution.

Selon encore un aspect de l’invention, un tel procédé met en œuvre une mise à jour de la liste enrichie de contenus à intervalles de temps déterminés et/ou en cas de modification de la contrainte de ressource.

On permet ainsi un affichage dynamique en temps réel de l’étiquette d’information associée à différents contenus numériques exposés dans la VZL, ce qui permet d’optimiser la qualité d’expérience de l’utilisateur. Ainsi, si les contraintes de ressource évoluent avant que l’utilisateur n’ait fait son choix de zapping, l’actualisation de la liste affichée lui permet de faire un choix éclairé du contenu vers lequel il va basculer.

L’invention concerne également un produit programme d’ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour la mise en œuvre d’un procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, tel que décrit précédemment, lorsqu’il est exécuté par un processeur.

L’invention vise également un support d’enregistrement lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme d’ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour l’exécution des étapes du procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon l’invention tel que décrit ci-dessus.

Un tel support d'enregistrement peut être n'importe quelle entité ou dispositif capable de stocker le programme. Par exemple, le support peut comporter un moyen de stockage, tel qu'une ROM, par exemple un CD ROM ou une ROM de circuit micro électronique, ou encore un moyen d'enregistrement magnétique, par exemple une clef USB ou un disque dur.

D'autre part, un tel support d'enregistrement peut être un support transmissible tel qu'un signal électrique ou optique, qui peut être acheminé via un câble électrique ou optique, par radio ou par d'autres moyens, de sorte que le programme d’ordinateur qu’il contient est exécutable à distance. Le programme selon l'invention peut être en particulier téléchargé sur un réseau par exemple le réseau Internet.

Alternativement, le support d'enregistrement peut être un circuit intégré dans lequel le programme est incorporé, le circuit étant adapté pour exécuter ou pour être utilisé dans l'exécution du procédé de contrôle d’affichage précité.

L’invention concerne encore un dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, les contenus numériques étant téléchargeables en mode de téléchargement progressif adaptatif (HAS) par un terminal lecteur de flux multimédia. Ces contenus numériques sont respectivement associés à un fichier de description, comprenant une liste de segments temporels des contenus associés chacun à plusieurs débits d’encodage des contenus. Ce dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping comprend :

- un module de réception d’une requête d’accès à une liste des contenus numériques,

- un module d’obtention des fichiers de description associés aux contenus numériques de la liste,

- un module de détermination d’un débit d’encodage maximum des segments temporels des contenus numériques accessible au téléchargement en fonction d’une contrainte de ressource obtenue par le terminal lecteur de flux multimédia,

- un module de construction d’une liste enrichie de contenus, dans laquelle au moins un des contenus numériques est associé à un indicateur de qualité de restitution affecté au contenu en fonction du débit d’encodage maximum déterminé.

Selon un aspect particulier de l’invention, le dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping comprend un module de génération d’une commande d’affichage de la liste enrichie de contenus sur un terminal de restitution.

Enfin, l’invention concerne également un terminal lecteur de flux multimédia, comprenant un dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping tel que décrit précédemment.

Le dispositif de gestion, le terminal lecteur de flux multimédia et le programme d’ordinateur correspondants précités présentent au moins les mêmes avantages que ceux conférés par le procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping selon les différents modes de réalisation de la présente invention.

Brève description des figures

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante, donnée à titre de simple exemple illustratif, et non limitatif, en relation avec les figures, parmi lesquelles :

[Fig 1] : présente une architecture de téléchargement progressif sur un réseau domestique basée sur l’utilisation du streaming adaptatif selon un mode de réalisation de l’invention ;

[Fig 2] : illustre de façon schématique la structure matérielle d’un terminal lecteur de flux multimédia intégrant un dispositif de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping ; [Fig 3] : illustre un exemple sous une forme de chronogramme de mise en œuvre d’un procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, les contenus numériques étant téléchargeables en mode de téléchargement progressif adaptatif (HAS) par un terminal lecteur de flux multimédia selon la figure 2, associé à un terminal de restitution ;

[Fig 4a] : illustre un premier exemple d’affichage dans une liste virtuelle de zapping (VZL) d’une étiquette d’information sur une qualité de restitution pour chacun des contenus numériques exposés ;

[Fig 4b] : illustre un second exemple d’affichage dans une liste virtuelle de zapping (VZL) d’une étiquette d’information sur une qualité de restitution pour chacun des contenus numériques exposés.

Description détaillée de l’invention

Le principe général de l’invention repose sur l’enrichissement d’ une liste virtuelle de zapping ou VZL (en anglais « Virtual Zapping List»), exposant des contenus obtenus en téléchargement progressif adaptatif (HAS), avec des indicateurs de qualité de restitution des contenus numériques.

La qualité de restitution des contenus à laquelle peut prétendre l’utilisateur dépend d’un débit d’encodage maximum des segments temporels déterminé pour chacun des contenus en fonction d’une contrainte de ressource obtenue par un terminal lecteur de flux multimédia, comme par exemple une contrainte de bande passante.

