Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR OBTAINING A WOVEN FABRIC
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2000/053834
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for obtaining a woven fabric which consists in: continuously unwinding from a single warp beam (1), a set of parallel warp yarns (3); passing said set on a whip-roll (4); forming a shed (9) using heald means (7, 8), said shed being defined in the forward movement direction of the warp, at the input through an opening stitch (15) of the shed, and on the other side through a face stitch (10); inserting a weft yarn (16) in the shed in the proximity of the face stitch (10) to form a fabric; and finally uniformly pulling and batching the resulting fabric; method which consists, in the proximity of the shed opening stitch, in heating the warp yarns (3), and then cooling said warp yarns in the shed before they reach the heald means (7, 8), characterised in that only part (34) of the warp yarns is heated.

Inventors:
CORBIERE CLAUDE (FR)
Application Number:
PCT/FR2000/000567
Publication Date:
September 14, 2000
Filing Date:
March 08, 2000
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
CORTEX (FR)
CORBIERE CLAUDE (FR)
International Classes:
D03D15/567; D03J1/02; D06B11/00; (IPC1-7): D03J1/02; D03D15/04; D03D41/00; D06B11/00
Foreign References:
FR2751350A11998-01-23
EP0461048A11991-12-11
DE2840179A11980-03-27
FR1433270A1966-03-25
US4024003A1977-05-17
Other References:
DATABASE WPI Section Ch Week 198412, Derwent World Patents Index; Class A23, AN 1984-071945, XP002123652
Attorney, Agent or Firm:
Vuillermoz, Bruno (20 Rue Louis Chirpaz BP 32, Ecully, FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS
1. 1/Procédé pour obtenir une étoffe tissée dans lequel : 1 on déroule en continu, depuis une seule ensouple (1), une nappe de fils de chaîne parallèles (3) ; 1 on fait passer ladite nappe sur un rouleau portefils (4) ; + on forme une foule (9) au moyen de lisses (7,8), ladite foule étant définie dans la direction d'avancée de la chaîne, à l'entrée par un point d'ouverture (15) de la foule, et de l'autre côté par un point de façure (10) ; + on insère un fil de trame (16) dans la foule au voisinage du point de façure (10) pour former une étoffe ; + et enfin on tracte régulièrement et on enroule l'étoffe ainsi formée ; et dans laquelle au voisinage du point d'ouverture de la foule, on provoque un échauffement des fils de chaîne (3), suivi d'un refroidissement desdits fils de chaîne dans la foule avant qu'ils n'atteignent les lisses (7,8), caractérisé en ce que l'on provoque réchauffement sur une partie seulement des fils de chaîne. 2/Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que : 1 en aval du rouleau portefils, on sépare la nappe en deux séries de fils (33,34) ; + on maintient un écartement entre les deux séries de fils de chaîne (33,34) pour ne soumettre qu'une des deux séries à réchauffement ; 3/Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'on provoque réchauffement des fils de chaîne à une température suffisante pour en provoquer un allongement et une diminution locale du module d'élasticité. 4/Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une étape postérieure de traitement thermique ou au libre. 5/Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'étape de traitement au libre est un ébouillantage. 6/Procédé selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une étape de calendrage. 7/Etoffe textile obtenue selon le procédé selon l'une des revendications 3 à 6. 8/Etoffe textile selon la revendication 7, caractérisée en ce que les fils de chaîne sont des fils crpes. 9/Etoffe textile selon la revendication 7, caractérisée en ce qu'elle comporte plusieurs fils de trame différents. 10/Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que : + on amène au contact de la partie seulement des fils de chaîne qui subissent l'échauffement un papier transfert (61) portant à motifs de colorants, apte à tre transféré sur les fils de chaîne (32) sous 1'effet dudit échauffement ; + on fait défiler ledit papier transfert (61) en rapport de vitesse avec la vitesse d'avancée de la nappe de fils de chaîne ; de manière à ce que le transfert du motif de colorant n'a lieu que sur ladite partie (34) seulement des fils de chaîne. 11/Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce que le papier transfert (61) présente un motif en rayures parallèles au sens du défilement du papier, et en ce qu'au moins l'une des frontières desdites bandes est amenée au voisinage de la partie des fils de chaîne sur laquelle a lieu l'impression. 12/Etoffe tissée obtenue selon le procédé de la revendication 10 ou 11, caractérisée en ce qu'elle présente une pluralité de rayures parallèles. 13/Etoffe selon la revendication 12, caractérisée en ce que chaque rayure présente des lisières où l'intensité du coloris est supérieur à celle du reste de la rayure. 14/Etoffe selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'au moins une des rayures présente au moins deux coloris. 15/Etoffe selon les revendications 7 et 13.
Description:
PROCEDE POUR OBTENIR UNE ETOFFE TISSEE Domaine technique L'invention se rattache au domaine de l'industrie textile. Elle concerne plus précisément la réalisation de tissus fantaisie utilisés pour l'habillement ou analogue. Elle vise plus particulièrement des perfectionnements apportés à des procédés de tissage combinés à des opérations de traitement des fils de chaîne. Elle concerne également les étoffes ainsi obtenues qui présentent des motifs originaux.

