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Title:
METHOD FOR OBTAINING FRACTIONS FROM BRAN CEREALS AND FRACTIONS THUS OBTAINED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/027529
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a method for obtaining fractions from bran cereals and to the fractions thus obtained. The method for obtaining fractions from bran cereals comprises the following stages: a) reduction in the level of starch; b) hydrolysis; c) separation of the desired fractions; et d) drying the separated fractions thus obtained. The invention is characterized in that the bran cereals selected are chosen from the group consisting of bran obtained from a flour-mill process and bran obtained from a starch-mill process; further characterized in that the hydrolysis in step b) is an enzyme hydrolysis stage wherein the enzymes used are at least two enzymatic activities selected from the group of xylanase, arabanase, ß-glucanase, cellulase, hemicellulase and pectinase activities. Particular field of application of the invention: food industry and cosmetics.

Inventors:
DUGENET YANN (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/050702
Publication Date:
March 16, 2006
Filing Date:
September 02, 2005
Export Citation:
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Assignee:
DF3 (FR)
DUGENET YANN (FR)
International Classes:
C12P1/00; A23L7/104; C12P19/04
Domestic Patent References:
WO1998022613A11998-05-28
WO2002002644A12002-01-10
Other References:
See references of EP 1789568A2
Attorney, Agent or Firm:
Noel, Chantal c/o Cabinet, Beau De Lomenie (158 Rue de l'Université, PARIS CEDEX 07, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé d'obtention de fractions issues du son de céréales du type comprenant les étapes suivantes : a) réduction du taux d'amidon, b) hydrolyse, c) séparation des fractions voulues, et d) séchage des fractions séparées obtenues. caractérisé en ce que : Ie son de céréales utilisé est choisi dans le groupe constitué par les sons issus en sortie du procédé de meunerie et les sons issus en sortie du procédé d'amidonnerie, et en ce que l'étape b) d'hydrolyse est une étape d'hydrolyse enzymatique dans laquelle les enzymes utilisés ont au moins deux activités enzymatiques choisies dans le groupe des activités xylanase, arabanase, βglucanase, cellulase, hémicellulase et pectinase.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les enzymes utilisés à l'étape b) ont au moins les deux activités xylanase et cellulase.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les enzymes utilisés à l'étape b) ont au moins les deux activités xylanase et hémicellulase.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les enzymes utilisés à l'étape b) au moins les deux activités ont xylanase et arabanase.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les sons sont les sons issus du procédé de meunerie.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les sons sont les sons issus du procédé d'amidonnerie.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les céréales sont choisies dans le groupe constitué par le blé, l'avoine, le seigle, l'orge, le mil, le millet, le sorgho, l'épeautre, le maïs, le riz et les pois.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la céréale est du blé.
9. Fraction extraite du son de céréales, caractérisée en ce que : elle est insoluble dans l'eau, elle a une teneur en amidon inférieure à 6 %, elle a une capacité de rétention d'eau supérieure ou égale à 5 g d'eau par g de fraction sèche et une capacité de rétention d'huile mesurée supérieure ou égale à 2,0 g d'huile par g de fraction sèche.
10. Fraction extraite du son de céréales, caractérisée en ce que : elle est soluble dans l'eau, elle a une teneur en arabinoxylanes supérieure ou égale à 30 % en poids par rapport à la masse sèche de la fraction totale, et en ce que les arabinoxylanes ont un rapport molaire arabinose/xylose noté A/X supérieur à 0,3.
11. Fraction selon la revendication 10, caractérisée en ce que le rapport A/X est compris entre 0,3 et 0,6, de préférence entre 0,33 et 0,46.
12. Fraction selon l'une quelconque des revendications 10 ou 11, caractérisée en ce que les arabinoxylanes ont un degré de polymérisation, noté DP, supérieur ou égal à 3. 13. Fraction selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisée en ce que la céréale est choisie dans le groupe constitué par le blé, l'avoine, le seigle, l'orge, le mil, le millet, le sorgho, l'épeautre, le maïs, le riz et les pois.
Description:
Procédé d'obtention de fractions issues du son de céréales ainsi que les fractions ainsi obtenues

