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Title:
METHOD FOR PREPARING AROMATIC ALDEHYDES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1998/047848
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for preparing aromatic aldehydes from halogenonaphthalene compounds, more particularly for preparing 2-formyl-6-methoxynaphthalene. The method for preparing an aromatic aldehyde from a naphthalene compound bearing two halogen atoms and an electron donor group located in $i(ortho )position of one of the halogen atoms, is characterised in that it consists in reacting said compound with a mixture of carbon monoxide and hydrogen, in the presence of a base and a catalyst comprising at least an element of group VIII of the classification of elements, said element forming a complex with at least a co-ordination agent or ligand.

Inventors:
PARDIGON OLIVIER (FR)
METZ FRANCOIS (FR)
Application Number:
PCT/FR1998/000759
Publication Date:
October 29, 1998
Filing Date:
April 15, 1998
Export Citation:
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Assignee:
RHODIA CHIMIE SA (FR)
PARDIGON OLIVIER (FR)
METZ FRANCOIS (FR)
International Classes:
C07C45/49; C07C47/575; (IPC1-7): C07C45/49; C07C47/575
Foreign References:
EP0352166A11990-01-24
EP0109606A11984-05-30
EP0206957A11986-12-30
Other References:
A. SCHOENBERG ET AL.: "Palladium-catalyzed formylation of aryl, heterocyclic, and vinylic halides", JOURNAL OF THE AMERICAN CHEMICAL SOCIETY., vol. 96, no. 25, 1974, DC US, pages 7761 - 7764, XP002050813
Attorney, Agent or Firm:
Dutruc-rosset, Marie-claude (Direction de la Propri�t� Industrielle 2, quai Paul Doumer Courbevoie Cedex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de préparation d'un aldéhyde aromatique à partir d'un composé naphtalénique porteur de deux atomes d'halogène et d'un groupe électro. donneur situé en position ortho de l'un des atomes d'halogène caractérisé par le fait qu'il consiste à faire réagir ledit composé avec un mélange de monoxyde de carbone et d'hydrogène, en présence d'une base et d'un catalyseur comprenant au moins un élément du groupe VIII de la classification périodique des éléments, ledit élément étant complexé avec au moins un agent de coordination ou ligand.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule générale (I) : dans laquelle : . X représente un atome d'halogène, . R représente un groupe électro. donneur, . n représente le nombre de groupes électro. donneurs dans le système naphtalénique et est au moins égal à 1, . m représente le nombre d'atomes d'halogène par cycle et est au moins égala1.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule (I) dans laquelle n est égal à 1 ou 2, de préférence égal à 1.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule (I) dans laquelle m est égal à 1 ou 2, de préférence égal à 1.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule générale (I) dans laquelle X est un atome de brome ou de chlore.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule générale (I) dans laquelle le noyau benzénique est porteur d'un ou plusieurs groupes électro. donneurs R tels que : . les radicaux alkyle linéaires ou ramifiés ayant de préférence de 1 à 6 atomes de carbone et encore plus préférentiellement de 1 à 4 atomes de carbone, . le radical phényle, . le groupe hydroxyle, . les radicaux alkoxy R1. O. dans lesquels Rl représente un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 6 atomes de carbone et encore plus préférentiellement de 1 à 4 atomes de carbone ou le radical phényle, . les groupes. N. (R2) 2 dans lesquels les radicaux R2 identiques ou différents représentent un atome d'hydrogène, un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 6 atomes de carbone et encore plus préférentiellement de 1 à 4 atomes de carbone ou un radical phényle, . les groupes. NH. CO. R2 dans lesquels le radical R2 a la signification donnée précédemment, . I'atome de fluor.
7. Procédé selon la revendication 6 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule générale (I) dans laquelle, lorsque n est supérieur ou égal à 2, deux radicaux R et les 2 atomes successifs d'un cycle benzénique peuvent être liés entre eux par un radical alkylène, alcénylène ou alcénylidène ayant de 2 à 4 atomes de carbone pour former un hétérocycle saturé, insaturé ou aromatique ayant de 5 à 7 atomes de carbone : un ou plusieurs atomes de carbone pouvant être remplacés par un autre hétéroatome, de préférence l'oxygène.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule générale (I) dans laquelle, le ou les radicaux R représentent un atome d'hydrogène, un groupe hydroxyle, un radical alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone, un radical méthoxy, un radical méthylène dioxy ou éthylène dioxy.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique répond à la formule (I) dans laquelle les atomes d'halogène sont en position 1,6 et le groupe électro. donneur en position 2.
10. Procédé selon la revendication 1 caractérisé par le fait que le composé halogénonaphtalénique est le 1,6. dibromo. 2. méthoxynaphtalène.
11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10 caractérisé par le fait que le catalyseur utilisé est un métal noble finement divisé, du groupe VIII de la classification périodique des étéments têt que le palladium, le rhodium et l'iridium, ou leurs sels d'acides minéraux ou organiques.