Ainsi, l’utilisateur connaît alors en temps réel la qualité de restitution de plusieurs contenus exposés dans la VZL au moment de l’émission de la commande de zapping et peut donc choisir le nouveau contenu à visualiser en fonction de sa qualité de restitution.

On présente désormais, en relation avec la figure 1, une architecture de téléchargement progressif dans un réseau domestique basée sur l’utilisation du streaming adaptatif selon l’invention.

Le terminal 3, par exemple un téléphone intelligent de type « smartphone », le terminal 4, par exemple une tablette, et le terminal 8, par exemple une clef HDMI connectée à un téléviseur 5, se trouvent, dans cet exemple, situés dans un réseau local (LAN, 10) piloté par une passerelle domestique 6. Le contexte du réseau local est donné à titre d’exemple et pourrait être transposé aisément à un réseau Internet de type « best effort », un réseau d’entreprise, etc.

Un serveur de contenus numériques « HAS » 2, ou serveur de contenus 2, se trouve selon cet exemple dans le réseau étendu (WAN, 1) mais il pourrait indifféremment être situé dans le réseau local (LAN, 10), par exemple dans la passerelle domestique 6 ou tout autre équipement capable d’héberger un tel serveur de contenus. Le serveur de contenus 2 reçoit par exemple des chaînes de contenus de télévision numérique en provenance d’un réseau de télévision diffusée, non représenté, et les met à disposition des terminaux clients.

Les terminaux clients 3, 4 et la clef HDMI 8 en association avec le téléviseur 5, peuvent entrer en communication avec le serveur de contenus 2 pour recevoir un ou plusieurs contenus (films, documentaires, séquences publicitaires, etc.).

Il est fréquent, dans ce contexte client-serveur, de recourir, pour échanger les données entre les terminaux 3, 4 et 8 et le serveur de contenus 2, à une technique de téléchargement progressif adaptatif, en anglais « adaptive streaming », abrégé en HAS basée sur le protocole HTTP. Ce type de technique permet notamment d'offrir une bonne qualité de contenus à l’utilisateur en tenant compte des variations de bande passante qui peuvent se produire sur la liaison entre les terminaux clients 3, 4 et 8 et la passerelle de services 6, ou entre cette dernière et le serveur de contenus 2.

Classiquement, différentes qualités peuvent être encodées pour le même contenu numérique, correspondant par exemple à différents débits. Plus généralement, on parlera de qualité pour se référer à une certaine résolution du contenu numérique (résolution spatiale, temporelle, niveau de qualité associée à la compression vidéo et/ou audio) avec un certain débit. Chaque niveau de qualité est lui-même découpé sur le serveur de contenus en segments temporels (ou « fragments » de contenu, en anglais « chunks », ces trois mots étant utilisés indifféremment dans l’ensemble de ce document).

La description de ces différentes qualités et de la segmentation temporelle associée, ainsi que les fragments de contenu, sont décrits pour le terminal client et mis à sa disposition via leurs adresses Internet (URI : Universal Ressource Identifier). L’ensemble de ces paramètres (qualités, adresses des fragments, etc.) est en général regroupé dans un fichier de paramètres, dit fichier de description ou manifeste. On notera que ce fichier de paramètres peut être un fichier informatique ou un ensemble d’informations descriptives du contenu, accessible à une certaine adresse.

Les terminaux 3, 4 et 8 possèdent leurs propres caractéristiques en termes de capacité de décodage, d’affichage, etc. Dans un contexte de téléchargement adaptatif progressif, ils peuvent adapter leurs requêtes pour recevoir et décoder le contenu demandé par l’utilisateur à la qualité qui leur correspond au mieux. Dans notre exemple, si les contenus sont disponibles aux débits 1000 kb/s (kilobits par seconde) (Qualité 1, ou niveau 1 , noté D1), 2 500 kb/s (D2), 5 000 kb/s (D3), 7 500 kb/s (D4) et que le terminal client dispose d’une bande passante de 10 000 kb/s, il peut demander le contenu à n’importe quel débit inférieur à cette limite, par exemple 5000 kb/s. De manière générale, on note « C / ,i@Dj » le segment numéro i avec la qualité j (par exemple le j-ième niveau Dj de qualité décrit dans le fichier de description) du contenu numéro n.

La passerelle de services 6 est dans cet exemple une passerelle domestique qui assure le routage des données entre le réseau étendu 1 et le réseau local 10 et gère les contenus numériques en assurant notamment leur réception en provenance du réseau étendu 1.

Les terminaux 3, 4 et 8 reçoivent les données en provenance du réseau étendu 1 , via la passerelle domestique 6, et assurent leur décodage, et éventuellement leur restitution sur leur écran, ou dans l’exemple de la clef HDMI 8 sur le téléviseur 5 associé. Dans une variante, les terminaux 3 et 4 transmettent ces données à la clef HDMI 8 pour restitution sur l’écran du téléviseur 5. Dans une autre variante, le décodeur peut se trouver ailleurs dans le réseau étendu 1 ou local 10, notamment au niveau d’un élément de type STB (de l’anglais Set-Top-Box) (non représenté) associé à un téléviseur 5.

