L’invention concerne un procédé de réalisation d’un panneau de protection acoustique pour véhicule automobile et un panneau obtenu par un tel procédé.

Il est connu de mettre en œuvre un procédé de réalisation d’un panneau de protection acoustique pour véhicule automobile, ledit procédé comprenant les étapes suivantes :

• prévoir un moule pourvu d’une cuve et d’un couvercle dont les périphéries respectives viennent en appui l’une contre l’autre après fermeture dudit couvercle de manière à définir un plan de joint sensiblement étanche tout en permettant un dégazage de gaz issus d’une réaction de formation d’une mousse moulée,

• disposer contre ledit couvercle une coque moulée en matériau élastiquement compressible dont la face d’endroit épouse la forme de la paroi interne dudit couvercle,

• injecter dans ladite cuve un mélange précurseur de mousse élastiquement compressible de manière à réaliser un bloc de découplage acoustique surmoulant la face d’envers de ladite coque.

Avec une telle façon de faire, on observe usuellement une insertion de mousse dans le plan de joint.

Il en résulte la formation d’une bavure périphérique qu’il est nécessaire de détourer pour disposer d’un panneau d’aspect satisfaisant.

Une telle opération de détourage est réalisée par exemple à l’aide d’un cutter ou encore par l’utilisation d’un outil de découpe automatisé.

En tout état de cause, elle engendre une complexification dans la réalisation du panneau, et un surcoût associé. L’invention a pour but de pallier ces inconvénients.

A cet effet, et selon un premier aspect, l’invention propose un procédé de réalisation d’un panneau de protection acoustique pour véhicule automobile, ledit procédé comprenant les étapes suivantes :

• prévoir un moule pourvu d’une cuve et d’un couvercle dont les périphéries respectives viennent en appui l’une contre l’autre après fermeture dudit couvercle de manière à définir un plan de joint sensiblement étanche tout en permettant un dégazage de gaz issus d’une réaction de formation d’une mousse moulée,

• disposer contre ledit couvercle une coque moulée en matériau élastiquement compressible dont la face d’endroit épouse la forme de la paroi interne dudit couvercle, ladite coque :

o présentant une première zone périphérique prenant appui contre la paroi interne de ladite cuve une fois le couvercle fermé de manière à définir un premier goulot d’étranglement, o étant pourvue d’une tranchée périphérique s’étendant le long et à l’extérieur de ladite zone de manière à définir avec la fraction de ladite paroi de cuve lui faisant face un logement,

• injecter dans ladite cuve un mélange précurseur de mousse élastiquement compressible de manière à réaliser un bloc de découplage acoustique surmoulant la face d’envers de ladite coque, ladite mousse s’étendant au travers dudit premier goulot pour venir former un bourrelet dans ledit logement formant moyen de réception de la mousse expulsée en périphérie en accompagnement des gaz issus de la formation de ladite mousse.

Le fait que la coque soit en en matériau élastiquement compressible permet, sous réserve d’avoir bien dimensionné son épaisseur au niveau de la première zone périphérique, de garantir un appui correct de ladite zone sur la paroi interne de la cuve qui permette de limiter le passage de mousse dans le premier goulot tout en permettant un dégazage au travers dudit goulot. Et la mousse résiduelle ayant traversé le premier goulot débouche dans un logement où elle peut, sous réserve d’avoir dimensionné correctement ledit logement, continuer son expansion sans pour autant s’introduire dans le plan de joint.

Il en résulte que le panneau produit est exempt de bavure, ce qui permet d’éviter l’opération de détourage connue de l’état de la technique.

Selon un deuxième aspect, l’invention propose un panneau réalisé par un tel procédé.

D’autres particularités et avantages de l’invention apparaîtront dans la description qui suit, faite en référence aux figures jointes, dans lesquelles :

• la figure 1 est une représentation schématique en coupe partielle d’un panneau en cours de moulage, selon une première réalisation, en fin d’expansion de la mousse juste avant le démoulage,

• la figure 2 est analogue à la figure 1 selon une deuxième réalisation,

• la figure 3 est analogue à la figure 1 selon une troisième réalisation.