12. Procédé selon la revendication 11 caractérisé par le fait que le catalyseur utilisé est choisi parmi les dérivés du palladium tels que les carboxylates, notamment les acétates, propionates, butyrates ou benzoates de palladium (II) et le chlorure palladeux.
13. Procédé selon l'une des revendications 11 et 12 caractérisé par le fait que la quantité de catalyseur exprimée en moles d'atomes de métal ou en moles de dérivé métallique par mole de composé halogénonaphtalénique de formule (I) est comprise entre 10. 5 et 10. 1 mole/mole et de préférence entre 10. 4 et 10. 2 mole/mole.
14. Procédé selon l'une des revendications 1 à 13 caractérisé par le fait que la phosphine est une phosphine aliphatique, cycloaliphatique ou arylaliphatique ou à une phosphine mixte, aliphatique eVou cycloaliphatique eVou arylaliphatique et/ou aromatique.
15. Procédé selon la revendication 14 caractérisé par le fait que la phosphine utilisée répond à la formule générale (11) : R4 R3. P. R5 (II) dans laquelle les symboles R3, R4 et R5, identiques ou différents, représentent : . un radical alkyle ayant de 1 à 12 atomes de carbone, . un radical cycloalkyle ayant de 5 ou 6 atomes de carbone, . un radical cycloalkyle ayant de 5 ou 6 atomes de carbone, substitué par un ou plusieurs radicaux alkyle ayant 1 à 4 atomes de carbone, alkoxy ayant 1 ou 4 atomes de carbone, . un radical phénylalkyle dont la partie aliphatique comporte de 1 à 6 atomes de carbone, . un ou deux des radicaux R3, R4 et R5, représentent un radical phényle ou un radical phényle substitué par un ou plusieurs radicaux alkyle ayant 1 à 4 atomes de carbone ou alkoxy ayant de 1 à 4 atomes de carbone.
16. Procédé selon l'une des revendications 14 et 15 caractérisé par le fait que la phosphine utilisée est choisie parmi la tricyclohexylphosphine, la <BR> <BR> <BR> triméthylphosphine, la triéthylphosphine, la tri. n. butylphosphine, la triisobutylphosphine, la tri. tert. butylphosphine, la tribenzylphosphine, la <BR> <BR> <BR> dicyclohexylphénylphosphine, la diméthylphénylphosphine, la diéthylphénylphosphine, la di. tert. butylphénylphosphine.
17. Procédé selon l'une des revendications 14 à 16 caractérisé par le fait que la quantité de phosphine libre et/ou sous forme de complexe avec le catalyseur, est telle que le rapport molaire phosphine/métal noble du catalyseur soit compris entre 1 et 10 000 et, de préférence, compris entre 1 et 1 000 et encore plus préférentiellement entre 1 et 100.
18. Procédé selon l'une des revendications 1 à 17 caractérisé par le fait que la base utilisée est une amine tertiaire.
19. Procédé selon la revendication 18 caractérisé par le fait que l'amine tertiaire utilisée est une amine de formule générale ()))) : N. (R6) 3 (III) dans laquelle : . les radicaux Rg, identiques ou différents, représentent des restes hydrocarbonés ayant de 1 à 20 atomes de carbone, tels que des radicaux alkyle, cycloalkyle, aryle ou hétérocyclique ; . 2 radicaux R6 forment ensemble et avec I'atome d'azote un hétérocycle ayant 4 à 6 atomes.
20. Procédé selon la revendication 19 caractérisé par le fait que l'amine tertiaire utilisée est une amine de formule générale (III) dans laquelle : . les radicaux R6 représentent un radical alkyle ayant 1 à 10 atomes de carbone et de préférence 1 à 4 atomes de carbone ou un radical cyclopentyle ou cyclohexyle ou un radical pyridine ; . 2 radicaux R6 forment ensemble et avec I'atome d'azote un cycle pipéridine ou pyrrolidine.
21. Procédé selon l'une des revendications 19 et 20 caractérisé par le fait que l'amine tertiaire utilisée est la triéthylamine, la tri. n. propylamine, la tri. n. butylamine, la méthyidibutylamine, la méthyidicyclohexylamine, l'éthyldiisopropylamine, la diméthylamino. 4la pyridine, la N. éthylpipéridine,laN. n. butylpipéridine,lala 1,2. diméthylpipéridine, la N. méthylpyrrolidine, la 1,2. diméthylpyrrolidine.
22. Procédé selon l'une des revendications 18 à 21 caractérisé par le fait que la quantité d'amine tertiaire est suffisante pour neutraliser t'hydracide libéré par la réaction, de préférence, au moins de 2 moles par litre pendant la durée de la réaction.
23. Procédé selon l'une des revendications 1 à 22 caractérisé par le fait que la pression utilisée est comprise entre 0,1 à 30 MPa (1 à 300 bar) et, de préférence, entre 1 à 15 MPa (10 à 150 bar).
24. Procédé selon l'une des revendications 1 à 23 caractérisé par le fait qu'il est conduit dans un solvant inerte dans les conditions de la réaction d'hydrocarbonylation choisi parmi des hydrocarbures aliphatiques ou cycloaliphatiques saturés tels que I'hexane ou le cyclohexane, ou aromatiques tels que le benzène, le toluène, les xylènes ; des esters tels que le benzoate de méthyle, le téréphtalate de méthyle, I'adipate de méthyle, le phtalate de dibutyle ; des esters ou éthers de polyols tels que le diacétate de tétraéthylèneglycol ; des éthers cycliques tels que le tétrahydrofurane ou de dioxane.
25. Procédé selon l'une des revendications 1 à 24 caractérisé par le fait que la concentration du composé halogénonaphtalénique mis en oeuvre exprimé en poids dudit composé par volume de solvant, est compose entre 5 % et 50 %, de préférence, entre 10 % et 40 %.
Description:
PROCEDE DE PREPARATION D'ALDEHYDES AROMATIQUES.