Dans cet exemple, pour visualiser un contenu, les terminaux 3, 4 ou 8 interrogent tout d’abord la passerelle de service 6 pour obtenir une adresse du document de description 7 d’un premier contenu numérique C1 souhaité. La passerelle de service 6 répond en fournissant au terminal l’adresse du fichier de description 7. Dans la suite, on supposera que ce fichier est un fichier de type manifeste selon la norme MPEG- DASH (noté « C.mpd ») et on se référera indifféremment, selon le contexte, à l’expression « fichier de description » ou « manifeste ».

Alternativement, ce fichier peut être récupéré directement auprès d’un serveur Internet local ou externe au réseau local, ou se trouver déjà sur la passerelle de service ou sur le terminal au moment de la requête.

Un exemple de fichier manifeste (MPD) conforme à la norme MPEG-DASH et comportant la description de contenus disponibles dans trois qualités différentes (N1 = 512 kb/s, N2 = 1024 kb/s, N3 = 2048 kb/s) des contenus fragmentés est présenté en Annexe 1. Ce fichier manifeste simplifié décrit des contenus numériques dans une syntaxe XML (de l'Anglais « eXtended Markup Language »), comprenant une liste de contenus sous forme de fragments classiquement décrits entre une balise ouvrante (<SegmentList>) et une balise fermante (</SegmentList>). La découpe en fragments permet notamment de s’adapter finement aux fluctuations de la bande passante. Chaque fragment correspond à une certaine durée (champ « duration ») avec plusieurs niveaux de qualité et permet de générer leurs adresses (URL - Uniform Resource Locator). Cette génération est faite dans cet exemple à l’aide des éléments « BaseURL » (« HTTP://server.com») qui indique l’adresse du serveur de contenus et « SegmentURL » qui liste les parties complémentaires des adresses des différents fragments :

« C1_512kb_1.mp4 » pour le premier fragment du contenu « C1 » à 512 kilobits par seconde (« kb ») au format MPEG-4 (« mp4 »),

« C1_512kb_2.mp4 » pour le second fragment, etc.

Une fois qu’elle dispose des adresses de fragments correspondant au contenu souhaité, la passerelle de service 6 procède à l’obtention des fragments via un téléchargement à ces adresses. On notera que ce téléchargement s’opère ici, traditionnellement, au travers d’une URL HTTP, mais pourrait également s’opérer au travers d’une adresse universelle (URI) décrivant un autre protocole (dvb://monsegmentdecontenu par exemple).

On suppose ici que la clef HDMI 8 est connectée au téléviseur 5 par branchement sur le port HDMI de ce dernier, et est utilisée pour restituer, sur l’écran du téléviseur 5, un contenu Cn (n étant un entier représentant le n-ième contenu visualisé), décrit dans un fichier manifeste 7. On notera que le contenu Cn peut être un programme télévisuel diffusé en direct ou en différé (comme par exemple un film, une série, une émission télévisuelle, une séquence publicitaire etc....), ou une vidéo à la demande, ou tout autre contenu numérique multimédia.

Dans un exemple, un utilisateur souhaite visualiser un contenu numérique multimédia, tel qu’un film, sur son téléviseur 5 connecté à une clef HDMI 8. La clef HDMI 8 est connectée en WiFi® directement à la passerelle résidentielle 6. En variante, la clef HDMI 8 pourrait également être connectée en WiFi® à un autre périphérique nomade du réseau domestique, par exemple à la tablette 4 ou au téléphone intelligent 3, par l’intermédiaire duquel elle pourrait accéder au réseau de communication étendu 1.

La clef HDMI 8 peut également être pilotée par l’utilisateur au moyen du téléphone intelligent 3, sur lequel est installée une application logicielle de commande de la clef HDMI 8.

Les fragments de contenu obtenus par la passerelle résidentielle 6 sont par exemple transmis en WiFi® à la clef HDMI 8, qui pilote leur affichage sur l’écran du téléviseur 5, pour restitution à l’utilisateur.

La figure 2 représente une architecture d’un terminal lecteur de flux multimédia 9, ou lecteur de flux 9, selon un mode de réalisation de l’invention. Ce terminal lecteur de flux 9 peut être par exemple la clef HDMI 8, ou le téléphone intelligent 3 de la figure 1. En variante, ce lecteur de flux 9 est intégré au niveau d’un élément de type STB associé à un téléviseur (non représenté). On décrit plus spécifiquement dans la suite l’exemple de la clef HDMI 8.