Techniques antérieures Comme on le sait, certains tissus fantaisie présentent des motifs qui sont constitués par des fils de chaîne de nature ou ayant des propriétés différentes, qui sont juxtaposées. Il est donc nécessaire lorsque l'on fabrique un tel tissu, que les fils de chaîne proviennent de deux ensouples différentes, voire plus. Ainsi, les fils issus des deux ensouples forment deux nappes parallèles qui sont mixées au niveau de barres d'embarage, avant de pénétrer dans la zone de formation de la foule. Les deux ensouples sont nécessaires pour autoriser une avance différente des nappes de fils qui sont soit de nature différente, soit qui ont subi des traitements préalables et différents tels que des teintures.

Ainsi, le problème de la gestion de multiples ensouples se pose dans plusieurs types de tissus fantaisie tels que notamment les étoffes présentant un aspect particulièrement original, se rapprochant des étoffes de crpe de coton, plus généralement appelées"seersucker".

On rencontre également le problème de gestion d'un grand nombre d'ensouples dans la réalisation de tissus à rayures.

En effet, dans les deux cas, lorsque l'on souhaite associer au sein d'une mme ensouple plusieurs types de fils qui sont soit de nature différente, soit de coloris différent, cela implique des opérations préalables au tissage qui sont fastidieuses voire impossible lorsque les fils de chaîne à associer sont de nature très différente. En outre, lorsque les différents fils sont associés au sein d'une mme ensouple, leur répartition et leur distribution sont figées, de sorte qu'il est impossible de modifier le nombre et la largeur de chacune des zones de propriétés spécifiques.

Ainsi, par exemple, la largeur des rayures est déterminée de façon intangible par la répartition des fils des coloris utilisés. En d'autres termes, il est nécessaire d'avoir une ensouple spécifique à la réalisation de chaque motif, ce qui bien évidemment est extrmement coûteux et engendre des pertes de temps lorsque l'on souhaite changer de motifs.

Le problème n'est pas résolu lorsqu'on utilise deux ensouples différentes comportant chacune un type de fils. En effet, le mécanisme permettant d'associer en une nappe unique, au niveau d'une barre d'embarage, deux fils issus de deux ensouples différentes ne permet d'assurer qu'un mixage spécifique et une répartition donnée et figée des fils issus de ces deux ensouples. Autrement dit, les métiers à tisser utilisés pour la réalisation de tels articles ne sont absolument pas versatiles mais au contraire souvent dédiés à la réalisation d'un seul type de tissu.

Un des objectifs de l'invention est de permettre la réalisation de tissus fantaisie choisis dans une grande variété, au moyen d'un métier à tisser unique aussi simple que possible, et porteur d'une seule ensouple formée avec une seule qualité de fils.

Exposé de l'invention L'invention concerne donc un procédé pour obtenir une étoffe tissée. Ce procédé comporte de manière connue les étapes suivantes dans lesquelles : 1 on déroule en continu, depuis une seule ensouple, une nappe de fils de chaîne parallèles ; + on fait passer ladite nappe sur un rouleau porte-fils ; + on forme une foule au moyen de lisses, ladite foule étant définie dans la direction d'avancée de la chaîne, à l'entrée par un point d'ouverture de la foule, et de l'autre côté par un point de façure ; + on insère un fil de trame dans la foule au voisinage du point de façure pour former une étoffe ; + et enfin on tracte régulièrement et on enroule l'étoffe ainsi formée ; et dans laquelle au voisinage du point d'ouverture de la foule, on provoque un échauffement des fils de chaîne, suivi d'un refroidissement desdits fils de chaîne dans la foule avant qu'ils n'atteignent les lisses.

