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Title:
METHOD FOR OPERATING A NUCLEAR REACTOR AND USE OF A SPECIFIC PENCIL CLADDING ALLOY FOR REDUCING PELLET/CLADDING DAMAGE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/003266
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for operating a nuclear reactor, wherein assemblies comprise nuclear fuel pencils (3), in which at least one nuclear fuel pencil is of the type comprising: a cladding (17) made of an entirely recrystallized zirconium-based alloy having 0.8 to 1.3 wt. % of niobium and between 1000 and 1700 ppm of oxygen, and uranium oxide nuclear fuel pellets (23), said pellets being stacked inside the cladding (17). The operating conditions of the reactor are controlled such that during a power transition: the linear power density of the nuclear fuel pencil (3) remains lower than a threshold linear power density, the threshold linear power density being higher than 430W/cm, and/or the variation of the linear power density of the nuclear fuel pencil (3) remains lower than a threshold variation, the threshold variation being higher than 180 W/cm.

Inventors:
DELAFOY CHRISTINE (FR)
JULIEN BRUNO (FR)
Application Number:
PCT/FR2004/001349
Publication Date:
January 12, 2006
Filing Date:
June 01, 2004
Export Citation:
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Assignee:
FRAMATOME ANP (FR)
DELAFOY CHRISTINE (FR)
JULIEN BRUNO (FR)
International Classes:
C22C16/00; C22F1/18; G21C3/07; (IPC1-7): G21C3/07; C22C16/00; C22F1/18
Domestic Patent References:
WO2001024193A12001-04-05
WO2001024193A12001-04-05
Foreign References:
FR2776821A11999-10-01
US6261516B12001-07-17
EP1308966A12003-05-07
US5244514A1993-09-14
US5844959A1998-12-01
US5838753A1998-11-17
FR2776821A11999-10-01
US5838753A1998-11-17
US5844959A1998-12-01
Attorney, Agent or Firm:
Domenego, Bertrand (2 place d'Estienne d'Orves, Paris Cedex 09, FR)
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Description:
Procédé d'exploitation d'un réacteur nucléaire et utilisation d'un alliage spécifique de gaine de crayon de combustible pour réduire l'endommagement par interaction pastilles/gaine.

La présente invention concerne un procédé d'exploitation d'un réac¬ teur nucléaire pour produire de l'électricité, le réacteur comprenant un cœur chargé avec des assemblages comportant des crayons de combustible nu¬ cléaire, au moins un crayon étant du type comprenant : - une gaine en alliage à base de zirconium et - des pastilles de combustible nucléaire à base d'oxyde d'uranium, les pastilles étant empilées à l'intérieur de la gaine. L'invention s'applique par exemple, mais pas exclusivement aux réac¬ teurs à eau pressurisée (REP). WO-02/45 096 décrit un crayon de combustible du type précité. Ce document décrit en particulier l'utilisation d'oxyde de chrome Cr2O3 comme additif dans les pastilles de combustible pour favoriser leur fluage thermique et limiter les risques d'endommagement de la gaine par le phénomène d'interaction pastille/gaine. La gaine du crayon est la première barrière de confinement des pro- duits de fission, les autres barrières étant constituées par la cuve du réac¬ teur et son enceinte en béton. En fonctionnement normal (situations dites de classe 1) et incidentel (situations dites de classe 2), l'étanchéité de la gaine vis-à-vis des produits de fission doit donc être garantie. Lors d'un transitoire de puissance correspondant à une situation de classe 2, la puissance atteinte localement dans le combustible peut être deux à trois fois supérieure à la puissance nominale. Cette augmentation rapide de puissance entraîne une dilatation importante des pastilles. La dila¬ tation thermique des pastilles l'emportant sur celle de la gaine, il en résulte une mise en traction de la gaine par les pastilles et une augmentation des contraintes en surface interne de la gaine. Ces contraintes se relaxent pro¬ gressivement par fluage. Par ailleurs, cette sollicitation mécanique a lieu en présence d'un environnement chimique agressif dû aux produits de fission, tels que l'iode, dégagés par le combustible pendant le transitoire de puis¬ sance. On parle alors d'Interaction Pastille Gaine (IPG), phénomène qui peut conduire à la rupture de la gaine. Or, une telle rupture de la gaine n'est pas admise pour des raisons de sûreté, puisqu'elle pourrait conduire à la libération de produits de fission dans le circuit primaire du réacteur. Comme en atteste la très grande majorité des examens de crayons de combustible rompus par IPG en réacteurs d'essais, le risque de rupture est indéniablement localisé : radialement (en surface interne de gaine), axia- lement (aux plans inter-pastilles) et azimutalement (face aux fissures radia¬ les primaires des pastilles de