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Title:
METHOD FOR MANUFACTURING BRIQUETTES CONTAINING A CALCIUM-MAGNESIUM COMPOUND AND AN IRON-BASED COMPOUND, AND BRIQUETTES OBTAINED THEREBY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/007637
Kind Code:
A9
Abstract:
Disclosed are a composition in the form of raw or baked briquettes comprising at least one burnt calcium-magnesium compound and an iron-based compound, a method for obtaining said composition, and the uses thereof.

Inventors:
CRINIERE GUILLAUME (BE)
NISPEL MICHAEL (BE)
Application Number:
PCT/EP2017/067176
Publication Date:
May 11, 2018
Filing Date:
July 07, 2017
Export Citation:
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Assignee:
LHOIST RECH ET DEVELOPPEMENT SA (BE)
International Classes:
C01F5/14; C01F5/16; C01F11/00; C01F11/02; C04B18/02; C22B1/24; C22B1/242; C22B1/243; C22B1/244; C22B1/245; C04B111/00
Attorney, Agent or Firm:
GEVERS PATENTS (BE)
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Claims:
« REVENDICATIONS »

1. Procédé de fabrication d'une composition calco-magnésienne sous forme de briquettes, comprenant les étapes suivantes :

1, amenée d'un mélange pulvérulent comprenant au moins un composé calco- magnésien vif, ledit mélange comprenant au moins 40% en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition et présentant un ratio molaire Ca/Mg supérieur ou égal à 1, de préférence supérieur ou égal à 2, plus particulièrement supérieur ou égal à 3 et un composé à base de fer présentant une distribution granulométrique très fine caractérisée par une taille médiane d50 inférieure à 100 μm, préférablement inférieure à 50 μm. ainsi qu'une taille d90 inférieure à 200 μm, de préférence inférieure à 150 μm, préférablement inférieure à 130 μm, plus préférablement inférieure à 100 μm;

ii. alimentation d'une presse à rouleaux avec ledit mélange, iii. compression dans ladite presse à rouleaux dudit mélange pulvérulent, lesdits rouleaux de la presse à rouleaux développant des vitesses linéaires en périphérie des rouleaux comprises entre 10 et 100 cm/s, préférentiellement comprises entre 20 et 80 cm/s, et des pressions lirtéraîres comprises entre 60 et 160 kN/cm, préférentiellement comprises entre 80 et 140 kN/cm, et de manière encore plus préférentielle comprises entre 80 et 120 kN/cm avec obtention d'une composition calco -magnésienne sous forme de briquettes crues, et

iv. collecte desdites briquettes crues,

dans lequel ledit au moins un composé calco-magnésien vif comprenant au moins 40% en poids d'équivalent CaO+MgO comprend en outre au moins une fraction de particules de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < à 90μηη qui comprend au moins 20% en poids en équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent, ledit composé à base de fer étant présent à une teneur d'au moins 20 % en poids, de préférence d'au moins 25% en poids, plus préférentiellement, d'au moins 30% en poids, en particulier d'au moins 35 % en poids par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent.

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel ladite étape d'amenée d'un mélange pulvérulent s'effectue en présence d'un liant ou d'un lubrifiant, plus particulièrement choisi dans le groupe constitué des liants d'origine minérale tels que les ciments, les argiles, les silicates, des liants d'origine végétale ou animale, tels que les celluloses, les amidons, les gommes, les alginates, la pectine, les colles, des liants d'origine synthétique, tels que les polymères, les cires, des lubrifiants liquides tels que des huiles minérales ou des siiicones, des lubrifiants solides tels que le talc, le graphite, les paraffines, les stéarates, en particulier le stéarate de calcium, le stéarate de magnésium et leurs mélanges, de préférence du stéarate de calcium et/ou du stéarate de magnésium, à une teneur comprise entre 0,1 et 1 % en poids, de préférence entre 0,15 et 0,6 % en poids, de manière plus préférentielle entre 0,2 et 0,5 % en poids par rapport au poids total desdites briquettes.

3, Procédé selon la revendication 1 ou 2 comprenant en outre un traitement thermique desdites briquettes crues à une température comprise entre 900X et 1200°C, de préférence comprise entre 1050 X et 1200°C inclus, de préférence comprise entre 1100°C et 1200°C inclus.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 comprenant une étape de traitement thermique desdites briquettes crues pendant une durée prédéterminée comprise entre 3 et 20 minutes, de préférence supérieure ou égale à 5 minutes et inférieure ou égale à 15 minutes.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel ledit composé calœ-magnésîeri vif est de chauxla vive.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, comprenant en outre, avant ladite amenée d'un mélange pulvérulent homogène,

i. une alimentation d'un mélangeur avec au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO d'un composé calco-magnésien vif par rapport au poids de ladite composition et avec au moins 20%, de manière préférée au moins 25%, plus préférentieilcment, au moins 30%, plus préférabiement au moins 35% en poids d'équivalent Fe2O3 d'un composé à base de fer par rapport au poids de ladite composition, ledit composé à base de fer présentant une distribution granulométrique très fine caractérisée par une taille médiane d50 inférieure à 100 μm., préférabiement inférieure à 50 μιη ainsi qu'une taille d90 inférieure à 200 μm, de préférence inférieure à 150 μm p, référabiement inférieure à 130 μm, plus préférentiellement inférieure à 100 μm., ledit composé calco- magnésien vif comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO comprend également au moins une fraction de particules de composé calco- magnésien vif présentent une taille de particules < 90 laqueμllem, comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent;

ii, un mélange dudit composé calco-magnésien vif avec ledit composé à base de fer pendant une période prédéterminée, suffisante pour obtenir un mélange pulvérulent sensiblement homogène dudit composé calco-magnésien vif et dudit composé à base de fer.

7. Procédé selon la revendication 6, dans laquelle ledit liant ou lubrifiant est ajouté au mélangeur, et dans lequel ledit liant ou lubrifiant est inclus dans ledit mélange pulvérulent, de préférence homogène.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel ledit composé calco-magrtésien vif contient au moins 10% en poids de chaux vive sous forme de particules broyées par rapport au poids de ladite composition,.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, comprenant en outre un prétraitement des briquettes sous atmosphère modifiée contenant au moins 2% en volume de CO2 et au plus 30 % en volume de CO2j de préférence au plus 25% en volume de CO2, préférentiellement au plus 20% en volume de CO2, plus préférentiellement au plus 15% en volume de CO2, plus préférentiellement encore au plus 10% en volume de CO2 par rapport à ladite atmosphère modifiée.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel ledit mélange pulvérulent comprend en outre moins de 10% de particules de composé calco- magnésien vif présentant une taille de particules > à 90 μ m et < à 5 mm par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel ledit mélange pulvérulent comprend en outre entre 10% et 60% de particules de composé calco magnésiert vif présentant une taille de particules > à 90 μιτη et < à 5 mm par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent.

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, dans lequel le % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μίη par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μ m et le % en équivalent Fe2O3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est > à 30%, de préférence > à 32%, plus préférentiellement > 34%, de manière particulièrement préférée > 36 %.

13. Procédé selon la revendication 12, lorsqu'elle dépend de l'une quelconque des revendications 3 à 11, clans lequel ledit traitement thermique est un traitement thermique à une température supérieure ou égale à 1100°C, de préférence supérieure ou égale à 1150°C, plus particulièrement inférieure ou égale à 1200°C, de préférence selon la relation (durée prédéterminée de traitement thermique}/( température de traitement thermique - 1000X) > 5

14. Procédé selon la revendication 12 ou la revendication 13, dans lequel ledit composé à base de fer comprend au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentiellement au moins 70% en poids, plus préférentiellement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme de magnétite Fe304 par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe2O3.

15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, dans lequel le % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μ m par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μm. et le % en équivalent Fe2O3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est < à 40, de préférence < à 38, plus préférentiellement < 36% et supérieure à 20%, de préférence supérieure à 22%, de préférence 24%.

16. Procédé selon la revendication 15, lorsqu'elle dépend de l'une quelconque des revendications 3 à 11, dans lequel ledit traitement thermique est un traitement thermique à une température inférieure ou égale à 1150°C, de préférence inférieure ou égale à 1100°C, plus particulièrement supérieure ou égale à 900°C, de préférence selon la relation (durée prédéterminée }/(température de traitement thermique - 1000°C) > 5

17. Procédé selon la revendication 15 ou la revendication 16, dans lequel ledit composé à base de fer comprend au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentiellement au moins 70% en poids, plus préférentiellement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme d'hématite Fe2Oj par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe2O3.

18. Composition sous forme de briquettes crues comprenant au moins un composé calco magnésien vif et un composé à base de fer caractérisée en ce que la composition comprend au moins 40% en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition, ladite composition présentant un ratio molaire Ca/Mg supérieur ou égal à 1, de préférence supérieur ou égal à 2, plus préférentiellement supérieur ou égal à 3 et caractérisée en ce que ledit composé à base de fer est présent à une teneur d'au moins 20%, préférablement au moins 25%, plus préférablement au moins 30%, de manière préférée au moins 35% en poids d'équivalent Fe2O3 par rapport au poids de ladite composition, ledit composé à base de fer présentant une distribution granulométrique très fine caractérisée par une taille médiane d50 inférieure à 100 μm., préférablement inférieure à 50 μηη ainsi qu'une taille d90 inférieure à 200 μη% de préférence inférieure à 150 μm, préférablement inférieure à 130 μm, plus préférablement inférieure à 100 μηι, dans laquelle ledit composé calco-magnésien vif comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO comprend également au moins une fraction de particules de composé-calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μ m, laquelle comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent. 19, Composition sous forme de briquettes crues selon la revendication 18, dans laquelle ledit composé calco-magnésien est de la chaux vive,

20, Composition sous forme de briquettes crues selon la revendication 18 ou 19 dans laquelle ledit composé calco-magnésien vif comprend ;

- des particules fines de composé calco-magnésien choisies parmi des particules fines rejetées au criblage de la production des galets dudit composé calco-magnésien vif, des poussière calco- magnésiennes de filtre à une concentration de 0% en poids à 90 % en poids par rapport au poids total dudit composé calco-magnésien vif et ;

- de 10 et 100% en poids de chaux vive sous forme de particules broyées, par rapport au poids total dudit composé calco-magnésien vif.

21, Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 20, présentant une surface spécifique BET supérieure ou égale à 1 m2/g, de préférence supérieure ou égale à 1,2 m.2/ g, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 1,4 m2/g.

22, Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 21, présentant une porosité supérieure ou égale à 20%, de préférence supérieure ou égale à 22 %, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 24%.

23. Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 22, comprenant en outre un liant ou un lubrifiant, plus particulièrement choisi dans le groupe constitué des liants d'origine minérale tels que les ciments, les argiles, les silicates, des liants d'origine végétale ou animale, tels que les celluloses, les amidons, les gommes, les alginates, la pectine, les colles, des liants d'origine synthétique, tels que les polymères, les cires, des lubrifiants liquides tels que des huiles minérales ou des silicones, des lubrifiants solides tels que le talc, le graphite, les paraffines, les stéarates, en particulier le stéarate de calcium, le stéarate de magnésium, et de leurs mélanges, de préférence du stéarate de calcium et/ou du stéarate de magnésium, à une teneur comprise entre 0,1 et 1 % en poids, de préférence entre 0,15 et 0,6 % en poids, de manière plus préférentielle entre 0,2 et 0,5 % en poids par rapport au poids total desdites briquettes.

24. Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 23, comprenant en outre moins de 10% de particules de composé calco- magnésien vif présentant une taille de particules > à 90 μπη et < à 5 mm par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent.

25. Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 23, comprenant en outre entre 10% et 80% de particules de composé calco- magnésien vif présentant une taille de particules > à 90 μm et < à 5 mm par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent.

26. Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 25, dans laquelle le % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μ m par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 30 μσι et ie % en équivalent Fe2O3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est > à 30%, de préférence > à 32%, plus préférentieiiement > 34%, de manière particulièrement préférée > 36 %.

27. Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 26, comprenant en outre au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentieiiement au moins 70% en poids, plus préférentieiiement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme de magnétite Fe304 par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe2O3.

28. Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 27, dans laquelle ie % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μιτ\ par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μηι et le % en équivalent Fe2O3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est < à 40, de préférence < à 38, plus préférentieiiement < 36% et supérieure à 20%, préférence supérieure à 22%, de préférence 24%.

29. Composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 28, comprenant en outre comprend au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentieiiement au moins 70% en poids, plus préférentieiiement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme d'hématite Fe2O3 par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe2O3.

30. Composition sous forme de briquettes cuites, comprenant au moins un composé à base de fer, ladite composition comprenant au moins 40% en poids d'équivalent

CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition et présentant un ratio molaire Ca/Mg supérieur ou égal à 1, de préférence supérieur ou égal à 2, plus préférentieiiement supérieur ou égal à 3, caractérisé en ce que ledit composé à base de fer est présent à une teneur d' au moins 20%, préférabiement au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en poids d'équivalent Fe2O3 par rapport au poids de ladite composition, ledit composé à base de fer comprenant au moins 60% de ferrite de calcium, exprimé en poids d'équivalent Fe2O3, par rapport au poids total dudit composé à base de fer exprimé en poids d'équivalent Fe2O3 et dans lesquelles au moins 20% en poids de ferrite de calcium par rapport au poids de ladite composition sous forme de briquette cuite, dans laquelle ledit ferrite de calcium forme une matrice dans laquelle sont dispersées des particules de composé calco- magnésîen vif.

31. Composition sous forme de briquettes cuites selon la revendication 30, dans laquelle ledit composé à base de fer comprend au moins 70%, de préférence au moins 80%, et de manière encore plus préférentielle au moins 90% en poids de ferrite de calcium par rapport au poids total dudit composé à base de fer.

32. Composition sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 ou 31, présentant une surface spécifique BET supérieure ou égale à 0,4 m2/g, de préférence supérieure ou égale à 0,6 mz/g, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 0,8 m2/g.

33. Composition sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 32, présentant une porosité supérieure ou égale à 20%, de préférence supérieure ou égale à 22 %, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 24%,

34. Composition sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 33, dans laquelle les briquettes cuites présentant un indice de Shatter test inférieur à 10% plus préférablement inférieur à 8%, de préférence inférieur à 6 %, de préférence inférieur à 4 %, et de manière encore préférée inférieur à 3 %, en particulier inférieur à 2 %.

35. Composition sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 34, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des particules de composé calco-magnésien vif, de préférence de chaux vive présentant une taille bidimensionnelle supérieure à 63 μιτι et inférieure à 5 mm, observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de ladite briquette et couvrant au plus 20% de la surface de coupe de ladite briquette, de préférence au plus 10% de la surface de coupe de ladite briquette.

36. Composition sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 34, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des particules de composé calco-magnésien vif, de préférence de chaux vive présentant une taille bidimensionnelle supérieure à 63 μηι et inférieure à 5 mm, observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de ladite briquette et couvrant au moins 20% de la surface de coupe de ladite briquette et couvrant au plus 60% de Sa surface de ladite coupe.

37. Composition sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 36, dans laquelle au moins 40% en poids, préférablement 50% en poids desdits ferrites de calcium sont sous forme de ferrite mono-calcique CaFe204,

38. Composition sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 36» dans laquelle au moins 40% en poids, préférablement 50% en poids desdits ferrites de calcium sont sous forme de ferrite di-calcique Ca2Fe205.

39. Utilisation d'une composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 29 ou sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 38 dans la sidérurgie, en particulier dans les convertisseurs à oxygène ou bien dans les fours à arcs électriques.

40. Utilisation selon la revendication 39, dans des convertisseurs à oxygène ou dans des fours à arcs électriques, en mélange avec des briquettes de composés calco- magnésien vifs ou avec des galets de composé calco-magnésien vifs.

41. Utilisation d'une composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 29 ou sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 38 dans un procédé de raffinage de métal fondu, en particulier de déphosphoration de métal fondu et/ou de désulfurisation de métal fondu et/ou de réduction de perte en métal raffiné dans le laitier.

