I1 existe de nombreux dispositifs comme des appareils photographiques numériques, ou des caméras digitales qui permettent l'acquisition d'images sous forme numérique. La visualisation des images ainsi obtenues peut s'effectuer par exemple à l'aide d'un ordinateur personnel ou d'un teléviseur équipé d'un lecteur approprié. L'utilisation d'un ordinateur personnel est parfaitement adaptee à la manipulation de telles images qui peuvent être retouchées avant leur visualisation ou transmises électroniquement sur un réseau. En revanche, il est souvent souhaitable de disposer d'une sortie papier de ces images et le periphé- rique permettant l'impression de ces images n'offre souvent pas la qualité requise. En effet, les imprimantes en couleur à jet d'encre par exemple ont une résolution d'environ 300 lignes par pouce ce qui n'est pas adapté à la restitution d'une image photographique numérique. Par comparaison, la résolution que l'on peut obtenir avec un développement chimique sur un film 35 mm est d'environ 2500 lignes par pouce. D'autres dispositifs d'impression, telles que des imprimantes à sublimation de teinte (dye sublimation printers), sont réservées à une utilisation professionnelle à cause de leur prix très élevé. De plus le traitement entièrement numérique lié à ces dispositifs implique que les pixels transférés sur le support papier présentent tous la même forme, généralement carrée, ce qui induit des effets d'escalier dans le rendu final du tirage. Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients cités ci-dessus en offrant un procédé de traitement d'image numérique, permettant à l'utilisateur d'obtenir un tirage de qualité photographique à partir d'une image numérique préalablement sauvegardée sur un support adéquat. Ce but est atteint par un procédé qui se distingue par les caractéristiques énumérées à la revendi- cation 1, ainsi qu'une installation telle que revendiquée à la revendication 6. D'autres avantages, comme la possi- bilité de traiter des images séparément ou par lot, de même que l'intégration du traitement sans intervention ma- nuelle dans une chaîne de développement conventionnelle ressortent des revendications dépendantes et de la des- cription qui suit.

Les appareils photographiques numériques permettent la génération d'une image sous forme numérique, ces images sont stockées dans une mémoire de l'appareil ou dans une carte à mémoire comprise dans de tels appareils. Pour vi- sualiser ces images, il est nécessaire de charger ces images dans un dispositif de traitement d'information comme un ordinateur personnel ou une station de travail conventionnelle. Le chargement des images s'effectue en connectant l'appareil au port sériel ou parallèle d'un or- dinateur personnel et en les sauvant sur une mémoire de masse de l'ordinateur telle qu'un disque magnétique. Ce transfert peut également se faire, si les images sont stockées sur une carte à mémoire, par l'intermédiaire d'un lecteur de carte approprié connecté à l'ordinateur. Une liaison sans support physique comme l'utilisation d'un si- gnal infra-rouge peut également être envisagée pour ce transfert. Les images, une fois mémorisées dans l'ordina- teur, peuvent subir tout traitement utile avant d'être af- fichées sur l'écran de ce dernier. On citera à titre d'exemple non limitatif les logiciels permettant de retou- cher l'aspect esthétique des images ou leur encryptage si leur nature l'exige.

Les images que l'on souhaite traiter peuvent égale- ment être générées par d'autres dispositifs, il peut s'a- gir d'images produites à l'aide d'un scanner, ou de tout autre dispositif permettant de numériser une image. Le procédé objet de la présente invention consiste en une série d'étapes qui permettent à l'utilisateur d'obtenir un tirage photographique traditionnel à partir d'images numé- risées. Ce procédé va, dans un premier temps, être décrit en relation avec les opérations que l'utilisateur doit ef- fectuer. L'image numérique à traiter doit préalablement être mémorisée dans un ordinateur muni de moyens de commu- nication. Ces moyens de communication peuvent être consti- tués par tous moyens classiques, tels qu'un modem, une carte d'interface numérique ou des moyens centralisés ac- cessibles par l'intermédiaire d'un réseau local par exemple. L'image sauvegardée sous la forme d'un fichier sur le disque dur de l'ordinateur peut préalablement être manipulée ou améliorée par un logiciel de traitement d'i- mage jusqu'à l'obtention d'une image définitive. Lorsque l'utilisateur désire obtenir un tirage photographique de l'image, il va tout d'abord par l'intermédiaire des moyens de communication appeler et établir une session avec un serveur d'informations. On notera que ce serveur d'infor- mations, constitué d'un système informatique traditionnel, peut être localisé physiquement n'importe où. Dans une forme préférée du procédé, le serveur d'informations sera une machine connectée au réseau INTERNET ce qui présente l'avantage d'offrir un accès aisé à des coûts très mo- destes. Le serveur d'informations peut être accédé dans des variantes par l'intermédiaire d'autres systèmes de communication comme des lignes louées, un réseau public à commutation de paquets ou tous autres moyens permettant le transfert de données numériques.