combustible). En effet, à forte puissance, la différence de déplacement diamétral entre le combustible et la gaine, ainsi que le sur-déplacement diamétral de la pastille, sont exacerbés aux extrémités de la pastille (mise en diabolo de la pastille engendrée par le gradient thermique radial dans le combustible). Il en résulte un niveau de contrainte élevé en surface interne de la gaine, ni¬ veau qui peut dépasser la limite élastique du matériau constituant la gaine, généralement du Zircaloy-4, provoquant ainsi l'endommagement de la gaine. Ce chargement mécanique est encore plus important au niveau des plans inter-pastilles et aux points de contact entre la gaine et le bord des fissures radiales primaires engendrées par la fragmentation des pastilles de combustible lors de l'irradiation en fonctionnement normal. Par ailleurs, le niveau de température élevé dans les pastilles favorise le relâchement de produits de fission, comme l'iode, qui viennent se condenser en surface in¬ terne de la gaine, préférentiellement au niveau des plans inter-pastilles (zo¬ nes moins chaudes) et en face des fissures radiales primaires du combusti¬ ble (chemin privilégié pour l'évacuation des gaz de fission). Lors d'une rupture de la gaine par IPG, la gaine se fissure et les gaz de fission peuvent contaminer le circuit primaire. L'utilisation de Cr2O3 comme additif dopant dans des pastilles de com¬ bustible, chargées dans des gaines de Zircaioy-4, s'est avérée utile vis-à-vis de I1IPG. Toutefois, les risques de rupture par IPG ne sont encore assez ré- duits si bien que la flexibilité d'exploitation des réacteurs utilisant de tels crayons resterait trop faible. Un but de l'invention est donc de résoudre ce problème en permettant une exploitation plus souple d'un réacteur nucléaire. A cet effet, l'invention a pour objet un procédé d'exploitation d'un ré- acteur nucléaire pour produire de l'électricité, le réacteur comprenant un cœur chargé avec des assemblages comportant des crayons de combusti¬ ble nucléaire, au moins un crayon de combustible nucléaire étant du type comprenant : - une gaine en alliage à base de zirconium totalement recristallisé ayant en masse, . entre 0,8 à 1 ,3 % de niobium, . entre 100 ppm et 1700 ppm d'oxygène, . entre 0 et 35 ppm de soufre, . entre 0 et 7000 ppm au total de fer et de chrome et/ou de vanadium, . entre 0 et 2% d'étain, . entre 0 et 70ppm de nickel, . entre 0 et 100 ppm de carbone, et . entre 0 et 50 ppm de silicium, le reste étant constitué par du zirconium, exception faite des impuretés inévi¬ tables, et - des pastilles de combustible nucléaire à base d'oxyde d'uranium, les pastilles étaient empilées à l'intérieur de la gaine, procédé dans lequel on contrôle le fonctionnement du réacteur pour que, lors d'un transitoire de puissance : - la puissance linéique du crayon de combustible nucléaire reste infé¬ rieure à une puissance linéique limite, la puissance linéique limite étant su¬ périeure à 430W/cm, et/ou - la variation de puissance linéique du crayon de combustible nu¬ cléaire reste inférieure à une variation limite, la variation limite étant supé¬ rieure à 180W/cm. Selon des modes particuliers de réalisation, le procédé peut com- prendre l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : - la puissance linéique limite est supérieure à 440W/cm, - la variation limite est supérieure à 200W/cm, - la variation limite est supérieure à 220W/cm, - l'alliage comprend en masse entre 5 et 35ppm de soufre, - l'alliage comprend entre 0,03 et 0,25% au total de fer et de chrome et/ou de vanadium, - l'alliage a subi des recuits à des températures inférieures à 6000C, - les pastilles comprennent au moins un oxyde métallique d'augmentation du fluage thermique des pastilles et en ce que la puissance linéique limite est supérieure à 590W/cm, - la puissance linéique limite est supérieure à δOOW/cm, - la puissance linéique limite est supérieure à 610W/cm, - la puissance linéique limite est supérieure à 620W/cm, - la variation limite est supérieure à 430W/cm, - la variation limite est supérieure à 440 W/cm, - la variation limite est supérieure à 450W/cm, - l'oxyde métallique est du Cr2O3, - les pastilles comprennent entre 1200 à 2000 ppm en masse de Cr2O3, - les pastilles comprennent entre 1450 à 1750 ppm en masse de Cr2O3, - l'intérieur de la gaine a été pressurisée, avant utilisation, à une pres¬ sion inférieure à 20 bars. L'invention a également pour objet une utilisation : - dans un crayon de combustible comprenant un empilement de pas¬ tilles de combustible nucléaire à base d'uranium, - d'une gaine en alliage totalement recristallisé à base de zirconium ayant en masse : • 0,8 à 1 ,3% de niobium, • 1000 à 1700 ppm d'oxygène, • entre 0 et 35 ppm de soufre, • entre 0 et 7000 ppm au total de fer et de chrome et/ou de vanadium, • entre 0 et 2% d'étain, • entre 0 et 70ppm de nickel, • entre 0 et 100 ppm de carbone, et • entre 0 et 50 ppm de silicium, le reste étant constitué par du zirconium, exception faite des impuretés inévitables, la gaine contenant les pastilles de combustible, - pour réduire l'endommagement de la gaine par le phénomène d'interaction pastilles/gaine. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux des¬ sins annexés, sur lesquels : - la figure 1 est une vue schématique latérale d'un assemblage de combustible nucléaire permettant la mise en œuvre d'un procédé d'exploitation selon l'invention, - la figure 2 est une vue schématique en coupe longitudinale d'un crayon de l'assemblage de la figure 1 , - la figure 3 est une vue schématique, partielle et agrandie, illustrant la forme d'une pastille du crayon de la figure 2, - la figure 4 est un graphique illustrant le domaine de stabilité de l'oxyde Cr2O3, - la figure 5 est une vue schématique d'un réacteur nucléaire mettant en œuvre un procédé d'exploitation selon l'invention, et - la figure 6 est un diagramme représentant des domaines de fonc¬ tionnement du réacteur de la figure 5. La figure 1 représente schématiquement un assemblage 1 de com¬ bustible nucléaire pour réacteur à eau pressurisée. L'eau y assure donc une fonction de réfrigération et de modération, c'est-à-dire de ralentissement des neutrons produits par le combustible nucléaire. L'assemblage 1 s'étend verticalement et de manière rectiligne le long d'une direction longitudinale Α. De manière classique, l'assemblage 1 comprend principalement des crayons 3 de combustible nucléaire et une structure ou squelette 5 de sup¬ port des crayons 3. Le squelette de support 5 comprend : - un embout inférieur 7 et un embout supérieur 9 disposés aux extrémités longitudinales de l'assemblage 1 , - des tubes-guides 11 destinés à recevoir les crayons d'une grappe non-représentée de commande et d'arrêt du réacteur nucléaire, et - des grilles 13 de maintien des crayons 3. Les embouts 7 et 9 sont reliés aux extrémités longitudinales des tu¬ bes guides 11.

Les crayons 3 s'étendent verticalement entre les embouts 7 et 9. Les crayons 3 sont disposés aux nœuds d'un réseau sensiblement régulier à base carrée où ils sont maintenus par les grilles 13. Certains des nœuds du réseau sont occupés par les tubes-guides 11 et éventuellement par un tube d'instrumentation. Comme illustré par la figure 2, chaque crayon 3 comprend une gaine extérieure 17 fermée par un bouchon inférieur 19 et un bouchon supérieur 21 , et contenant le combustible nucléaire. Il s'agit ici de pastilles de combustible 23 empilées, les pastilles 23 prenant appui sur le bouchon inférieur 19. Un ressort hélicoïdal de maintien 25 est disposé dans la gaine 17, en- tre la pastille 23 supérieure et le bouchon supérieur 21. Comme illustré par la figure 3, chaque pastille 23 a une forme sensi¬ blement cylindrique avec des chanfreins 26 entre ses faces d'extrémité et sa face latérale. Un évidement 27 en calotte sphérique est ménagé dans cha¬ que face d'extrémité, sensiblement au centre de celle-ci. Le rapport hauteur/diamètre H/D peut être quelconque, par exemple d'environ 1 ,6, mais également plus faible par exemple d'environ 0,5. Un jeu diamétral j, compris par exemple entre 100 et 300 μm, est pré¬ vu entre les pastilles 23 et la gaine 17. Pour garantir un bon échange thermique dans le crayon 3 avant en¬ trée en contact des pastilles 23 et de la gaine 17, le crayon de combustible 3 est en outre rempli d'un gaz thermiquement conducteur, tel que l'hélium. La pression de ce gaz contribue également à différer dans le temps l'entrée en contact des pastilles 23 et de la gaine 17, entrée en contact qui marque le début de l'interaction pastille/gaine. La pression de ce gaz avant utilisation de l'assemblage 1 sera géné¬ ralement comprise entre 10 et 30 bars. Dans un exemple de réalisation, le crayon de combustible 3 sera pressurisé à 25 bars d'hélium. Dans certaines variantes, la pression interne du crayon 3 sera inférieure à 20 bars. Le combustible des pastilles 23 est par exemple de l'oxyde d'uranium (UO2) enrichi en isotope 235. En variante, le combustible peut également être constitué d'oxyde mixte uranium-plutonium, ou d'uranium-thorium, ou encore d'uranium- poi¬ son neutronique à base de terre rare (gadolinium, erbium). En particulier, des crayons 3 du même assemblage 1 peuvent posséder des combustibles nucléaires différents. Un oxyde métallique a été ajouté en faible quantité afin d'améliorer les propriétés viscoplastiques du combustible et ainsi réduire les conséquences du phénomène d'IPG. En l'occurrence, l'amélioration des propriétés viscoplastiques du com¬ bustible