42. Utilisation selon la revendication 41, comprenant :

- au moins une étape d'introduction de métal chaud et éventuellement de déchets à base de fer dans une cuve,

au moins une étape d' introduction d'une composition sous forme de briquettes crues selon l'une quelconque des revendications 18 à 29 ou sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 38 dans ladite cuve, de préférence, sous forme de briquettes cuites selon l'une quelconque des revendications 30 à 38, au moins une étape de soufflage d'oxygène dans ladite cuve,

au moins une étape de formation d'un laitier avec ladite composition de briquettes dans ladite cuve,

au moins une étape d'obtention de métal raffiné ayant une teneur réduite en composés phosphores et/ou soufrés à partir du métal chaud par déphosphoration et/ou désulfuration, et/ou augmentée en métal raffiné,

au moins une étape de déchargement dudit métal raffiné ayant une teneur réduite en composants phosphores et/ou soufrés et/ou augmentée en métal raffiné.

43. Utilisation selon la revendication 42, comprenant en outre une étape d'ajout de chaux vive, de préférence de la chaux vive en roche ou des compacts de chaux vive, en particulier de tablettes ou de briquettes de chaux vive.

Description:
« PROCÉDÉ DE FABRICATION DE BRIQUETTES CONTENANT UN COMPOSE CALCO-

MAGNESIEN ET UN COMPOSE A BASE DE FER, ET BRIQUETTES AINSI OBTENUES »

La présente invention se rapporte à un procédé de fabrication d'une composition sous forme de briquettes contenant un composé calco-magnésien vif et un composé à base de fer, à des briquettes crues contenant le composé calco- magnésien vif et de l'oxyde de fer, à des briquettes cuites contenant le composé calco-magnésien vif et des ferrites de calcium ainsi qu'à leur utilisation.

Par les termes composé calco-magnésien vif, on entend au sens de la présente invention une matière solide minérale dont la composition chimique est principalement de l'oxyde de calcium et/ou de l'oxyde de magnésium. Les composés calco magnésiens vifs au sens de la présente invention comprennent donc la chaux vive (chaux calcique), la chaux magnésienne vive, la chaux dolomitique vive ou de la doiomie calcinée vive. Les composés calcomagnésiens vifs contiennent des impuretés, à savoir, des composés tels de la silice, SiO 2 ou encore de l'alumine, Al 2 O 3 , etc., à hauteur de quelques pour-cents. Il est entendu que ces impuretés sont exprimées sous les formes précitées mais peuvent en réalité apparaître sous des phases différentes. Elle contient également en général quelques pour- cents de CaCO 3 résiduel ou MgCO 3 , appelés incuits, et quelques pour-cents de Ca(OH) 2 ou Mg(OH) 2 résiduels, du fait de l'hydratation partielle des produits vifs lors des phases de refroidissement, de manipulation et/ou de stockage.

On entend par chaux vive, une matière solide minérale, dont la composition chimique est principalement de l'oxyde de calcium, CaO. La chaux vive est communément obtenue par calcination de calcaire, principalement constitué de CaCO 3 . La chaux vive contient des impuretés, à savoir, des composés tels de l'oxyde de magnésium, MgO, de la silice, SiO 2 ou encore de l'alumine, Al 2 O 3 , etc., à hauteur de quelques pour-cents. Il est entendu que ces impuretés sont exprimées sous les formes précitées mais peuvent en réalité apparaître sous des phases différentes. Elle contient également en général quelques pour-cents de CaCO 3 résiduel, appelés incuits, et quelques pour-cents de Ca(OH) 2 résiduel, du fait de l'hydratation partielle de l'oxyde de calcium CaO lors des phases de refroidissement, de manipulation et/ou de stockage.

Selon la présente invention, on entend par le terme « briquette » un compact ayant une forme obiongue, présentant une masse d'environ 5 à 100 g par briquettes, inscrit dans un ellipsoïde de révolution aplati ou allongé (en anglais oblate ellipsoid of révolution or proiate ellipsoid of révolution}. Typiquement, les briquettes présentent une forme de savonnette ou sont qualifiées de briquettes « œuf » (en anglais « egg briquettes ») Par opposition, on distingue les tablettes qui sont typiquement sous forme de pastilles, telles que produites par les presses « Titan » de la société « Eurotab ». Par définition, les tablettes à usage industriel sont de formes régulières, plus particulièrement sous forme de cylindre de faible hauteur.

Des briquettes sont connues de l'état de la technique, voir par exemple le document WO20150Q7661. Selon ce document, des compacts (à savoir des briquettes ou des tablettes) sont décrits comprenant des particules de composé calco-magnésien comprenant au moins 50% de composé calco-magnésien vif. Les compacts (sous forme de briquettes ou de tablettes) divulgués peuvent aussi contenir des additifs, en particulier de l'oxyde de fer.

Selon ce document, la résistance mécanique à la chute est mesurée au moyen d'un shatter test. Les compacts décrits présentent de manière générale un indice de Shatter test inférieur à 10%.

Par les termes « indice de Shatter test », on entend au sens de la présente invention, le pourcentage massique des fines inférieures à 10 mm générées à l'issue de 4 chutes de 2 m au départ de 10kg de produit. Ces fines sont quantifiées au moyen d'un tamisage au travers un crible à mailles carrées de 10 mm à l'issue des 4 chutes de 2 m.

Une analyse détaillée des exemples et contre-exemples de ce document indique que des tablettes crues présentant une résistance mécanique à la chute améliorée ont été obtenues à l'aide d'au moins 50% de produits vifs, et que ces tablettes présentent également une résistance au vieillissement en atmosphère humide. Par contre, lorsque des briquettes de composés vifs sont obtenues à l'aide de composés vifs, l'indice de shatter test représentant la résistance mécanique reste élevé (entre 13 et 15%) et il est nécessaire de réaliser un traitement thermique si l'on veut atteindre un indice de shatter test inférieur à 10%.

Le document US5186742 divulgue des briquettes de chaux contenant de 55 à 85 % en poids de chaux, de 10 à 40% en poids de cendres et de 0 ,1 à 10% en poids de fibres de papier ainsi qu'éventuellement un lubrifiant Les briquettes divulguées dans le document US 5186742 sont testées pour leur résistance à la chute, test qui n'est pas comparable au test permettant de mesure l'indice de Shatter test et présentent une résistance à la compression entre 150 et 300 livres (pounds), ce qui correspond à un indice de Shatter test bien supérieur à 10%.

Les composés calco-magnésiens s'utilisent dans de nombreuses industries, comme par exemple la sidérurgie, le traitement des gaz, le traitement des eaux et des boues, l'agriculture, l'industrie du bâtiment, les travaux publics et autres. Ils peuvent s'utiliser soit sous forme de galets ou de morceaux, soit sous forme de fines (d'une taille généralement inférieure à 7 mm). Dans certaines industries, la forme de galet est néanmoins préférée. C'est le cas, par exemple, dans la sidérurgie, lors de l'adjonction de composés de calcium et de magnésium dans des convertisseurs d'oxygène ou bien des fours à arc électrique.

Durant la production de ces galets et morceaux, de nombreuses fines sont générées. Ces fines présentent typiquement un potentiel d'utilisation restreint car elles sont difficiles à transporter et à manipuler.

Depuis plusieurs années, l'objectif, dans nombre de secteurs, est de transformer des composés initialement sous forme de poudre en briquettes pour faciliter et sécuriser leur transport, leur manipulation et leur utilisation.

Les chaufourniers maintiennent toujours un équilibre des matières entre les composés calco-magnésiens en galet et les fines générées avant et pendant la calcination ainsi que lors des manipulations et opérations ultérieures. Néanmoins dans certains cas, un excédent de fines est produit. Ces fines peuvent alors être agglomérées les unes aux autres sous forme de briquettes ou similaires, ce qui donne non seulement la possibilité d'éliminer les fines en excédent mais également d'augmenter artificiellement la production de composés de calcium et de magnésium en galet en ajoutant ces briquettes ou analogues aux galets.

Le document de Barnett et a! (Roll-press briquetting : Compacting fines to reduce waste-handling costs, powder and bulk engineering, vol.24, n" 10, octobre 2010, 1-6) décrit un procédé de fabrication de briquettes crues de chaux. Toutefois, ce document est muet quant aux conditions de production ainsi que sur les propriétés mécaniques de briquettes obtenues. Les briquettes à base d'excédent de fines ou analogues ont généralement une résistance mécanique inférieure à celle des composés de calcium et de magnésium en galet. Elles ont également une résistance au vieillissement pendant leur stockage ou leur manipulation qui est nettement inférieure à celle des composés de calcium et de magnésium en galet.

Cela explique le fait que dans la pratique, le briquetage des fines de composés de calcium et de magnésium ne soit pas très utilisé à l'heure actuelle. Compte tenu de la faible qualité des briquettes formées par ce type de procédé, on estime que le briquetage procure un rendement inférieur à 50 %, du fait de la présence d'un très grand nombre de briquettes inutilisables en sortie de ce type de procédé, qui nécessite une étape de recyclage.

Les lubrifiants et les liants sont des additifs souvent utilisés dans les procédés d'agglomération sous forme de briquettes ou similaires.

Les lubrifiants peuvent être de deux types, internes ou externes. Les lubrifiants internes sont mélangés intimement aux matériaux à briqueter. Ils favorisent d'une part la coulabilité du mélange lors de l'alimentation dela briqueteuse et d'autre part le réarrangement des particules au sein du mélange lors de la compression. Les lubrifiants externes sont appliqués sur les surfaces des rouleaux de la briqueteuse et aident principalement au démoulage. Dans les deux cas, ils réduisent le frottement sur la surface et donc l'usure. Les lubrifiants peuvent être des liquides tels que des huiles minérales, des silicones, etc. ou bien des solides tels que le talc, le graphite, les paraffines, les stéarates, etc. Dans le cas des compositions à base de composés calco-magnésiens vifs, les stéarates sont préférés et plus particulièrement le stéarate de calcium ou le stéarate de magnésium.

Les liants sont des substances ayant la propriété d'agglomérer les particules entre elles, soit par des forces d'adhésion, soit par une réaction chimique. Ils peuvent être d'origine minérale (ciments, argiles, silicates...), d'origine végétale ou animale (celluloses, amidons, gommes, alginates, pectine, colles,...), d'origine synthétique (polymères, cires,...). Dans bien des cas, ils sont utilisés et mis en œuvre avec de l'eau qui active leurs propriétés d'agglomération.

Au fil des années, on a utilisé plusieurs de ces additifs pour augmenter ia résistance et la durabîlité des briquettes ou similaires de composés de calcium et de magnésium (calco-magnésien), par exemple le stéarate de calcium ou les fibres de papier (voir par exemple US5186742), mais sans que cela conduise à des améliorations suffisantes. D'ailleurs, dans de nombreux cas, l'utilisation des additifs actuellement employés pour d'autres produits industriels façonnés est limitée, comme c'est le cas notamment pour la fabrication des briquettes de composés calco-magnésiens, soit parce que les composés calco-magnésiens réagissent violemment avec l'eau, soit à cause d'un effet potentiellement négatif de ces additifs sur l'usage final des briquettes de composés calco-magnésiens.

Dans de nombreux procédés de raffinage sidérurgique, une composition de composés calco-magnésiens vifs, comme de la chaux vive et/ou de la doiomie vive ainsi que de la ferraille sont introduites dans un convertisseur pour contrôler la cinétique et la chimie de la réaction de formation de laitier, en facilitant ainsi l'élimination des impuretés et en protégeant le revêtement réfractaire du four vis-à-vis d'une usure excessive.

Les composés calco-magnésiens vifs introduits flottent sur le bain de métal chaud en formant ainsi une interface.

Durant le raffinage, le métal fondu est introduit dans la cuve dans laquelle de la ferraille peut aussi être introduite.

Le métal fondu provenant de la fusion de composés métalliques comprend une teneur initiale en carbone typiquement de 40 à 45 kg par tonne de métal fondu et une teneur initiale en phosphore de 0,7 à 1,2 kg par tonne de métal fondu.

Les composés calco-magnésiens vifs sont chargés et flottent au-dessus du bain de métal fondu. De l'oxygène est insufflé pendant une période de temps prédéterminée, afin de brûler le carbone et d'oxyder directement et/ou indirectement les composés phosphores, et le silicium. Durant l'insufflation, les composés calco-magnésiens sont immergés dans le bain de métal fondu et se dissolvent/fondent légèrement à l'interface avec le métal fondu, les composés calco-magnésiens flottant toujours.

Le laitier est la couche d'oxydes flottant au-dessus du bain et résulte de la formation de SiO, due à l'oxydation du silicium, de la formation d'autres oxydes (MnO et FeO) durant l'insufflation, de l'addition de composés calco-magnésiens vifs pour neutraliser l'action du SiO 2 sur le revêtement réfractaire et pour liquéfier et activer le laitier, et du MgO provenant de l'usure du revêtement réfractaire.

En fait, durant la conversion, il se produit une réaction métal/gaz dans laquelle le carbone est brûlé pour former du CO et du CO 2 gazeux. A la fin de la période prédéterminée de l'insufflation, la teneur en carbone est réduite à environ 0,5 kg par tonne de métal fondu, ce qui signifie environ 500 ppm.

A l'interface entre le métal fondu et les composés calco-magnésiens flottants, il se produit une réaction métal/laitier destinée à déphosphorer le métal fondu. A la fin de la réaction entre le laitier et le métal, la teneur en phosphore est d'environ 0,1 kg ou moins par tonne de métal fondu, ce qui signifie environ 100 ppm ou moins.

Si le métal est le fer et que le composé calco-magnésten est de la chaux calcique, la réaction chimique est la suivante :

5 FeO + 4 CaO + 2P 4 CaO. P 2 O s + 5 Fe

Le FeO (oxyde de fer) et le phosphore proviennent du métal chaud, tandis que le CaO est ajouté dans le convertisseur. Cette réaction est exothermique et le but est de déplacer l'équilibre vers le côté droit. Ceci peut être effectué par réduction de la température, fiuidisation du laitier autant que possible, homogénéisation du bain métallique (effectuée par insufflation d'argon et/ou d'azote par le fond dans la plupart des cas), maintien de l'indice de basicité CaO/SiO 2 entre 3 et 6 (rapport en poids de l'oxyde de calcium à la silice qui est acide), maintien du niveau de magnésite à moins de 9 % dans le laitier, et création de quantités suffisantes de laitier.

La magnésite est typiquement présente dans le laitier et provient de l'usure du revêtement réfractaire, qui peut être réduite par l'addition contrôlée de dolomie vive. Toutefois, pour favoriser la cinétique de la réaction dans le laitier, le niveau de magnésite devrait être maintenu inférieur à 9 %.

Comme on peut le comprendre, le raffinage du métal chaud n'est pas si facile, et il faudrait réaliser son optimisation pour obtenir une quantité donnée de métal liquide, par action sur l'équilibre massique du métal, une analyse chimique donnée, par action sur l'équilibre massique de l'oxygène (réaction d'oxydation), et une température donnée à la fin de l'insufflation (action sur l'équilibre thermique).

La complexité de l'amélioration de la déphosphoration durant le raffinage de métal chaud est due, entre autres, au respect simultané des trois équilibres.

Un tel procédé de déphosphoration durant le raffinage est connu dans la technique d'après le document "Procès s for dephosphorizatîon of steel in Linz Donawitz converter (BOF converter) by peliet addition" (IN01412MU2006 A).

Ce brevet se focalise sur l'amélioration de la déphosphoration lors d'un procédé dans un convertisseur par refroidissement du laitier dans la deuxième moitié du procédé.

Toutefois, malheureusement, le procédé divulgué requiert une étape additionnelle dans le procédé pour introduire les roches dans le convertisseur après le chargement des additifs minéraux et du caloporteur standard. Ceci augmente par conséquent la durée du procédé, ce qui ne constitue pas une solution acceptable pour l'industrie du raffinage, puisque chaque seconde au cours d'un tel procédé de raffinage est très coûteuse.

Un autre procédé d'élimination du phosphore est connu d'après le document

Slag-Making Methods And Materials, brevet US 3 771 999. Ce brevet se focalise sur l'amélioration de la déphosphoration dans le procédé utilisant un convertisseur, par utilisation de produits à base de chaux en briquettes ayant 0,5 à 15 % de CaCl 2 , NaCl, KO et/ou NaF 2 .

De plus, l'addition à de la chaux de fondants tels que les oxydes de fer, les oxydes de manganèse, le carbone, CaF 2 , l'oxyde de bore, durant le procédé de raffinage, s'est avérée dans l'état de la technique améliorer la qualité du procédé de raffinage, par exemple pour la déphosphoration du métal fondu.