Le procédé conforme à la présente invention se caractérise en ce que l'on provoque 1'échauffement d'une partie seulement des fils de chaîne.

Autrement dit, le procédé conforme à l'invention traite de façon différenciée une partie des fils de chaîne, ce qui signifie que sur la largeur totale du tissu, seule une partie de ses fils de chaîne subit l'étape d'échauffement qui leur confère des propriétés spécifiques.

Ainsi, dans le cas où on provoque réchauffement des fils de chaîne à une température suffisante pour provoquer un allongement et une diminution locale du module d'élasticité, le tissu ainsi obtenu présente des fils de chaîne issu d'une ensouple unique, débitant des fils homogènes, mais qui sont transformés de façon différenciée au cours de l'opération de tissage. De la sorte, lorsque le tissu obtenu subit une étape ultérieure de retrait, les fils de chaîne se comportent de façon différente selon qu'ils ont subit ou non le traitement par échauffement lors du tissage. Il s'ensuit que la longueur différente des fils de chaîne et le phénomène de retrait complémentaire, provoquent au niveau du tissu des déformations différentes et réparties en fonction de la sélection des fils de chaîne ayant subit ou non réchauffement lors du tissage. En effet, les fils de chaîne ayant subit le traitement thermique lors du tissage, présentent une capacité de retrait moindre que ceux n'ayant pas été chauffés, et provoquent l'apparition de zones gaufrées en épaisseur lorsque les fils non chauffés se rétractent. Les effets ainsi obtenus sont fortement prononcés, et variables en fonction des fils utilisés.

En pratique, selon le procédé conforme à l'invention, on sépare, en aval du rouleau porte-fils, la nappe en deux séries de fils, et on maintent un écartement entre les deux séries de fils de chaîne, pour ne soumettre qu'une des deux séries à l'échauffement caractéristique. De cette manière, au moyen de deux simples baguettes d'enverjure, on scinde la nappe selon la géométrie souhaitée, en sélectionnant le nombre et la position des fils devant tre chauffés sous tension. Grâce à la simplicité du mécanisme de séparation, il est possible de faire varier sans aucune difficulté la répartition entre les deux séries issues de la nappe en sélectionnant à volonté la répartition voulue. On peut par exemple choisir de ne chauffer qu'une plus faible partie des fils de chaîne, en conservant un plus grand nombre de fils non chauffés, qui subiront ensuite un fort retrait. On peut à l'inverse,

choisir de chauffer une majorité des fils de chaîne pour obtenir encore d'autres effets.

La configuration de chacune des séries peut également tre choisie en fonction de la volonté de l'utilisateur, et sans aucune restriction, avec la possibilité d'obtenir des effets variés sur la largeur du tissu. Ainsi, il est possible de créer chaque série de fils de chaîne en utilisant des nombres de fils identiques rassemblés par groupe ou par faisceau. On peut également faire varier le nombre de fils par faisceau sur la largeur du tissu, et avec une totale liberté de choix.

Avantageusement en pratique, le procédé conforme à l'invention peut comporter en outre une étape de traitement thermique"au libre". Ce traitement peut avantageusement tre un ébouillantage ou bien encore un traitement par air chaud, sans contrainte de tension tel qu'on peut l'obtenir sur les matériels continus appelés "tumbler". Ainsi, en forçant le retrait au libre, on accentue la différence de comportement entre les fils ayant subit réchauffement et les autres, ce qui provoque des déformations en volume plus prononcées. Dans une forme avantageuse du procédé, on peut faire suivre l'étape de retrait d'un calendrage, ou plus généralement d'un écrasement des motifs formés, pour obtenir un aspect extérieur différent et flatteur.

L'invention concerne également les étoffes textiles obtenues grâce au procédé conforme à l'invention, et qui présentent un aspect proche des tissus appelés "seersucker".

Avantageusement en pratique, les fils de chaîne utilisés peuvent tre des fils crpe et/ou des fils de crpe textures, c'est-à-dire ayant subit une étape de torsion et une étape de fausse torsion. On peut également varier les effets au sein du tissu en utilisant des fils de trame différents et lattes.