La présente invention a pour objet un procédé de préparation d'aldéhydes aromatiques à partir de composés halogénonaphtaléniques.

Par"aromatique", on entend une aromaticité constituée par un système naphtalénique.

L'invention concerne plus particulièrement la préparation de 2-formyl-6- méthoxynaphtalène.

Le 2-formyl-6-méthoxynaphtalène est un produit intermédiaire utilisable notamment pour la fabrication de la 1- [2'-méthoxynapht-6'-yl] butan-3-one représentée par la formule suivante : qui est décrite dans FR-A-2 407 907, comme un agent anti-inflammatoire et/ou analgésique utilisé par exemple pour le traitement des rhumatismes et des affections arthritiques.

# existe de nombreuses voies d'accès au 2-forrnyl-6-méthoxynaphtalène et en particulier un certain nombre font intervenir un composé halogénonaphtalénique.

Le 2-bromo-6-méthoxynaphtalène ou bromonéroline est un produit qui peut être utilisé comme matière première de choix dans la synthèse du 2-formyl-6- méthoxynaphtalène.

Ainsi, on a mentionné l'obtention d'un rendement de 80 % de 2-formyl-6- méthoxymaphtalène, par réaction de l'orthoformiate d'éthyle sur le magnésien de la bromonéroline [H. Lapin, Chimia. Abstr. 18.141-3 (1964)].

Bien que le rendement soit assez bon, ce procédé souffre de plusieurs inconvénients. 11 comporte plusieurs étapes, préparation du magnésien, formylation et hydrolyse ce qui complique sa mise en oeuvre et il est difficilement transposable à l'échelle industrielle.