Toutefois, l'addition de tels fondants crée typiquement une complexité additionnelle du procédé de raffinage.

I l existe donc un besoin de fournir des composés calco-magnésiens vifs contenant des fondants, en particulier de l'oxyde de fer.

Des briquettes de composés calco-magnésiens vifs contenant éventuellement des fondants sont connues. Toutefois, dans les composés calco-magnésiens connus, contenant des fondants, il est également rapporté un phénomène d'efflorescence problématique car l'insufflation entraîne alors les parties efflorées dans les fumées (voir US3649248). D'autres part, il est également apparu que lorsque de l'oxyde de fer est ajouté comme fondant, celui-ci doit se transformer en ferrite, lequel joue alors un rôle dans l'accélération de la formation de laitier.

Toutefois, bien que cela semble simple sur papier, l'oxyde de fer transformé en ferrite reste bien souvent négligeable, ne jouant alors pas son rôle dans l'accélération de la formation de laitier, ce qui contraint les aciéristes à ajouter la chaux d'une part, éventuellement avec du fer et d'autre part du ferrite, éventuellement avec de la chaux,

La formation des ferrites de calcium demande des températures relativement élevées (typiquement 1200-1250°C) et des temps de traitement thermique assez longs (voir également US3649248). Les briquettes à base de chaux vive (dolomitique) et oxyde de fer décrits dans l'art antérieur ne conduisent donc pas facilement à la formation des ferrites de calcium.

Ainsi, lorsqu'un tel traitement thermique est mis en œuvre en amont du convertisseur, le point de vue technico-économique est pénalisé (four spécifique, consommation énergétique, perte de capacité de production, frittage partiel, i.e. réduction de la surface spécifique et réduction du volume poreux).

Lorsque le traitement thermique est mis en œuvre in-sîtu dans le convertisseur, la cinétique de formation des ferrites de calcium est trop lente et pénalise la performance de ces briquettes pour la dêphosphoration.

Par conséquent, il n'existe pas encore actuellement un produit simple à utiliser, peu contraignant, et qui minimise la perte de chaux,

La présente invention vise à résoudre au moins une partie de ces inconvénients en mettant à disposition un procédé permettant de réduire considérablement la perte de chaux et d'améliorer l'efficacité de la chaux dans la formation du laitier.

Pour résoudre ce problème, il est prévu suivant l'invention un procédé de fabrication d'une composition calco-magnésienne sous forme de briquettes, comprenant les étapes suivantes :

i. amenée d'un mélange pulvérulent comprenant au moins un composé calco- magnésîen vif, ledit mélange comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition et présentant un ratio molaire Ca/Mg supérieur ou égal à 1, de préférence supérieur ou égal à 2, plus particulièrement supérieur ou égal à 3 et un composé à base de fer présentant une distribution granulométrîque très fine caractérisée par une taille médiane d 50 inférieure à 100 μιτι, préférablernent inférieure à 50 μm ainsi qu'une taille d» inférieure à 200 μm , de préférence inférieure à 150μm, préférablernent inférieure à 130 μm , plus préférablernent inférieure à 100 μιτι;

ii. alimentation d'une presse à rouleaux avec ledit mélange,

iii. compression dans ladite presse à rouleaux dudit mélange pulvérulent, lesdits rouleaux de la presse à rouleaux développant des vitesses linéaires en périphérie des rouleaux comprises entre 10 et 100 cm/s, préférentieliement comprises entre 20 et 80 cm/s, et des pressions linéaires comprises entre 60 et 160 kN/cm, préférentieliement comprises entre 80 et 140 kN/cm, et de manière encore plus préférentielle comprises entre 80 et 120 kN/cm avec obtention d'une composition calco-magnésienne sous forme de briquettes crues et,

iv. collecte desdîtes briquettes crues,

dans lequel ledit composé calco-magnésien vif comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO comprend en outre au moins une fraction de particules de composé-calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 Mm, qui comprend au moins 20% en poids en équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent et dans lequel ledit composé à base de fer étant présent à une teneur d'au moins 20 % en poids, de préférence d'au moins 25% en poids, plus préférentiellement, d'au moins 30% en poids, en particulier d'au moins 35 % en poids par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent.

Dans une forme particulière de l'invention, ledit mélange pulvérulent comprend au plus 97 % en poids, de préférence au plus 90 % en poids, de manière préférée, au plus 88%, dans certaines forme de réalisation, au plus 60% en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition.

Eventuellement, dans le procédé selon la présente invention, l'étape i. s'effectue en présence d'un liant ou d'un lubrifiant, de préférence sous forme de poudre ou de suspension aqueuse concentrée, plus particulièrement choisi dans le groupe constitué des liants d'origine minérale tels que les ciments, les argiles, les silicates, des liants d'origine végétale ou animale, tels que les celluloses, les amidons, les gommes, les alginates, la pectine, les colles, des liants d'origine synthétique, tels que ies polymères, les cires, des lubrifiants liquides tels que des huiles minérales ou des silicones, des lubrifiants solides tels que le talc, le graphite, les paraffines, les stéarates, en particulier le stéarate de calcium, le stéarate de magnésium et leurs mélanges, de préférence du stéarate de calcium et/ou du stéarate de magnésium, à une teneur comprise entre 0,1 et 1 % en poids, de préférence entre 0,15 et 0,6 % en poids, de manière plus préférentielle entre 0,2 et 0,5 % en poids par rapport au poids total desdites briquettes.

La détermination des % en poids d'équivalent CaO + MgO, mais aussi Fe 2 O 3 est réalisée par spectrométrie de fluorescence des rayons X fXRF) comme décrit dans la norme EN 15309. L'analyse chimique, semi-quantitative, par XRF pour déterminer la concentration massique relative des éléments dont la masse atomique est comprise entre 16 (oxygène) et 228 (uranium) est réalisée au départ des échantillons broyés à 80μm. et mis en forme sous forme de pastille. Les échantillons sont introduits dans un appareillage PANalytical/MagiX PRO PW2540, fonctionnant en dispersion de longueur d'ondes. La mesure est réalisée avec une puissance de 50kV et 80 mA, avec un détecteur Duplex.

Les résultats de l'analyse donnent la teneur en Calcium, en Magnésium et en Fer et ces mesures sont rapportées en poids d'équivalent CaO et MgO, et en poids d'équivalent Fe 2 O 3 . Selon la présente invention, il a en effet été constaté que contrairement aux compositions connues, clans les briquettes selon la présente invention, d'une part grâce au fait que le mélange formé est homogène, mais d'autre part, également par la teneur du composé à base de fer présente sous la forme d'oxyde de fer de distribution granulométrique très fine, conjointement à la présence d'une fraction de particules de composé-calco-magnéslen présentent une tailie de particules < 90 μ m dans le composé calco-magnésien vif, laquelle comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO, par rapport au poids dudit mélange pulvérulent, une grande quantité d'oxyde de fer était convertie en ferrite de calcium, après traitement thermique.

De plus, lorsque la teneur en composé à base de fer, plus particulièrement en oxyde de fer de distribution granulométrique très fine est d'au moins 20% en poids par rapport au poids du mélange pulvérulent, mais aussi que la présence de CaO dans le composé calco- magnésien sous forme de particules très fine (d 30 < 90 μηη) est d'au moins 20 % en poids, non seulement la formation de ferrite de calcium est améliorée et présente un rendement de conversion de l'oxyde de fer en ferrite de calcium d'environ 90 %, mais aussi l'équilibre entre la formation de ferrites mono-calciques et de ferrites di-calcique s'oriente vers la formation de ferrites di-calcique, particulièrement lorsque les teneurs en équivalent CaO et Fe 2 O 3 très fins s'équilibre, il s'est en effet avéré intéressant d'un point de vue industriel de pouvoir contrôler la proportion de ferrites di-calcique par rapport à la proportion de ferrites mono-caicique en fonction des besoins et vice versa.

Pourtant, bien que dans les compositions connues, il était identifié que la granulométrie de l'oxyde de fer n'était pas adaptée, souvent trop grosse, l'homme de métier sait aussi que l'utilisation de poudres fines tant pour le composé calco-magnésien que pour le composé à base de fer, dans des procédés de mise en forme par briquetage va à rencontre des bonnes pratiques pour l'homme de métier puisqu'elles dégradent les propriétés d'écoulement du mélange et donc l'alimentation des presses.

La distribution granulométrique du composé à base de fer qui est mis en œuvre dans le procédé est déterminée par granulométrie laser. La mesure est donc basée sur la diffraction de la lumière et suit les théories de Fraunhofer et de Mie.

Notamment, on considère que les particules sont sphériques non poreuses et opaques. La mesure est réalisée selon la norme ISO 13320 dans du méthanol, sans sonication.

De plus, il a été mis en évidence selon la présente invention que ce n'est pas uniquement Sa granulométrie qui permet d'atteindre un taux de conversion suffisant après traitement thermique ou dans les convertisseurs, mais plutôt qu'il faut pouvoir disposer d'un oxyde de fer actif lorsqu'il est mis en œuvre avec les composés calco-magnésiens vifs sous forme de briquette. Par les termes un composé à base de fer, composé à base de fer de distribution granulométrique très fine, on entend par exemple un composé à base de fer, de préférence à base d'oxyde de fer, caractérisé par une taille médiane d 50 inférieure à 100 μm., préféra blement 50 μm. ainsi qu'une taille d 90 inférieure à 200 μm, de préférence inférieure à 150 μm , préférablement inférieure à 130 μm, plus préférablemertt inférieure à 100 put. On peut alors qualifier cet oxyde de fer de fer actif, ce qui sous-entend en particulier qu'il y ait, par rapport à la quantité totale d'oxyde de fer présente dans le composé à base de fer, au moins 40 % de cet oxyde de fer présent dans la couche périphérique des grains du composé à base de fer, cette couche périphérique étant définie par une épaisseur de 3 μm . On définit de cette façon une fraction volumique d'oxyde de fer en surface des particules d'oxyde de fer, laquelle est susceptible de réagir pour être convertie en ferrite durant un traitement thermique ou bien directement in situ dans le convertisseur.

II est également prévu selon l'invention que le composé à base de fer soit sous forme d'un mélange de composé à base de fer, lequel mélange de composés à base de fer pouvant comprendre un ou plusieurs oxyde de fer, lequel peut comprendre à son tour 50 % en poids, de préférence 60% en poids, préférentiellement 70% en poids d'oxyde de fer actif par rapport au poids total dudit composé à base de fer.

La distribution granulométrique du composé à base de fer dans la composition sous forme de briquette est déterminée par microscopie électronique à balayage et cartographie X, couplée à de l'analyse d'image.

La mesure est basée sur la propriété des particules du composé à base de fer d'émettre, lorsqu'elles sont soumises à un rayonnement à haute énergie (par exemple, un faisceau d'électrons à haute intensité), un rayonnement X d'énergie spécifique (6.398 keV). La détection de ce rayonnement, couplée à la connaissance exacte de la position du faisceau d'électrons pour chaque point observé, permet de cartographier spécifiquement les particules du composé à base de fer.

Chaque particule identifiée est ensuite caractérisée par son diamètre de particule à surface équivalente (X a,i ), tel que défini dans la norme ISO 13322-1. Les particules sont ensuite regroupées par fraction granulométrique de taille de particules.

Dans les conditions particulières mentionnées ci-avant, la fraction de fer actif au sens de l'invention est dans la couche périphérique de chaque particule du composé à base de fer, dans la couche extérieure d'une épaisseur de 3 μm. Pour chaque fraction granulométrique et donc pour chaque taille de particule, on peut donc calculer la fraction du fer dans la couche périphérique par la formule :

où V ext est le volume de la particule du composé à base de fer et V int le volume au cœur de la particule à plus de 3 μm de la surface, c'est-à-dire le volume correspondant à une particule sphérique présentant un rayon réduit de 3 μm .

Les particules étant considérées comme parfaitement sphériques, on obtient la formule suivante pour les particules dont le diamètre est supérieur à 6 μm :

où D ext est le diamètre de la particule exprimée en μm, ou encore la tailie de la particule au sens de la granulométrie laser.

On obtient la formule suivante pour les particules dont le diamètre est inférieur à 6 μm :

La fraction de fer actif total au sens de l'invention est donc la somme sur toutes les fractions granulométriques de la fraction de fer actif multiplié par le pourcentage voiumique de chaque fraction granulométrique obtenu par granulométrie laser

Par conséquent, pour avoir suffisamment d'oxyde de fer actif dans ie composé à base de fer présent dans les briquettes produites par le procédé selon la présente invention, il faut que le % de fer actif soit d'au moins 40%.

Comme on peut le constater, suivant la présente invention, avoir une granulométrie fine ne suffît pas, il faut réellement atteindre le % d'oxyde de fer actif au sein du composé à base de fer présent dans les briquettes, ce qui permet d'atteindre une conversion en ferrite suffisante durant un traitement thermique préalable ou dans un convertisseur.

De plus, dans le procédé selon la présente invention, il a été constaté qu'un tel oxyde de fer actif rte pénalisait pas la résistance mécanique des briquettes formées, même à une teneur élevée de 60% en poids par rapport au poids total des briquettes crues.

La formation de telles briquettes crues contenant une quantité élevée d'oxyde de fer permet en outre de disposer de briquettes apportant simultanément les fondants comme l'oxyde de fer (Fe 2 O 3 ), mais également les ferrites requis, dès lors que si les briquettes sont crues et qu'elles ne contiennent pas directement de ferrites, les ferrites peuvent être formés directement in situ, par exemple dans les convertisseurs dans lesquelles les briquettes sont utilisées.

Le procédé selon la présente invention permet donc l'obtention de briquettes de composé calco-magnésiens dont la résistance mécanique n'est pas pénalisée par l'ajout de fondants, même sans traitement thermique pour des teneurs en oxyde de fer inférieures à 40% en poids de la composition de briquette crue, dont l'oxyde de fer présente une distribution granulométrique très fine caractérisée par une taille médiane d 50 inférieure à 100 μηι, préférablement inférieure à 50 μιη ainsi qu'une taille d 90 inférieure à 200 μm, de préférence inférieure à 150 μm, préférablement inférieure à 130 μm, plus préférablement inférieure à 100 μm, et qui en outre est très flexible et performant, sans apporter les contraintes susdites.

Au sens de la présente invention, ledit un composé à base de fer peut-être formé d'un ou plusieurs composés à base de fer, totalisant ensemble dans la composition une teneur d'au moins 20%, de préférence, d'au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en poids.

Dans un autre mode de réalisation préféré selon l'invention, ledit un composé à base de fer présente une distribution granulométrique caractérisée par un d 50 inférieur ou égal à 80 μη-ι, de préférence inférieur ou égal à 60 μm.

Au sens de la présente invention, sauf s'il en est précisé autrement, la notation d x représente un diamètre exprimé en μηι, mesuré par granulométrie laser dans le méthanol sans sonication, par rapport auquel x% en volume des particules mesurées sont inférieures ou égales. Dans le cas du composé calco-magnésien vif, en particulier de la chaux vive, la méthode de mesure de la granulométrie est par tamisage et non par diffraction laser.

Dans une forme de réalisation particulière, le procédé selon la présente invention comprend en outre un traitement thermique desdites briquettes crues à une température comprise entre 900° C et 1200°C, de préférence comprise entre 1050 °C et 1200"C inclus, plus préférablement entre 1100°C et 1200X inclus. Le temps de traitement thermique est réalisé de préférence pendant une durée prédéterminée comprise entre 3 et 20 minutes, de préférence supérieure ou égale à 5 minutes et inférieure ou égale à 15 minutes, avec formation et obtention de briquettes cuites, dans lesquelles ledit oxyde de fer est converti en ferrite de calcium, c'est-à-dire de briquettes cuites comprenant un composé calco-magnésien vif et un composé à base de fer comprenant au moins du ferrite de calcium, le composé à base de fer comprenant au moins du ferrite de calcium étant présent à une teneur d'au moins 3%, préférablement au moins 12%, plus préférablement au moins 20%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en équivalent Fe 2 O 3 .