a été obtenue par addition d'oxyde de chrome Cr2O3. L'addition de la poudre d'oxyde de chrome Cr2O3 à celle d'oxyde d'uranium peut être par exemple réalisée par mélange mécanique de ma¬ nière que la répartition du dopant Cr2O3 soit homogène sur l'ensemble de la masse du mélange. Ce mélange peut ensuite être soumis à diverses opéra¬ tions (précompaction, granulation, sphéroïdisation, lubrification) visant à améliorer sa coulabilité et sa frittabilité. L'étape de lubrification peut être conduite avec un produit organique contenant le cas échéant un composé métallique tel que le zinc ou l'aluminium. Le mélange est ensuite comprimé à froid pour former les pastilles 23. Pour promouvoir le développement de la croissance cristalline, le frit- tage des pastilles est réalisé dans des conditions thermodynamiques telles que le dopant CT2O3 ne puisse pas être réduit à l'état métallique Cr. A l'issue de la fabrication des pastilles 23, l'additif Cr2θ3 n'aura donc pas été réduit. L'évolution du potentiel d'oxygène (en kJ/mol) correspondant à l'équili¬ bre Cr/Cr2O3 en fonction de la température est représentée sur la figure 4 par la droite 29. Le domaine de stabilité de Cr2O3 Se situant au dessus de la droite 29 d'équilibre CrZCr2O3, on choisira dans la pratique une atmosphère permettant de garantir le respect de ce domaine de stabilité pendant tout le frittage. Sur la figure 4, les droites 31 , 33, 35 et 37 correspondent à des at¬ mosphères d'hydrogène contenant respectivement 0,05 ; 1 ; 2,5 et 5% en volume d'H2O. Pour chacune des ces atmosphères le potentiel d'oxygène est donc l'ordonnée au point d'intersection entre la droite 31 , 33, 35 ou 37 considérée et la droite 29. Ainsi, l'utilisation d'un mélange gazeux d'hydrogène avec une teneur en eau comprise entre 1 ,7 et 2,5 % en volume permettra de conserver la phase Cr2O3 lorsque le frittage est conduit jusqu'à des températures de 1700 à 1800 0C. Dans ces conditions de frittage, le développement de la croissance cristalline dans la matrice d'UO2 est directement proportionnel à l'addition en Cr2O3 lorsque sa teneur massique est comprise entre 750 et 1500 ppm. Cette croissance des grains résulte directement de la mise en solution de l'oxyde de chrome Cr2O3 dans la matrice combustible. Au-delà de 1500 ppm en masse, et du fait d'un défaut de solubilisation du dopant dans la matrice UO2, de l'oxyde de chrome précipite aux joints de grains conduisant à l'acti- vation d'un second mécanisme de croissance cristalline qui conduit à une variation quasi exponentielle de la taille des grains. La migration très rapide des joints de grains, conduit également à isoler des précipités de Cr2O3 non dissous dans les grains de la matrice UO2. En fonction de la teneur en oxyde de chrome Cr2O3 mise en œuvre, et donc du type de microstructure engendré, le comportement en fluage du combustible est modifié. La mise en solution de Cr2O3 dans UO2 provoque des distorsions du réseau cristallin et induit un durcissement. Toutefois, celui-ci est compensé par l'accroissement de la taille des grains qui favorise le déplacement des dislocations. En effet, plus les grains sont gros, plus le libre parcours des dislocations est grand avant qu'elles ne rencontrent des obstacles, tels que les joints de grains. Par contre, lorsque l'excès de dopant non solubilisé de¬ vient important, la matrice contient des précipités sphériques et micrométri¬ ques de Cr2O3, où les dislocations viennent s'ancrer. Il en résulte un com¬ plément de durcissement pour lequel un accroissement de la taille des grains est sans effet. De fait, on observe une saturation de la vitesse de fluage des combustibles dopés au-delà de 1750 ppm en masse d'oxyde de chrome. Dans la pratique, la teneur optimale pour le dopage avec Cr2O3 sera comprise entre 1200 et 2200 ppm en masse. Il sera avantageux de retenir une teneur de 1600 ± 150 ppm en masse qui permet d'obtenir des caracté¬ ristiques optimales en comparaison d'un combustible standard à base d'uranium enrichi, à savoir un accroissement très significatif de la taille des grains (supérieure à 45 μm) et des propriétés en fluage du combustible inté¬ ressantes. Ce dopage des pastilles 23 en Cr2O3 augmente donc leur viscoplastici- té et favorise leur fluage à haute température. Or, lors d'un transitoire de classe 2, la température des pastilles 23 peut dépasser largement 12000C. Cette température correspond au do¬ maine d'activation du fluage thermique des combustibles à base d'uranium. Sous l'effet de la température, le matériau des pastilles 23 a alors tendance à s'écouler vers le centre des pastilles 23 mises en compression, et donc à combler les évidements 27. En conséquence, les contraintes sur les surfa¬ ces latérales des pastilles 23, qui comparativement