Une autre voie d'accès à t'aldéhyde selon EP-A-415524 consiste à faire réagir le N-bromosuccinimide avec le 2-méthyl-fi-méthoxynaphtalène, en présence d'un initiateur radicalaire (azaisobutyronitrile) conduisant à une dibromation du groupe méthyle. L'intermédiaire dibromé est soumis à une hydrolyse ce qui permet d'obtenir de l'ordre de 12 % d'aldéhyde.

Cette méthode de bromation radicalaire n'est pas très industrielle et ne donne pas des rendements réactionnels satisfaisants.

II est également décrit dans IL-A-93474, un procédé d'obtention de 2-formyl- 6-méthoxynaphtalène, à partir de 2-bromo-6-méthoxynaphtalène, par hydroformyiation catalysée par un catalyseur comprenant un sel de I'acide formique, un composé du palladium et une résine échangeuse de cation (Amberlyst%A26).

Le rendement obtenu est de 63 % mais la durée de la réaction est longue (20 h) et il y a formation d'un sous-produit, I'acide 2-méthoxynapht-6-oique qu'il fautéliminer.

Les différents procédés décrits ne sont pas compatibles avec une exploitationindustrielle.

La présente invention a précisément pour but de proposer un procédé permettant d'obvier ces inconvénients.

II a maintenant été trouvé et c'est ce qui constitue l'objet de la présente invention, un procédé de préparation d'un aldéhyde aromatique à partir d'un composé naphtalénique porteur de deux atomes d'halogène et d'un groupe électro-donneur situé en position ortho de l'un des atomes d'halogène caractérisé par le fait qu'il consiste à faire réagir ledit composé avec un mélange de monoxyde de carbone et d'hydrogène, en présence d'une base et d'un catalyseur comprenant au moins un élément du groupe Vit ! de la classification périodique des éléments, ledit élément étant complexé avec au moins un agent de coordination ou ligand.

Conformément au procédé de l'invention, on a trouvé d'une manière tout à fait inattendue, que lorsque l'on partait d'un composé naphtalénique portant deux atomes d'halogène, I'un des atomes d'halogène en ortho du groupe électro- donneur était réduit tandis que I'autre atome d'halogène était substitué par un groupe formyle.

Ainsi, en partant d'un 1,6-dihalogéno-2-méthoxynaphtalène et plus particulièrement du 1,6-dibromo-2-méthoxynaphtalène, on obtenait en une seule étape, le 2-formyl-6-méthoxynaphtalène.

Plus précisément, on part d'un substrat naphtalénique portant deux atomes d'halogène et un groupe électro-donneur situé en position ortho de l'un des atomes d'halogène. II sera désigné par la suite, par"composé halogénonaphtalénique".

Dans le présent texte, on entend par "atome d'halogène", plus particulièrement, un atome de chlore, de brome ou de fluor, de préférence un atome de brome.

Par"groupe électro-donneur", on entend un groupe tel que défini par H. C.

BROWN dans l'ouvrage de Jerry MARCH-Advanced Organic Chemistry, chapitre 9, pages 243 et 244 (1985).

Le composé halogénonaphtalénique de départ peut être symbolisé par la formule générale (I) : dans laquelle : -X représente un atome d'halogène, -R représente un groupe électro-donneur, -n représente le nombre de groupes électro-donneurs dans le système naphtalénique et est au moins 6gal à 1, -m représente le nombre d'atomes d'halogène par cycle et est au moins égalai.

Le composé naphtalénique mis en oeuvre répond à la formule (I) dans laquelle au moins l'un des noyaux benzéniques du système naphtalénique est porteur d'au moins un groupe électo-donneur. Ainsi, n est égal préférentiellement à 2.ou Le composé naphtalénique comprend au moins un groupe électro-donneur mais l'invention n'exclut pas la présence d'autres substituants.

II est possible que chaque noyau benzénique du système naphtalénique soit porteur d'autres substituants.

Le nombre maximum de substituants susceptibles d'être portés par chaque cycle, est aisément déterminé par I'Homme du Métier.

Généralement, il y a moins de 3 substituants sur un noyau benzénique.

Des exemples de substituants sont donnés ci-dessous mais cette liste ne présente pas de caractère limitatif.