Une fois la communication établie, le serveur d'in- formations va solliciter l'utilisateur par l'intermédiaire d'un programme de saisie pour lui permettre d'introduire les données nécessaires au traitement de sa requête. Dans le cas ou la communication est établie par l'intermédiaire d'INTERNET, les techniques connues sous les noms 'active- x' ou 'plug-in' peuvent être utilisées. Ces techniques consistent à télécharger les logiciels ou parties de logi- ciels permettant la saisie et le traitement d'une requête.

Ce téléchargement s'effectuant au moment où l'utilisateur établit une session avec le serveur d'information, lorsque ce dernier détermine que les logiciels nécessaires ne sont pas présents sur l'ordinateur local.

Les données en question sont constituées d'une part des données permettant d'identifier l'utilisateur, telles que son nom, son adresse et éventuellement des informa- tions relatives au mode de paiement envisagé, et d'autre part par des informations relatives à l'image à traiter.

I1 s'agira en l'occurrence du nom du fichier représentant l'image, du nombre et du format des épreuves désirées ainsi que de la qualité du papier à utiliser. Par analogie il s'agit des mêmes informations qui figurent sur les po- chettes utilisées pour l'envoi d'un film par voie postale à un laboratoire de développement.

Lorsque l'utilisateur accède la page concernée sur le serveur d'information, ce dernier va tout d'abord proposer à l'utilisateur une liste des laboratoires de développe- ment équipés pour traiter de telles requêtes. Une fois le laboratoire de traitement choisi par l'utilisateur, le serveur d'informations invite l'utilisateur à saisir les paramètres nécessaires au traitement de sa requête.

La saisie une fois validée, les opérations que l'uti- lisateur doit effectuer sont terminées. I1 recevra ulté- rieurement du laboratoire de développement photographique choisi le nombre de tirages désirés.

Dans une variante, la préparation de la requête de traitement peut s'effectuer en mode local, c'est-à-dire préalablement à l'établissement d'une communication avec le serveur d'informations. Dans ce cas la saisie des in- formations à transmettre s'effectue par l'intermédiaire d'un programme de saisie résidant sur l'ordinateur de l'u- tilisateur qui pourra par exemple être fourni par les la- boratoires de développement ou être accessible par télé- chargement sur le réseau. La requête une fois mise en forme est ensuite transférée vers le serveur d'informa- tions par les moyens de communications.

Les opérations qui suivent sont effectuées par le serveur d'informations. Lorsque les informations émanant de l'utilisateur ont été reçues par le serveur d'informa- tions, ce dernier va mettre en forme une requête de trai- tement qui se compose généralement d'une en-tête ou 'hea- der' comprenant les données relatives à l'utilisateur ainsi que les paramètres de traitement mentionnés ci- dessus. Cette en-tête est suivie des données représentant l'image à traiter. Ces données seront de préférence dans un format standard utilisé pour décrire une image comme les formats JPEG ou TIFF par exemple. Cette requête, une fois mise en forme, sera mémorisée sur le serveur d'infor- mations dans un espace réservé au laboratoire de traite- ment choisi par l'utilisateur.

Dans une variante, l'utilisateur ne choisit pas le laboratoire de traitement auquel il désire confier le dé- veloppement de ces images. Le serveur d'informations com- pare les données concernant l'utilisateur avec celles fi- gurant dans une base de données locale, et détermine lui- même le laboratoire de développement situé le plus près géographiquement de l'utilisateur et capable de traiter une telle requête.

Pour traiter ce genre de requête, le laboratoire de développement doit être équipé des éléments matériels et logiciels suivants: Un ordinateur conventionnel muni de moyens de commu- nication qui sera dénommé dans la description qui suit 'processeur d'images'. Ce processeur d'images est connecté à un dispositif d'enregistrement d'images ou film recor- der' c'est-à-dire un appareil recevant en entrée une image numérique et produisant en sortie, par illumination d'une pellicule photosensible, un négatif de cette image. Les négatifs ainsi obtenus sont ensuite traités de manière conventionnelle par le laboratoire pour l'obtention des tirages désirés. Le processeur d'images comporte les pro- grammes qui lui permettent de piloter le dispositif d'en- registrement d'images ainsi que les logiciels nécessaires au transfert de données numériques depuis le serveur d'in- formations intermédiaire sur le réseau ou directement de- puis l'ordinateur de l'utilisateur.

