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Title:
METHOD FOR METATHESIS OF COMPOUNDS CONTAINING AN OLEFINIC DOUBLE BOND, IN PARTICULAR OLEFINS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/013263
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for metathesis of one or several reagents comprising a linear or branched hydrocarbon chain containing a double olefinic bond Csp2= Csp2 consisting in reacting said reagent or reagents with a supported metal compound comprising an aluminium oxide-based support to which a tungsten hydride is grafted. Typically, each said reagent or reagents comprises from 2 to 30 carbon atoms. The reagent can be embodied in the form of olefin. The inventive method can be used, for example for producing propylene from ethylene and butane.

Inventors:
BASSET JEAN-MARIE (FR)
THIVOLLE-CAZAT JEAN (FR)
TAOUFIK MOSTAFA (FR)
LE ROUX ERWAN (FR)
COPERET CHRISTOPHE (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/001692
Publication Date:
February 09, 2006
Filing Date:
July 01, 2005
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Assignee:
CPE LYON FCR (FR)
BASSET JEAN-MARIE (FR)
THIVOLLE-CAZAT JEAN (FR)
TAOUFIK MOSTAFA (FR)
LE ROUX ERWAN (FR)
COPERET CHRISTOPHE (FR)
International Classes:
C07C11/06; C07C6/04
Domestic Patent References:
WO1998002244A11998-01-22
Foreign References:
US3634538A1972-01-11
Other References:
LEVISALLES J. ET AL.: "ETUDES SUR LE MECANISME DE LA METATHESE DES OLEFINES i", J. ORGANOMETALLIC CHEMISTRY, vol. 192, no. 2, 1980, pages 195 - 207, XP002320966
Attorney, Agent or Firm:
Colombet, Alain (62 rue de Bonnel, LYON Cedex 03, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de métathèse d'un ou plusieurs réactifs comportant une chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée comportant une double liaison oléfïnique Csp2 = Csp2, dans lequel on fait réagir ce ou ces réactifs en présence d'un composé métallique supporté comprenant un support à base d'oxyde d'aluminium sur lequel est greffé un hydrure de tungstène.
2. Procédé selon la revendication I5 dans lequel le ou les réactifs comportent chacun de 2 à 30 atomes de carbone.
3. Procédé selon la revendication I5 dans lequel le réactif est un hydrocarbure insaturé, acyclique, linéaire ou ramifié, comportant une double liaison Csp2 = Csp2 entre deux atomes de carbone, de formule brute CnH2n, n étant un entier allant de 2 à 30.
4. Procédé selon la revendication I5 dans lequel on fait réagir de l'éthylène et du butène, pour produire du propylène.
5. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le composé répond à la formule RjR2C = CR3R4 dans laquelle les substituants Rj (i = 1 à 4) identiques ou différents sont choisis parmi des atomes d'hydrogène, des groupements hydrocarbonés saturés linéaires ou ramifiés, et des groupements hydrocarbonés saturés cycliques portant éventuellement des substituants hydrocarbonés, et pouvant être reliés au carbone Csp2 de la double liaison oléfïnique soit directement, soit par l'intermédiaire d'une chaîne hydrocarbonée saturée.
6. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le composé répond à la formule R1R2C = CR3R4 dans laquelle les substituants Rj (i = 1 à 4) identiques ou différents sont choisis parmi des atomes d'hydrogène, des groupements hydrocarbonés saturés linéaires ou ramifiés, et des cycles aromatiques portant éventuellement des substituants hydrocarbonés saturés, et pouvant être reliés au carbone Csp2 de la double liaison oléfïnique soit directement, soit par l'intermédiaire d'une chaîne hydrocarbonée saturée.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le degré d'oxydation du tungstène a une valeur choisie dans une gamme allant de 2 à 6, de préférence de 4 à 6.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'atome de tungstène est lié à un ou plusieurs atomes d'hydrogène et éventuellement à un ou plusieurs radicaux hydrocarbonés, R.
9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel les radicaux hydrocarbonés R sont des radicaux hydrocarbonés, identiques ou différents, saturés ou insaturés, comprenant de 1 à 20, de préférence de 1 à 10 atomes de carbone et comprenant éventuellement du silicium.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'hydrure de tungstène est greffé sur le support à base d'oxyde d'aluminium suivant le schéma suivant : (Al O)x Hy \ / W (2) / \ (M O)2 Rw dans lequel W, Al, O et H représentent respectivement des atomes de tungstène, d'aluminium, d'oxygène et d'hydrogène, M représente un atome d'un ou plusieurs éléments d'un autre oxyde, R représente un radical hydrocarboné, et x, y, w et z sont des nombres entiers dont la somme (w + x + y + z) = 2 à 6, et avec x = 1 à 3, y = 1 à 5, w = 0 à 4 et z = 0 à 2, les liaisons — (Al O) et — (M O) représentant une ou plusieurs liaisons simples ou multiples reliant respectivement l'atome d'aluminium et l'atome M à l'un des constituants atomiques du support à base d'oxyde d'aluminium, notamment à l'un des atomes d'oxygène de ce support.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le support est choisi parmi les supports homogènes en composition à base d'oxyde d'aluminium et parmi les supports hétérogènes à base d'oxyde d'aluminium comprenant de l'oxyde d'aluminium essentiellement en surface desdits supports. 12.Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le support comprend de l'oxyde d'aluminium, des oxydes mixtes d'aluminium ou des oxydes d'aluminium modifiés.
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la réaction est conduite à une température allant de 20 à 600 0C, notamment de 20 à 350 °C, de préférence de 50 à 300 0C5 plus préférentiellement de 80 à 200 °C.
13. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la réaction est conduite sous une pression absolue allant de 0,01 à 8 MPa, de préférence de 0,01 à 1 MPa, mieux de 0,1 à 0,5 MPa.
14. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le composé métallique est régénéré en présence d'hydrogène.
15. Procédé selon la revendication 15, dans lequel la régénération est conduite à une température comprise entre 50 et 300 0C, de préférence entre 80 et 200 0C.
16. Procédé selon la revendication 15 ou 16, dans lequel la régénération est conduite avec une pression en hydrogène allant de 0,01 à 10 Mpa, de préférence de 0,1 à 2 Mpa.
Description:
Procédé de métathèse de composés comportant une double liaison oléfinique, notamment d'oléfines La présente invention concerne un procédé de métathèse d'un ou plusieurs réactifs comportant une structure oléfinique. La réaction de métathèse des oléfmes a été découverte il y a environ 40 ans; il s'agit d'une réaction équilibrée de transalkylidénation c'est-à-dire d'échange de groupements alkylidènes au sein d'une oléfîne (auto-métathèse) ou d'un mélange d'oléfînes (métathèse croisée); dans certains cas, ces oléfmes peuvent comporter des groupements fonctionnels. Les équations (1) et (2) représentent respectivement les réactions d' auto-métathèse et de métathèse croisée:

2 R1R2C = CR3R4 i* RiR2C = CR1R2 + R3R4C = CR3R4 (1)

R1R2C = CR3R4 + R5R6C = CR7R8 5 R1R2C ≈ CR5R6 + R3R4C = CR7R8 + R1R2C = CR7R8 + R3R4C = CR5R6 (2)

où R1, R2, R3, R4, R5, R6, R7, R8, représentent des atomes d'hydrogène ou des groupements hydrocarbonés fonctionnalisés ou non. Les premiers catalyseurs décrits par Philips Petroleum, à l'origine de la découverte de cette réaction étaient de type hétérogène; ils étaient composés essentiellement de M0O3 déposé sur silice ou alumine, travaillant vers 150-2000C, mais instable et se désactivant, ou de WO3 déposé sur les mêmes supports, travaillant vers 400-4500C; ce dernier système WO3 / SiO2 reste le catalyseur utilisé industriellement. Parmi les inconvénients de ce dernier système, figurent les températures élevées tant pour la réaction elle-même que pour la régénération du catalyseur. Il serait d'un grand intérêt de disposer d'un système catalytique hétérogène efficace en jnétathèse des réactifs comportant une structure oléfinique, e.g. les oléfmes, qui soit susceptible de fonctionner à température relativement basse, et soit régénérable à température modérée. L'invention a donc pour objectif de proposer un procédé efficace de métathèse des réactifs comportant une structure oléfinique, e.g. les oléfines, utilisant un catalyseur qui soit capable de fonctionner à température relativement basse. Un autre objectif de l'invention est de proposer un tel procédé, dans lequel le catalyseur est régénérable à température modérée. La présente invention a ainsi pour objet un procédé de métathèse d'un ou plusieurs, de préférence un ou deux, réactifs comportant une chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée comportant une double liaison oléfmique Csp = Csp (structure oléfinique), dans lequel on met ce ou ces réactifs en présence d'un composé métallique supporté comprenant un support à base d'oxyde d'aluminium sur lequel est greffé un hydrure de tungstène. La double liaison oléfinique est incluse dans une chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée de formule R1R2C = CR3R4 comportant une double liaison oléfinique Csp2 = Csp2 et des substituants R; (i = 1 à 4) identiques ou différents sur ces carbones. Suivant une caractéristique de l'invention, chaque réactif comporte au total de 2 à 30 atomes de carbone. Suivant un premier mode de réalisation, l'invention concerne la métathèse d'une ou plusieurs oléfmes ou alcènes, à savoir hydrocarbure(s) insaturé(s), acyclique(s), linéaire(s) ou ramifié(s), comportant une double liaison Csp2 = Csp2 entre deux atomes de carbone, de formule brute CnH2n, et avec de préférence n un entier allant de 2 à 30. Les substituants R; peuvent être par exemple du type: hydrogène, méthyle, éthyle, propyle ou isopropyle, butyle, sec-butyle ou isobutyle, pentyle, sec-pentyle, isopentyle ou néopentyle. Suivant un aspect particulier de ce mode de réalisation, l'invention porte sur un procédé de production de propylène, dans lequel on fait réagir éthylène et butène en présence du composé métallique supporté comprenant un support à base d'oxyde d'aluminium sur lequel est greffé un hydrure de tungstène. Suivant un deuxième mode de réalisation, le ou les réactifs comportent des substituants Rj, identiques ou différents, choisis parmi des atomes d'hydrogène, des groupements hydrocarbonés saturés linéaires ou ramifiés, et des groupements hydrocarbonés saturés cycliques portant éventuellement des substituants hydrocarbonés, et pouvant être reliés au carbone Csp2 de la double liaison oléfmique soit directement, soit par l'intermédiaire d'une chaîne hydrocarbonée saturée. Les substituants hydrocarbonés Rj cycliques peuvent être par exemple du type: cyclopropyle, cyclobutyle, cyclopentyle, cyclohexyle, etc. ou encore de type cyclique substitué tels que méthyl-cycloalkyle, éthyl-cycloalkyle, méthylène-cycloalkyle ou de formule -(CH2)n-cycloalkyle. Outre l'hydrogène, les autres substituants éventuellement présents peuvent être par exemple du type: méthyle, éthyle, propyle ou isopropyle, butyle, sec-butyle ou isobutyle, pentyle, sec-pentyle, isopentyle ou néopentyle. Suivant un troisième mode de réalisation, le ou les réactifs comportent des substituants Ri, identiques ou différents, choisis parmi des atomes d'hydrogène, des groupements hydrocarbonés saturés linéaires ou ramifiés, et des cycles aromatiques portant éventuellement des substituants hydrocarbonés saturés, et pouvant être reliés au carbone Csp2 de la double liaison oléfinique soit directement, soit par l'intermédiaire d'une chaîne hydrocarbonée saturée. Les substituants Rj comportant des cycles aromatiques peuvent être par exemple du type: phényle, tolyle, benzyle, xylyle, biphényle ou de formule -(CH2)n-aryle. Outre l'hydrogène, les autres substituants éventuellement présents peuvent être par exemple du type: méthyle, éthyle, propyle ou isopropyle, butyle, sec-butyle ou isobutyle, pentyle, sec-pentyle, isopentyle ou néopentyle. Suivant un quatrième mode de réalisation on fait réagir ensemble des réactifs différents choisis parmi ceux décrits dans les trois séries précédentes. Le procédé de l'invention peut être conduit à une température allant de 20 à 600°C. Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, le procédé est conduit à une température relativement basse, allant de 20 à 350°C, de préférence de 50 à 300°C, mieux encore de 80 à 2000C. Suivant une autre caractéristique, le procédé est conduit sous une pression absolue allant de 0,01 à 8 MPa, de préférence de 0,01 à 1 MPa, mieux de 0,1 à 0,5 MPa. Le ou les réactifs peuvent être engagés sous forme gazeuse ou liquide. Le procédé peut être conduit en présence d'hydrogène ou d'un agent formant in situ de l'hydrogène. Ainsi, le procédé peut être conduit sous une pression partielle en hydrogène allant de 0,001 à 0,1 MPa. Comme agent formant in situ de l'hydrogène, on peut citer les composés cycliques tels que le cyclohexane, le décahydronaphtalène et le tétrahydronaphtalène. Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, le catalyseur peut être réactivé ou régénéré par mise en contact avec de l'hydrogène, notamment pur ou dilué dans un gaz neutre. La régénération peut être conduite avec une pression en hydrogène allant de 0,01 à 10 MPa, de préférence de 0,1 à 2 MPa. On peut procéder de la manière suivante. L'alimentation du réacteur en réactif(s) est stoppée. On injecte ensuite de l'hydrogène et l'on maintien une pression en hydrogène pendant un temps suffisant pour régénérer le catalyseur. Avant de reprendre la réaction de métathèse, on préfère chasser l'hydrogène en excès par introduction d'un gaz neutre, e.g. de l'argon. La température de régénération est avantageusement comprise entre 50 et 300 0C, de préférence entre 80 et 200 °C. Le procédé de l'invention peut être conduit en batch dans un réacteur statique. Il est cependant de préférence conduit en continu dans un réacteur dynamique. Par hydrure de tungstène greffé sur un support à base d'oxyde d'aluminium, on entend généralement un atome de tungstène lié à au moins un atome d'hydrogène et, notamment par au moins une liaison simple, audit support. Le composé métallique comprend essentiellement un hydrure de tungstène greffé sur un support à base d'oxyde d'aluminium. Dans ce composé, le support peut être tout support à base d'oxyde d'aluminium, et plus particulièrement tout support où l'oxyde d'aluminium est accessible notamment en surface dudit support. Ainsi le support peut être choisi parmi les supports relativement homogènes en composition à base d'oxyde d'aluminium, ayant notamment une composition à base d'oxyde d'aluminium relativement homogène à travers toute la masse du support, c'est-à-dire depuis le cœur jusqu'à la surface du support, et également parmi les supports hétérogènes à base d'oxyde d'aluminium comprenant de l'oxyde d'aluminium essentiellement en surface des supports. Dans le cas d'un support hétérogène, le support peut comprendre de l'oxyde d'aluminium déposé, supporté ou greffé sur un solide minéral qui peut être lui-même un support solide inorganique, notamment choisi parmi les métaux, les oxydes ou sulfures et les sels, par exemple parmi la silice et les oxydes métalliques. Le support peut avoir une surface spécifique (B.E.T) choisie dans une gamme allant de 0,1 à 1000 m2/g, de préférence de 0,5 à 800 m2/g. La surface spécifique (B.E.T.) est mesurée selon la norme ISO 9277 (1995). Le support peut en particulier comprendre de l'oxyde d'aluminium, des oxydes mixtes d'aluminium ou des oxydes d'aluminium modifiés, notamment par un ou plusieurs éléments des Groupes 15 à 17 du Tableau de la Classification Périodique des Eléments, (tel que défini par l'IUPAC en 1991 dans lequel les groupes sont numérotés de 1 à 18 et que l'on trouve par exemple dans « CRC Handbook of Chemistry and Physics », 76th Edition (1995- 1996), de David R. Lide, publié par CRC Press, Inc. USA). Par oxyde d'aluminium (encore appelé alumine simple), on entend généralement - un oxyde d'aluminium substantiellement exempt de tout autre oxyde (ou contenant moins de 2 % en poids d'un ou plusieurs autres oxydes, présents sous forme d'impuretés). S'il contient plus de 2 % en poids d'un ou plusieurs autres oxydes, alors il est généralement convenu de considérer l'oxyde comme un oxyde mixte d'aluminium, c'est-à-dire un oxyde d'aluminium combiné avec au moins un autre oxyde. Le support peut de préférence comprendre de l'oxyde d'aluminium choisi parmi les alumines poreuses, les alumines non-poreuses et les alumines mésoporeuses. Les alumines poreuses sont souvent appelées « alumines