L'invention concerne un procédé d'obtention de fractions issues du son de céréales ainsi que les fractions ainsi obtenues. Il existe actuellement un grand intérêt pour des produits qui ont de fortes capacités de rétention d'eau et/ou d'huile et/ou des propriétés de structuration de la matrice dans laquelle ils sont inclus. En particulier, dans l'industrie de la boulangerie, des produits rétenteurs d'eau sont introduits dans la pâte à cuire pour procurer, du fait de l'évaporation de l'eau qu'ils retiennent, lors de la cuisson de la pâte boulangère, le gonflant et le moelleux voulu. Les produits rétenteurs d'eau sont actuellement utilisés dans de nombreux domaines autres que l'alimentation. Par exemple, ils sont utilisés en jardinerie, où les produits sont souvent des produits minéraux, dans le domaine de l'hygiène où on utilise principalement de la cellulose. D'autres applications des produits rétenteurs d'eau et/ou d'huile sont dans le domaine de la cosmétique, de la parfumerie, de la pharmacie ou encore dans le domaine des produits satiétogènes. Dans tous ces domaines, une innocuité pour la santé humaine des produits utilisés est importante. De nombreux produits de synthèse rétenteurs d'eau et/ou d'huile existent mais ils sont souvent très coûteux en raison de leurs procédés d'obtention. Ces produits rétenteurs d'eau sont, le plus souvent, insolubles dans l'eau. D'autre part, l'intérêt des fibres dans l'alimentation est maintenant reconnu. Il est largement recommandé de consommer des produits alimentaires contenant des fibres, éventuellement ajoutées, qui améliorent le transit intestinal, entre autres. Ainsi, de nombreux produits alimentaires sur le marché actuel contiennent de telles fibres ajoutées. Pour faciliter leur consommation, ces fibres sont ajoutées dans les produits alimentaires tels que les produits laitiers, etc., sous forme de fibres solubles dans l'eau. Ici aussi, il est important que les fibres ajoutées soient sans danger pour la santé humaine et des fibres d'origine végétale sont tout à fait recommandées. Mais, les fibres utilisées actuellement sont souvent d'origine purement synthétique et/ou très coûteuses en raison de leur procédé de fabrication. L'invention vise à pallier les inconvénients des produits rétenteurs d'eau et d'huile et des fibres solubles dans l'eau ainsi que de leurs procédés d'obtention, de l'art antérieur, en proposant un procédé simplifié et économique d'obtention, d'une part, d'une fraction insoluble ayant des propriétés améliorées de rétention d'eau et d'huile, et d'autre part, d'une fraction soluble riche en arabinoxylanes, à partir de sons de céréales issus des procédés de meunerie et d'amidonnerie. A cet effet, l'invention propose un procédé d'obtention de fractions issues du son de céréales du type comprenant les étapes suivantes : a) réduction du taux d'amidon, b) hydrolyse, c) séparation des fractions voulues, et d) séchage des fractions séparées et obtenues caractérisé en ce que le son de céréales utilisé est choisi dans le groupe constitué par les sons issus du procédé de meunerie et les sons issus du procédé d'amidonnerie, et en ce que l'étape b) d'hydrolyse est une étape d'hydrolyse enzymatique dans laquelle les enzymes utilisés ont au moins deux activités enzymatiques choisies dans le groupe des activités xylanase, arabanase, β-glucanase, cellulase, hémicellulase et pectinase. Selon un premier mode de mise en œuvre du procédé de l'invention, les enzymes utilisés à l'étape b) ont au moins les deux activités xylanase et cellulase. Selon un second mode de mise en œuvre du procédé de l'invention, les enzymes utilisés à l'étape b) ont au moins les deux activités xylanase et hémicellulase. Selon un troisième mode de mise en œuvre du procédé de l'invention, les enzymes utilisés à l'étape b) ont au moins les deux activités xylanase et arabanase. Dans une première variante du procédé de l'invention, les sons sont les sons issus du procédé de meunerie. Dans une seconde variante du procédé de l'invention, les sons sont les sons issus du procédé d'amidonnerie. Les céréales sont de préférence choisies dans Ie groupe constitué par le blé, l'avoine, le seigle, l'orge, le mil, le millet, le sorgho, l'épeautre, le maïs, le riz et les pois. Avantageusement, la céréale est du blé. L'invention propose également une fraction extraite du son de céréales, caractérisée en ce qu'elle est insoluble dans l'eau, en ce qu'elle a une teneur en amidon inférieure à 6 % en poids par rapport à la masse sèche de la fraction totale sèche, et en ce qu'elle a une capacité de rétention d'eau supérieure ou égale à 5 g d'eau par g de fraction sèche et une capacité de rétention d'huile supérieure ou égale à 2,0 g d'huile par g de fraction sèche. L'invention propose encore une fraction extraite du son de céréales, caractérisée en ce