Le terminal lecteur de flux 9 comprend, classiquement, des mémoires MEM associées à un processeur CPU. Les mémoires peuvent être de type ROM (de l’anglais « Read Only Memory ») ou RAM (de l’anglais « Random Access Memory ») ou encore Flash. Le lecteur de flux multimédia 9 comprend un module de téléchargement progressif adaptatif HAS, ou module client HAS, apte à demander un téléchargement progressif de l’un des contenus à l’une des qualités proposées dans l’un des fichiers de description Mn (n étant un entier représentant le n-ième fichier manifeste associé au n-ième contenu noté Cn). Ce fichier de description Mn peut être enregistré par exemple dans les mémoires MEM du lecteur de flux multimédia 9 ou se trouver à l’extérieur. Le module de téléchargement HAS est également apte à obtenir plusieurs fichiers manifestes de plusieurs contenus numériques différents, lorsque celui-ci est piloté par le module de zapping ZAP de lecteur de flux multimédia 9. Plus particulièrement, le module de zapping ZAP pilote, via le module de téléchargement HAS, l’obtention des fichiers manifestes des contenus numériques exposés dans une liste virtuelle de zapping ou VZL.

Le module de zapping ZAP permet à un utilisateur de zapper, c’est-à-dire d’abandonner la consommation d’un contenu numérique pour basculer sur un autre de manière rapide. Un tel module de zapping ZAP est apte à recevoir une requête de zapping, et plus particulièrement une demande d’affichage d’une liste virtuelle de zapping ou VZL pour le zapping, lorsque l’utilisateur émet une commande de zapping, par exemple au moyen d’une télécommande associée au téléviseur 5, ou par action sur une interface du téléphone intelligent 3 ou de la tablette 4. Cette liste VZL expose plusieurs contenus numériques à l’utilisateur, lui permettant ainsi de choisir parmi plusieurs contenus différents et de basculer sur l’un ou l’autre de ces contenus.

Le lecteur de flux multimédia 9 comprend également un module de détermination d’un débit d’encodage maximal des segments temporels des contenus numériques exposés dans la VZL en fonction d’une contrainte de ressource et un module de construction d’une liste enrichie (CONST), ou module de construction CONST. Lors de la mise en œuvre d’un zapping par le module de zapping ZAP, et plus particulièrement lors d’une demande d’affichage de la VZL pour le zapping, le module de zapping ZAP pilote le module de téléchargement HAS, afin de forcer ce dernier à demander l’obtention des fichiers manifestes notés Mn, respectivement associés aux contenus numériques Cn exposés dans la VZL. Le module de détermination DET évalue les débits d’encodage des segments temporels des contenus numériques de la VZL proposés dans ces différents fichiers manifestes en fonction de la bande passante disponible au moment du zapping et détermine alors, en fonction de la bande passante mesurée en continue par le module de téléchargement HAS, le débit d’encodage maximum des segments temporels exposés dans les fichiers manifestes des contenus de la VZL qu’il est possible de télécharger pour une restitution fluide et sans interruption des contenus. Le module de construction CONST, construit alors une liste enrichie de contenus, dans laquelle, tout ou partie des contenus de la VZL est associé à un indicateur de qualité de restitution. La qualité de restitution dépend du débit d’encodage maximum des segments temporels des contenus de la VZL déterminés par le module de détermination DET.

Le lecteur de flux multimédia 9 comprend également un module de génération d’une commande d’affichage TRANS, ou module TRANS, à un terminal de restitution, comme par exemple le téléviseur 5, de la liste enrichie de contenus, contenant les indicateurs de qualité de restitution. Le module TRANS transmet la liste enrichie de contenus au terminal de restitution, pour affichage sur un écran de ce dernier. Dans le cas où le lecteur de flux multimédia 9 est confondu avec le terminal de restitution (exemple du téléphone intelligent 3), ce module TRANS gère l’affichage de la liste enrichie de contenus pour sa restitution à l’utilisateur.

Le lecteur de flux multimédia 9 selon un mode de réalisation de l’invention peut aussi contenir d’autres modules (non représentés) comme un disque dur pour le stockage des fragments vidéo, un module de contrôle d’accès aux contenus, un module de traitement des commandes reçues d’une télécommande, ou d’une tablette, d’un smartphone sur lesquels est installée l’application de pilotage du lecteur de flux 9, grâce à laquelle l’utilisateur peut en contrôler le fonctionnement, etc.

Dans l’exemple où le terminal lecteur de flux 9 est la clef HDMI 8, celle-ci ne contient généralement pas de module d’interface E/S, et c’est le module d’interface E/S du smartphone 3 de l’utilisateur ou de sa tablette 4, ou du téléviseur 5, qui est utilisée par ce dernier pour choisir par exemple son contenu.