Lorsque le traitement thermique est réalisé en condition « multicouche », c'est- à-dire que les briquettes sont sous la forme d'un lit statique de briquettes d'une certaine épaisseur, on comprend que le temps de traitement thermique peut être augmenté pour laisser le temps à la chaleur de pénétrer au cœur du lit de briquettes. Dans des conditions de températures inférieures ou égales à 1200X, le traitement thermique permet d'obtenir des briquettes cuites comprenant un composé calco-magnésien et un composé à base de fer contenant du ferrite de calcium, dont la porosité etla surface spécifique n'est pas ou peu altérée et dont la résistance mécanique s'en trouve améliorée. En autres mots, on évite à ces températures le phénomène de frittage des briquettes. Ces caractéristiques de porosité relativement élevées permettent une dissolution rapide des briquettes cuites dans le laitier dans un procédé de raffinage métallurgique.

De cette manière, il a été observé que des briquettes obtenues par le procédé selonla présente invention présentent non seulement une teneur en ferrite de calcium suffisamment élevée, mais que les briquettes, en particulier lorsqu'elles sont cuites présentent une résistance mécanique représentée par l'indice de Shatter test particulièrement intéressante. De plus, à la cuisson, lorsque la composition sous forme de briquettes crues comprend ledit composé calco-magnésien vif comprenant au moins une fraction de particules de composé -calco- magnésien présentent une taille de particules < 90 μm , laquelle comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent ainsi que ledit composé à base de fer présent à une teneur d'au moins 20 % en poids, de préférence d'au moins 25% en poids, plus préférentiellement, d'au moins 30% en poids, en particulier d'au moins 35 % en poids par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent, une matrice de ferrite de calcium est formée.

Ladite matrice doit être comprise comme étant une phase continue à base de ferrite de calcium dans laquelle sont dispersées des particules de composé calco-magnésien vif, en particulier de chaux vive. On distingue le cas où lesdites particules de composé calco- magnésien vif sont de petite taille de sorte qu'elles se fondent visuellement dans la matrice à base de ferrite de calcium du cas où des particules de composé calco-magnésien vif sont de plus grande taille apparaissant comme des inclusions de composé calco-magnésien vif dans ladite matrice.

Concrètement, on matérialise la distinction précitée en ayant recours à une coupe d'une briquette selon l'invention, sur laquelle on pratique une microscopie électronique à balayage couplées à une analyse dispersive en énergie. Ce faisant, on visualise en deux dimensions (la surface de la coupe) un objet initialement en trois dimensions (ia briquette) mais aussi les particules qui composent la briquette. Ainsi, les particules de composé calco- magnésien apparaissent-elles également en deux dimensions sur ie plan de coupe. Comme il est d'usage d'assimiler des particules en trois dimensions à des sphères et de déterminer leur taille par le diamètre de la sphère équivalente (taille « tridimensionnelle »), on assimile dans la présente invention la surface de coupe de la particule à un disque équivalent et sa taille « bidimensionnelle » au diamètre équivalent de ce disque. Plus précisément, ies tailles bidlmensionnelies sont calculées par un programme faisant pour chaque particule de composé calco-magnésien vif dispersé dans la matrice continue de ferrite de calcium la somme de la plus petite et de la plus grande dimension divisée par deux de sa surface de coupe. Cette somme divisée par deux représente le diamètre du disque équivalent.

Dans cette acception, on considère que les particules de composé calco- magnésien vif se fondent ou se confondent dans ladite matrice (phase continue) de ferrite de calcium lorsque lesdîtes particules de composé calco-magnésien vif ont une taille bidimensionnelle inférieure à 63 μηη, observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de la briquette.

En effet, dans certaines formes de réalisation du procédé selon la présente invention, les briquettes cuites présentent un indice de Shatter test inférieur à 8%, parfois inférieur à 6%, inférieur à 4%, inférieur à 3%, voire même autour de 2%.

Ceci signifie que selon la présente invention, on parvient à produire des briquettes très résistantes, dont la perte due aux briquettes brisées ou à la formation de fines durant leur transport est réduit de manière significative et qu'il est possible de contrecarrer les inconvénients des briquettes connues, lesquelles génèrent bien souvent une perte allant jusqu'à plus de 20 % de chaux vive en raison de la génération de fines durant Se transport vers l'atelier de préparation d'acier et en raison de la manipulation et du transport à l'intérieur de l'atelier de préparation d'acier.

Dans encore une forme de réalisation particulièrement avantageuse, ledit composé calco-magnésien vif est un composé calco-magnésien à cuisson douce ou moyenne, de préférence à cuisson douce.

En effet, dans le procédé selon la présente invention, il est avantageux que le composé calco-magnésien amené sous forme de mélange homogène, soit lui aussi suffisamment réactif, de manière à former avec le composé à base de fer des briquettes cohésives après traitement thermique . De pius, à l'utilisation dans les convertisseurs pour former du laitier, ii est avantageux que le composé calco-magnésien vif soit suffisamment réactif.

Les composés calco-magnésîens vifs, tels que la chaux vive sont industriellement produits par cuisson de calcaires naturels dans différents types de fours tels que des fours droits (fours régénératifs à double flux, fours annulaires, fours droits standard...) ou bien encore des fours rotatifs. La qualité du composé calco-magnésien, tel que par exemple de la chaux vive, notamment sa réactivité à l'eau, et la consistance de cette qualité, sont en partie liées au type de four utilisé, aux conditions d'utilisation du four, à la nature du calcaire dont est issu le composé calco-magnésien vif en lui-même, ou bien encore à la nature et à la quantité du combustible utilisé. Ainsi, il est théoriquement possible de produire toute une gamme de composés calco-magnésiens vifs, comme par exempte de chaux vive avec des réactivités à l'eau allant des plus explosives aux plus lentes.

Avantageusement, ledit composé calco-magnésien vif est de la chaux vive.

En général, l'obtention d'une chaux vive par une cuisson douce (900-1000°C) permet d'obtenir une chaux plutôt réactive alors que l'obtention d'une chaux peu réactive passe par une sur-cuisson à plus haute température (1200-1400°C). La sur-cuisson conduit bien souvent à produire une chaux vive de qualité moins stable en termes de réactivité à l'eau car l'opération de calcination est réalisée dans une zone thermique où l'évolution texturale de la chaux vive est assez sensible. Cette chaux vive sur-cuite est par ailleurs plus chère à produire qu'une chaux vive plus douce car elle nécessite d'utiliser des températures plus élevées mais aussi parce que, sauf à utiliser des fours dédiés, la production de cette chaux vive sur-cuite conduit à des inter-campagnes de production pour alterner avec la production des chaux vives douces qui sont plus couramment utilisées, ce qui n'est pas sans poser des problèmes de stabilisation des conditions de calcination et donc des problèmes de stabilisation de la qualité.

Les chaux vives obtenues par cuisson douce présentent en général des surfaces spécifiques mesurées par manométrie d'adsorption d'azote après dégazage sous vide à 190°C pendant au moins 2 heures et calculée selon la méthode BET multi-points telle que décrite dans la norme iSO 9277:2010E supérieures à 1 m 2 /g alors que les chaux vives sur-cuites présentent en général des surfaces bien inférieures à 1 m'/g- Dans le cadre de cette invention, la réactivité de la chaux vive est mesurée en utilisant le test de réactivîté à l'eau de la norme européenne EN 459-2 :2010 E. Ainsi, 150g de chaux vive sont ajoutés sous agitation dans un Dewar cylindrique de 1.7dm 3 de capacité contenant 600cm 3 d'eau permutée à 20°C. La chaux vive est amenée sous la forme de fines de taille comprise entre 0 et 1 mm. L'agitation à 250 tours par minute est réalisée au moyen d'une pâle spécifique. L'évolution de la température est mesurée en fonction du temps, ce qui permet de tracer une courbe de réactivité. On peut déduire de cette courbe la valeur t 60 qui est le temps nécessaire pour atteindre 60°C.

La réactivité de la dolomie cuite est mesurée en utilisant ce même test de réactivité. Dans ce cas, 120g de dolomie cuite sont ajoutés sous agitation dans un Dewar cylindrique de 1.7dm 3 de capacité contenant 400cm 3 d'eau permutée à 40°C. La dolomie cuite est amenée sous la forme de fines de taille comprise entre 0 et 1 mm. L'agitation à 250 tours par minute est réalisée au moyen d'une pâle spécifique. L'évolution dela température est mesurée en fonction du temps, ce qui permet de tracer une courbe de réactivité. On peut déduire de cette courbe la valeur t 70 qui est le temps nécessaire pour atteindre 70°C. La composition selonla présente invention comprend un composé calco- magnésien à cuisson douce ou moyenne, de préférence douce qui est donc forcément relativement réactif fournissant ainsi des briquettes réactives.

Selon la présente invention, un composé calco-magnésien à cuisson douce ou moyenne, de préférence douce, est caractérisé par une valeur t 60 inférieur à 10 min, préférentieliement 8 min, préférentiellement 6 min, et encore préférentieliement 4 min lorsque le composé calco-magnésien est une chaux vive et par une valeur de t 70 inférieur à 10 min, préférentiellement 8 min, préférentieliement 6 min, et encore préférentieliement 4 min lorsque le composé calco-magnésien est une dolomie cuite.

Dans une forme de réalisation particulière du procédé selon la présente invention, le procédé comprend, avant ladite amenée d'un mélange pulvérulent;

i. une alimentation d'un mélangeur avec au moins 40% en poids d'un composé calco-magnésien vif exprimé en équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition et avec au moins 20%, de manière préférée au moins 25%, plus préférentieliement au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en poids d'un composé à base de fer exprimé en équivalent Fe 2 O 3 par rapport au poids de ladite composition, ledit composé à base de fer présentant une distribution granulométrique très fine caractérisée par une taille médiane d 50 inférieure à 100 μm, préférablement 50 prn ainsi qu'une taille d 90 inférieure à 200 μm , de préférence inférieure à 150 μm., préférablement inférieure à 130 μm, plus préférablement inférieure à 100 μm , ledit composé calco-magnésien vif comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO comprend également au moins une fraction de particules de composé calco-magnésien présentent une taille de particules < 90 μm , laquelle comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent ; et

iî. un mélange dudit composé calco-magnésien vif avec ledit composé à base de fer pendant une période prédéterminée, suffisante pour obtenir un mélange pulvérulent sensiblement homogène dudit composé calco-magnésien vif et dudit composé à base de fer.

Avantageusement, selon la présente invention, ladite fraction de particules de composé-calco-magnésien présentent une taille de particules < 90 μm , laquelle contient au plus 60 % en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent Plus particulièrement, dans le procédé selon la présente invention, bien qu'un liant ou lubrifiant puisse être ajouté directement au niveau de l'alimentation de la presse à rouleaux, ledit liant ou lubrifiant est ajouté au mélangeur, dans lequel ledit liant ou lubrifiant est inclus dans ledit mélange pulvérulent, de préférence homogène.

Dans une autre forme de réalisation particulière du procédé selonla présente invention, ledit composé calco-magnésien contient au moins 10% en poids de chaux vive sous forme de particules broyées par rapport au poids de ladite composition.

Avantageusement, ledit composé calco-magnésien selon la présente invention contient au moins 40% en poids, de préférence au moins 50% poids, préférentiellement au moins 60 % en poids, particulièrement au moins 65% en poids, en particulier au moins 70% en poids, de préférence au moins 80% en poids, avantageusement au moins 90% en poids, voire même 100% en poids de chaux vive sous forme de particules broyées par rapport au poids de ladite composition.

On appelle chaux vive sous forme de particules broyées les fines de chaux provenant du broyage de la chaux vive et donc correspondant à une réduction dimensionnelle de la chaux en roche. Le broyage peut être indifféremment réaiisé au départ du tout-venant sorti four et/ou sorti silo ou bien au départ du tout-venant sorti four et/ou sorti silo préalablement criblé. Le broyage peut être réalisé à l'aide de différents types de broyeurs (broyeur à impact, broyeur à marteau, broyeur à double rotor, broyeur conique,...), soit en circuit ouvert (pas de boucle de recirculation), soit en circuit fermé (boucle de recirculation).

La chaux vive sous forme de particules broyées (également appelées chaux de broyage) se distingue de la chaux de criblage. On appelle chaux de criblage les fines de chaux provenant du criblage de la chaux. On définit la granulométrie par la taille du crible. Par exemple, une chaux criblée à 3 mm conduit à l'obtention d'une chaux de criblage 0-3 mm. Ainsi le criblage sur le tout-venant sorti four conduit à une chaux de criblage « primaire ». Le criblage sur le tout-venant sorti silo de stockage conduit à une chaux de criblage « secondaire ».

Au sens de la présente invention, on entend par chaux vive sous forme de particules broyées, des fines de chaux contenant en général plus de très fines que les fines de chaux de criblage. Ainsi, si l'on considère par exemple des fines 0-3mm, les fines de chaux vive sous forme de particules broyées contiendront typiquement au moins 30% en poids, le pius souvent au moins 40% en poids, voir même au moins 50% en poids de très fines inférieures à 100 μιτι, alors que les fines de chaux de criblage contiendront souvent au plus 25% en poids, voir même au plus 15% en poids de très fines inférieures à 100 μηι.

La composition chimique des fines de chaux de broyage est en générale plus homogène que celle des fines de chaux de criblage. Ainsi, si l'on considère par exemple une chaux en roche 10-50 mm cuite avec un combustible qui génère des cendres tel que le charbon (lignite, houille, anthracite...) ou encore le coke de pétrole, et que l'on caractérise les fines 0- 3mm issues du broyage ou du criblage de cette chaux en roche, on constatera que la fraction 0- 200 μηι des fines 0-3 mm issues du broyage a une chimie similaire à celle de la fraction 200 μm- 3 mm, alors que la fraction 0-200 μm. des fines 0-3 mm issues du criblage contient plus d'impuretés que celle de la fraction 200 μm- 3 mm.

Les fines de chaux de broyage sont en général plus réactives que les fines de chaux de criblage. Ainsi,, pour la chaux vive à cuisson douce, si l'on mesure la réactivité à l'eau (norme EN459) des fines 0-3 mm, les fines de broyage présentent typiquement des valeurs de t 60 inférieures à 5 min là où les fines de criblage primaire présentent souvent des valeurs de t 60 supérieures à 5 min.

Il est en effet apparu de manière surprenante, sans qu'il soit actuellement possible d'en expliquer les raisons, que l'addition de chaux vive sous forme de particules broyées à une concentration d'au moins 10% en poids par rapport au poids des briquettes permettait d'obtenir une résistance mécanique à la chute fortement améliorée. Une teneur aussi restreinte que 10% en poids permet d'obtenir une amélioration significative de la résistance mécanique, bien que la teneur en particules broyées puisse aller jusqu'à 100% en poids.

Plus particulièrement, ladite chaux vive sous forme de particules broyées est une chaux vive à cuisson douce ou à cuisson moyenne, de préférence à cuisson douce, ladite chaux vive sous forme de particules broyées étant caractérisée par une valeur t 60 inférieure à 10 min, préférentiellement inférieure à 8 min, préférentiellement inférieure à 6 min, et encore préférentieilement inférieure à 4 min.

Dans une forme de réalisation préférentielle du procédé selon la présente invention, le procédé comprend en outre un prétraitement des briquettes sous atmosphère modifiée contenant au moins 2% en volume de CO 2 et au plus 30 % en volume de CO 2 , de préférence au plus 25% en volume de CO 2 , préférentiellement au plus 20% en volume de CO 2 , plus préférentiellement au plus 15% en volume de CO 2 , plus préférentiellement encore au plus

10% en volume de CO 2 par rapport à ladite atmosphère modifiée.

II a en effet été constaté selon la présente invention qu'un prétraitement sous une telle atmosphère modifiée contenant de tels % en CO 2 par rapport à ladite atmosphère modifiée permet d'améliorer la résistance mécanique des briquettes.

Dans une variante avantageuse du procédé selon la présente invention, ledit mélange pulvérulent comprend en outre moins de 10% de particules de composé calco- magnésien vif présentant une taille de particules > à 90 μm et < à 5 mm par rapport au poids total dudît mélange pulvérulent.