qu'elle est soluble dans l'eau, et elle a une teneur en arabinoxylanes supérieure ou égale à 30 % en poids par rapport à la masse sèche de la fraction totale, et en ce que les arabinoxylanes ont un rapport molaire arabinose/xylose, noté A/X, supérieur à 0,3. De préférence, le rapport A/X est compris entre 0,3 et 0,6 et plus préférablement entre 0,33 et 0,46. Selon une caractéristique avantageuse, les arabinoxylanes ont un degré de polymérisation, noté DP, supérieur ou égal à 3. Les fractions selon l'invention peuvent être obtenues par le procédé de l'invention à partir du son de céréales choisies dans le groupe constitué par le blé, l'avoine, le seigle, l'orge, le mil, le millet, le sorgho, l'épeautre, le maïs, le riz et les pois. L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages et caractéristiques de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description explicative qui suit. Le procédé dit procédé de meunerie est un procédé de fabrication de farine à partir de céréales qui comprend en tant que première étape, un nettoyage des grains de céréales par des techniques de séparation gravitaire et de brossage, avec bien sûr une élimination des éléments métalliques ferreux. Après ce nettoyage, on obtient les grains de céréales propres débarrassés de ces déchets. Ensuite, le grain de céréale subit une alternance de phases de broyage et ou de tamisage au cours desquelles on sépare tout d'abord les gros sons puis les sons fins. La farine obtenue à l'issue du procédé de meunerie est une farine alimentaire de différents types selon le taux d'enveloppe du grain ou son qu'elle contient encore. Actuellement, les sons issus de ce procédé, dits "sons issus du procédé de meunerie", sont soit rejetés soit faiblement valorisés en alimentation animale. Cette étape de meunerie est la première étape du procédé dit procédé d'amidonnerie au cours duquel on procède à une séparation du gluten de la farine pour obtenir, d'une part, du gluten vital et, d'autre part, du lait d'amidon. Le lait d'amidon contient encore de petites quantités de sons de l'enveloppe de la céréale, c'est-à-dire du son mais sous forme de fibres. Le lait d'amidon est filtré pour obtenir, d'une part, le lait d'amidon que l'on récupère et, d'autre part, le son qui est sous forme de fibres et que l'on appellera ici "son issu du procédé d'amidonnerie". Ce son est actuellement lui aussi soit rejeté soit faiblement valorisé en alimentation animale. Autrement dit, au cours du procédé d'amidonnerie qui comprend, en tant que premières étapes, les étapes du procédé de meunerie, on sépare l'enveloppe du grain de céréale, ou son, du grain lui-même. Cette enveloppe est constituée, d'une part, de l'ensemble des couches du péricarpe qui sont les couches externes de l'enveloppe et, d'autre part, de la couche aleurone dite couche AL qui est une des couches internes de l'enveloppe. Ainsi, lors du procédé de meunerie, on sépare la plus grande partie de l'enveloppe du grain, que l'on appellera ici "son issu du procédé de meunerie" qui est essentiellement constitué de l'ensemble des couches du péricarpe et partiellement de la couche aleurone et, le son qui est sous forme de fibres, que l'on appellera ici "son issu du procédé d'amidonnerie", qui est lui issu exclusivement des couches internes de l'enveloppe à savoir principalement de la couche aleurone AL. On a maintenant découvert qu'en traitant ces deux types de sons selon Ie procédé de l'invention, on obtient en sortie du procédé deux fractions issues du son de céréales qui présentent, pour l'une un intérêt en tant que produit rétenteur d'eau et d'huile, et pour l'autre, une solubilité et une coloration blanche intéressantes pour une utilisation en particulier dans l'industrie agroalimentaire. Ces sons issus du procédé de meunerie ou du procédé d'amidonnerie contiennent environ 50 % en poids d'amidon par rapport à la masse sèche totale des sons. Les sons issus du procédé de meunerie ont une granulométrie grossière : 80 % des particules ont un diamètre moyen supérieur à 350 μm alors que les sons ou fibres issus du procédé d'amidonnerie ont une granulométrie plus faible : 50 % des particules ont un diamètre moyen inférieur à 250 μm. La première étape du procédé de l'invention consiste donc à broyer les sons de départ à une granulométrie inférieure ou égale à 250 μm. Cependant, cette étape n'est pas une étape fondamentale et obligatoire du procédé de l'invention. La granulométrie est mesurée par passage des sons au travers de tamis vibrants ayant différentes ouvertures de mailles et pesée des fractions passantes et refusées, selon la norme 965-22 (méthode de type I avec spécification des tamis selon la norme ISO 3310/1, 1982). Ensuite, les sons issus du procédé de meunerie ou du procédé d'amidonnerie sont traités pour réduire le taux d'amidon qu'ils contiennent