activées » ou encore « alumines de transition ». Elles correspondent généralement à différents oxydes d'aluminium, Al2O3, partiellement hydroxylés. Il s'agit de supports poreux obtenus généralement par un traitement dit d'« activation » comprenant notamment un traitement 5 thermique (ou de déshydratation) d'un précurseur choisis parmi les hydroxydes d'aluminium, tels que les tri-hydroxydes d'aluminium, les hydroxydes de l'oxyde d'aluminium ou les hydroxydes gélatineux d'aluminium. Le traitement d'activation permet d'éliminer l'eau contenue dans le précurseur, mais aussi en partie les groupes hydroxyle, laissant ainsi subsister quelques groupes hydroxyle résiduels et une structure poreuse spécifique. La surface 10 des alumines poreuses comprend généralement un mélange complexe d'atomes d'aluminium et d'oxygène et d'ions hydroxyle qui se combinent selon des formes cristallines spécifiques et qui notamment produisent à la fois des sites acides et basiques. On peut ainsi choisir comme support solide une alumine poreuse parmi l'alumine-γ (alumine-gamma), Palumine-η (alumine-éta), l'alumine-δ (alumine-delta), l'alumine-θ (alumine-théta), l'alumine-K 15 (alumine-kappa), Falumine-p (alumine-ro) et Palumine-χ (alumine-ksi ou -chi), et de préférence parmi l'alumine-γ et l'alumine-η. Ces différentes formes cristallines dépendent essentiellement du choix du précurseur et des conditions du traitement d'activation, en particulier la température et la pression. Le traitement d'activation peut être réalisé par exemple sous un courant d'air ou un courant d'un autre gaz, notamment un gaz inerte, à une 20 température pouvant être choisie dans une gamme allant de 100 à 1000°C, de préférence de 200 à 1000°C. On peut également utiliser des alumines poreuses ou encore semi-poreuses, préparées par un traitement d'activation comme précédemment décrit, notamment à une température allant de 600 à 10000C. Ces alumines poreuses ou semi-poreuses peuvent 25 comprendre des mélanges d'alumines poreuses sous l'une au moins des formes cristallines précédemment décrites, telles que l'alumine-γ, l'alumine-η, l'alumine-δ, l'alumine-θ, - - - - l'alumine-K, l'alumine-p. ou l'alumine-χ, avec une alumine non-poreuse, en particulier l'alumine-α, notamment en une proportion de 20 à 80 % en poids. Les alumines poreuses sont généralement des produits de décomposition 30 thermique des tri-hydroxydes d'aluminium, des hydroxydes de l'oxyde d'aluminium (ou hydrates de l'oxyde d'aluminium) et des hydroxydes gélatineux d'aluminium (ou gels d'alumine). Les tri-hydroxydes d'aluminium de formule générale Al(OH)3 = Al2O3, 3H2O peuvent exister sous différentes formes cristallines, telles que la gibbsite ou l'hydrargillite (Al(OH)3 -α ) , la bayéiïte (Al(OH)3-β), ou la nordstrandite. Les tri-hydroxydes d'aluminium peuvent être obtenus par précipitation à partir de sels d'aluminium dans des solutions généralement alcalines. Les hydroxydes de l'oxyde d'aluminium de formule générale AlO(OH) = AI2O3, H2O peuvent également exister sous différentes formes cristallines, telles que le diaspore (AlO(OH)-β) ou la boehmite (ou AlO(OH)-α). Le diaspore peut se trouver dans certains types d'argile et de bauxite, et peut être synthétisé par un traitement thermique de la gibbsite à environ 15O0C, ou par un traitement hydrothermique de la boehmite à 380°C sous une pression de 50MPa. La boehmite peut être facilement obtenue en chauffant le précipité gélatineux formé en traitant à froid des solutions de sels d'aluminium avec de l' ammoniac. Les hydroxydes de l'oxyde d'aluminium peuvent être aussi obtenus par hydrolyse d'alcoolates d'aluminium. Les hydroxydes gélatineux d'aluminium (ou gels d'alumine) sont généralement des polyhydroxydes d'aluminium, notamment de formule générale : 11Al(OH)3, (n-l)H2O (1) dans laquelle n est un nombre variant de 1 à 8. Les hydroxydes gélatineux d'aluminium peuvent être obtenus par l'un des procédés choisis parmi la décomposition thermique d'un sel d'aluminium, tel que le chlorure d'aluminium, l'électrolyse de sels d'aluminium, tels qu'un mélange de sulfate d'aluminium et de sulfate alcalin, l'hydrolyse d'alcoolates d'aluminium, tels que le méthylate d'aluminium, la précipitation à partir d'aluminates, tels que des aluminates alcalins ou alcalino-terreux, et la précipitation à partir de sels d'aluminium, par exemple par mise en contact de solutions aqueuses de A12(SO4)3 et d'ammoniac, ou de NaAlO2 et d'un acide, ou de NaAlO2 et de A12(SO4)3; les précipités ainsi obtenus pouvant subir ensuite un vieillissement et un séchage pour éliminer l'eau. Les hydroxydes gélatineux d'aluminium se présentent généralement sous la forme d'un gel d'alumine amorphe, notamment sous la forme d'une pseudoboehmite. Les alumines .poreuses peuvent avoir une surface spécifique (B.E.T.) choisie dans une gamme allant de 100 à 1000 m2/g, de préférence de 300 à 1000 m2/g, notamment de 300 à 800 m2/g, en particulier de 300 à 600 m2/g. Elles peuvent en outre présenter un volume spécifique de pore égal ou inférieur à 1 cm3/g, de préférence égal ou inférieur à 0,9 cm3/g, notamment égal ou inférieur à 0,6 cm3/g. Le support peut aussi comprendre des alumines non-poreuses, de préférence l'alumine-α (alumine-alpha), connue généralement sous le terme de d'« alumine calcinée » ou d'« alumine de flamme». L'alumine-α existe à l'état naturel sous le terme de « corindon ». Elle peut être synthétisée généralement par un traitement thermique ou une calcination d'un précurseur choisi notamment parmi les sels de l'aluminium, les hydroxydes de l'oxyde d'aluminium, les tri-hydroxydes d'aluminium et les oxydes d'aluminium, tels que l'alumine- γ, à une température supérieure à 10000C, de préférence supérieure à 1100°C. Elle peut contenir des impuretés telles que d'autres oxydes, par exemple Fe2O3, SiO2, TiO2, CaO, Na2O, K2O, MgO, SrO, BaO et Li2O, en des proportions inférieures à 2 %, de préférence à 1 % en poids. Les alumines non-poreuses, telles que l'alumine-α, peuvent avoir une surface spécifique (B. E. T.) choisie dans une gamme allant de 0,1 à moins de 300 m2/g, de préférence de 0,5 à 300 m2/g, notamment de 0,5 à 250 m2/g. Le support peut également comprendre des alumines mésoporeuses, ayant notamment une surface spécifique (B.E.T.) choisie dans une gamme allant de 100 à 800 m2/g. Les alumines mésoporeuses ont généralement des pores d'une largeur allanr de 2 nm à 0,05 μm. Le support peut aussi comprendre des oxydes mixtes d'aluminium. Par oxydes mixtes d'aluminium, on entend généralement des oxydes d'aluminium combinés avec au moins un autre oxyde en une proportion pondérale de préférence de 2 à moins de 80 %, notamment de 2 à moins de 50 %, en particulier de 2 à moins de 40 % ou même de 2 à moins de 30 %. Le ou les autres oxydes peuvent être des oxydes des éléments, M, choisis parmi les métaux des Groupes 1 à 13 et les éléments du Groupe 14, à l'exception du carbone, du Tableau de la Classification Périodique des Eléments. Plus particulièrement, ils peuvent être des oxydes des éléments M choisis parmi les métaux alcalins, les métaux alcalino-terreux, les métaux de transition et les éléments des Groupes 13 et 14 dudit Tableau, à l'exception du carbone,. Les métaux de transition comprennent généralement les métaux des Groupes 3 à 11 dudit Tableau, en particulier les éléments 21 à 29, 39 à 47, 57 à 79 (incluant les lanthanides) et les actinides. Le ou les autres oxydes des éléments M sont de préférence choisis parmi les métaux de transition des Groupes 3 à 7, les lanthanides, les actinides et les éléments des Groupes .13 et 1.4, dudit Tableau, à l'exception du carbone. Plus particulièrement ils peuvent être choisis parmi les oxydes de silicium, de bore, de gallium, de germanium, de titane, de zirconium, de cérium, de vanadium, de niobium, de tantale, de chrome, de molybdène et de tungstène. On peut choisir les oxydes mixtes d'aluminium parmi les aluminates anhydres, les spinelles et les aluminosilicates. En particulier, on peut choisir les aluminates anhydres parmi les aluminates alcalins anhydres, tels que l'aluminate de lithium anhydre (LiAlO2) ou l'aluminate de sodium anhydre (Na2O, Al2O3), et les aluminates alcalino-terreux anhydres, tels que Paluminate tricalcique anhydre (3CaO, Al2O3) ou l'aluminate de béryllium anhydre (BeO, Al2O3). On peut choisir en particulier les spinelles parmi les oxydes d'aluminium combinés avec les oxydes des métaux divalents, et en particulier parmi le spinelle de magnésium (MgAl2O4), le spinelle de calcium (CaAl2O4), le spinelle de zinc (ZnAl2O4), le spinelle de manganèse (MnAl2O4), le spinelle de fer (FeAl2O4) et le spinelle de cobalt (CoAl2O4). On peut choisir en particulier les aluminosilicates parmi les argiles, le talc, les micas, le feldspath, les aluminosilicates micro-poreux, notamment les tamis moléculaires, et les zéolites. Le support peut également comprendre des oxydes d'aluminium modifiés, notamment modifiés par un ou plusieurs éléments des Groupes 15 à 17, de préférence des Groupes 16 à 17 du Tableau de la Classification Périodique des Eléments, par exemple le phosphore, le soufre, le fluor ou le chlore. Le support peut notamment comprendre les super¬ acides d'alumine ou les oxydes d'aluminium sulfatés, sulfurés, chlorés ou fluorés. Le support peut être un support homogène en composition notamment à travers toute la masse du support. Il peut être aussi un support hétérogène à base d'oxyde d'aluminium, support dans lequel l'oxyde d'aluminium, les oxydes mixtes d'aluminium ou les oxydes d'aluminium modifiés, tels que décrits précédemment, sont