Comme exemples préférés de groupes électro-donneurs qui sont représentés dans la formule (I), par le symbole R, on peut mentionner notamment : -les radicaux alkyte linéaires ou ramifiés ayant de préférence de 1 à 6 atomes de carbone et encore plus préférentiellement de 1 à 4 atomes de carbone, -le radical phényle, -le groupe hydroxyle, -les radicaux alkoxy Redans lesquels Rl représente un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 6 atomes de carbone et encore plus préférentiellement de 1 à 4 atomes de carbone ou le radical phényle, -les groupes-N- (R2) 2 dans lesquels les radicaux R2 identiques ou différents représentent un atome d'hydrogène, un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 6 atomes de carbone et encore plus préférentiellement de 1 à 4 atomes de carbone ou un radical phényle, -les groupes-NH-CO-R2 dans lesquels le radical R2 a la signification donnée précédemment, -I'atome de fluor.

Lorsque n est supérieur ou égal à 2, deux radicaux R et les 2 atomes successifs d'un cycle benzénique peuvent être liés entre eux par un radical alkylène, alcénylène ou alcénylidène ayant de 2 à 4 atomes de carbone pour former un hétérocycle saturé, insaturé ou aromatique ayant de 5 à 7 atomes de carbone. Un ou plusieurs atomes de carbone peuvent être remplacés par un autre hétéroatome, de préférence l'oxygène. Ainsi, les radicaux R peuvent représenter un radical môthytènedioxy ou éthylènedioxy.

Encore plus préférentiellement, on choisit les composés de formule (I) dans laquelle le ou les radicaux R représentent un atome d'hydrogène, un groupe hydroxyle, un radical alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone, un radical méthoxy, un radical méthylène dioxy ou éthylène dioxy.

II est à noter que dans la formule (I), les atomes d'halogène portés par chaque cycle sont généralement identiques mais l'invention n'exclut pas que chaque cycle porte des atomes d'halogène de nature différente. Le nombre d'atomes d'halogène, m est égal le plus souvent à 1 ou 2 et préférence à 1.

La présente invention s'applique tout particulièrement aux composés halogénonaphtaléniques répondant à la formule (I) dans laquelle les deux atomes d'halogène sont en position 1,6 et le groupe électro-donneur est en position 2.

Le composé halogénonaphtalénique mis en oeuvre préférentiellement dans le procédé de l'invention est le 1,6-dibromo-2-méthoxynaphtalène.

A titre de catalyseurs, on peut utiliser pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, un métal noble finement divisé, du groupe Vlil de la classification périodique des éléments tel que le palladium, le rhodium et l'iridium, ou leurs sels d'acides minéraux ou organiques.

Le métal préféré est le palladium. Toutefois, les autres métaux, bien qu'étants moins actifs, peuvent présenter un intérêt significatif en raison du prix élevé du palladium.

Les dérivés du palladium conviennent tout particulièrement bien au procédé de l'invention.

Comme exemples spécifiques de dérivés du palladium, on peut citer les carboxylates tels que notamment les acétates, propionates, butyrates ou benzoates de palladium (II), le chlorure palladeux.

On peut également utiliser des complexes des sels minéraux ou organiques du palladium avec la phosphine.

Dans ce dernier cas, ce complexe est généralement réalisé in situ entre le dérivé du palladium et la phosphine présente. Mais on peut également préparer ledit complexe extemporanément et l'introduire dans le milieu réactionnel. On peut alors rajouter ou non une quantité supplémentaire de phosphine libre.

Lesdits agents de coordination sont avantageusement des dérivés hydrocarbonés des éléments de la colonne V.

Lesdits dérivés hydrocarbonés des éléments de la colonne V dérivent de t'état de valence III de t'azote telles les amines, du phosphore telles les phosphines, de I'arsenic telles les arsines et de l'antimoine telles les stibines.

Ils sont avantageusement choisis parmi les dérivés hydrocarbonés des éléments de la colonne VB de préférence de période supérieure à la 2e, du phosphore tels que les phosphines.

On fait appel avantageusement à des phosphines aliphatiques, cycloaliphatiques ou arylaliphatiques ou à des phosphines mixtes, aliphatiques et/ou cycloaliphatiques et/ou arylaliphatiques et/ou aromatiques.