Le processeur d'images, comporte les programmes et les interfaces nécessaires au bon déroulement des étapes qui vont être décrites ci-dessous. Les logiciels prévus sont développés de telle façon que les fonctions qui suivent puissent se dérouler soit en parallèle sur un seul et même calculateur (CPU) ou au contraire sur plusieurs calculateurs distribués. Ces derniers pouvant être répar- tis dans une seule machine ou dans plusieurs machines connectées entre elles. Lorsque ces fonctions se déroulent sur un seul calculateur, on choisira de préférence un sys- tème d'exploitation dit multi-tâche ou multi-processus comme UNIX ou WINDOWS NT (marque déposée).

Une des tâches du processeur d'images est, par le biais d'un 'polling', d'interroger à intervalles de temps pré-définis le serveur d'informations afin de déterminer si une requête de traitement le concernant est en attente.

Si tel est le cas, le processeur d'images va télécharger les données transférées par l'utilisateur. Ce transfert effectué, le processeur d'images mémorise temporairement une copie de la requête de traitement, c'est-à-dire l'i- mage à traiter ainsi que les informations permettant d'i- dentifier le donneur d'ordre. Ce transfert de données achevé, le processeur d'images quittance le bon déroule- ment du transfert ce qui permet au serveur d'informations de supprimer le cas échéant la copie des informations qu'il conserve. L'étape suivante impartie au processeur d'images consiste à analyser les données reçues. Concer- nant l'image à traiter, il détermine le format de cette dernière et met en forme cette dernière dans un format ac- ceptable par le dispositif d'enregistrement d'images.

Cette conversion de format, qui peut s'accompagner d'une décompression de l'image, est réalisée entièrement par des opérations mathématiques par l'intermédiaire d'un logiciel ad-hoc et peut de ce fait être adaptée aux nouveaux for- mats de codage d'image qui pourraient s'imposer sur le marché. Lorsque les opérations de conversion et de mise en forme de l'image sont achevées, le processeur d'image traite les informations permettant d'identifier le donneur d'ordre. Ce traitement est réalisé par exemple en compa- rant les données reçues avec celles stockées dans une base de données client préalablement enregistrées sur le pro- cesseur d'images. Si le client n'existe pas encore, il est simplement rajouté à la base de données. Si au contraire le client existe déjà, le processeur d'images peut exécu- ter d'autres vérifications comme la validation des données comptables relatives à cet utilisateur.

L'étape ou la tâche suivante consiste à générer, à partir des données transmises par l'utilisateur, une image numérique virtuelle qui est destinée à être enregistrée sur le support photo-sensible du dispositif d'enregistre- ment d'image. Cette image représente un code-barre, por- tant les informations identifiant l'utilisateur ainsi que le traitement désiré (type de papier, nombre de tirage etc.). Par analogie au traitement manuel des bobines l'i- mage générée représente le raccord traditionnellement uti- lisé entre deux bobines de pellicule pour permettre leur traitement automatique par une installation de développe- ment. I1 peut aussi par exemple s'agir d'un numéro d'ordre unique et incrémentiel qui, en relation avec les informa- tions de la base de données client, permet la mise sous enveloppe automatique des photographies obtenues en fin de traitement par le laboratoire.

Dans le cas du traitement manuel des films à déve- lopper, l'opérateur raccorde les rouleaux de pellicules reçues à l'aide d'un raccord se présentant généralement sous la forme d'une bande de matière plastique munie d'un code-barre et comportant des bords adhésifs pour permettre de solidariser les extrémités de deux rouleaux de pelli- cule. Les pellicules, une fois assemblées par l'intermé- diaire de ce raccord, sont montées sur un chargeur qui alimente l'installation de développement automatique.

L'image générée par le processeur d'images correspond en tous points au raccord physique utilisé dans le traite- ment manuel des films à développer. L'avantage de générer cette image et de l'enregistrer grâce au dispositif d'en- registrement d'images réside principalement dans le fait que ceci ne nécessite aucune intervention manuelle. I1 est ainsi possible de générer automatiquement un train de né- gatifs prêts au traitement même si pour un utilisateur il n'y a qu'un petit nombre, voire une seule image, à déve- lopper.

L'étape suivante consiste à transférer l'image vir- tuelle suivie des images à traiter vers le dispositif d'enregistrement d'images qui va produire par illumination d'un support photosensible un train de négatif précédé d'un raccord prêt au traitement par l'installation de dé- veloppement.

Les différentes étapes du procédé, à savoir le trans- fert des informations depuis le serveur d'informations, l'analyse et la mise en forme des données reçues, la géné- ration de l'image virtuelle représentant le raccord et la soumission des données au dispositif d'enregistrement d'i- mages peuvent s'effectuer de façon asynchrone, certaines étapes prenant plus de temps que d'autres en fonction de la capacité de traitement des différents éléments consti- tutifs du processeur d'images. I1 est ainsi prévu dans le processeur d'images, un stockage temporaire des informa- tions lors du traitement. Il est. en effet possible que la tâche qui doit transférer les données depuis le serveur d'informations soit en mesure de récupérer des données très rapidement alors que celle dévolue au transfert de données mise en forme vers le dispositif d'enregistrement d'images n'est pas en mesure d'assurer une cadence aussi élevée. Dans ce cas on mémorisera temporairement les don- nées sur le processeur d'images de sorte que la séquence des opérations puisse être respectée. Pour des raisons de sécurité, on peut rendre le système redondant en le para- métrant pour qu'à chaque instant dans la chaîne de traite- ment on ait en permanence au moins deux copies des données à traiter.