De cette manière, les briquettes obtenues par le procédé selon la présente invention présentent une relative homogénéité granulométrique, à savoir que la briquette, lorsqu'elle est coupée présente une composition granuleuse dans la majeure partie de son volume. On observe ainsi une phase continue, formée de ferrite de calcium, de composé calco- magnésien, comme par exemple de chaux vive et éventuellement de composé à base de fer, tel que d'oxyde de fer, en fonction de la teneur initiale dans la briquette crue de composé calco- magnésien, de composante calcique dans celui-ci, de composé à base de fer.

Dans cette acception, on considère que les particules de composé calco- magnésien vif se fondent ou se confondent dans ladite matrice (phase continue) de ferrite de calcium lorsque lesdites particules de composé calco-magnésien vif ont une taille btdîmensionnelîe inférieure à 63 μm , observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de la briquette.

On considère par ailleurs que des inclusions de composé calco-magnésien vif sont présentes dans la matrice à base de ferrite de calcium, lorsque des particules de composé calco-magnésien vif ayant une taille bidimensionnelle supérieure à 63 μm , observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de la briquette couvrent au moins 20% de ladite coupe.

On considère aussi que si des particules de composé calco-magnésien vif ayant une taille bidimensionnelle supérieure à 63 μm , observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de la briquette sont présentes mais couvrent moins de 20%, en particulier moins de 10% de ladite coupe, il n'y a pas présence de véritables inclusions de composés calco-magnésien vif mais plutôt présence fortuite de quelques particules de composés calco-magnésien vif, résultat notamment de la non-idéalité du processus de fabrication, en particulier de la cuisson, de la briquette

Des briquettes de ferrites de calcium sans présence significative d'inclusion de composés calco-magnésien vif sont donc utilisables en sidérurgie, notamment en convertisseur pour le raffinage de métal fondu afin de faciliter la formation de laitier. De telles briquettes offrent donc clairement un avantage d'accélération de la formation de scorie et d'augmentation de sa fluidité.

Cependant, les ferrites de calcium ne permettent pas elles-mêmes de raffiner le métal fondu, à savoir d'en capter les impuretés. C'est uniquement le composé calco-magnésien, en particulier la chaux vive qui peut assurer cette fonction. Il est donc possible d'ajouter par exemple de la chaux vive en roche ou des briquettes de chaux vive simultanément aux briquettes à base de ferrites de calcium selon l'invention.

Dans une autre variante avantageuse du procédé selon la présente invention, ledit mélange pulvérulent comprend en outre entre 10% et 60% de particules de composé calco- magnésien vif présentant une taille de particules > à 90 μ m et < à 5 mm par rapport au poids totai dudit mélange puivérulent.

Une alternative avantageuse selon l'invention est de prévoir des inclusions de composés calco-magnésiens vifs, en particulier de chaux vive dispersées dans la phase continue (matrice) de ferrite de calcium, comme décrit ci-dessus. En effet, le composé calco-magnésien vif est alors disponible in situ à l'endroit où les ferrites de calcium ont favorisé la formation du laitier, agissant comme fondant pour permettre au composé calco-magnésien vif d'agir immédiatement.

Dans cette variante avantageuse du procédé, ii a été identifié que lors de la coupe d'une briquette cuite obtenue selon la présente invention, la surface de coupe était parsemée d'inclusion de composé calco-magnésien et/ou de chaux vive, ce qui permet de disposer de celle-ci sous forme de chaux vive n'ayant pas réagit pour former des ferrites de calcium et restant ainsi disponible pour une utilisation sous forme de chaux vive, comme par exemple dans la sidérurgie, pour la formation du laitier par exemple. La teneur en ces inclusions de composé calco-magnésien peut être plus ou moins importante comme indiqué ci-dessous dans la section se rapportant aux briquettes cuites selon la présente invention.

Plus particulièrement, dans le procédé selon la présente invention, ledit au moins un compose à base de fer est présent à une teneur supérieure ou égaie à 20% en poids par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent.

Lorsque la teneur en composé à base de fer, plus particulièrement en oxyde de fer de distribution granulométrique très fine est d'au moins 20% en poids par rapport au poids du mélange pulvérulent, mais aussi que la présence de CaO dans le composé calco-magnésien sous forme de particules très fine (d 30 < 90 μm) est d'au moins 20 % en poids, non seulement la formation de ferrite de calcium est améliorée et présente un rendement de conversion de l'oxyde de fer en ferrite de calcium d'environ 90 %, mais aussi l'équilibre entre la formation de ferrites mono-calciques et de ferrites dî-calcique s'oriente vers la formation de ferrites di- calcique, particulièrement lorsque les teneurs en équivalent CaO et Fe 2 O 3 très fins s'équilibre. Il s'est en effet avéré intéressant d'un point de vue industriel de pouvoir contrôler la proportion de ferrites di-calcique par rapport à la proportion de ferrites mono-calcique en fonction des besoins et vice versa.

Dans une forme de réalisation préférée du procédé selon la présente invention, le % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μm par rapport au total du % en poids de chaux vive dansla fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μm et le % en équivalent Fe 2 O 3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est > à 30%, de préférence > à 32%, plus préférentiellement > 34%, de manière particulièrement préférée > 36%. Dans une forme préférée du procédé selon l'invention, ie % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μ m par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μm et le % en équivalent Fe 2 O 3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est < à 40, de préférence < à 38, plus préférentieilement < 36% et supérieure à 20%, de préférence supérieure à 22%, de préférence 24%.

II est en effet apparu de manière avantageuse qu'il était possible d'influencer et de contrôler la proportion de ferrite mono-calcique et de ferrite dî-calcique lors dela cuisson des briquettes en adaptant le % en poids desdites particules de chaux vive présentant une taille de particules < 90 μ m par rapport au total du % en poids desdites particules de chaux vive. Lorsque le % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μ m par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μ m et le % en équivalent Fe 2 O 3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est > à 25%, de préférence > à 30%, plus préférentieilement > 35%, de manière particulièrement préférée > 40 %. ; la cuisson des briquettes favorisera plutôt la formation de ferrite di-calcique (Ca 2 Fe 2 û 5 ).

Ceci signifie que si :

PI représente ie pourcentage dans le mélange pulvérulent destiné au briquetage des particules du composé calco-magnésien vif dont la taille est inférieure à 90 μ m (fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μ m),

P2 représente le pourcentage dans le mélange pulvérulent destiné au briquetage des particules du composé calco-magnésien vif dontla taille est supérieure à 90μm,

P3 ; pourcentage des particules du composé à base de fer (de distribution granulométrique très fine comme caractérisée ci-dessus), dans le mélange pulvérulent destiné au briquettage,

Cl représente le pourcentage d'équivalent CaO dans les particules de composé calco-magnésien vif dont la taille est inférieure à 90μm

C2 représente le pourcentage d'équivalent CaO dans les particules de composé calco-magnésien vif dont la taille est supérieure à 90μm

C3 représente le pourcentage d'équivalent Fe 2 O 3 dans le composé à base de fer. Alors, le ratio massique « PI / (P1+P3) » est un paramètre clé qui doit être contrôlé pour former soit majoritairement des ferrites mono-calciques majoritaire ou soit majoritairement des ferrites di-calcique majoritaire, il vient de manière plus générale que ie ratio massique « P1.C1 / (P1.C1+P3.C3) » est l'une des possibités de la formation de ferrite monocafcique majoritaire ou bien ferrite di-calcique majoritaire,

Dans un tel cas de figure, ledit traitement thermique est de préférence un traitement thermique à une température supérieure ou égale à 1100°C, de préférence supérieure ou égaie à 1150°C, plus particulièrement inférieure ou égale à 1200°C, de préférence selon la relation (durée prédéterminée de traitement thermique)/(température de traitement thermique - icxxrc) > 5.

Le pourcentage P2 est un paramètre clé qui doit être contrôlé pour former des briquettes avec ou sans inclusions de composé calco-magnésien vif ayant une taille bidimensionnelle supérieure à 63μιτι.

Dans une autre forme de réalisation, ledit composé à base de fer comprend au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentiellement au moins 70% en poids, plus préférentiellement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme de magnétite Fe 3 0 4 par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe 2 O 3 ,

Dans une autre variante préférée du procédé selon la présente invention, le % en poids desdites particules de chaux vive présentant une taille de particules < 90 μηι par rapport au total du % en poids desdites particules de chaux vive présentant une taille de particules < 90 μm. et dudit composé à base de fer est < à 40, de préférence < à 38, plus préférentiellement < 36% afin d'influencer la formation à la cuisson des briquettes, de ferrites mono-calciques.

Dans un tel cas de figure, ledit traitement thermique est un traitement thermique à une température inférieure ou égale à 1150°C, de préférence inférieure ou égale à 1100°C, plus particulièrement supérieure ou égale à 900°C, de préférence selon la relation (durée prédéterminée )/(température de traitement thermique - 1000°C) > 5, ce qui permet d'encore plus favoriser la formation de ferrites mono-caîciques.

Plus particulièrement, dans cette variante du procédé selon la présente invention, ledit composé à base de fer comprend au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentiellement au moins 70% en poids, plus préférentiellement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme d'hématite Fe 2 O 3 par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe 2 O 3 .

D'autres formes de réalisation du procédé suivant l'invention sont indiquées dans les revendications annexées. L'invention a aussi pour objet une composition sous forme de briquettes crues comprenant au moins un composé calco-magnésien vif et un composé à base de fer caractérisée en ce que la composition comprend au moins 40% en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition, ladite composition présentant un ratio molaire Ca/Mg supérieur ou égal à 1, de préférence supérieur ou égal à 2, plus préférentiellement supérieur ou égal à 3 et caractérisée en ce que ledit composé à base de fer est présent à une teneur d'au moins 20%, de préférence d'au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement; au moins 35% en poids d'équivalent Fe 2 O 3 par rapport au poids de ladite composition, ledit composé à base de fer présentant une distribution granulométrique très fine caractérisée par une taille médiane d50 inférieure à 100 μm p,référablement inférieure à 50 μ m ainsi qu'une taille d90 inférieure à 200 μm., de préférence inférieure à 150 μ m, préférablement inférieure à 130 pluμsm, préférablement inférieure à 100 μηι, dans laquelle ledit composé calco-magnésien vif comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO comprend également au moins une fraction de particules de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μm, laquelle comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent , ladite composition présentant un indice de Shatter test inférieur ou égal à 20% pour des teneurs en oxyde de fer inférieures à 40% et ce, de manière surprenante, même quand la teneur en particules fines est importante.

Cette résistance mécanique, évaluée par le Shatter test, pour des briquettes crues ayant des teneurs en composé à base de fer inférieures à 40% est particulièrement intéressante du fait que ces briquettes crues peuvent être par la suite traitées thermiquement, selon un mode de réalisation de l'invention, dans un four rotatif dans lequel ces briquettes sont donc soumises à des chutes à répétition.

Au sens de la présente invention, ledit composé calco-magnésien vif comprend un ou plusieurs composés calco-magnésien vif. Le composé calco-magnésien vif est choisi dans le groupe constitué de la chaux vive (calcique), de la chaux magnésienne, de la chaux dolomitique vive, de la dolomie calcinée et leurs mélanges, de préférence sous forme de particules, telles que des particules issues d'un criblage, d'un broyage, de poussières de filtres et leur mélange. Ledit composé calco-magnésien vif peut donc être considéré comme une composante calco-magnésienne de la composition sous forme de briquettes, laquelle peut contenir d'autres composés.

Dans une forme particulière de l'invention, la composition sous forme de briquettes crues selon la présente invention comprend au plus 97 % en poids, de préférence au plus 90 % en poids, de manière préférée, au plus 88%, dans certaines forme de réalisation, au plus 60% en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition. Dans une forme de réalisation préférée, la composition sous forme de briquettes crues selon la présente invention comprend en outre moins de 10% de particules de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules > à 90 μm. et < à 5 mm par rapport au poids total dudît mélange pulvérulent.

Dans une autre forme de réalisation préférée, la composition sous forme de briquettes crues selon la présente invention comprend entre 10% et 60% de particules de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules > à 90 μm. et < à 5 mm par rapport au poids total dudit mélange pulvérulent

Avantageusement, le % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μ m par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μηι et le % en équivalent Fe 2 O 3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est > à 30%, de préférence > à 32%, plus préférentiellement > 34%, de manière particulièrement préférée > 36%,

De plus, avantageusement, la composition sous forme de briquettes crues selon la présente invention comprend en outre au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentiellement au moins 70% en poids, plus préférentiellement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme magnétite Fe 3 0 4 par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe 2 O 3 .

Dans une autre forme de réalisation avantageuse, le % en poids d'équivalent CaO dans la fraction de composé calco-magnésien vif présentant une taille de particules < 90 μηι par rapport au total du % en poids de chaux vive dans la fraction de composé calco-magnésien présentant une taille de particules < 90 μ m et le % en équivalent Fe 2 O 3 dudit composé à base de fer de distribution granulométrique très fine est < à 40, de préférence < à 38, plus préférentiellement < 36%.

De plus, avantageusement, la composition sous forme de briquettes selon la présente invention comprend en outre au moins 50% en poids, de préférence au moins 60% en poids, plus préférentiellement au moins 70% en poids, plus préférentiellement au moins 80% en poids et de manière particulière plus de 95% en poids d'oxyde de fer sous forme d'hématite Fe 2 O 3 par rapport au poids total du composé à base de fer exprimé en équivalent Fe 2 0.

La présente invention se rapporte aussi à une composition sous forme de briquettes cuites, comprenant au moins un composé à base de fer, ladite composition comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition et présentant un ratio molaire Ca/Mg supérieur ou égal à 1, de préférence supérieur ou égal à 2, plus préférentiellement supérieur ou égal à 3, caractérisé en ce que ledit composé à base de fer est présent à une teneur d'au moins 20%, préférablement au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en poids d'équivalent Fe 2 O 3 par rapport au poids de ladite composition, ledit composé à base de fer comprenant au moins 60%, de préférence au moins 80%, et de manière encore plus préférentielle au moins 90% de ferrite de calcium » exprimé en poids d'équivalent Fe 2 O 3 , par rapport au poids total dudit composé à base de fer exprimé en poids d'équivalent Fe 2 O 3 , et dans lesquelles au moins 20% en poids de ferrite de calcium par rapport au poids de ladite composition sous forme de briquette cuite, dans laquelle ledit ferrite de calcium forme une matrice dans laquelle sont dispersées des particules de composé calco-magnésien vif.

Le ferrite de calcium est représenté par les formules suivantes ; CaFe 2 0 4 (ferrite mono-calcique) et/ou Ca 2 Fe 2 0 5 (ferrites di-calcique)

Ladite matrice doit être comprise comme étant une phase continue à base de ferrite de calcium dans laquelle sont dispersées des particules de composé calco-magnésîert vif, en particulier de chaux vive. On distingue le cas où lesdites particules de composé ca lco- magnésîen vif sont de petite taille de sorte qu'elles se fondent visuellement dans la matrice à base de ferrite de calcium du cas où des particules de composé calco-magnésîen vif sont de plus grande taille apparaissant comme des inclusions de composé calco-magnésien vif dans ladite matrice.

Concrètement, on matérialise la distinction précitée en ayant recours à une coupe d'une briquette selon l'invention, sur laquelle on pratique une mîcroscopie électronique à balayage couplées à une analyse dispersive en énergie. Ce faisant, on visualise en deux dimensions (la surface de la coupe) un objet initialement en trois dimensions (la briquette) mais aussi les particules qui composent la briquette. Ainsi, les particules de composé calco magnésien apparaissent-elles également en deux dimensions sur le plan de coupe. Comme il est d'usage d'assimiler des particules en trois dimensions à des sphères et de déterminer leur taille par le diamètre de la sphère équivalente (taille « tridimensionnelle »), on assimile dans la présente invention la surface de coupe de la particule à un disque équivalent et sa taille « bidimensionneile » au diamètre équivalent de ce disque. Plus précisément, les tailles bidimensionnelles sont calculées par un programme faisant pour chaque particule de composé calco-magnésîen vif dispersé dans la matrice continue de ferrite de calcium la somme de la plus petite et de la plus grande dimension divisée par deux de sa surface de coupe. Cette somme divisée par deux représente le diamètre du disque équivalent.

Dans cette acception, on considère que les particules de composé calco- magnésien vif se fondent ou se confondent dans ladite matrice (phase continue) de ferrite de calcium lorsque lesdites particules de composé calco-magnésien vif ont une taille bidimensionnelle inférieure à 63 μηη, observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de la briquette.