essentiellement disposés en surface du support, et le cœur du support est essentiellement constitué par un • solide minéral choisi notamment parmi les métaux, les oxydes ou sulfures, et les sels, tels que la silice ou les oxydes métalliques. Le support hétérogène peut être préparé par dispersion, par précipitation et/ou par greffage sur le solide minéral d'un des précurseurs des composés à base d'oxyde d'aluminium cités précédemment. Les précurseurs peuvent être notamment choisis parmi les hydroxydes d'aluminium, en particulier parmi les tri-hydroxydes d'aluminium, les hydroxydes de l'oxyde d'aluminium et les hydroxydes gélatineux d'aluminium. On préfère les hydroxydes gélatineux d'aluminium, tels que décrits précédemment, connus sous le terme de gels d'alumine ou d'alumines amorphes. La préparation d'un support hétérogène peut être réalisée notamment en mettant en œuvre un tel précurseur par voie d'un sol-gel ou à l'aide d'un composé organométallique qui facilite en particulier le greffage sur le solide minéral. Le composé selon l'invention se présente généralement sous forme de particules qui peuvent avoir toute forme et toute taille, notamment une taille moyenne allant de 10 nm à 5 mm, de préférence de 20 nm à 4mm. Les particules du support peuvent se présenter telles quelles ou peuvent être mises en forme de façon à avoir une forme spécifique, notamment une forme sphérique, sphéroïdale, hémisphérique, hémisphéroïdale, cylindrique ou cubique, ou une forme d'anneaux, de pastilles, de disques ou de granulés. Le composé selon l'invention comprend essentiellement un hydrure de tungstène greffé le support à base d'oxyde d'aluminium. Le degré d'oxydation du tungstène dans le composé métallique supporté peut avoir une valeur choisie dans une gamme allant de 2 à 6, de préférence de 4 à 6. L'atome de tungstène est lié notamment au support solide, notamment par au moins une liaison simple. Il peut être en outre lié à un ou plusieurs atomes d'hydrogène par des liaisons simples (W - H) et éventuellement à un ou plusieurs radicaux hydrocarbonés, R5 notamment par des liaisons carbone-tungstène simples ou multiples. Le nombre d'atomes d'hydrogène liés à un atome de tungstène dépend du degré d'oxydation du tungstène, du nombre de liaisons simples liant ledit atome de tungstène au support et éventuellement du nombre de liaisons simples ou multiples liant ledit atome de tungstène au radical hydrocarboné, R. Ainsi, le nombre d'atomes d'hydrogène liés à un atome de tungstène peut être au moins égal à 1 et au plus égal à 5, et peut aller de préférence de 1 à 4, de préférence de 1 à 3. Par greffage de l'hydrure de tungstène au support solide à base d'oxyde d'aluminium, on entend généralement que l'atome de tungstène est lié par au moins une liaison simple audit support, et plus particulièrement par au moins une liaison simple (W-OAl) à au moins un atome d'oxygène de l'oxyde d'aluminium. Le nombre de liaisons simples liant l'atome de tungstène au support, notamment par une liaison simple (W-OAl)5 dépend du degré d'oxydation du tungstène et du nombre des autres liaisons liant l'atome de tungstène, et est généralement égal à 1, 2 ou 3. L'atome de tungstène du composé selon l'invention peut être éventuellement lié à un ou plusieurs radicaux hydrocarbonés, R, par une ou plusieurs liaisons carbone-tungstène simples, doubles ou triples. Le ou les radicaux hydrocarbonés, R, peuvent être des radicaux hydrocarbonés, identiques ou différents, saturés ou insaturés, en particulier comprenant de 1 à 20, de préférence de 1 à 10 atomes de carbone, et comprenant éventuellement du silicium, - notamment dans un groupement organo-silane. Ils peuvent être choisis notamment parmi les radicaux alkyle, notamment linéaires ou ramifiés, aliphatiques ou alicycliques, par exemple les radicaux alkyle, alkylidène ou alkylidyne, notamment de C1 à C10, parmi les radicaux aryle, notamment de C6 à C12, et parmi les radicaux aralkyle, aralkylidène ou aralkylidyne, notamment de C7 à Cj4. L'atome de tungstène de l'hydrure de tungstène greffé peut être lié au radical hydrocarboné, R, par une ou plusieurs liaisons carbone-tungstène simples, doubles ou triples. Il peut s'agir d'une liaison carbone-tungstène simple, notamment de type σ : dans ce cas, le radical hydrocarboné, R, peut être un radical alkyle, notamment linéaire ou ramifié, ou un radical aryle, par exemple le radical phényle, ou un radical aralkyle, par exemple le radical benzyle ou le radical de formule (C6H5-CH2-CH2-). Par radical alkyle, on entend généralement un radical mono valent aliphatique provenant de l'enlèvement d'un atome 5 d'hydrogène sur un atome de carbone de la molécule d'un alcane, ou d'un alcène, ou d'un alcyne, ou même d'un organo-silane, par exemple un radical méthyle (CH3-), éthyle (C2H5-), propyle (C2H5-CH2-), néopentyle ((CH3)3C-CH2-), allyle (CH2=CH-CH2-), alkynyle (R- C≡C-), notamment éthynyle (CH≡C-), ou néosilyle ((CHa)3Si-CH2 - ). Le radical alkyle peut être par exemple de formule (R'-CH2-) où R' représente un radical alkyle, linéaire ou ramifié. 10 II peut aussi s'agir d'une liaison carbone-tungstène double, notamment de type π : dans ce cas, le radical hydrocarboné, R, peut être un radical alkylidène, notamment linéaire ou ramifié, ou un radical aralkylidène. Par radical alkylidène, on entend généralement un radical bivalent aliphatique provenant de l'enlèvement de deux atomes d'hydrogène sur un même atome de carbone de la molécule d'un alcane, ou d'un alcène, ou d'un alcyne, ou même d'un 15 organo-silane, par exemple un radical méthylidène (CH2=), éthylidène (CH3-CH=), propylidène (C2H5-CH=), néopentylidène ((CH3)3C-CH=), ou allylidène (CH2==CH-CH=). Le radical alkylidène peut être par exemple de formule (R' -CH=) où R' représente un radical alkyle, linéaire ou ramifié. Par radical aralkylidène, on entend généralement un radical bivalent aliphatique provenant de l'enlèvement de deux atomes d'hydrogène sur un même 0 carbone d'un radical alkyle, alcényle ou alcynyle branché sur un groupement aromatique. Il peut également s'agir d'une liaison carbone-tungstène triple : dans ce cas, le radical hydrocarboné, R, peut être un radical alkylidyne, notamment linéaire ou ramifié, ou un radical aralkylidyne. Par radical alkylidyne, on entend généralement un radical trivalent aliphatique provenant de l'enlèvement de trois atomes d'hydrogène sur un même atome de 5 carbone de la molécule d'un alcane, ou d'un alcène, ou d'un alcyne, ou même d'un organo- silane, par exemple un radical éthylidyne (CH3-C≡), propylidyne (C2H5-C≡), néopentylidyne - - - - ((CH3)3C-C≡),_ou allylidyne (CH2=CH-C≡). Le radical alkylidyne peut être par exemple de formule (R' -C≡) où R' représente un radical alkyle, linéaire ou ramifié. Par radical aralkylidyne, on entend généralement un radical trivalent aliphatique provenant de 0 l'enlèvement de trois atomes d'hydrogène sur un même carbone d'un radical alkyle, alcényle ou alcynyle branché sur un groupement aromatique. Plus particulièrement, le radical hydrocarboné, R, peut être choisi parmi les radicaux méthyle, éthyle, n-propyle, isopropyle, n-butyle, isobutyle, néopentyle, allyle, néopentylidène, allylidène, néopentylidyne et néosilyle. L'atome de tungstène du composé selon l'invention peut être complexé par un ou plusieurs ligands hydrocarbonés, en particulier des ligands aromatiques ou carbonyle. On peut représenter schématiquement Phydrure de tungstène greffé sur le support à base d'oxyde d'aluminium par la formule suivante : -(Al - O)x Hy \ / W (2) / \ -(M- O)2 Rw dans laquelle W, Al, O et H représentent respectivement des atomes de tungstène, d'aluminium, d'oxygène et d'hydrogène, M représente un atome d'un ou plusieurs éléments d'un autre oxyde, tels que définis précédemment, R représente un radical hydrocarboné, tel que défini précédemment, et x, y, w et z sont des nombres entiers dont la somme (w + x + y + z) = 2 à 6, et avec x = l à 3, y = l à 5, w = 0 à 4 et z = 0 à 2. Dans la formule (2), les liaisons - -(Al - O) et — (M - O) représentent une ou plusieurs liaisons simples ou multiples reliant respectivement l'atome d'aluminium et l'atome M à l'un des constituants atomiques du support à base d'oxyde d'aluminium, notamment à l'un des atomes d'oxygène de ce support. Le composé selon l'invention présente généralement en spectroscopie infra-rouge une ou plusieurs bandes d'absorption spécifiques de la liaison (W - H), bandes dont la fréquence peut varier selon la sphère de coordination du tungstène et dépendre notamment du nombre de liaisons du tungstène avec le support, avec les radicaux hydrocarbonés R et avec d'autres atomes d'hydrogène. Ainsi on a par exemple trouvé au moins des deux bandes d'absorption à 1903 et 1804 cm"1, bandes spécifiques en particulier de la liaison (W-H) considérée notamment dans l'environnement des liaisons (W-OAl) liant le même atome de tungstène à un atome d'oxygène lié lui-même à un atome d'aluminium d'une alumine-α. A titre de comparaison, Phydrure de tungstène greffé dans les mêmes conditions sur un support de silice présente généralement en spectroscopie infra-rouge une au moins des deux bandes d'absorption à 1940 et 1960 cm"1, bandes qui sont différentes des précédentes et qui sont en particulier spécifiques de la liaison (W-H) considérée notamment dans l'environnement des liaisons (W-OSi) liant le même atome de tungstène à un atome d'oxygène lié lui-même à un atome de silicium du support de silice. Une autre façon pouvant caractériser la présence d'une liaison (W - H) dans le composé selon l'invention vient d'une mesure par Résonance