Dans des variantes du procédé décrit ci-dessus, d'autres échanges d'informations peuvent s'opérer entre les différents ordinateurs. On citera à titre d'exemple l'envoi d'une quittance envoyée à l'utilisateur par le serveur d'informations lorsque ce dernier a transféré l'i- mage à traiter au processeur d'images. Cette quittance peut être réalisée notamment sous forme d'un courrier électronique envoyé à l'utilisateur.

On remarquera également que dans le procédé décrit le serveur d'informations ne sert que de relai et de mémoire de stockage temporaire pour les images à traiter. Ce ser- veur d'informations peut être omis, dans ce cas, l'utili- sateur établit une communication directement avec le pro- cesseur d'images situé dans le laboratoire de développe- ment. Les mêmes données que celles transmises vers le ser- veur d'informations sont transférées directement vers le processeur d'images. Cependant dans le cas d'un transfert direct, l'utilisateur doit connaître les coordonnées (adresse électronique, numéro d'appel etc.) du processeur d'images. Alors que si le serveur d'informations est uti- lisé et connecté à INTERNET, il suffit de connaître le nom de domaine (DNS) de cette machine pour accéder à ce ser- vice.

Les données transmises entre l'utilisateur et le ser- veur d'information ou entre ce dernier et le processeur d'images peuvent être encryptées lorsque la confidentiali- té l'exige. De préférence on choisira un système d'encryp- tage à clé publique. On notera qu'il n'est pas nécessaire dans la plupart des cas d'encrypter l'intégralité des don- nées. En effet, il suffit par exemple d'encrypter l'en- tête de la requête (les données relatives à l'utilisateur) pour garantir un premier niveau de sécurité et ne pas pé- naliser les performances du système. Si l'on désire une confidentialité accrue, et qu'il est nécessaire de chif- frer l'image elle même, on a le choix entre deux alterna- tives. La première consiste à encrypter la totalité de l'image. La seconde consiste à n'encrypter qu'une partie de l'image. En effet, de nombreux formats standard utili- sés pour représenter une image (comme le format JPEG par exemple) comporte au début du fichier une série de tables d'index qui décrivent l'organisation du reste du fichier.

I1 est alors possible de n'encrypter que les tables d'in- dex. Ainsi il n'est pas possible de reconstituer l'image sans avoir la clé de chiffrage. On notera encore que ces opérations d'encryptage peuvent être réalisées de plu- sieurs façons différentes. Les données peuvent être en- cryptées en mode local, c'est-à-dire avant d'être trans- mises sur le réseau et décryptées par le récepteur final (le processeur d'images). Il est également possible d'en- visager un encryptage dynamique qui s'opère simultanément à la transmission des données.

L'installation nécessaire à la mise en oeuvre du pro- cédé objet de l'invention comporte les éléments suivants: du côté de l'utilisateur, un dispositif de traitement d'informations comme un ordinateur personnel, muni de moyens de communication est requis. Le serveur d'informa- tions qui comme on l'a vu est optionnel, comprend un ordi- nateur muni de moyens de communication ainsi que des logi- ciels nécessaires à la saisie d'informations et au trans- fert de données numériques. A l'autre bout de la chaîne, le laboratoire de développement doit être équipé d'un pro- cesseur d'images qui est constitué d'un ordinateur conven- tionnel muni de moyens de communication. Le processeur d'images est connecté à un dispositif d'enregistrement d'images. Le processeur d'images est équipé des logiciels nécessaires pour établir une communication suivie d'un transfert de données avec le serveur d'informations ou l'utilisateur final. Enfin les pilotes logiciels (driver) nécessaires pour piloter le dispositif d'enregistrement d'images seront également installés sur le processeur d'i- mages.

Ce procédé de traitement d'une image numérique est extrêmement souple et simple à mettre en oeuvre par l'uti- lisateur puisqu'il est guidé dans les informations à sai- sir une fois qu'il a établi une communication avec le ser- veur d'informations. Du côté du laboratoire, ce procédé permet de traiter des requêtes automatiquement et de pro- duire sans intervention manuelle un train de négatifs sé- parés par les informations relatives aux donneurs d'ordres qui est prêt à être traiter dans une installation clas- sique de développement de pellicules photographiques.