Dans une forme particulière de l'invention, ledit mélange pulvérulent comprend au plus 97 % en poids, de préférence au plus 90 % en poids, de manière préférée, au plus 88%, dans certaines forme de réalisation, au plus 60% en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition.

Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes cuites, ledit composé calco-magnésien vif comprend au moins 10%, préférablement 20%, plus préférabiement 30%, de manière plus préférentielle 40% en poids d'équivalent CaO+MgO, par rapport au poids total de ladite composition.

De manière préférentielle, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit composé calco-magnésien vif comprend des particules fines de composé calco-magnésien choisies parmi des particules fines rejetées au criblage de la production de galets dudit composé calco-magnésien vif, des poussières calco-magrtésiennes de filtre à une concentration de 0% en poids à 90 % en poids par rapport au poids total dudit composé calco- magnésien vif et de 10 et 100% en poids de chaux vive sous forme de particules broyées, par rapport au poids total dudit composé calco-magnésien vif.

De manière préférentielle, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit composé calco-magnésien vif contient de 0 à 100% en poids de chaux vive sous forme de particules broyées au départ des galets dudit composé calco-magnésien.

Dans une variante préférentielle de la présente invention, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit composé calco-magnésien vif contient de 0 à 90% en poids de particules fines rejetées au criblage de production de galets dudit composé calco-magnésien et de 10 et 100% en poids de chaux vive sous forme de particules broyées, par rapport au poids total dudit composé calco-magnésien.

Avantageusement, dans les briquettes crues ou cuites, ladite chaux vive sous forme de particules broyées est présente à une concentration d'au moins 15 % en poids, en particulier d'au moins 20% en poids, de manière plus préférentielle d'au moins 30% en poids, de manière particulièrement préférentielle d'au moins 40% en poids par rapport au poids de la composition.

Plus particulièrement, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit composé calco-magnésien vif est un composé calco-magnésien à cuisson douce ou moyenne, de préférence à cuisson douce. Lorsque de la chaux vive sous forme de particules broyées est présente, ladite chaux vive sous forme de particules broyées est une chaux vive à cuisson douce ou à cuisson moyenne, de préférence à cuisson douce.

Plus particulièrement, selon la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes crues, ladite composition présente une surface spécifique BET supérieure ou égale à 1 m 2 /g, de préférence supérieure ou égale à 1,2 m 7g, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 1,4 m 7 /g-

Avantageusement, selon la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes crues, ladite composition présente une porosité supérieure ou égale à 20%, de préférence supérieure ou égale à 22 %, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 24%,

Par les termes « porosité de la composition sous forme de briquettes », on entend au sens de la présente invention, le volume poreux total de mercure déterminé par porosimétrie par intrusion de mercure suivant la partie 1 de la norme ISO 15901-1 :2005E qui consiste à diviser la différence entre la densité squelettique, mesurée à 30000 psia, et la densité apparente, mesurée à 0,51 psia, par Sa densité squelettique.

Alternativement, la mesure de la porosité peut également être mesurée par porosimétrie par intrusion de pétrole, La densité et la porosité des briquettes sont déterminées par intrusion de pétrole lampant, selon un protocole de mesure issu de la norme EN ISO 5017. Les mesures sont réalisées sur 5 briquettes.

La densité des briquettes est calculée selon la formule ml / (m3 - m2) x Dp et la porosité en pourcent selon la formule (m3 - ml) / (m3 - m2) x 100.

m1 est la masse de ces 5 briquettes, m 2 est la masse de ces 5 briquettes immergées dans le pétrole et m 3 est la masse de ces 5 briquettes « humides », c'est-à-dire imprégnées par le pétrole. Dp est la densité du pétrole.

Plus particulièrement, selon la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes crues et que le composé calco-magnésien est principalement de la chaux vive, ladite composition présente une valeur de réactivité t 60 inférieure à 10 min, de préférence inférieure à 8 min, de préférence inférieure à 6 min et de manière encore plus préférentielle inférieure à 4 min. Pour tenir compte de la teneur en composé à base de fer dans la composition, on ajoute un peu plus de 150g de ladite composition dans le test de réactivité pour avoir l'équivalent de 150g de chaux vive ajoutée.

Avantageusement, selon la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes crues et que le composé calco-magnésien est principalement de la doiomie cuite, ladite composition présente une valeur de réactivité t 70 inférieure à 10 min, de préférence inférieure à 8 min, de préférence inférieure à 6 min et de manière encore plus préférentielle inférieure à 4 min. Pour tenir compte de la teneur en composé à base de fer dans la composition, on ajoute un peu plus de 120g de ladite composition dans le test de réactivité pour avoir l'équivalent de 120g de dolomie cuite ajoutée.

Plus particulièrement, selon la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes cuites, ladite composition présente une surface spécifique BET supérieure ou égale à 0,4 m 2 /g, de préférence supérieure ou égale à 0,6 m 2 / g, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 0,8 m 2 /g.

Avantageusement, selon la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes cuites, ladite composition présente une porosité supérieure ou égale à 20%, de préférence supérieure ou égale à 22 %, de manière plus préférentielle supérieure ou égale à 24%.

Plus particulièrement, selon la présente invention, lorsque la composition est sous forme de briquettes cuites et que le composé calco magnésien est principalement de la chaux vive, ladite composition présente une valeur t 60 inférieure à 10 min, de préférence inférieure à 8 min, de préférence inférieure à 6 min et de manière encore plus préférentielle inférieure à 4 min. Pour tenir compte de la teneur en composé à base de fer dans ia composition, on ajoute un peu plus de 150g de ladite composition dans le test de réactivité pour avoir l'équivalent de 150g de chaux vive « libre » ajoutée. Par chaux vive « libre », on entend la chaux vive qui n'a pas réagi avec l'oxyde de fer pour conduire aux ferrites de calcium CaFe 2 O 4 et/ou Ca 2 Fe 2 O 5 .

Dans une forme préférée de la présente invention, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit au moins un composé calco-magnésien est formé de particules inférieures à 7 mm. Alternativement, ledit au moins un composé calco-magnésien est formé de particules inférieures à 5 mm. Dans une autre variante selon la présente invention, ledit au moins un composé calco-magnésien est formé de particules inférieures à 3 mm.

Dans encore une autre variante de la présente invention, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit au moins un composé calco-magnésien est un mélange de particules inférieures à 7 mm et/ou de particules inférieures à 5 mm et/ou de particules inférieures à 3 mm.

Dans un mode de réalisation de l'invention, la composition sous forme de briquettes crues ou cuites comprend en outre un liant ou un lubrifiant, plus particulièrement choisi dans le groupe constitué des liants d'origine minérale tels que les ciments, les argiles, les silicates, des liants d'origine végétale ou animale, teis que les celluloses, les amidons, les gommes, les alginates, la pectine, les colles, des liants d'origine synthétique, tels que les polymères, les cires, des lubrifiants liquides tels que des huiles minérales ou des silicones, des lubrifiants solides tels que le talc, le graphite, les paraffines, les stéarates, en particulier le stéarate de calcium, le stéarate de magnésium et de leurs mélanges, de préférence du stéarate de calcium et/ou du stéarate de magnésium, à une teneur comprise entre 0,1 et 1 % en poids, de préférence entre 0,15 et 0,6 % en poids, de manière plus préférentielle entre 0,2 et 0,5 % en poids par rapport au poids total de la composition.

La composition selon la présente invention est une composition de briquettes crues ou cuites produites en volumes industriels et conditionnée dans des types de récipients ayant un volume de contenu supérieur à 1 m 3 tels que gros sacs, conteneurs, silos et analogues, de préférence scellés.

Avantageusement, les briquettes de la composition sous forme de briquettes crues présentent un indice de Shatter test inférieur à 10 %, pour des teneurs en oxyde de fer inférieures à 20% en poids de la composition.

Avantageusement, les briquettes de la composition sous forme de briquettes cuites présentent un indice de Shatter test inférieur à 8%, plus particulièrement inférieur à 6 %, quelle que soit la teneur en composé à base de fer.

Avantageusement, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, lesdites briquettes présentent une dimension plulas élevée, d'au plus 50 mm, de préférence d'au plus 40 mm, de manière plus préférentielle d'au plus 30 mm. Ceci signifie que les briquettes de la composition sous forme de briquettes, passent au travers d'un crible à mailles carrées de côté respectivement de 50 mm, de préférence de 40 mm, et en particulier de 30 mm.

De préférence, lesdites briquettes crues ou cuites présentent une dimension la plus élevée d'au moins 10 mm, de préférence d'au moins 15 mm, de manière plus préférentielle d'au moins 20 mm.

Par les termes une dimension la plus élevée, on entend une dimension caractéristique de la briquette crue ou cuite qui est la plus grande, soit le diamètre, la longueur, la largeur, l'épaisseur, de préférence, dans la direction longitudinale de la briquette de forme oblongue.

De préférence, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit au moins un composé calco-magnésien est de la dolomie vive.

Alternativement, que la composition soit sous forme de briquettes crues ou cuites, ledit au moins un composé calco -magnésien est de la chaux vive. Avantageusement, lesdites briquettes crues ou cuites ont un poids moyen par briquette d'au moins 5 g, de préférence d'au moins 10 g, de préférence encore d'au moins 12 g, et en particulier d'au moins 15 g.

Selon la présente invention, lesdites briquettes crues ou cuites ont un poids moyen par briquette inférieur ou égal à 100 g, de préférence inférieur ou égal à 60 g, de préférence encore inférieur ou égal à 40 g et en particulier inférieur ou égal à 30 g.

De manière avantageuse, lesdites briquettes crues ou cuites ont une densité apparente comprise entre 2 g/cm 3 et 3,0 g/cm 3 , avantageusement entre 2,2 g/cm 3 et 2,8 g/cm 3 .

Dans une forme de réalisation préférée, les briquettes cuites selon la présente invention comprennent des particules de composé calco-magnésien vif, de préférence de chaux vive présentant une taifle bidimensionnelle inférieure à 63 μη% observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de ladite briquette et couvrant au moins 20% de la surface de coupe de ladite briquette.

Dans une autre forme de réalisation préférée, les briquettes cuites selon la présente invention comprennent en outre des particules de composé calco-magnésien vif, de préférence de chaux vive présentant une taille bidimensionnelle supérieure à 63 μηη et inférieure à 5 mm, observables par microscopie électronique à balayage couplées à l'analyse dispersive en énergie, dans une coupe de ladite briquette et couvrant au plus 20% de la surface de coupe de ladite briquette, de préférence au plus 10% de la surface de coupe de ladite briquette.

Plus particulièrement, selon la présente invention, les briquettes cuites comprennent en outre des particules de composé calco-magnésien vif, de préférence de chaux vive présentant une taille bidimensionnelle supérieure à 63 μ m et inférieure à 5 mm, observables par microscopie électronique à balayage couplées à i'anaiyse dispersive en énergie, dans une coupe de ladite briquette et couvrant au moins 20% de la surface de coupe de ladite briquette et couvrant au plus 60% de la surface de ladite coupe.

Plus particulièrement, les briquettes cuites selon la présente invention comprennent au moins 40% en poids, préférablement 50% en poids desdits ferrites de calcium sont sous forme de ferrite mono-calcique CaFe 2 0 4 .

Alternativement, les briquettes cuites selon la présente invention comprennent au moins 40% en poids, préférablement 50% en poids desdits ferrites de calcium sont sous forme de ferrite di-calcique Ca 2 Fe 2 0 5 . D'autres formes de réalisation de la composition sous forme de briquettes crues ou cuites suivant l'invention sont indiquées dans les revendications annexées. L'invention a aussi pour objet une utilisation d'une composition sous forme de briquettes crues ou sous forme de briquettes cuites selon la présente invention dans la sidérurgie, en particulier dans les convertisseurs à oxygène ou bien dans les fours à arcs électriques.

Plus particulièrement, les briquettes crues ou cuites selon la présente invention sont utilisées dans des convertisseurs à oxygène ou dans des fours à arcs électriques, en mélange avec des briquettes de composés calco-magnésiens vifs ou avec des galets de composés calco-magnésiens vifs.

En effet, durant les premières minutes du procédé de raffinage, il n'y a pas suffisamment de laitier disponible dans la cuve réactionnelle pour que commence efficacement la réaction de déphosphoration dans les procédés de l'état de la technique. L'utilisation de Sa composition selon la présente invention, donc dopée avec des fondants, s'avère fondre plus rapidement que la chaux en roches, et aide à former un laitier liquide plus tôt au début du procédé, en comparaison avec les procédés conventionnels, du fait d'un mélange homogène et du façonnage de ce mélange homogénéisé qui permet d'accélérer encore le procédé de formation de laitier et de minimiser la formation de composants de laitier à point de fusion élevé tels que les silicates de calcium qui se forment habituellement durant le procédé susmentionné de l'état de la technique.

L'invention a également pour objet l'utilisation d'une composition sous forme de briquettes crues ou sous forme de briquettes cuites dans un procédé de raffinage de métal fondu, en particulier de déphosphoration de métal fondu et/ou de désulfurisation de métal fondu et/ou de réduction de perte en métal raffiné dans le laitier.

L'utilisation d'une composition sous forme de briquettes crues ou sous forme de briquettes cuites selon la présente invention dans un procédé de raffinage de métal fondu comprend

au moins une étape d'introduction de métal chaud et éventuellement de déchets à base de fer dans une cuve,

au moins une étape d'introduction d'une composition sous forme de briquettes crues ou sous forme de briquettes cuites selon la présente invention, de préférence sous forme de briquettes cuites selon la présente invention, au moins une étape de soufflage d'oxygène dans ladite cuve,

au moins une étape de formation d'un laitier avec ladite composition de briquettes dans ladite cuve,

- au moins une étape d'obtention de métal raffiné ayant une teneur réduite en composés phosphorés et/ou soufrés et/ou une teneur augmentée en métal raffiné à partir du métal chaud par déphosphoration et/ou désulfuration, et au moins une étape de déchargement dudit métal raffiné ayant une teneur réduite en composants phosphores et/ou soufrés et/ou augmentée en métal raffiné.

L'utilisation suivant la présente invention comprend en outre une étape d'ajout de chaux vive, de préférence de la chaux vive en roche ou des compacts de chaux vive, en particulier de tablettes ou de briquettes de chaux vive.

D'autres formes d'utilisation suivant l'invention sont indiquées dans les revendications annexées.

D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après, à titre non limitatif et en faisant référence aux exemples et aux figures.

La figure 1 est un graphique de la surface spécifique BET et de la porosité par intrusion de pétrole en fonction de la teneur en équivalent Fe 2 O 3 dans les briquettes selon ia présente invention.

La figure 2 est un graphique de l'indice de shatter test (ST1) en fonction de la teneur en équivalent Fe 2 O 3 dans les briquettes cuites et crues selon la présente invention.

La figure 3 est un graphique du % en Fe 2 O s converti en ferrites de calcium en fonction de la teneur en équivalent Fe 2 O 3 dans les briquettes cuites selon la présente invention

La figure 4 est un graphique de l'évolution de la teneur de ferrites de calcium exprimée en équivalent Fe 2 O 3 dans les briquettes cuites en fonction de la teneur en oxyde de fer exprimée en équivalent Fe 2 O 3 dans les briquettes crues avant traitement thermique.

La figure 5 montre des photographies des coupes de différentes briquettes de compositions selon la présente invention. La présente invention concerne un procédé de briquetage de particules fines de composés calco-magnésiens et de composé à base de fer, ledit composé à base de fer présentant une distribution granulométrique très fine caractérisée par taille médiane d 50 inférieure à 100 μηι, préférablement inférieure à 50 μιτι ainsi qu'une taille d90 inférieure à 200 μηη, de préférence inférieure à 150 préfμémra, blement inférieure à 130 μιη, plus préférablement inférieure à 100 μιη .

Le procédé de briquetage selon l'invention comprend une amenée d'un mélange pulvérulent sensiblement homogène comprenant au moins 40% en poids d'équivalent CaO+MgO d'un composé calco-magnésien vif et d'au moins 2.0%, préférablement au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en poids d'un composé à base de fer exprimé en d'équivalent Fe 2 O 3 par rapport au poids de ladite composition, dans lequel ledit composé calco-magnésien vif comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO comprend également au moins une fraction de particules de composé-calco- magnésien présentent une taille de particules < 90 μηι, laquelle comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent.