Magnétique Nucléaire du proton (1H-RMN solide) sous 500 MHz où la valeur du déplacement chimique de Phydrure de tungstène (δ W-H) est égale à 10,6 ppm (parties par million). Le composé selon l'invention peut en outre comprendre un hydrure d'aluminium, notamment en surface du support et en particulier au voisinage de Phydrure de tungstène greffé. On pense qu'un hydrure d'aluminium peut se former par ouverture d'un pont aluminoxane (de formule Al-O-Al) présent notamment en surface du support et par réaction entre un atome d'hydrogène d'un hydrure de tungstène greffé et le pont aluminoxane ainsi ouvert. Un test simple de caractérisation de Phydrure d'aluminium présent dans le composé de l'invention à côté d'un hydrure de tungstène comprend une réaction de deutériation dudit composé. Le test peut être réalisé par mise en contact du composé selon l'invention avec une atmosphère de deutérium sous une pression absolue de 66,7 IcPa, à une température choisie entre 25 et 8O0C, de préférence égale à 60°C, pendant une durée de 15 minutes. Une réaction sélective de deutériation est ainsi réalisée dans ces conditions : elle permet de substituer les atomes d'hydrogène par des atomes de deutérium dans les liaisons (W-H) et former ainsi de nouvelles liaisons (W - D) qui en spectroscopie infra-rouge présentent deux bandes d'absorption à 1293 et 1393 cm"1, tout en laissant inchangés les atomes d'hydrogène dans les liaisons (Al-H) que l'on peut alors caractériser en spectroscopie infra-rouge par une bande d'absorption à 1914 cm"1. La présente invention concerne également un procédé de préparation du composé métallique supporté. Le composé selon l'invention qui se présente essentiellement sous la forme d'un hydrure de tungstène greffé sur un support à base d'oxyde d'aluminium, peut être préparé par un procédé comprenant les étapes suivantes : (1) une étape de dispersion et de greffage d'un précurseur organométallique de tungstène (Pr) sur un support à base d'oxyde d'aluminium, précurseur dans lequel le tungstène est notamment lié ou complexé à au moins un ligand hydrocarboné, de façon à former un composé ou complexe hydrocarboné de tungstène greffé sur ledit support, puis (2) une étape d'hydrogénolyse du composé ou complexe hydrocarboné de tungstène greffé, résultant de l'étape précédente, de façon à former un hydrure de tungstène greffé sur ledit support. Le précurseur organométallique de tungstène, Pr, comporte de préférence un atome de tungstène lié ou complexé à un ou plusieurs ligands hydro carbonés. L'atome de tungstène peut être notamment lié à un carbone du ligand hydrocarboné par des liaisons (carbone-tungstène) simples, doubles ou triples. Les ligands hydrocarbonés peuvent être des radicaux hydrocarbonés, identiques ou différents, saturés ou insarurés, notamment aliphatiques ou alicycliques, de préférence de C1 à C20, en particulier de C1 à C10, et peuvent être choisis notamment parmi les radicaux liydrocarbonés, R, décrits précédemment. Le nombre de ligands hydrocarbonés liés à l'atome de tungstène dépend du degré d'oxydation du tungstène dans le précurseur Pr et peut être au plus égal au degré d'oxydation du tungstène dans le précurseur Pr5 en particulier être supérieur à 0 et au plus égal au degré d'oxydation maximal du tungstène et de préférence avoir toute valeur allant de 2 à 6, notamment de 4 à 6. Le précurseur Pr peut comporter un atome de tungstène notamment complexé à un ou plusieurs ligands hydrocarbonés, tels que le degré d'oxydation du tungstène soit égal à zéro. Le ligand hydrocarboné peut être choisi parmi les ligands aromatiques ou les ligands carbonyle. Ainsi, le précurseur Pr peut être choisi parmi le tungstène bis-arène et le tungstène hexacarbonyle. Préalablement à la première étape de dispersion et de greffage, le support à base d'oxyde d'aluminium peut être soumis à une étape préalable de calcination et/ou de déshydroxylation. La calcination du support peut être réalisée de façon à oxyder le carbone éventuellement présent dans le support et à l'éliminer sous forme de dioxyde de carbone. Elle peut être réalisée en soumettant le support à un traitement thermique oxydant, notamment sous un courant d'air sec, à une température inférieure à la température de frittage du support, par exemple à une température allant de 100 à 10000C, de préférence de 200 à 800°C, pendant une durée suffisante permettant d'éliminer le dioxyde de carbone et pouvant aller de 0,1 à 48 heures, sous une pression inférieure, égale ou supérieure à la pression atmosphérique. Le support peut également être soumis à une autre étape préalable, dite de déshydroxylation. Cette étape peut être réalisée de façon à éliminer éventuellement l'eau résiduelle du support et une partie des groupes hydroxyle, à laisser subsister notamment en surface du support une quantité résiduelle des groupes hydroxyle et à former éventuellement des ponts aluminoxane (de formule Al-O-Al). La déshydroxylation peut être réalisée en soumettant le support à un traitement thermique sous un courant gazeux inerte, par exemple sous un çoμrant d'azote, d'argon ou d'hélium, sous une pression de préférence inférieure à la pression atmosphérique, par exemple sous une pression absolue allant de 10"4 Pa à 102 IcPa, de préférence de 10"2 Pa à 50 kPa, à une température inférieure à la température de frittage du support, par exemple à une température allant delOO à 1000°C, de préférence de 200 à 8000C, et pendant une durée suffisante permettant de laisser une quantité résiduelle appropriée de groupes hydroxyle et/ou aluminoxane dans le support et pouvant aller de 0,1 à 48 heures. L'étape de déshydroxylation peut être avantageusement réalisée après l'étape de calcination. L'étape de dispersion et de greffage peut être réalisée par sublimation, par imprégnation à l'aide d'un solvant, ou par mélange à sec. Dans le cas d'une étape par sublimation, le précurseur Pr qui se présente généralement à l'état solide dans les conditions normales, est chauffé notamment sous une pression inférieure à la pression atmosphérique et dans des conditions de température assurant sa sublimation et sa migration à l'état gazeux sur le support. La sublimation peut être réalisée à une température allant de - 30 à 2000C, et notamment sous une pression absolue allant de 10"4 à 1 Pa. Le greffage du précurseur Pr sur le support peut être contrôlé par spectroscopie infra-rouge. L'excès de précurseur Pr qui ne s'est pas greffé sur le support, peut être éliminé par sublimation inverse. L'étape de dispersion et de greffage peut aussi être réalisée par imprégnation à l'aide d'un solvant. Dans ce cas, le précurseur Pr peut être mis en solution dans un solvant organique, polaire ou non polaire, par exemple le pentane ou Péther éthylique. L'imprégnation peut être réalisée par mise en contact du support à base d'oxyde d'aluminium avec la solution du précurseur Pr préparée précédemment. L'imprégnation peut être réalisée à une température allant de -80 à 2000C, sous une atmosphère inerte, par exemple une atmosphère d'azote, d'argon ou d'hélium, et de préférence sous agitation. On obtient ainsi une suspension d'un composé ou complexe hydrocarboné de tungstène greffé sur le support. On peut éliminer l'excès de précurseur Pr qui ne s'est pas greffé sur le support, par lavage à l'aide d'un solvant organique, identique ou différent de celui utilisé lors de l'imprégnation. L'étape de dispersion et de greffage peut également être réalisée par mélange à sec, notamment par mélange mécanique à sec, en l'absence de liquide ou de solvant liquide. Dans ce cas, le précurseur Pr qui est présent sous forme d'un solide, est mélangé avec le support à base d'oxyde d'aluminium, en l'absence de liquide ou de solvant liquide, en particulier sous agitation mécanique et sous une atmosphère inerte, par exemple une atmosphère d'azote, d'argon ou d'hélium, de façon à former un mélange de deux solides. Pendant ou après le mélange à sec, on peut réaliser un traitement thermique et/ou un -traitement sousjune pression inférieure à la pression atmosphérique, de façon à faire migrer et réagir le précurseur Pr avec le support. Le précurseur qui n'a pas été greffé sur le support, peut être éliminé par sublimation inverse ou par lavage à l'aide d'un solvant organique. La préparation du composé selon l'invention peut comprendre une seconde étape dite d'hydrogénolyse. Il s'agit d'une réaction d'hydrogénolyse du composé ou complexe hydrocarboné de tungstène greffé sur le support, tel que préparé à l'étape précédente. La réaction est généralement réalisée de façon à former un hydrure de tungstène greffé sur le support. Par hydrogénolyse, on entend généralement une réaction de scission d'une molécule avec fixation d'hydrogène sur les deux portions scindées. En l'occurrence, la réaction de scission se produit notamment entre l'atome de tungstène greffé sur le support et l'atome de carbone du précurseur Pr fixé ou complexé avec ledit atome de tungstène. L'hydrogénolyse peut être réalisée à l'aide d'hydrogène ou d'un agent réducteur, capable notamment de transformer le composé ou complexe hydrocarboné de tungstène greffé en hydrure de tungstène greffé. L'hydrogénolyse peut être réalisée en mettant en contact le composé ou complexe hydrocarboné de tungstène greffé avec de l'hydrogène ou l'agent réducteur. Elle peut être réalisée sous une atmosphère d'hydrogène ou une atmosphère inerte lorsqu'on utilise un agent réducteur, sous une pression absolue allant de 10"2 à 10 MPa, à une température allant de 20 à 5000C, pendant une durée allant de 0, 1 à 48 heures.

