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Title:
METHOD FOR PREPARING COMPOSITE MATERIALS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/047466
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a method for producing a composite material, that comprises : a- preparing a carbon nanotube-based master mixture according to a method that comprises: mixing the carbon nanotubes in the form of a powder and at least one thermoplastic and/or elastomer polymer matrix in the form of a powder, the amount of carbon nanotubes representing from 2 to 30 wt % relative to the total weight of the powdery mixture; and implementing said mixture into an agglomerated solid physical form; and B- placing said master mixture into a thermoplastic and/or elastomer polymer mixture. The invention also relates to the use of the above master mixture for implementing said method.

Inventors:
PICCIONE PATRICK (FR)
BLUTEAU CATHERINE (FR)
BRULE BENOIT (FR)
KORZHENKO ALEXANDER (FR)
Application Number:
PCT/FR2008/051690
Publication Date:
April 16, 2009
Filing Date:
September 19, 2008
Export Citation:
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Assignee:
ARKEMA FRANCE (FR)
PICCIONE PATRICK (FR)
BLUTEAU CATHERINE (FR)
BRULE BENOIT (FR)
KORZHENKO ALEXANDER (FR)
International Classes:
C08J3/20; C08J3/22; C08J5/00; C08L7/00; C08L23/16; C08L101/00; D01F9/12
Domestic Patent References:
WO2005099406A22005-10-27
WO2007063253A12007-06-07
Foreign References:
US20040262581A12004-12-30
US20020185770A12002-12-12
Other References:
DATABASE WPI Week 200354 Thomson Scientific, London, GB; AN 2003-572412 XP002480562 & JP 2003 012939 A (TORAY IND INC) 15 janvier 2003 (2003-01-15)
MCNALLY ET AL: "Polyethylene multiwalled carbon nanotube composites" POLYMER, ELSEVIER SCIENCE PUBLISHERS B.V, GB, vol. 46, no. 19, 8 septembre 2005 (2005-09-08), pages 8222-8232, XP005036836 ISSN: 0032-3861
DATABASE CA CHEMICAL ABSTRACTS SERVICE, COLUMBUS, OHIO, US; "Preparation and property of carbon-nanotubes/PET masterbatch" XP002480561 extrait de STN Database accession no. 147:31816
Attorney, Agent or Firm:
Cabinet Plasseraud (Paris Cedex 09, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication d'un matériau ccmpcsite comprenant : A- la préparation d'un mélange-maître à base de nanotubes de carbone suivant un procédé comprenant :

- le mélange de nanotubes de carbone sous forme de poudre et d'au moins une matrice polymérique thermoplastique et/ou élastomérique sous forme de poudre, la quantité de nanotubes de carbone représentant de 2% à 30% en poids, par rapport au poids du mélange pulvérulent total ; et

- la mise en œuvre dudit mélange sous une forme physique solide agglomérée, et B- l'introduction dudit mélange-maître dans une composition de polymère thermoplastique et/ou élastomérique .

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que dans le procédé de fabrication de mélange-maître, la quantité de nanotubes de carbone est comprise entre 5 et 25% en poids et de préférence entre 10% et 20% en poids, par rapport au poids du mélange pulvérulent total.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la matrice polymérique thermoplastique et/ou le polymère thermopîascique et/ou éîastomérique sont choisis parmi le polyamide, le poly (fluorure de vinylidène) , 1' acrylonitrile butadiène styrène, l' acrylonitriîe méthacrylate de méthyle, l'acétate de cellulose, le copolymère d' éthylène/propylèπe, le copolymère d' éthylène/tétrafluoroéthylène, l' éthyleπe-vinyi acétate, 1' éthylene-alcool vinylique, le méthyi-methacrylate-

acrylonitrile-butadiène-styrène, la méthyl cellulose, le méthyl-méthacrylate-butadiène-styrène, le polyamide imide, le polybutylène téréphthalate, le polycarbσnate, le polyéthylène, le polyéthylène haute densité, le poiyestercarbonate, la poiyétheréthercétone, le polyétherester, la polyéthercétone, le poly (naphtalate d'éthylène), la polyéthersulfone, le poiy (éthylène téréphthaiate) , le (poly) téréphtaiate de polyéthylène, le polymère perfluoro alcoxyl alcane, le polyimide, la poiycétone, les polyacrylates et/ou les polyméthacrylates tels que le polyméthacrylate de méthyle, le polyméthyl pentène, le polyoxyméthylène ou polyacétal, le polypropylène, le poly (phénylène ether) , le poly (oxyde de propylène), le poly (sulfure de phénylène), le polystyrène, la polysulfone, le polytétrafluoréthylène, le poly (acétate de vinyle) , le poly (chlorure de vinyle) , le poly ( fluorure de vinyle), le poiy (styrène-butadiène) , le styrène anhydride maléique, la résine ester vinylique, les polyphosphazènes, le polyetherimide, le polychlorotrifluoroéthylène, la poiyarylsulfone, et leurs mélanges .

4. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la matrice polymérique élastomérique et/ou le polymère thermoplastique et/ou élastomérique sont choisis parmi les fluoroélastomères, le latex naturel ou synthétique, du caoutchouc à base de chloroprène, les polyaeryliques, le polybutadiène, les polyéthers bloc amide, le polyisobutylène, le polyisoprène, le polyuréthaπe, les silicoπes, le caoutchouc naturel, et leurs mélanges .