et ainsi enrichir en fibres les produits finis. Cette étape dite de traitement de l'amidon est effectuée par action d'un enzyme α-amylase à activité majoritairement α-amylasique avec un rapport en poids enzyme / matière sèche de départ variant de préférence entre 0,1 % et 1,0 %. L'amidon est ensuite séparé du son mécaniquement par pressage, ou tamisage ou filtration frontale ou tangentielle, comme cela apparaîtra le plus avantageux à l'homme de l'art. La teneur en amidon est mesurée par la méthode EWERS, 3eme Directive CEE 72/199 rectifiée par JOCE du 27 novembre 1980. Puis les sons de céréales obtenus sont hydrolyses pour séparer la fraction soluble de la fraction insoluble des sons de céréales. L'hydrolyse est réalisée à 60 0C plus au moins 10 0C et à un pH de 5 plus ou moins 1,0. Elle est réalisée avec un enzyme ayant au moins deux des activités suivantes ; xylanase, arabanase, β-glucanase, cellulase, hémîcellulase et pectinase. De préférence, l'enzyme aura au moins deux des activités xylanase et cellulase ou encore xylanase et arabanase ou encore xylanase et hémicellulase. Le rapport en poids enzyme / matière sèche de départ dans cette étape d'hydrolyse est de préférence compris entre 0,1 % et 0,3 %. Ces enzymes sont couramment utilisés dans l'industrie alimentaire en amidonnerie et en glucoserie et sont acceptables pour l'alimentation humaine et animale. A l'issue de cette étape d'hydrolyse, on obtient d'une part une fraction insoluble et d'autre part une fraction soluble que l'on sépare par décantation et clarification suivies éventuellement d'une filtration frontale ou tangentielle. Chaque fraction séparée est ensuite séchée pour obtenir des fractions solides. Les fractions obtenues sont une fraction insoluble et une fraction soluble. Ces deux fractions sont enrichies en fibres. Cependant, les fibres solubles sont enrichies en arabinoxylanes avec des caractéristiques de rapport arabinose/xylose, noté A/X, faible. Ceci est particulièrement avantageux car les arabinoxylanes, dont la formule est (CsH8O4)H, sont constituées d'enchaînement de β 1,4 xylose substitués sur les carbones 2 et/ou 3 par des arabinoses. L'acide férulique C6H3(OH)(OCH3)(C2H2COOH), composé phénolé du son peut être présent sur le carbone 5 de l'arabinose par une liaison ester. Le degré de substitution de l'enchaînement xylose, par des arabinoses est dénoté par le rapport entre le nombre de mole d'arabinose comparé au nombre de mole de xylose, et est noté A/X. Le ratio A/X habituellement connu est de 0,5 à 0,6, avec des valeurs extrêmes comprises entre 0,3, pour du son issu de la couche aleurone AL et de 1, pour des sons appauvris en couche AL. Le degré de substitution est croissant de la couche AL vers le péricarpe. La teneur moyenne en arabinoxylanes, notés AX, dans les sons de blé est d'environ 25 % en poids par rapport à la matière sèche. La teneur en arabinoxylanes est déterminée par la méthode ENGLYST, 1988, par chromatographie en phase gazeuse, CG. Dans cette méthode des étalons et des solutions témoins sont utilisés pour mesurer le facteur de réponse (FRP). Les échantillons et les témoins sont préparés selon les mêmes méthodes : extraction au solvant, acétylation, réduction, hydrolyse. Les AX de la couche AL sont moins facilement dégradés dans le système digestif. L'effet des AX sur la santé est lié selon certains auteurs au rapport A/X. En effet, les arabinoses sont plus facilement fermentescibles, et ce d'autant plus qu'ils sont accessibles en bout de chaîne. Au fur et à mesure de l'hydrolyse des arabinoses, le squelette xylose devient plus hydrophobe. Un rapport A/X faible dénote une faible teneur en arabinose ce qui est avantageux car la chaîne xylose est plus hydrophobe et moins fermentescible, ce qui signifie que la fermentation se fera alors préférentiellement dans le colon. L'effet prébiotique est lié au fait que les molécules de xylose dans leur dégradation par la flore intestinale, amènent une modification de cette flore et le développement spécifique de certains microorganismes. L'effet prébiotique est donc d'autant plus marqué que le rapport A/X est faible. Le rapport A/X est déterminé par mesure des concentrations en arabinoses et xyloses par la méthode ENGLYST (Englyst H. N. & Cummings J. H., J. Assoc. Anal. Chem (1998), 71, 808-814 et en faisant le rapport de ces concentrations. De plus, cette fraction soluble est bien constituée de fibres car ses constituants ont un degré de polymérisation, noté DP, supérieur a 3. Le degré de polymérisation DP est mesuré par chromatographie liquide haute performance ionique, HPLIC, et par chromatographie sur couche mince. Les mesures par HPLIC sont effectuées selon le protocole suivant: Colonne : Carbopac PA 1 Détecteur : Ampérométrie puisée Débit : 1 ml/min Eluant : 1) NaOH 150 mM 2) CH3COONa 800 mM Gradient :