Comme déjà dit, l'étoffe obtenue peut présenter des effets extrmement variés selon que les fils ayant subit le traitement thermique pendant le tissage sont en nombre égaux ou plus ou moins nombreux que ceux ayant conservés leur capacité de retrait sans avoir été chauffés. En outre, les effets peuvent tre également variant en choisissant à l'intérieur de la série des fils de chaîne à chauffer des faisceaux présentant une répartition soit uniforme, soit variable selon un choix du fabricant.

Le procédé conforme à l'invention peut également s'avérer avantageux pour réaliser des motifs sur les fils de chaîne, à partir d'un papier transfert. Ainsi, plus précisément, conformément à cette mise en oeuvre particulière du procédé : * on amène au contact de la partie seulement des fils de chaîne qui subit l'échauffement, un papier transfert portant les motifs de colorants apte à tre transféré sur les fils de chaîne sous 1'effet dudit échauffement ; + on fait défiler ce papier transfert en rapport de vitesse avec la vitesse d'avancée de la nappe des fils de chaîne, de manière à ce que le transfert du motif de colorant n'ait lieu que sur la partie seulement des fils de chaîne qui subit réchauffement.

En d'autres termes, l'invention consiste à dissocier la nappe de fils de chaîne de fils destinés à recevoir l'impression pour former des faisceaux de fils sur lesquels sont imprimés les motifs présents sur le papier transfert, et qui forment lorsqu'ils sont rassemblés avec les autres fils de la nappe, les rayures caractéristiques. De la sorte, seuls les fils formant les rayures sur le tissu sont imprimés, et les frontières des rayures sur le tissu sont parfaitement matérialisés au niveau d'un seul et unique fil. Les rayures sont donc parfaitement rectilignes. On sait en effet, que dans les procédés classiques d'impression transfert de papier comportant des rayures, la frontière entre deux rayures du papier n'est pas toujours localisée sur un seul et unique fil, mais au contraire a tendance à naviguer et à tre répartie sur plusieurs fils, ce qui constitue un défaut de régularité.

En outre, on a observé que de façon surprenante, les fils situés en extrémité latérale de rayures reçoivent un surplus de colorant lors de l'impression et présentent une intensité de couleur supérieure au reste de la bande. Cette surintensité renforce la limite de la rayure en donnant un effet de serti particulièrement appréciable.

En pratique, lorsqu'on souhaite obtenir des rayures de largeur uniforme, on détermine chacune des séries de fils de chaîne, de telle sorte qu'elles soient constituées de faisceaux de fils comportant chacun un nombre de fils voisins. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à ce seul mode de réalisation, mais permet d'obtenir également des rayures de n'importe quelles dimensions, en sélectionnant de façon régulière ou non, et avec une totale liberté, le nombre de fils qui subiront l'étape d'impression. Une très grande variété peut ainsi tre obtenue puisqu'il est

possible de sélectionner fils par fils, et d'obtenir à l'extrme des rayures limitées à un seul fil en largeur.

On peut multiplier les effets, notamment en sélectionnant un papier transfert qui présente un motif en rayures parallèles au sens de défilement du papier, et telle qu'une des frontières entre lesdites bandes soit amené au voisinage de la partie des fils de chaîne sur laquelle a eu l'impression. Autrement dit, sur une mme rayure obtenue par sélection d'une partie des fils de chaîne, on peut imprimer un motif supplémentaire, constitué lui-mme de rayures, éventuellement mouvantes par la variation du mélange de deux couleurs voisines.

Comme déjà dit, l'invention concerne également les étoffes tissées, conformément à l'invention, et qui présentent une pluralité de rayures parallèles.

On observe comme déjà dit, que chaque rayure présente ainsi une liséré dont l'intensité du coloris est supérieure à celle du reste de la rayure.

Description sommaire des figures La manière de réaliser l'invention ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront bien de la description des modes de réalisation qui suivent dans lesquels : La figure 1 est une vue de côté d'un métier à tisser fonctionnant selon le procédé conforme à l'invention, montré dans son application pour la réalisation de tissus du type"seersucker".

La figure 2 est une vue de dessus de la nappe au niveau de la zone caractéristique de l'invention dans laquelle est provoqué l'échauffement préalable au tissage proprement dit.

La figure 3 est une vue de dessus de la mme zone, mais avec une répartition différente des deux séries de fils de chaîne.

La figure 4 est une photographie d'un tissu du type"seersucker", obtenu conformément à l'invention.