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à

4, caractérisé en ce que les nanotubes ont un diamètre allant de 0,1 à 100 nm, de préférence de 0,4 à 50 nm et, mieux, de 1 à 30 nm.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à

5, caractérisé en ce que la matrice polymérique sous forme de poudre est constituée de particules de taille moyenne entre 0,1 μm et 1000 μm, de préférence entre 10 μm et 800 μm, plus préférentieliement entre 50 μm et 300 μm, et encore plus préférentieliement entre 100 μm et 150 μm.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les nanotubes ont une longueur de 0,1 à 20 μm .

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à

7, caractérisé en ce que la forme physique solide agglomérée est choisie parmi un granulé, une pastille, et un galet.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à

8, caractérisé en ce que la forme physique solide agglomérée a un diamètre compris entre 1 mm et 10 mm, et de préférence compris entre 2 mm et 4 mm.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à

9, caractérisé en ce que la mise en œuvre du mélange est effectuée par compoundage .

11. Utilisation d'un mélange-maître à base de nanotubes de carbone, susceptible d'être obtenu suivant un procédé comprenant :

- le mélange de nanotubes de carbone sous forme de poudre et d' au moins une matrice polymérique thermoplastique et/ou élastomérique sous forme de poudre, et

- la mise en œuvre dudit mélange sous une forme physique solide agglomérée, pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10.

12. Utilisation selon la revendication 11, pour conférer au moins une propriété électrique, mécanique et/ou thermique à la matrice polymérique thermoplastique et/ou élastomérique .

Description:

Procédé de préparation de matériaux composites

La présente invention concerne un procédé de fabrication d'un matériau composite comprenant : la préparation d'un mélange-maître à base de nanotubes de carbone, dans des conditions déterminées, et l'introduction dudit mélange- maître dans une composition de polymère thermoplastique et/ou élastomérique .

Les nanotubes de carbone (ou NTC) sont connus et possèdent des structures cristallines particulières, de forme tubulaire, creuses et closes, composées d'atomes disposés régulièrement en pentagones, hexagones et/ou heptagones, obtenues à partir de carbone. Les NTC sont en général constitués d'un ou plusieurs feuillets de graphite enroulés . On distingue ainsi les nanotubes monoparois (Single Wall Nanotubes ou SWNT) et les nanotubes multiparois (Multi Wall Nanotubes ou MWNT) .

Les MTC sont disponibles dans le commerce ou peuvent être préparés par des méthodes connues. Il existe plusieurs procédés de synthèse de NTC, notamment la décharge électrique, l'ablation laser et le dépôt chimique en phase vapeur ou CVD (Chemical Vapour Déposition) qui permet d'assurer la fabrication en grande quantité de nanotubes de carbone et donc leur obtention à un prix de revient compatible avec leur utilisation massive. Ce procédé consiste précisément à injecter une source de carbone à relativement haute température sur un catalyseur qui peut lui-même être constitué d'un métal tel que le fer, le cobalt, le nickel ou le molybdène, supporté sur un solide inorganique tel que l'alumine, la silice ou la magnésie. Les sources de carbone peuvent

comprendre le méthane, l'éthane, l'éthylène, l'acétylène, l'éthanol, le méthanol, voire un mélange de monoxyde de carbone et d'hydrogène (procédé HIPCO) .

Ainsi la demande WO 86/03455 Al d' Hyperion Cataiysis International Inc. décrit notamment la synthèse des NTC. Plus particulièrement, le procédé comprend la mise en contact d'une particule à base de métal tel que notamment le fer, le cobalt ou le nickel, avec un composé gazeux à base de carbone, à une température comprise entre 850 0 C et 1200 0 C, la proportion en poids sec du composé à base de carbone par rapport à la particule à base de métal étant d'au moins environ 100 :i.

D'un point de vue mécanique, les NTC présentent à la fois une excellente rigidité (mesurée par le module d'Young), comparable à celle de l'acier, tout en étant extrêmement légers. En outre, ils présentent d'excellentes propriétés de conductivité électrique et thermique qui permettent d'envisager de les utiliser comme additifs pour conférer ces propriétés à divers matériaux, notamment macromoiéculaires, tels que les thermopiastiques et les élastomères. Les thermoplastiques constituent une importante classe de matériaux synthétiques utilisés de plus en plus dans diverses applications. De par leur légèreté, leur haute résistance mécanique et leur résistance aux effets de l'environnement, les thermoplastiques constituent un matériau idéal notamment pour le bâtiment (les installations de tuyauteries, les canalisations, etc.), les emballages, le packaging (bouteilles et flacons), les isolations électriques, l'électroménager, l'habillement,

élastomères, leur grande élasticité les rend indispensables dans la fabrication des pièces mécaniques, comme dans le transport d'énergie électrique ou dans le domaine de l'hygiène.

II a ainsi été suggéré dans le document US 2002/0185770 de préparer des feuilles ou tiges à base de NTC et de polymère thermoplastique ou thermodurcissable pulvérulent. Il a également été proposé par McNALLY et al., dans Polymer, Elsevier Science Publishers B. V., Vol. 46, n° 19, pp. 8822-8232 (2005) des nanocomposites par extrusion de poudre de polyéthylène moyenne densité avec 0,1-10% de NTC. Le produit extrudé est ensuite moulé par compression pour former des feuilles.