Témoins : DPl ; Glucose, Xylose, DP2 ; Maltose, DP3 (facultatif) : Maltotriose Les mesures par CCM sont effectuées selon le protocole suivant : Les plaques sont recouvertes d'une couche de 0,2 mm de gel de silice (source : Merck Nogent/Marne). L'échantillon à analyser et les témoins sont déposés sur la plaque. L'éluant est un mélange de n-butanol, acide acétique et eau en rapport en volume de 2:1:1. Durée d'élution : 4 h. Le réactif de révélation est l'acide sulfurique concentré. Le rapport A/X de la fraction soluble obtenue est compris entre 0,3 et 0,6, de préférence entre 0,33 et 0,46. Le rapport A/X est mesuré. Le rendement des AX dans la fraction soluble en fin de procédé est de 10 à 15 % en poids par rapport au poids de la matière sèche de départ. La fraction insoluble présente des capacités améliorées de rétention d'eau comprise entre 5,5 g et 6,0 g d'eau par g de fraction insoluble sèche et de rétention d'huile comprise entre 2,5 g et 2,8 g d'huile par g de fraction insoluble sèche. De préférence, les sons issus du procédé de meunerie sont traités séparément des sons issus du procédé d'amidonnerie en raison de leurs granulométries différentes. Cependant, dans les deux cas, l'étape essentielle du procédé est l'étape d'hydrolyse avec des enzymes ayant au moins deux des activités précédemment citées. Afin de mieux faire comprendre l'invention, on va maintenant en décrire, à titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs, plusieurs modes de mise en œuvre.