restent froides (tempéra- ture inférieure à 100O0C)1 vont diminuer et ainsi la poussée des pastilles 23 sur la gaine 17 sera également réduite. Au cours du transitoire de puissance de classe 2, la gaine 17 impose une rétroaction sur les faces latérales des pastilles 23. Du fait du champ de température régnant au sein du combustible, ces faces latérales restent re¬ lativement froides et demeurent donc fragiles et susceptibles de se microfis- surer sous l'effet de la rétroaction imposée par la gaine 17. La microfissuration sera d'autant plus développée que l'énergie résul¬ tant de la rétroaction de la gaine 17 devra se dissiper dans un volume réduit, c'est-à-dire lorsque l'amélioration des propriétés viscoplastiques des pastil¬ les 23 intervient sur un volume important au sein du combustible. Ce méca¬ nisme de microfissuration radiale périphérique est également de nature à diminuer les concentrations locales de contraintes dans la gaine 17 par une moindre amplitude d'ouverture des lèvres des fissures. Ainsi au cours du transitoire, des contres réactions des pastilles 23 et de la gaine 17 peuvent s'instaurer, s'opposant toutes deux aux effets instan¬ tanés des déplacements différentiels d'origine thermique. Pour toutes ces raisons, le dopage précité des pastilles 23 réduit la composante mécanique du risque de rupture par IPG. En outre, il réduit la composante chimique de ce type de rupture, car les pastilles 23 ont une plus grande capacité de rétention des gaz de fission tels que l'iode. L'accroissement de la taille des grains du combustible dopé avec de l'oxyde de chrome permet en effet d'augmenter la capacité de rétention des gaz de fission dans la matrice d'U02. Pour être relâchés hors de la matrice combustible, les atomes de gaz doivent d'abord diffuser de l'intérieur des grains d'U02 vers les joints de grains où ils s'accumulent pour former des bulles lenticulaires. L'interconnexion de ces bulles intergranulaires permet ensuite aux gaz de diffuser hors de la matrice combustible. Dans une struc- ture à gros grains, les chemins de diffusion des gaz depuis l'intérieur des grains vers les joints sont allongés et il s'en suit une réduction de la fraction de gaz relâchée. Ce processus n'est efficace que si les coefficients de diffu- sion des gaz de fission ne sont pas accélérés par l'addition du produit do¬ pant. De ce point de vue, l'utilisation d'une teneur de 1600 ppm en masse de Cr2O3 est particulièrement avantageuse. De plus, la diffusion des atomes gazeux se fait selon une vitesse croissante avec la température, donc avec la puissance. L'utilisation d'un combustible à gros grains dopé avec Cr2O3, assurant une meilleure capacité de rétention des gaz de fission dans la ma¬ trice, permet de diminuer la concentration des produits de fission agressifs sur la surface interne de la gaine 17, et donc de réduire le risque de rupture de la gaine 17 par IPG. De même, la diffusion des atomes gazeux et leur relâchement s'accélè¬ rent avec l'augmentation du taux de combustion du combustible. L'utilisation d'un combustible à gros grains dopé avec Cr2O3, assurant une meilleure ca¬ pacité de rétention des gaz de fission dans la matrice, permet de limiter la pression interne dans les crayons à hauts taux de combustion, laquelle augmentation de pression interne peut remettre en cause l'intégrité de la gaine 17. Ainsi, les crayons 3 présentent, du fait de la nature des pastilles 23, un comportement satisfaisant vis-à-vis de l'IPG. Afin d'améliorer encore la résistance des crayons 3 vis-à-vis de ce phénomène, les gaines 17 ont été réalisées en un alliage de zirconium parti¬ culier qui s'est avéré, de manière surprenante, très avantageux à cette fin. Il s'agit en l'occurrence d'un alliage de zirconium totalement recristalli¬ sé ayant en masse : - entre 0,8 et 1 ,3% de niobium, et - entre 1000 et 1700 pm d'oxygène. Dans des variantes préférées, cet alliage de zirconium pourra com¬ prendre en outre entre 0 et 35ppm de soufre, entre 0 et 7000 ppm en masse au total de fer et de chrome et/ou de vanadium, de l'étain avec une teneur massique comprise entre 0 et 2 %, du nickel avec une teneur massique comprise entre 0 et 70 ppm, du carbone avec une teneur massique com¬ prise entre 0 et 100 ppm et du silicium avec une teneur massique comprise entre 0 et 50 ppm. Dans des variantes encore préférées, l'alliage peut comprendre : - entre 5 et 35ppm en masse de soufre, et/ou - entre 0,03 et 0,25% en masse au total de fer et de chrome et/ou de vanadium. Partant de cet alliage, les gaines 17 ont par exemple été réalisées par un procédé comprenant des étapes de : - réalisation d'une barre de l'alliage, - trempe à l'eau après chauffage à une température comprise entre 1000 et 12000C, - filage d'une