Toutefois, les NTC s'avèrent difficiles à manipuler et à disperser, en raison de leur faible taille, de leur pulvérulence et éventuellement, lorsqu'ils sont obtenus par la technique de CVD, de leur structure enchevêtrée, d'autant plus importante que l'on cherche à augmenter leur productivité massique aux fins d'améliorer la production et de réduire le taux de cendres résiduelles. L'existence de fortes interactions de Van der Waals entre les nanotubes nuit également à leur dispersibilité et à la stabilité des suspensions obtenues.

La mauvaise dispersibiiité des NTC affecte de manière importante les performances des composites qu' ils forment avec les matrices polymères dans lesquelles ils sont introduits. Cn observe en particulier l'apparition de nanofissures, se formant au niveau d'agrégats de nanotubes, qui conduisent à une fragilisation du

composite. Par ailleurs, dans la mesure où les NTC sont mal dispersés, il est nécessaire d'augmenter leur taux pour atteindre une conductivité électrique et/ou thermique donnée, ce qui a pour effet d'augmenter la viscosité du composite final pouvant induire un auto- échauffement pouvant conduire à une dégradation du polymère et/ou à une réduction de la productivité

(diminution des vitesses de ligne pour limiter la pression engendrée par la viscosité du produit) .

La mauvaise dispersibilité des nanotubes de carbone est notamment observée dans le cas des matrices de polymères thermoplastiques et/ou élastomériques, en particulier lorsque le polymère est mis en oeuvre sous forme de granulés, comme décrit notamment dans le document US 2004/026581.

Pour remédier à ces inconvénients, il a déjà été proposé différentes solutions dans l'état de la technique. Parmi celles-ci, il a été suggéré de procéder à des mélanges dans un solvant de NTC avec des agents dispersants tels que des tensioactifs dont le dodécylsulfate de sodium (EP-I 495 171 ; VIGOLO B. et al, Science, 290 (2000), 1331 ; WANG J. et al, J. of Chem. Society, 125, (2003), 2408 ; MOORE, V. C. et al, Nanoletters, 3, (2003), 2408). Ces derniers ne permettent cependant pas de disperser de grandes quantités de NTC, des dispersions satisfaisantes ne pouvant être obtenues que pour des concentrations en NTC de moins de 2 ou 3 g/1. En outre, les tensioactifs sont susceptibles de désorber entièrement de la surface des NTC lors de l'étape de dialyse généralement mise en oeuvre pour

éliminer l'excès de tensioactif dans la solution, ce qui a pour effet de déstabiliser la suspension obtenue.

Une autre solution, décrite dans la demande WO 2G07/063253, a consisté à réaliser des compositions pulvérulentes à base de nanotubes de carbone et d'un composé A, le composé A pouvant être un monomère, un polymère fondu, une solution de monomère (s) et/ou de polymère (s), un tensioactif, etc. dont la forme physique peut être liquide, solide ou gazeuse. Cependant, le mélange solide final ainsi obtenu est sous forme de poudre qui n'est pas toujours très facile à manipuler et à conserver, et son compoundage reste à réaliser pour obtenir le matériau final.

Dans le même ordre d'idées, le document JP2003- 012939 divulgue également un mélange-maître pulvérulent à base de NTC et de polyamide.

Par ailleurs, l'article de QIAN et al. dans Fangzhi Xuebao, Vol. 26, n° 3, pp. 21-23 (2005) divulgue un mélange-maître préparé par mélange de NTC, dont le taux n'est pas indiqué, et de poudre de polyéthylène, et extrusion du mélange obtenu en copeaux.

II subsiste donc Ie besoin de proposer un procédé simple et peu coûteux, permettant de préparer des composites à base de dispersions homogènes de nanotubes de carbone dans des matériaux polymères thermoplastiques et/ou élastcmériques, ayant de bonnes propriétés mécaniques (par exemple, la résistance au fluage à chaud pour les éiastomères, de tenue aux chocs à froid pour les theriroplastiques) , thermiques et électriques. Il est en

particulier souhaitable de pouvoir obtenir ces composites à partir d'un mélange-maître se présentant sous une forme physique plus aisément manipulable que des poudres.

La Demanderesse a découvert que ce besoin pouvait être satisfait par l'utilisation d'un mélange-maître préparé à partir de πanotubes de carbone sous forme de poudre et d'un polymère thermoplastique et/ou élastomérique sous forme de poudre, le mélange-maître se présentant lui-même sous une forme physique solide agglomérée telle qu'un granulé.

La présente invention a ainsi pour objet un procédé de fabrication d'un matériau composite comprenant : A- la préparation d'un mélange-maître à base de nanotubes de carbone (ci-après, NTC) suivant un procédé comprenant :

- le mélange de nanotubes de carbone sous forme de poudre et d'au moins une matrice polymérique thermoplastique et/ou élastomérique sous forme de poudre, la quantité de nanotubes de carbone représentant de 2% à

30% en poids, par rapport au poids du mélange pulvérulent total ; et la mise en œuvre dudit mélange sous une forme physique solide agglomérée, et

B- l'introduction dudit mélange-maître dans une composition de polymère thermoplastique et/ou élastomérique .

Elle a également pour objet l'utilisation du mélange-maître défini précédemment pour la mise en oeuvre du procédé précité, en particulier pour conférer au moins

une propriété électrique, mécanique et/ou thermique à la matrice polymérique.

On entend par « mélanges-maîtres », des concentrés en matière active que sont les NTC, qui sont destinés à être par la suite incorporés dans un polymère (compatible ou non avec le polymère déjà contenu dans ces mélanges- maîtres) .