EXEMPLE 1 : Traitement du son de blé issu du procédé de meunerie

Le produit de départ était du son de blé dont 80 % des particules avaient un diamètre équivalent moyen supérieur à 350 μm. Les sons de blé subissent d'abord un traitement de micronisation pour obtenir un son de blé dont 50 % des particules avaient un diamètre moyen inférieur à 125 μm. La granulométrie a été mesurée par pesée après tamisage sur tamis vibrants. La teneur en amidon de ces sons de blé varie de 25 % à 50 % en poids par rapport au poids du son de départ sec. On a ensuite procédé à un traitement pour séparer l'amidon du son de blé. Cela a été effectué par action d'un enzyme α-amylase TERMAMYL 120 L® de NOVO qui a une activité enzymatique majoritairement α- amylasique, en réacteur agité maintenu à une température de 70 0C +/-10 0C et à un pH de 5 ± 0,5. Le rapport en poids enzyme / matière sèche de départ était de 0,1 %. La durée du traitement était de 1 heure. L'amidon a été rejeté et le produit restant a subi l'étape d'hydrolyse caractéristique du procédé de l'invention. L'enzyme utilisé était le NOVOZYME 28012® de NOVO. L'enzyme NOVOZYME 28012® a les activités enzymatiques xylanase, β-glucanase et cellulase. Cette étape a lieu en phase aqueuse à une concentration en produit sec comprise entre 7 % et 15% en poids. Le milieu réactionnel a été maintenu à une température de 60 0C +/- 10 0C et à un pH de 5 +/- 1,0 pendant 2 heures. Le rapport en poids enzyme / matière sèche de départ était de 0,1 %. Puis on a séparé la phase liquide de la phase insoluble et on a séché chacune des fractions ainsi obtenues. La fraction insoluble a été séchée sur cylindre et la phase liquide contenant la fraction soluble a été séchée par atomisation en utilisant une turbine ou une buse avec des températures en entrée de 210 0C +/- 30 0C et en sortie de 100 0C +/- 10 0C.

EXEMPLE 2 ; Traitement du son de blé issu du procédé de meunerie

Les sons de blé étaient les mêmes que ceux utilisés à l'exemple 1 mais l'étape de traitement de l'amidon a été réalisée avec une α-amylase TERMAMYL 120 L® de NOVO, en réacteur agité avec un rapport en poids enzyme / matière sèche de départ de 0,5 %. La durée de la réaction du traitement de l'amidon était de 3 heures. Quant à l'étape d'hydrolyse, elle a été réalisée avec l'enzyme SHEARZYME DOUGH® de NOVO. L'enzyme SHEARZYME DOUGH® est un enzyme ayant les activités enzymatiques xylanase, β-glucanase et cellulase. La durée de l'étape d'hydrolyse était de 3 heures. Le rapport en poids enzyme / matière sèche de départ était de 0,3 %. Les autres conditions étaient les mêmes qu'à l'exemple 1.

EXEMPLE 3

On a procédé comme à l'exemple 2 sauf que l'hydrolyse a été effectuée avec un enzyme FILTRASE BRX® de DSM qui a les activités enzymatiques xylanase et β-glucanase et que le rapport en poids enzyme /matière sèche de départ était de 0,2 %.

EXEMPLE 4

On a procédé comme à l'exemple 1 sauf que l'enzyme utilisé lors de l'hydrolyse était un enzyme NEUTRASE NL® de DSM et que le rapport en poids enzyme / matière sèche de départ dans l'étape de séparation de l'amidon était de 1 %.

EXEMPLE 5

On a procédé comme à l'exemple 1 sauf que l'enzyme PROTEASE NL® de DSM a été utilisé lors de l'étape de l'hydrolyse.