Ces phosphines sont notamment celles qui répondent à la formule générale (tt) : dans laquelle les symboles R3, R4 et R5, identiques ou différents, représentent : -un radical alkyle ayant de 1 à 12 atomes de carbone,

-un radical cycloalkyle ayant de 5 ou 6 atomes de carbone, -un radical cycloalkyle ayant de 5 ou 6 atomes de carbone, substitué par un ou plusieurs radicaux alkyle ayant 1 à 4 atomes de carbone, alkoxy ayant 1 ou 4 atomes de carbone, -un radical phénylalkyle dont la partie aliphatique comporte de 1 à 6 atomes de carbone, -un ou deux des radicaux R3, R4 et R5, représentent un radical phényle ou un radical phényle substitué par un ou plusieurs radicaux alkyle ayant 1 à 4 atomes de carbone ou alkoxy ayant de 1 à 4 atomes de carbone.

A titres d'exemples de telles phosphines, on peut citer non limitativement : <BR> <BR> <BR> la tricyclohexylphosphine, la triméthylphosphine, la triéthylphosphine, la tri-n- butylphosphine, la triisobutylphosphine, la tri-tert-butylphosphine, la dicyclohexylphénylphosphine,latribenzylphosphine,la <BR> <BR> <BR> diméthylphénylphosphine, la diéthytphénylphosphine, la di-tert-<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> butylphénylphosphine.

Parmi les bases utilisables, il convient de citer les amines tertiaires et plus particulièrement celles répondant à la formule générale (III) N- (R6) 3 (III) dans laquelle : -les radicaux Rg, identiques ou différents, représentent des restes hydrocarbonés ayant de 1 à 20 atomes de carbone, tels que des radicaux alkyle, cycloalkyle, aryle ou hétérocyclique ; -2 radicaux R6 forment ensemble et avec I'atome d'azote un hétérocycle ayant 4 A 6 atomes.

Plus particulièrement : -les symboles R6 représentent un radical alkyle ayant 1 à 10 atomes de carbone et de préférence 1 à 4 atomes de carbone ou un radical cyclopentyle ou cyclohexyle ou un radical pyridine ; -2 radicaux R6 forment ensemble et avec I'atome d'azote un cycle pipéridine ou pyrrolidine.

A titre d'exemples de telles amines, on peut citer la triéthylamine, la tri-n- propylamine, la tri-*butylamine, la méthyidibutylamine, la méthyidicyclohexylamine, I'éthyidiisopropylamine, la N, N-diéthylcyclohexylamine, la diméthylamino-4 pyridine, la N-méthylpipéridine, b N-éthylpipéridine, la N-* butylpipéridine, la 1,2-diméthylpipéridine, la N-méthylpyrrolidine, la 1,2- diméthylpyrrolidine.

Toutefois, la base peut être également une base minérale forte ou un sel d'acide relativement faible ou un mélange des précédents.

C'est ainsi que les carbonates, les bicarbonates, les phosphates et les hydrogénophosphates, surtout ces derniers donnent de bons résultats. L'ion HP04 est particulièrement favorable. On peut également citer comme anions donnant de bons résultats les anions sulfates, les anions acétates, les anions trifluoroacétates.

Pour ce qui est des différents réactifs et substrats, ils sont mis en oeuvre dans les quantités précisées ci-après La quantité de catalyseur exprimée en moles d'atomes de métal ou en moles de dérivé métallique par mole de composé halogénonaphtalénique de formule (I) peut varier dans de larges limites.

Ainsi, elle peut être comprise entre 10-5 et 10-1 mole/mole et de préférence entre 10-4 et 1o-2 mole/mole.

La quantité de phosphine libre eVou sous forme de complexe avec le catalyseur, est telle que le rapport molaire phosphine/métal noble du catalyseur soit au moins égal à 1.

Le rapport phosphine/métal noble peut atteindre des valeurs aussi élevées que 10.000.

Un rapport phosphine/métal noble compris entre 1 et 1.000 est en générât très convenable. II est de préférence, choisi entre 1 et 100.

En ce qui conceme la base, on précise la quantité mise en oeuvre dans le cas d'une amine tertiaire mais ces valeurs peuvent etrc transposées par I'Homme du Métier à toute autre base.