La présente invention concerne par ailleurs l'utilisation du composé métallique supporté selon l'invention et tel que décrit dans FR 03 03588, dans un procédé mettant en œuvre des réactions de scission et de recombinaison de doubles liaisons oléfiniques Csp2 = Csp2 pour fabriquer de nouvelles oléfmes. Elle concerne plus particulièrement l'utilisation du composé selon l'invention comme catalyseur dans des réactions de métathèse d'une oléfïne avec elle-même (auto-métathèse) ou avec au moins une autre oléfine (métathèse croisée) telles que représentées dans les équations (1) et (2) ci-dessus.

Les exemples suivants illustrent la présente invention.

Exemple 1: préparation d'un hydrure de tungstène greffé sur une alumine. Dans une étape préalable, 530 mg d'une alumine-γ ayant une taille moyenne de 40 μm et une surface spécifique (B.E.T.) de 200 m2/g, contenant 90 % en poids d'alumine et 9 % en poids d'eau, et vendue par Johnson Matthey (Grand-Bretagne), sont soumis à un traitement de calcination sous un courant d'air sec à 5000C pendant 15 heures, puis à un traitement de déshydroxylation sous une pression absolue de 10"2 Pa, à 5000C pendant 15 heures, de sorte que l'alumine ainsi calcinée et déshydroxylée présente en spectroscopie infra-rouge trois bandes d'absorption respectivement à 3774, 3727 et 3683 cm"1, caractéristiques notamment de liaison (AlO-H) résiduelle. Dans une première étape, on introduit dans un réacteur en verre, sous atmosphère d'argon et à 250C, les 530 mg de l'alumine préparée précédemment, puis une solution de 6 ml de n-pentane contenant 300 mg de tris(néopentyl)néopentylidyne tungstène, utilisé comme précurseur Pr et répondant à la formule générale: W [-CH2-C(CH3)3]3 [SC-C(CHa)3] (3) Le mélange ainsi obtenu est maintenu à 250C pendant 3 heures. Au bout de ce temps, on obtient un composé organo-métallique de tungstène greffé sur l'alumine, l'excès de précurseur Pr qui n'a pas réagi, étant éliminé par lavage avec du n-pentane à 250C. Le composé organo-métallique de tungstène ainsi greffé est séché sous vide. Il contient 1,5 % en poids de tungstène et répond à la formule générale: (Al-O)x W [-CH2-C(CH3)3]y C=CH-C(CH3)] (4) avec x = 1 et y = 2 . Dans une seconde étape, on isole 50 mg du composé organo-métallique de tungstène greffé obtenu précédemment qui sont soumis dans un réacteur en verre à un traitement d'hydrogénolyse par mise en contact avec de l'hydrogène, sous une pression absolue d'hydrogène de 73 IcPa, à 15O0C, pendant 15 heures. Au bout de ce temps, on refroidit le réacteur à 250C, on obtient et on isole sous argon un composé (W/Al-1) selon l'invention qui comprend notamment un hydrure de tungstène greffé sur l'alumine. Le composé (W/ Al-I) contient 1,5 % en poids de tungstène et présente en spectroscopie infra¬ rouge deux bandes d'absorption respectivement à 1903 et 1804 cm"1, caractéristiques de la liaison (W-H) notamment greffée sur l'alumine.