La figure 5 est une photographie du tissu de la figure 4 ayant subit un calendrage.

La figure 6 est une vue de côté d'un métier à tisser fonctionnant dans une variante du procédé conforme à l'invention, destiné à réaliser des motifs en rayures sur un tissu.

La figure 7 est une photographie d'un échantillon de tissu obtenu grâce au métier à tisser de la figure 6.

Manières de réaliser l'invention Comme déjà dit, l'invention concerne un procédé de tissage traitant de façon différenciée les fils de chaîne. Elle peut présenter plusieurs applications, et notamment deux applications principales à savoir la réalisation de tissus du type "seersucker", qui seront décrits dans un premier temps, ainsi que la réalisation de tissus à rayures, qui seront décrits dans un second temps.

Première manière de réaliser l'invention Dans cette première application, le procédé de tissage est destiné à tre appliqué à des fils de chaîne présentant généralement un module d'élasticité élevée.

Ce procédé peut tre mise en oeuvre sur un métier à tisser traditionnel, équipé des éléments permettant d'assurer un traitement thermique des fils de chaîne alors qu'ils subissent la mise sous tension par le rouleau d'appel du tissu du métier à tisser, et comme le Demandeur l'a décrit dans le brevet FR 2 751 350.

Un tel métier à tisser comprend en outre, des agencements particuliers permettant de réaliser l'étoffe caractéristique de l'invention.

Ainsi, comme illustré à la figure 1, un métier à tisser présente dans le sens du parcours du fil, une ensouple (1) montée sur un fût (2), et sur lesquels sont enroulés tous les fils de chaîne parallèles.

Ces fils de chaîne (3), à partir de l'ensouple (1) sont déroulés jusqu'à un rouleau porte-fils (4) à partir duquel ils prennent une direction sensiblement horizontale.

Pour franchir la zone caractéristique de l'invention décrite ci-après, les fils de chaîne (3) passent de part et d'autre de deux baguettes d'enverjures (31,32). Après ces baguettes d'enverjures (31,32), ils sont rassemblés à nouveau en une seule nappe par les guides (5,6). Puis ils sont pris en charge par des lisses (7,8) dont l'objet est d'écarter vers le haut ou vers le bas les différents fils de chaîne (3) pour

former la foule (9), et permettre l'insertion du fil de trame (16). La référence (15) désigne le point d'ouverture de la foule.

Après les lisses (7,8), les fils de chaîne se rejoignent au niveau du point de façure (10) sur lequel vient battre le peigne (11), après chaque ré-ouverture de la foule. A partir du point de façure, le tissu (12) ainsi formé passe par différents rouleaux de renvoi (13) pour aboutir au système d'enroulage (14).

Comme déjà dit, l'invention consiste à chauffer une partie seulement des fils de chaîne sous tension au voisinage du point d'ouverture de la foule, pour diminuer leur module d'élasticité, et le cas échéant leur permettre de subir, grâce à l'action du métier, un tirage saccadé juste avant le tissage proprement dit.

Ainsi, divers moyens peuvent tre adaptés pour assurer ce chauffage.

Dans la forme illustrée, il s'agit d'un patin chauffant (20) présent sur toute la largeur de l'ensemble des fils de chaîne, et qui peut venir au contact d'une partie de la nappe de fils de chaîne, entre les baguettes d'enverjures (31,32).

Plus précisément, il s'agit d'un élément chauffant transversal dont la face inférieure est recouverte d'une matière à très grande dureté de surface et à faible taux de friction pour éviter toute abrasion par les fils de chaîne qui entraînerait une détérioration subséquente des fils de chaîne eux-mmes.

Il peut s'agir notamment d'une couche extérieure (24) anodisée ou chromée ou céramique.

Bien évidemment, l'invention couvre tous les types de chauffage du patin, et notamment ceux utilisant l'énergie électrique, aux moyens de connexions (22) appropriées.

Comme déjà dit, selon une caractéristique essentielle de l'invention, seule une partie des fils de chaîne subit sous tension le traitement thermique dû au patin.

Ainsi, comme illustré à la figure 1, en aval du rouleau porte-fils (4), le métier présente au moins une baguette d'enverjure (31) permettant la séparation de la nappe (30) en deux séries, à savoir une série (34) passant au-dessus du barreau (31), et donc destinée à venir à proximité du patin (20).