Dans une forme particulière de l'invention, ledit mélange pulvérulent comprend au plus 97 % en poids, de préférence au plus 90 % en poids, de manière préférée, au plus 88%, dans certaines forme de réalisation, au plus 60% en poids d'équivalent CaO+MgO par rapport au poids de ladite composition

Le mélange homogène dans lequel le composé à base de fer est réparti de manière homogène est alimenté à une presse à rouleaux, aussi appelée parfois presse tangentielle, par exemple une presse Komarek, Sahut Konreur, Hosokawa Bepex, Koppern. Dans la presse à rouleaux, ie mélange pulvérulent sensiblement homogène est comprimé, éventuellement en présence d'un liant ou d'un lubrifiant, plus particulièrement choisi dans le groupe constitué des liants d'origine minérale tels que les ciments, les argiles, les silicates, des liants d'origine végétale ou animale, tels que les celluloses, les amidons, les gommes, les alginates, la pectine, les colles, des liants d'origine synthétique, tels que les polymères, les cires, des lubrifiants liquides tels que des huiles minérales ou des silicones, des lubrifiants soiides tels que le talc, le graphite, les paraffines, les stéarates, en particulier le stéarate de calcium, le stéarate de magnésium, et de leurs mélanges, de préférence du stéarate de calcium et/ou du stéarate de magnésium, à une teneur comprise entre 0,1 et 1 % en poids, de préférence entre 0,15 et 0,6 % en poids, de manière plus préférentielle entre 0,2 et 0,5 % en poids par rapport au poids total desdites briquettes.

En utilisation, les rouleaux de la presse à rouleaux développent des vitesses linéaires en périphérie des rouleaux comprises entre 10 et 100 cm/s, préférentiellement comprises entre 20 et 80 cm/s, et des pressions linéraires comprises entre 60 et 160 kN/cm, préférentiellement comprises entre 80 et 140 kN/cm, et de manière encore plus préférentielle comprises entre 80 et 120 kN/cm .

En considérant un angle de ½ dégré sur laquelle la pression linéaire s'applique en surface des frettes, on peut calculer une pression surfacique qui est égale à la pression linéaire divisée par (½.π.D)/360 où D est le diamètre des frettes exprimé en cm, La pression surfacique est comprise entre 300 et 500 MPa, préférentiellement entre 300 et 450 MPa, et encore préférentiellement entre 350 et 450 MPa.

A l'issue de la compression, la composition calco-magnésienne sous forme de briquettes crues est obtenue et ces dernières sont collectées.

Dans une forme de réalisation préférée du procédé selon la présente invention, les briquettes crues collectées sont traitées thermiquement à une température comprise entre 900°C et 1200°C, de préférence entre 1050°C et 1200X, plus preférabîement entre IIOO'C et 1200°C inclus. Le temps de traitement thermique est réalisé de préférence pendant une durée prédéterminée comprise entre 3 et 20 minutes, avec obtention de briquettes cuites dans lesquelles ledit oxyde de fer est converti en ferrite de calcium, c'est-à-dire de briquettes cuites comprenant un composé calco-magnésien vif et un composé de ferrite de calcium présent à une teneur d' au moins 3%, préférablement au moins 12%, plus preférabîement au moins 20%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en équivalent Fe 2 O 3 .

Dans un mode de réalisation de l'invention, ledit traitement thermique des briquettes crues est réalisé dans un four rotatif à haute température, Préférablement, le four rotatif est utilisé pour le traitement thermique de briquettes dont la teneur en oxyde de fer est inférieure à 40%.

Alternativement, le traitement thermique est effectué dans un four horizontal comme par exemple un four tunnel, un four à passage, un four à charriots, un four à rouleaux ou encore un four à bande en maille. En variante, tout autre type de four conventionnel, mais ne conduisant pas à l'altération de l'intégrité des compacts, par exemple en raison d'une attrition trop importante, peut être utilisé.

Le refroidissement peut soit être effectué de manière conventionnel dans la partie aval du four, soit à l'extérieur du four, comme par exemple dans un refroidisseur vertical à contre-courant pour l'air de refroidissement ou encore dans un refroidisseur en lit fluidifié par l'air de refroidissement en cas de trempe.

Dans un mode particulier, le refroidissement à l'issue du traitement thermique est effectué de manière rapide en moins de 15 min, préférentiellement en moins de 10 min, en lit fluidifié par l'air de refroidissement.

Dans une forme préférée selon la présente invention, le procédé comprend, avant ladite amenée d'un mélange pulvérulent homogène,

i. une alimentation d'un mélangeur à poudres avec au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO d'un composé calco-magnésien vif et avec au moins 20%, préférablement au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% d'un composé à base de fer exprimé en équivalent Fe z O 3 présentant une distribution granulométrique très fine caractérisée par une taille média ne dso inférieure à 100 μm, préférablement inférieure à 50 μm ainsi qu'une taille d 90 inférieure à 200 μηι, de préférence inférieure à 150 μm p,référablement inférieure à 130 μηχ plus préférablement inférieure à 100 μm , ledit composé calco-magnésien vif comprenant au moins 40 % en poids d'équivalent CaO+MgO comprend également au moins une fraction de particules de composé-calco- magnésien présentent une taille de particules < 90 μηη, laquelle comprend en outre au moins 20% en poids d'équivalent CaO par rapport au poids dudit mélange pulvérulent ; et

ii, un mélange dudit composé calco-magnésien vif avec ledit composé à base de fer pendant une période prédéterminée, suffisante pour obtenir un mélange pulvérulent sensiblement homogène dudit composé calco-magnésien vif et dudit composé à base de fer.

Dans une variante de l'invention, le composé calco-magnésien comprend au moins 10% en poids de particules de chaux vive broyées, de préférence au moins 20% en poids, plus particulièrement au moins 30% en poids et au plus 100% en poids par rapport au poids total dudit composé calco-magnésien.

Les briquettes « crues » sont à base de chaux vives (éventuellement dolomitiques) et de particules ultrafines d'oxyde de fer. Elles sont caractérisées par une teneur massique en fer d'au moins 20%, préférablement au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en poids exprimée en équivalent Fe 2 O 3 . Les briquettes crues sont également caractérisées par une teneur massique en calcium et magnésium d'au moins de 40% en poids, exprimée en équivalent CaO et MgO. L'analyse chimique est réalisée par spectrométrie par fluorescence X (XRF) selon norme ElNa 15303.

L'analyse chimique, semi-quantitative, par XRF pour déterminer la concentration massique relative des éléments dont la masse atomique est comprise entre 16 (oxygène) et 228 (uranium) est réalisée au départ des échantillons broyés à 80μ m et mis en forme sous forme de pastille. L'échantillon est excité par une source à haute énergie (Rayon X primaire) et en récupérant son état d'excitation original, l'échantillon émet des rayons X secondaires, caractéristiques des éléments chimiques composant l'échantillon.

Les échantillons sont introduits dans un appareillage PANaiytical/MagiX PRO PW2540, fonctionnant en dispersion de longueur d'ondes. La mesure est réalisée avec une puissance de 50kV et 80 mA, avec un détecteur Duplex.

Les résultats de l'analyse donnent la teneur en Calcium, en Magnésium et en Fer et ces mesures sont rapportées en poids d'équivalent CaO et MgO, en poids d'équivalent Fe-A

L'analyse semi-quantitative des composés à base de fer (oxydes de fer Fe 2 O 3 , Fe 3 0 4 , ferrites de calcium CaFe 2 0 4 , Ca 2 Fe p 0 5 ) est effectuée au départ d'un diffractogramme de rayons X par la méthode Rîetveld.

Cette méthode consiste à simuler un diffractogramme à partir d'un modèle cristallographique de l'échantillon, puis d'ajuster les paramètres de ce modèle afin que le diffractogramme simulé soit le plus proche possible du diffractogramme expérimentai. A l'issu de l'analyse semi-quantitative, on vérifie que la quantité total de fer exprimé en équivalent Fe 2 O 3 ne diffère pas de plus de 10% par rapport aux valeurs obtenues par XRF. Le pourcentage du fer total sous forme de ferrites de calcium est obtenu par une simple division (Fe dans les ferrites divisé par Fe dans l'ensemble des composés à base de fer).

Les briquettes crues se caractérisent également par une surface spécifique BET supérieure ou égale à 1 m 2 /g » préférerttiellement 1,2 m 2 /g, préférentiellement 1,4 m 2 /g.

La porosité des briquettes crues est supérieure ou égale à 20% préférentiellement 22%, préférentieSlement 24%.

Les briquettes crues présentent une densité apparente comprise entre 2,0 et 3,0 et de préférence entre 2,2 et 2,8.

Les briquettes présentent une bonne résistance au vieillissement. Ainsi, lorsqu'elles sont exposées à une atmosphère humide contenant par exemple 5 à 15 g/m 3 d'humidité absolue, la dégradation de leurs propriétés mécaniques (STI) n'intervient qu'au-delà de 1,5 % de prise de masse, préférentiellement 2 % de prise de masse, et encore préférentiellement 2,5 % de prise de masse, consécutivement à la réaction d'hydratation de la chaux vive CaO en chaux éteinte Ca(OH) 2 .

Les briquettes cuites comprennent un composé calcc -magnésien, par exemple de chaux vives (dolomîtiques) et un composé à base de fer, contenant des particules ultrafines d'oxyde de fer et des ferrites de calcium CaFe 2 0 4 et/ou Ca 2 Fe 2 0 5 .

Les briquettes cuites sont caractérisées par une teneur massique en fer d'au moins 20%, préférablement au moins 25%, de manière préférée au moins 30%, plus préférablement au moins 35% en poids exprimée en équivalent Fe 2 O 3 . Elles sont également caractérisées par une teneur massique en calcium et magnésium d'au moins 40% en poids exprimée en équivalent CaO et MgO. L'analyse chimique est réalisée comme mentionné précédemment par XRF.

Au moins 40%, préférentiellement au moins 50%, préférentiellement au moins 60% et encore préférentiellement au moins 70% du fer total est sous la forme de ferrites de calcium.

La quantification des ferrites de calcium est réalisée par analyse DRX/Rîetveld après broyage des briquettes, comme pour les briquettes crues.

Les briquettes cuites de la présente invention présentent un Indice de Shatter Test (« STI », i.e. pourcentage massiques de fines inférieures à 10mm après 4 chutes de 2m) inférieur à 6%, quelle que soit la teneur en composés à base de fer.

Elles se caractérisent également par une surface spécifique supérieure ou égale à 0,4 m 2 /g, préférentiellement 0,5 m 2 /g, préférentiellement 0,6 tm 2 /g. La porosité est supérieure ou égale à 20% préférentiellement 22%, préférentiellement 24%.

Les briquettes cuites présentent une densité apparente comprise entre 2,0 et 3,0 et de préférence entre 2,2 et 2,8,

Les briquettes cuites présentent une bonne résistance au vieillissement. Ainsi, lorsqu'elles sont exposées à une atmosphère humide contenant par exemple 5 à 15 g/m 3 d'humidité absolue, la dégradation de leurs propriétés mécaniques (STl) n'intervient qu'au-delà de 4 % de prise de masse, préférentiellement 4,5 % de prise de masse, et encore préférentiellement 5 % de prise de masse, consécutivement à la réaction d'hydratation de la chaux vive CaO en chaux éteinte Ca(OH) 7 .

Exemples.:

Exemple 1.- Préparation de fines de chaux vive de broyage et préparation pilote des briquettes

Les fines de chaux vive de broyage ont été préparées au départ d'une chaux en roche à cuisson douce produite dans un four régénératif à flux parallèle. Le broyage est réalisé dans un broyeur à marteaux équipé d'un crible à 2 mm et d'une boucle de recirculation pour les tailles supérieures à 2 mm. Ces fines de chaux vive de broyage contiennent 29% de particules de taille de particule inférieures à 90 μιτι (d m < 90 μιτι), 71% de particules supérieures à 90 μηη » 37% de particules supérieures à 500 2μ1m%, de particules supérieures à 1 mm et 1% de particules comprises entre 2 et 3 mm. La valeur t 60 du test de réactivité à l'eau est de 0,9 min. La surface spécifique BET (mesurée par manométrie d'adsorption d'azote après dégazage sous vide à 190°C pendant au moins deux heures et calculée selon la méthode BET multipoints telle que décrite dans la norme ISO 9277:2010E) est de 1,7 m2/g. Ces fines de chaux vive de broyage contiennent 95,7% de CaO et 0,8% de MgO en poids.

On utilise un mélangeur à poudre Gericke GCM450, d'une capacité de 10 dm 3 , équipé de pales standards de 7 cm de rayon utilisées en rotation à 350 tours par minute (i.e. 2,6 m/s). Ce mélangeur est utilisé en mode continu pour préparer un mélange constitué de :

fines de chaux vive, éventuellement de fines de chauxde broyage,

- fines d'oxyde de fer,

poudre de stéarate de calcium.

Le débit total de la poudre est de 300 kg/h et le temps de séjour est de 3,5 s. Le mélange obtenu est très homogène. Cela signifie que la teneur en Fe pour différents échantillons de 10 g prélevés dans le mélange final est toujours située à plus ou moins 5% de la valeur moyenne. On utilise une presse tangentielle équipée de frettes d'un diamètre de 604 mm et d'une largeur de 145 mm pour la production de briquettes d'un volume théorique de 7,2 cm 3 avec une forme savonnette (4 rangées de 67 poches par frette, soit 268 poches par frette) et pouvant développée une pression linéaire allant jusqu'à 120 kN/cm.

Au départ de 10 tonnes du mélange, on alimente la presse tangentielle et on compacte à une vitesse de 12 tours par minute (soit une vitesse linéaire de 38 cm/s) à une pression linéaire de 120 kN/cm (soit une pression surfacique calculée de 455 MPa pour un angle de 0,5 degré).

On obtient près plusieurs tonnes de briquettes présentant un volume moyen de 8,4 cm 3 , un poids moyen de 21,4 g et une densité moyenne de 2,4. Ces briquettes ont une longueur d'environ 36 mm, une largeur d'environ 26 mm et une épaisseur d'environ 15,8 mm. Ces briquettes développent un volume poreux total de mercure (déterminé par porosîmétrie par intrusion de mercure suivant la partie 1 de la norme ISO 15901.-1 :2005E qui consiste à diviser la différence entre la densité squelettique, mesurée à 30000 psia, et la densité apparente, mesurée à 0.51 psia, par la densité squelettique).

La réactivité à l'eau des briquettes est déterminée en ajoutant une quantité prédéterminée de de ces briquettes, préalablement broyées sous la forme de fines de taille comprise entre 0 et 1 mm, à 600 ml d'eau à 20°C, de manière à correspondre à 150 g de chaux vive..

On fait un Shatter Test au départ de 10 kg de ces briquettes en réalisant successivement

4 chutes de 2 m. On pèse la quantité des fines inférieures à 10 mm générée à l'issue de ces 4 chutes.

La distribution granulométrique des particules à base de fer dans la composition sous forme de briquette est déterminée par microscopie électronique à balayage et cartographie X, couplée à de l'analyse d'image.

Les briquettes sont caractérisées également en réalisant un traitement thermique (enfournement / défournement à chaud) sur plusieurs de ces briquettes à l'issue duquel une poudre de granulométrie inférieure à 80 μm est préparée. Celle-ci est caractérisée en diffraction des rayons X et une quantification des phases est réalisée par analyse Rietveld..

Exemples 2à 9.-

Des briquettes crues sont réalisées selon l'invention avec de la chaux vive de broyage contenant des particules de tailles comprises entre 0 et 2 mm, mais présentant différent profils granulométriques et des teneurs en oxyde de fer de type hématite, exprimées en équivalent Fe 2 O 3 allant de 10% à 60%. L'oxyde de fer utilisé dans ces exemples est caractérisé par un d M de 0,5 μm, d 50 de 12,3 μm et d 90 de 35,7 μm.. Dans chaque exemple, les particules de chaux vive de broyage de taille comprise entre 0 et 2 mm présentent au moins 30% de particules qui sont inférieures à 90 μιτι. Le protocole de préparation est décrit à l'exemple 1.