ébauche après chauffage à une température comprise entre 600 et 8000C, - laminage à froid, en au moins deux passes, de l'ébauche pour obtenir un tube, avec des recuits entre 560 et 600°C, et - recuit final de recristallisation entre 560 et 600°C, l'ensemble des trai- tements thermiques étant effectué en atmosphère inerte ou sous vide. L'utilisation de recuits à des températures inférieures à 6000C ainsi que d'une teneur massique en niobium supérieure à 0,4%, permet de garantir la présence de précipités de β niobium, ce qui peut s'avérer avantageux dans certaines variantes. On a pu constater que les gaines 17 réalisées dans l'alliage décrit ci- dessus présentent une très bonne résistance au fluage sous flux de neu¬ trons rapides, retardant ainsi le premier instant de contact entre les pastilles 23 et les gaines 17, c'est-à-dire le début du phénomène d'IPG. On pense que cette résistance au fluage est due à la présence de nio- bium à une teneur supérieure à sa limite de solubilité de 0,4% à l'état recris¬ tallisé et à la présence d'oxygène en solution qui gêne le déplacement des dislocations dans l'alliage. En outre, on a constaté que les gaines 17 présentent une capacité de relaxation de contraintes importante du fait de leur comportement visco- plasticique sous très fortes contraintes. Sur ces deux points, les alliages utilisés habituellement pour former les gaines, tels que le Zircaloy-4, ont des propriétés inférieures à celles de l'alliage décrit ci-dessus. Des essais en réacteurs expérimentaux ont permis ainsi de déterminer que la puissance linéique Pmax au-delà de laquelle une rupture par IPG d'un crayon 3 peut être constatée est d'environ 444W/cm avec un alliage selon l'invention, alors que la valeur pour le Zircaloy-4 est d'environ 425W/cm. De même, on a pu constater que les gaines 17 pouvaient suppor¬ ter des variations de puissance linéique ΔPmax d'environ 253W/cm, alors que dans le cas du Zircaloy-4, la variation de puissance limite était d'environ 170W/cm. Ces valeurs ont été obtenues en utilisant dans les gaines 17 des pastil- les classiques, c'est-à-dire sans CT2O3. Des essais analogues menés avec des gaines en Zircaloy-4 chargées de pastilles 23 telles que décrit ci-dessus ont permis de mesurer une puis¬ sance linéique maximale Pmax d'environ 530W/cm et une variation de puis¬ sance linéique maximale ΔPmax d'environ 330W/cm. De manière surprenante, les mêmes essais conduits avec les crayons 3 décrits ci-dessus, c'est-à-dire avec l'alliage selon l'invention et les pastilles 23 dopées au Cr2θ3 ont permis d'obtenir une puissance linéique maximale Pmax d'environ 620W/cm et une variation de puissance linéique maximale ΔPmax d'environ 450W/cm. L'utilisation combinée de pastilles 23 dopées et de gaines 17 réalisées dans l'alliage selon l'invention permet donc d'atteindre un gain en puissance linéique maximale Pmax et en variation de puissance linéique maximale ΔPmax qui est supérieur à la somme des gains obtenus lors de l'utilisation séparée de l'alliage selon l'invention et de pastilles 23 dopées. On conçoit donc que les crayons 3 décrits ci-dessus, avec les gaines 17 et les pastilles 23 dopées peuvent supporter des transitoires de puissan¬ ces beaucoup plus sévères, ce qui permet d'accroître la souplesse d'exploitation des réacteurs dans lesquels des assemblages 1 sont chargés. La figure 5 illustre un tel réacteur 31 à eau pressurisée qui comprend classiquement : - un cœur 32 contenu dans une cuve 48, - un générateur de vapeur 33, - une turbine 34 couplée à un générateur 35 d'énergie électrique, et - un condenseur 36. Le réacteur 31 comprend un circuit primaire 38 équipé d'une pompe 39 et dans lequel circule de l'eau sous pression, selon le trajet maté¬ rialisé par les flèches sur la figure 5. Cette eau remonte notamment au tra¬ vers du cœur 32 pour y être réchauffée en assurant la réfrigération du cœur 32. Le circuit primaire 38 comprend en outre un pressuriseur 40 per- mettant de mettre sous pression l'eau circulant dans le circuit primaire 38. Un circuit 41 de contrôle volumétrique et chimique, dénommé gé¬ néralement circuit RCV, est raccordé au circuit primaire 38, notamment pour assurer la filtration et la purification de l'eau circulant dans le circuit primaire 38. L'eau du circuit primaire 38 alimente le générateur de vapeur 33 où elle est refroidie en assurant la vaporisation d'eau circulant dans un cir¬ cuit secondaire 42. La vapeur produite par le générateur 33 est canalisée par le cir¬ cuit secondaire 42 vers la turbine 34 puis vers le condenseur 36 où cette vapeur est condensée par échange de chaleur indirect avec de l'eau de re¬ froidissement circulant dans le condenseur 36. Le circuit secondaire 42 comprend en aval du condenseur 36 une pompe 43 