On notera que le terme module peut correspondre aussi bien à un composant logiciel qu’à un composant matériel ou un ensemble de composants matériels et logiciels, un composant logiciel correspondant lui-même à un ou plusieurs programmes ou sous-programmes d’ordinateur ou de manière plus générale à tout élément d’un programme apte à mettre en œuvre une fonction ou un ensemble de fonctions telles que décrites pour les modules concernés. De la même manière, un composant matériel correspond à tout élément d’un ensemble matériel (ou hardware) apte à mettre en œuvre une fonction ou un ensemble de fonctions pour le module concerné (circuit intégré, carte à puce, carte à mémoire, etc.).

Plus généralement, un tel lecteur de flux 9 comprend une mémoire vive MEM (par exemple une mémoire RAM), une unité de traitement équipée par exemple d'un processeur CPU, et pilotée par un programme d'ordinateur, et comportant des instructions de code représentatives des modules de zapping ZAP, de détermination DET, de construction CONST, de génération d’une commande d’affichage TRANS, et du module de gestion du téléchargement progressif adaptatif HAS, stocké dans une mémoire morte (par exemple une mémoire ROM ou un disque dur). A l'initialisation, les instructions de code du programme d'ordinateur sont par exemple chargées dans la mémoire vive avant d'être exécutées par le processeur CPU de l'unité de traitement.

La mémoire vive contient notamment les fichiers de description manifeste Mi à M n . Le processeur de l’unité de traitement pilote la détermination des débits d’encodage maximum des segments temporels des contenus exposés dans la VZL, en fonction d’une contrainte de ressource obtenue par le terminal lecteur de flux multimédia 9, et l’identification de la qualité de résolution des contenus de la VZL en fonction de leur débit d’encodage maximum.

La figure 2 illustre seulement une manière particulière, parmi plusieurs possibilités, de réaliser le terminal lecteur de flux 9, afin qu’il effectue les étapes du procédé détaillé ci-après, en relation avec la figure 3 (dans l’un quelconque des différents modes de réalisation, ou dans une combinaison de ces modes de réalisation). En effet, ces étapes peuvent être réalisées indifféremment sur une machine de calcul reprogrammable (un ordinateur PC, un processeur DSP ou un microcontrôleur) exécutant un programme comprenant une séquence d’instructions, ou sur une machine de calcul dédiée (par exemple un ensemble de portes logiques comme un FPGA ou un ASIC, ou tout autre module matériel).

On présente désormais, en relation avec la figure 3, sous une forme de chronogramme, un exemple de mise en œuvre d’un procédé de gestion d’une liste de contenus accessibles au zapping, les contenus numériques étant téléchargeables en mode téléchargement progressif adaptatif (HAS) par un terminal lecteur de flux multimédia, selon un mode de réalisation de l’invention. Dans cet exemple, le terminal lecteur de flux 9 selon la figure 2 est la clef HDMI 8, qui pilote la restitution du contenu numérique multimédia sur le téléviseur 5 associé. La clef HDMI 8 comprend donc un module de détermination DET, un module de construction CONST, un module de téléchargement HAS, un module de zapping ZAP et un module de génération d’une commande d’affichage TRANS. La clef HDMI 8 peut être pilotée via une télécommande du téléviseur 5 ou via une application logicielle de commande d’un téléphone intelligent 3 ou de la tablette 4.

Selon la méthode classique de téléchargement en HAS, préalablement à la restitution d’un premier contenu numérique C1, l’utilisateur, via l’association du téléviseur 5 et de la clef HDMI 8, envoie une requête, qui transite par la passerelle domestique 6 (non représentée), indiquant le contenu choisi au serveur de contenu « HAS » 2.

Le serveur de contenu « HAS » 2 envoie alors en réponse à cette requête un flux de données représentatif du contenu choisi via la passerelle domestique 6 (non représentée). Le serveur de contenu « HAS » 2 expose un contenu numérique C1 sous forme de fragments, ou « chunks » C1i@Dj encodés à différents débits d’encodage Dj, où l’indice i désigne un identifiant temporel, ou position, du « chunk » C1i@Dj.

Selon l’art antérieur, le module client HAS est chargé de venir récupérer les « chunks » auprès du serveur de contenu « HAS » 2 en choisissant la qualité vidéo Dj en fonction de la ressource réseau disponible. On ne décrit pas ici plus en détail la façon dont le module client HAS choisit le débit d’encodage du prochain fragment vidéo à télécharger : il existe en effet de nombreux algorithmes permettant d’opérer ce choix, dont les stratégies sont plus ou moins sécuritaires ou agressives. On rappelle cependant que, le plus souvent, le principe général de tels algorithmes repose sur le téléchargement d’un premier fragment au débit d’encodage le plus faible proposé dans le manifeste, et sur l’évaluation du temps de récupération de ce premier fragment. Sur cette base, le module de téléchargement HAS évalue si, en fonction de la taille du fragment et du temps mis pour le récupérer, les conditions réseau permettent de télécharger le fragment suivant à un débit d’encodage plus élevé. Certains algorithmes reposent sur une augmentation progressive du niveau de qualité des fragments de contenu téléchargés ; d’autres proposent des approches plus risquées, avec des sauts dans les niveaux des débits d’encodage des fragments successifs.