EXEMPLE 6

On a procédé comme à l'exemple 2 sauf que l'enzyme, RAPIDASE UF® de DSM qui a les activités enzymatiques pectinase et hémicellulase a été utilisé lors de l'étape de l'hydrolyse. EXEMPLE 7 : Traitement du son de blé issu du procédé d'amidonnerie.

Du son de blé issu du procédé d'amidonnerie, ayant une granulométrie telle que 50 % des particules avaient un diamètre inférieur à 125 μm, a été utilisé. Ce son de blé issu du procédé d'amidonnerie a été broyé en voie humide. Après broyage, Ie son avait une granulométrie moyenne de 200 μm. Ce son de blé contient environ 12,5 % en poids d'amidon par rapport à la matière humide, ce qui correspond à environ 50 % en poids d'amidon par rapport à la matière sèche. En effet, le son de blé issu du procédé d'amidonnerie est obtenu sous forme humide. On a alors procédé à l'étape de réduction de la teneur en amidon par action d'un enzyme α-amylase TERMAMYL 120 L® de NOVO en jet cooker, qui permet un mélange efficace en continu d'un liquide, d'une suspension ou d'une pâte avec de la vapeur haute pression à une température de 105 0C +/- 5 0C pendant 10 min. Le rapport en poids enzyme / matière sèche de départ était de 0,8 %. Puis l'amidon a été séparé du son de blé sur tamis conique. Ensuite les étapes d'hydrolyse de séparation et de séchage ont été réalisées comme à l'exemple 1.

EXEMPLE 8 : Traitement du son de blé issu du procédé d'amidonnerie

On a procédé comme à l'exemple 7 sauf que l'on a utilisé pour l'étape de réduction de la teneur en amidon, l'enzyme TERMAMYL 120 L® de NOVO dans un réacteur en circulation avec échangeur de plaque à une température de 90 0C +/- 5 0C pendant 30 min et que le rapport en poids enzyme / matière sèche de départ était de 0,3 %. On a également procédé comme pour le traitement du son de blé issu du procédé de meunerie, à des traitements de sons de blé issus du procédé d'amidonnerie en utilisant les mêmes conditions et enzymes, pour le traitement de l'amidon et pour l'hydrolyse, que décrits aux exemples qui précèdent. L'étape d'hydrolyse dans tous les exemples de l'invention été réalisée en 2 à 3 heures, temps au bout duquel l'hydrolyse est optimale. Au-delà de 3 heures, l'hydrolyse est trop importante et produit trop de mono-saccharides. Dans tous les cas, on a obtenu d'une part une fraction soluble et d'autre part une fraction insoluble avec un rendement pour cette étape, en fraction insoluble de 40 à 70 % en poids et en fraction soluble de 10 à 30 % en poids par rapport à la matière sèche de départ. La capacité de rétention d'eau de la fraction insoluble obtenue est fortement améliorée par rapport à celle du son de blé de départ. Les mesures de la capacité de rétention d'eau ont été réalisées dans les conditions suivantes : Sur un échantillon de 1 g placé dans un tube à centrifuger, ajouter 18 g d'eau purifiée, laisser en contact pendant 16 h, centrifuger pendant 1 h à 2 700 tours/minute, égoutter sur une grille à mailles fines, pendant une durée < 10 s et peser le culot de centrifugation. Peser la masse d'eau non absorbée. En déduire la masse d'eau absorbée. Le résultat est exprimé en g d'eau absorbée par g d'échantillon. Les résultats obtenus sont les suivants :

De même Ia capacité de rétention d'huile de la fraction insoluble est améliorée par rapport à celle du son de départ. Les mesures de capacité rétention d'huile ont été réalisées dans les conditions suivantes : Sur un échantillon de 1 g placé dans un tube à centrifuger, ajouter 16 g d'huile de table commerciale, laisser en contact pendant 16 h, centrifuger pendant 1 h à 2 700 tours/min, égoutter sur une grille à masse fine, et peser le culot de centrifugation. Peser la masse d'huile non absorbée. En déduire la masse d'huile absorbée. Le résultat est exprimé en g d'huile absorbée par g de produit. Les résultats obtenus sont les suivants :