et un réchauffeur 44. De manière classique également, le cœur 32 comprend des as- semblages combustibles 1 qui sont chargés dans sa cuve 48. Un seul as¬ semblage 1 est représenté sur la figure 5, mais le cœur 32 comprend par exemple 157 assemblages 1. Le réacteur 31 comprend des grappes de contrôle 50 qui sont dis¬ posées dans la cuve 48 au-dessus de certains assemblages 1. Une seule grappe 50 est représentée sur la figure 1 , mais le cœur 32 peut comprendre par exemple environ 70 grappes 50. Les grappes 50 peuvent être déplacées par des mécanismes 52 sous l'action de moyens 54 de pilotage pour venir s'insérer dans les assem¬ blages 1 qu'elles surplombent. Classiquement, chaque grappe de contrôle 50 comprend des crayons de contrôle en un matériau absorbant les neutrons. Ainsi, le déplacement vertical de chaque grappe 50 permet de ré¬ gler la réactivité du réacteur 31 , en fonction de l'enfoncement des grappes 50 dans les assemblages combustibles 1. Le réacteur nucléaire 31 fournit, grâce au générateur 35, de l'électricité à un réseau électrique. Les moyens 54 de pilotage ont été réglés pour contrôler le fonc¬ tionnement du réacteur 1 de sorte que, notamment lors d'un transitoire de puissance en situation de classe 2, la puissance linéique P dans les crayons 3 des assemblages 1 reste inférieure à une valeur limite PL, laquelle est su- périeure à 590W/cm, de préférence supérieure à 600W/cm, de préférence encore supérieure à 610W/cm ou même supérieure à 620W/cm. Ainsi, lors d'un transitoire de puissance, la puissance linéique P dans certain des crayons 3 peut être effectivement strictement supérieure à 535W/cm, tout en étant inférieure à la limite Pmax déterminée pour les crayons 3 selon l'invention. La puissance linéique effective dans les crayons 3 est estimée, à partir de mesures de paramètres de fonctionnement fournies par des cap¬ teurs 56, par des logiciels de calcul classiques stockés dans une mémoire des moyens 54 de pilotage. De même, les moyens 54 de pilotage ont été réglés de sorte que, notamment lors d'un transitoire de puissance, la variation de la puissance linéique ΔP dans les crayons 3 reste inférieure à une variation limite ΔPL qui est supérieure à 430W/cm, de préférence supérieure à 440W/cm, et de pré¬ férence encore supérieure à 450W/cm. Ainsi, dans certaines conditions de fonctionnement la variation de puissance linéique ΔP subie par certains crayons 3 peut être effectivement strictement supérieure à 330W/cm tout en restant inférieure à la limite ΔPmax déterminée pour les crayons 3 selon l'invention. Les moyens 54 de pilotage ont été ainsi réglés par exemple en stockant les valeurs limites précitées PL et ΔPL dans une mémoire. Ils effec¬ tuent leur contrôle par exemple en comparant les valeurs effectives de P et de ΔP avec les valeurs seuils PL et ΔPL stockées. Lorsque les moyens 54 de pilotage détectent une augmentation de la puissance linéique P ou de la variation de puissance linéique ΔP au- delà des valeurs seuils PL et ΔPL, les moyens 54 de pilotage peuvent, par exemple, déclencher une action corrective pour stopper l'augmentation de la puissance linéique et/ou déclencher une alarme. Les valeurs PL et ΔPL sont élevées de sorte que le réacteur 31 peut être exploité de manière plus souple que traditionnellement et répondre ainsi rapidement à des demandes instantanées et importantes du réseau d'électricité auquel le générateur 5 est relié, en faisant subir des transitoires de puissance importants aux assemblages 1 que le cœur 32 contient. Ainsi, la combinaison de l'alliage utilisé pour réaliser les gaines 17 et de pastilles 23 dopées en Cr2O3 a permis de réaliser des crayons 3 très résistants vis-à-vis de I1IPG, réduisant ainsi les risques de rupture des gai¬ nes 17 notamment lors des transitoires de puissance, quel que soit leur type. En variante, on pourrait utiliser en tant qu'additif dans les pastilles 23, à la place ou en plus de Cr2O3, SiO2, Nb2O5, AI2O3, V2O5 et MgO. De manière générale on pourra utiliser un alliage tel que décrit ci- dessus dans des crayons 3 pour réduire l'endommagement de la gaine par le phénomène IPG, sans utiliser des pastilles 23 comprenant un oxyde mé- tallique d'augmentation du fluage thermique des pastilles. En effet, comme on l'a exposé ci-dessus, l'utilisation de l'alliage en tant que tel permet d'améliorer le comportement vis-à-vis de l'IPG. Dans ce cas, PL est supé¬ rieure à 430W/cm, et de préférence supérieure à 440W/cm. ΔPL est alors supérieure à 180W/cm, de préférence supérieure à 200W/cm, de manière encore préférée supérieure à 240W/cm. Pour respecter les valeurs seuils PL et ΔPL, les moyens 54 de pi¬ lotage peuvent utiliser des paramètres intermédiaires de calcul. Ainsi, les valeurs seuils PL et ΔPL ont pu être converties en une densité d'énergie de déformation limite dans les gaines 17, cette densité d'énergie étant définie par exemple par la formule :