Exemple 2 : préparation d'un hydrure de tungstène greffé sur une alumine. Les étapes préalables de calcination et de déshydroxylation de l'alumine-α sont exactement identiques à celles de l'Exemple 1. Dans une première étape, on isole 53 mg de l'alumine préparée précédemment et on les introduit dans un réacteur en verre à 25°C sous une atmosphère d'argon. Puis, on introduit dans le réacteur le précurseur Pr de formule générale (3) tel qu'utilisé à l'Exemple 1. On chauffe alors le réacteur à 7O0C pendant 2 heures, de façon à sublimer le précurseur Pr sur l'alumine et à former un composé organométallique de tungstène greffé sur l'alumine. Au bout de. ce temps, on élimine l'excès de précurseur Pr n'ayant pas réagi, par sublimation inverse à 700C. Ensuite, on refroidit le réacteur à 25°C et on isole sous argon un composé organométallique de tungstène ainsi greffé qui contient 3,7 % en poids de tungstène et qui répond à la formule générale (4) précédente. La seconde étape est réalisé exactement comme à l'Exemple 1, excepté le fait qu'on utilise le composé organométallique de tungstène greffé sur l'alumine préparé à l'étape précédente. On obtient ainsi un composé (W/Al-2) selon l'invention comprenant un hydrure de tungstène greffé sur l'alumine et contenant 3,7 % en poids de tungstène. Il présente en spectroscopie infra-rouge deux bandes d'absorption respectivement à 1903 et 1804 cm"1, caractéristiques de la liaison (W - H) notamment greffée sur l'alumine. Le composé (W/Al-2) est soumis à un test sélectif de deutériation montrant qu'il comprend un hydrure de tungstène et un hydrure d'aluminium, tous les deux greffés sur l'alumine. Un échantillon du composé (W/Al-2) est placé dans un réacteur en verre, puis est mis en contact dans ce réacteur avec une atmosphère de deutérium sous une pression absolue de 66,7 kPa, à une température de 60°C, pendant 15 minutes. Au bout de ce temps, on refroidit le réacteur à 250C et on isole sous argon le composé solide ainsi deutéré qui présente en spectroscopie infra-rouge une bande d'absorption à 1914 cm"1, caractéristique de la liaison (Al — H) inchangée par la réaction de deutériation réalisée dans ces conditions. On observe par ailleurs que les bandes d'absorption à 1903 et 1804 cm"1 caractéristiques de la liaison (W - H) greffée sur l'alumine disparaissent au profit des bandes d'absorption respectivement à 1293 et 1393 cm"1, caractéristiques de la liaison (W - D) greffée sur l'alumine et formée par la réaction de deutériation des liaisons (W -H).

Exemple 3: préparation d'un hydrure de tungstène greffé sur une alumine. Les étapes préalables de calcination et de déshydroxylation de l'alumine sont exactement identiques à celles décrit dans l'exemple 1. Dans une première étape, on isole 2 g de l'alumine préparée précédemment et on les introduit sous atmosphère d'argon dans un réacteur en verre à 250C muni d'un barreau magnétique d'agitation. Puis dans le réacteur, on introduit 305 mg du précurseur Pr de formule générale (3) tel qu'utilisé à l'Exemple 1. On chauffe le réacteur à 66°C et on agite le mélange à sec ainsi réalisé pendant 4 heures. Au bout de ce temps on refroidit le réacteur à 25°C, puis on lave le mélange de solide avec du n-pentane à 25°C. Le composé solide ainsi lavé est séché sous vide, puis isolé sous argon de façon à obtenir un composé organométallique de tungstène greffé sur l'alumine contenant 3,9 % en poids de tungstène et qui répond à la formule générale (4) précédente. On réalise la seconde étape exactement comme à l'Exemple 1, excepté le fait qu'on utilise le composé organométallique de tungstène greffé sur l'alumine préparé précédemment. On obtient ainsi un composé (W/Al-3) selon l'invention comprenant un hydrure de tungstène greffé sur l'alumine et contenant 3,9 % en poids de tungstène. Il présente en spectroscopie infra-rouge deux bandes d'absorption respectivement à 1903 et 1804 cm"1, caractéristiques de la liaison (W-H) greffée sur l'alumine. Par ailleurs, il présente en résonance magnétique nucléaire (1H-RMN solide) sous 500 MHz une valeur du déplacement chimique de l'hydrure de tungstène (5W-H) égale à 10,6 ppm (parties par million).