A l'opposé, l'autre série (33) passe en dessous du barreau (31), et est donc plus éloignée du patin (20) que la série (34).

Les deux séries (33) et (34) parcourent des chemins parallèles jusqu'à aboutir à la seconde baguette d'enverjure (32) marquant la fin de la zone de séparation des deux séries (33,34).

En fonction de la répartition des différents faisceaux formant les deux séries, on obtient une répartition à l'intérieur du tissu final, de fils aptes à subir un retrait, et de fils allongés et déjà fixés.

La figure 2 illustre une répartition de ces fils à l'intérieur de chacune des séries.

Ainsi, comme illustré schématiquement, la série de fils parcourant la zone caractéristique en étant éloignée du patin, se décompose en plusieurs faisceaux (40, 42,44) passant en dessous des barreaux (31) et (32).

A l'inverse, les faisceaux (41,43,45) passent eux, par dessus les barreaux (31,32) et ont donc un parcours passant à proximité du patin.

Dans la figure 2, les différents faisceaux (40,45) ont des largeurs identiques, ce qui se traduit sur le produit final par des déformations réparties de façon uniforme approximativement selon un quadrillage régulier.

A l'inverse, la décomposition de la nappe selon le schéma de la figure 3, dans laquelle les différents faisceaux (50,55) présentent tous des largeurs différentes, induit une répartition des effets différente sur le tissu fini provoquant des motifs particuliers.

Comme prévu dans le document du Demandeur FR 2 751 350, le patin peut tre associe à tout dispositif avantageux permettant d'éviter la dégradation voire la fusion des fils lorsque la progression des fils est stoppée.

En outre, les différents types de chauffage peuvent tre également adoptés.

On a réalisé, conformément au procédé de l'invention, une étoffe à partir de fils de chaîne réalisée en polyester, d'un titre de 50 decitex, à 36 brins, tordus à 1300 tours par mètre, et ayant subi préalablement une étape de fausse torsion.

Ainsi, ce fil de chaîne de crpe texture a été tissé avec des fils de trame également en polyester, de 50 decitex, 36 brins et tordus à 750 tours par mètre.

En utilisant un patin chauffant permettant de monter la température au voisinage de 220° C on a obtenu le tissu dont une reproduction photographique constitue la figure 4. Un tel tissu présente de multiples zones en creux et en relief formées par une longueur différenciée des fils et accentuées par le retrait différencié des différentes zones du tissu.

Ce retrait est encore accentué par la mise en oeuvre d'un traitement ultérieur thermique au libre tel qu'un ébouillantage.

Les effets obtenus peuvent encore présenter une variété supérieure, en faisant subir, une étape complémentaire de calandrage ou de repassage permettant d'écraser les différents motifs, comme le montre la photographie de la figure 5.

Il ressort de ce qui précède que le procédé conforme à l'invention permet d'obtenir des étoffes présentant un aspect particulièrement attractif et original, présentant de multiples zones en relief et en creux, à l'instar entre autre des tissus de seersucker.

La modification de la largeur de chaque faisceau (40-45 ; 50-55) est une opération particulièrement facile à réaliser, ce qui augmente la polyvalence aisée du procédé conforme à l'invention.

Deuxième manière de réaliser l'invention Comme déjà dit, l'invention peut également tre avantageusement mise en oeuvre pour réaliser des tissus à rayures, en utilisant la technique de sublimation de colorants portés par un papier transfert. Dans ce cas, le métier utilisé peut tre celui illustré à la figure 6 dans lequel la nappe de fils de chaîne (3) est dévidée de manière connue de son ensouple (2) en passant sur un jeu de rouleaux de détour (4, 4').

De manière connue, après avoir franchi la zone caractéristique de l'invention destinée à produire une impression, la chaîne pénètre dans des cadres comportant les lisses (7,8), puis dans le peigne de battage (11) qui forme le point de façure (10). Le tissu formé (12) passe ensuite sur un rouleau de détour (13) pour tre renvidé sur un rouleau magasin (14).

La référence (15) désigne le point d'ouverture de la foule.

De façon connue, et comme décrit dans le brevet précité EP 0 461 048, incorporé ci-après par référence, une bobine (60) de papier transfert (61) portant un motif approprié est amenée au contact de la chaîne (3) éventuellement par appui sur le rouleau de détour (4).