L'utilisation d'un mélange-maître sous une forme physique solide agglomérée présente un certain nombre d'avantages comme, notamment, l'absence de fines, une bonne coulabiîité dans les trémies, un dosage précis et sans perte, une manipulation aisée, une bonne dispersion, une moindre volatilité et une moindre sensibilité à l'humidité par rapport aux poudres, des risques liés à la manutention réduits, une masse et un volume inférieurs aux liquides, l'absence de précipitation et de décantation des solutions ou des suspensions, ainsi qu'une nette diminution des risques dus au transport.

Les nanotubes de carbone utilisables selon l'invention peuvent être du type monoparoi, à double paroi ou à parois multiples. Les nanotubes à double paroi peuvent notamment être préparés comme décrit par FLAHAUT et aï dans Chem. Corn. (2003), 1442. Les nanotubes à parois multiples peuvent de leur côté être préparés comme décrit dans le document WO 03/02456.

Le mélange-maître utilisé selon l'invention comprend de 2% a 30% en poids, de préférence de 5 à 25% en poids et plus préférentieliement de 10% à 20% en poids de NTC, par rapport au poids du mélange pulvérulent total.

Le composite obtenu comprend de préférence de 0,5% à 20% en poids, de préférence de 0,5% à 10% en poids et plus préférentiellement de 0,5 à 5% en poids de NTC, par rapport au poids du mélange pulvérulent total .

Les nanotubes mis en œuvre selon l'invention ont habituellement un diamètre moyen allant de 0,1 à 200 nm, de préférence de 0,1 à 100 nm, plus préférentiellement de 0,4 à 50 nm et, mieux, de 1 à 30 nm et avantageusement une longueur de plus de 0,1 μm et avantageusement de 0,1 à 20 μm, par exemple d'environ 6 μm. Leur rapport longueur/diamètre est avantageusement supérieur à 10 et le plus souvent supérieur à 100. Ces nanotubes comprennent donc notamment les nanotubes dits "VGCF"

(fibres de carbone obtenues par dépôt chimique en phase vapeur, ou Vapor Grown Carbon Fibers) . Leur surface spécifique est, par exemple, comprise entre 100 et 300 m 2 /g et leur densité apparente peut notamment être comprise entre 0,05 et 0,5 g/cm 3 et plus préférentiellement entre 0,1 et 0,2 g/cm 3 . Les nanotubes de carbone multiparois peuvent par exemple comprendre de 5 à 15 feuillets et plus préférentiellement de 7 à 10 feuillets .

Un exemple de nanotubes de carbone bruts est notamment disponible dans le commerce auprès de la société ARKEMA sous la dénomination commerciale Graphistrength ® C100.

Les nanotubes peuvent être purifiés et/ou traités (en particulier oxydés) et/ou broyés, avant leur mise en oeuvre dans le procédé selon l'invention. Ils peuvent

également être fonctionnalisés par des méthodes de chimie en solution comme l'amination ou la réaction avec des agents de couplage.

Le broyage des nanctubes peut être notamment effectué à froid ou à chaud et être réalisé selon les techniques connues mises en oeuvre dans des appareils tels que broyeurs à boulets, à marteaux, à meules, à couteaux, jet de gaz ou tout autre système de broyage susceptible de réduire la taille du réseau enchevêtré de nanotubes . On préfère que cette étape de broyage soit pratiquée selon une technique de broyage par jet de gaz et en particulier dans un broyeur à jet d'air.

La purification des nanotubes peut être réalisée par lavage à l'aide d'une solution d'acide sulfurique, ou d'un autre acide, de manière à les débarrasser d'éventuelles impuretés minérales et métalliques résiduelles, provenant de leur procédé de préparation. Le rapport pondérai des nanotubes à l'acide suifurique peut notamment être compris entre 1 :2 et 1 :3. L'opération de purification peut par ailleurs être effectuée à une température allant de 90 à 120 0 C, par exemple pendant une durée de 5 à 10 heures. Cette opération peut avantageusement être suivie d'étapes de rinçage à l'eau et de séchage des nanotubes purifiés.

L'oxydation des nanotubes est avantageusement réalisée en mettant ceux-ci en contact: avec une solution d' hypochlorite de sodium renfermant de 0,5 à 15% en poids de KaOCi et de préférence de 1 à 10% en poids de NaOCl, par exemple dans un rapport pondéral des nanotubes à 1' hypochlorite de sodium allant de 1:0,1 à 1:1.

L'oxydation est avantageusement réalisée à une température inférieure à 60 0 C et de préférence à température ambiante, pendant une durée allant de quelques minutes à 24 heures. Cette opération d'oxydation peut avantageusement être suivie d'étapes de fiitration et/ou centrifugation, lavage et séchage des nanotubes oxydés .

Dans le procédé selon l'invention, les nanotubes (bruts ou broyés et/ou purifiés et/ou oxydés et/ou fonctionnalisés par une molécule non plastifiante) sont mis en contact avec au moins une matrice polymérique thermoplastique et/ou élastomérique .

Par « matrice polymérique thermoplastique » on entend, au sens de la présente invention, un polymère ou un mélange de polymères qui fond lorsqu'on le chauffe et qui peut être mis en forme à l'état fondu.

On trouve aujourd'hui de nombreux types de thermopiastiques offrant une vaste gamme de propriétés intéressantes. On peut les rendre aussi souples que le caoutchouc, aussi rigides que le métal et le béton, ou les fabriquer aussi transparents que le verre, pour un usage dans de nombreux produits de tuyauterie et autres composants. Ils ne s'oxydent pas et ont une haute résistance à la corrosion.