En référence aux figures, on décrit un procédé de réalisation d’un panneau 1 de protection acoustique pour véhicule automobile, ledit procédé comprenant les étapes suivantes :

• prévoir un moule pourvu d’une cuve 2 et d’un couvercle 3 dont les périphéries respectives viennent en appui l’une contre l’autre après fermeture dudit couvercle de manière à définir un plan de joint 4 sensiblement étanche tout en permettant un dégazage de gaz issus d’une réaction de formation d’une mousse moulée,

• disposer contre ledit couvercle une coque 10 moulée en matériau élastiquement compressible - par exemple en mousse, notamment de polyuréthanne - dont la face d’endroit épouse la forme de la paroi interne dudit couvercle, ladite coque : o présentant une première zone périphérique 5 prenant appui contre la paroi interne de ladite cuve une fois le couvercle fermé de manière à définir un premier goulot d’étranglement 6,

o étant pourvue d’une tranchée périphérique 7 s’étendant le long et à l’extérieur de ladite zone de manière à définir avec la fraction de ladite paroi de cuve lui faisant face un logement 8,

• injecter dans ladite cuve un mélange précurseur de mousse élastiquement compressible - par exemple de polyuréthanne - de manière à réaliser un bloc de découplage acoustique 9 surmoulant la face d’envers de ladite coque, ladite mousse s’étendant au travers dudit premier goulot pour venir former un bourrelet 13 dans ledit logement formant moyen de réception de la mousse expulsée en périphérie en accompagnement des gaz issus de la formation de ladite mousse.

Selon les réalisations représentées, la coque 10 présente en outre une deuxième zone périphérique 1 1 prenant appui contre la paroi interne de ladite cuve une fois le couvercle fermé, ladite zone étant disposée entre la tranchée 7 et le plan de joint 4 de manière à définir un deuxième goulot d’étranglement 12 destiné à empêcher un excédent de mousse issue du bourrelet 13 de s’introduire dans ledit plan de joint.

Avec un tel deuxième goulot 12, on sécurise la non-pénétration de mousse dans le plan de joint 4.

En effet, dans le cas où le logement 8 ne suffirait pas à contenir la mousse ayant traversé le premier goulot 6, ladite mousse peut pénétrer dans le deuxième goulot 12 et y rester confinée sans s’introduire dans le plan de joint 4. Selon la réalisation représentée en figure 1 , la première zone 5 forme un pan incliné par rapport au plan de joint 4, la deuxième zone 1 1 s’inscrivant dans la continuité dudit plan de joint.

Selon la réalisation représentée en figure 2, les première 5 et deuxième 1 1 zones s’inscrivent dans un même plan sensiblement perpendiculaire au plan de joint 4.

Selon la réalisation représentée en figure 3, les première 5 et deuxième 1 1 zones s’inscrivent dans deux plans sensiblement perpendiculaires, ladite deuxième zone s’inscrivant dans la continuité du plan de joint 4.

On décrit enfin un panneau 1 réalisé par un tel procédé, ledit panneau comprenant :

• une coque 10 moulée en matériau élastiquement compressible, présentant :

o une première zone périphérique 5,

o une tranchée périphérique 7 s’étendant le long et à l’extérieur de ladite zone,

• un bloc de découplage acoustique 9 en mousse élastiquement compressible surmoulant la face d’envers de ladite coque, ladite mousse s’étendant le long de ladite première zone pour venir former un bourrelet 13 dans ladite tranchée.

Selon les réalisations représentées, la coque 10 présente en outre une deuxième zone périphérique 1 1 , ladite zone étant disposée à l’extérieur de la tranchée 7.

Il pourra se faire éventuellement, si le logement 8 n’a pu contenir la mousse ayant traversé le premier goulot 6, qu’une lamelle de mousse vienne surmouler la deuxième zone 1 1 .