Juste au voisinage amont du point d'ouverture (15) de la foule (19), un patin chauffant (63) susceptible d'tre animé d'un mouvement de monte et baisse, vient fixer par la chaleur le colorant sur la chaîne qui avance doucement.

Une barre de détour (64) permet de récupérer le papier transfert épuisé (65) sur un rouleau (66), synchronisé avec l'avance du métier.

Les différents aspects concernant les moyens de chauffage utilisés et toutes les variantes possibles sont identiques à celles déjà décrites dans le brevet EP 0 461 048 du Demandeur, correspondant aux documents US 5 212 845 et US 5 377 509.

Selon une caractéristique de la présente invention, la nappe (3) de fils de chaîne est séparée en deux parties (33,34), de sorte qu'une partie seulement des fils de chaîne subissent l'impression par sublimation des colorants présents sur le papier (61).

En pratique, cette séparation est obtenue grâce à l'utilisation de deux barres transversales (31,32) mises en place entre le rouleau de détour (4), et les barres (5, 6) matérialisant le point (15) d'ouverture de la foule.

Ces deux barres (31,32) disposées l'une après l'autre permettent de décaler les deux séries de fils (33,34), et de maintenir un écartement entre celles-ci.

De la sorte, seule la série (34) de fils passant à proximité du patin (63) et venant au contact du papier (61) est imprimée.

La sélection des fils faisant partie de la série (34) venant au contact du papier s'effectue avec une liberté totale, ce qui permet, comme illustré aux figures 2 ou 3, d'obtenir, soit des motifs de rayures parfaitement identiques, lorsque les segments (40,45) présentent tous un nombre de fils égale ou voisin, soit d'obtenir des effets variables à volonté lorsque les faisceaux (50,55) (voir figure 3) présentent des nombres de fils très différents.

Comme déjà dit, les fils situés en extrémité de chacun des faisceaux, lorsqu'ils passent au contact du papier (61) dans la zone au regard du patin (63), reçoivent les colorants sublimés. On a observé que les fils situés à l'extrémité de chacun des faisceaux reçoivent plus de colorants que les fils situés au centre du faisceau, il s'ensuit que lorsque les fils imprimés sont rassemblés avec les fils de chaîne de la série (33), une surintensité de couleur est visible au niveau de ces fils particuliers.

La rayure ainsi obtenue présente donc un effet de serti particulièrement appréciable.

De multiples variations sont, bien entendu, possibles en utilisant des papiers transfert présentant des motifs qui, combinés avec 1effet de rayure obtenu conformément au procédé de l'invention, multiplient les effets visuels.

On peut notamment utiliser des papiers transfert (61) présentant eux-mmes une succession de rayures longitudinales. Lorsque les rayures du papier transfert sont disposées de telle manière à ce que leur frontière entre deux rayures adjacentes s'impriment sur la série (34) des fils de chaîne sélectionnés, les rayures ainsi obtenues présentent au moins deux couleurs voire un mélange des deux couleurs quand elles sont contiguës.

Il ressort de ce qui précède que le procédé conforme à l'invention présente de multiples avantages, et permet notamment : -d'obtenir des rayures parfaitement rectilignes et pouvant reproduire un motif d'une grande variété ; -de modifier avec une grande facilité la dimension des rayures choisies, en fonctionnant avec une seule ensouple par la seule modification de la répartition des fils de chaîne devant recevoir l'impression.

L'étoffe conforme à l'invention est particulièrement originale, car elle présente des rayures parfaitement rectilignes présentant des frontières limitées à un seul fil, tout en pouvant présenter des motifs d'une extrme variété.

Il est également possible de combiner les deux effets de gaufrage et de coloration des rayures, pour obtenir une étoffe dont les parties gaufrées sont colorées.

Il va sans dire que la transposition de l'invention à des métiers à tricoter des chaînes se ferait sans difficulté pour un homme du métier, et l'invention couvre donc également les étoffes tricotées sur"métier chaîne"obtenues sur le mme principe.

Il ressort de ce qui précède que le procédé conforme à l'invention permet, de par la simplicité des moyens qu'il utilise, une très grande versatilité, la réalisation économique et facile d'étoffe d'une très grande variété sans modification particulière du métier à tisser le plus simple.




 
Previous Patent: METHOD FOR PRODUCING SHAPED BODIES

Next Patent: WIPER