Parmi les principaux polymères thermopiastiques utilisables selon le procédé de l'invention, on peut citer notamirent le polyamide (PA) tel que le polyamide 6

(PA-6) , le polyamide 11 (PA-Il), le polyamide 12 (PA-12), le polyamide 6.6 (PA-6.6), le polyamide 4.6 (PA-4.6), le

polyamide 6.10 (PA-6.10) et le polyamide 6.12 (PA-6.12), certains de ces polymères étant notamment commercialisés par la société Arkema sous la dénomination Rilsan 0 et les préférés étant ceux de grade fluide tels que le Rilsan ® AMNO TLD. On peut également citer le poly (fluorure de vinylidène) (PVDF) tel que le produit commercialisé sous la marque Kynar° par la société Arkema, l' acrylonitrile butadiène styrène (ABS), l' acrylonitrile méthacrylate de méthyle (AMMA), l'acétate de cellulose (CA), le copolymère d' éthylène/propylène (E/P) , le copolymère d' éthylène/tétrafluoroéthylène (ETFE), l' éthylène-vinyl acétate (EVAC), l' éthylène-alcool vinylique (EVOH), le méthyl-méthacrylate-acrylonitrile-butadiène-styrène

(MABS) , la méthyl cellulose (MC) , le méthyl-méthacrylate- butadiène-styrène (MBS), le polyamide imide (PAI), le polybutylène téréphthalate (PBT) , le polycarbonate (PC) , le polyéthylène (PE), le polyéthyiène haute densité

(PEhd) , le polyestercarbonate (PEC) , la polyétheréthereétone (PEEK) , le polyétherester (PEEST) , la polyéthercétone (PEK), le poly (naphtalate d'éthylène)

(PEN), la polyéthersulfone (PESϋ) , le poly (ethylène téréphthaiate) (PET), le (poly) téréphtalate de polyéthylène (PETP) , le polymère perfluoro alcoxyl alcane

(PFA), le polyimide (PI), la polycétone (PK), les polyaerylates et/ou les polyméthacrylates tels que le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) , le poiyméthyl pentène

(PMP) , le polyoxyméthylène ou polyacétal (POM) , le polypropylène (PP), le poly (phénylène éther) (PPE), le poly (oxyde de prcpylène) (PPOX), le poly (sulfure de phénylène) (PPS) , le polystyrène (PS) , la polysulfone

(PSU), le polytétraflucréthylène (PTFE), le poiy (acétate de vinyle) (PVAC), le poly (chlorure de vinyie) (PVC), le poly ( fluorure de vinyle) (PVF), le poly (styrène-

butadiène) (S/B) , le styrène anhydride maléique (SMAH) , la résine ester vinylique (VE), les poiyphosphazènes, le polyetherimide (PEI), le polychlorotrifluoroéthylène (PCTFE), la polyarylsulfone, etc.

Par « matrice poiymérique élastcméπque ou éiastomère » on entend, au sens de la présente invention, un polymère élastique c'est-à-dire un polymère qui supporte de très grandes déformations, très supérieures à 100% et (presque) totalement réversibles. Un éiastomère est constitué de longues chaînes moléculaires rassemblées, au repos, en « pelotes ». Ces chaînes sont reliées entre elles par des points de réticulation, des enchevêtrements ou encore des liaisons polaires avec des charges minérales, et forment un réseau.

Il est bien entendu que certains des polymères utilisables selon le procédé de l'invention peuvent être simultanément thermoplastiques et élastomériques .

Parmi les éiastomères, on peut citer notamment les fluoroélastomères tels que ceux commercialisés sous les marques Kalrez u et Viton° par la société DuPont Performance Eîastomers, le latex naturel ou synthétique, du caoutchouc à base de chloroprène tel que celui commercialisé sous la marque Neoprene D par la société DuPont Chemicals, les polyacryliques, le polybutadiène, les polyéthers bloc amide, le polyisobutylène, le polyisoprène, le pclyurethane, les siiicones, le caoutchouc naturel (styrène butadiène rubber ou SBR), les éiasuomères commercialisés sous les marques Vistamaxx", Vistaflex' Thermopîastic Eîastomers, Dytron"

Thermoplastic Elastomers et Santoprene '5 Thermopiastic Vuicanizates par la société ExxonMobile Chemical, etc.

Le terme polymère selon l'invention couvre également les oligomères, ainsi que les alliages de polymères thermoplastiques entre eux, d' élastomères entre eux, ou des uns avec les autres .

On préfère que le mélange-maître utilisé selon l'invention comprenne de 95% à 70% en poids, et de préférence de 90% à 80% en poids de matrice polymérique, par rapport au poids du mélange pulvérulent total.

Le composite obtenu selon l'invention comprend ainsi avantageusement de 99,5% a 80% en poids, et de préférence de 99,5% à 95% en poids de matrice polymérique, par rapport au poids du mélange pulvérulent total.

La taille moyenne des particules de la poudre de matrice polymérique est, de préférence, comprise entre

0,1 μm et 1000 μm, de préférence entre 10 μm et 800 μm, et encore plus préférentiellement entre 50 μm et 300 μm.

Avantageusement, la taille moyenne des particules de la poudre de matrice polymérique est comprise entre 100 μm et 150 μm.

Pour obtenir cette poudre de polymère, il est possible, par exemple, de broyer à la taille voulue des granulés de polymère disponibles dans le commerce. La première étape du procédé selon l'invention consiste à mélanger les poudres de NTC et de matrice polymérique, qui seront ensuite mises en œuvre dans la seconde étape.