La quantité d'amine tertiaire utilisée doit etre suffisante pour neutraliser I'hydracide libéré par la réaction.

En outre, la concentration en amine tertiaire dans le milieu doit être au moins de 2 moles par litre pendant la durée de la réaction.

11 n'y a pas de limite supérieure critique à la quantité d'amine tertiaire, qui peut donc être utilisée en large excès par rapport à la quantité théoriquement nécessaire à la neutralisation de t'hydracide formé.

Pour maintenir la concentration en amine tertiaire, au moins égale aux valeurs limites indiquées précédemment, pendant toute la durée de la réaction, la quantité d'amine engagée doit être calculée de telle façon qu'en fin de réaction, la concentration soit au moins égaie à ces valeurs. On peut également ajouter une quantité d'amine tertiaire supplémentaire au fur et à mesure du déroulement de la réaction, afin de compenser la quantité d'amine consommée par la neutralisation de I'hydracide.

On peut utiliser des mélanges CO/H2 présentant dififérents rapports molaires des deux gaz. Généralement, le rapport molaire CO/H2 varie entre 0,1 et 10.

La température réactionnelle est avantageusement comprise entre 50 et 250°C, et de préférence entre 100 et 200°C.

La pression sous laquelle est mis en oeuvre le procédé varie aussi très largement. Généralement, elle va de 0,1 à 30 MPa (1 à 300 bar) et de préférence de1 à15MPa (10à150bar).

Le procédé selon l'invention est conduit en phase liquide.

On peut faire appel à un solvant inerte dans les conditions de la réaction d'hydrocarbonylation. Ainsi, on peut utiliser des hydrocarbures aliphatiques ou cycloaliphatiques saturés tels que I'hexane ou le cyclohexane, ou aromatiques tels que le benzène, le toluène, les xylènes ; des esters tels que le benzoate de méthyle, le téréphtalate de méthyle, I'adipate de méthyle, le phtalate de dibutyle ; des esters ou éthers de polyols tels que le diacétate de tétraéthylèneglycol ; des éthers cycliques tels que le tétrahydrofurane ou de dioxane.

La concentration du composé halogénonaphtalénique de formule (I) mis en oeuvre dans le solvant peut varier dans de très larges limites, jusqu'à la saturation dans les conditions opératoires. Généralement, il n'est pas économiquement intéressant d'utiliser moins de 5 % en poids de composé halogénonaphtalénique par volume de solvant.

De manière générale, la concentration en poids de composé halogénonaphtalénique par volume de solvant est comprise entre 5 % et 50 % et de préférence entre 10 % et 40 %.

En pratique, on peut mettre en oeuvre le procédé selon l'invention en introduisant dans un autoclave inerte le composé halogénonaphtalénique de formule (I), I'amine tertiaire, le catalyseur, la phosphine et le solvant, puis, après les purges habituelles, en alimentant I'autoclave avec une pression adéquate d'un mélange CO/H2 ; le contenu de I'autoclave est ensuite porté sous agitation à la température convenable jusqu'à ce que l'absorption cesse. La pression dans I'autoclave peut être maintenue constante pendant la durée de la réaction grâce à une réserve de mélange gazeux, qui I'alimente à la pression choisie.

En fin de réaction, I'autoclave est refroidi et dégazé. Le mélange réactionnel est récupéré.

Un simple lavage de la phase organique par une solution acide diluée, de préférence, une solution aqueuse d'acide chlorhydrique diluée (par exemple de 5 à 20 % en poids), permet d'éliminer les traces d'amine.

L'aldéhyde obtenu peut être purifié, notamment par recristallisation dans un hydrocarbure aliphatique, de préférence, I'hexane ou I'heptane.

Le procédé peut être mis en oeuvre en discontinu ou en continu comme indiqué précédemment en recyclant le catalyseur, la phosphine et l'amine tertiaire.

Les exemples qui suivent illustrent l'invention.

Exemple 1 Dans cet exemple, on prépare le 2-formyl-6-méthoxynaphtalène à partir du 1,6-dibromo-2-méthoxynaphtalène.