Exemple 4: préparation d'un hydrure de tungstène greffé sur une silice- alumine. Dans une étape préalable, 530 mg d'une silice-alumine ayant une surface spécifique (B.E.T.) de 475 m2/g, contenant 33 % en poids d'alumine, et vendue par Akzo Nobel, sont soumis à un traitement de calcination sous un courant d'air sec à 5000C pendant 15 heures, puis à un traitement de déshydroxylation sous une pression absolue de 10"2 Pa, à 5000C pendant 15 heures, de sorte que la silice-alumine ainsi calcinée et déshydroxylée présente en spectroscopie infra-rouge une bande d'absorption à 3747 cm"1, caractéristique notamment de liaison (SiO-H) résiduelle. Dans une première étape, on introduit dans un réacteur en verre, sous atmosphère d'argon et à 25°C, les 530 mg de silice-alumine préparée précédemment, puis une solution de 6 ml de n-pentane contenant 300 mg du précurseur Pr de formule générale (3) tel qu'utilisé dans l'exemple 1. Le mélange ainsi obtenu est maintenu à 250C pendant 3 heures. Au bout de ce temps, on obtient un composé organo-métallique de tungstène greffé sur la silice-alumine, l'excès de précurseur Pr qui n'a pas réagi, étant éliminé par lavage avec du n-pentane à 25°C. Le composé organo-métallique de tungstène ainsi greffé est séché sous vide. Il contient 1,5 % en poids de tungstène et répond à la formule générale: (Si-O)x W [-CH2-C(CH3)3]y [^CH-C(CH3)] (5) avec x = 1 et y = 2 . Dans une seconde étape, on isole 50 mg du composé organo-métallique de tungstène greffé obtenu précédemment qui sont soumis dans un réacteur en verre à un traitement d'hydrogénolyse par mise en contact avec de l'hydrogène, sous une pression absolue d'hydrogène de 73 IcPa5 à 15O0C, pendant 15 heures. Au bout de ce temps, on refroidit le réacteur à 25°C, on obtient et on isole sous argon un composé (W/SiAl-1) selon l'invention qui comprend notamment un hydrure de tungstène greffé sur silice-alumine. Le composé (W/SiAl-1) contient 1,5 % en poids de tungstène et présente en spectroscopie infra¬ rouge deux bandes d'absorption respectivement à 1906 et 1804 cm'1, caractéristiques de la liaison (W-H) notamment greffée sur silice-alumine. Exemple 5: préparation d'un hydrure de tungstène greffé sur une silice alumine. Les étapes préalables de calcination et de déshydroxylation de la silice-alumine sont exactement identiques à celles décrit dans l'exemple 3. Dans une première étape, on isole 1 g de la silice-alumine préparée précédemment et on les introduit sous atmosphère d'argon dans un réacteur en verre à 25°C muni d'un barreau magnétique d'agitation. Puis dans le réacteur, on introduit 305 mg du précurseur Pr de formule générale (3) tel qu'utilisé à l'Exemple 1. On chauffe le réacteur à 66°C et on agite le mélange à sec ainsi réalisé pendant 4 heures. Au bout de ce temps on refroidit le réacteur à 25°C, puis on lave le mélange de solide avec du n-pentane à 25°C. Le composé solide ainsi lavé est séché sous vide, puis isolé sous argon de façon à obtenir un composé organométailique de tungstène greffé sur la silice-alumine contenant 7,5 % en poids de tungstène et qui répond à la formule générale (5) précédente. On réalise la seconde étape exactement comme à l'Exemple 1, excepté le fait qu'on utilise le composé organométailique de tungstène greffé sur la silice alumine préparé précédemment. On obtient ainsi un composé (W/SiAl-2) selon l'invention comprenant un hydrure de tungstène greffé sur la silice alumine et contenant 7,5 % en poids de tungstène. Il présente en spectroscopie infra-rouge deux bandes d'absorption respectivement à 1903 et 1804 cm"1, caractéristiques de la liaison (W-H) greffée sur la silice alumine. Par ailleurs, il présente en résonance magnétique nucléaire (1H-RMN solide) sous 500 MHz une valeur du déplacement chimique de l' hydrure de tungstène (5W-H) égale à 10,6 ppm (parties par million).

Exemple 6: Réaction de métathèse du propène catalysée par (W/Al-3) en réacteur statique. Le composé métallique supporté (W/Al-3), préparé selon l'exemple 3, est utilisé dans une réaction de métathèse du propène qui peut être représentée par l'équation suivante: . 2.C3H6 S C2H4 + . C4H8. . .(7) L'expérience est réalisée de la façon suivante: le composé métallique supporté est préparé «in situ» dans un réacteur en verre comme décrit dans l'exemple 3. Le réacteur est ensuite mis sous vide, puis rempli de propène jusqu'à une pression de 76 kPa, et enfin chauffé à 15O0C. On observe alors la formation d'un mélange essentiellement d'éthylène, de n- et iso¬ butènes, et également de pentènes et hexènes en plus faibles quantités, qui sont analysés et dosés par chromatographie en phase gaz (colonne capillaire KC1/A12O3, 50m x 0,32 mm; détection par ionisation de flamme). On calcule la conversion cumulée de propène qui est le nombre de moles de propène transformées sur le nombre de moles de propène introduites initialement, ainsi que le nombre de rotations (T.O.N.) ou nombre cumulé de moles de propène transformées au cours du temps par mole de tungstène du composé métallique supporté. Les sélectivités (SC2), (SC4), (SC5), et (SC6) en les différents produits sont aussi calculées respectivement selon les équations suivantes: SC2 - (nombre de moles d'éthylène formé)/(nombre total de moles d'oléfmes formées) SC4 = (nombre de moles de n-butènes formés)/(nombre total de moles d'oléfmes formées) SC5 = (nombre de moles de pentènes formés)/(nombre total de moles d'oléfmes formées) SC6 = (nombre de moles d'hexènes formés)/(nombre total de moles d'oléfines formées) Le Tableau 1 ci-après rassemble les résultats des mesures et calculs définis ci- dessus pour la réaction de métathèse du propène en fonction du temps.

Métathèse du propène en réacteur statique catalysée par WH/alumine alpha (W/Al-3) à 150°C ; M cat = 50 mg ( %W = 3,86 %) , V réacteur = 505 ml, P propène = 76 IcPa Propène/ Ws = 1470 Exemple 7: Réaction de métathèse du propène catalysée par rW/AI-3) en réacteur statique. L'expérience est réalisée de façon similaire à l'exemple 6 excepté que la réaction est conduite à 800C. Le Tableau 2 ci-après rassemble les résultats des mesures et calculs comme définis à l'exemple 6 pour la réaction de métathèse du propène en fonction du temps.

Exemple 8: Réaction de métathèse du propèae catalysée par fW/Al-3) en réacteur dynamique. Le complexe (Al-O)x W [-CH2-C(CH3)3]y [=CH-C(CH3)] (4) greffé sur l'alumine par sublimation (200mg; 3,86 % W/AI2O3; 42 micromoles de W) selon l'exemple 3 est transféré en boite à gants dans un réacteur tabulaire en inox pouvant être isolé de l'atmosphère. Après connexion du réacteur au montage, le circuit est purgé à l'argon, puis le catalyseur hydrure de tungstène supporté [W]5-H est préparé in situ par traitement, sous courant d'hydrogène (3 ml/min) à 1500C pendant 15h, des complexes alkyle-alkylidynes greffés, conduisant au composé (W/Al-3). Après refroidissement à 250C, le réacteur est purgé à l'argon de l'excès d'hydrogène, puis sous courant de propène à 101,3 kPa (5 ml/min, soit un débit molaire de 5,31 Propène/W/min). Le réacteur est alors amené rapidement à la température de 15O0C (montée de 250°C/h). L'analyse des produits est effectuée en ligne par chromatographie en phase gaz (colonne capillaire KCl/Al2θ3 50m x 0,32 mm; détection par ionisation de flamme). On observe alors la formation principalement d'éthylène, de butènes, de pentènes et d'hexènes en faibles quantités. Le Tableau 3 ci-après rassemble les résultats des mesures et calculs comme définis dans l'exemple 6, pour la. réaction de métathèse du propène en fonction du temps. On définit dans ce cas une conversion instantanée qui est le nombre de moles de propène transformées sur le nombre de moles de propène introduites à chaque instant. Exemple 9: Réaction de métathèse croisée éthyIène-butène-2 catalysée par fW/AI-3) en réacteur statique. L'expérience est réalisée de façon similaire à l'exemple 6 excepté que la réaction est conduite à 15O0C avec un mélange molaire 50/50 d'éthylène et de butène-2 au lieu du propène. On forme alors principalement du propène selon la réaction: C2H4 + C4H8 → 2 C3H5 Le Tableau 4 ci-après rassemble les résultats des mesures et calculs comme définis à l'exemple 6 pour la réaction de métathèse croisée éthylène-butène-2 en fonction du temps.

Exemple 10: Régénération sous hydrogène du catalyseur fW/Al-3") en réacteur dynamique. Après avoir fonctionné comme à l'exemple 8, le catalyseur (W/Al-3) est régénéré en réacteur dynamique sous courant d'hydrogène (4ml/min, 0,1 MPa) à 150°C pendant 15h. Le catalyseur ainsi régénéré retrouve alors son activité en métathèse du propène.

II doit être bien compris que l'invention définie par les revendications annexées n'est pas limitée aux modes de réalisation particuliers indiqués dans la description ci-dessus, mais en englobe les variantes qui ne sortent ni du cadre ni de l'esprit de la présente invention.