Des briquettes crues de même composition ont été traitées thermiquement à 110CC ou à 1200°C pendant 20 minutes pour obtenir des briquettes cuites ayant différentes teneurs en chaux vive et en composés à base de fer, La composition des briquettes ainsi que les traitement thermiques réalisés sont présentés au tableau 1. Pour ces briquettes crues et cuites, plusieurs tests ont été réalisés et décrits ci-dessous à l'aide des figures 1 à 4.

La figure 1 présente un graphique montrant :

l'évolution de la surface spécifique (SSA) BET en fonction de la teneur en composé à base de fer exprimée en équivalent Fe 2 O 3 , pour des briquettes crues ;

l'évolution de la porosité en fonction de la teneur en composé à base de fer exprimée en équivalent Fe 2 O 3 , pour des briquettes crues ;

l'évolution de la surface spécifique (SSA) BET en fonction de la teneur en composé à base de fer exprimée en équivalent Fe 2 O 3 , pour des briquettes cuites ayant été soumises à un traitement thermique (TT) de 1100°C pendant 20 minutes ; et l'évolution de la porosité en fonction de la teneur en composé à base de fer exprimée en équivalent Fe 2 O 3 , pour des briquettes cuites ayant été soumises à un traitement thermique (TTA) de 1100°C pendant 20 minutes.

Comme on peut le voir, ces évolutions de porosité et de surface spécifique diminuent légèrement de manière linéaire avec la teneur en composé à base de fer pour les briquettes crues et cuites. Les briquettes cuites présentent une surface spécifique inférieure à celles des briquettes crues, alors qu'elles présentent une porosité plus élevée pour des teneurs identiques en composé à base de fer.

La figure 2 présente un graphique montrant :

l'évolution de l'indice de Shatter test pour des briquettes crues, en fonction des teneurs en composé à base de fer exprimées en équivalent Fe 2 O 3 ; et

l'évolution de l'indice de Shatter test pour des briquettes cuites ayant été traitées thermiquement à une température (TT) de 1100°C pendant 20 minutes, en fonction des teneurs en composé à base de fer exprimé en équivalent Fe 2 O 3 .

Comme on peut le voir, les indices de Shatter tests sont inférieurs à 20 % pour des briquettes crues ayant des teneurs en composé à base de fer exprimées en équivalent Fe 2 O 3 inférieures à 40%, alors que pour les briquettes cuites, tous les Shatter tests sont inférieurs à 10%, voire même 6%. La figure 3 présente un graphique montrant l'évolution du rendement de composé à base de fer (l'oxyde de fer) converti en ferrite de calcium, en fonction de la teneur en oxyde de fer exprimée en équivalent Fe 2 O 3 , ainsi que les quantités d'oxyde de fer converties en ferrite mono-calcique et en ferrite di-calcique. Le traitement thermique est effectué en lit statique pendant 20 min à 1100" C dans un four tunnel sur 100 mm d'épaisseur de briquettes.

Comme on peut le voir, le rendement de conversion en ferrite de calcium commence à diminuer pour des teneurs en oxyde de fer exprimées en équivalent Fe 2 O 3 supérieures à 40%. Le pourcentage de ferrites mono-calciques passe par un maximum pour des teneurs en oxyde de fer de 40%. Le pourcentage de formation de ferrites di-caiciques diminue avec la teneur en oxyde de fer

La figure 4 présente l'évolution de la teneur de ferrites de calcium exprimée en équivalent Fe 2 O 3 dans les briquettes cuites en fonction de la teneur en oxyde de fer exprimée en équivalent Fe 2 O 3 dans les briquettes crues avant traitement thermique.

Comme on peut le voir, les teneurs en ferrites de calcium dans les briquettes cuites augmentent avec la teneur en oxyde de fer dans les briquettes crues. Néanmoins cette évolution passe par un maximum à 50% en teneur de ferrites de calcium pour des teneurs en oxyde de fer dans les briquettes crues dans un intervalle compris entre 40 et 45%, pour diminuer ensuite à des teneurs en ferrites de calcium d'environ 40% pour des teneurs en oxyde de fer dans les briquettes crues de 60%.

II est néanmoins possible de pousser le rendement de conversion d'oxyde de fer en ferrites de calcium au-delà de 90% et d'obtenir des teneurs en ferrites de calcium dans les briquettes cuites au-delà de 50%, même au-delà de 70% par exemple en augmentant la température du traitement thermique jusqu'à 1200X ou en optimisant le broyage de la chaux vive de sorte à augmenter la proportion de particules de chaux vive inférieure à 90 μηι, ou une combinaison de l'un et l'autre. Plusieurs exemples ont été réalisés et mesurée et présentés dans le tableau 1.

Comme on peut le voir dans le tableau 1, il est possible d'optimiser îes différents paramètres de pourcentage en oxyde de fer, température du traitement thermique, granulométrie de la chaux vive, de sorte à obtenir des rendements de conversion d'oxyde de fer en ferrite de calcium supérieurs à 70%, préférablement supérieurs à 80%, plus préferablement supérieurs à 90% avec au moins 40% en poids de ferrites de calcium sous forme de ferrites mono-calcique.

Dans l'exemple 4, des briquettes cuites ayant un rendement de conversion en ferrite de calcium de 98% et contenant 55,3% en poids de ferrite mono-calcique par rapport à la quantité de ferrites de calcium sont réalisées après traitement thermique à 1200°C pendant 20 minutes sur des briquettes crues contenant environ 40 % en poids d'hématite et 60 % en poids de chaux vive présentant un d 97 égal à 2 mm et un d 30 égal à 90μm , à la présence de 0,25% en poids de stéarate de calcium près, par rapport au poids total des briquettes crues.

Dans l'exemple 6, des briquettes cuites ayant un rendement de conversion en ferrite de calcium de 90% et contenant 69,9% en poids de ferrite mono-calcique par rapport à la quantité de ferrites de calcium sont réalisées après traitement thermique à 1100°C pendant 20 minutes sur des briquettes crues contenant environ 50 % en poids d'hématite et 25 % en poids de chaux vive présentant un d 97 égal à 2 mm et un d 30 égal à 90 μm et 25% en poids de chaux vive ayant un d 97 égal à 90μΓΠ, à la présence de 0,25% en poids de stéarate de calcium près, par rapport au poids total des briquettes crues,

Dans l'exemple 7, des briquettes cuites ayant un rendement de conversion en ferrite de calcium de 96% et contenant 47,2 % en poids de ferrite mono-calcique par rapport à la quantité de ferrites de calcium sont réalisées après traitement thermique à 1100°C pendant 20 minutes sur des briquettes crues contenant environ 50 % en poids d'hématite et 50 % en poids de chaux vive ayant un d 100 égal à 90 μm Dans l'exemple 8, des briquettes cuites ayant un rendement de conversion en ferrite de calcium de 99% et contenant 43,9 % en poids de ferrite mono-calcique par rapport à la quantité de ferrites de calcium sont réalisées après traitement thermique à 1200°C pendant 20 minutes sur des briquettes crues contenant environ 50 % en poids d'hématite et 25 % en poids de chaux vive présentant un d97 égal à 2 mm et un d30 égal à 90μηι et 25% en poids de chaux vive ayant un d97 égal à 90μm , à la présence de 0,25% en poids de stéarate de calcium près, par rapport au poids total des briquettes crues.. Le rendement en ferrite mono-calcique peut être augmenté en diminuant la température du traitement thermique à 1100°C, à la présence de 0,25% en poids de stéarate de calcium près, par rapport au poids total des briquettes crues.

Dans l'exemple 9, des briquettes cuites ayant un rendement de conversion en ferrite de calcium de 61% et contenant 82,6 % en poids de ferrite mono-calcique par rapport à la quantité de ferrites de calcium sont réalisées après traitement thermique à 1100°C pendant 20 minutes sur des briquettes crues contenant environ 50 % en poids d'hématite et 50 % en poids de chaux vive présentant un d 97 égal à 2 mm et un d 30 égal à 90μm. Le rendement en ferrite mono-calcique peut être augmenté en augmentant la quantité en poids de chaux vive ayant un d 100 égal à 90μm , à la présence de 0,25% en poids de stéarate de calcium près, par rapport au poids total des briquettes crues.

Il peut être avantageux dans un procédé de raffinage du métal d'avoir une quantité de ferrite mono-calcique supérieure à 40% en poids car le ferrite mono-calcique a un point de fusion inférieur au ferrite di-calcique, ce qui peut accélérer la dissolution des briquettes dans le laitier.

Il est également possible d'optimiser les différents paramètres de pourcentage en oxyde de fer, température du traitement thermique, granulométrie de la chaux vive, de sorte à obtenir des rendements de conversion d'oxyde de fer en ferrite de calcium supérieurs à 70%, préférablement supérieurs à 80%, plus préférablement supérieurs à 90% avec au moins 40% en poids de ferrites de calcium sous forme de ferrites di-calcique. Bien qu'il soit possible comme dans l'exemple 7 d'obtenir à 1100°C pendant 20 minutes, 52,8% de ferrites di-caiciques par rapport à la quantité de ferrites de calcium, la plupart des autres exemples montrent que la formation d'au moins 40% de ferrites di-calciques par rapport à la quantité de ferrites de calcium est favorisée lorsque les briquettes sont soumises à un traitement thermique de 1200°C pendant 20 minutes.

Il peut être avantageux d'optimiser des paramètres du procédé de sorte à obtenir au moins 40% de ferrites di-calcique par rapport à la quantité en poids de ferrites de calcium, afin d'obtenir plus de ferrites di-calciques de une température de fusion plus élevée par rapport à la température de fusion du ferrite mono-calcique et ainsi minimiser le risque de fusion des briquettes dans le four.

La figure 5 montre les photographies des coupes des briquettes des exemples 2 à 9. Les textures des briquettes cuites des exemples 2 à 9 ont été analysées par microscopie électronique à balayage couplée à l'analyse dispersive en énergie en effectuant une coupe de ces briquettes, en encapsulant ces briquettes dans une résine, et en polissant la surface de coupe. Ces analyses permettent de reconstruire une cartographie de la distribution de chaque élément dans une coupe des briquettes. Un logiciel d'analyse d'images permet de combiner les cartographies obtenues pour chaque élément et de mesurer la distribution de taille et la couverture relative de chaque élément.

il a ainsi été montré pour les briquettes des exemples 2 à 9 que ie ferrite de calcium forme une matrice (ou phase continue) dans laquelle sont dispersées des particules de chaux vive (phase discontinue). Une matrice de ferrite de calcium peut être obtenue après traitement thermique pendant 20 minutes à des températures comprises entre 900°C et 1200°C, préférablement entre 1050 et 1200X de briquettes crues contenant au moins 20% en poids de particules de composé calco-magnésien, préférablement sous forme de chaux vive et au moins 20% en poids d'oxyde de fer ayant un d90 inférieur à 200μηι, préférablement inférieur à 150μm, plus préférablement inférieur à 100μm et un d 50 inférieur à 50. Les tailles bidimensionnelles des particules de chaux dispersées dans la matrice sont calculées par un programme faisant la moyenne de la dimension la plus petite et la plus élevée de chaque particule de chaux vive dans la matrice de ferrites de calcium. Les particules sont classées en un premier groupe de particules dont la taille bidimensionnelle est inférieure à 63 μηη et supérieure à la limite de détection de l'appareil de mesure, et un second groupe de particules dont la taille bidimensionnelle est supérieure à 63μm. Le tableau 2 ci-dessous montre, pour les briquettes des exemples 2 à 9, les couvertures relatives de la matrice de ferrite de calcium, des particules de chaux vives inférieures à 63 μm et des particules de chaux vive supérieures à 63 μm dans la section de coupe de chaque briquettes.

Les pourcentages de couverture surfacique des particules de chaux vive supérieures à 63 μιη sont inférieurs à 25% pour des briquettes cuites ayant des teneurs en ferrites de calcium supérieures à 60% en poids de la composition.

Exemple 10.-

Des briquettes crues ont été réalisées avec 38,85 % en poids d'oxyde de fer sous forme de magnétite Fe 3 0 4 ayant un d 97 de 150 μm et avec 60,9 % en poids de chaux vive présentant un d97 égal à 2 mm et un d 30 égal à 90μm ainsi que 0,25% en poids de stéarate de calcium, par rapport au poids de la briquette. Le traitement thermique a été effectué sur un lit statique de trois couches de briquettes pendant 20 min à 1100°C afin d'obtenir des briquettes cuites et le pourcentage en poids de fer converti en ferrite mono-calcique est de 8% alors que pourcentage de fer converti en ferrite di-calcique est de 82%.

Exemple 11.-

Des briquettes crues ont été réalisées avec 39,9 %en poids d'oxyde de fer sous forme hématite Fe 2 O 3 ayant un caractérisé par un d 10 de 0,5 μm., d 50 de 12,3 μm et d 90 de 35,7 μm et avec 59,85 % en poids de chaux vive présentant un d 97 égal à 2 mm et un d 30 égal à 90μm et 0,25 % en poids de stéarate de calcium par rapport au poids de la briquette. Les briquettes crues obtenues ont traitées thermiquement dans les mêmes conditions que dans l'exemple 17 afin d'obtenir des briquettes cuites. Dans ce cas, le pourcentage de fer converti en ferrite mono- calcique est de 65% en poids et le pourcentage de fer converti en ferrite di-calcique est de 24% en poids.

Exemples 12 à 28.- prétraitement sous atmosphère modifiée contenant du COj correspondant respectivement aux essais 1 à 17 au tableau 3.-

Dans les exempies qui suivent, les tests de résistance à Sa compression des briquettes ont été réalisés à l'aide d'un Pharmatron Multitest 50, dont l'une des plaques est équipée d'une pointe. La présence d'une pointe diminue la force nécessaire pour conduire à la rupture des briquettes par rapport à un test de résistance à la compression réalisé sans pointe.

10 briquettes crues contenant 59.85 % en poids de chaux vive similaire à celle utilisée à l'exemple 1, 39.9% de Fe 2 O 3 de l'exemple 11 et 0.25% de stéarate de calcium sont caractérisées par ce test de résistance à la compression. La valeur moyenne est de 33 kg force.

Plusieurs essais de prétraitement en faisant varier les paramètres tel qu'indiqué au tableau 4.- sont réalisés en enfournant à chaque fois 10 nouvelles briquettes crues dans un four à moufle électrique de 11 litres. Tous ces prétraitements sont réalisés entre 20 et 450°C sous un flux de 10 litres par minute d'un mélange de gaz formé de N 2 , de H 2 0 et de CO 2 , Les rampes de montée en température sont comprises entre 2 et 10°C/min.

Les concentrations volumiques en H20 dans le gaz sont comprises entre 3.9 et 20.1%. Les concentrations volumiques en C02 dans le gaz sont comprises entre 0.9 et 9.1%.

A l'issue du prétraitement, pour chaque essai, les 10 briquettes sont caractérisées par le test de résistance à la compression. L'intégralité des 10 briquettes prétraitées est par ailleurs analysée pour déterminer les prises de poids relatives à l'hydratation dm(H20)/m et à la carbonatation dm(C02)/m. L'ensemble des résultats sont rassemblés dans le tableau 3.-. Comme on peut le constater, au-delà de 2 %vol en CO 2 dans le gaz formant l'atmosphère modifiée, le prétraitement conduit à consolider les briquettes. A contrario, en deçà de 2 %vol en CO 2 , les briquettes deviennent moins cohésives.

Exemple comparatif 4.-

On a comparé les indices de Shatter test à la force de compression sur plusieurs échantillons de briquettes crues pour établir la corrélation entre l'indice de Shatter test et la force de compression. Les briquettes crues testés comprenaient de la chaux vive dont la taille de particules était comprise entre 0 et 3 mm avec différentes teneurs en oxyde de fer, de 0 à 60% en poids et différentes teneurs en lubrifiant, allant de 0,125 à 0,5 % en poids, par rapport au poids total des briquettes. Les paramètres du procédé de briquetage ont également été modifiées pour assurer que la population pour établir la corrélation était suffisamment large.

II faut une force de compression supérieure à 144 kg, correspondant à 317,5 livres pour des briquettes présentant un indice de Shatter test inférieur à 10%.

Il est bien entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée aux formes de réalisations décrites ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre des revendications annexées