Quant à la fraction soluble polysaccharidique, elle est enrichie en arabinoxylanes comme mesuré par chromatographie en phase gazeuse par la méthode ENGLYST. Dans cette méthode des étalons et des solutions témoins sont utilisées pour mesurer le facteur de réponse (FRP). Les échantillons et les témoins sont préparés selon le même protocole, extraction au solvant (chloroforme), acétylation, réduction, hydrolyse. Cette fraction soluble a un rapport A/X compris entre 0,3 et 0,6, de préférence entre 0,33 et 0,46. Le rapport A/X a été déterminé par chromatographie en phase gazeuse, méthode ENGLYST, de chacune des concentrations en arabinose et en xylose. Le rapport A/X indique le taux de substitution de l'enchaînement xylose par arabinoses. Cette fraction soluble contient des amyloses et des amylopectines de degrés de polymérisation supérieurs à 3 comme mesuré par HPLIC (Chromatographie Liquide Haute Performance Ionique et par CCM (Chromatographie sur Couche Mince) sur plaque de silice. D'autres essais ont été réalisés sur du son provenant de maïs, de riz, de mil, de millet, de sorgho et de seigle. On a obtenu les mêmes avantages. Des essais fructueux ont été réalisés sur des pois qui ne sont pas à proprement parler des céréales, mais qui sont considérés comme tels pour les buts de l'invention. La fraction soluble issue du procédé de l'invention peut avantageusement être utilisée en industrie agroalimentaire, la parapharmacie et l'industrie cosmétique. Grâce au procédé de l'invention, la granulométrie peut être maîtrisée, par exemple par un broyage humide au cours de l'hydrolyse. La fraction soluble a également l'avantage de présenter une couleur blanche du produit sous forme pulvérulente et une couleur légèrement orangée à une concentration de 150 g/1 dans de l'eau purifiée. La solubilité de la fraction soluble est totale à 400 g/1 dans de l'eau purifiée à température ambiante. Une solution à 250 g/1 dans de l'eau purifiée de la fraction soluble maintenue à 600C est stable pendant 4 jours. La même observation a été faite lorsque le pH a été maintenu à pH 3 par ajout d'acide citrique. La méthode de suivi a été la mesure de la densité optique à 420 nm, pour la solution diluée 20 fois. La viscosité de la fraction soluble est de 30 cps à une concentration de 25 % et de 128 cps à une concentration de 50 %. La viscosité est mesurée avec un viscosimètre Brookfield RVT à 25°C, mobile 2 et 50 tours/min. La fraction insoluble quant à elle peut être également utilisée dans l'industrie agroalimentaire, la parapharmacie et l'industrie cosmétique ou dans des applications où la capacité de rétention d'eau et d'huile est une fonctionnalité recherchée ou encore en tant que produits satiétogènes. La fraction insoluble présente l'avantage de ne contenir qu'une très faible quantité d'amidon, d'avoir un pouvoir de rétention en eau très amélioré par rapport à un son obtenu d'une façon classique en meunerie sèche et un pouvoir de rétention en huile également amélioré par rapport au son de départ. La couleur de la fraction insoluble est claire. La granulométrie peut être proche de celle de la farine classique : 80 % des particules passent au travers d'un tamis d'ouverture de maille inférieure à 250 μm. Elle peut également trouver une application dans des applications de rétention d'eau dans des domaines variés, allant de la jardinerie jusqu'à l'isolation et aussi en tant que support d'arômes ou de parfum. Les fractions solubles et insolubles peuvent avoir une application dans la conservation des produits congelés du fait de la présence d'arabinoxylanes, qui abaissent le point de congélation, La fraction soluble peut être encapsulée éventuellement avec d'autres produits. Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation décrits et illustrés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemples. Au contraire, l'invention comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci sont effectuées suivant son esprit.