Les poudres de NTC et de polymère peuvent être mélangées dans un mélangeur qui est soit intégré à l'appareil de mise en œuvre, soit disposé en amont de celui-ci.

Ce mélange de poudres peut être réalisé dans des réacteurs de synthèse traditionnels, des mélangeurs à pales, des réacteurs à lit fluidisé ou dans des appareils de mélange de type Brabender, mélangeur bras en z ou extrudeuse. Selon une variante de l'invention, on peut ainsi utiliser un mélangeur à paies ou à bras.

Le mélange pulvérulent de NTC et d' au moins une matrice polymérique peut, en outre, comprendre une ou plusieurs autres charges pulvérulentes. On peut citer notamment les noirs de carbone, les charbons actifs, les silices, les métaux, les matériaux céramiques, les fibres de verre, les pigments, les argiles, le carbonate de calcium, des nanotubes de bore et/ou d'azote et/ou de métaux de transition, les métaux, les matériaux céramiques .

Cette première étape de mélange à sec de poudres ou dry-blend est de préférence suivie d'une étape de traitement thermique où a lieu le passage du polymère sous forme liquide ou gazeuse afin d'assurer un mélange intime et homogène du polymère avec les NTC. Ce traitement thermique consiste en une montée en température de la poudre de telle sorte que ses propriétés physicochimiques sont modifiées. Ce traitement thermique est avantageusement réalisé dans une extrudeuse .

La seconde étape du procédé selon l'invention consiste en la mise en œuvre du mélange afin d'obtenir des formes physiques solides agglomérées. Cette étape peut être réalisée par tout procédé connu de l'homme du métier .

Notamment, on peut citer l'agglomération en lit fiuidisé qui est un procédé classique pour l'obtention de granulés à partir de poudre. La poudre fluidisée est humidifiée jusqu'à ce que des ponts liquides se forment entre les particules. Eau, solutions, suspensions ou matières fondues peuvent être pulvérisées pour atteindre la qualité de produit souhaitée. Grâce à cette technologie, le taux de fines est considérablement réduit, la fluidité et la capacité de dispersion dans l'eau sont améliorées, les granulés obtenus sont très aérés et se dissolvent très facilement. Le procédé d'agglomération, par son action, résout les problèmes de stabilité des mélanges poudreux.

Un autre procédé de mise en œuvre est la granulation par pulvérisation qui est un procédé simultané. Les granulés se forment lors de l' évaporation du fluide. Ces granulés sont plus durs et plus denses que par agglomération .

On peut en variante utiliser un procédé de granulation en phase humide qui consiste à introduire la poudre dans un granulateur vertical et à l'humidifier abondamment par pulvérisation. Le mélange est: alors vigoureusement brassé par une turbine en un nacheur. Dans ce procédé où la poudre est compressée, il en résulte des

granulés plus denses que par agglomération en lit fluidisé .

Un autre procédé utilisable est le procédé d'injection compression qui consiste à injecter une galette de matière à l'état fondu que l'on comprime ensuite pour remplir un moule. On obtient alors un produit solide comprimé.

Encore un autre procédé utilisable et préféré selon 1 ' invention est le procédé de compoundage qui est un procédé continu comprenant des étapes de malaxage, de refroidissement et de granulation. Le mélange de NTC et de polymère arrive en tête d'une extrudeuse ou dans un premier segment de celle-ci, sous forme de poudre, et est versé dans la trémie pour alimenter la vis de l ' extrudeuse, qui est de préférence une extrudeuse bi-vis ou un co-malaxeur. Dans l' extrudeuse, le mélange est chauffé et ramolli, grâce à une vis sans fin qui se trouve dans un fourreau (tube) chauffé pour rendre le matériau malléable. La vis entraîne le matériau vers la sortie. La tête de sortie de l' extrudeuse donne sa forme au matériau sortant. Le tube ou jonc sort en continu, il est refroidi pour être ensuite découpé en granulés.

Dans une forme d'exécution avantageuse de l'invention, le polymère thermoplastique et/ou élastomérique pulvérulent, dans lequel doit être introduit le mélange-maître, est alimenté dans un second segment de l' extrudeuse ou du mélangeur utilisé pour la fabrication de ce mélange-maître. Dans cette forme d'exécution, la fabrication du composite peut se faire en continu dans le même appareillage.

On entend par « forme physique solide agglomérée » dans le cadre de la présente invention le mélange final après sa mise en œuvre selon l'invention, sous forme dure, par exemple sensiblement cylindrique, sphérique ovoïde, rectangulaire ou prismatique. On peut citer, par exemple, des granulés, des pastilles et des galets en tant que formes physiques solides agglomérées. Le diamètre de cette forme physique solide agglomérée peut être compris entre 1 mm et 10 mm, mais plus préférentiellement entre 2 mm et 4 mm.

Le mélange-maître obtenu comme décrit précédemment est destiné a être introduit dans une composition de polymère thermoplastique et/ou élastomérique pour former un matériau composite. Il est généralement préférable d'employer la même famille de polymères que celle du polymère thermoplastique et/ou élastomérique compris dans le mélange-maître. Des exemples de polymères utilisables sont donc ceux cités précédemment. Dans certains cas, il peut, en revanche, être intéressant d'utiliser un polymère non compatible avec la matrice afin d'obtenir un effet dit de « double percolation ».