Dans un cas classique, si un « chunk » vidéo dure 4 secondes, la récupération du « chunk » par le module HAS ne doit pas excéder 4 secondes, afin de permettre une restitution sans interruption du contenu. Il convient donc pour le module HAS d’opérer le meilleur compromis entre une qualité de restitution, et donc un débit d’encodage, aussi élevés que possible, et le temps de téléchargement du fragment, qui doit être suffisamment faible pour permettre une restitution en continu sur le téléviseur 5 par exemple.

Au cours d’une étape E1, le module client HAS récupère le fichier manifeste M1 afin de découvrir les fragments disponibles du contenu numérique C1, et les différentes qualités vidéo Dj associées. Dans cet exemple, le contenu numérique C1 est par exemple proposé sous forme de fragments de durée 4s, avec un premier débit d’encodage D1 = 1 000 kb/s, un deuxième débit d’encodage D2 = 2 500 kb/s, un troisième débit d’encodage D3 = 5 000 kb/s, un quatrième débit d’encodage D4 = 7 500 kb/s et un cinquième débit d’encodage D5 = 10 000 kb/s.

Dans un mode de fonctionnement classique, le module client HAS opère le téléchargement par exemple, des fragments successifs C1i@D1 (soit le premier fragment temporel à un débit d’encodage de 1 000 kb/s), puis C1 2 @D5 (soit le deuxième fragment temporel à un débit d’encodage de 10 000 kb/s), jusqu’à une lecture en mode normale en haute qualité d’une vidéo C1i@D5 (soit le i-ième fragment temporel à un débit d’encodage de 10 000kb/s).

L’algorithme mis en œuvre par le module client HAS pour déterminer quel fragment à quel débit d’encodage doit être téléchargé en mode de fonctionnement classique peut être l’un des algorithmes déjà existants de l’art antérieur. Cet algorithme ne sera donc pas décrit ici plus en détail.

Les différents fragments téléchargés par le module client HAS sont ensuite transmis dans une étape E2 au téléviseur 5 via la clef HDMI 8 par exemple pour leur restitution à l’utilisateur.

Au cours de la visualisation du premier contenu numérique C1, comme par exemple un film diffusé en LIVE sur une chaîne télévisuelle, sur son téléviseur 5 associé à la clef HDMI 8, l’utilisateur peut décider à tout moment d’arrêter sa visualisation pour basculer sur un nouveau contenu numérique.

C’est le cas par exemple lorsque l’utilisateur est en train de visionner un film et qu’une coupure publicitaire interrompt son film. Il peut alors décider de zapper la publicité et de regarder un autre contenu numérique, par exemple sur une autre chaîne télévisuelle, en attendant de reprendre son film.

Ainsi, dans une étape E3, l’utilisateur émet une commande de zapping d’un premier contenu numérique C1 vers un nouveau contenu numérique. Dans cet exemple, la commande de zapping est une demande d’affichage d’une liste virtuelle de zapping, ou VZL. La VZL expose plusieurs contenus numériques, par exemple différents contenus numériques LIVE diffusés sur des chaînes télévisuelles différentes ou des vidéos à la demande VODs, qui sont proposés à l’utilisateur afin de lui permettre de faire un choix de nouveau contenu parmi tous ceux exposés dans la VZL.

Les contenus numériques exposés dans la VZL sont par exemple affichés sur le terminal de restitution 5 sous la forme d’une imagette extraite des contenus numériques. Dans un autre exemple, les contenus numériques sont représentés par une affiche représentative de ce contenu (comme par exemple l’affiche du film dans le cas de contenus de type VOD). Des informations supplémentaires sont également accessibles à l’utilisateur dans la VZL, comme par exemple le titre du contenu, la chaîne télévisuelle le diffusant (par exemple TF1 , France 2, France 3, Canal + etc....) et sa nature (par exemple film d’action, film d’aventure, documentaire ...etc.), ou, dans le cas de contenus de type VOD, le prix de ce contenu. Des exemples d’affichage d’une VZL selon l’invention sont illustrés par la suite en lien avec les figures 4a et 4b.

Dans un autre exemple, la VZL expose plusieurs chaînes télévisuelles sous la forme d’une mosaïque de chaînes représentées par exemple par le logo de celles-ci.

L’émission de la demande d’affichage de la VZL peut s’effectuer par exemple en appuyant sur la touche « ok » de la télécommande du terminal de restitution 5, ou par un appui long sur la flèche de gauche ou droite de celle-ci, ou encore en balayant l’écran tactile de la tablette 4 ou du smartphone 3.

À l’issue de cette étape E3, le module de zapping ZAP reçoit une requête de zapping REQ_ZAP_VZL, correspondant à une demande d’affichage de la VZL pour zapper entre un premier contenu numérique C1 vers un nouveau contenu choisi par l’utilisateur parmi plusieurs contenus proposé dans la VZL.