où σθe est la contrainte tangentielle en peau interne de la gaine 17, et BΘΘ est la déformation tangentielle en peau interne de la gaine 17. Typiquement, la valeur de densité d'énergie de déformation limite DEDL ainsi obtenue est d'environ 3 MPa ce qui représente un gain d'environ 50% par rapport au Zircaloy-4. L'utilisation d'une densité d'énergie de déformation s'avère parti¬ culièrement intéressante car la grande viscoplasticité de l'alliage décrit induit une saturation des contraintes lors d'un transitoire de puissance. De ce fait, l'utilisation d'une densité d'énergie de déformation comme paramètre inter¬ médiaire, plutôt que d'une contrainte limite, s'avère plus pertinente. La valeur limite DEDL a pu être traduite en valeurs limites de pa¬ ramètres de fonctionnement du réacteur, tels que par exemple la puissance globale effective PG exprimée en pourcents de la puissance nominale PN du réacteur 31 et l'écart Δl de puissance entre la partie haute et la partie basse du réacteur 31. Une telle méthode est par exemple décrite dans la demande FR-2 846 139 dont le contenu est incorporé ici par référence. Ces valeurs limites ont alors conduit à la définition d'un domaine 60 autorisé pour les transitoires de classe 2, comme illustré par la figure 6. Les frontières 62 du domaine 60 correspondent aux seuils d'arrêt d'urgence du réacteur 31. Dès qu'un transitoire de classe 2 conduit à sortir du domaine 60, l'arrêt du réacteur 31 est déclenché. Pour vérifier que les valeurs seuils PL et ΔPL ne sont pas dépas¬ sées, on compare donc les valeurs effectives des paramètres de fonction¬ nement PG et Δl aux valeurs limites correspondantes. Le domaine 60 entoure un domaine 64 correspondant aux situa- tions de classe 1. Le risque de rupture par IPG n'existe que lors d'une augmentation significative de la puissance linéique locale dissipée par les pastilles de combustible 23. Les transitoires accidentels de classe 2 conduisant aux augmentations les plus importantes de la puissance linéique locale, par dé¬ formation de la distribution spatiale de la puissance, sont initiés à partir de situations de classe 1 localisées à l'intérieur du domaine de fonctionnement 64 de la figure 6. Ces situations sont par exemple décrites dans la demande FR-2 846 139. Pour les modes courants de fonctionnement du réacteur 31 en classe 1 (fonctionnement en base, en réglage primaire, en téléréglage), les valeurs de Δl sont comprises, par exemple, entre -15 et +15%. Lors d'un transitoire de puissance initié à partir de ces modes de fonctionnement, les pics locaux de puissance linéique restent d'une amplitude modérée en haut et en bas du cœur 32. En revanche, lorsque le réacteur 31 fonctionne de manière pro¬ longée à puissance intermédiaire (PG < 92% PN pendant plus de 8h par plage de 24h) pour s'adapter à la demande en électricité du réseau, le point de fonctionnement se déplace vers les zones externes du domaine 64 de la figure 6. Ces zones sont caractérisées par des valeurs de Δl fortement néga¬ tives ou positives, qui peuvent se traduirent par des variations de puissan¬ ces linéiques locales très importantes en cas d'apparition ultérieure d'un transitoire de puissance de classe 2. De plus, un tel fonctionnement prolon¬ gé à puissance intermédiaire a pour effet de déconditionner les crayons de combustible 3. En effet, si localement la puissance diminue, il en résulte une baisse de température dans les pastilles 23 et dans la gaine 17 de chaque crayon 3, la variation de température dans les pastilles 23 étant plus impor- tante que celle dans la gaine 17. Compte tenu des caractéristiques respecti¬ ves de dilatation thermique de la gaine 27 et des pastilles 23 du crayon 3, le jeu radial j, normalement fermé lors du fonctionnement du réacteur, se réou¬ vre. Dans cette configuration, la gaine 17 flue en compression. Il en résulte une augmentation de son chargement mécanique lorsque survient le transi- toire accidentel et donc un risque de rupture par IPG. Ce risque est d'autant plus important que le déconditionnement du crayon de combustible 3 est important, et donc que la durée du fonctionnement à puissance intermé¬ diaire s'est prolongé. Les frontières 62 du domaine de fonctionnement 60 de la figure 6 permettent d'éliminer les risques de rupture par IPG lors d'un tel transitoire. L'augmentation des valeurs PL et ΔPL grâce à l'utilisation des crayons de combustible 3 précédemment décrit permet également au réac- teur 31 d'être exploité de manière plus souple que traditionnellement en aur torisant des durées allongées de fonctionnement à puissance intermédiaire.