Selon une forme d'exécution particulièrement préférée de l'invention, le polymère est choisi parmi les polyamides, le poîy (fluorure de vinylidène) , le polycarbonate, la polyétheréthercétone, le poîy (sulfure de phénylène) , les polyoîéfines, leurs mélanges, et leurs copoîymères.

La composition de polymère, dans laquelle est introduit le mélange-maître, peut en outre renfermer

divers adjuvants et additifs tels que des lubrifiants, des plastifiants, des pigments, des stabilisants, des charges ou renforts, des agents anti-statiques, des agents anti-buée, des fongicides, des agents ignifugeants et des solvants.

Comme indiqué précédemment, le procédé selon l'invention permet d'améliorer la dispersion des r.anotubes dans la matrice polymérique et/ou les propriétés mécaniques (notamment résistance à la traction et/ou à l'impact) et/ou la conductivité électrique et/ou la conductivité thermique de la matrice polymérique.

Un autre avantage dudit procédé est qu' il permet de rendre conducteurs des composites comprenant des NTC à de plus faibles taux de NTC par rapport à l'art antérieur.

Il est ainsi possible de conférer auxdits composites renfermant moins de 5% en poids de nanotubes de carbone une conductivité électrique inférieure à 1 Mohm pour des applications dissipatives et à 10 lc ohm pour des applications antistatiques.

L' invention sera maintenant illustrée par les exemples non limitatifs suivants à l'aide des figures jointes dans lesquelles :

- les figures 1 et 3 illustrent une dispersion de composites comparatifs,

- les figures 2 et 4 illustrent une dispersion de composites préparés selon l'invention, et

- la figure 5 représente deux courbes de percoiation d'un composite comparatif et d'an composite préparé selon 1 ' invention .

EXEMPLES

Exemple 1 : Préparation d'un composite NTC/polyamide 12 (PM2)

On a mélangé à l'aide d'un co-malaxeur BUSS 15D 5% de NTC en poudre (Graphistrength' 1 ClOO de la société Arkema) dans 95% de polyamide-12 en poudre Rilsan' AMNO TLD d' Arkema (grade de polyamide fluide) à un débit de 10 kg/h avec un profil de température de fourreau 250/250/250/220 0 C, un profil de vis à 210°C, et une vitesse de vis de 250 tr/min, pour obtenir un matériau composite renfermant 5% en poids de NTC et 95% en poids de PAl2.

A titre de comparaison, la même expérience a été réalisée en prenant non plus une poudre de polymère mais des granulés de polymère.

Des clichés ont ensuite été pris au microscope optique en lumière transmise à partir de coupes d'épaisseur 2 μm réalisées parallèlement au sens d'extrusion, à raison de 6 clichés par coupe, au grossissement nominal de 200X. On a alors évalué le pourcentage de la surface de ces matériaux composites occupée par des agrégats de NTC. La moyenne des valeurs obtenues pour chacun des 6 clichés a été calculée.

Les résultats obtenus sont rassemblés dans le Tableau 1 ci- dessous .

Tableau 1

D'après le tableau 1 et les figures 1 et 2, on constate donc que les composites obtenus selon l'invention présentent une meilleure dispersion des NTC dans la matrice polyamide, qui devrait résulter en de meilleures propriétés mécaniques telles que leur résistance à l'impact ou à la fissuration, notamment .

Exemple 2 : Préparation d'un mélange-maître à base de polyamide 12 (PA12)

On a mélangé à l'aide d'un co-malaxeur BUSS 15D 20% de NTC en poudre (Graphistrength 0 C100 de la société Arkema) dans 80% de polyamide-12 en poudre Rilsan c AMNO TLD d'Arkema (grade de polyamide fluide) à un débit de 10 kg/h avec un profil de température de fourreau 250/250/250/210 0 C, un profil de vis à 21O 0 C, et une vitesse de vis de 280 tr/min, pour obtenir un matériau composite renfermant 20% en poids de NTC et 80% en poids de PA12.

A titre de comparaison, la même expérience a été réalisée en prenant non plus une poudre de polymère mais des granulés de polymère .

Des clichés ont ensuite été pris au microscope oprique en lumière transmise à partir de coupes d'épaisseur 2 μm réalisées parallèlement au sens d'extrusion, à raison de 6

clichés par coupe, au grossissement nominal de 20QX. On a alors évalué le pourcentage de la surface de ces matériaux composites occupée par des agrégats de NTC. La moyenne des valeurs obtenues pour chacun des 6 clichés a été calculée.

Les résultats obtenus sont rassemblés dans le Tableau 2 ci- dessous .

Tableau 2

D'après le tableau 2 et les figures 3 et 4, on constate donc que les composites obtenus selon l'invention présentent une meilleure dispersion des NTC dans la matrice polyamide, qui devrait résulter en de meilleures propriétés mécaniques telles que leur résistance à l' impact ou à la fissuration, notamment .

Exemple 3 : Préparation d'un composite NTC/poly (fluorure) de vinylidène (FVDF)

On a mélangé 5% de NTC en poudre (Graphistrength^ 1 ClOC de la société Arkema) dans 95% de PVDF en poudre (Kynar" 721 d'ARKEI-IA) puis mis en œuvre ce mélange à l'aide d'un micro- compoundeur DSM.

Le malaxage est effectué par deux vis co-rotatives (vitesse de vis : 100 zr/min) à une température αe 23O 0 C pendant une

durée de 10 min. En fin de malaxage, on procède à l'injection à 23O 0 C dans un moule préchauffé à 90 0 C pour obtenir une pastille .