Dans un autoclave en HB2 de 125 ml, on introduit successivement : -le 1,6-dibromo-2-méthoxynaphtalène (3,16 g-10 mmol), -la triphénylphosphine (655,0 mg-2,5 mmol), -le diacétate de palladium (112,0 mg-0,5 mmol), -le toluène anhydre (20 ml) -puis la triéthylamine (2,02 g-20 mmol) préalablement distillée et dégazée.

Le réacteur est purgé à trois reprises, par 10 bar du mélange H2/CO : 1/1 puis pressurisé à 25 bar à 25°C.

La température est ajustée à 150°C et la contre-pression à 40 bar ; I'avancement de la réaction est suivi par consommation du mélange gazeux.

Après quatre heures d'agitation, la consommation est stabilisée.

On arrête le chauffage et on refroidit I'autoclave.

Le mélange réactionnel est filtré sur fritte (porosité = 4), le bromhydrate de triéthylamine (3,62 g) est lavé à deux reprises par 15 ml de toluène, séché sous pression réduite (15 mm de mercure) permettant d'obtenir 3,49 g (19 mmol) d'un solide blanc gris (masse théorique = 3,64 g-20 mmol).

Le filtrat concentré à)'évaporateur rotatif, conduit à un liquide jaune qui se solidifie lentement à température ambiante.

La masse obtenue est 2,59 g après séchage sous pression réduite dans un dessicateur chauffant (10 mm de mercure, 50°C).

Le solide (brut réactionnel) est analysé par chromatographie liquide haute performance à gradient.

-colonne Zorbax C8 150x4,6mm.

-détection UV : I = 235 nm.

-éluant : H20 = 0,1 % CF3CO2H = 53 % CH3CN = 47 % Les résultats obtenus sont les suivants :

-taux de transformation, 6-dibromo-2-méthoxynaphtalène = 99ç5 5 % -rendements dosés : 2,8%RR2-méthoxynaphtalène= RR2-formyl-6-méthoxynaphtalène = 73,2 % Exempté2 Dans un autoclave en HB2 de 125 ml, on introduit successivement : -le 1,6-dibromo-2-méthoxynaphtalène (3,16 g-10 mmol), - la triphénylphosphine (131 mg-0,5 mmol), -le diacétate de palladium (24 mg-0,1 mmol), -le toluène anhydre (20 ml) -puis ! a triéthytamine (2,22 g-22 mmol) préalablement distillée et dégazée.

Le réacteur est purgé à trois reprises, par 10 bar du mélange H2/CO : 1/1 puis pressurisé à 25 bar à 25°C.

La température est ajustée à 150°C et la contre-pression à 40 bar ; I'avancement de la réaction est suivi par consommation du mélange gazeux.

Après quatre heures d'agitation, la consommation est stabilisée.

On arrête le chauffage et on refroidit l'autoclave.

Le mélange réactionnel est filtré sur fritté (porosité = 4), le bromhydrate de triéthylamine (3,62 g) est lavé à deux reprises par 15 ml de toluène, séché sous pression réduite (15 mm de mercure) permettant d'obtenir 3,49 g (19 mmol) d'un solide blanc gris (masse théorique = 3,64 g-20 mmol).

Le filtrat concentré à l'évaporateur rotatif, laisse un liquide jaune qui se solidifie lentement à température ambiante.

La masse obtenue est 3,72 g après séchage sous pression réduite dans un dessicateur chauffant (10 mm de mercure, 50°C).

Le solide (brut réactionnel) est analysé par chromatographie liquide haute performance gradient.

-colonne Zorbax C8 150 x 4,6mm.

-détection UV : I = 235 nm.

-éluant : H20=0, 1% CF3CO2H = 53 % CH3CN = 47 % Les résultats obtenus sont les suivants : --taux de =99,5%1,6-dibromo-2-méthoxynaphtalène -rendements dosés : RR2-méthoxynaphtalène = 2f8 % RR2-formyl-6-méthoxynaphtalène = 80,0 %

L'aldéhyde obtenu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (Si02,35 g), éluant Et20/éther de pétrole 35-60°C : 50/50.

La structure des produits majoritaires (2-formyl-6-méthoxynaphtalène, 2- méthoxynaphtalène et triphénylphosphine) est confirmée par analyses RMN'H et