La VZL est stockée dans le lecteur de flux multimédia 9 qui pilote son affichage sur un interface graphique du terminal du restitution 5 sur réception d’une requête de zapping REQ_ZAP_VZL.

Dans une étape E4, le module de zapping ZAP pilote le module client HAS afin que celui-ci envoie une requête REQ_Manifest_(C1...Cn), contenant une demande de récupération des fichiers manifestes M1 à Mn au serveur de contenus « HAS » 2 des contenus numériques C1 à Cn exposés dans la VZL et accessible à l’utilisateur.

Dans une étape E5, en réponse à cette requête, le serveur de contenu « HAS » 2 envoie un flux de données représentatif des contenus numériques C1 à Cn de la VZL au module client HAS, qui récupère alors les fichiers manifestes associés M1 à Mn. Le serveur de contenu « HAS » 2 expose les différents fichiers manifestes sous forme de fragments, Cri@,U\ encodés à différents débits d’encodage Dj, où l’indice i désigne un identifiant temporel, ou position, du « chunk » C/7i@Dj.

Au cours d’une étape E6, le module client HAS identifie les fragments disponibles pour l’ensemble des contenus numériques C1 à Cn de la VZL, et les différentes qualités vidéo Dj associées. Dans cet exemple, les contenus numériques C1 à Cn sont par exemple tous proposés sous forme de fragments de durée 4s, avec un premier débit d’encodage D1 = 1 000 kb/s, un deuxième débit d’encodage D2 = 2 500 kb/s, un troisième débit d’encodage D3 = 5 000 kb/s, un quatrième débit d’encodage D4 = 7 500 kb/s et un cinquième débit d’encodage D5 = 10 000 kb/s.

Il est à noter que les différents contenus numériques C1 à Cn exposés dans la VZL peuvent avoir différentes qualités vidéo Dj associées.

Dans une étape E7, le module de détermination DET du lecteur de flux multimédia 9 compare pour chaque contenu numérique C1 à Cn de la VZL les différentes qualités vidéo Dj associées au fragments disponibles pour chaque contenu à la contrainte de ressource, c’est-à-dire à la bande passante disponible au moment de la réception de la requête de zapping REQ_ZAP_VZL. En effet, le module client HAS connaît les contraintes de bande passante courantes, selon la technique HAS classique. À l’issue de cette comparaison, le module de détermination DET détermine le débit d’encodage maximum des segments temporels des contenus de la VZL auquel il est possible de visualiser chacun de ces contenus sans interruption, en fonction de la disponibilité en bande passante.

Dans un exemple, la bande passante de l’utilisateur, mesurée en continu par le module client HAS, est de 15Mbs/s. Dans les fichiers manifestes M1 à Mn, il existe 5 qualités différentes (D1 à D5) et les segments temporels ont une durée de 4 secondes. Le module de détermination DET détermine alors que le débit d’encodage maximum pour chacun des contenus C1 à Cn exposés dans la VZL est de 10 Mbs/s (D5).

Dans un autre exemple, la bande passante de l’utilisateur est mesurée à 3 Mbs/s.

Le module de détermination DET détermine alors que le débit d’encodage maximum pour chacun des contenus C1 à Cn exposés dans la VZL est de 2,5 Mbs/s (D2).

Dans une étape E8, le module de construction CONST sélectionne une qualité de restitution pour chacun des contenus numériques C1 à Cn de la VZL, en fonction du débit d’encodage maximum déterminé à l’étape E7 précédentes.

Dans un premier exemple, la bande passante de l’utilisateur est mesurée à 3 Mbs/s, et le débit d’encodage maximum des contenus C1 à Cn exposés dans la VZL est de 2,5 Mbs/s (D2). Le module de construction CONST sélectionne alors pour chacun des contenus proposés dans la VZL une résolution de type standard, ou SD (720 x 576 pixels).

Le module de construction CONST met alors à jour une étiquette d’information ETQ, à destination de l’utilisateur, sur la qualité de restitution des contenus de la VZL qui lui est accessible. La mise à jour de la liste enrichie de contenus est faite à intervalles de temps déterminés et/ou en cas de modification de la contrainte de ressource. Chaque contenu numérique de la VZL est ainsi associé à une étiquette d’information ETQ sur la qualité de restitution. Cette étiquette d’information vient enrichir les informations déjà disponibles dans la VZL, et permet alors à l’utilisateur de différencier les contenus proposés par celle-ci.

On illustre en lien avec la figure 4a, un premier exemple d’affichage dans une liste virtuelle de zapping (VZL) d’une étiquette d’information sur une qualité de restitution pour chacun des contenus numériques exposés. Les différents contenus proposés à l’utilisateur sont illustrés par exemple par une imagette I extraite du contenu. Des informations concernant le contenu sont également disponible comme le titre TRT (par exemple « Mad Max : Furry Road », « Hunger Game : la révolte »...etc), la nature NAT (par exemple Film d’action, Film d’aventure...), et la chaîne sur laquelle le contenu est diffusé CHN (par exemple France 2, FRANC 3, Canal+...).