Exemple 4 : Mesure de la résistivité de composites obtenus selon l' invention

La mesure de la résistivité est effectuée grâce au système de mesure quatre fils pour sa précision et la stabilité de la mesure.

Des composites NTC/PVDF ont été préparés selon le protocole de l'exemple 3 de manière a obtenir des composites à base de Kynar J 721 renfermant de 1% à 10% en poids de NTC (Graphistrength 0 C100 de la société Arkema) .

Un essai comparatif a été réalisé entre ces composites (Kynar° 721) dont le PVDF initial est sous forme de poudre et des composites préparés de façon identique à base de Kynar° 720 dont le PVDF initial est sous forme de granulés. Il n'existe aucune différence de composition entre le Kynar c 721 et le Kynar" 720 si ce n'est la forme physique initiale sous laquelle ils se présentent. En effet, le Kynar° 721 est sous forme de poudre et la taille des particules est généralement inférieure à 30 p tandis que le Kynar° 720 est sous forme de granulés dont: le diamètre est de 0,4-0,5 cm et l'épaisseur de 0,2-0,4 cm.

Les courbes de percolation résultantes sont illustrées à la Figure 5 annexée .

Résultats :

Comme illustré sur la Figure 5, la résistivité des composites diminue lorsque le taux de NTC qu'ils renferment augmente. En outre, celle des composites obtenus selon l'invention reste toujours inférieure, à partir d'un taux de NTC de 3,4% environ jusqu'à un taux de NTC d'environ 10%, à celle des composites obtenus à partir de polymère granulé, ce qui traduit leur meilleure conductivité électrique et la meilleure dispersion des NTC dans ces composites selon l' invention .

Plus particulièrement, l'utilisation de PVDF en poudre (Rynar" 721) et non en granulés (Kynar θ 720) entraîne une nette amélioration de conductivité sur des pastilles injectées a un taux de NTC de 5%. En effet, la résistivité mesurée sur le composite obtenu à partir de poudre est de 454 ω.cm alors que celle mesurée pour le composite à base de granulés est au moins 100 fois plus élevée.

Exemple 5 : Comparaison des procédés de mise en œuvre des composites

Le Tableau 3 ci-dessous compare les deux systèmes de mélange microextrusion DSM et mélangeur interne Rhéocord ainsi que les deux techniques de mise en œuvre poudre/granulés à des taux de NTC de 2% et 5%.

Tableau 3

Préparation des compositions A - D :

La composition A est obtenue en introduisant dans un mélangeur du type Rhéocord Haake 90, 98% de PVDF (Kynar° 720) sous forme de granulés que l'on fait fondre puis 2% de NTC sous forme de poudre (Graphistrength 0 C100 de la société Arkema) .

La composition B est obtenue en mélangeant manuellement à sec 2% de NTC sous forme de poudre (Graphistrength 0 C100 de la société Arkema) et 98% de PVDF (Kynar° 720) sous forme de poudre puis en mettant en œuvre ce mélange dans un mélangeur du type Rhéocord Haake 90.

Les conditions de mélange pour le Rhéocord sont les suivantes : température de mélange : 230 0 C vitesse de rotation des rotors du type Brabender: 100 tr/min durée de malaxage : 10 min

Les compositions A et B sont mises sous forme de pastilles par compression selon un procédé comprenant les étapes consistant à :

- découper le mélange NTC et Kynar" et le placer dans un moule, laisser fluer pendant 10min dans une presse à température de 230 0 C,

presser pendant 5 min à chaud, à une pression de 250 bars, maintenir la pression et arrêter le chauffage des plaques pendant un temps de refroidissement de 20 min, et démouler .

Des pastilles ayant un diamètre d'environ 2 cm et une épaisseur d'environ 0,1 cm sont obtenues. La mesure de la résiεtivité peut être effectuée.

La composition C est obtenue en pré-mélangeant manuellement à sec 95% de PVDF (Kynar° 720) sous forme de granulés et 5% de NTC sous forme de poudre (Graphistrength 0 C100 de la société Arkema) puis en introduisant ce pré-mélange dans un microextrudeur de modèle Micro 15 compounder 0 de la société DSM. Le malaxage est effectué par deux vis co-rotatives

(vitesse de vis : 100 tr/min) à une température de 23O 0 C pendant une durée de 10 min. En fin de malaxage, on procède à l'injection à 230 0 C dans un moule préchauffé à 90 0 C pour obtenir une pastille.

La composition D est obtenue en pré-méiangeant manuellement à sec 5% de NTC sous forme de poudre (Graphistrength '3 C100 de la société Arkema) et 95% de PVDF (Kynar° 720) sous forme de poudre puis en introduisant ce pré-mélange dans un microextrudeur de modèle Micro 15 compounder 0 de la société

DSM. Le malaxage est effectué par deux vis co-rotatives

(vitesse de vis : 100 tr/min) à une température de 230 0 C pendant une durée de 10 min. En fin de malaxage, on procède à l'injection à 230 0 C dans un moule préchauffé à 9O 0 C pour obtenir une pastille.

Les compositions C et: D sont ainsi mises sous forme de pastilles par injection.

Résultats :

Les pastilles fabriquées par compression (taux de NTC de 2%) a partir d'une poudre de Kynar° ont une valeur moindre de résistivité que celles obtenues à partir de granulés de Kynar * .

Ce phénomène est plus marqué pour les pastilles fabriquées par injection à un taux de NTC de 5%, ce qui est probablement du au fait qu'on soit très proche du seuil de percolation.