Dans l’exemple en lien avec la figure 4a, le lecteur de flux multimédia 9, via le module de construction CONST, sélectionne une qualité de restitution dite standard (SD) pour les contenus C1 à Cn, puisque la bande passante est mesurée à 3Mbs/s et que le débit d’encodage maximum est déterminé à 2,5 Mbs/s (D2). Une étiquette d’information ETQ sur une qualité de restitution de type SD est alors associée à chacun (ou seulement certains) des contenus, par exemple sous la forme d’un logo SD, affiché en association avec l’imagette I du contenu dans la VZL.

Dans une variante, l’étiquette d’information ETQ peut être composée de caractères alphanumériques, comme par exemple un texte associé à la qualité de restitution.

Dans un second exemple, la bande passante de l’utilisateur est mesurée à 15 Mbs/s. Le module de détermination DET détermine alors que le débit d’encodage maximum pour chacun des contenus C1 à Cn exposés dans la VZL est de 10 Mbs/s (D5).

Le module de construction CONST sélectionne alors une résolution de type haute définition, ou HD (720 x 1280 pixels), sous réserve que les contenus soient proposés à la diffusion en HD par la chaîne télévisuelle pour les contenus LIVE ou par le fournisseur d’accès à internet pour les VOD.

En effet, les contenus C1 à Cn peuvent avoir des débits d’encodage différents, par exemple, un contenu C4 peut être proposé sous forme de fragments de durée 4s, avec un premier débit d’encodage D1 = 400 kb/s, un deuxième débit d’encodage D2 = 800 kb/s, un troisième débit d’encodage D3 = 2100 kb/s, un quatrième débit d’encodage D4 = 2500 kb/s et un cinquième débit d’encodage D5 = 3000 kb/s. Dans le cas où la bande passante est mesurée à 10Mbs/s, le contenu C4 ne peut être diffusé qu’à un débit d’encodage maximum de 3000 kb/s, ce qui correspond à une qualité de restitution de type standard ou SD. Le module de construction CONST met alors à jour l’étiquette d’information ETQ à destination de l’utilisateur sur la qualité de restitution accessible à l’utilisateur des contenus de la VZL.

On illustre en lien avec la figure 4b, un second exemple d’affichage dans une liste virtuelle de zapping (VZL) d’une étiquette d’information sur une qualité de restitution pour chacun (ou seulement certains) des contenus numériques exposés.

Le lecteur de flux multimédia 9, via le module de construction CONST, sélectionne une qualité haute définition HD lorsque le débit d’encodage maximum est déterminé à 10 Mbs/s, et une qualité standard SD lorsque le débit d’encodage maximum est déterminé à 3 Mbs/s (par exemple lorsque le débit d’encodage maximum proposé par le fichier manifeste d’un contenu ne permet pas d’atteindre une qualité HD), quand la bande passante est mesurée à 15Mbs/s.

Une étiquette d’information ETQ est alors affichée dans la VZL en association avec l’imagette I de chacun (ou de certains) des contenus de la VZL sous la forme d’un logo HD ou SD.

Les exemples précédents ne sont pas limitatifs. Ainsi, un client disposant de la fibre et pouvant accéder à des contenus numériques à des débits d’encodage maximum tels qu’il peut prétendre à une qualité de restitution de type UHD ou 4k, est informé sur la qualité de restitution par l’affichage dans la VZL, en association avec l’imagette I de chacun des contenus de la VZL, d’une étiquette d’information ETQ sous la forme d’un logo UHD ou 4k par exemple.

Dans une étape E9, le module de construction CONST, via le module TRANS, transmet la liste enrichie de contenus LIST_ENR au terminal de restitution, pour affichage sur un écran de ce dernier.

Plus particulièrement, l’étiquette d’information sur la qualité de restitution est affichée au niveau du terminal de restitution, via une interface graphique, dans la VZL, par exemple sous la forme d’une information graphique, comme par exemple un logo représentant une résolution. Dans un exemple, un logo SD représente une résolution standard, un logo HD représente une résolution en haute définition, un logo FHD représente une résolution en « Full HD », un logo UHD ou 4K représente une résolution en « Ultra HD ». Dans un autre exemple, cette étiquette d’information peut être un texte, comme par exemple une valeur de résolution telle que 720p pour une résolution haute définition, 1080p pour une résolution Full HD... etc.

Dans une variante, l’étiquette d’information sur la qualité de résolution peut représenter des qualités de restitution intermédiaire et peut être alors affichée par exemple sous la forme de logos intermédiaires comme par exemple SD+, HD+ etc...

Dans une étape E10, l’utilisateur peut alors sélectionner un contenu de manière éclairé et envoyer au terminal lecteur de flux 9 une requête de sélection SELECT_CONT d’un contenu particulier qu’il souhaite visualiser.

ANNEXE 1 : exemple de fichier manifeste